-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal

L'Héroïne, le Chasseur et le Truand.

L'Héroïne, le Chasseur et le Truand. 57fd2d10

Uunan and the Stone storage room by One Piece on Grooveshark


    Depuis quelques semaines maintenant, Las Camp est tombée sous la coupe d'une bande de contrebandiers qui vendent de la nourriture à très bas prix mais d'une qualité exécrable. Parfois même ce n'est pas ce qu'ils prétendent vendre. Il n'est pas rare de voir dans leurs stocks des caisses entières de saumon coloré en rouge pour donner l'illusion du fameux thon rouge, très prisé et surtout bien plus cher que le saumon. Ces contrebandiers se sont rapidement imposés dans le milieu sous la coupe de ces trois hommes, mais Mogaba la brute guette. Et ils ne tarderont pas à quitter l'île ou être brisés. Néanmoins il n'y a pas que cette possibilité. Car d'autres hommes guettent. Et même si ce n'est point dans leurs habitudes de faire les justiciers, ils n'aiment pas lorsque des petites frappes voulant devenir grandes opèrent sur leurs plate-bande. Ces contrebandiers de West Blue, qui gèrent cette mer et qui n'ont que faire d'eux préfèrent envoyer leurs amis contre rémunération plus que correcte. Leurs amis de North Blue, Okita Shinsen, Satoshi Noriyaki. Ceux là. Mais seul l'un d'entre eux est en voyage vers Las Camp. Dans un épais brouillard, un bateau fend les particules d'eaux, avançant donc en aveugle vers l'île déchue. Banditisme, révolution, trafic. Seuls ces trois domaines vous définis là bas. Si vous ne faîtes pas parti de l'une de ces trois choses, vous êtes soit un marine, soit l'un des nombreux citoyens soumis à un train de vie misérable sans le moindre espoir de quitter ce cailloux. Satoshi n'arrive point pour faire affaire sur l'île, ni pour la libérer. Il n'arrive point pour faire parti de ce tout. Il ne sera pas concidéré comme soumis, au vu de ses vêtements, ou même de son charisme. Non. C'est pour cela qu'il est couvert.
L'Héroïne, le Chasseur et le Truand. Ephide10


    Tandis que le Sherminator pourfend les flots, l'odeur des embruns monte rapidement à la tête de Noriyaki, qui apprécie ce vent du large puissant et chaleureux. Tous ses sens sont embrasés par l'odeur iodée des senteurs marines, envahissant alors les narines du tueur à gage et contrebandier tandis que le navire avale la distance qui les sépare encore de la terre ferme de Las Camp déjà visible à travers l'épais brouillard matinal. Le bruit presque innocent des mouettes de cet instant unique est pittoresque et décalé par rapport aux réels événements qui se tramaient dans l'ombre...

    ***

    Taaric, Ikarii et Jon jouisse de leurs affaires marchant à merveille en cette matinée de printemps. Pour eux, le monde il est tout beau il est tout gentil. Mais ils sont naïfs.

    « Gyéhéhéhéhéhé ! Cette île est magique ! Même la marine n'ose pas lever le petit doigt face à un trafic aussi passif ! Je sens que nous trouvons notre "Bestu Place" »

    « Quel pied ! Pourquoi on ne l'a pas trouvé plus tôt ! On commence même à recevoir des demandes d'emplois en tant que gardes du corps ou ce genre de conneries ! »


    « Muihihihihi, nus allons deuveunir les maître de cette îleu ! »

    C'est l'histoire de la vie. Ce cycle éternel. La loi du plus fort. Ces trois là et Mobaga sont dans un bateau, Mobaga s'énerve. Qui reste ? Oui. Il a beau être d'une brutalité sans égal lors d'un combat, il n'en reste pas moins intelligent et les laisse se croire les maîtres de tout avant de frapper un grand coup.

    ***

    Néanmoins, après avoir attendu quelques semaines, les réels contrebandiers de West Blue ne peuvent se permettre d'attendre encore. Perdre de l'argent ça va bien cinq minutes, ils ont des frais ! Le soucis, c'est que si Mobaga sort ses chiens d'attaque et ses crocs au moment où Satoshi s'occupera d'eux, il se pourrait que ces quatre olibrius soient pris dans le même filet, et sans espoir de libération ou d'explication pour lui. Satoshi n'aura pas le temps de dire "Objection votre honneur" qu'un coup de la puissance de celle de Banner arrivera dans son magnifique nez. ( Haut neur, Bas neur ). Il faut donc faire vite. Très vite.

    « Larguez les amares, le Sherminator arrive à quais ! »


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Dim 23 Déc 2012 - 13:00, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
  • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
Chaque histoire a son héros et son super vilain, chaque région a ses protecteurs et ses oppresseurs tout comme chaque camp a ses bons et ses mauvais. Tous ont des ambitions différentes leur donnant la force d’avancer et dictant leur vie. Certain iront chercher la gloire, d’autre la fortune, la force ou encore je ne sais quoi d’idyllique. Mais les chemins pour arriver au même but peuvent être totalement différent, tandis qu’un tel le fera dans le sang, un autre s’y prendra avec plus de diplomatie. Pourquoi faire le mal ? Pourquoi faire le bien ? On vous répondra que tous les moyens sont bons et que seul le résultat compte.
Vous dire que je ne fais partit d’aucun de ces types là serait mentir, mais j’aime a dire qu’au milieu de ce joli foutoir je suis le mec de l’entretien. Je me moque de choper le premier rôle, je ne cherche pas non plus à devenir le mec le plus puissant qui n’ai jamais foulé cette terre, quand à la gloire… Je me mouche avec. Oui je suis devenu chasseur de prime mais je ne veux pas endosser la tenue de sauveur. Si vous voulez me donner un titre, appelez-moi le concierge. Une tache dans la marine ? Pas de ‘blème, je viens nettoyer tout ça. Un pirate qui perd un boulon ? J’ai toujours ma clé à molette pour lui revisser la tête. Je me présente, Zegaï Makiavel, chasseur en herbe, et je répudie toute forme de corruption, d’injustice et de méchanceté gratuite. Mais ne vous y méprenez pas ! Pas de justicier dans l’air ! J’utiliserai des méthodes aussi basses que celles de mes victimes, je ne serai pas un enfant de cœur avec eux. Mais détendez vous, je suis un bon type, si vous l’êtes aussi. Je dirai même que je suis un sacré phénomène ahah.

Je suis embarquer sur un navire de pêcheur, de taille modeste, ils ne pêchent pas la baleine géante, doté de splendides voiles rouges. Preuve que les poissons sont définitivement attardés pour venir se prendre dans les filets d’un bateau aussi discret que celui-ci, et super malchanceux quand on observe plus attentivement l’équipage. Depuis notre départ, on avait lancé qu’une fois l’ancre et cela n’avait pas l’air de déranger le capitaine, ce dernier disait que c’était plus pour la forme vu que leur commerce était plus que lucratif, aaah la belle vie de pêcheur. Oh, j’oubliai, je les aidais dans leur travail pour financer mon trajet jusqu’à Last Camp. Le cap’taine avait trouvé l’idée marante, je le soupçonne d’avoir accepté juste pour le fun, à tout les coups il m’aurait transporté gratuitement l’enflure. Enfin, pour l’heure la détente était au beau fixe, nous faisions une partie de carte en vidant quelque jarre d’un alcool fait maison et qui commençait à enivrer la moitié des hommes. On ne ramènera surement aucun poisson, sauf si ceux-ci décidèrent de venir d’eu même sur le pont.


« Une paire de sein mon gars !

- De sein ?

- Ouai de cinq tu m’as comprit fais pas l’abruti !

- J’espère que ta femme en a pas des comme ça ah’ah’ah !

- Elle en a pas ! Bwahahah !

- J’ai la gorge sèche rhabille le p’tit !

- Ouai ressert moi un godet aussi, j’commence à pisser de la poussière !

- Une pour bibi aussi pour faire passer le brelan de roi que j’viens de vous enfiler dans la tronche !

- Ah l’enfoiré de jeune ! On les prend en stop sur notre bateau et y nous dépouille bordel ! »


Je récupère les cartes et commence à les mélanger maladroitement, les effets du breuvage alcoolisé se propageaient sympathiquement dans mes veines à moi aussi. Malgré les moqueries des marins et les explosions de rire collectives je pus enfin redistribuer le jeu à chacun. J’ai encore gagné deux parties mais en suite, plus personne ne gagnait, tous trop ivre pour réussir à décoder ce qu’il y avait marqué sur ces petits morceaux de carton, si bien que nous avons arrêté de jouer pour glander sévèrement, certain en continuant de boire. J’appris par le second que si l’ambiance était si bonne, c’est que Last Camp se trouvait être la ville où l’équipage vivait et que tous étaient heureux de rentrer après plusieurs mois passés loin de chez eux. Mais, peut être parce qu’il était beurré aussi, il me divulgua la présence d’un sale trafic là bas.

« Comme j’te dis gamin, sa fait un moment qu’on est dans le métier, c’est uniquement pour ça que nous avons pas de problème, on a notre clientèle et tout le patatra donc sa baigne. Mais sinon, ils ont la main mise sur les marchés. Et j’te parle pas des magouilles ! Ces types prennent une merde de chien et te la vendent en te balançant que c’est un poisson rare chopé dans les eaux légendaires de All Blue. Et si t’essayes de concurrencer, aie, aie, aie… Le vieux cap’tain a eu une visite avant qu’on parte en mer. Sûr que ces salops veulent le mettre sur la touche ou s’offrir ses services en échange d’une vie sans emmerde.

- Et personne dit rien ? J’veux dire, y’a pas un foutu marine ou je ne sais quoi qui met fin à leur trafic illégal et à leurs arnaques ?

- Crois-tu ! M’enfin, y’a bien le Mogaba qui applique la loi comme bon lui semble, mais il est discret ces derniers temps, sûr qu’ils se le sont mit dans la poche les fumiers ! D’un côté, j’sais pas si c’est pas plus mal, c’est un bourrin fini, il s’rait capable de raser tout une ville en les arrêtant. Du genre pas bien dans sa tête le mec.

- J’vois l’genre de type ouai. Faudrait l’enfermer avec ces trous duc, dans une cellule ensemble, ils pourront s’amuser autant qu’ils veulent hé’hé.

- C’est quoi ce regard gamin ? On dirait celui d’quelqu’un qu’a une sale idée derrière la tête.

- Plutôt deux fois qu’une ouai. J’étais venu chercher du travail sur l’île quand j’ai entendu que plein de chose pas glop s’y passait mais si j’en trouve avant d’y mettre les pieds j’dis pas non.

- Tu devrais arrêtez de boire petit, t’as des envies d’suicidaire. J’pense bien que tes sabres c’est pas pour beurrer tes tartines de pain mais là c’est p’têtre un peu gros pour un type tout seul.

- J’aime faire des trucs débiles. Je vie que pour ça d’ailleurs ! Je serai pas devenu chasseur de prime sinon.

- Ahan ! Un chasseur, longtemps qu’on en avait pas vu dans le coin. Mais je continue à dire que seul, c’pas possible !

- Si y’a que ça, je suis pas tout seul. »


Comme ci elle sentait que je préparai une nouvelle connerie, une petite fée sortit de la cale du navire et après quelques loopings celle-ci vint se poser sur la jarre d’alcool posée entre l’homme et moi-même. Elle, c’était Melody. Ce petit être se considérait comme ma mère, c’est elle qui m’avait trouvée quand je n’étais qu’un nouveau né pleurnichard réclamant la tété. Dame Violeta, ma mère adoptive officielle, ne la contre disait pas, à elles deux elles formaient même un sacré tandem. Ses cheveux émeraude, ayant une vague ressemblance avec une partition musicale, voletaient sous la petite brise qui circulait sur le pont. Melo pointa sa petite main en forme de note de musique en direction de mon visage.

« *J’ai tout entendu ! Hors de question que tu ailles en mission suicide ! Je suis la seule à avoir le droit de te foutre une déculotté ! Je viens avec toi au cas où je dois remettre en place un avorton qui voudrait lever la main sur toi ! *

- Bah’voyons, brigands planquez vous la démoniaque petite fée vient vous dégommer !

- Bordel elle parle ! J’suis ivre c’est ça ? J’tape des hallu !

- Non ne t’inquiètes pas ah’ah, c’est de la télépathie. Elle parle pas à proprement dit. D’ailleurs tu verrais tout les trucs dingues qu’elle sait faire ce p’tit bout d’cul !

*Oh ! Je suis là au cas où ! Ne fais pas comme ci j’étais un vulgaire animal de compagnie sinon tu vas passer un sale quart d’heure délinquant !*

- Excuses moi, excuses moi, ne défoule pas ta rage sanglante sur le navire !

- Dingue ! Elle est géniale ! Je veux la même !

- Boarf, je sais pas si ça existe en deux exemplaires et si c’est le cas je te le déconseille. Un sale caractère t’imagines p… »


Head Shoot ! Je venais de me prendre ses deux pieds en plein dans le crâne, en sachant qu’elle pouvait se propulser a une vitesse folle, je remerciai le ciel de ne pas avoir perdu connaissance. Saleté ! Alors qu’elle continuait à me piétiner le visage, je l’attrapai par la robe et la souleva tranquillement pour me redresser, l’injuriant de tout les noms d’oiseaux connu, sous les rires du second et des marins ayant vu la scène.

Un trajet gratuit pour Last Camp, une biture et de nombreux bons moments et fou rire, décidément, tout allait pour le mieux. En prime je venais de décrocher ma première mission, journée parfaite !
Nous allions bientôt toucher terre m’avait on annoncé, j’étais donc retourné dans ma cabine pour y rassembler mes affaires et changer ma tenue actuel, optant pour mon kimono noir et mon haori bleu, orné de nuage blanc. Mes cheveux détachés, je nouai mon bandeau autour de ma tête et ajusta mes sabres à ma taille, ceinturée par mon obi de soie blanc, comme l’écharpe que je venais d’enfiler. Me voilà fin prêt pour l’aventure. Inconscient ? Aux yeux de certain surement mais dans la vie, on ne va nulle part sans couille, je préfère réfléchir pendant un combat, savoir ou frapper c’est ça qui compte vraiment.

Le navire venait d’accoster, on faisait petit comparé à celui d’à coté, portant le nom de Sherminator... Celui du notre était plus cool : La Belle Barbe. Qui tient ce joli sobriquet à la barbe du capitaine restée coincée dans le safran du gouvernail. Y’a pas à dire, c’est tellement plus classe.
Melo juchée sur mon épaule, je descendis sur le quai en compagnie de l’équipage, désertant ce superbe bateau qui m’aura fait passé le plus merveilleux des voyages hé’hé. Nous étions encore, pour la grande majorité, éméchés par la boisson, ce qui expliquait sans doute mon envie pressante d’uriner… Mais un homme alcoolisé fait toujours les choses bien, si bien que je ne pouvais me permettre de pisser dans un endroit ou encore sur quelque chose d’ordinaire.


« J’ai tellement de pression dans la vessie que j’te coulerai un navire à la puissance de mon jet ! »

Bordel, quel idée je venais de me donner ! Et c’est comme ci tout le monde avait pensé la même chose, tous me regardait un énorme sourire aux lèvres. Je ne pouvais les décevoir !! Un regard à droite, un regard à gauche, un en l’air, on ne sait jamais que quelqu’un soit toujours à bord, et j’approcha lentement et discrètement du fameux Sherminator.

« A l’abordage moussaillons ! »

Expulsant brusquement mon liquide urinaire sur la coque du navire, je m’appliquai à y dessiner un smiley tout souriant. Quel chef d’œuvre. Rangeant mon matériel, je m’empressa de rejoindre le groupe hilare de mon ivresse incontrôlable puis nous prîmes la direction de la ville, où, chacun notre tour, nous nous séparions. Je trépignai d’impatience en me demandant qu’elle surprise allait m’offrir ma première aventure en territoire inconnu, placée sous le signe des remontrances de Melody, n’appréciant guère les effets que le nectar enivrant avait sur moi. Foutaise, je passai la meilleure journée de ma vie !
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27846-le-z-fiche-technique#286
  • https://www.onepiece-requiem.net/t5523-zegai-makiavel-le-ronin-a-la-fleur-de-cerisier
N’importe quelle histoire a besoin d’une héroïne.
On dira ce qu’on voudra, un récit sans ce protagoniste n’a rien à donner de vraiment trépidant. Vrai que les méchants ont tout de même leurs intérêts, un caractère ainsi qu’un petit quelque chose qui fait qu’ils sont vraiment des supers méchants, que la situation initiale pourrait rester ce qu’elle est pendant encore une bonne centaine d’années, que l’élément perturbateur n’est pas forcément obligé d’arriver un beau matin comme le messie attendu depuis des années… Mais une histoire sans héros, c’est comme un méchant sans ennemis, une situation initiale sans valeur et un élément perturbateur sans ce qu’il faut pour le faire devenir élément perturbateur. Et croyez-moi, c’est extrêmement cruel d’empêcher quelqu’un ou quelque chose de s’accomplir en tant que ce qu’il désire être : en l’occurrence, l’élément perturbateur a besoin d’être l’élément perturbateur, il ne peut pas concevoir la vie sans cet aspect, se reconvertir en vendeur à la sauvette ou faire des études de médecine en se découvrant une passion pour la morve au nez.
On est ce qu’on est. Point.

Donc, le héros a besoin d’être ce qu’il est. Et de toute façon, dans notre histoire, on a forcément besoin de lui, sinon, le titre n’aurait absolument plus aucun sens.

Bref, vous l’aurez tout de même remarqué si vous êtes un lecteur attentif (et si vous ne l’êtes pas, revenez tout de même en arrière pour voir de quoi je parle), ici, l’on ne parle pas vraiment de héros, mais d’héroïne, ce qui, dans le fond, change un peu toute la donne. Un Héros étant de ce qu’il est (droit, force de la nature, muscles déliés, teint halé, habile de ses mains, qui présente bien, brushing parfait, charismatique et prestigieux), l’Héroïne ne joue pas forcément sur les même tableaux (douce, bienveillante, avisée, teint épuré, qui attire les convoitises par sa beauté et sa bonté).
Mais quand l’héroïne, c’est moi, on est vraiment, mais vraiment pas dans le même délire.

Si je n’avais absolument rien du héros de base qui plait grâce à sa prestance et sa beauté, il fallait avouer que l’archétype de l’héroïne n’était absolument pas le mien. Oh, bien sûr, je pouvais (en me forçant très fort) être capable de tous ces bons sentiments à l’égard de certaine personnalité, mais il était rare de me voir me comporter ainsi spontanément. Quoiqu’on puisse en dire, je n’avais absolument rien de la carrure d’une héroïne comme on se l’imagine d’ordinaire. Car d’ordinaire, elle n’a rien à voir avec moi.
Et surtout pas maintenant.

Surtout pas maintenant alors que j’étais en train de vomir trippes et boyaux dans la cuvette d’un restaurant miteux, sur une île miteuse, après avoir mangé quelque chose de toute autant miteux. Mon arrêt à Las Camp était en tout point un désastre sans nom, mon départ à l’aventure couplé à ma naïveté de jeune fille en pleine découverte du monde faisait que le voyage se passait horriblement mal. Ma rencontre dernière avec Jamie aurait dut pourtant me mettre la puce à l’oreille, mais mon entêtement poussait le destin à s’acharner pour me faire comprendre que rentrer au bercail était sans doute une bien meilleure idée.
Pourtant, alors que je rendais ce que mon estomac ne pouvait contenir ou digérer au vu de la qualité douteuse de ce qu’on m’avait servi, l’idée de rentrer chez Harry ne me traversait absolument pas l’esprit. Par contre, une colère certaine montait progressivement, en même temps que je me vidais du peu de bile que ma vésicule était capable de produire, entre chaque lapse de temps ou je pouvais reprendre ma respiration. La colère de m’être fait avoir comme une bleue par une nourriture probablement avariée. Et l’idée d’allait botter des culs tellement fort que les personnes responsables de mon malheur ne pourraient plus s’assoir pendant au moins trois mois, aussi.
Fantasmant sur les prochaines fractures du coxys que certains allaient avoir, j’attrapai en tâtonnant la serviette imbibée d’eau que Bee me tendait timidement. Le canard était à côté de moi, surveillant les toilettes en repoussant farouchement tous ceux qui osaient s’approcher de la salle d’eau, guidés par une curiosité mal placée. Il attendait avec une patience d’ange que ma crise de foi ne s’arrête et qu’on puisse retrouver les petits rigolos qui s’amusaient à colorier leurs poissons pas frais en rouge pour le revendre à qui n’était pas assez regardant pour se douter de ce qu’il mangeait.

Une autre chose était certaine : ça allait chier des bulles, parole d’une héroïne en devenir.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3945-fiche-technique-de-lilou#4
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2202-
    Alors qu'il quitte le pont du Sherminator, navire qui l'aura fièrement porté jusqu'à Las Camp, Satoshi remarque l'homme à la chevelure violette, qui urine actuellement avec véhémence sur le bois coûteux de la coque du catamaran. N’ayant plus aucun intérêt en ce tas d’arbre transformé en planches puis en cela, il passe son chemin, en balançant sa tête de droite à gauche, indiquant ainsi au « pisseur » que ce qu’il fait là est d’un niveau proche du centre de la planète, ou quelque chose avoisinant. Passant donc son chemin, le Gentleman se dirige vers le centre. Malheureusement, il ne sait pas quelle ruelle choisir, semblant toutes aussi malfamées que les autres. Mais quelqu’un l’aide à choisir. Un homme prend en effet la ruelle située pile au centre. Il hésite un instant, fait un pas en avant, puis un en arrière. Une ruelle aussi typée au niveau de sa situation ne peut être que de mauvaise augure, mais il choisit d’y aller. Après tout, même si il hésite parce qu’il ne veut pas de problèmes, il sera capable de les régler. Il s’engouffre donc à l’intérieur de ce dédale, encerclé par ces bâtiments dont le bois moisi n’avait pas été traité depuis que les mammouths à longues jambes souillaient les terres de West Blue. Celui-ci grince, fortement, longuement. Une sorte d’épais brouillard émane du sol, comme ci tout ce qui est présent fait en sorte de gêner Satoshi.

    Grillant une cigarette ( on va dire cela, il y a des enfants ! ), puis deux, puis trois, il ne sait plus distinguer le bruit de ses pas de ceux des autres, ces gens dont les os paraissent être par-dessus leur peau. Ces gens dont les dents ne sont plus, et remplacées par du bois taillé. Ces gens dont les maladies sont plus variées que la liste de MST qu’une prostituée a développée durant sa vie. Difficile à réaliser, mais avec eux, tout est possible. Ils le regardent, longuement. Quelle idée d’avoir enfilé un costume. Quelle idée de paraître plein aux as. Quelle idée. L’idée, c’était d’aller dans le centre. Mais il n’y a pas de centre. Juste des ruelles, avec des maisons. Tout le monde se démerde. On vend dans la rue. Le centre, c’est le QG marine, mais le QG marine, il est caché. Donc il n’y a pas de centre. Donc il n’y a pas d’idée. Donc, pour remplir sa mission, il doit interroger. Encore. Comme d’habitude. Ennuyeux, plat, c’est quelque chose qu’il n’aime pas. Personne n’aime. Si quelqu’un aime ça, qu’il devienne Marine. Lui il n’aime pas, mais lui, c’est un criminel.

    Alors il décide de rentrer dans le premier bar qu’il trouve. Il rentre, il commande. Il sort sa bourse. Tous les yeux se rivent sur celle-ci. Une meute de chien enragé que l’on a affamé depuis un millénaire est prête à se jeter sur le premier gibier que l’on leur met sous le nez. Mais ils profitent. Ils observent. Ils savourent le moment. Ils vont tenter de la prendre. Mais chaque chose en son temps. Ils veulent se sentir dominateurs. Ils veulent ressentir la peur dans les yeux de leur proie. Et ils bondissent. Ils veulent lui casser le nez, le dépouiller de ses biens, voler ses vêtements, et peut être même le manger. Mais il ne se le laisse pas faire. Ayant croulé sous la bonne vingtaine d’ivres morts qui lui ont bondi dessus, Satoshi est bien caché. Mais on peut entendre quelque chose. Il marmonne. Ce qu’il marmonne ? « Flying Strike » Et les ennemis voltigent dans tous les sens, passant à travers le mur de faible épaisseur, à travers le plafond, et à travers d’autres choses, aussi. La plupart disparaissent, et au milieu de la taverne de basse réputation, le Dandy demeure. Seul, ou presque. Face à lui, l’un d’eux avait échappé à la salve de coups de pied. D’un pas fort assuré, l’homme en costume s’approche de celui-ci, l’attrape par le col et le met à sa hauteur.

    « Taaric, Ikarii et Jon. Est-ce que ces noms t’évoquent quelque chose ? »


    « Les contrebandiers t’parles ? »

    « Oui, les contrebandiers. Où puis-je les trouver ? »


    « Eh, on chait pas, personnellement tout ch’que chais, ch’qu’ils filent leur marchandise à des mecs qui les vendent dans les rues, tous les mardis, eux pourront t’dire ch’que tu veux. »

    « Mardi. Demain. C’est noté. »

    Et il le renvoi à travers la pièce comme un verre que l’on jette lorsque la rage nous empare. Il sourit. Il a une piste sérieuse. Peut être que cette mission ne s’averera pas si difficile. Il sourit plus. Il rit. Mais il doit trouver un hôtel, dormir dans la rue est impensable. Seuls des fous voulant se réveiller complètement dévêtu le voudront. La dernière fois que Satoshi avait fini en slip, c'était sur North Blue, mais on n'en parlera pas, c'est gênant.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Dim 23 Déc 2012 - 12:59, édité 3 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
  • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
I come from money, I come from class. These ladies love me for all my cash.
Won't let nobody spoil my dream. 'Cause i've got money and i can do anything


Une héroïne, et qu’importait l’héroïne, avait forcément besoin d’alliés dans une aventure comme la nôtre. On dira ce qu’on voudra, une vedette sans un faire-valoir n’est pas réellement une vedette, et une héroïne sans un accolyte capable de lui dire ou aller pour botter des culs n’était pas vraiment une héroïne. Cette dernière devait donc faire en sorte de se mettre les bonnes personnes dans les bonnes poches pour pouvoir les ressortir en temps voulu. Mais dans ma situation, passer de la pommade dans le bon sens avec l’estomac à vif et une mine de cadavre sorti de son trou, ça aidait définitivement pas à se faire des alliés.
Alors, rendant pour la dernière fois ce que la tirelire ne pouvait contenir, je me levais, fébrile comme pas deux et m’accrochai au lavabo non loin. Haletante, je mis un temps fou à réussir à ouvrir l’eau, mais une fois cela fait, je m’aspergeai le visage et me regardai dans la glace en voyant ce qu’il m’était possible de faire pour remonter la pente. Et au vu du tableau, pas grand-chose. A côté, Freddy aurait eu l’air plus présentable et fréquentable. J’étais désespérée, à la fois enragée et complètement désemparée. Ça faisait bien de longues années que je n’avais pas été aussi malade. Mais que ça m’arrive à cause de la négligence de certains idiots, ça me rendait dingue.

La porte grinça dans la salle, mais rien d’inhabituel pour que j’y accorde un quelconque intérêt. Je sortis un peigne d’une de mes poches et commençai à arranger ce qu’il fallait arranger, complètement prise dans mon action. Et puis, un grand fracas, des hurlements et des éclats de rires, comme des gens qui se battent pour un seul et même trésor. J’étais loin d’imaginer que le trésor en question pouvait être un seul homme. Entrouvrant la porte des toilettes, j’observai discrètement, lorsque l’homme sous le tas d’autres bons hommes envoya valser tout le monde de mouvements habiles. Etonnée, un sourire s’inscrit sur mon visage. A n’en pas douter que l’héroïne venait de trouver un semblant d’allié.
L’homme était grand, élancé, élégant. Il contrastait avec la population de l’île, il dégageait du charisme à outrance, suer l’argent par la peau. La seule raison pour qu’il puisse survivre à une attaque massive comme celle qu’il venait de subir était qu’il devait être affreusement puissant. Autre sourire, je rangeai mon peigne, mais une vive douleur au ventre me força à me plier en deux. Rah, plus jamais je ne mangerai de saumon, PLUS-JAMAIS.

« Kwa-
- Tchh. »

Je coupai, là, doigt sur la bouche en tendant l’oreille. Le dandy s’approchait d’un bonhomme, l’attrapa par le col et commença à lui parler :

« Taaric, Ikarii et Jon. Est-ce que ces noms t’évoquent quelque chose ?
- Les contrebandiers t’parles ? »

En voilà, du bon hasard. Pourtant même le hasard ne faisait pas aussi bien les choses. Et la conversation se poursuivit, en même temps que Bee se pencha pour regarder à son tour à qui on avait à faire.

« Oui, les contrebandiers. Où puis-je les trouver ?
- Eh, on chait pas, personnellement tout ch’que chais, ch’qu’ils filent leur marchandise à des mecs qui les vendent dans les rues, tous les mardis, eux pourront t’dire ch’que tu veux.
- Mardi. Demain. C’est noté. »

Et de nouveau, un excès de colère. Un excès de force. Un excès de lui. Et encore assez de bruit pour réveiller les morts. Je ne savais pas vraiment quoi faire, ni comment l’aborder. Son rire résonnait dans la pièce rendue silencieuse, ses pas firent grincer le parquet usé. Il partait, et il me semblait devoir l’en empêcher. Me relevant à la force de mes bras, mes jambes ne me portant qu’à peine, je poussai brutalement la porte des toilettes, qui crissa assez pour avertir de ma présence. Voilà le bonhomme arrêté dans sa course, et moi, adossée au mur en le regardant droit dans les yeux, essayant de respirer le plus convenablement possible, et toujours mon air malade :

« Pas si vite, Charmant. »

Charmant ? Qu’est-ce qui tournait pas rond chez moi ?

« J’ai des comptes à régler avec tes copains, et j’ai pas l’intention de te laisser le bonheur de leur mettre la main dessus en premier… »

Un frisson me parcourut. Voilà que je me mettais à faire de la fièvre avec leurs conneries. Peut-être aussi la tension dans la pièce. Bee se pointa, se pressant à côté de moi, dans mes jambes, m’aidant à ne pas tomber. Je voulus avancer, mais je n’en avais malheureusement pas la force. Je ne savais pas si je devais le provoquer, l’inciter à m’aider, ou lui dire que s’il les tuait en premier, je le tuerai lui… J’avais l’impression que ma déclaration avait déjà l’apparence d’une annonce de guerre.

« Alors soit,… »

Une crampe, au ventre. Impossible d’être menaçante avec la nausée et une indigestion qui te tuerait un bœuf.

« Soit tu me laisses venir avec toi, soit je te botte les fesses tout de suite, t’abandonnes l’idée et on en parle plus. »

L’avertissement ne devait pas faire l’effet escompté, surtout avec le teint blafard, les yeux cernés et rouges, et des frissons aussi visibles qu’une sourie qui danse devant un chat. Et surtout… surtout, avec pour seul compagnon un canard qui était tout sauf inquiétant.

« Je crois que… je vais vo… »

Vomir ? Non, tomber dans les pommes, plutôt.

« Et pour vous la faire courte, si ce qu’on vous raconte à l’air trop beau pour être vrai, c’est que ça l’est. »
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3945-fiche-technique-de-lilou#4
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2202-
    Il avance, et il tombe sur elle. Cette fille. Juste là, contre un mur. L’air malade, mais l’intention est là. Elle tente de se donner des airs. Mais l’intonation de ses dires décrédibilise le contenu de ses paroles. Il a plusieurs fois l’envie de l’aider. Mais elle a du caractère. Trop prêter attention à son état ne ferait qu’attenter au monologue qu’elle a commencé. Un monologue de menaces qui peut être pris pour un appel à l’aide. Mais pas avec elle. Il a aussi maintes fois l’envie de lui poser une question indiscrète, qui expliquerait certaines choses, mais elle ne doit être que malade. Peut être est ce plus joyeux ? Ou moins, selon le contexte ? Sur cette île, tout est possible qu’il se dit. Même si ce n’est qu’une gamine. Mais tout ce à quoi il avait pensé auparavant s’évapore lorsqu’il aperçoit ce canard.

    Ce canard… Première fois qu'il voit un canard aider une fille à rester debout.. Là il décroche de la jeune femme. Rien ne peut plus le faire revenir à elle. La petite chose à la fois derrière et en dessous d’elle l’intrigue trop. Il ne peut faire abstraction de lui. Il est comme pris dans une illusion, dont il ne peut plus sortir, à moins que…

    Qu’elle vomisse, oui, voilà. Ses méninges se remettent en marche. Il reprend l’air sérieux qu’il avait lorsqu’elle a entamé son monologue, à défaut de l’air d’ahurit complètement abruti qu’il avait en regardant le canard. La couleur de ce que contient l’estomac de la jeune fille montre toute l’horreur de ce que les contrebandiers ayant pris cette île font subir à leurs habitants. Il ne l’a pas encore réalisé, mais la couleur rouge de ce vomi en dit long. Très long.

    Il l’observe une demi-seconde avec dégoût. Pas assez longtemps pour qu’elle ne voit l’expression de son visage. Puis il se rapproche. Plonge sa main dans sa poche, sort lentement une cigarette, puis les allumettes. Il fait glisser l’allumette sur sa boite, une étincelle, puis une flamme, qu’il approche de sa clope maintenant à sa bouche. Il range le matos, puis sort un papier. Son ordre de mission.

    « Saumon Rouge »


    Vomi Rouge. Déclic. Il se redresse, regarde la jeune fille en souriant. Ce n’est pas une maladie anodine. Il comprend maintenant pourquoi elle leur en veut, pourquoi elle veut le devancer. Mais pourquoi tant de haine ? Ne pourrait-elle pas juste l’aider en retrait ? Non, elle ne peut pas, parce qu’elle est comme ça, du caractère, et l’envie de tout faire elle-même, il suppose. Dommage, trop jeune. Il tire une bouffée. Il sourit.

    « Généralement, je n’accepte pas d’aide d’inconnu, de peur que ce soit un coup monté. Non pas que je doute de ton intelligence pour pouvoir manger de ton gré ce saumon et en tomber malade, puis me suivre et vomir devant moi, me donnant ainsi un avis positif sur tes intentions premières, qui sont de les tuer eux et non moi, mais cela ne semble pas être monté de toute pièce. Tu leur en veux vraiment, mh. Tu peux m’aider. Je te laisserais même les achever, si tu le souhaites. »

    Et il lui tend sa main, qui marquera d’un lien fort leur partenariat momentané qui risque d’être fort lucratif en ces temps sombres que traverse l’île de Las Camp. Puis, lâchant la main de la jeune fille il s'en alla chercher un endroit où se loger. Et... Il réfléchit.. Et...

    « N'aurais tu pas la connaissance d'un endroit où je pourrais manger et dormir ce soir ? »




Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Dim 23 Déc 2012 - 12:59, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
  • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
Je le regardais, de haut en bas, sans le lâcher. Je ne savais pas quoi lui dire, j’avais du mal à assimiler ce qu’il voulait. J’avais encore plus de mal avec le fait qu’il regarde mon vomi avec tant d’intérêt. J’étais tombée sur un dingue, ou pire… un pervers. C’était forcément ça : un scatophile en puissance, aux tendances sexuelles déviantes, qui voulait se lancer dans l’assouvissement de ses fantasmes les plus secrets et tordus… Et bien entendu, cela débutait par mon vomi. A bien y songer, je n’étais plus très sûre d’avoir envie d’être embarqué là-dedans. J’espérai intimement que la fièvre me faisait déliré, au point que j’imagine cet homme, grand, propre sur lui et classe à en faire tomber plus d’une, être complètement dérangé.
Oui, voilà. La fièvre. C’était probablement ça, le problème.
En tout cas, je me sentais presque mieux. Mon estomac n’avait peut-être plus rien à vomir, mais il était toujours sensible. Mon état ne s’améliorait, certes, pas visiblement, mais j’avais un regain d’énergie qui me permit, l’espace d’un court instant, de réfléchir à ce qu’il me disait et demandait. J’avais un peu de mal avec sa façon d’agir, et de tourner les choses. Je m’adossai au mur le plus proche, reprenant mon souffle, la main posée sur le ventre en espérant que cela puisse calmer la douleur. Et je le regardai, droit dans les yeux, en me disant que peut-être j’arriverai ainsi à sonder qui il était, que je devinerai son nom, son identité, quelque chose à quoi me raccrocher.

Mais rien. Rien du tout. Même là, à quelques centimètres de moi, une cigarette entre les lèvres, il n’y a rien qui me vient. Je ne savais pas qui il était. Il ne savait pas qui j’étais non plus. Mais ça me dérangeait. Principalement parce que tout le long de son discours, j’avais l’intime conviction qu’il se sentait traqué par quelque chose, ou quelqu’un, et qu’il envisageait à chaque fois toutes les possibilités lors de ses excursions. Il se méfiait, de tout, de tout le monde. Et surtout d’une fille trop malade pour réussir à lui faire quoique ce soit. Ce mec était probablement psychotique. Voilà, ceci expliquait cela.
Enfin, en parti…

« Mais… T’es qui, au juste ? »

Déclic.

« Et depuis quand j’ai besoin de l’autorisation du premier connard venu pour faire ce que j’ai envie de faire ? T’as l’air d’avoir l’esprit tellement tordu que t’es bien le dernier type à qui je ferais confiance… Putain. »

Vrai qu’il avait l’air pas net. Qu’est-ce qu’un gars comme lui, relativement bien habillé, foutait à Las Camp ? Sérieusement. On était sur une île poubelle, habitée par des déchets, des crevards en puissance qui ne reculaient devant rien pour faire des conneries. Lui, il faisait tâche dans le décor, et il le savait très bien. Il suait le pognon par la peau, tellement que ça en était écœurant. Et qui est-ce qu’il était pour me dire « Soit, je veux bien te laisser m’aider, et dans ma grande charité, tu pourras même les tuer » ? Bordel, ça me rendait dingue.

« Pour ta gouverne, tu es à Las Camp, Charmant. Désolée, ici, y’a pas de beaux hôtels cinq étoiles pour toi. Et puisque t’as l’air de te penser super futé et assez génial pour mériter une bonne chambre dans le coin, tu apprendras que tu ne dormiras pas bien, ne mangeras pas bien, en tout cas pas mieux que ce que j’ai ingurgité aujourd’hui. Mais tente toujours le resto-hôtel sur l'avenue... »

Micro-pause, histoire de l’interroger du regard en lui demandant « Sérieusement mec ? Qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi ? » et de reprendre de plus belle, sarcasme dans la voix :

« Ah, et si je résume, tu comptes t’en prendre à des mecs qui tiennent un réseau sur la pire île de West Blue demain après un bon bain chaud et une petite fringale ? Sympa ta préparation… et on fait quoi ? On se retrouve ici demain pour parler plan stratégique ? »
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3945-fiche-technique-de-lilou#4
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2202-
    Je n'ai pas besoin de tes conseils, je sais m'adapter à la situation d'une île, qui d'ailleurs me sera bénéfique dans la journée de demain. Chuchote dans l'oreille des pauvres gens opprimés quelques paroles leurs donnant envie de se révolter et une émeute sera vite créée et s'envenimera en quelques secondes. Je ne suis pas là pour te donner des ordres, je suis là parce que je dois mettre fin à leurs actions. Je ne suis pas un héros ou quelque chose comme ça, juste quelqu'un qui obéit à des ordres. Quelqu'un qui est bon dans ce qu'il fait et qui n'échoue jamais. Au final, c'est ton choix de me faire confiance ou pas, mais réfléchit bien, car une balle va plus vite qu'un homme. Je pense que je ne les raterais pas. Néanmoins je les veux vivants. Si tu es avec moi, tu devras m'aider à les immobiliser. Et si lui aussi sait se battre, alors qu'il vienne, car ces personnes ne peuvent plus continuer à vendre ce saumon, dans l'intérêt de Las Camp, et dans celui de mes employeurs. Maintenant tu m’excuseras, je vais aller me préparer à la journée de demain dans ce restaurant hôtel que tu m’as indiqué. Retrouve moi là-bas si tu veux m’aider. Sinon, ne viens pas pour tout foirer.

    Un hochement de tête et il est parti. Faisant grincer la porte comme à son entrée. Tout le monde dans la pièce l’avait dévisagé pendant tout leur dialogue. Dévisagé de peur, de curiosité ou juste par envie de lui fracasser le crâne ? Il ne sait pas. Mais il sait qu’ils ne le regarderont pas comme ça bien longtemps. Demain, ils sauront pourquoi il était là, ce qu’il venait faire, et pourquoi il parlerait à cette fille malade – mais la dernière chose sera en vigueur uniquement si celle-ci vient au rendez vous avec des envies de mandaler des mauvais contrebandier. La porte se ferme, il est sorti. Une fois de plus il se retrouve dans cette ruelle. Et comme toutes celle de Las Camp, c’est sombre. C’est sombre et ça sent mauvais, très mauvais. Mais tout va bien, il se dirige vers l’hôtel. Sur sa route il croise des mendiants. Ils le quémandent. Et dans un élan de gentillesse et de joie, il leur répond non, qu’il n’a pas d’argent. Son costume fait défaut, certes, mais il leur répond qu’il l’a volé. Alors ils se lèvent, et ils lui demandent si il se fiche d’eux. Il répond donc que non, et que c’est la vérité. Mais ils continuent de le chercher. C’est à ce moment qu’il se rend compte à quel point la ville va mal, et qu’un mot peut réellement faire dégénérer une situation déjà bancale. Pour éviter tout problème avant le jour J, il lance une pièce. Mais celle-ci n’a pas bon effet. Tous les mendiants de la ruelle se rue sur celle-ci, l’un d’eux se fait tuer. Après cela ils se dispersent. Satoshi est déjà loin, il ne veut pas de problèmes.

    Il arrive devant les portes de l’hôtel. Il espère qu’elle ne l’a pas envoyé dans un endroit à la con. Il tourne la poignée et pousse la planche de bois bientôt bouffé par les thermites. Un grincement strident se fait entendre. Dedans, on entends quelqu’un qui crie quelqu’un d’autre parce qu’un client est là, et que c’est rare, et que donc il faut le bichonner. A la vue de l’horreur de l’endroit, le Dandy hésite à sortir. Il faut le comprendre. Le bois est pourris, le sol se dérobe, les planches sont craquelées, les murs sont fissurés, l’odeur de rat mort est insupportable, et, pire que tout, on peut voir la cuisine à travers un trou d’un mètre de diamètre dans le mur, et ça ne donne certainement pas envie d’aller manger un morceau. De la tourte aux cafards, c’est plein de protéines, qu’on pensera, mais le Gentleman propre sur lui ne pense pas ça, oh que non. Il avance en tâtonnant, pour ne pas prendre le risque de tomber dans un gouffre pour finir dans une chute digne d’un roi lion. Le sol est traître. Mais avant qu’il n’ait pu rejoindre l’accueil, quelqu’un fond littéralement sur lui.

    Excusez moi, c’est la fatigue.

    Pas de mal. Je voudrais une chambre pour la nuit. Je ne mangerais pas.

    Bien sûr, ça fera dix mille berrys.

    Dix m*... Bon, ok.

    Chambre 9, à l’étage.

    Il allonge la maille, reçoit les clés et monte. Ouais, y a des escaliers. C’est encore une fois une épreuve dure à traverser. Il aurait préféré se tenir à une rambarde, mais la rambarde n’existe pas. Il n’y en a pas. Alors il se tient au mur. Mais le mur tombe aussi. Il n’a donc pas d’autre choix que de faire des grands bons et éviter que le sol ne se dérobe sous ses pieds. Il arrive en haut. Tout à l’air solide. Il marche normalement. Il arrive à la chambre neuf. Il passe la clé dans la serrure, la tourne et attrape la poignée pour la tour. Ah. Nan, elle casse. Plus de poignée, pas d’entrée. Il ne veut pas les déranger pour si peu. Il défonce la porte. En bas on demande si ça va, il répond que oui tout va bien. Il entre, se met à l’aise. Et à peine il a le temps de s’allonger sur son lit pour faire un break qu’il s’endort. La journée de demain sera mémorable.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
  • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
« Idiot. »

Ça m’échappa, comme ça, alors qu’il tournait les talons après sa longue tirade.

Idiot. Oui, voilà. Arrogant et idiot. Orgueilleux aussi, certainement. Difficile de savoir s’il avait vraiment les arguments pour se permettre d’être un débile. J’espérai pour lui, parce qu’il en fallait, surtout sur une île comme Las Camp. Mais ça me semblait déjà mal parti, en particulier à cause de sa tenue comme il avait là et l’argent qui suait par tous les pores de sa peau. Il était riche, ou il avait de quoi l’être, pas forcément par les moyens les plus légaux, et son costume l’affichait très clairement. Sa dégaine ? N’en parlons pas. Rien que ça. Ce mec allait se faire zigouiller au prochain coin de rue, et si on se recroisait vraiment demain, ça relèverait du miracle.

Mais parole de Lilou, y être demain, pour l’aider, ou pas, j’allai y être. Pas question de manquer une chance de botter des fesses. Ni de rater celles qui m’avaient rendu malade comme un chien. Me relevant péniblement grâce à Bee, je pris aussi l’initiative de me rendre jusqu’à la chambre que j’avais réservé en arrivant dans le coin. J’étais à Las Camp depuis à peine quelques jours, mais j’avais tout de même pris la peine de me trouver un toit. Pas un très bon toit, certes, l’endroit était insalubre, mais depuis mon départ de chez Harry, je ne jouai plus la fine bouche. Enfin, excepté aujourd’hui, et vu comment ça m’avait joué des tours, je n’allai plus recommencer de sitôt.
Il nous fallut un bon quart d’heure avant d’arriver à l’étage ou ma chambre m’attendait, et le reste de la journée et de la nuit pour terminer de vomir ce qui devait être vomi, et trouver quelques informations à se mettre sous la dent. Charmant devait savoir d’autres choses dont je n’étais pas au courant, rien que son intervention avait amené des renseignements dont je n’avais pas idées. Taaric. Ikarii. Jon. Ces trois gus, dont il parlait. Les contrebandiers. Les détails me revenaient en mémoire doucement. Les vendeurs qui s’installaient à l’ombre, dans les petits marchés, près des épiceries de Las Camp, parlant à haute voix de leurs petits commerces.

Les prix, l’apparence des produits, les quelques visages des vendeurs et leurs sourires, l’argent qu’ils raflaient à chaque fois. Le bénéfice qu’ils se faisaient sur la vente, puis, ce que ça rapportait à la grosse tête qui avait eu la bonne idée de se faire de la maille sur un mauvais produit.

Une grosse tête qui allait bientôt devoir rendre des comptes. Et tomber, selon les dires du dandy.

*

« Allez, debout Charmant ! »

J’avais trouvé la porte grande ouverte, ou presque. Et je n’avais eu aucun mal à rentrer dans sa chambre en toute discrétion. La main sur la hanche, secouant ses draps, tirant sur sa couverture miteuse, je le sortis du lit avec vigueur. Allumant la lumière, qui manqua de m’exploser à la figure, je lui jetai une pomme dans les mains lorsqu’il fut plus à même de la rattraper. Son petit déjeuné. J’avais même pris soin d’en vérifier la qualité pour lui.
Moi, je me portai déjà mieux. Mon teint avait repris de ses couleurs et je n’avais plus mal au ventre. Fini les vomissements intempestifs. La nuit avait, par contre, était particulièrement courte de mon côté, pour ne pas dire que je n’avais pas fermé l’œil du tout. Pas le temps, pas l’occasion. Mon hôtel avait été animé, un peu comme la taverne au rez-de-chaussée, m’empêchait de vraiment me reposer. Bee, à mes côtés, sur le fauteuil miteux, avait du mal à rester éveillé. Mais pas le choix, je l’avais tiré de son sommeil de la même façon que le dandy.

« Ne crois pas que tu vas pouvoir faire la grasse-matinée. L’est trois heures et demie du matin, et tes trois copains ne devraient pas trop tarder. »

Je balançai cela en tirant grand les rideaux de sa chambre. Pas un chat dehors, mais toujours la nuit. Et quelques alcooliques cherchant le chemin de leurs maisons. Un sourire perça mon visage alors que je me retournai vers lui :

« Je pari dix berries qu’ils écoulent le plus gros près du port. Si on les attrape avant qu’ils puissent distribuer quoique ce soit, ça pourrait faire sortir le gros malin qu’a organisé tout ça. »

La tête penchée sur le côté, toujours le même sourire et l’air malicieux, je lui balançai ses affaires bien pliées pour qu’il puisse s’en vêtir avant de s’échapper dans ce qui ressemblait à une salle d’eau :

« T’en dis quoi, Charmant ? »
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3945-fiche-technique-de-lilou#4
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2202-
" T'as tout bien enregistrée p'tite tête ? " Demandai-je à ma partenaire qui me répondit d'un hochement de tête affirmatif.

__________________________________

Depuis mon arrivé à Las Camp, j'avais principalement récupéré de mon rude voyage en mer. J'avais recroisé l'équipage dans une taverne sympathique pas loin du port, on y avait rebut, dansé, rit et personnellement, beaucoup dormi.
J'ai eu droit, tôt le matin et trop tôt à mon goût, à un réveil en fanfare des premiers ivrognes qui émergeaient de leur léthargie. Le tavernier m'avait offert le cagibi pour la nuit, c'était rustique mais dans certaine circonstance, on s'en tape. Ce dernier ouvrit la porte, sans la claquer à ma surprise, et m'lança un:


" Bien décuvé gamin ? Ah'ah Allez viens m'donner un coup d'main, tes amis pêcheurs m'on rapporter que tu bossais souvent pour payer tes dettes. "

Sur le moment j'avoue n'avoir trouvé rien d'autre à répondre que ça coûtait moins cher et qu'on pouvait se biturer sur place. Il repartit en riant et refermant derrière lui, un sacré spécimen. Je me levai et cherchai mon équilibre pour finir par m'étirer de tout mon long et franchir la frontière qui nous ramène à la réalité.
Melody était là, jugée sur le comptoir, je la dépassai pour aller me prendre un grand verre d'eau et ainsi étancher ma soif.


" Yop. "

J'en avais trop dit et là, tout est aller très vite, à peine ai-je eu le temps de voir ma vie défiler devant mes yeux vitreux que la petite furie était déjà lancée.

* Yop ? Yop ? C'est tout ce que tu trouves à dire ? On est sensé travailler, mais non mooonsieur préfère picoler avec les autochtones, moooonsieur préfère danser avec la première minette qui passe, mooonsieur fait tout ce qui lui passe par la tête et mooonsieur commence à me faire siffler des fausses notes par les oreilles. *

C'est vrai que quand elle s'énervait, ces petits sons qu'elle effectuait avec ses cordes vocales pour communiquer sonnaient .... moins juste, comme si on soufflait non stop dans une putain de flûte à bec. Mais cette fois ci je me laisserai pas démonter, je répondrai !

" Prends des cours de chant. Peut être que ça t'aidera, personnellement, j'suis une quiche en musique. Et puis là si tu veux bien faire l'effort de le remarquer, je vais travailler. L'patron me laisse après dix-neuf heures et là j'aurai le loisir de m'occuper de notre histoire. Madame a beau épier mes faits et gestes, elle ne voit pas que j'ai déjà tout prévu. Je t'expliquerai ce soir. Là, tu vois, j'aimerai émerger tranquillement sans entendre les sifflets percer mes tympans. Peace ! "

Ne te retournes pas, ne faiblis pas, fonces travailler ! Elle ne répondit rien, elle souriait même, mais je savais qu'une fée de son espèce ne se laissera pas conseiller de prendre de cours de chant, je le paierai un jour ou l'autre.

__________________________________

Comme prévu, à peine avant l'heure, je me retrouvai libérer et pouvait enfin me mettre sur cette histoire de contrebandier. Assis à ma table dans un coin au fond de la pièce, j'observai les lieux une choppe à la main en attendant que cela bouge. J'avais expliqué à Melody que rien ne c'était encore passé, peut être certaines personnes chercheraient à mettre la main sur nos amis communs mais la petite fée lui avait rapportée qu'il ne se passait rien en ville, elle comprit maintenant le pourquoi du comment et que j'avais finalement pris les devants. Et puis j'ajoutai que la taverne était l'un des principaux endroits où on pouvait y recevoir des nouvelles fraîches, des ragots, des gens trop bavards. Le paradis pour une oreille intéressée. Si il se passait quelque chose avec les contrebandiers, on le saurait et on aurait plus qu'à improviser en fonction de la situation et devancer ces blaireaux.
A ma grande surprise ma camarade ne fit aucune remarque et approuva même. Je m'adossai à ma chaise l'air satisfait et vida mon verre.
Peu de temps avant j'avais remarqué une jeune femme courir vers les toilettes mais je n'y prêta pas plus attention que ça, ici même les femmes picoles jusqu'à vomir leur tripes. Culture sympa. Elle en revanche n'eut pas l'air de m’apercevoir, enfin tant mieux, je n'aurai pas super adorer que la demoiselle me gerbe dessus. Cela me donna une idée. D'un mouvement tranquille, je détachai mes cheveux et ceux-ci tombèrent le long de mes épaules et de mon dos. Ainsi, vêtu de mon kimono noir et de mon écharpe, on semblait voir une jeune femme au regard froid et au sourire chaleureux. La vrai beauté parait il, c'est d'avoir la beauté féminine et masculine, personnellement je m'en moque pas mal de tout ça. C'est très utile, c'est ce qui importe.
C'est peu de temps après que Melo voulu attirer mon attention sur quelque chose. Un homme entrait et si il était pas putainement suspect j'veux bien qu'on m'fasse Marine ! S'approchant du bar, ce débile sortit une bourse pleine devant tout les spectateurs déjà avides de richesses.


" Jamais vu un con pareil. "

La fée ne répondit pas et le patron me faisait signe de faire quelque chose. Je lui expliqua d'un signe "qu'il saurait se démerder tout seul"... Ou "qu'il s'démerde tout seul". J'ai un doute, enfin bref. Et là ça a été un gros bordel, tout le monde s'est levé, tout le monde a sauté, tout le monde a volé, tout le monde s'est recouché. J'avais pas tout compris puisque j'envoyai chier le patron d'un joli mouvement de bras. Le gars louche se trouvait debout au milieu des corps et attrapait déjà un mec au hasard par le col.

" Taaric, Ikarii et Jon. Est-ce que ces noms t’évoquent quelque chose ?

- Les contrebandiers t’parles ?

- Oui, les contrebandiers. Où puis-je les trouver ?

- Eh, on chait pas, personnellement tout ch’que chais, ch’qu’ils filent leur marchandise à des mecs qui les vendent dans les rues, tous les mardis, eux pourront t’dire ch’que tu veux.

- Mardi. Demain. C’est noté. "


Un sourire se dessina sur mes lèvres, j'avais fait mouche ! Enfin du mouvement.
Comme si cela suffisait pas la belle ténébreuse au remonter gastrique venait de faire sa réapparition et se trouvait déjà en joute verbal avec l'étranger. Un beau bordel moi j'vous dis. Mais il faut des types comme ça pour que des types comme moi arrivent à leur fin. D'ailleurs Melody était partit au trousse du fuyard interroger par le mystérieux homme. Voir si il n'allait pas prévenir quelqu'un.
Il n'en fut rien, le mec avait préféré se planquer chez lui, les balances dans le coin... aie. Quand aux tourtereaux, ils se séparèrent. Si on devait se servir du gars, il fallait faire attention et le faire comme il faut. Une vingtaine d'hommes furent déglingués en un coup par ce dernier.
Un silence sordide c'était installé, je lâcha un petit signe amical au tavernier, lui faisant comprendre qu'au final, tout allait bien.


" T'as tout bien enregistrée p'tite tête ? " Demandai-je à ma partenaire qui me répondit d'un hochement de tête affirmatif. " Ne m'attendez pas ce soir patron. "

Dehors s'écoulait une petite pluie fine, apportant un air rafraîchissant à cet environnement glauque à souhait. Une ville triste et ennuyeuse, animée que par le crime. Mon ombrelle ouverte au dessus de ma tête, je marchai paisiblement dans différente rue, ne cherchant à éviter personne bien qu'il y avait peu de chance que je rencontre foule à une telle heure. La plus part des gens que je croisai se demandaient ce qu'une demoiselle comme moi faisait dehors si tard... Bande de blaireaux ah'ah'ah ! J'ai plus de couille que vous tous réunis ! Un homme voulu me raccompagner mais décida de rentrer seul quand sa main tomba sur le manche d'un katana au lieu de mes hanches. J'aurai le temps, j'irai couper les pattes de ce pervers ! Mais Melody revenait vers moi avec des nouvelles, sa bougeait plus tôt que prévu. Enfin, je commençai à m'impatienter. La deuxième info expliquait qu'ils voulaient aller au port intercepter la cargaison avant tout le monde... Logique non ? Pourquoi m'étais-je installer dans cette taverne plutôt que dans une autre ? Comment faisait on entrer des marchandises sur une île ? Tant de question pour la même réponse. Le port. Et puis c'est toujours dans les ports qu'il se passe le plus d'emmerde, c'est leur destin !
Je connaissais le chemin parfaitement maintenant, je l'avais utiliser plusieurs fois en peu de jour. J'en avais d'ailleurs profiter pour analyser un peu le coin et voir où je pourrai épier tout ce qui se passe dans le coin. Il y avait un entrepôt avec un toit acceptable pour s'y mettre en planque, je refermai mon ombrelle et grimpa vers ma destination. De là, j'y voyais bien le quai, les navires et l'entré du port. En étant attentif, je ne raterai rien.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27846-le-z-fiche-technique#286
  • https://www.onepiece-requiem.net/t5523-zegai-makiavel-le-ronin-a-la-fleur-de-cerisier