La mer vivifiante l'enserre soudain d'un voile frais et rassurant. La mer. Qu'elle a toujours connu. Sa plus chère et plus ancienne confidente. Alors que l'écume qui la suit encore s'estompe peu à peu comme elle s'enfonce dans cette eau salée. Un magnifique plongeon. Un vrai dauphin. Vêtu de noir et de blanc. De sous vêtements noirs à dentelle blanche, pour être exacte. Souffle retenu, elle nage sous la surface, les quelques bulles d'air encore prisonnières des vallées de sa peau blanche s'échappent vers la lumière du jour. Elle les sent courir fugacement sur sa peau comme, les yeux fermés, elle aussi attaque la remontée vers l'air pur.
Elle émerge. Calmement, elle prend une inspiration profonde par le nez puisque ses dents sont serrées autour de la lame du Lieutenant Red. Son petit couteau qu'elle lui avait emprunté juste après avoir soigneusement plié ses affaires sur le Fenrir. Juste avant de devoir plonger pour dépecer la bête. La pêche a été bonne aurait-elle dit. Et puis les têtes des Matelots surtout. Elle s'autorisa un sourire avant de replonger. Autour du poignet, sa chaine qui la reliait à la faux. Elle avala les quelques mètres qui la séparait de la Murenasse puis accosta sur ce qui semblait une île d'écailles bleues. Tranchantes. Faudra faire gaffe où elle poserait ses fesses, la Rachel.
Elle grimpe, s'étire, essore ses cheveux malheureusement devenus tous raides et entreprend d'essuyer sa faux du mieux qu'elle le put tandis que, dans son dos, l'équipage lève l'ancre.
Pourtant, elle ne s'en rend pas compte. Elle avise les deux plaies béantes dans les flancs du monstre, cadeaux laissés par Lin à la Murenasse et entreprend de commencer son dépeçage par ces deux côtés. Saisissant avec précautions la lame de l'agent Red, elle commence à découper soigneusement la peau, les écailles, les palmures, le cuir, tout ce qui pourrait être de près ou de loin exploitable pour Lin. En beaux carrés bien propres qu'elle entasse lentement à côté d'elle.
-Piou !
-Pas la peine, je ne parle pas le pingouin, moi. Mais c'est gentil d'aider.
Une petite heure passe. Le temps pour Rachel et le pingouin de découper une bonne vingtaine de carrés utilisables et rigoureusement de même dimensions. Le tout maintenu en place par l'une des techniques secrète des Pingouins pour maintenir la viande en place. Il les fait sécher à moitié, comme conservés dans le sel, puis les fiche sur une pointe fixée directement dans la chair du monstre.
Après deux heures de durs labeur, et quatre pointes de ninja pleines, Rachel se tourne finalement vers le Fenrir pour essayer d'aviser au jugé combien de toises de cuir de Roi des Mers il faudrait pour recouvrir l'entièreté du navire. Parce qu'à ce rythme là, il lui faudrait des jours.
L'ennui, c'est que, à défaut de navire, ce sont des vagues qui s'étendent à perte de vue.
-Mais...
-Piou (je t'ai dit qu'ils étaient partis)
-Quoiiiiii ???
-Piou ? (Tu me comprends maintenant?)
-Non j'ai deviné... Partis ???? Mais pourquoi partis ? C'est pour qui que je ramasse des crocs, que je le décarcasse ?
-Piou...
-Rah, toi la ferme !
Et le silence de lui répondre.
Et l'incompréhension de la gagner.
Elle n'avait pas pu dériver comme ça. Ils l'auraient prévenue. Et même si eux étaient partis, ils l'auraient prévenue également... C'était donc intentionnel ? Mais pour quelle raison ? C'était stupide. Si c'était une punition pour l'avoir harponné, c'était même injuste, voire même passablement puérile. N'avaient-ils pas besoin de cette peau ? De ce cuir marin ?
-J'y crois pas...
Ce constat mina sa détermination. Et pendant l'heure qui suivit, elle resta le regard obstinément fixé sur l'horizon tandis que Piou continuait de couper des morceaux de bêtes. Deux en une heure. La volonté des pingouins ninja.
Puis, un cri strident fit lever le regard de Rachel. Dans les airs, loin au-dessus d'elle, un aigle fondait vers elle. Elle réprima un frisson comme il se rapprochait à une vitesse vertigineuse dans un nouveau cri. Suraigu. Et dans un dernier battement d'ailes, il se posa en douceur sur la carcasse du monstre aux relents stomacaux et de putréfaction de plus en plus forte. Tant et si bien que Ryuuku pinça le nez en servait à Rachel le message de Toji. Comme quoi il serait son guide pour la mener au Fenrir. Comme une punition. Et qu'il avait accosté sur Myriapolis. Qu'elle devait le voir comme le Lapin d'Alice ou les miette de pain dans le petit Poucet.
-Rien à faire de ton fil d'Arianne, tu es là, tu vas m'aider ! S'exclama-t-elle soudain en se jetant sur lui. Lui qui s'envola bien vite comme s'il s'était préparé à cette attaque. Et elle de l'invectiver de tous les noms d'oiseaux et de harpie possible aussi longtemps qu'il fut visible et bien après qu'il ne fusse plus qu'un point noir sur le ciel bleu. Enfin bleu. Gris bleu. Un saleté d'orage. A n'en point douter.
-Piou...
-Fais-moi rire...
Elle émerge. Calmement, elle prend une inspiration profonde par le nez puisque ses dents sont serrées autour de la lame du Lieutenant Red. Son petit couteau qu'elle lui avait emprunté juste après avoir soigneusement plié ses affaires sur le Fenrir. Juste avant de devoir plonger pour dépecer la bête. La pêche a été bonne aurait-elle dit. Et puis les têtes des Matelots surtout. Elle s'autorisa un sourire avant de replonger. Autour du poignet, sa chaine qui la reliait à la faux. Elle avala les quelques mètres qui la séparait de la Murenasse puis accosta sur ce qui semblait une île d'écailles bleues. Tranchantes. Faudra faire gaffe où elle poserait ses fesses, la Rachel.
Elle grimpe, s'étire, essore ses cheveux malheureusement devenus tous raides et entreprend d'essuyer sa faux du mieux qu'elle le put tandis que, dans son dos, l'équipage lève l'ancre.
Pourtant, elle ne s'en rend pas compte. Elle avise les deux plaies béantes dans les flancs du monstre, cadeaux laissés par Lin à la Murenasse et entreprend de commencer son dépeçage par ces deux côtés. Saisissant avec précautions la lame de l'agent Red, elle commence à découper soigneusement la peau, les écailles, les palmures, le cuir, tout ce qui pourrait être de près ou de loin exploitable pour Lin. En beaux carrés bien propres qu'elle entasse lentement à côté d'elle.
-Piou !
-Pas la peine, je ne parle pas le pingouin, moi. Mais c'est gentil d'aider.
Une petite heure passe. Le temps pour Rachel et le pingouin de découper une bonne vingtaine de carrés utilisables et rigoureusement de même dimensions. Le tout maintenu en place par l'une des techniques secrète des Pingouins pour maintenir la viande en place. Il les fait sécher à moitié, comme conservés dans le sel, puis les fiche sur une pointe fixée directement dans la chair du monstre.
Après deux heures de durs labeur, et quatre pointes de ninja pleines, Rachel se tourne finalement vers le Fenrir pour essayer d'aviser au jugé combien de toises de cuir de Roi des Mers il faudrait pour recouvrir l'entièreté du navire. Parce qu'à ce rythme là, il lui faudrait des jours.
L'ennui, c'est que, à défaut de navire, ce sont des vagues qui s'étendent à perte de vue.
-Mais...
-Piou (je t'ai dit qu'ils étaient partis)
-Quoiiiiii ???
-Piou ? (Tu me comprends maintenant?)
-Non j'ai deviné... Partis ???? Mais pourquoi partis ? C'est pour qui que je ramasse des crocs, que je le décarcasse ?
-Piou...
-Rah, toi la ferme !
Et le silence de lui répondre.
Et l'incompréhension de la gagner.
Elle n'avait pas pu dériver comme ça. Ils l'auraient prévenue. Et même si eux étaient partis, ils l'auraient prévenue également... C'était donc intentionnel ? Mais pour quelle raison ? C'était stupide. Si c'était une punition pour l'avoir harponné, c'était même injuste, voire même passablement puérile. N'avaient-ils pas besoin de cette peau ? De ce cuir marin ?
-J'y crois pas...
Ce constat mina sa détermination. Et pendant l'heure qui suivit, elle resta le regard obstinément fixé sur l'horizon tandis que Piou continuait de couper des morceaux de bêtes. Deux en une heure. La volonté des pingouins ninja.
Puis, un cri strident fit lever le regard de Rachel. Dans les airs, loin au-dessus d'elle, un aigle fondait vers elle. Elle réprima un frisson comme il se rapprochait à une vitesse vertigineuse dans un nouveau cri. Suraigu. Et dans un dernier battement d'ailes, il se posa en douceur sur la carcasse du monstre aux relents stomacaux et de putréfaction de plus en plus forte. Tant et si bien que Ryuuku pinça le nez en servait à Rachel le message de Toji. Comme quoi il serait son guide pour la mener au Fenrir. Comme une punition. Et qu'il avait accosté sur Myriapolis. Qu'elle devait le voir comme le Lapin d'Alice ou les miette de pain dans le petit Poucet.
-Rien à faire de ton fil d'Arianne, tu es là, tu vas m'aider ! S'exclama-t-elle soudain en se jetant sur lui. Lui qui s'envola bien vite comme s'il s'était préparé à cette attaque. Et elle de l'invectiver de tous les noms d'oiseaux et de harpie possible aussi longtemps qu'il fut visible et bien après qu'il ne fusse plus qu'un point noir sur le ciel bleu. Enfin bleu. Gris bleu. Un saleté d'orage. A n'en point douter.
-Piou...
-Fais-moi rire...
Dernière édition par Red le Jeu 17 Juil 2014 - 9:41, édité 4 fois (Raison : Titre)