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El Cid [FB 1623]

Nous partîmes à deux mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port…

Ouais, comme a dit l’autre.

Nous, et les deux mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit putains de mouettes qui nous volètent autour. Tu les vois pas là-haut ? Eh, Satoshi, bouge ! Tu les entends pas ? Elles nous guettent. Elles nous ont guettés toute la traversée. Faut dire qu’avec nos tronches de rescapés, elles auraient tort de pas se lécher les babines à l’idée de nous bouffer quand on aura clamsé. Et elles auraient eu tort de pas s’imaginer que ça pouvait arriver plus tôt. T’imagines, une barque faite pour la côte, à rames, sans voiles, en pleine mer et remplie de deux mecs aux allures de leucémiques post-complications, l’un le bras en écharpe, l’autre les bonbons toujours un peu douloureux d’avoir voulu arrêter un train de voyageurs avec ? Le tableau que ça doit faire depuis là-haut… Déjà que d’en bas on s’est fait regarder bizarre par les navires qui nous croisaient… Putain d’écumeurs qu’ont pas voulu nous approcher. Je leur en aurais foutu, moi, du bizarre. Eh, Satoshi, bouge !

Ouais, laisse-moi passer à la dame de nage, tu veux. Sinon c’est crac, boum, uh ! sur ces jolis récifs que tu distingues dans le noir, là-bas. Où on est ? Mais j’en sais rien où on est, moi. Une île aussi grise que les autres parce qu’on est de nuit, avec des récifs comme toutes les autres et trop de piafs insomniaques qui attendent le marin disparu comme toutes les autres. Tu crois j’ai la carte des courants marins de toute la Blue incrusté dans la caboche et je peux me repérer les fingers dans le nose après dix jours de dérivation à l’aveugle ? Tu crois c’est facile, la navigation sans instrument ni point de repère ? Tu crois on apprend ça, dans la marine ? Accostons, pis on verra bien où on est.

Hein.

Tiens, tends la patte, tu veux. Mais ouais, la patte avec le pied, pas celle avec la main et dans le plâtre, roh. Mais ouais, à l’extérieur, contre la paroi de roche. Mais ouais… tends la patte et amortis le choc, okay ? Tends putain ! Sinon ça va faire boum et avec ce qu’elle a déjà encaissé on peut pas vraiment être bien sûrs qu’elle tienne le coup cette barque à la mords-toi le zob. Tends ! ………. Je t’avais dit que ça allait faire boum. Je te l’avais dit, hein ? Je te l’avais dit ou pas ? Ouais je veux que je te l’avais dit. PUTAIN. Tu me diras rien de tel qu’un bon vieux bain de quatre heures au pied d’une falaise pour bien conclure un voyage en mer sans flotte potable autre que les deux gouttes de rosée du matin sur le fourreau et pour bien entamer l’ascension de ladite falaise.

Rien de mieux que d’avoir les bottes remplies de flotte pour pas se casser la gueule, hein !?

Moi, rire jaune ? Alors là non mon jeune ami, tu fais fausse route. Ouais. Tiens, d’ailleurs à propos de fausse route, si tu pouvais me lâcher les couilles et commencer à grimper ça m’arrangerait. Ca a beau être du grelot de quarante et j’ai beau être matinal, je sens que j’ai bientôt mal, là. Au passage, si tu peux te casser la gueule une fois monté de trente mètres et te fendre le crâne sur les pierres, ça me soulagera l’envie de te tuer. Bordel, je te l’avais dit de tendre la patte. Allez, allez, on se lance ! Une main, pis un pied, pis une main, pis un pied. Quoi, t’as le vertige ? Tu veux que je passe devant ? Okay, je passe devant. Et si je glisse, je t’accroche et tu me sers de coussin amortisseur, on est bons j’espère. Non t’as pas vraiment ton mot à dire… Ouais, le dis pas, ton mot.

Jusqu’à ce que je sois là-haut le dis pas, ton putain de mot…

Jusqu’à ce que je sois là-haut le dis pas… Gnaerf, raide la côte quand même.

Jusqu’à ce que je sois là-haut… Gromph.

Jusqu’à ce que… Un petit pas pour moi, allez. Encore un petit pas pour moi.

Jusqu’à…

OH YEAH BABY, THAT’S IT ! Shake ton booty ! Allez mon gars, t’y es. Tu vois, j’y suis moi. Ouais ouais, en haut. Et je peux te dire que ça vaut le coup d’œil. Allez, grouille, ça vente sec et y caille, là. A cause de ta connerie, ouais. Ah bah forcément on serait pas transformés en éponges bien fringuées, je cristalliserais pas sur place en mode tout givré avec cet air qui souffle, là. Mais non, môssieur sait pas si c’est la patte du haut ou celle du bas qu’il faut sortir quand je lui dis que. Alors boum et hop. Grimpette sous les tropiques… Ouais, encore un effort. Encore, pense à tout ce pognon qu’on doit se rembourser pour tes bonnes œuvres à Goa. Penses-y. Et quand tu seras en haut de cette putain de falaise avec le bibi, on pourra s’en aller courir dans ces verts champs plein d’insouciance qui s’étalent devant moi à perte de vue, là…

… Réa ? Sans blague. On aurait pas pu mieux tomber, haha. Non je ris pas jaune bordel. Les jaunes sont bridés, j’ai une tête de bridé ? Attention à ce que tu vas répondre, Satoshi Noriyaki. Attention.

Je sais pas pourquoi, mais je suis pas vraiment d'humeur, en cette aube naissante. Je sais pas pourquoi.


El Cid [FB 1623] 661875SignTahar


Dernière édition par Tahar Tahgel le Lun 01 Avr 2013, 01:22, édité 3 fois
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Monter sur un rocher en deuxième, c'est synonyme de se prendre toutes les caillasses dans le visage lorsque le partenaire dérape. Cela signifie aussi que si il tombe, on tombe. Il ne faut jamais, jamais commencer à escalader un gros cailloux en deuxième. Néanmoins, lorsque vous entendez les "Aaaah", ou encore les "Oooooh" de celui ci lorsqu'il a enfin atteint le sommet, et qu'il peut admirer les magnifiques îles proches de vous, profitant alors de cette vue panoramique que vous ne pouvez alors qu'imaginer, une sorte de curiosité exposant dix monte en vous. A l'instar du mélange vinaigre/bicarbonate de soude, cette curiosité mousse, monte, s'étale, a une emprise sur vous. Son étreinte est trop forte. Vous ne pouvez résister. Et ainsi, les derniers mètres ne se font qu'en quelques instants.

Une demi seconde, et vous pouvez alors profiter, côte à côte avec votre allié, de cette vue. Vous dominez l'endroit, en haut de votre rocher. Une multitude de navire voguent aux alentours de l'île. Île dont nous ne connaissons alors point le nom. Île majoritairement constituée de plateaux. Elle nous surplombe. Elle nous domine. Mais seul sur notre rocher, cela s'inverse. En tournant sur nous même, nous avons la possibilité de prendre de haut tout ce qui est aux alentours, même cette île. Nous la prenons de haut. Car nous allons nous y rendre, et nous allons nous renflouer. J'ai ce besoin insatiable de gagner de l'argent. Des pièces. Etranges rondelles d'or ayant une odeur particulièrement douce. Odeur que je reconnaîtrais entre mille. Mieux que celle de mon ancienne demeure. L'or est tout. Sans or nous ne sommes rien. Je suis un matérialiste, et fier.

Bon. Finis la scéance "Aaaah" ou encore "Ooooooh", maintenant, il est temps de partir là bas, à l'aventure, là où il y a à gagner. Là où je vais gagner. Lui, c'est pas un problème. Il peut se débrouiller sans. C'est pour ça qu'il me donnera ma part. Il est gentil. Oh oui hein, il est gentil, lui qui rit jaune, mais qui ne s'assume pas. Il aime pas. Il est mauvais aujourd'hui. Il est mauvais depuis cette histoire de pied... Ou de main... C'est tellement loin après tout.

Bref. Devant nous s'étant de la verdure, et nous allons marcher dans cette verdure. Nous on veut de la civilisation, la campagne ça va bien cinq petites minutes, Kage Berg c'était pas une partie de plaisir. Oh non... Oh non... C'est donc avec le bras en charpie et le costard aux trois quarts déchirés que je m'élance avec la brute Tahar dans une longue marche, qui, grâce aux sautes d'humeur de cravate rouge et de ses petits flashback sur cette histoire de main - ou de pied, je ne sais plus... - n'en parait que plus long...

Une heure passe. Une grosse heure. Une heure qui n'a pas passé vite, mais une heure quand même. Nous, on est toujours dans la verdure. Nous, on a perdu autant de temps qu'un éclopé en met pour enfiler son futard de bon matin. Même en longeant la côte, nous, on est tombé devant un gouffre, un gros gouffre. Un gros gouffre avec un pont à moitié cassé. Le genre corde ayant perdu neuf dixième de sa solidité, prête à lâcher à la moindre mouche se posant sur elle. J'ai mis du temps, ouais. J'en aurais mis moins si quelqu'un avait judicieusement placé un objet scintillant au bout du pont, certes. Mais intelligement, au bout de dix minutes et dix mètres, Tahar a lancé un cailloux qui brille et m'a affirmé qu'il était là depuis le début. C'est pas une flèche. Il était derrière moi cette fois, et quand il eut l'envie de traverser, j'ai fait en sorte de le faire devenir bleu, vert, rouge, tout ça, en secouant sa corde. La corde sur laquelle il se tenait. Tout ça.

C'était bien beau, hein, mais nous, on est bientôt dans les hautes herbes, sans aucun signe de vi*... Ah ! Eh ! Ih ! Oh ! Uh ! Yh ! Fait pas ci fait pas ça, qu'il me dit, faut faire gaffe, qu'il me dit, je lui réponds de dire aurevoir à la dame, de moucher son nez et de pas m'emmerder, que des gens qui montent des chevaux à longs cous, c'est rare, et que eux, ils peuvent nous emmener en ville. Il me parle de mon costard, je lui re-dis de la boucler, je veux pas l'écouter. J'aurais peut être du.

« Hé, vous ! Les deux pecnots ! Oui vous ! Seriez pas des fugitifs par hasard ? »

« Des pecn*?! »

Tic tac tu craques. Mon crâne. Un coup ferme sur le dessus. Un bâton qui fait bobo. Je suis faible, j'ai ramé pendant des jours et des jours, et c'est comme ça que le premier homme à qui je parle ormis Tahgel me tend un piège. Pourquoi tant de haine. Si seulement j'avais eu de l'argent. Une pièce et il disparaissait. Simple, rapide. Mais non, il fallait qu'un autre groupe arrive furtivement derrière nous et nous capture.

Bientôt, je me reveille dans une cage. On est tracté par ces chevaux bizarres. Une cage de bois. Je tape dedans. Le bois part. Ils sont mâlins, à mettre de l'acier en dessous. Feinte réussie. Et moi je me suis fait eu. Encore. Comme d'habitude depuis que je suis arrivé ici. On est serré, un peu trop proche, enlève ta main de là ! On touche pas à mes bijoux. Jamais. On nous tape, de temps en temps, pour nous rappeler qu'on est des prisonniers, et qu'on a pas le droit de parler. Des prisonniers de qui, que je demande, mais on me retape, et on me répond pas. Victimisé.

Deux heures ont passé depuis que l'on a quitté notre bout de falaise. Deux longues heures. Mais enfin voilà la ville. Une belle ville. On se fait dévisager. On nous crache dessus. On nous emmène dans le centre. Place public, avec une plateforme d'exposition en bois. Des cordes, aec des noeuds, au dessus, aussi. C'est multifonctionel. On y pend, on y parle, et on y expose. Mais je n'ai toujours pas saisi ce que l'on y expose. La cage s'ouvre. On sort. Il attache nos mains, nos pieds. Il sourit, et d'un air sarcastique, souriant, les bras grands ouverts, il clame :

« Bienvenue à la Nouvelle-Réa, ou ville des esclaves ! »

Je tombe sur le cul. L'autre le savait. Pourquoi tant de haine ?


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 13 Déc 2012, 19:10, édité 7 fois
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Putain si j’avais la force de bouger…

Si j’avais la force de bouger…

Si j’avais…

JE TE BOUFFERAIS CREVURE !

Raaah. Foutus muscles de merde. Et ce connard de Sato qu’en peut pas plus. Ouais, c’est à toi que je regarde que je cause, Noriyaki. Tu t’sentais malin à jouer avec le pont tout à l’heure, hein ? Tu t’sentais malin ? Ben regarde où on en est maintenant. T’aurais pas fait joujou à me foutre la dégueule, t’aurais plus de force dans tes bras de con, et t’aurais la force de lui mettre une punchline dans la narine, au pilote de girafe, et bam on se tirerait de là. Ouais, ON se tirerait, et qu’y te vienne pas à l’idée de te barrer sans moi sinon je te jure que tu le regretteras. Et si Tahar Tahgel jurait souvent en vain ça se saurait, ouais. Ca se saurait…

Quoi ? Pourquoi tu veux me frapper, toi ? Range ton fouet. Range ton fouet bordel, tu vas t’blessAH ! Pute ! Mais ça fait mal nom dAH ! Graah. Quoi !? T’as pris mon conditionnel pour ton futur, c’est ça ? Ouais tu fais bien remarque, ça va pas tarder si tu continues. Tu sais pas comment j’m’appelle c’est ça, hein ? Tu sais pas comment j’m’appelle ? Tu sais pas qui j’suis ? Ca va pas tarder à t’venir, va.

Gnagnagna, ouais je tire la baveuse aux passants. C’est pas vendeur peut-être ? Ca te pose un problème ? Ca fait baisser ton chiffre ? Ben tiens, et tu crois que ça va me faire m’arrêter ? Tu crois ça ? Que dalle, ouais. Et si je pouvais je baisserais mon fut’ aussi, tiens. Ah tiens, je peux, les mains liées ça marche aussi. Arf, attends, les boutons c’est pas simple quand même. Attends… Lààà, voilà. Il est beau mon fessier, il est beau ? Il t’intéresse pas monsieur, il t’intéresse pas madame la rombière ? Non, toi tu veux le devant ? Oh, attends, dis, on se connaît pas, toi et moi ? Regarde-moi bien ? Regarde-moi d’près pour voir ? Ouais c’est ça vient examiner le matos et mes ratiches de plus près, viens. Allez, allez, fais pas ta timide, t’as passé l’âge… Voilà, ramène ta gueule de char volé.

Comment je m’appelle ? Qu’est-ce que ça peut te foutre de comment je m’appelle, toi ? Tu leur files un nom à tes esclaves, peut-être ? C’est pour les reconnaître dans la fosse commune quand y sont finis, c’est ça ? Hinhin me fais pas rire. J’m’appelle ta gueule. Là, t’es contente ? Ouais ? Merde. Tu l’savais ? Sérieux ?! Mais d’où on se connaît ? De St-U ? Arf. J’me repoile alors ? T’entends ça Sato ? Une connaissance, jsuis sauvé. On est sauvés, ouais, si tu veux. Mais non je t’aurais pas laissé tout seul, mais non… Bon, rhabillons-nous, y fait froid finalement. Remonte ton froc aussi, petit, remonte-le, c’est pas très propre de faire ça devant une dame, voyons. Ah, non, c’est les trous dedans qui donnent cette impression chez toi ? Oublie, ça va bientôt être fini. Hein ma mie ? Tu nous achètes ?

Dis, dis, dis. Et tu nous doNon ? Eh ?

Eh !?

Hé reviens grognasse ! Reviens !

Putain elle s’est barrée… Oui ben ça va j’ai pas que des copines dans mes dossiers, malgré les apparences. J’aimerais t’y voir, toi, garder une trace de toutes mes conquêtes. De mon temps c’étaient mes aides de camp qui servaient à ça. Et depuis dix ans, ben niveau aides de camp j’ai pas eu masse volontaires, non. Alors bon. Voilà. Ouais, c’est ça, cale-toi contre ton poteau et crève la gueule ouverte en attendant qu’il drache pour plus avoir la gorge en feu, ouais. Bon, jvais faire pareil.

Non jte copie pas le môme. Non. Jcopie personne. Jsuis juste à jeun et j’ai rien dans le bide, moi. Comme toi, ouais. Rahf, la ferme, tu vas bouffer une mouche et c’est pas vendeur. Tiens, d’ailleurs, le premier qui s’fait vendre chope le second comme collègue, hein ? Ouais, et après on se tire aux premières fèves bouffées, ouais. AlzzzzZzzzZZ.

ZzZgneuhu

Waf, fait nuit ? Putain d’sieste. Arf, v’là qu’on est re en cage même. Psst, Sato ? Non pas toi blackman, Sato, t’sais. Le gars en loques et avec une gueule à bouffer même une brique tellement y dallait. Ouais ? Quoi, vendu ? Et barré ? Avec une super donzelle trop gentille de la vie qui lui a même fourni des fringues dès juste après l’achat ? Je le crois pas… Tu déconnes, hein ? Je. Putainjevaislebuterjevaislebuter.

SAATOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO


El Cid [FB 1623] 661875SignTahar


Dernière édition par Tahar Tahgel le Dim 04 Nov 2012, 15:57, édité 1 fois
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Oui j'avais tenté de se débattre, oui j'avais essayé de prévenir mon compagnon momentané, mais ce gentil petit homme et cette gentille grande fille m'avaient ôté toute envie de riposte. Non, ces deux personnes ne m'avaient pas acheté pour que je serve d'esclave. A moins que les promesses qu'ils m'avaient faite n'étaient que des mots, des promesses en l'air. La rousse m'avait aidé à me relevé, m'avait changé, m'avait débarbouillé, elle s'occupait de tout, et à merveille, tandis que l'homme, lui, conduisait la calèche jusqu'à leur demeure.

Eux qui étaient libres de part leur fortune, avait acheté un vulgaire pirate en croyant surement faire un beau geste. Il y a quelques temps qu'ils n'avaient pas lu les journaux du monde, pour ne pas reconnaître cette tête, qui arbore les affiches "Wanted" dans le monde entier. Peut être avaient ils reconnu l'autre curieux personnage, Tahar Tahgel, connu depuis bien plus longtemps que moi, et avec une bien pire réputation auprès des civils.

Nous arrivons maintenant à leur manoir. Reculé de la ville, sans esclaves extérieurs, juste des gens normaux, libres de paritr, et payés pour vivre en dehors de cet endroit. J'observe avec étonnement les lieux, jamais je n'aurais cru possible que cela puisse exister sur cette île de malheur. Des gens biens, voulant faire le bien. Mais ces gens biens ont ils le droit d'acheter des esclaves, les payer, ou autre ? Les autres bourgeois de ce bout de terre ne sont ils pas jaloux de la quantité d'hommes qu'ils possèdent, et de ce qu'ils en font ? Finalement, ces gens ne sont pas loin de moi, de Tahar, ce ne sont peut être que des hors-la-loi.

Le moyen de transport se stoppe. Nous sommes arrivés à destination, l'étable. Quelqu'un s'occupe de tout le bazar, on me dévisage en souriant, il y a quelque chose d'apaisant dans ces regards, ils semblent se réjouir de mon arrivée. Ils sont habillés comme moi. Une légère peau de bête pour couvrir le corps entier et une autre pour faire office de chaussures et basta. Je suis mes acheteurs. Mes maîtres, du moins c'est comme cela que j'aurais du les appeler si cela avait été quelqu'un d'autre. Je me demande ce que fait Tahar. Le soleil commence à pointer son nez, tandis que moi, on me propose déjà une chambre. Je dois la payer, mais ils disent que c'est tout bénéf par rapport au salaire qu'on me fournit pour du travail dans de bonnes conditions. C'est une couverture que de nous faire bosser, ils aident mais ne veulent pas non plus tomber trop vite.

Je commence à bêcher la terre, puis à hydrater les fleurs, et voilà qu'un énorme cheval sort de la forêt au galop. L'homme qui le chevauche est imposant, à l'image de sa monture. Il est bien habillé. Un costard, mais avec un petit plus. Quelque chose qui fait qu'on sait immédiatement qu'il ne veut pas du bien à nous autres. Mais moi je sais qu'il ne pourra rien me faire. Mon nom est Satoshi Noriyaki, pirate primé à ...

« Hey mais, je vous connais vous ? »


C'est à ce moment là que je regrette de ne pas m'être caché quand j'ai réalisé que cet homme était louche. C'est un riche profiteur, il pourrait engager des chasseurs de primes en me croyant en faiblesse à cause de ma piètre condition de vie car réduit en esclavage. Mais non. Cela n'arrivera pas.

« Je ne suis qu'un esclave monsieur... »

Il me regarde un instant, l'air soucieux, puis continue.

« Mh...
Bref, poussez vous ! »


Le cheval me cogne dedans, je tombe. J'ai bien envie de lui faire ravaler ses mots en lui faisant avaler le coeur encore chaud de son cheval bien trop robuste pour un type de son espèce, mais bon. L'attaquer serait peut être une erreur. Son corps massif pourrait bien signifier qu'il est fort, très fort. Je laisse donc passer, et je me demande encore...

Mais que fait Tahar en ce moment ?


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 13 Déc 2012, 19:10, édité 6 fois
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Putains de connards.

Ouais j’aime bien les insultes. Ouais. Et alors, ça te pose un problème le girafon ? Non ? Très bien, retourne donc sucer avec ta grande langue bleue pas fraîche les pousses d’acacia et laisse-moi sortir de cette taule comme je veux. Non va pas par là, va pas par là ça va faire du boucan et tu vas réveiller tout le monde… Non ! Non bordel !

Pourquoi ? Mais parce que… parce que ta mère... parce que ta mère elle est MORTE, voilà. Je voulais pas te le dire mais j’ai vu des copains esclaves s’occuper de son corps toutàl, et c’était moche et c’était crade, mais elle est bien défunctée. Ils en ont fait du steak et après de la colle et après les os ils les ont envoyés au port pour en faire un bateau. Ha ! Ca te la coupe, hein ? La chique. Ca te la coupe ? Ouais. Bon, tant mieux. Non mais va pas par AAAH. Oui je suis nerveux, oui je suis nerveux. Ca te pose un problème ? Ca te pose un problème !? T’en as marre que je répète deux fois les mêmes trucs ? Je veux bien te croire, passons à la suite. La suite, c’est je te monte à califourchon sur le cul et tu me sautes la barrière, là, ouste. Et hop et zou, yahou ! … Non ? Allez, quoi, merde. Sinon ta maman va vraiment mourir. Quoi, tu croyais je disais vraiment la vérité ? Mais non voyons, alleeeeeeeehhhhh

Non mais ça va pas de démarrer comme ça en trombe ?! Petit couillon, va. Couillonne ? Si tu veux. Jusqu’où tu m’emmènes chérie ? La grande jungle ? Oh attends, j’ai pas encore récupéré mon sabre et Pully au fait. Attends, faut que j’y retourne. Attends ! Voilà, merciiiiiiiiieeeeeeeeeh





Hmf.


Ca y est t’es calmée ? Finie le "je me la joue farouche amazone avec mon libérateur esclave sur le dos que c’est moi qui l’ai transporté malgré ses protestations véhémentes d’un bout à l’autre de la forêt de super Réa" ? Oui, on peut regarder où on est, vrai ? Bien, allonge le cou. Allonge, ouais, et laisse-moi monter tout là-haut. Laisse, tu fais une très mauvaise vigie, toi, vu ta capacité à causer. Je peux pas te faire confiance. Non, discute pas. Après ce que tu viens de faire, discute pas. Sinon, je te transforme vraiment en colle à bois. Et au moins que tu serves de hune, ce serait cool. Stable, staaaable. Voilà. Dressé comme une hampe de fanion, bien droit le cou, voiiilà. Lève la tête ? Nickel.

Tu vois quand tu veux. Oh, quelle opulente propriété j’aperçois donc là-bas dans les rayons ardents du soleil qui se lève. Oh mais comme c’est étrange, on se croirait dans un mauvais bouquin où les ficelles du scénario sont d’énormes cordages, ho, ho, ho. Allons-y donc rendre une petite visite matinale, ils sauront bien nous dépanner. Surtout moi.

Allez, cravache ma vieille, cravache. Mais non c’est pas grave les fossés. Mais non tu risques rien avec tes pattes de quinze mètres. Mais non. Allez, fonce, z’ont à bouffer là-bas. Un bon gros stea. Hm, tu bouffes pas du steak, toi, hein ? Des acacias. Des bons gros acacias bien joufflus, bien flotteux comme tu les aimes sans doute. Hein ? T’en dis quoi ? Ca te branche ? Allez, fonce. Saute. Cours vole et me venge, allez ! Yaaa ! Wouh, ça me rend chose quand tu te déhanches comme ça, fais attention voyons, quand même un peu de tenue. Ouais, non, vraiment, fais un effort et tiens-toi un peu, j’arrive pas à cueillir des fruits pendant que tu cours…

… Crac, comment ça craAH NON TE METS PAS A GUEULER, HEIN ! Ca suffit ! Tu t’es pétée une jambe, t’assumes. Non je t’ai pas forcée. Non je t’ai pas éperonnée comme un sauvage. Non ! C’est même pas moi d’abord. Mh. Mh-Mh. Même pas. Je n’entends rien-euh, je n’entends rien. Chut tu m’énerves. Chut. Rah ! Voilà. Je t’avais dit de te taire. Bon, au moins tu souffres plus. Désolé, tu vas pas être très présentable devant ton saint patron, mais que veux-tu, la pierre de deux quintaux, j’avais que ça sous la main et tu voulais pas la fermer alors bon, hein, voilà. Pouf pouf. Bon repas les vers, ciao ma belle, à la revoyure. Moi j’ai un Noriyaki à t’envoyer pour te tenir bonne compagnie. Et avant ça j’ai encore bien deux plombes de marche si j’en crois mon instinct avant d’arriver à ce putain de manoir dans les champs… Allez, hauts les cœurs.

Tintintinnnn ! Oui, c’est moi, Tahar, non je n’ai pas changé, youplaboum salut les filles.

Hop, viens par là Christine. Tu t’appelles Josie ? Pas grave, c’est pas ça qui importe. Mais réponds donc à mes questions, Joséphine. Oui, je suis où ici et c’est qui donc ton maître, beauté fatale mais un peu crade quand même ? Oui non je comprends bien que mon entrée fracassante et théâtrale t’a refroidi le cerveau mais regarde-moi un peu quand même quand je te parle. Regarde-moi bord… Oh, la belle rouquine ! C’est elle, dis, ta mignonne patronne ? Qu’elle est jolie, qu’elle me semble belle… sans mentir, si son ramage se rapporte à son plumage, je suis le phénix des hôtes de ces bois et je me la fais d’ici ce soir, parole de oim. Allez, dégage, Roxane, et laisse-nous parler entre gens de la haute.

Alors lady, bien ou bien ? Dis-moi voir, juste pour être sûr même si vu tes fringues c’est quasi acquis : c’est toi qu’est en charge in da place ? La Bernadette du potager a pas su me répondOuais ? Oh, t’as un copain en plus ? C’est qui le monsieur en beau costume violet ? Tu me présentes pas ? Oh, un cavalier que tu raccompagnais juste ? Ah, oui, d’où le bourricot de luxe croisé dans la cour en arrivant, bien évidemment. Et il va où le monsieur ? Ah, tu le raccompagnais, oui oui. Excuse-moi, bella, j’ai un peu la dalle et pas toute ma tête, héhéhé. Salut monsieur le vicomte, oui. Seigneur Tahar, premier du nom. Hein ? Non, aucun lien je suis fils unique. Le costume en pièces ? Non mais ça c’est parce que je suis garé en double-file et… et ta gueule, oui ? Avec toutes tes questions, oh. M’enfin ? C’est-y une manière d’accueillir les gens, ça ? Non mais quand même, je le crois pas… Un tel manque de savoir-vivre. Et tu me prendrais pas pour un esclave échappé peut-être, non plus ? On aura tout entendu… Duchesse, tu me mets un cognac steup ? C’est marée basse et je commence à avoir les articulations qui coincent, j’arrive plus bien à serrer mon poing et je voudrais mettre sa rouste au monsieur…


El Cid [FB 1623] 661875SignTahar
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Parfois, on se croit plus chanceux que les autres, alors que c’est totalement faux. Par contre, on peut aisément croire que pour arriver à nos fins on s’est moins foulé que les autres.

Il est trop méfiant à mon goût, cet aristocrate... Ce n’est pas vraiment le moment pour avoir des problèmes... J'ai une prime maintenant, si on apprend ma présence ici, ça va répliquer, il faut que je l'empêche de nuire. Par contre je sais que je dois travailler dehors, mais il est allé dedans. On n’aime pas trop trop que ceux qui travaillent dehors soient dedans, mais j'y peux rien si ma tête commence à lui revenir... Je lâche ma bêche, je commence à avoir des courbatures. Je n’ai pas trop l’habitude de me servir de mes bras, moi tout est dans mon jeu de jambe. Par contre je n’affirme pas que je serais capable de bêcher avec mes jambes, non non, ce n’est pas un défi que je me lance, non non.

Je slalome entre les plans, on me dévisage, on marmonne dans mon dos, on se dit des où qu’il va, mais moi je vais. Ce n’est pas trop important si ils rapportent, mais je préfère assurer un peu mes arrières, en passant je mets donc mon doigt sur mes lèvres pour leur faire signe de ne pas parler à la maîtresse. Elle a beau être gentille, je suis sûr qu’elle punit de temps en temps, la coquine. Un léger vent souffle. Je sens l’air frotté mes grelots, finalement il y a d’autres bons côtés à rentrer dans ce bâtiment qui à l’air de contenir une multitude de cheminée pour être bien au chaud.

Bon, par contre, j’ai beau être parti, je ne sais toujours pas comment rentrer… Les cambriolages ce n’est pas vraiment mon truc, j’ai un faible pour les braquages et les pillages, ou les assassinats… Mais rentrer dans les maisons, cela n’a jamais trop été mon truc. Il paraîtrait même que maintenant je fais dans le sabotage de navires ultrasophistiqués de la marine, mais ce n’est qu’une rumeur, voyons. Je n’ai fait ça que parce que je voulais qu’on me connaisse pour attirer des sous-fifres. Se rendre tout seul sur Grand Line en quête d’argent en masse, c’est un mauvais plan, à moins d’être quelque chose comme… Le meilleur dans un domaine qui implique se foutre sur la gueule avec quelqu’un.

Je fais donc le tour, cherchant une fenêtre placée au rez-de-chaussée, histoire de ne pas trop me rappeler de mauvais souvenir où j’ai escaladé quelque chose en pierre ou fait de pierres. Je parle bien du jour d’avant. C’était plus dangereux de tomber sur les rochers que sur de l’herbe, mais quand même, ça doit être sacrément douloureux, alors on va éviter. J’arrive bientôt à la cuisine. La fenêtre est ouverte, faire sortir la fumée, soucis de pratique, tout ça. Je toque un coup, la servante ouvre. On papote. Qu’est ce que tu fais là, et tout, et tout, du bla par du bla, ça fait du blabla. Après tout plein d’arguments sur ce-que-je-fais-là et sur ce-que-je-veux-faire, je passe. Difficilement, mais je passe. On fait attention à pas casser la vaisselle, il ne faudrait pas que cette gente dame s’attire des ennuis par ma faute… Cela serait malvenu de ma part, un Gentleman de mon rang ne se comporte point ainsi.

J’approche discrètement de la salle où j’entends des voix. Des voix qui inspirent le respect. Ils se parlent dans un langage soutenu. Deux voix d’hommes, une voix de femme. Toutes des voix connues. Donc une que je connais plus que les deux au… Non pas possible. Il a réussi ? Il va me détester, voire même essayer de me tuer, là. Il faudrait que je lui explique toute l’histoire, de A à Z, parce que ce n’est pas comme ça que notre AllianZ va perdurer. J’appréhende ce qui va suivre. J’approche dangereusement du salon où ils se trouvent tous. Je me mets dans un coin. La fille qui les sert fait le pigeon, à chaque fois elle me fixe, et toujours la même chose. Je pose mon index sur mes lèvres. Même qu’elle, elle a droit à un clin d’œil, parce que je le vaux bien.

La voix de Tahar dit au revoir. J’entends une tape sur l’épaule, ou autre part, mais j’en déduis qu’après un au revoir, c’est sur l’épaule. Des pas approchent dans ma direction. Je suis dans le coin du mur qui s’arrête un mètre après pour dessiner une sorte d’arche derrière laquelle se trouve les deux « Aristocrates » et cet imposteur de pirate allié qui se la joue mini-lord infiltré.

J’en arrive à voir le pied du cavalier de tout à l’heure tellement qu’ils sont proches. Puis la dame. Puis Tahar. Il est le premier à me voir. Je le regarde, il me regarde. Il va faire une connerie. Mieux vaut que je sois le premier à la faire. Je ne sais pas si c’est de la vengeance ou si c’est de la méchanceté gratuite qui l’amuse, mais je sais qu’il est comme ça, à rendre la monnaie des pièces des autres. Je me lève donc, avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, puis je regarde la Lady.

Ma*

Toi ? Retourne travailler dans les champs, esclave ! s’exclame le grand costaud qui me traite comme de la merde.

Quoi que attends, approche. Dit il d’un air supérieur, avec un ton condescendant comme je ne les aime pas. Je suis un capitaine pirate qui se laisse marcher sur les pieds, peut être est ce la répercutions de mon incapacité à rejoindre East Blue d’où j’ai dérivé et laissé Akira, mon seul compagnon…

Il m’observe. Il m’attrape le menton. Je n’apprécie pas du tout, mais je ne dis rien… Cela ne ferait qu’accentuer ses craintes. Il ne va pas tarder à me reconnaître. Je panique. Je dis une phrase au hasard, qui me vient, tandis que l’autre Tahgel prend plaisir à contempler la scène.

Ah vous prenez votre pied, hm ? Espèce de sale ! Dîtes quelque chose madame, on dirait qu’il veut coucher avec moi à la façon dont il me fixe !

Je me prends une claque, mais dans son énervement il s’en va vite. Fiouf. On me dit de retourner bosser. Tahar sort, et me tombe dessus. Je commence la conversation, parce que je le vaux bien, encore. Enfin je dis ça, mais c’est surtout que je préfère ne pas entendre de « Je vais te buter », donc je vais calmer le jeu, de suite.

Comment t’en es arrivé à devenir le Seigneur Tahar, dis moi ?

Ouais, je suis comme ça, les Tahar je les brosse dans le sens du poil.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Jeu 13 Déc 2012, 19:10, édité 3 fois
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Ben écoute mon mignon, c’est très simple, j’ai la classe et un plus gros b..agage que toi.

T’apprendras, ça te viendra. D’ailleurs, si tu restes avec moi, y a moyen que ça te vienne vachement plus vite que prévu, genre demain ou après-demain. Ouais, après-demain plutôt. J’ai pas bien négocié ton passage à tabac et la lady m’a dit que ça se faisait pas trop ici, mais je suis sûr que je peux t’arranger ça pour un jour prochain avec le chevalier Vicomte dernier du nom. Je dis dernier du nom parce que je compte bien lui filer sa raclée quand j’aurai réussi à boufFER UN MORCEAU ! Ah, merci Micheline, t’es bien aimable. Tiens, voilà deux coups de pied au cul pour te remercier de ta sollicitude. Tu veux à bouffer mon cher Satoshi ? Non, tu veux savoir pourquoi je veux lui faire ravaler sa dégaine de mec qu’a trop fait de cheval dans sa vie ô combien difficile de jeune oisif qui passe son temps à monter les juments pour éviter les petits enfants parce que ça fait tache ? Eh bien c’est très simple, écoute-moi bien. Héhéhé, t’y as cru, hein ? T’y as pas cru ? Merde, je t’ai pas eu. Bon, t’as gagné, je vais vraiment te le dire. Josette ? Tu nous mettras deux bouteilles de pif, une pour moi et une pour le sieur… comment tu t’appelles aujourd’hui ? Pour le sieur Lui, là, avec les frisottis et le nez bien droit.

Merci Jeanne.
Rosie, Monsieur.
Merci Ruby, ouais. Ah, et tu diras à Madame que j’arrive bientôt aussi. Juste le temps de la mise en bouche pour me remettre de mes émotions.

Ca devrait laisser le temps au tailleur qu’elle a commandé de venir, tu crois pas mon bon ? Ouais, le tailleur, j’ai négocié une remise à neuf de ma panoplie pour pas un rond, je suis sans le sou et hors de mes terres, tu sais, après tout. Cette vile bande de brigands des griffes desquels j’ai réussi à me sortir alors qu’ils cherchaient à me vendre comme esclave… J’ai eu de la chance qu’elle me voie pas quand elle t’a achetée d’ailleurs, tu crois pas ? Oui, elle m’a causé un peu de toi après ta jolie tirade à l’importun. Elle te remercie d’ailleurs, même si elle pas le droit de te le dire sinon ça va jaser. Tu lui as tiré une fière chandelle du pied. Oui, on tire pas les aiguilles du pied des ladies, ça se fait pas, t’es d’accord ? Alors je dis chandelle. Et bref, en tant que gars qui a précipité le départ du connard prétentieux, elle t’es redevable, et tu devrais avoir double ration de bouillie ce soir. Chouette non ? Allez, un toast à nos places retrouvées très cher. Merci Curly. Toi en larbin traître à ta cause, et moi bientôt dans le lit à la Madame avec la majuscule. Juste que je chope son mari dans un coin et…

Ah oui, le pourquoi. Tu vois mon petit Sato, si je veux lui casser les noix et les rotules au méchant Chevalier noir, c’est parce qu’il fait rien qu’à essayer de fourrer son nez là où il devrait pas, et pas qu’entre les jambes à la belle, si tu vois ce que je veux dire. Apparemment, on est pas très tolérants avec les gars qui traitent bien leurs gens de peu, jardiniers et cuisinières, dans le coin. Ca se comprend remarque, y doivent être moins productifs qu’ailleurs puisqu’ils se prennent moins de coups de fouet à la minute, et forcément ça doit rendre l’exploitation moins rentable aux yeux du bureau compta de cette bonne vieille Stanhope à St-U. Tu l’as déjà rencontrée, la Stanhope ? Moi oui. C’t’une garce, une bonne garce comme on fait peu. Et puis toute ridée… Enfin ça c’était y a dix ans, maintenant ça doit être juste ignoble, j’ose même pas imaginer… Pourquoi je parle d’elle déjà ?

Ah, oui, les exploitations qui doivent être moins rentables quand on est gentil avec les gars qu’on est supposé faire moins bouffer que les chiens. Ben, figure-toi que le conseil des vénérables de l’île il aime pas trop les précurseurs à tendance révolutionnaire, alors voilà, on les harcèle, tes bons maîtres. Ca fait quoi d’ailleurs d’être réduit en servitude, dis ? Tu veux que je fasse quelque chose ? Que je te trouve une niche un peu meilleure que tes camarades ? Que je te procure un ou deux passe-droits pour avoir de la bouffe moins chère que les autres ? Que je m’arrange avec l’intendant pour commencer une heure plus tard le matin ou pour avoir un congé par mois ? Héhé. Je viendrai te voir souvent quand j’aurai fait connaissance approfondie avec… la famille. Oh, non, bien sûr, je remplacerai pas le patron. Non non, ce serait une grossière erreur, ça. Je te le laisse. Ce sera mon intendant à moi, sauf qu’il sera pas au courant que je trombine sa dulcinée.

Mais j’aurai un pied-à-terre ici et je viendrai te visiter.

Pourquoi j’ai insisté sur cette phrase-ci ? Parce que le bon vieux à moustache qui vient de rentrer, ça doit être le coupeur de fringues. Je vais pas le faire attendre, je vais te laisser. Tiens, et tu salueras les donzelles qui s’occupent des cages aux piafs pour moi, y en a des pas mal charmantes là-bas, j’ai aperçu tout à l’heure en arrivant. Un message pour la chérie ? Non, tout va bien, tu es content de ta prison dorée ? Bon, tout va bien. Allez, ciao petit, on se revoit demain quand j’arrive à organiser un truc avec le frisotté. Non, pas toi, l’autre, celui qu’a deux fois ton âge, des balloches comme les miennes et le besoin de se faire rengoncer la caboche dans les épaules. Si tu arrives pas à dormir cette nuit sur ton lit de pauvre affranchi mais pas complètement, je serai probablement dans une des chambres d’ami, si pas dans celle du maître avec la maîtresse, je crois qu’il se tire ce soir pour aller voir je sais pas quoi je sais pas où. Bon, toi tu pourras pas rentrer et les gardes te foutront à la porte de notre indifférence, mais bon, hein. Voilà. Tchuss donc. Non, garde la bouteille. Cadeau.

Jeanne, c’est par où, Jeanne ?


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Dernière édition par Tahar Tahgel le Mar 18 Déc 2012, 10:10, édité 3 fois
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You son of a bitch.

Et bien que je n’ais absolument rien contre la tendre mais sûrement bien cinglée personne qui a mis au monde cet énergumène connu sous le nom de Tahar Tahgel, je n’aime pas trop beaucoup quand on me snobe. Parce que d’habitude, c’est moi qui le fait, et que là, si je me bats contre lui, ça détruira la possibilité alléchante de me faire affranchir par la douce qu’il essaye – non sans mal – d’avoir dans son panier.

Or j’ai besoin de lui. Oui j’ai besoin de lui, quand bien même ça fait du mal de l’admettre. Il faut qu’elle lui plaise, il faut qu’il fasse comme ci sa cause l’intéressait, il faut qu’elle lui donne le domaine, pour que je puisse le récupérer ensuite. Il le faut. Et si cela ne marche pas, je la pillerais puis brûlerait cet endroit, pour la perte de temps innommable que cela m’a coûté. Enfin j’irais voir cet homme. Cet autre homme. Celui que j’ai croisé, à cheval, et qui croyait me reconnaître. J’irais le voir, je le pillerais à son tour, je l’assassinerais, et tous ces domaines sans maîtres, je les achèterais, parce que ici, à Last Camp, il est dit que les esclaves rapportent énormément.

Et j’ai de l’argent. Donc je rachèterais. Tout. Mais si je ne payerais pas les esclaves. Non. La rentabilité de cet endroit doit être grande. Et cela se fait aisément lorsque ceux qui travaillent ne sont pas payés et sont logés dans des conditions assez aisées pour qu’ils puissent survivre et travailler.

Oui, je suis démoniaque, mais tout cela n’est que pour une chose : L’argent. Alors oui, pour cela je serais le plus machiavélique possible. Pourquoi ne pas faire alliance avec le sudiste ? Lui vendre cette femme qui pense que les esclaves méritent d’être traité comme des humains comme les autres. Mais même si je lui donne la fille, il voudra récupérer le domaine, dans tous les cas je devrais m’occuper de lui, car jamais il ne me laissera faire mes petites emplettes sans m’enquiquiner comme je n’aime pas.

Mais il faut que je fasse tout ça vite, très vite. Ce soir. Tahar ne devra être au courant de rien. J’irais balancer cet anti-esclavage à cet abruti de profiteur malpropre. Néanmoins, après réflexion, le piller est peut être une mauvaise idée. Si je le rachète, je devrais refaire le domaine, non ? Donc le piller, c’est mauvais. La piller aussi. Il faut que je laisse tout cela intact, tout en m’assurant d’y avoir à gagner dans cette histoire. Beaucoup à gagner, même.

Au final, ils mourront tous les deux, et moi je les rachèterais. Mais pour cela, il faut que l’on m’affranchisse, et on ne m’a pas encore mis le sceau des esclaves. Il est donc aisé de me faire passer pour quelqu’un d’autre auprès de l’ennemi de madame.

Mais après réflexion, encore une fois, tout mon plan est vaseux. Si je lui vends cette bonne dame, il viendra récupérer le domaine, voire même le brûler. Peut être même qu’il usera de son influence pour l’avoir gratuitement ?

Il est imprévisible. Si je moucharde, je ne saurais pas ce qu’il aura l’intention de faire, c’est trop incertain, j’y risque trop gros. Il faut que je tue la madame en premier, ensuite lui. Ou alors, les deux en même temps. Ainsi ils croiront tous à une coalition d’esclave, je donnerais un nom pour le domaine de monsieur, Tahar donnera un nom pour le domaine de madame, je rachète les deux terrains, tout est réglé, j’ai d’beaux revenus, tout est bon.

Pour sur, il faudra que j’appelle deux de mes contacts pour gérer tout ça. Mh. Faudra le payer. Mh. Boarf. Au pire, si il n’y a qu’une personne à payer, ce n’est rien. Non ? Non. Mh. Pas grave. Je vais me forcer. Ouaip.

Bon, on passe à l’action.

Pas tout de suite. Me faut Tahar. Il est où Tahar ? Tahaaaar !

Je cours, vite, très vite, je sors, je saute par la fenêtre, il est encore là. Tahaaar ? Je lui explique mon plan, il va aimer, faut tuer quelqu’un.

Avec moi ?
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Avec moi ? Toujours. Mais ferme la porte tu veux, ça fait courant d’air.

Oui, tu vois bien que le monsieur est en train de me faire l’entrejambe, et chut, le perturbe pas dans sa lecture, après il va me faire un futal trop serré, ça va me chauffer à l’excès, et je vais finir stérile. T’as pas lu les études là-dessus ? Il paraît que les slibards c’est pas bien non plus, ouais. Ca respire pas assez, ça empêche les grelots d’être à température ambiante moins ambiante que les quarante ou pas loin de l’intérieur des tripes, et quand tu fous un truc collant ben forcément ça va à l’encontre de ce que voulait mère nature en nous créant à mon image. De ? Tu t’en branles de ce que je te raconte ? Eh, oh, sois un peu poli tu veux, je viens de te filer une bouteille grand cru mine de rien, tu devrais m’être reconnaissant. Eh, mais d’où tu te prends pour le gars cool, d’ailleurs ? C’est me voir qui te donnes des ailes ? Tu cherches à me ressembler, ouais, je vois bien. Okay.

Bon bon, et de quoi on causait déjà ? Ah ouais, tu veux que je bute du monde. Et pourquoi ça mon mignon ? Parce que tu veux du pognon, du blé, du pèze, de l’avoine, des thunes, du flouze ? Meh.

T’es trop matérialiste mon bon Satoshi.

Je dis mon bon, c’est pas de la condescendance, hein, mais comprends bien. Moi sur mon piédestal à écarter les bras et juste ce qu’il faut des jambes pour avoir une stature hautaine qui me va bien au tire seigneurial, à me faire mesurer par un larbin plus vieux que mon père, et toi en bas à me regarder assis sur ton fauteuil sans que je t’y ai invité, d’en dessous avec tes frisons à la joue, ben ça crée l’envie, tu vois. Et si je te considère plus comme un égal freelance que comme un sous-fifre repose-misère, ben ça ressort de temps en temps, c’est comme ça qu’on se met en personnage, en étant constamment celui qu’on doit être. D’ailleurs, Thierry, va falloir que t’actives, je te trouves bien longuet à me toiser les bras, les jambes et le tour de poitrine. T’as plus l’habitude de mesurer quelqu’un de ma prestance monsieur ? Okay, à part le vicomte en colère, vrai que vu ce que j’ai vu de ta patronne et de ton patron, et en plus si tu me donnes du monsieur, je veux bien être compréhensif. Mais bon active quand même, j’ai à parler à mon bon ami ici présent. Allez, c’est ça, c’est ça, remballe et tire-toi.

Demain sans faute avec mon trois-pièces, oui oui. Ce soir je mets la robe de chambre de l’autre, de toute façon. Ou je mets directement madame, je vais voir. Ah, tiens, à propos de madame…

Ca te perdra…

Mais non c’est pas une menace, on est entre gens de bien, non ? Pas besoin de se menacer pour te faire comprendre que si tu veux que je touche à un cheveu de la donzelle t’auras pas à me forcer ? Hein ? Moi ? Devoir la forcer par contre ? Oui si tu veux oui, peut-être, je sais pas, elle avait pas l’air mécontente de changer d’air quand je suis arrivé et que son mari la laissait se démerder avec le baron connard que t’as chassé, parce qu’il avait peur, le vil coquin. Mais par contre, si tu veux que je la bute en plus de la toucher, ça va rendre les choses complexes. Vois-tu, moi, bon, j’ai rien de complètement contre le meurtre. Je dirais même qu’en général j’en ai assez rien à taper. Mais bon, autant toi t’aimes bien les bourgeoises et tu leur peux pas de mal, autant moi j’aime bien les bourgeoises et je leur veux du bien. Mais surtout, surtout en fait, quand il s’agit de faire du sale boulot j’aime pas trop quand c’est le sale boulot des autres. Vois-tu mon petit Satoshi, moi j’étais dans la marine avant. Tiens-toi bien, c’est une longue histoire. Tiens-toi mieux, bordel. Vois-tu, donc, moi j’étais dans la marine avant.

Ouais.

Et depuis ce temps là qu’il est révolu et que je suis pas sûr en fait que tu puisses l’avoir connu parce que bon ça commence quand même à faire pas mal de temps maintenant, et depuis ce temps-là, donc, j’agis plus que pour ma pomme, et jamais au grand jamais pour quelqu’un d’autre, fût-ce quelqu’un que j’apprécie et fût-ce toi parce que bon si je t’aime bien on peut pas vraiment dire que je t’apprécie non plus, t’es d’accord. Du coup, je n’aurai qu’une chose à dire mon petit Satoshi : va te faire foutre. Mais poliment, hein. Moi j’ai mon costume qui arrive demain tissé par des mains plus petites que les tiennes, moi j’ai mon lit de soie ce soir et mon petit-déj servi à l’aube par une négresse qui se croit libre, moi j’ai la perspective de demain aller à la ville récupérer mon putain de sabre et ma putain de poulie là où la girafe les a laissés cette nuit. Alors hein, me fais pas chier, démerde-toi.

Par contre si t’as besoin d’aide pour buter le vicomte, ça ça peut s’arranger. C’est même prévu.

T’as vu, je suis chaud pour la moitié, c’est déjà une base de négociation, qu’est-ce que t’en dis ? Et après, quand je me suis lassé de la dame, tu fais ce que tu veux. Moi je suis partageur quand j’ai fini. Allez, t’y réfléchis cette nuit, je me la farcis cette nuit, on se le farcit demain, t’es plein aux as après-demain avec les formalités, tu me paies mon sabre et ma poulie en dédommagement et pour pas que je me sente obligé de les récupérer en faisant des vagues que ce serait mauvais pour ton business, et zou roulons jeunesse, surtout toi parce que moi je commence à avoir de l’arthrite qui me gagne, sisi d’ailleurs là j’ai la rotule qui grince et en fait ça veut dire qu’il va flotter. Ou alors c’est la cornue qui m’a baisé la patte en se cassant la gueule pour clamser, mais ce serait quand même vachement fortuit, ça. Vil aussi, un peu. Tu trouves pas ? Eh, Sato mon gras ? Gars. Tu fais laghel ?


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Et il me fait lahgel… Mais souris Satoshi, souris bonhomme ! Non, souris pas trop, après ça fait pas terrible, mais voilà, souris un peu, décrispe-toi, quoi ! T’es tout guindé dans tes fringues… ça te va pas trop. En souplesse, jeune homme, en souplesse. Voilà. Dynamique, mais souple. Souple, mais dynamique. La vraie classe, celle qu’on n’apprend qu’en se sachant le meilleur. Et on en reparle demain ? Okay, comme tu veux. Bonne nuit de plaisirs alors, moi, j’ai à faire n’est-ce pas.

Bon. Où j’en étions. Rosie ! Oui t’as vu je me suis souvenu. Il paraît que l’excitation aiguise les sens intellectuels. Et autant te dire que la racine carrée de ta sœur, je la connais, là. Ouais, je sais que ça te met mal rien que d’y penser. Tu me mènes, donc ? Chez Madame, oui oui. La Duchesse, pendant que son mari n’y est pas, dans le grand salon, avec mon grand candélabre. Tout à fait. C’est là ? Très bien, merci, t’es un ange et je dirai deux bénédicités pour toi quand j’y penserai. De quoi ? C’est pas faux ? C’est « penser » que t’as pas compris ? Bon, laisse tomber, et laisse-moi, laisse-nous, et surtout n’épie pas aux portes, hein ? Attention, je t’ai à l’œil.

Salut Duchesse. Tu veux manger chez toi ou chez. Euh, non, laisse béton toi aussi. Non, c’est la girafe tout à l’heure, j’ai pas bien digéré et du coup je suis pas top en forme, niveau préliminaires.

Qu’on passe à la suite ? Oui oui, si tu veux, j’ai sommeil en plus. Ca tombe bien.


Alors, heureuse ? Très ? Très bien, avec plaisir. Bon. Non, écoute, tes atermoiements de femme mal mariée, ça me fatigue là maintenant. Alors je te le demande en toute franchise, parce que n’est-ce pas moi je te respecte : Ingrid, est-ce que tu me laisses pioncer ? Oui ? Très bien très bien. Et tu me réveilles quand ciel ton mari, hein ? Que je sois prêt pour le trancher chérie, tu comprends ? De quoi ? Il ne rentre pas avant demain soir ? Très bien, moi je ne pars pas après. Sur un malentendu, ça pourrait même passer sans heurt. Juste le temps de récupérer le costard fait par ton gars, et tout sera bien qui finira bien, adieu Duchesse, adieu Vicomte parce que ça je l’ai noté sur mon emploi du temps, et les cochons seront bien gardés. Non, cherche pas qui c’est les porcs, c’est le sommeil qui me gagne.

Voilà, le sommzzzZ


Eh, Duchesse, quoi, c’est déjà l’heure ? Non, il fait encore nuit, ça peut pas être ça. De quoi ? Si je dors ? Non mais tu veux une mornifle ? Mais m’en fous que tu as entendu un bruit. On est à la campagne ici, non ? Allez, fais pas chier, j’ai le sommeil précieux. Voilà, le sommZZZzz


Waahhhh, j’ai bien dormi, moi, dis donc. Héhé, non mais arrête avec tes mains froides, si tu veux des coquinades ça va plutôt me bloquer qu’autre chOh putain, on me l’a butée.

Ah non mais c’est pas sérieux, ça… Merde. Ah.

Sorry Duchesse, Sorry so. C’est moi qui t’ai suicidée. J’aurais dû me réveiller. Ah. Sorry Duchesse.

Bon, je m’attarde pas par contre, tu permets. Oui, je me doute que tu permets. T’es raide morte. Dommage, vraiment. Mon programme de la journée ? Bon, puisque c’est toi je veux bien te répondre. D’abord je vais récupérer ce fumier de Satoshi. Ensuite j’attends mes fringues. Et après, mon sabre, ma poulie. Et après je vais buter le Vicomte, comme promis. Tiens, salut Satoshi. Qu’est-ce que tu faisais, planqué derrière ce rideau ? Non, le « ce fumier de Satoshi », c’est affectueux. Mais pourquoi tu te planques là ? Et depuis combien de temps ? Ah, tout ça ? Et donc, tu as bien apprécié la leçon de reproduction appliquée ? Oui, je me doute. Tu voulais te la faire aussi ? Ah, la buter. Tu veux dire que c’est pas toi ? Le Vicomte ? C’était lui cette nuit ? Et pourquoi tu as rien fait ? Il aurait pu se me faire aussi. J’aurais pas aimé. Juste retour des choses ? Eh, oh, ça va bien, hein. Moi j’en ai marre de tes conneries. Je me casse, voilà.

Ah, non, merde, le costume en arrivance. Bon, causons. Pourquoi tu t’es pas tiré, toi ? Oui. Une fois qu’il l’a butée pour toi, pourquoi tu es resté ? Pour me choper au réveil et qu’on cause ? Mais. Mon garçon, laisse-moi te dire un truc : tu es étrange. Voilà. Etrange, c’est ça. Ben. C’est quand même un peu creepy, tu trouves pas ? D’abord nous mater l’extase, ensuite la mater en train de se faire calancher en sourdine par Monseigneur, ensuite me mater me quiller. Non, ça te choque pas ? Bon. Mais quand même, tu es pas très net. Garde tes distances, oui.

Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Je veux dire, toi, et moi. Moi, je vais aller buter le vicomte. Maintenant que je t’ai croisé fumier. Toi, tu vas faire tes affaires, comme tu m’as dit hier. Maintenant que le sale boulot est fait. Et elle. Ah. Sorry Duchesse. Elle, elle est morte. Et nous, alors ? On se quitte ? On est quittes ? Tu l’as eue, ta leçon ? Bien. Tu es devenu un grand badguy forever, ça y est ? Très bien. Des projets pour la suite ? Grand Line ? Tu m’en diras tant. Bon, je lirai comment ça se passe pour toi dans les journaux. Oui, c’est ça, suivre ta progression, comme un bon maître qui surveille son disciple à distance. C’est ça. Et si j’entends pas reparler de toi avant l’année prochaine, je considère que tu es un échec et je reviens te botter ton petit cul de petit con qui regarde le taulier se faire trancher pendant son sommeil l’aorte de sa conquête du jour. D’accord ? D’accord.

Mon denden, pour qu’on reste en contacte ? J’en ai rarement un sur moi mais quand j’en ai un c’est toujours le même cinéma. Tu tapes six cent soixante-six fois sur la gueule de l’escargal, et il sait où me trouver. Je me suis arrangé. Voilà mes fringues. Salut Satoshi. Souris, souris bordel ! La classe, gamin. Exsude-la en permanence. Oui. C’est mieux.


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