- Tu as encore des papiers à signer, Saalem !
- La flemme…
Comme d’habitude, au grand dam de Ketsuno. Cette dernière soupira et regarda son patron en train d’se la couler douce sur un hamac, comme si de rien était. Elle attendit en silence, pendant au moins une minute, mais je n’avais pas du tout bougé d’un pouce, parce que moi et la fainéantise, c’était une véritable histoire d’amour. Et puis, signer et vérifier d’la paperasse, avouez que c’n’était pas folichon, surtout quand on devait faire ce job tous les jours. Ça craignait même. Comme quoi être haut gradé n’avait pas que des avantages. Ketsuno grogna, perdit patiente, avant d’me flanquer un bon coup d’pied mémorable. Inutile de vous dire que j’m’étais joliment ramassé la gueule, sans pour autant me blesser, heureusement. Non contente de ce coup de pied plutôt inapproprié alors que je prenais un bon repos bien mérité, elle vint me serrer les cols de ma chemise blanche, avant de me regarder d’un air féroce. La tension était lourde, palpable ; mais au lieu d’abdiquer et de la suivre, je me contentai de soupirer à son nez, avant de regarder ailleurs. La preuve même que je n’avais pas envie de foutre quoi que ce soit. Devant cette inertie phénoménale, Ketsuno se résigna. A quoi bon insister quand votre supérieur hiérarchique n’avait pas la foi de bosser ? Elle pesta, arrangea sa chevelure rose bonbon, prit la tonne de dossiers qui m’était destinée et s’éloigna rapidement… Sur le coup, j’étais heureux. Mais un autre problème arrivait en trombe…
- TONTOOOOOON !!!
A peine m’étais-je rassis sur mon hamac, qu’une voix criarde se fit entendre ! Une voix féminine et enfantine. Ma filleule à n’en point douter. Me mordant la lèvre, je voulus fuir et aller me cacher dans ma chambre, mais elle fut très rapide, puisqu’elle apparut devant moi en deux temps trois mouvements. J’arborai ma mine dégoutée, avant qu’elle ne saute à mon cou et qu’elle ne fasse des bisous en grand nombre. Petite peste que je voyais venir ! Celle-ci me fit un sourire, et sa bouille la plus mignonne. Je rougis automatiquement. Comment ne pas craquer devant une fillette aussi charmante ? D’autant plus que l’épisode Mizukawa avait dû l’ébranler pendant un moment. Bien avant que je puisse placer le moindre mot, la petite prit son air intraitable et se mit tout d’un coup à citer tout ce qu’elle voulait comme cadeaux. Vêtements, chaussures, poupées… Bref, tout ce dont rêverait une fille de son âge. Ce n’est qu’à la fin de son récit, que la jeune femme que j’avais mis à sa disposition s’approcha de nous en se confondant en excuses. L’enfant, par on ne sait quel miracle, avait réussi à échapper à sa vigilance. Rassurant la jeune caporale, je finis par me lever en tenant ma nièce dans mes bras. De toute évidence, je n’avais pas le choix. Si je n’acceptais pas de l’accompagner, j’allais sans doute essuyer des pleurs bruyants encore plus fatiguant que le fait de marcher et de supporter le poids d’une montagne d’articles pour adolescente. Bref, le choix pour moi avait été vite fait…
Ce n’est qu’une demi-heure plus tard qu’on me voyait quitter la base, en compagnie de la belle caporale aux gros lolos, et de ma filleule qui gambadait devant nous, très joyeuse. Lui faire plaisir me ravissait également, même si mon expression un peu ensommeillée traduisait mon manque d’enthousiasme et ma flemme flagrante. Ladite expression fit pouffer de rire la caporale qui n’arrêtait pas de me regarder… Des points en plus pour quand j’allais passer à l’attaque, ce qui ne saurait tarder. Très vite, nous rejoignîmes la ville, avant que la jeune fille ne me tire vers un magasin de vêtements. N’y connaissant quedal en vêtements pour femmes -Même si en sous-vêtements, là, j’étais plutôt calé-, je laissais le sous-officier rentrer avec la petite pour aller l’aider faire ses achats. Pendant ce temps, j’étais allé m’acheter une glace, vu le temps qu’il faisait. Une chaleur abominable. Il faisait tellement chaud, que j’avais fini par déboutonner ma chemise blanche. Ce simple geste suffit à captiver bon nombre de femmes. Jeunes, mûres… Toutes me regardaient avec envie quand elles venaient me saluer, même si à la base, ce n’était pas vraiment ce que j’espérais. Puis les minutes passèrent, avant que je ne finisse par aller acheter une autre glace au café, et à m’adosser à la vitrine du magasin où se trouvaient les deux filles. Encore quelques minutes à patienter, et ça allait être bon. Même si j’me disais un peu que le shopping n’allait pas se résumer qu’à cette boutique. La galère…
- La flemme…
Comme d’habitude, au grand dam de Ketsuno. Cette dernière soupira et regarda son patron en train d’se la couler douce sur un hamac, comme si de rien était. Elle attendit en silence, pendant au moins une minute, mais je n’avais pas du tout bougé d’un pouce, parce que moi et la fainéantise, c’était une véritable histoire d’amour. Et puis, signer et vérifier d’la paperasse, avouez que c’n’était pas folichon, surtout quand on devait faire ce job tous les jours. Ça craignait même. Comme quoi être haut gradé n’avait pas que des avantages. Ketsuno grogna, perdit patiente, avant d’me flanquer un bon coup d’pied mémorable. Inutile de vous dire que j’m’étais joliment ramassé la gueule, sans pour autant me blesser, heureusement. Non contente de ce coup de pied plutôt inapproprié alors que je prenais un bon repos bien mérité, elle vint me serrer les cols de ma chemise blanche, avant de me regarder d’un air féroce. La tension était lourde, palpable ; mais au lieu d’abdiquer et de la suivre, je me contentai de soupirer à son nez, avant de regarder ailleurs. La preuve même que je n’avais pas envie de foutre quoi que ce soit. Devant cette inertie phénoménale, Ketsuno se résigna. A quoi bon insister quand votre supérieur hiérarchique n’avait pas la foi de bosser ? Elle pesta, arrangea sa chevelure rose bonbon, prit la tonne de dossiers qui m’était destinée et s’éloigna rapidement… Sur le coup, j’étais heureux. Mais un autre problème arrivait en trombe…
- TONTOOOOOON !!!
A peine m’étais-je rassis sur mon hamac, qu’une voix criarde se fit entendre ! Une voix féminine et enfantine. Ma filleule à n’en point douter. Me mordant la lèvre, je voulus fuir et aller me cacher dans ma chambre, mais elle fut très rapide, puisqu’elle apparut devant moi en deux temps trois mouvements. J’arborai ma mine dégoutée, avant qu’elle ne saute à mon cou et qu’elle ne fasse des bisous en grand nombre. Petite peste que je voyais venir ! Celle-ci me fit un sourire, et sa bouille la plus mignonne. Je rougis automatiquement. Comment ne pas craquer devant une fillette aussi charmante ? D’autant plus que l’épisode Mizukawa avait dû l’ébranler pendant un moment. Bien avant que je puisse placer le moindre mot, la petite prit son air intraitable et se mit tout d’un coup à citer tout ce qu’elle voulait comme cadeaux. Vêtements, chaussures, poupées… Bref, tout ce dont rêverait une fille de son âge. Ce n’est qu’à la fin de son récit, que la jeune femme que j’avais mis à sa disposition s’approcha de nous en se confondant en excuses. L’enfant, par on ne sait quel miracle, avait réussi à échapper à sa vigilance. Rassurant la jeune caporale, je finis par me lever en tenant ma nièce dans mes bras. De toute évidence, je n’avais pas le choix. Si je n’acceptais pas de l’accompagner, j’allais sans doute essuyer des pleurs bruyants encore plus fatiguant que le fait de marcher et de supporter le poids d’une montagne d’articles pour adolescente. Bref, le choix pour moi avait été vite fait…
Ce n’est qu’une demi-heure plus tard qu’on me voyait quitter la base, en compagnie de la belle caporale aux gros lolos, et de ma filleule qui gambadait devant nous, très joyeuse. Lui faire plaisir me ravissait également, même si mon expression un peu ensommeillée traduisait mon manque d’enthousiasme et ma flemme flagrante. Ladite expression fit pouffer de rire la caporale qui n’arrêtait pas de me regarder… Des points en plus pour quand j’allais passer à l’attaque, ce qui ne saurait tarder. Très vite, nous rejoignîmes la ville, avant que la jeune fille ne me tire vers un magasin de vêtements. N’y connaissant quedal en vêtements pour femmes -Même si en sous-vêtements, là, j’étais plutôt calé-, je laissais le sous-officier rentrer avec la petite pour aller l’aider faire ses achats. Pendant ce temps, j’étais allé m’acheter une glace, vu le temps qu’il faisait. Une chaleur abominable. Il faisait tellement chaud, que j’avais fini par déboutonner ma chemise blanche. Ce simple geste suffit à captiver bon nombre de femmes. Jeunes, mûres… Toutes me regardaient avec envie quand elles venaient me saluer, même si à la base, ce n’était pas vraiment ce que j’espérais. Puis les minutes passèrent, avant que je ne finisse par aller acheter une autre glace au café, et à m’adosser à la vitrine du magasin où se trouvaient les deux filles. Encore quelques minutes à patienter, et ça allait être bon. Même si j’me disais un peu que le shopping n’allait pas se résumer qu’à cette boutique. La galère…