Le Deal du moment :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G ...
Voir le deal
599 €

Dix-huitième rencontre ; Un okama en ville {Lilith Tentaçao}

    - Tu as encore des papiers à signer, Saalem !

    - La flemme…

    Comme d’habitude, au grand dam de Ketsuno. Cette dernière soupira et regarda son patron en train d’se la couler douce sur un hamac, comme si de rien était. Elle attendit en silence, pendant au moins une minute, mais je n’avais pas du tout bougé d’un pouce, parce que moi et la fainéantise, c’était une véritable histoire d’amour. Et puis, signer et vérifier d’la paperasse, avouez que c’n’était pas folichon, surtout quand on devait faire ce job tous les jours. Ça craignait même. Comme quoi être haut gradé n’avait pas que des avantages. Ketsuno grogna, perdit patiente, avant d’me flanquer un bon coup d’pied mémorable. Inutile de vous dire que j’m’étais joliment ramassé la gueule, sans pour autant me blesser, heureusement. Non contente de ce coup de pied plutôt inapproprié alors que je prenais un bon repos bien mérité, elle vint me serrer les cols de ma chemise blanche, avant de me regarder d’un air féroce. La tension était lourde, palpable ; mais au lieu d’abdiquer et de la suivre, je me contentai de soupirer à son nez, avant de regarder ailleurs. La preuve même que je n’avais pas envie de foutre quoi que ce soit. Devant cette inertie phénoménale, Ketsuno se résigna. A quoi bon insister quand votre supérieur hiérarchique n’avait pas la foi de bosser ? Elle pesta, arrangea sa chevelure rose bonbon, prit la tonne de dossiers qui m’était destinée et s’éloigna rapidement… Sur le coup, j’étais heureux. Mais un autre problème arrivait en trombe…

    - TONTOOOOOON !!!

    A peine m’étais-je rassis sur mon hamac, qu’une voix criarde se fit entendre ! Une voix féminine et enfantine. Ma filleule à n’en point douter. Me mordant la lèvre, je voulus fuir et aller me cacher dans ma chambre, mais elle fut très rapide, puisqu’elle apparut devant moi en deux temps trois mouvements. J’arborai ma mine dégoutée, avant qu’elle ne saute à mon cou et qu’elle ne fasse des bisous en grand nombre. Petite peste que je voyais venir ! Celle-ci me fit un sourire, et sa bouille la plus mignonne. Je rougis automatiquement. Comment ne pas craquer devant une fillette aussi charmante ? D’autant plus que l’épisode Mizukawa avait dû l’ébranler pendant un moment. Bien avant que je puisse placer le moindre mot, la petite prit son air intraitable et se mit tout d’un coup à citer tout ce qu’elle voulait comme cadeaux. Vêtements, chaussures, poupées… Bref, tout ce dont rêverait une fille de son âge. Ce n’est qu’à la fin de son récit, que la jeune femme que j’avais mis à sa disposition s’approcha de nous en se confondant en excuses. L’enfant, par on ne sait quel miracle, avait réussi à échapper à sa vigilance. Rassurant la jeune caporale, je finis par me lever en tenant ma nièce dans mes bras. De toute évidence, je n’avais pas le choix. Si je n’acceptais pas de l’accompagner, j’allais sans doute essuyer des pleurs bruyants encore plus fatiguant que le fait de marcher et de supporter le poids d’une montagne d’articles pour adolescente. Bref, le choix pour moi avait été vite fait…

    Ce n’est qu’une demi-heure plus tard qu’on me voyait quitter la base, en compagnie de la belle caporale aux gros lolos, et de ma filleule qui gambadait devant nous, très joyeuse. Lui faire plaisir me ravissait également, même si mon expression un peu ensommeillée traduisait mon manque d’enthousiasme et ma flemme flagrante. Ladite expression fit pouffer de rire la caporale qui n’arrêtait pas de me regarder… Des points en plus pour quand j’allais passer à l’attaque, ce qui ne saurait tarder. Très vite, nous rejoignîmes la ville, avant que la jeune fille ne me tire vers un magasin de vêtements. N’y connaissant quedal en vêtements pour femmes -Même si en sous-vêtements, là, j’étais plutôt calé-, je laissais le sous-officier rentrer avec la petite pour aller l’aider faire ses achats. Pendant ce temps, j’étais allé m’acheter une glace, vu le temps qu’il faisait. Une chaleur abominable. Il faisait tellement chaud, que j’avais fini par déboutonner ma chemise blanche. Ce simple geste suffit à captiver bon nombre de femmes. Jeunes, mûres… Toutes me regardaient avec envie quand elles venaient me saluer, même si à la base, ce n’était pas vraiment ce que j’espérais. Puis les minutes passèrent, avant que je ne finisse par aller acheter une autre glace au café, et à m’adosser à la vitrine du magasin où se trouvaient les deux filles. Encore quelques minutes à patienter, et ça allait être bon. Même si j’me disais un peu que le shopping n’allait pas se résumer qu’à cette boutique. La galère…
    Shell Town, une petite île réputée pour sa base marine; mais ce n'étais pas ce qui intéressait Lilith lorsqu'elle accosta au port de l'île, ce qu'elle voulait c'était déguster les fameuses boulettes de riz de l'île, réputées pour être une des meilleures au monde. Cependant ce n'allait pas être facile, car la recette était gardée justement dans la base marine. Et comme les civils n'étaient que rarement acceptés dedans, le newkama allait devoir ruser et user de ses charmes afin de pénétrer la base en toute légalité.

    Alors, qu'elle approchait de l'artère principale de la ville, entourée des habitants qui vaquaient à leurs occupations, Lilith fut victime d'une hallucination, que dis-je, une apparition. Adossé à la devanture d'un magasin de fringues se tenait un jeune Adonis, chemise ouverte sur un torse à faire pâlir Apollon lui même. Le bel éphèbe savourait une glace en cône et semblait souffrir de la chaleur. Le sang de Lilith ne fit qu'un tour, elle allait user de tous ses talents de comédienne pour arriver à ses fins. La jeune touriste perdue... Oui, ça serait parfait, et en plus ce n'était pas très loin de la réalité. De plus, vêtue de sa robe poupre, elle ferait sûrement des ravages auprès du bel inconnu. Lilith s'approcha alors lentement de l'Apollon en prenant un air perdu.

    "Heuu, salut, excuse moi, mais je ne connais pas trop cette ville et je crois que je me suis perdue. Je suis apprentie cuisinière et je suis venue de MirrorBall pour étudier les recettes de boulette de riz de cette ville... Tu saurais où je dois aller pour trouver le cuistot de la base marine?"

        - Hein… ?

        A peine avais-je tourné ma tête vers la personne qui m’adressait la parole, que mon regard se bloqua net dans le décolleté plongeant qu’il m’était donné de mater. Ça existait des obus pareils ? Ils étaient bien trop énormes ! Tellement que je fixai sa poitrine pendant plus ou moins trente secondes et sans gêne, sisi. Ce n’est que lorsque ma glace fondit un peu trop et commençait à couler sur mes doigts que je me ressaisis immédiatement, avant de diriger mes yeux vers son minois plus ou moins beau. Malgré sa robe plutôt élégante, cette femme était une bonasse ! Le genre qui passe rapidement dans mon lit pour une petite partie de jambes en l’air…

        - Je pense que vous répondez vous-même à votre question, non ?

        J’eus un sourire aux lèvres. Pas moqueur, mais plutôt affable. Un peu comme pour lui dire que la logique voudrait que le cuisinier de la base soit en train de travailler à l’intérieur de ladite base. Si j’avais presque fantasmé sur ses loloches dans un premier temps, mes yeux se mirent à la déshabiller –Sans gêne là encore. Les contours de ses hanches que je devinais sous sa robe, devaient donner sur un fessier imposant et ferme. Il n’y avait pas à dire, cette femme était tout simplement incroyable. Néanmoins, j’avais un petit doute. Mon instinct de dragueur me rappelait la mésaventure que j’avais eu avec cette pirate dénommée Shippu. De quoi me méfier…

        - Sinon, vous êtes sûre que vous cherchez vraiment ce cuistot et pas autre chose… ?

        A bien y repenser, ma question était tout à fait légitime et pertinente. Alors qu’il y avait plusieurs passants dans le coin, cette femme avait fait exprès de tous les dépasser pour venir me le demander à moi ! Peut-être me connaissait-elle vu que j’avais plutôt une grande renommée qui s’étendait jusqu’à la première moitié de Grand Line. Peut-être était-ce une coïncidence ? Bonne question qui méritait réflexion, même si cela dit, j’attendais sa réponse pour être fixé. Sans la quitter du regard, je me mis à entamer ma glace légèrement fondue. Elle était hyper rafraichissante. Un véritable bonheur. Si elle avait été ma maitresse, j’aurai peut-être daigné partager…