Bliss, chantier naval de la Marine.
Je connaissais pas mal l'endroit, pour y avoir été une bonne paire de fois. Dans le cadre de ma formation au QG de la Marine. En tant que future ingénieur, une de mes tâches aurait consisté en l'équipement des bâtiments lourds de la flotte. Enfin, c'est bien pour ça que j'utilise le conditionnel. Si j'avais le choix, j'aurai préféré foutre le feu à tout ce bordel et ricaner comme une folle furieuse.
Mais de une, je ne suis NI folle NI furieuse, et même que de deux, on est dans la réalité. Une réalité où moi, aussi talentueuse que je pouvais l'être, n'avais que très peu d'influence.
Bref, j'avais versée trop de larmes de sel. J'avais une nouvelle vie radieuse, nan ? Une vie où la liberté primait ! Le monde m'appartenait, et je pouvais faire ce que bon me semble !
Bon, d'accord, je dois avouer que cet état d'euphorie vient en grande partie de la prime que je viens de toucher. Dena' avait été à la hauteur de mes espérances, et c'était avec de la monnaie sonnante et trébuchante plein les poches que je me baladais le long des quais. Et la question, pressante, s'imposa à mon psyché tordu et distordu : Mais que faire de tant d'argent ?
L'économiser ? Après tout, je pourrai peut-être un jour m'acheter un p'tit commerce, et dire fuck off à cette bullshit de job. Ou, s'occuper de l'immédiat ? A savoir, acheter quelques pièces de rechange pour mon fusil et quelques cartouches. Peut-être même faire mon stock de provisions pour le mois, et m'acheter un nouveau pantalon, le mien commençant à devenir indécent de déchirures.
Ou. Sinan.
Tout claquer AU CASINO !
J'ai connu plein de gens autour de moi qui se sont fait des fortunes là bas ! C'était même un investissement qu'ils me disaient ! Alors, dites moi, qu'est-ce qui pourrait aller mal ?!
Mais c'est sûr que, je pouvais pas m'y présenter comme une souillon. Nan, avant d'y aller, il me fallait une magnifiqueeee robe. Et que je fasse une manucure. Et mes cheveux ? Un vrai désastre ! Le coiffeur devait me voir dans les plus brefs délais. Pis, il me faudrait du maquillage. Un beau collier. Des bracelets et des boucles d'oreille. Et une nouvelle paire de talons hauts.
Nan, sérieux, c'était pas juste un caprice. C'était un investissement. Quand j'aurai gagnée une fortune au casino, tout ça serait remboursé. Et en prime, j'aurai une fortune à placer.
Sérieux, qu'est-ce qui pourrait aller mal dans tout ça ?
Le crépuscule, héraut de Damoiselle Nuit, venait d'apparaître, déchirant le ciel entre azur et écarlate.
Dans les rues, une femme fatale faisait claquer ses talons sur les pavés. Une robe mauve un peu trop courte, que les médisants n'hésiteraient pas à qualifier de "pute" avec un décolleté discret - parce qu'on a pas les attributs pour quoi que ce soit d'autre, et me voilà sur la piste.
Exhibant un maquillage discret mais élégant, parfumée aux fruits des bois et avec une coiffure éclatante, mon entrée au casino ne laisserait personne indifférent. Ah ça nan.
Et si tel n'est pas le cas, je fous le feu au magasin qui m'a vendu ce qui me sape.
Je connaissais pas mal l'endroit, pour y avoir été une bonne paire de fois. Dans le cadre de ma formation au QG de la Marine. En tant que future ingénieur, une de mes tâches aurait consisté en l'équipement des bâtiments lourds de la flotte. Enfin, c'est bien pour ça que j'utilise le conditionnel. Si j'avais le choix, j'aurai préféré foutre le feu à tout ce bordel et ricaner comme une folle furieuse.
Mais de une, je ne suis NI folle NI furieuse, et même que de deux, on est dans la réalité. Une réalité où moi, aussi talentueuse que je pouvais l'être, n'avais que très peu d'influence.
Bref, j'avais versée trop de larmes de sel. J'avais une nouvelle vie radieuse, nan ? Une vie où la liberté primait ! Le monde m'appartenait, et je pouvais faire ce que bon me semble !
Bon, d'accord, je dois avouer que cet état d'euphorie vient en grande partie de la prime que je viens de toucher. Dena' avait été à la hauteur de mes espérances, et c'était avec de la monnaie sonnante et trébuchante plein les poches que je me baladais le long des quais. Et la question, pressante, s'imposa à mon psyché tordu et distordu : Mais que faire de tant d'argent ?
L'économiser ? Après tout, je pourrai peut-être un jour m'acheter un p'tit commerce, et dire fuck off à cette bullshit de job. Ou, s'occuper de l'immédiat ? A savoir, acheter quelques pièces de rechange pour mon fusil et quelques cartouches. Peut-être même faire mon stock de provisions pour le mois, et m'acheter un nouveau pantalon, le mien commençant à devenir indécent de déchirures.
Ou. Sinan.
Tout claquer AU CASINO !
J'ai connu plein de gens autour de moi qui se sont fait des fortunes là bas ! C'était même un investissement qu'ils me disaient ! Alors, dites moi, qu'est-ce qui pourrait aller mal ?!
Mais c'est sûr que, je pouvais pas m'y présenter comme une souillon. Nan, avant d'y aller, il me fallait une magnifiqueeee robe. Et que je fasse une manucure. Et mes cheveux ? Un vrai désastre ! Le coiffeur devait me voir dans les plus brefs délais. Pis, il me faudrait du maquillage. Un beau collier. Des bracelets et des boucles d'oreille. Et une nouvelle paire de talons hauts.
Nan, sérieux, c'était pas juste un caprice. C'était un investissement. Quand j'aurai gagnée une fortune au casino, tout ça serait remboursé. Et en prime, j'aurai une fortune à placer.
Sérieux, qu'est-ce qui pourrait aller mal dans tout ça ?
Le crépuscule, héraut de Damoiselle Nuit, venait d'apparaître, déchirant le ciel entre azur et écarlate.
Dans les rues, une femme fatale faisait claquer ses talons sur les pavés. Une robe mauve un peu trop courte, que les médisants n'hésiteraient pas à qualifier de "pute" avec un décolleté discret - parce qu'on a pas les attributs pour quoi que ce soit d'autre, et me voilà sur la piste.
Exhibant un maquillage discret mais élégant, parfumée aux fruits des bois et avec une coiffure éclatante, mon entrée au casino ne laisserait personne indifférent. Ah ça nan.
Et si tel n'est pas le cas, je fous le feu au magasin qui m'a vendu ce qui me sape.
Dernière édition par Tao Song le Sam 17 Nov 2012 - 10:00, édité 1 fois