Voilà quelques jours que la fête bat son plein sur le bateau. Chaque évènement est une occasion de boire. Arep’ et moi-même sommes les deux nouvelles recrues. Ca fait une semaine maintenant qu’on est dans l’équipage et qu’on a quitté Kage Berg pour rejoindre Grand Line. Actuellement les camarades sont en pleine euphorie comme toujours. Le bateau qui tangue et les chopes qui se renversent sur le pont du navire. Les bruits de pas au rythme des chants et de la musique.
Les quelques matelots sont en train de dégueuler par-dessus bord avant d’aller dormir un moment avec un sceau accroché à leur tronche. Les artilleurs qui ne sont pas non plus à leurs postes, ils sont dans les caches en train de sniffer de la poudre à canon. Si ca à de l’effet ? J’peux pas te dire j’ai jamais essayé. La vigie ? Elle est actuellement en train de dormir accrochée à une voile, une voile en guise de hamac. L’ingénieur tente désespérément de résoudre la solution de la gravité de l’alcool lorsque ce dernier coule le long de la gorge. Les médecins bourrés administrent du rhum par seringue, très effectif et très rapide. L’charpentier qui revête ses planches en bois par une couche de saké. Un moyen efficace de parfumer l’navire. Les grosses brutes toujours en forme enchaînent les concours de boissons, c’est à celui qui fera un coma le plus rapidement possible. L’capitaine, euh à vrai dire, dans toute la masse, j’le vois pas l’capitaine ! Le cuistot’ ? J’sais pas non plus où il s’est barrer. J’attrape une bouteille de pinard et j’m’en vais vers le bord du bateau. Ici les bruits de vomissements sont plus forts que ceux de la mélodie. La mer est maintenant imprégnée de liquide gastrique, c’est un peu notre marque de fabrique, comme ça quelqu’un saura qu’on est passé par là. Je me retourne pour m’adosser au bord puis j’regarde le festival.
Pas de réponses, juste un déglutissement accompagné d’un crachat d’repas de midi. Trop malades pour parler ces raclures haha ! J’bois une gorgée de ma bouteille et au moment d’avaler l’alcool, il y a une secousse sur l’navire. J’tourne la tête vers la mer pour voir de grandes vagues déferlantes. Le ciel devient gris, l’soleil ne laisse plus passer ses rayons. Pas besoin d’être météorologue pour savoir que l’temps se gâte. Une bonne fois pour toute je laisse passer l’alcool dans mon œsophage puis j’attends. J’ai l’temps, on a tout l’temps. D’ailleurs vu qu’il y a l’temps, j’ai réussi à prendre mes marques. Pour trouver du rhum c’est chez les canonniers, du saké c’est dans la cabine du navigateur, du vin c’est dans la réserve de provisions, de l’eau de vie c’est dans la cabine du capitaine. Comment j’ai fais pour l’eau de vie ? Simple, action-discrétion. Du coup j’pense que j’ai passé plus de temps sur ce bateau à picoler qu’à me faire de l’oseille. Tu m’diras Justino, j’ai toute la vie devant moi mais on ne change pas ses objectifs. J’me demande vraiment où est Arep’, il doit être allongé ivre mort, ou bien en train de boxer des poulets pour les rendre plus tendres, ou bien en train de s’entrainer avec quelqu’un d’autre tout simplement.
C’est la vigie qui parle. Elle est maintenant sur la proue. Comment elle a fait ? Boarf elle a dû tomber du tissu pour atterrir dessus. Elle a de la chance, si elle serait tombé à l’eau, j’pense pas que quelqu’un l’aurait remarqué et encore moins dans une flaque de vomis. Pas méchant mais réaliste.
Je bois encore au goulot puis je vois tout les confrères émerveillés dans une direction, une seule. Celle de la montagne géante, une montagne si grande qu’il faudrait plusieurs bâtiments pour accéder en haut. Tous les pirates sont sur l’pont du navire, il n’en manque pas un, je vois la touffe du cuisto’ et la chevelure blonde de l’ivrogne. A mon tour de regarder cette « montagne ». Les vagues se déchainent contre les rochers de la base de Reverse Mountain avec une violence inouïe, une telle violence que l’eau dispersée arrive aux un quart de la montagne. La structure des rochers est tellement imposante que l’on a l’impression d’être écrasé sous le poids de la roche. S’approchant un peu plus de la montagne, la nuit tombe de plus en plus. L’ombre de la montagne fait pression sur l’atmosphère. Une atmosphère qui n’est pas réelle, j’n’ai jamais vu ça de ma misérable vie. J’ai l’étrange impression d’être une fourmi prête à être écrabouillée par un éboulement de galets. L’inquiétude apparaît sur mon visage. Sous le choc, je lâche ma bouteille qui s’éclate au sol, laissant entendre un bruit de verre cassé et répandant du liquide bordeaux sur le plancher. Qu’est-ce que ?! Il n’y a pas de fin, le sommet transperce les grands nuages. Les mouettes et autres créatures volantes migrent dans une direction opposée. Les nuages devenus noirs laissent tomber leurs premières gouttes et le grondement du tonnerre s’approche de plus en plus. Le bateau tangue violemment et c’est la panique au sein de l’équipage. Chacun essaie de trouver son poste, essaie d’y arriver à temps avant que la frégate percute l’immense rocher.
Soudainement une longue cascade d’eau pointe le bout de son nez, un courant d’eau qui monte vers les cieux. Le chemin pour aller dans l’au-delà ou bien celui pour arriver sur GrandLine ? Que ça soit l’un ou l’autre, il faut faire un choix. Et ce choix est vite fait.
L’navigo’ est sûr de lui et maintient sa barre à roue d’une main, de l’autre il ingurgite une bouteille d’alcool verte. Un étrange souvenir sur l’Eden Green, un fameux alcool réputé sur les îles de South Blue. Attends il a un ingérer la… ? Ouaip, l’alcool et son emballage. Subitement je me retrouve projeté contre le mât. Rien de tel pour rester dans l’bain. J’erre jusqu'au navigateur qui à besoin d’un p’tit coup d’main, en effet il est en train de décuver son taux d’alcoolémie de la veille. J’attrape la barre avec difficulté et j’essaie tant bien que mal de la diriger vers la gauche. J’y mets toute ma force, tout mon poids, toute mon âme. Mes dents se serrent et me font mal, mes muscles me brulent. Cependant c’est complètement impossible avec l’intensité des vagues. L’navire va être la cible de la collision dans une poignée de minutes. Je gueule tant bien que mal en espérant que quelqu’un vienne m’aider.
Une légère brume apparaît et des bourrasques de vent viennent heurter les voiles du bateau. Une minute avant impact.
Les quelques matelots sont en train de dégueuler par-dessus bord avant d’aller dormir un moment avec un sceau accroché à leur tronche. Les artilleurs qui ne sont pas non plus à leurs postes, ils sont dans les caches en train de sniffer de la poudre à canon. Si ca à de l’effet ? J’peux pas te dire j’ai jamais essayé. La vigie ? Elle est actuellement en train de dormir accrochée à une voile, une voile en guise de hamac. L’ingénieur tente désespérément de résoudre la solution de la gravité de l’alcool lorsque ce dernier coule le long de la gorge. Les médecins bourrés administrent du rhum par seringue, très effectif et très rapide. L’charpentier qui revête ses planches en bois par une couche de saké. Un moyen efficace de parfumer l’navire. Les grosses brutes toujours en forme enchaînent les concours de boissons, c’est à celui qui fera un coma le plus rapidement possible. L’capitaine, euh à vrai dire, dans toute la masse, j’le vois pas l’capitaine ! Le cuistot’ ? J’sais pas non plus où il s’est barrer. J’attrape une bouteille de pinard et j’m’en vais vers le bord du bateau. Ici les bruits de vomissements sont plus forts que ceux de la mélodie. La mer est maintenant imprégnée de liquide gastrique, c’est un peu notre marque de fabrique, comme ça quelqu’un saura qu’on est passé par là. Je me retourne pour m’adosser au bord puis j’regarde le festival.
Ca c’est de l’équipage, les gars !
Pas de réponses, juste un déglutissement accompagné d’un crachat d’repas de midi. Trop malades pour parler ces raclures haha ! J’bois une gorgée de ma bouteille et au moment d’avaler l’alcool, il y a une secousse sur l’navire. J’tourne la tête vers la mer pour voir de grandes vagues déferlantes. Le ciel devient gris, l’soleil ne laisse plus passer ses rayons. Pas besoin d’être météorologue pour savoir que l’temps se gâte. Une bonne fois pour toute je laisse passer l’alcool dans mon œsophage puis j’attends. J’ai l’temps, on a tout l’temps. D’ailleurs vu qu’il y a l’temps, j’ai réussi à prendre mes marques. Pour trouver du rhum c’est chez les canonniers, du saké c’est dans la cabine du navigateur, du vin c’est dans la réserve de provisions, de l’eau de vie c’est dans la cabine du capitaine. Comment j’ai fais pour l’eau de vie ? Simple, action-discrétion. Du coup j’pense que j’ai passé plus de temps sur ce bateau à picoler qu’à me faire de l’oseille. Tu m’diras Justino, j’ai toute la vie devant moi mais on ne change pas ses objectifs. J’me demande vraiment où est Arep’, il doit être allongé ivre mort, ou bien en train de boxer des poulets pour les rendre plus tendres, ou bien en train de s’entrainer avec quelqu’un d’autre tout simplement.
Montagneuuh drouah devant !
C’est la vigie qui parle. Elle est maintenant sur la proue. Comment elle a fait ? Boarf elle a dû tomber du tissu pour atterrir dessus. Elle a de la chance, si elle serait tombé à l’eau, j’pense pas que quelqu’un l’aurait remarqué et encore moins dans une flaque de vomis. Pas méchant mais réaliste.
Je bois encore au goulot puis je vois tout les confrères émerveillés dans une direction, une seule. Celle de la montagne géante, une montagne si grande qu’il faudrait plusieurs bâtiments pour accéder en haut. Tous les pirates sont sur l’pont du navire, il n’en manque pas un, je vois la touffe du cuisto’ et la chevelure blonde de l’ivrogne. A mon tour de regarder cette « montagne ». Les vagues se déchainent contre les rochers de la base de Reverse Mountain avec une violence inouïe, une telle violence que l’eau dispersée arrive aux un quart de la montagne. La structure des rochers est tellement imposante que l’on a l’impression d’être écrasé sous le poids de la roche. S’approchant un peu plus de la montagne, la nuit tombe de plus en plus. L’ombre de la montagne fait pression sur l’atmosphère. Une atmosphère qui n’est pas réelle, j’n’ai jamais vu ça de ma misérable vie. J’ai l’étrange impression d’être une fourmi prête à être écrabouillée par un éboulement de galets. L’inquiétude apparaît sur mon visage. Sous le choc, je lâche ma bouteille qui s’éclate au sol, laissant entendre un bruit de verre cassé et répandant du liquide bordeaux sur le plancher. Qu’est-ce que ?! Il n’y a pas de fin, le sommet transperce les grands nuages. Les mouettes et autres créatures volantes migrent dans une direction opposée. Les nuages devenus noirs laissent tomber leurs premières gouttes et le grondement du tonnerre s’approche de plus en plus. Le bateau tangue violemment et c’est la panique au sein de l’équipage. Chacun essaie de trouver son poste, essaie d’y arriver à temps avant que la frégate percute l’immense rocher.
Soudainement une longue cascade d’eau pointe le bout de son nez, un courant d’eau qui monte vers les cieux. Le chemin pour aller dans l’au-delà ou bien celui pour arriver sur GrandLine ? Que ça soit l’un ou l’autre, il faut faire un choix. Et ce choix est vite fait.
A bâbord toute !
L’navigo’ est sûr de lui et maintient sa barre à roue d’une main, de l’autre il ingurgite une bouteille d’alcool verte. Un étrange souvenir sur l’Eden Green, un fameux alcool réputé sur les îles de South Blue. Attends il a un ingérer la… ? Ouaip, l’alcool et son emballage. Subitement je me retrouve projeté contre le mât. Rien de tel pour rester dans l’bain. J’erre jusqu'au navigateur qui à besoin d’un p’tit coup d’main, en effet il est en train de décuver son taux d’alcoolémie de la veille. J’attrape la barre avec difficulté et j’essaie tant bien que mal de la diriger vers la gauche. J’y mets toute ma force, tout mon poids, toute mon âme. Mes dents se serrent et me font mal, mes muscles me brulent. Cependant c’est complètement impossible avec l’intensité des vagues. L’navire va être la cible de la collision dans une poignée de minutes. Je gueule tant bien que mal en espérant que quelqu’un vienne m’aider.
Besoin d’un coup de main pour diriger !
Une légère brume apparaît et des bourrasques de vent viennent heurter les voiles du bateau. Une minute avant impact.