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No he can't read my poker face~ ♫

-Et vous êtes en ville pour quoi?

La femme, âgée d'une trentaine d'année, me regardait avec un un grand sourire. Je lui répondais avec une mine tout aussi joyeuse. Il faut dire que très tôt, j'ai appris à me parer de l'expression la plus sympathique possible. En effet, j'ai vite compris que quand les gens te trouvaient agréable, ils te nourrissaient plus facilement. Et dans le cas connaitre, ils te soupçonnaient moins quand tu leurs volais la fameuse nourriture. Oui, les apparences, beaucoup jugent sur les apparences, mais elles sont parfois trompeuses.

-Je suis la pour le travail.

-Oh? Et vous bossez dans quoi?

-L'hygiène.

Oui, l'hygiène. Le nettoyage pour être plus précis. C'était la raison pour laquelle j'avais du retourner à Logue Town, ville où je n'avais pas posé les pieds depuis au moins un an. Ville pleine de signification pour beaucoup d'autre gens, moi compris. Non pas à cause de la potence où avait été exécuté le roi des pirates, il y a des décennies de cela, mais parce que c'était l'endroit où ma première grosse mission avait trouvé sa conclusion. J'me suis senti presque nostalgique en remettant les pieds sur l'île. Mais bon, je n'étais pas la pour me faire une séquence falsh back/émotion. Je me mis à suivre l'aubergiste, qui me conduisit à ma chambre.

Je n'avais pas choisi cet hôtel pour rien. La première raison pour laquelle je voulais crécher ici, c'est qu'ils acceptaient les animaux domestique, quelque soit l'espèce, je n'avais donc pas à m'en faire pour Anko. De ce que j'avais entendu, l'établissement avait recueilli bien pire: des tigres, des ours, et même des jeunes hommes de 22 ans. La seconde raison m'ayant poussée à choisir cet endroit, c'était le prix, pour un hôtel proposant des services plutôt correct, la note était plus qu’acceptable. Et j'aimais ça. Une fois arrivé devant ma chambre, la femme me laissa et je pénétrai dans la pièce, posant lourdement mes valises sur le sol. Me dirigeant vers la fenêtre, je me rappelai pourquoi cet hôtel était assez clément pour accepter des clients avec des animaux, pourquoi est ce que les prix étaient si intéressant. Et, surtout, je me rappelai quelle était la troisième raison m'ayant fait choisir l'établissement: Il se trouvait juste en face du Casino "Le Bellagio", et cette antre du démon du jeu était aussi la propriété de la mafia locale. Difficile de trouver des clients acceptant de roupiller en face des mafieux du coin, donc forcément, le règlement de l'hôtel était très souple.

Mais moi, ça ne me gênait pas, non, au contraire, ça allait être un gros avantage. Je possédais une vue imprenable sur l'entrée du Bellagio, et je pouvais donc observer tranquillement les allées et vénus du personnel... ou devrais-je plutôt dire de mes futurs cibles. Car oui, comme je le disais plus haut, j'avais été dans le coin pour faire du nettoyage, et plutôt que de récurer des toilettes, je devais m’arranger pour que la sécurité de l'établissement se noie dedans.

Et ouais, j'devais zigouiller une vingtaine de mecs, comme ça, parce qu'on m'en avait donner l'ordre. Mais bon, ça faisait un an que j'étais membre du Cp9, et beaucoup plus longtemps que j'avais admis ce fait: parfois, pour qu'une vie continue, il faut qu'une autre soit sacrifiée en échange. Et mon objectif, c'était de ne pas être celui qui casse sa pipe. Égoïste, monstrueux, appelez moi par tous les noms si vous le voulez, je ne vais pas changer d'avis ou être ronger par le remord. Après tout, je fais juste mon travail.

Je commençai à ouvrir mes bagages, mettant ma canne et les différentes tenues que j'avais empruntées au QG pour le bon déroulement de la mission au placard, déposant mes livres sur la table de chevet, et posant tout mon matériel de chimie dans un coin de la pièce, mais sans le déballer pour le moment, même s'il risquait de m'être utile plus tard. Pour terminer, je plaçai l'escargophone de fonction qui m'avait été remis près de mon lit, afin de pouvoir y répondre à tout moment. Une fois tout cela fait, je fermai ma porte à clé et retirai mes vêtements pour me sentir plus à l'aise. Oui, j'avais des tendances nudistes, et j'aimais bien me retrouver dans mon plus simple appareil en privé.

Après avoir pris un bon bain avec An, je commençai à réfléchir un peu plus en détail à la stratégie que je devais utiliser pour arriver à mes fins. M'asseyant sur le lit, je sortis (après avoir vérifié rapidement que personne ne pouvait me voir) les dossiers contenant des informations sur ma mission et mes cibles. Apparemment, ces mafieux appartenant à la famille des Tempiesta s'en étaient prit à la nièce d'un vice Amiral, ce qui leur valait une mise à mort sans préavis. Une bien cruelle décision pour un si petit crime mais qu'importe, je ne devais pas me soucier de ça. J'étais la pour faire mon boulot, et puis c'est tout.

Mais, au fur et à mesure que je parcourrais les pages des dossiers, l'appel que j'avais reçu avant, et qui avait résulté par l'attribution de cette mission, me revint en tête. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un drôle de pressentiment à propos de cette histoire. Certes, j'étais du genre à dramatiser pour un rien, et à imaginer des théories étranges et tirées par les cheveux, mais il n'empêche que mon interlocuteur de la dernière fois m'intriguait... Le patron de la section des ressources humaines? Me contacter, moi, un simple Cp n'ayant même pas deux ans d'ancienneté, et loin d'avoir un profil parfait? Et tout ça pour quoi? Me confier une bête mission d'élimination? Pour juste une vingtaine de têtes de pipes? Ça semblait trop gros, bien trop gros... C'est comme si un empereur pirate décidait d'attaquer un bar/tabac....

Je me prenais trop la tête, ce n'était peut être rien après tout..... mais les apparences sont parfois trompeuses, et pas dans le sens que tout le monde croit. Quelque chose de trop évident est souvent ce qu'il semble être.... Rangeant les dossiers, je me dirigeai vers la fenêtre, et, caché derrière les rideaux, j'observais le casino, en face. Mon visage, affichant un air plein de doutes et d'hésitations laissa petit à petit place à une mine beaucoup plus froide et sévère. Pourquoi je m'embêtais avec tout ça? C'était juste une simple mission. J'arrive, je me débarrasse des cibles, et je survis, il ne fallait pas chercher plus loin que ça. Esquissant un rictus, je me mis à toucher mon nez avec ma langue, avant de me lécher les babines.


-Anko, ma chérie, prépare toi, on repart bientôt à la chasse...
  • https://www.onepiece-requiem.net/t5533-le-petit-guide-de-survie-d
  • https://www.onepiece-requiem.net/t5368-enzo-p-hisachi-le-fin-du-faim
    Logue Town, nuits câlines, soirées chaudes...

    Coté Bellagio le temps est à la détente. Tranquillement adossé contre un des piliers massifs et rococo qui décorent l'entrée du palace, Pablo le surin fait joujou avec le couteau papillon fétiche qui lui a donné son surnom. Plié, déplié, enroulé autour du poignet, changement de main, lancé, rattrapé, les tchac tchac rassurant des exercices mille fois répétés sont tellement routiniers que Pablo pourrait presque les exécuter dans son sommeil. Ce qui tombe plutôt bien puisque la soirée avance et qu'il n'y a toujours rien à faire. Qui serait assez fou pour s'attaquer à un casino appartenant à un Tempiesta. Personne ici à coup sur...

    A quelques mètres de la se trouve l'autre type de garde à la porte principale. Marciani, dit "ptit baigneur" pour son amour immodéré envers les immersions en mer, Dans les jardin un peu plus loin doit se trouver Tino la déprime, un type solitaire qui s'amuse à camoufler tout ses meurtres en suicide...

    Tchac tchac, les mouvements s'enchainent et la soirée avance, une de plus sans rien à faire de particulier, sans animation...Quel ennui mortel...


    Et soudain du neuf... Dans la rue un couple déambule et marche vers le casino... Un couple dont le mec à l'air déjà bien murgé et la fille plutôt gironde... Marciano fait un signe de tête à Pablo qui ricane et acquiesce. Puis les deux hommes descendent à pas lent dans la rue, prédateurs de la jungle urbaine tout à fait certains de se trouver en haut de la chaine alimentaire. Tout ce qui se passe à partir de la n'est qu'une série d'infimes variations sur un théme que les deux truands connaissent bien.

    Marciano bouscule l'homme qui s’arrête, la fille essaye de l'entrainer ailleurs mais Marciano le provoque, l'homme s'énerve et s'échauffe, puis tente de se battre et se fait surprendre et jeter au sol par Pablo avant de se faire rouer de coup par les deux hommes...

    Puis vint la partie agréable. Pablo attrape la fille en larmes et la calme d'une paire de claques avant de l'entrainer de force vers l'hotel en face suivi par Maciano. Celui ou ils ont une chambre réservé pour ce genre de petits plaisirs simples de fins de soirées...

    Le taulier les voit, capte le regard plein de détresse de la demoiselle qui crie à l'aide, puis baisse les yeux, mouton trouillards devant des loups... Et les deux hommes filent à l'étage dans l’indifférence générale...

    Voyons voir... chambre 9... A moins que ce ne soit la 6 ? Et sans prendre garde au numéro mal fixé sur la porte, les deux mafieux et leur victime s'engouffrent dans la mauvaise pièce...

    Mais quelle importance ? Ici ils sont les rois non ?