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Rencontre entre du feu et du fer

Année 1612, Scarlet Town

Un grand soleil, des petits oiseaux qui gazouillaient dans leur nid, la mer calme qui avançait et reculait lentement aux fils des vagues, une brise légère soufflant doucement sur cette ville maintenant bien éveillé. De bonnes odeurs de petits plats commençaient à envahir les rues et les boutiques fermaient petit à petit pour que leurs propriétaires puissent aller déjeuner. Cependant, si l’on se dirigeait un peu plus au Sud dans le village, la bonne humeur de cette matinée fut entachée par des bruits de marteau frappant du fer. Enfaîte, ce n’était pas ce bruit qui pouvait compromettre le moral de ceux se trouvant à l’intérieur, mais plutôt les bruits qui s’échappaient de la forge lorsque le métal ne chantait plus…

- RAAAAAAAAA ! ÇA M’ÉNERVE !

- Izya, si tu n’es pas capable de te calmer tu arrêtes !

Une petite boule de nerf aux cheveux rouges et avec des ailes d’anges était entrain de s’exciter sur un pauvre bout de métal avec un mini marteau de forgeron. A côté, un grand homme aux cheveux blanc tentait désespérément de se concentrer sur la décoration de la lame d’un sabre qu’il venait de forger.

- Mais je peux rien faire avec ce marteau ! Laisse moi utiliser le tiens.

- Je t’ai déjà dit non, il est trop lourd et tu risques de te le faire tomber sur le pied. Prend celui que je t’ai forgé et débrouille t’en !

Izya souffla un grand coup et se remit à s’exciter sur sa pauvre plaque de métal. Ça faisait près d’une semaine qu’elle avait demandé à son père de lui apprendre son métier parce qu’elle voulait faire des épées, et la seule chose qu’elle avait fait, jusqu’à maintenant, c’était essayer de travailler une plaque de métal pour en faire quelque chose de lisse… Pour le moment, la plaque était toute cabossée sous les coups désespérés de la jeune enfant.

- C’est trop nul papa ! Moi je veux faire des épées ! Pas aplatir de bout de ferraille !

Le pauvre père commençait à perdre patience… Sa fille était pire qu’une mule et totalement impatiente. D’ailleurs, elle venait de laisser tomber son marteau et commençait à bouder dans son coin. Il puisa au plus profond de lui la patience nécessaire pour tenter de raisonner la demoiselle. S'arrêtant de travailler, il se mit à genoux pour pouvoir s’adresser au petit ange les yeux dans les yeux.

- Tu sais ma puce, tu ne peux pas commencer directement par des choses compliquées ! Il faut d’abord que tu apprennes à bien manier ton marteau afin que tes coups deviennent précis.

- Mais c’est duuuuuuur…

- C’est pour ça que je t’avais conseillé d’apprendre la cuisine avec ta maman !

-Nooon ! Moi je veux forger et devenir forte, comme toi !

Comme à chaque fois, le petit visage tristounet de sa fille fit fondre Géralt qui en oublia toute la mauvaise humeur accumulée. Il réussit à lui faire promettre de l’écouter et d’arrêter de se plaindre, même s’il se doutait bien qu’elle ne tiendrait pas longtemps sa parole. Finalement, sa femme vint les chercher pour qu’ils viennent manger. C’est ainsi que se termina la journée de travail d’Izya.

En début d’après midi, elle rejoignit Léo, son meilleur ami dont elle était secrètement amoureuse, à la plage et tous deux s’amusèrent dans l’eau et s’entrainèrent à la natation pendant une bonne heure. Jusqu’à ce que le jeune homme interpelle Izya.

- Regarde ! Un navire approche de l’île !

Izya regarda à son tour. Effectivement, un très gros bateau approchait et avait l’air de prendre la direction du port de l’île. La petite fille proposa donc à son ami d’aller voir ça de plus près, et il accepta. Tout deux se séchèrent en vitesse, se rhabillèrent et prirent la direction de la ville. Ils se retrouvèrent finalement devant où quelques personnes curieuses se demandaient pourquoi un bateau marine venait à Scarlet Town. Certain prirent peur « Y aurait-il un criminel réfugié ici ? » et les autres étaient juste curieux de voir le grade des nouveaux arrivants…


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Vous me stressez mon Colonel.
T’occupe, jsuis pas là mon ptit Coryn, tu t’rappelles ce que je t’ai dit ?
Ben, euh, c’est-à-dire que je n’arrive pas à faire croire à mon esprit que le souffle chaud sur mon oreille n’est qu’une brise marine un peu tiède.
Dis donc, tu serais pas en train de me dire que t’es pas prêt pour ce poste, des fois, mon ptit Coryn ?
… Non mon Colonel.

TERRE EN VUE !

cria la vigie au grand soulagement de son supérieur direct, le bon commandant "Tite-Goutte". Et effectivement la terre était en vue, ce qui lui évita, à la vigie, deux semaines de cachot pour incompétence. Ouais, on rigolait pas en ce temps-là avec le lieutenant-colonel Tahgel. Le capitaine roux, ça allait, mais le gars sur son dos qui l’inspectait, Tahar Tahgel, le sauveur de South Blue comme on l’appelait maintenant qu’il avait dératisé la mer de ses forces révolutionnaires, il se murmurait qu’il valait mieux pas le trouver. Alors on faisait ce qui se pouvait pour l’éviter et, si pas possible, pour combler ses attentes.

Et, donc, là, il y avait la terre à vue. La terre ? Un petit bled du nom de Scarlet Town si on en croyait le navigos, qui lui aussi avait intérêt à pas se planter sinon trois mois de cachot pour réviser ses cartes, pan sur les doigts avec une règle en fer rouillé pour, un, faire mal et, deux, refiler le tétanos, refais jamais ça, hein… Comme le bon commandant que ses exploits à St-Urea dans l’ombre de son chef de pratiquement toujours lui avait permis de devenir, en tout cas, le ptit Coryn du haut de ses vingt et quelques années donna les ordres à tout ce gros tas de marins bénévoles qui s’activèrent en fonction.

Et vas-y que je t’agite les vergues, et vas-y que je te rembobine les drisses, et vas-y qu’on ralentit, et vas-y que je te manœuvre d’approche… Avant même que Tahar ait pu dire une nouvelle fois qu’il était sans doute incompétent, son protégé avait réussi à atterrir et boum, le quai, boum la passerelle, boum le "après vous mon colonel" plein de déférence, et boum les badauds. Une fois tous deux débarqués, le commandant marqua un temps d’arrêt face à tant d’intérêt populacier, regretta de n’avoir pas pris une lampée dans sa flasque adorée avant d’être sous le feu des projecteurs, et décida de regarder son cher inspecteur préféré pour s’assurer de la marche à suivre. Il obtint ce qu’il avait prévu, autrement dit un regard absolument quelconque, façon "après toi, fils, c’est moi qui fait un rapport sur toi et pas l’inverse, t’as vu", et fit comme on le lui avait appris, c’est-à-dire bonne impression.

Un sourire de sous sa barbe de trois jours et, bien qu’il fût roux, on l’applaudit parce qu’ici on aimait sans doute bien la nouveauté. Un homme pas forcément plus respectable que les autres s’approcha, qui lui demanda ce que venaient faire les bonnes gens de la Marine ici, est-ce qu’y aurait un problème mon général, puis aperçut derrière le bon gradé qui souriait le gars visiblement encore plus gradé qui lui souriait du sourire des démons. Tahar Tahgel, le gars que tous les articles des derniers mois même ceux des journaux vendus ici avaient portraitisé, le tueur de révolutionnaires dans l’œuf. La langue lui pendit soudain, ses orbites même s’écarquillèrent, et il abjura sa foi en se signant trois fois à l’envers pour dire que non il n’était pas révolutionnaire, pitié ne rasez pas notre bonne île mon bon roi.

Du calme l’ami, fais comme si j’étais pas là, c’est lui le gars en charge aujourd’hui.

le rassura Tahar, pointant du doigt le responsable du jour, Coryn, qui gonfla les poumons et expira un soupir plein d’auto-persuasion avant d’exprimer le pourquoi de la présence d’un navire marin ici.

Géralt Sélindé ? Pour sûr que c’est bien ici. D’ailleurs, vous voyez la teigne là-bas, avec les ailes et la crinière en feu ? Ben c’est sa fille. Parole, si vous le cherchez elle vous montrera la voie, hein Izya ?

Et trop heureux de dénoncer quelqu’un qui allait sans doute avoir plus de pépins que lui si on en croyait le nombre de soldats surarmés que devait contenir ce vaisseau de guerre dernier cri, l’anonyme fila ensuite sans demander son reste ni même faire la quête. Et quand sa femme le retrouva ce soir-là, il lui dit comment il avait feinté la maréchaussée en criant, mais pas trop fort, un vive la révolution au premier coin de rue passé. Pour l’heure, Coryn "Tite-Goutte", fier et preux commandant de la marine qui en avait vu d’autres, entama sa mission de ravitaillement en armes blanches des QG de South Blue et s’approcha de la mouflette sans claquer des dents.

Salut chérie, on monte ?

aurait sans doute demandé son acide mentor Tahar Tahgel, devant le regard sans peur de la gamine. Mais lui était gentil malgré ses cheveux rouges, et entre roux on se comprend. Alors au lieu de ça il posa la main sur le pommeau de son sabre, fléchit ce qu’il devait fléchir pour se retrouver à hauteur de son interlocutrice, et lui demanda solennellement de bien vouloir, s’il lui plaisait, lui indiquer le chemin jusqu’à la maison ou l’endroit où on pourrait trouver son papa, merci tu es bien gentille. Le tout sous un regard bienveillant qui lui perforait le dos juste entre les omoplates là où ça fait bien mal depuis qu’il avait entamé la parlotte avec les locaux.


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Le commandant Tite-Goutte, dix ans après les faits et donc un brin plus classe et sûr de lui.


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Izya et Léo avait de grand yeux devant tout ce beau monde entrain de débarquer. Les jeunes enfants n’avaient jamais vu autant de marines de leur vie. Plus que son ami, l’ange était émerveillée à la vue de tous ces sabres. Elle avait toujours voulu apprendre à se battre mais ce n’était pas avec les gens de cette île qu’elle pourrait apprendre quoi que ce soit. En plus de cela, son père lui avait formellement interdit de retourner à petite boutique d’arme qui était au bord de la faillite à cause du manque flagrant de client. Pourtant, c’était sûrement le seul villageois qui aurait pu lui enseigner ce qu’elle voulait savoir.

Soudain, la jeune fille s’attarda sur les traits d’un homme qui suivait comme son ombre le chef rouquin. Elle avait l’impression de l’avoir déjà vu quelque part… Comme si elle l’avait déjà croisé… Léo fut plus rapide qu’elle à le reconnaitre.

- Izya ! Cet homme… C’est le marine qu’il y avait dans le journal ! Mon père m’a dis que c’était un homme très dangereux, nous ferions mieux de partir !

Le père d’Izya aussi, avait dit une chose similaire quand la jeune ange lui avait demandé qui était le monsieur de la photo. Mais elle ne s’en était pas trop préoccupée, après tout, pourquoi devrait-elle craindre cet homme ? Que pouvait-il bien faire à une enfant devant tous ces gens ? Léo, lui n’était pas de cet avis… Pendant que le rouquin à la moustache discutait avec Charlie, il tentait de tirer son amie par le bras en dehors du port. Mais celle-ci ne bougea pas.

- Izya, s’il te plait, vient ! Faut partir maintenant !

- Part si tu veux, moi je reste ! Si ça se trouve ces hommes sont ma seule chance de pouvoir apprendre à me battre, alors je reste !

Le regard de la jeune téméraire était toujours braqué sur les nouveaux venus, elle ne vit donc pas le regard triste et inquiet de son compagnon qui pris la poudre d’escampette en direction de la forge du père d’Izya afin de le mettre au courant quant aux agissements de sa fille. Etant parti trop vite, Léo ne vit pas la suite de l’histoire… Il ne vit pas Charlie montrant du doigt la pauvre petite fille ailée, et ne vit pas non plus les deux fiers soldats s’approcher de son amie.

Quand Izya les vit arriver, elle ne broncha pas. Après tout, c’est aussi ce qu’elle voulait, leur parler. Puis l’homme roux se mis à lui parler, disant qu’il cherchait son père et rajoutant tout plein de formules de politesse, formules que la mère d’Izya tentait désespérément d’inculquer à sa fille, sans grande réussite. Pour l’ange, toute cette politesse était vraiment trop louche… ça cachait quelque chose. Tentaient-ils de l’amadouer pour qu’il l’amène à son père ? Et puis d’ailleurs, elle ne savait pas ce qu’ils pouvaient bien lui vouloir. Vu que c’était des marines, pour Izya, il n’y avait pas trente six milles possibilités quant à leur raison de vouloir voir son Papa : ils voulaient l’arrêter !

Sans prendre plus de temps pour réfléchir, la jeune sauterelle poussa l’homme devant elle et tenta de lui piquer son sabre pour ensuite s’enfuir loin dans la direction opposé à la forge. L’idée ? Attirer, les hommes loin de chez elle, les semer et aller prévenir son père du danger. Avec un peu de chance, l’attaque surprise aurait surpris, et la jeune fille aurait fuit… Mais c’est beaucoup demander à une pauvre enfant face à de grands marines…

- VOUS N’AUREZ PAS MON PÈRE !!!


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 11:53, édité 1 fois
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Ah la coquine… Non, arrêtez de rire mon colonel, on nous regarde…
HAHA !
Non mais sérieux… siouplaît quoi, soyez chic…
La coquine, qu’y trouve seulement à dire. La coquine ! HAHAHA !
Mon colonel…
Bon okay j’ahah-j’arrête… La coquine… Franchement mon ptit Coryn. La "coquine" ?

Sur la grand place près du port dans un bled pas forcément bien référencé sur les cartes, un gradé regardait son sabre s’enfuir à toute allure, portée par une mignonne ailée qui doit pas peser bien plus lourd que son poids d’acier. Et dans son oreille un lieutenant-colonel taquin, vers lequel il n’osait se retourner de peur d’affronter son regard hilare, suggérait des insultes bien moins mignonnes, de quoi bien mieux aller avec la colère qu’il ressentait à s’être ainsi fait berner et de quoi bien mieux évacuer la honte qui menaçait de le submerger. Ah, ça, pour un bleu il était joli. Le teint cramoisi de là à là, lui d’ordinaire si blanc et si pâle comme tous les rouquins, on aurait pas fait plus rubicond sans un hectolitre d’alcools à désinfecter les gosiers. Fort heureusement la population locale, sentant la perversité de la relation liant les deux officiers supérieurs l’un à l’autre, s’abstinrent d’entrer dans la danse et gardèrent en eux les moqueries qu’ils pensaient. C’en eût été fini avant l’heure du commandant Coryn, ou alors peut-être bien aurait-il commis quelque massacre.

Mais point de mise à sac ici, il fallait bien se tenir, sinon personne ne respecterait plus la marine pour ce qu’elle est, à savoir le garant des libertés du peuple, et pas l’inverse, ça c’est seulement dans les livres d’histoire. Il se releva donc, et prit une nouvelle inspiration dans un nouveau soupir.

Eh, reviens, petite coquine ! On ne veut aucun mal à ton père !
Petite coquine ? Ah, tu sais parler aux femmes, toi, mon ptit Coryn… Mais tu perds ton temps.

Effectivement, ça ne sembla pas très bien marcher puisque la diablesse continuait de détaler à cent ou deux cents pas de là, dans une direction quelconque, mais probablement pas la bonne. Taquin mais humain, encore un peu, Tahar Tahgel ne put que se sentir l’âme empathique envers ce brave homme qu’il avait vu grandir et passer trois grades, et décida de l’aider pour qu’il arrête de larmoyer et jurer sur ses grands dieux qu’on ne l’y prendrait plus, ah saperlipopette. Ne plus l’y prendre, c’était certain, mais dire saperlipopette devant une foule de civils, si ça c’est pas déshonorer l’uniforme plus que se faire piquer son arme de service, il faudrait voir à ne pas empirer les choses. Et donc, regard empathique, main dans la poche et poulie qui brille au soleil. Oui, poulie, la pas encore fameuse qui un jour finira sur un étendard à la place d’un crâne parce que c’est quand même beaucoup plus joli.

Et que fait-on avec une poulie dans la main ? On la lance, bien évidemment. Donc, lancer.

Cent ou deux cents pas, c’est une bonne distance, mais quand on s’appelle d’un sobriquet qui commence par Tahar et qui finit par Tahgel, on se moque des bonnes distances comme des conventions, et on bat des records sans avoir besoin de convoquer une assemblée de juges incapables de faire la même chose que vous mais qui vous jugeront quand même. La poulie, Pully pour les intimes, frappa la sale gosse aux cheveux rouges sur le haut du crâne, là, et fit un bruit en conséquence avant d’aller rouler dans les buissons qui jouxtaient la scène. Une sorte de poc, suivi d’un fbrlrbl de truc qui roule.

Voilà comme il faut être, mon ptit Coryn, retiens bien ça. T’es un lion, c’est des gazelles. Sois concis, sois efficace, et ne leur laisse aucune porte de sortie pour se tirer quand tu leur poses une question. Sinon elles en profitent. Tu les respectes, mais tu leur montres que si c’est nous les patrons depuis la naissance de l’espèce, c’est pas pour rien. C’est toi le patron. Lion, gazelle. Reçu ?
Euh… reçu mon colonel. Mais vous êtes sûr qu’elle va bien ? Je veux dire, un tir à cette distance, avec une fronde on perce une armure, alors avec une poulie…
Mais bien sûr que jsuis sûr, roh… Hm.

Mus autant par la curiosité que par une bienveillante inquiétude, l’un curieux et l’autre bienveillant, les deux hommes s’approchèrent, sans que le village ose trop faire quoi que ce fût, à part rien comme ils savent si bien y faire dans ce genre de communauté. De près, la gamine avait l’air dans les vapes, mais on est jamais trop prudents alors méfiance. En tous les cas, elle avait lâché le sabre et la poulie l’avait lâchée, et chacun en profita donc pour récupérer son bien. Et sur un signe du chef, le sous-chef qui jouait le chef s’approcha pour recommencer sa tirade, avec plus de virilité cette fois-ci, et en gardant la main sur son pommeau nom de dieu, parle pas avec tes mains sinon t’encourages les dieux des crasses à t’en faire, mon ptit Coryn.

On ne vient pas l’arrêter mais on doit parler avec ton papa, petite. Pour des affaires et de l’argent. Eh, tu m’entends ? Petite ?


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Courir, courir aussi vite que possible, et loin. Loin de ces deux hommes qui en voulaient à son père. Où aller ? Comment les semer ? Ah ! Idée ! Direction le magasin d’arme ! Comment ça son père lui a interdit ? Comment ça, Izya n’est qu’une fille désobéissante qui n’en fait toujours qu’à sa tête ? Courant vite et bien, Izya se faufilait parmi les gens, le sabre volé dans sa main droite. Vite, vite ! Elle voulait amener l'arme au vendeur pour qu’il puisse le revendre au marine. Elle le connaissait un peu, ce vendeur était au moins aussi borné qu’elle, toujours avec un nez bien rouge, sans pour autant être enrhumé…

Alors qu’elle allait quitter le port, qu’elle allait réussir à se glisser dans une ruelle, PAF, un gros truc vint percuter sa petite tête rousse. Conséquence : bras écarté, basculement du corps vers l’avant, face contre terre, nez ensanglanté et conscience envolée…

- Petite ? Petite !

Izya se réveilla petit à petit. Elle avait mal à la tête et ne savait pas trop pourquoi. En plus de cela, un homme était entrain de la secouer doucement… Elle ne le reconnut pas tout de suite, mais lorsque sa mémoire lui revint, elle écarquilla de grands yeux : elle s’était faite rattrapée parce qu’elle était tombé… Pourquoi était-elle tombée déjà ? Un choc à la tête, certes, mais qu’est-ce qui l’avait frappée ? Izya n’aurait su le dire mais ça venait certainement d'eux.

-Vous m’avez frappée ! Vous êtes qu’une bande de méchante brute ! Je vous dirais jamais où se trouve mon père ! JAMAIS !

Izya voulu se relever et partir loin, mais le coup qu’elle avait reçut la remis une seconde fois à terre, mais sur les fesses cette fois, face à ses agresseurs. Le sang coulait toujours de son nez, et commençait à tacher tous les vêtements de la jeune fille, mais elle en avait rien à faire, préférant défier du regard les vilains messieurs.

- IZYA !

Et oui, Léo avait bien fait son travail… Le paternel Sélindé venait d’arriver car inquiet de ce que pourrait bien faire sa fille face à des marines. Et il avait bien fait… Car ce petit ange ne savait vraiment pas se tenir, ce petit ange était entrain de traverser une période qui devenait de plus en plus dure à vivre pour ses parents… La période où elle ne fait que des bêtises mais toujours avec de bonnes intentions… Géralt s’approcha donc de sa calamité d’enfant avec un air d’abord blasé mais qui tourna vite en inquiétude vu l’état ensanglanté d’Izya.

- Papa, non ! Vas-t’en !!!

Izya essaya de repousser son père lorsqu’il fut à sa portée, mais la force de la mini forgeronne contre celle de son mentor n’étaient juste pas de la même catégorie… Gérald se baissa vers sa fille et lui pris le menton pour voir l’étendu des dégats.

- Bon sang Izya, qu’est-ce que tu as encore fait !?

Il se tourna enfin vers les marines et s’excusa sincèrement pour le comportement déplacé de sa fille. Puis il demanda à la rouquine d’appuyer bien fort sur sa narine qui continuait d'entacher ses vêtements. Izya s’exécuta sous le regard insistant de son père mais continua à vouloir prévenir celui-ci du danger.

- Mais, Papa ! Ils veulent t’arrêter ! Vite cours !

- Il n’y a pas de mal monsieur, il semble que nous ayons effrayé votre fille… Nous voulions vous voir pour une commande…

Izya n’en revenait pas. Une commande ! Du travail pour elle en somme ! Enfin, si son père acceptait de la laisser l’aider après ce qui venait de se passer… Elle devait donc, elle le savait, être sage à partir de maintenant. Et pour sa première bonne action, elle s’agenouilla devant les officiers et s’excusa pour son comportement.

- Si c’est pour une commande, je préfère que nous en parlions directement à la forge. Toi, Izya, tu files à la maison te changer !

La jeune fille acquiesçai d’un mouvement de tête et parcouru un bout de chemin avec les trois hommes. Pendant le trajet, elle se mit derrière tout le monde afin de pouvoir observer les soldats comme elle le voulait. Elle ne s’attarda pas trop sur le rouquin, car celui-ci lui avait beaucoup parlé pour ne rien dire et avait l’air d’un bon soldat bien gentil finalement… Après tout, il voulait sûrement commander des armes à son père ! L’autre, en revanche, était franchement bizarre… Pas vraiment cernable… La seule chose qu’elle savait de lui c’était qu’il était dangereux et que, apparemment, il aimait rire de ses compagnons… Sa démarche était sûr et sa posture droite. Tout en continuant d’appuyer sur son nez, elle s’amusait à tenter d’imiter la démarche cet homme « dangereux », tout en faisant attention de prendre une attitude désinvolte si jamais celui-ci devait en venir à se retourner.

Enfin, elle finit par laisser les hommes pour aller se débarbouiller en vitesse et se changer, car elle avait bien l’intention de se rendre à la forge dès que possible. Forcement, sa mère la croisa alors qu’elle venait à peine de rentrée, commença a s’inquiété de l’état de sa fille, qui lui lança un simple

- Pas le temps de te raconter, faut que j’aille aider Papa.

En un sens, ce n’était pas vraiment un mensonge, car, même si elle n’avait pas été invitée, elle voulait être aux côtés de son père afin de tenter de l’amadouer directement pour qu’il la laisse l’aider. Du coup, en moins de cinq minutes Izya sortit comme une furie de la maison et courut vers la forge. Elle se glissa par la porte arrière et arriva directement derrière le forgeron, en face des deux étrangers.


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 12:03, édité 2 fois
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La fine équipe du onze – du onze parce qu’on était le onze du mois – arriva à bon port, presque bras dessus bras dessous avec le forgeron un peu trop honnête pour l’être vraiment, vigilance constante et toutes ces conneries en conséquence. Derrière, la gazelle se la jouait onyx blessée pour suivre à mi-distance le groupe et observer en faisant semblant de compter les chandelles qui lui volaient toujours dans la perruque, lui donnant un joyeux air d’ahurie qui lui allait pas si mal. Les anges, on dira ce qu’on voudra, c’est pas des gens comme nous et on dirait toujours qu’ils descendent d’une autre planète, se disait d’ailleurs Tahar en presque – mais pas vraiment du coup –, en presque queue de cortège, alors qu’il n’en avait encore jamais vu de ses yeux vus, et que la rouquine n’était que la première d’une série qui sera jamais vraiment très longue.

Peu de gens étaient comme lui, se disait-il aussi, mais ça on s’en fout puisque la fine équipe, donc, arriva. A bon port, mais pas vraiment au port. Puisqu’ils en venaient, du port. Non, là ils arrivaient là où ils étaient allés, à savoir à la forge du bon papa Sélindé, sauveur de ses dames et surtout de sa fille qui, sans s’en rendre trop compte probablement, venait quand même d’échapper à un blâme civil assené manu militari par le gant aussi hostile qu’austère de la justice expéditive passé à la main investie du lieutenant-colonel Tahgel, et ça c’est pas peu de chose. Enfin, si, du coup. Peu de chose, juste une poulie, une bosse, et des fringues qui font peur à maman. D’ailleurs la gnomesse avait disparu quand l’officier champion olympique de jet de trucs qui tournent sur eux-mêmes la chercha du regard avant d’entrer dans le bâtiment, sans doute partie geindre et larmoyer dans les jupons de la mère, qui si ça se trouve ne l’était pas plus que son père. Sa mère.

Et donc voilà un roux passant commande dans la langue de sa race, celle des courtois, avec en main une liasse de notes extirpée d’un calepin à tranche noire, feuillure dorée, couverture cuir, pas du tout réglementaire mais très snob, et sur le nez un binocle pour trentenaire qui se veut propre sur lui voire un peu dandy, n’auraient plus manqué que les gants, la canne et le melon :

Oui, alors tout ça, nous on veut tant de ça (voir figure 1), tant de ceci (voir figure 2), et des trucs un peu comme ça aussi si vous savez faire. Tant. Mais attention hein, ceux comme ci (voir figure 3a), pas comme ça (voir figure 3b) parce que ceux-là c’est démodé, on aurait l’air de crétins sur le champ de b
Coryn, intervint le supérieur de l’ombre, à qui on ne la faisait pas à médire comme ça gratuitement sur la Marine alors que, bon, y avait plein d’autres jeunes filles avec plein d’autres prénoms bizarres sur lesquelles on aurait pu dire des choses beaucoup plus sales.

Ahum, ceux-là et pas ceux-là, d’accord ? s’enquit le repris de justesse en réajustant sa trajectoire.

D’accord mes bons sires, d’accord. Ceux-là et pas ceux-là. Et pour quand est-ce qu’il les leur fallait ?

Ce forgeron était décidément bien trop obligeant pour être tout à fait net, et le regard du chien de guerre passa d’une porte de placard à l’autre en quête de celle qui, mal fermée, laisserait passer les mains sans âmes de tous les squelettes qui devaient se cacher là.

Oh, commme il vous s
Demain. Ce qu’il veut dire c’est demain.

Tahar commençait à s’emmerder sévère à ainsi jouer les garde-chiourme avec un gamin trop poli pour dire des choses sales même à quelqu’un qui les méritait, c’en était même à se demander depuis quand il faisait pénitence et refusait de faire honneur à son surnom, le Tite-Goutte. Et un esprit innocent aurait sans doute cru qu’il regardait la porte avec la simple envie de la repasser dans l’autre sens, alors que, en fait, il lorgnait vers une des lances forgées qui se trouvaient près de l’entrée et se tâtait sur l’orifice par lequel faire rentrer la chose en le corps de son protégé qui ne l’était plus tant que ça, le tout pour maximiser la douleur et les chances d’entendre en conséquence des immondices, des imprécations, des trucs qui sortiraient des tripes. Une chose lui apparaissait évidente, c’était qu’il ne fallait pas choisir la bouche, puisqu’il en aurait besoin pour crier. Alors qu

Tiens, une bosse avec une fille dessous. Mon ptit Coryn, vois donc et apprécie, ton amoureuse s’est faite belle pour toi et c’est très touchant. Allez quoi, sois donc touché crénom !

La gamine, qui le regardait plus lui que le beau gosse arriviste mais pas arrivé, avait au moins eu le mérite de le distraire de ses pensées pas franchement propres par sa simple entrée. Et dans le blanc qui se fit quand les deux seules gens qui avaient envie de parler affaire dans la pièce se turent, il continua, troquant l’ennui pour l’amusement, le mordant hargneux pour la cajole déplacée.

Dis, c’est du bon matos qu’il fait au moins, ton vieux ?

La vérité sort toujours de la bouche innocente des enfants.

Et les envies de meurtre de leurs doux yeux de feu.


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Et dire qu’en passant par la porte de derrière, Izya avait l’intention de ne pas se faire tout de suite remarquer par le forgeron… De toute évidence, c’était raté… Mais, loin de se préoccuper ce cela, la remarque du grand méchant marine eut plutôt pour effet de vexer Izya, qui était sur le point de répondre que d’abord, c’était pas son amoureuse, pis que ce monsieur il était même pas beau et enfin qu’elle s’était pas faite belle. Mais, pour on ne sait quel raison, avant qu’elle eut le temps de répondre, elle croisa le regard énervé du Papounet et préféra intérioriser sa propre colère, car Izya aimait bien râler sur tout le monde mais n’aimait pas du tout se faire gronder.

Ce silence laissa le temps à l’homme derrière le rouquin de reprendre la parole, exprimant un doute sur la qualité des armes que forgeait le père Sélindé. Izya aurait pu lui répondre gentiment que oui, bien sûr, c'étaient les meilleures de la région… En même temps, c’étaient les seuls donc pas de quoi se vanter… Mais, la colère accumuler la poussa plus vers un ton de défi…

- Bah oui qu’il fait du bon matos mon père ! Pis si vous ‘m’croyez pas, z’avez qu’à tester vous-même d’abord !

Izya eut une demi-seconde d’hésitation avant de continuer…

- Et pis j’suis pas son AMOUREUSE !!!

Elle avait fini par le dire, tout en pointant du doigt le rouquin… Si l’ange avait été un taureau, elle aurait soufflé de la fumée à cause de la chaleur qui lui était monté à la tête et aurait commencé à gratter le sol avec une patte avant pour ensuite foncer sur l’homme qui avait osé la mettre en rogne. Mais c’était une pauvre petite fille qui commençait à baisser légèrement la main sous le poids du regard très désapprobateur de son père. Elle ne voulait pas baisser la tête, cependant ce regard qui lui transperçait la joue la fit au moins baisser un peu les yeux… Ou du moins regarder ailleurs. Mais l’expression de son visage exprimait toujours son humeur de cochon.

Finalement, le poids du regard se transforma en poids d’une grande main qui se voulait apaisante, car il fallait calmer cette petite boule de nerf avant que ça n’empire.

- C’est bon, Izya, calme toi maintenant.

Doux mais ferme. Il fit donc faire un petit demi tour à sa fille pour qu’elle retourne dans l’atelier afin qu’elle se calme toute seule, sans causer plus de problème. En même temps, le pauvre forgeron n’était pas aidé… Qui aurait pensé que ce marine, connu de tous pour ses carnages contre les révolutionnaires de South Blue, irait taquiner la fille du forgeron possédant le caractère le plus répondant face à la taquinerie de toute l’île.

Une fois sa fille en marche, il se retourna vers les marines pour s’excuser du comportement déplacé de son ange. Izya, quant à elle, marchait lentement et n’avait qu’une envie : revenir en arrière…


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 12:08, édité 1 fois
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Oui, qui aurait pensé que ce marine, connu de tous pour ses carnages contre les révolutionnaires de South Blue, irait taquiner la fille du forgeron possédant le caractère le plus répondant face à la taquinerie de toute l’île ? Pas son père, pas elle-même, et probablement pas même lui, le méchant officier un peu trop méchant. Alors qui ? Sans doute le destin et sa roue, qui savent tout même le passé, et qui voient tout même le futur. Causes, conséquences, la chaîne fatale maîtresse de tout. Il y avait dans cette mini…Izya un peu de ce mini Tahar qui avait survécu malgré les épreuves et une jeunesse dorée de la boucle des ceinturons avec lesquels la fortune aimait bien le rouer. Survécu jusqu’ici, sur Scarlet Town, survécu jusque maintenant, en 1612, survécu pour cette exacte rencontre.

Entre autres.

Mon ptit Coryn, tu finis de voir les détails avec monsieur ? Et n’oublie pas, hein : demain. Demain et pas dans cent deux ans… Mon bon Géralt, je vous emprunte votre fille et une de vos lames.

Face au regard interdit que lui adressaient deux paires d’yeux distinctes, trois si on tient compte de la moufflarde qui s’était retournée dans son dos dès qu’il l’avait mentionnée, le bon officier qui se trouvait là suite, donc, à une chaîne de causes et de conséquences, pensa que puisqu’il en avait envie c’était sûrement pour le même genre de raisons qu’il allait expliquer un peu plus sa pensée.

Vois-tu mon ptit Coryn, quand une femme dit les yeux dans les yeux à quelqu'un qu’elle n’aime pas X, c’est difficile de ne pas sentir qu’elle a envie de t’en dire plus, mais sans que X soit là. Et n’oublie pas, hein : demain. Demain et pas dans cent deux ans… Je le redis des fois que.

Et de se tourner vers le paternel.

Voyez-vous mon bon Géralt, il me semble que votre adorable pouponne meurt d’envie de tester elle-même la marchandise de son papa, pour voir comment ça fait. N’ayez crainte, je la rapporterai.

La. Pas les. Donc l’une ou l’autre, mais pas les deux. Et de se tourner vers l’effrontée.

Vois-tu ma bonne… Izya, Coryn est quelqu’un de très timide. Mais heureusement, tonton Tahar est là qui va pouvoir t’expliquer comment lui communiquer tes émotions. Tu viens ? Tiens, je te donne mon super sabre à moi et tu vas essayer de me tuer pendant que je me défendrais avec celui fait par ton cher et tendre père, qui n’a pas intérêt à nous arnaquer. A chaque fois que je réussis à parer un coup, je te pose une question ou te donne un conseil sur tes amours. Et si tu arrives à casser la lame que moi j’ai, je te crois quand tu dis que tu n’es pas son amoureuse à lui. Deal ? Deal.

Le Ptit Coryn réagit trop tard, l’artisan n’eut pas le temps d’essayer, et la gamine eut plus vite Narnak en main qu’elle ne piqua son nouveau fard. Et déjà Tahar laissait les adultes fignoles les détails de la livraison de la commande pour le lendemain ou les jours d’après parce que quand même on est pas des bêtes, et déjà dehors il attendait la marmote le pied ferme et une lame d’apparence fiable en main, prise au hasard sur un étal dans la pièce d’avant.

En garde, moussaillonne, et tes secrets seront bien gardés.


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Dernière édition par Tahar Tahgel le Dim 21 Oct 2012 - 22:52, édité 1 fois
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Notre pauvre petite Izya était en ce moment tiraillée entre deux émotions… Tout d’abord, il y avait l’excitation, car en ce moment même, elle tenait une épée entre ses deux petites mains et avait l’autorisation de s’en servir d’un représentant de la loi. Depuis toujours, c’était ce qu’elle avait toujours voulu faire ! Son père s’était toujours demandé d’où lui venait cette envie de vouloir trancher des choses à coup d’épée… Mais il n’y avait pas de réponse… C’est une peu comme lorsque l’on tombe amoureux d’une personne sans aucune raison valable… Juste inexplicable.

Enfin, toujours était-il que la minIzya avait des étoiles dans les yeux en regardant cette arme qu’elle tenait. D’ailleurs, elle resta quelques secondes immobile à cause de cela. Ce qui la fit enfin bouger, c’est la seconde émotion qui régnait en son fort intérieur : la rage. Cet homme continuait de dire qu’elle était amoureuse de l’autre rouquin, alors que le cœur de la petite Izya était uniquement destiné à son Léo et non pas à un espèce de moustachu vieux et moche ! Cette rage embrassa les étoiles des yeux d’Izya, donnant ainsi des soleils !

Les mains de l’ange se crispèrent sur la garde de l’arme, et la jeune fille se mit à courir vers l’homme qui l’attendait derrière la porte de la forge. L’épée tenu au dessus de sa tête, Izya se dirigea vers le marin en criant.

- JE SUIS PAS SON AMOUREUSE !!!!!

A côté de cela, le père de la demoiselle n’était pas des plus rassuré… Que pouvait-il faire devant les paroles de ce haut gradé de la marine ? Lui qui voulait retarder au maximum le moment où Izya commencerai à utiliser les armes… Sur le coup, il était coincé. Et, même si son interlocuteur fut aussi désemparé que lui face au choix de ce marine hors-norme, il le remit vite dans la conversation principale. Au final, Géralt décida un peu malgré lui de laisser les choses se faire… Dans le pire des scénarios, il pourrait toujours intervenir si sa fille appelait à l’aide et dans le meilleur des cas, pour lui en tout cas, elle serait dégoûtée des combats.

Revenons-en donc au petit taureau qui chargeant tête baissée sur sa cible. Lorsqu’elle fut à portée, la future forgeronne abaissa son arme sur le marine de toutes ses forces.*Cling*…*Pouf*. Izya fut repoussée sans difficulté et tomba sur les fesses. Même si elle avait mal, pas question de se plaindre ! Elle n’avait pas réussi à casser l’épée de son père… Casser l’épée de son père…

- Mais c’est d’la triche !!! C’pas possible de casser les épées que forge mon père ! Et puis, si jamais je la casse, ça voudra dire que les armes de mon papa elles sont pas solides ! Il est nul ton jeu !


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 12:12, édité 1 fois
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Tu viens de comprendre la vie, petite.

Un rictus mauvais pointa derrière les yeux de vert du taquin. L’angelote se relevait du mieux qu’elle pouvait tandis que le déjà démoniaque colonel la toisait de toute la hauteur de ses tronçons de barbe méphistophéliques. Dans ses yeux, toujours la même froideur du déréglé psychologique qui inflige aux autres ce que l’existence lui a infligé quand il avait lui-même l’âge de ses victimes, parce qu’après tout il n’y a rien de plus normal que des cercles sans fin, et pourquoi lui se serait-il montré meilleur samaritain que les milliers de mille autres fils et filles d’environnement pervers ?

Casse-la, et je te laisse tranquille, rien de plus simple.

En désignant du doigt gauche la lame tenue dans la main droite. Une main droite ferme, pour une arme en parfaite adéquation : bien équilibrée, bien façonnée, encaissant bien les frappes d’un Narnak même mal manié et répartissant leurs violences sur toute la longueur du fil, aussi bien vers une extrémité que vers l’autre, atténuant l’effort à fournir par l’organisme du contreur. Une bonne épée, meilleure que bien des exemplaires dont il avait eu l’occasion de faire l’essai.

Et en plus ça te fait plaisir, ne dis pas le contraire…

Pervertir l’âme pure des enfants, y instiller un doute, même minime… Tahar commençait à comprendre le plaisir sadique des pervertisseurs d’enfants. Et comme tout bon prêcheur du nocif il avait pour lui la légitimité d’être en partie dans le vrai. Il était évident que la gniarde avait la niaque et voulait, sinon lui trancher les deux oreilles et la langue pour lui apprendre à ne pas moquer ses amours, du moins taper sur quelque chose avec un gros braquemart en métal tranchant. Ce, sans aucun sous-entendu et en toute franchise car elle ne semblait pas bien connaître le second degré. C’était sans doute là, d’ailleurs, toute la raison qui l’avait poussé à la dévoyer.

Allons, réessaie donc, et après je te parle de pourquoi tu dois être sincère avec Coryn.

Nouvel éclat de fureur dans les billes de la loupiote, nouvel élan et nouveau Dzing! métallique suivi d’une nouvelle chute. Elle avait tranché à l’horizontale cette fois, et là encore l’œuvre de son père avait tenu le coup face à ses forces de petit être de quarante livres. Elle pouvait être fière et en même temps devait redouter d’échouer. Qu’à cela ne tienne, elle ne tapait pas encore assez fort à son goût.

Coryn, vois-tu, c’est un grand timide. Alors si toi tu ne fais pas le premier pWéhéhé…

Insatiable, elle repartait à l’attaque. Et bien que ce ne fût que le troisième assaut son œil déjà avait changé. Oh, bien sûr il pouvait toujours y lire sans problème la rage infinie qu’elle éprouvait à son encontre, mais il y avait déjà, en plus, de cette fixité qui prélude à l’apprentissage des techniques de combat chez les plus jeunes. Cette même étape par laquelle il était sans doute passé sans s’en rendre compte en arpentant les cages de West Blue du haut de ses dix ans.

Dix ans ? … les avait-elle ?

… Boh, elle n’avait sans doute pas beaucoup moins.


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Prendre plaisir… Oui, Izya s’amusait comme une folle en tapant de cette manière sur le travail de son père. Bien sûr, au départ, elle attaquait surtout pour faire taire son interlocuteur. Mais elle remarqua vite qu’elle s’améliorait au fur et à mesure des frappes… Par exemple, elle ne se retrouva pas à terre après son troisième assaut. Comme quoi, elle avait inconsciemment placé ses jambes comme il fallait pour éviter d’avoir mal aux fesses à cause d'une chute. Du coup, le fait qu’elle reste sur ses jambes lui permit de réattaquer plus vite, laissant moins de temps au marine pour la charrier. Les quatrième, cinquième et sixième assauts s’enchainèrent donc rapidement.

C’n’était pas pour autant qu’ils en étaient efficaces… Et Izya commença à fatiguer car elle mettait toute sa force à la tâche. Et comme son endurance s’envolait à vu d’œil, car respirant déjà plus rapidement en entrouvrant légèrement sa bouche, elle voulut être sûre de ne pas faire tous ces efforts pour rien.

- J’peux voir ?

Avait-elle dit à son maître improvisé qui se foutait royalement de sa gueule, tout en pointant du doigt l’arme de son père. Et, avec un effort surhumain, elle resta concentrée sur sa tâche et bloqua son audition aux réflexions désobligeantes qui pleuvaient de la bouge de l’homme de loi. Elle regarda donc la lame de plus près, n’attendant et n’entendant pas vraiment la réponse à sa question.

Rien. Pas un éclat… décidément, c’était vraiment impossible… En tout cas de cette manière. L’ange aux cheveux de feu l’avait comprit, elle devait, elle aussi, tricher. Après tout, d’après son instructeur, la triche, c’était la vie… Soit ceux qui trichent gagnent… *Jouons donc à son jeu…* Mais avant de jouer, elle voulait être sûre de ne pas prendre de risque pour rien… Car oui, elle risquait de longs mois de punition à faire ce qu’elle avait l’intention de faire…

- Si j’arrive à la briser, tu devras m’apprendre à me battre le temps que mon père forge la commande de ton petit protégé !

Oui, petit protégé… Il était temps qu’elle se batte aussi avec les mots… Elle ne savait pas si ça aurait un effet mais elle tenta. Et, n’attendant pas la réponse, car il n’y avait pas de question, Izya lança un nouvel assaut avec l’épée qui lui avait été confiée. Pointe vers le ciel, elle courut vers l’homme brun, déjà prêt à parer l’attaque, mais au lieu de frapper, elle fit en sorte de passer entre les jambes de son adversaire en glissant sur le sol. Une fois dans son dos, elle courut le long de la forge pour rejoindre la porte menant à l’atelier de son père, laissant seul le marine.

Dans son plan, tout était question de vitesse, car il ne devait pas avoir le temps de la rejoindre, cela gâcherait toute la surprise… Et puis, il valait mieux que son père ne lui tombe pas dessus avec la chose qu’elle avait décidé de prendre pour augmenter ses chances de gagner… Où était-il d’ailleurs… Ah ! à sa place, comme toujours ! La petite ange posa son épée qui n’était pas à elle, dans un coin secret, juste derrière un meuble calé dans un angle de la pièce, et pris ce pourquoi elle était venue, non pas sans peine, car c’était lourd, très lourd pour ses pauvres petits bras. Puis, elle sortit de la forge, par là où elle était rentrée, en courant. Une fois la porte franchit, elle se mit à crier de toutes ses forces en se déplaçant le plus vite possible et soulevant dans les airs le gros marteau de son père dans le but de l’abattre sur l’arme qui avait été forgée par ce même marteau.

A un mètre de sa cible, Izya sauta en l’air pour augmenter encore un peu sa vitesse et force de frappe. Si l’épée ne cassait pas avec ça, rien ne la briserai. Du moins, rien directement…


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 12:17, édité 1 fois
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Surprise prévisible, oxymore, sourire en coin. Sourire fin, sourire imperceptible. La gamine prenait conscience de ce qu’était combattre, de ce qu’était lutter, et le faisait bien malgré sa fatigue croissante tout à fait perceptible et naturelle chez un gnome de ses âge et espèce. Changeait les règles de même qu’il lui avait été montré qu’on pouvait le faire. Changea les règles, soudain. Moi je tape et toi tu encaisses, Tahar Tahgel, moi j’exige quelque chose de toi si je casse la lame, et ce sera bien mieux que de ne seulement plus t’entendre me parler du roux à moustache qui pique. "Fieffée coquine", sans doute celui-ci l’aurait-il appelée ainsi en l’observant charger pour la x-ième fois.

La prise d’appuis du gradé cependant porta dans le vide. Pas d’énième coup plus ou moins bien placé, plus ou moins bien appuyé. Et pas de feinte pour autant, pas de déportement sur le côté ni d’attaque sournoise dans le dos après la glissade qu’il avait laissé couler, déjà prêt à contrer derrière lui. Plus rapide encore, plus engagée dans son plan, elle avait déjà disparu derrière une porte quand il se décida à la suivre. Et à peine se trouva-t-il à quelques pas de l’ouverture qu’un diable rouge lui sauta dessus en criant gare et à la manière des chiens. Un chien entraîné à chercher la gorge pour en finir, toutes pattes dehors et force de frappe démultipliée par le saut.

Traîtresse !

Soutenues par ses deux mains misogynes qui n’allaient pas laisser passer une fourberie pareille, la lame tint bon contre le plat de la masse qui venait de la faire entrer en résonance… Tint bon et résonna. Un bruit mat, qui se déchargea en silence dans les avant-bras du costaud qui en avait vu d’autres et se contenta de serrer les dents. Parole, la naine y avait mis tout son cœur. Résonna et s’arrêta. De résonner. Expulsa le trop-plein d’énergie absorbée non par les extrémités cette fois, comment l’aurait-elle pu, pauvre lame… Non, par le plein milieu elle expulsa. Crac. Dzing !

Une lame qui casse sans même ployer fait un peu l’effet d’une planche qui cède sans qu’on le voie venir. Il vaut mieux ne pas se trouver juste en face du point de rupture. Si pour le bois ce sont de simples échardes qui volent à vitesse grand V, pour le métal c’est un peu le même principe, sauf que ce sont des éclats de… métal, qui volent. Un peu des balles, en fait. Des balles qui peuvent crever des yeux, et qui là présentement ne le firent heureusement pas. On a beau dire, devenir borgne avant Grand Line, c’aurait quand même été un peu la lose pour le colonel Tahgel. La face du monde, et surtout la sienne, en eût été considérablement changée comme a dit l’autre ou à peu près.

Pfiou. Tu l’aimes si peu que ça mon ptit Coryn ? Ou alors c’est que tu en aimes un autre en fait…

Oh, je vois. Je vois bien… Il va être triste tu sais.


Tout s’expliquait bien sûr. Pas plus contrit que ça en apparence par la défaite de sa lame qui n’était pas la sienne, de défaite, Tahar prouva qu’il pouvait encore gagner en récupérant le marteau de la môme d’une main assurée qui n’accepta pas de résistance. A cause probablement de la débauche d’efforts consenti par l’organisme de la fillette, ce fut de toute façon aisé. A chaque victoire suffit sa peine… Et ce n’était pas une victoire, non mais oh. D’un air songeur il examina le marteau bourreau en se demandant si Narnak aurait lui aussi autant pâti d’un coup pareil. Hm…

Deal, petite. Rends-moi mon sabre et je te rends ça. On commence demain, je te laisse nettoyer.

Les dents d’en face éclatèrent au soleil et, une ellipse plus tard, un commandant roux s’entendait dire, après avoir âprement négocié pendant tout le combat pour avoir sa livraison au surlendemain soir, que finalement on avait le temps, qu’est-ce qui presse donc mon ptit Coryn ? Un œil à l’assommée d’avant ne le renseigna pas plus, et les tronçons acérés de l’épée qu’elle tenait en main pas mieux. Il eut un soupir triste qui fit dire à Tahar qu’il ne fallait pas qu’il se décourage, il en trouverait bien une qui serait majeure un jour, et consentante, et qui saurait se tenir et garder sa vertu pour un seul homme, lui, sans aller voir ailleurs ni nourrir des sentiments pour le cook dès qu’il aurait le dos tourné.


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Elle avait réussi… Elle avait cassé le travail de son père… Certes en usant toutes ses forces, certes elle avait triché, mais le résultat était là, devant ses yeux aux reflets de feu. Elle aurait voulu exprimer sa joie, crier au monde que c’était elle la meilleure, qu’elle avait réussi ce qui lui semblait impossible, mais au lieu de ça, elle resta sur place devant les débris de métal, le marteau la tête dans le sol et la garde dans les mains de l’ange.

Appuyée sur son arme, Izya écouta non sans une grande satisfaction les dire de l’homme qui reconnaissait enfin qu’elle n’aimait pas son petit Coryn… Par contre, elle rougit jusqu’aux oreilles lorsqu’il parla d’en aimer un autre… Izya n’avait rien à répondre à cela, et de toute façon, elle n’était pas vraiment en mesure de répondre… D’ailleurs, elle faillit tomber à terre lorsque son appui lui fut retiré. Puis, Tahar lui demanda son épée en échange du marteau de son père, tout en confirmant qu’il allait bien l’entraîner. Alors, la petite ange eut de nouveau des étoiles dans les yeux, et cette fois, sans aucune rage pour les modifier.

Elle ramassa les deux morceaux de la pauvre épée brisée et retourna à la forge pour chercher ce qu’on lui avait confié et qu’elle avait caché, juste au cas où elle aurait du faire chanter le marine, mais comme tout se passait bien, pas besoin de le faire travailler ses vocalises. Elle posa les morceaux de métal sur son enclume et ressortit l’épée entière de sa cachette avant de retourner vers son professeur. Là, elle eut une soudaine envie de faire demi-tours en voyant son père entrain de demander le retour de son outil de travail… Mais, sans Narnak en retours, pas de marteau…

Prenant son courage à deux mains, Izya amena l’objet de l’échange et le tendit à Tahar. Elle ne reçut rien en retour, le marine préférant rendre le marteau à son légitime propriétaire qui avait de plus en plus de mal à rester zen. Finalement, les hommes se saluèrent, Izya resta la tête baissée de peur de croiser le regard de son père. Mais juste avant le départ, l’entraîneur personnel d’Izya lui lança un simple :

- Sois là quand j'arrive, sinon tu n'auras rien.

Ce qui eut pour effet de faire relever la tête de la jeune fille, qui acquiesça en silence, et qui n’osa toujours pas tourner les yeux vers son père… Elle savait très bien que dès que les officiers seraient suffisamment loin, elle devrait subit les foudres du forgeron… Du coup, elle attendit, se préparant mentalement à encaisser les cries de son père. C’était une attente interminable, elle n’osait même pas regarder où en était les marines. Et, lorsque le moment fut enfin venu, lorsqu’elle plissa le visage pour amortir au mieux les mots du paternel, une unique phrase lui tomba dessus…

- Files à la maison et restes y !

Elle n’allait surement pas laisser le temps à Géralt de changer d’avis et qu’il décide de lui passer un savon dans la rue. Izya fila donc directement chez elle, où elle y retrouva sa mère qui l’accueilli en lui demandant gentiment comment ça c’était passé… Mais Izya ne répondit pas, elle avait déçu son père et ça la rendait triste, elle monta donc dans sa chambre, sans rien dire et s’allongea dans son lit en repensant à tout ce qui s’était passé… Jusqu’aux cinq dernières minutes écoulées, le bilan de la journée était plutôt positif, mais le regard de son père avait totalement changé la donne… Comment pourrait-elle se faire pardonner ? Elle n’en avait aucune idée…

Encore, elle aurait regretté ses actes, ça aurait été plus simple ! Mais là… Elle ne pouvait pas regretter de s’être amuser ! C’était impossible pour elle… Finalement, sa mère, inquiète, finit par la rejoindre et à force de mot doux et de cajolerie, réussit à la convaincre de lui parler. Alors, Izya raconta, tout, sans rien oublier, car sa mère avait promis de ne pas la gronder, et se fut d’ailleurs dur pour elle de se contenir. Mais elle avait promis trois fois. Alors elle écouta, et elle essaya d’expliquer à sa fille la honte que pouvait ressentir son père pour avoir un enfant aussi indisciplinée que cela…

La mère et la fille parlèrent tellement qu’elles ne se rendirent pas compte du temps qui passait. C’est l’estomac d’Izya qui ramena les pendules à l’heure. Mais au moins, pendant cette conversation, la fillette comprit qu’elle ne s’était pas vraiment conduite en ange… Et, lorsque le père Sélindé arriva enfin, elle se jeta dans ses bras en lui répétant plein de fois « pardon », jusqu’à ce que sont père l’arrête en lui disait qu’il lui pardonnait pour cette fois… Comment ne pouvait-il pas pardonner à ce petit ange tout mignon ?

Vint donc le repas, tout se passait bien car, d’un regard communicatif, ils étaient tous d’accord pour ne pas reparler des évènements de la journée. Jusqu’à ce que, n’y tenant plus, Géralt lança le sujet de l’épée brisé…

- Cette épée, c’est toi qui l’as cassé ou c’est ce Tahar Tahgel ?

La réponse d’Izya partit au quart de tour car elle avait tellement galéré à la briser cette fichue épée qu’elle en était fière…

- C’est Moi !

Regard réprobateur, fierté en chute libre… Bref, pas de haussement de voix mais pas loin quand même.

- Et bien, puisque c’est toi qui l’a cassée, tu n’as qu’à la réparer toi-même, et ne vient pas me demander d’aide !

Et la punition sous entendu, du genre répare tes conneries ma fille… La bouche légèrement entrouverte, Izya était entrain d’évaluer le travail considérable que ça allait être. Au moins, son père était gentil, il ne lui donna pas de délai à respecter. Mais du coup, se débrouiller seule à la forge, sans conseils ni rien, ça n’allait pas être de la tarte… Surement mille fois plus dure que de briser la lame.

Mais au fond d’elle, elle était contente : elle avait enfin ce qu’elle voulait, elle allait forger une arme ! Bon certes, juste la réparer, mais ça s’en rapprochait…

La soirée se passa plutôt bien pour la suite, et Izya finit par aller se coucher tôt pour pouvoir commencer son travail de forgeronne le lendemain matin. Et puis, elle ne savait pas vraiment à quelle heure Tahar allait passer, alors elle devait être prête le plus tôt possible. Et malgré sa fatigue, Izya eut tout de même du mal à trouver le sommeil tant sa journée avait été riche.




Le lendemain, à 8h tapante, parce qu’il ne fallait pas déconner non plus, Izya était à la forge entrain d’essayer de chauffer les bouts de métaux pour tenter de les ressouder entre eux… De toute évidence, ce nouveau jour allait, lui aussi, être bien riche…


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 18:25, édité 3 fois
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Fin de soirée minable pour mission minable, le matin arriva sur ses grands chevaux au dessus de la mer, et arriva tellement bien que Tahar dut aller écoper au fond d’un tonneau de poudre pour décuver plus vite. Non, Tite-Goutte n’avait pas failli à sa réputation, et ne pas faillir est un mot faible pour dire qu’il avait foutredieusement bien tenu la guerre des bouteilles, avec un score final de douze à dix, deux points d’écart c’est la règle. Dommage qu’il se fût senti à l’heure de la défaite le devoir de préciser que s’il buvait autant, c’était en fait à cause de son horrible supérieur, mais au moins les choses étaient en cette aube-ci parfaitement claires. Le soleil pointant au zénith aidait aussi à éclairer.

L’officier décolla de sa cabine, explora les cales jusqu’au terrible niveau moins deux réservé aux rats et aux esclaves pour le marché noir, découvrit deux restes oubliés de la dernière livraison du dernier propriétaire corrompu, et remonta pour constater qu’il était aux commandes d’un navire fantôme. Tous les membres d’équipage, semblait-il, avaient sauté à terre pour aller faire bronzette et ramasser des coquillages sous les cocotiers en fleurs, alors qu’on était déjà tard dans la saison. Il y avait anguille sous roche, mais qu’à cela ne tînt, il ferait sans eux. La cuisine fut un désastre, le café passa mal, et le journal de bord finit dans le portrait de l’amiral Sentomaru accroché au mur de la cabine quand il essaya d’y déverser sa bile sans pour autant mériter la pendaison pour injures au drapeau.

Ah, saperlipopette, qu’est-ce que je pourrais bien glander ?

s’exclama soudain, au détour d’un pic de désespérance, le preux et fier marin. N’écoutant lors que son cœur malade, il avait envie de sauter, lui aussi, à terre, pour faire pilou pilou avec une camarade de chambrée comme ses subordonnés les plus subordonnés. Mais de camarade de chambrée à sa hauteur, il n’avait point, alors il pensa aux autres femmes de sa vie pour se consoler, et sitôt consolé lui revint le souvenir d’une vague promesse faite à une fieffée coquine, aux ailes moins rouges que la face de son père n’était devenue quand il l’avait chopé en train de finir de pervertir son enfant avec un gros marteau dans les mains. Maisc’estbonsangmaisc’estbiensûr, partit-il immédiatement, une main saisissant son ceinturon armé, l’autre la bouteille de vitriol la plus proche, et ses pieds dansant tout seuls sur la passerelle de sortie du vaisseau de guerre jusqu’à la terre ferme.

Titubant plus que d’envie mais moins que de raison, Tahar arriva bientôt à la ferme, qui n’était pas le bon endroit puisqu’il visait la forge. L’habitant lui indiqua gentiment la marche à suivre jusqu’à son but, lui donna une tape dans le dos pour la route et se prit une mandale en guise de pourboire, avant de l’assassiner plus du tout gentiment en pensée alors qu’il s’éloignait. Plus tard, aux environs d’une heure idéale pour faire la sieste, il découvrit une garnemente aux airs frustrés de qui a trop patienté.

Tu m’ejcuges, mais j’ai eu… mais j’ai… eu ! … un contretemps. Niéhéhé. Coryn est pas là ?

Eh non, Coryn n’était pas là, et en fait personne n’était là qu’eux deux et de l’intérieur provenaient le tintement et le bruit de soufflet caractéristiques d’une forge qui tourne à plein régime. L’endroit était rêvé pour s’endormir et récupérer, mais la déchetterie était fermée, ce que sa conscience voulait son inconscient rétorqua que non, et il se résolut à regarder des deux yeux en même temps l’espiègle, qui ne l’était pas. Puis il lui tendit son fourreau tout en brandissant lui-même Narnak dans sa main pas très ferme encore. Niveau poids, la gaine de métal suffirait amplement pour l’heure à remplacer une arme factice, était de loin plus solide qu’un bâton, et fatiguait moins qu’un sabre de récup’.

Alors, pour commenceer la leçon promije, choje dite, choje. Due. … Tout est. Dans la chouplesse. Et je dis pas ça pour déconner, écoute-moi bien. Hein. Ecoute-moi bien.

La bouteille noire et vide, qu’il tenait encore, alla casser une motte de terre chez le voisin, tandis que l’effort l’aidait à évacuer l’éthyle et recouvrer ses esprits perdus. La dignité on verrait plus tard, pour l’heure il fit une démonstration sans plus tarder. Moulinets du poignet droit comme du gauche, grands brassages d’air du bras droit puis du gauche, et enfin tours de hanches, parce que c’était important aussi, et vraiment. Ses réflexes, même imbibé comme il l’était, parlaient d’eux-mêmes. La clef de l’escrime était bien là, dans ses mouvements de gymnastique pas vraiment rythmique encore, la faute au pivert dans son crâne et au dérèglement subséquent de son oreille interne. Là, et dans une vitesse démentielle du déplacement des muscles, mais ça c’était la suite de la leçon, il fallait y aller doucement. D’abord les bases, ensuite les bases d’au-dessus, ensuite la base véritable à savoir le renforcement musculaire pour réussir à tenir un sabre sans s’envoler avec en le faisant tournoyer vingt fois de suite au-dessus de sa tête. Et ensuite, seulement, les enchaînements.

Mais d’ici-là, elle allait avoir le temps de suer, autant que lui d’émerger.


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Après une matinée à chauffer et frapper le métal sous le regard en coin d’un paternel à la fois amuser et protecteur, Izya devait attendre l’arriver de l’homme qui lui avait promis de l’entrainer. Et attendre, c’est de loin son activité la plus détestée… Elle aurait du être avec Léo, entrain de nager à cette heure, mais au lieu de ça, elle était coincée devant la forge car, elle le savait, elle n’aurait surement pas d’autre occasion d’apprendre ce qu’elle voulait savoir.

Le premier qui arriva, ne fut pas celui qu’elle attendait : c’était Léo qu’elle n’avait pas revu la veille et qui se demandait ce que son amie faisait.

- Y’a un des marines d’hier qui doit m’apprendre à me battre…

Lui avait-elle répondu. La réaction du jeune homme était partagée entre l’étonnement et la crainte, car ses parents lui avait fait promettre de ne pas s’approcher de ses gens, pourquoi ? Parce que c’était des tueurs… Marines, mais tueurs… Surtout l’officié Tahgel… Hum, mouais, Izya n’y croyait pas trop. Elle avait passé une bonne partie de l’après midi avec cet homme et il ne lui avait pas parut si méchant… Un peu chiant certes, avec ses remarques à deux balles et ses règles à la noix, mais rien de bien méchant…

Toujours pas vraiment rassuré, Léo préféra se volatiliser avant l’arrivé du redouté lieutenant colonel. Izya fut un peu déçut de son choix, après tout, elle aurait bien aimé qu’il reste au moins jusqu’à ce qu’il arrive, justement… Parce qu’attendre toute seule… C’était franchement naze ! Du coup, assise par terre, elle se livra à une séance de lancer de petit cailloux sans vraiment viser, et cela, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus en attraper sans devoir se lever. Elle regarda donc le sol, et commença à observer les quelques fourmis qui se baladait. *Spouitch* Une de moins… L’index tueur avait frappé et frappa encore… Jusqu’à ce que des bruits de pas retentir dans la rue où elle se trouvait.

Elle aperçut enfin l’homme qu’elle attendait… Mais il avait l’air… différent… sa démarche ressemblait étrangement à celle du vendeur d’arme… M Picolo… Hum, ce n’était pas très rassurant. Enfin, il était là, et c’était le principal. Tiens, sa façon de parler était bizarre aussi… C’était vraiment le même homme ? Apparemment, vu qu’il fit référence à la veille. Autre détail, ça empestait la même chose que l’odeur de Picolo… Izya cru presque qu’il était allé lui acheter une arme, mais vu qu’il lui tendit son fourreau, son espoir tomba vite.

Bon, même si son attitude était bizarre, il commença à lui montrer des choses qu’elle devait imiter. Ce à quoi elle s’attela. Mais avec cette forte odeur qui régnait dans l’air, entre le vomi et un truc plus piquant, ce n’était pas évident de se concentrer, surtout que ça prenait au nez et Izya avait du mal à le supporter… Mais, elle devait être forte… et surtout pas faire une nouvelle fois honte à ses parents…

Si seulement elle avait un truc à se mettre sous nez… Un truc pour ne pas sentir les mauvaises odeurs qui prennent la tête… Mais elle avait ça ! Dans la forge, son père avait un baume spécial qui sentait la menthe poivré mélangée à d’autres plantes, ça lui permettait de ne pas sentir les odeurs désagréables de certains produits et aussi de se déboucher le nez et supprimer les maux de tête et en plus de ça, ça chauffait la zones d’applications, idéale pour soulager les douleurs articulaires et musculaires.

Du coup, elle demanda deux petites secondes au marine pour aller chercher son baume miracle, du baume du tigre que ça s’appelait. Elle ramena le petit pot d’environ trois centimètres de diamètre et trois de hauteurs, ouvrir le couvercle, passa légèrement son doigt dedans le pot et étala la très fine couche de baume sous son nez puis inspira un grand coup. Ça allait déjà mieux. Devant le regard pas très frais mais interrogateur de son interlocuteur, Izya répondit innocemment que c’est parce qu’elle avait mal à la tête… Oui, mal à la tête et pas parce qu’il puait la mort hein, la diplomatie, c’est ce que ses parents voulait qu’elle utilise…

D’ailleurs, avec gentillesse, parce qu’elle avait retenu la leçon de la veille, elle en proposa à l’homme. Prendrait-il, prendrait-il pas ? C’était son problème à lui, elle en tout cas était fin prête pour se donner à fon et apprendre au mieux !


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 18:37, édité 1 fois
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Grmblrm.

Tahar regarda la main, regarda le contenant, regarda le contenu. Et puis plus rien, pendant quelques instants un peu longuets, pour la simple et bonne raison qu’à casser le rythme comme elle l’avait fait en partant d’un coup d’un seul la peste l’avait fait entrer dans une torpeur prenante. Douze fûts, c’était finalement peut-être un brin beaucoup pour un seul homme, et même pour lui qui n’était ni homme ni seul, puisqu’il était averti des dangers de la chose depuis le temps qu’il pratiquait. Il fallut qu’une mouette coasse là-haut dans les arbres pour lui faire rouvrir les yeux, sur une scène qui n’avait pas changé. Lui, un peu plus réveillé sous l’effet de la décharge d’adrénaline qui avait causé son réveil. La gosse, indésirable et sûrement indésirée pour avoir ainsi été lâchée dans le coin par sa race.

Et le sabre au clair, dont le fourreau traînait dans la main malhabile de la gamine. Ha.

Bon, la souplesse tu auras saisi le principe et ça va se travailler tout seul alors on va… zapper la partie entraînement physique pour aujourd’hui. Enfin non. On va cumuler. La partie physique, et la partie où je t’apprends un autre principe de base. Vigilance constante, ça s’appelle. Tu sais ce que ça veut dire ? Ca veut dire que quand quelqu’un tient une arme à côté de soi…

Schlak !

…on doit être prêt à n’importe quoi, à n’importe quel moment.

Par exemple, être prêt à se prendre un coup d’épée dans le ventre. Bon, là, évidemment, il avait tapé à côté. Mais la démonstration devait avoir produit son petit effet à en juger par le regard fixe de la môme, son teint soudain plus pâle, presque livide malgré le baume qui puait dans son autre main encore tendue, et le bosquet de corneilles qui s’évaporait en caquetant sur la droite. Instant dramatique. Il aimait bien cette technique, en général elle faisait réfléchir. Posait l’ambiance en cas de troufions un peu trop récalcitrants à la discipline dans la cour d’entraînement du QG. Oui, à trois pouces plus vers toi, c’étaient tes tripes. Et il n’avait jamais rompu le regard, donc il avait fait ça sans regarder ! C’était flippant, assurément. Doux comme avec une femme, l’officier se voûta un peu, posa la main gauche sur la main droite de la naine, qu’il sentit à la fois crispée et tremblante au point de pouvoir lâcher le fourreau, et l’aida à garder celui-ci en main pendant qu’il en ressortait Narnak.

Sourire ambigu. Malsain, rassurant. Vigilance constante.

Voilà. Si tu vas me chercher une bouteille parce que boire ou combattre pourquoi choisir, on va passer l’aprèm à ça. Toi avec le fourreau, moi avec la lame. On va se tourner autour, tu as le droit de chercher à me taper avec, et à chaque fois que moi j’arrive à rentrer mon sabre dans son étui, tu me fais cinquante… trente… vingt ? bon, cinq mais c’est mon dernier mot. Cinq pompes, deux pâtés de maison au trot, re-cinq pompes, et on recommence. Jusqu’à quand ? Héhé. Quand tu veux arrêter, tu me dis le nom de celui qui rend impossible ta relation avec Coryn, rien de plus simple.

Sinon, on continue.


Mais d’abord, le liquide hydratant. Mieux que le baume, plus efficace. Et au trot, tu veux.

Et avant que des gens trop responsables se ramènent, si possible…


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Donc le marine venait d’envoyer Izya chercher à boire pour son gosier… Il l’aurait dit deux minutes plus tôt, elle aurait fait d’une pierre deux coups… Mais là, toute motivée qu’elle était, elle devait une fois de plus partir à la recherche d’objet. Bon, alors… Bouteille d’eau, bouteille d’eau… forcément, elles étaient de l’autre coté de la forge, obligé de passer devant le paternel pour y avoir accès. Hum… Pointe de pied, dos voûté, bras repliés… Avançant un pas après l’autre, Izya réussit à passer en croyant ne pas s’être fait repérer, car les coups de marteau continuaient toujours. Arrivée au stock de bouteille, elle se baissa pour en prendre une et…

- On demande avant de se servir jeune fille !

Les coups de marteau s’était arrêtés et Izya se retourna vers son Papa en lâchant un S’teu plaiiit, attendit l’approbation du forgeron, pris la bouteille et s’en alla retrouver son instructeur à qui elle tendit ce qu’il avait demandé tout en ramassant son arme improvisée. Et dès qu’elle eut le fourreau en main, elle fut trempée par l’eau de la bouteille qui éclaboussa partout après le coup de son « maitre », lui laissant filer une exclamation de surprise. Elle allait commencer à râler, que si il ne voulait pas boire, pourquoi lui demander de lui ramener de l’eau ! Mais à peine le regarda-t-elle qu’elle vit dans l’expression de Tahar une lueur qui voulait dire « aller, pompe jeune fille, pompe ». Car, s’en même s’en rendre compte, il avait déjà planté son sabre dans son fourreau.

- Qu… M.. Quand ?!

Aller, hop, cinq pompes pour la demoiselle… Izya hésita à charrier le diable en disant un truc genre «Je sais pas comment on fait des pompes, tu peux me montrer ? », mais après réflexion, elle se dit que ça vaudrait sûrement pas le coup… Quoi que ? Non, non, sa peine risquait plus d’augmenter qu’autre chose, alors elle se retint et s’exécuta. *Une, bah, ça va c’pas trop dure en faite… Deux, hum, ça devrait être bon… Trois, ça tire un peu les bras quand même… Quatre, oh ! le sol, et si je m’allongeai dessus ? Non, non, faut en faire encore une ! Cinq, Pouah, finit j’peux enfin rouler sur le dos et me reposer !*

Mais au vu du regard de l’homme, c’était loin d’être fini… Aller, cours Izya, cours… Cet entrainement, c’était vraiment une bonne idée ? L’ange en doutait un peu sur le coup, surtout qu’elle n’avait pas eut le temps de réagir pour perdre. Enfin, elle voulait vraiment apprendre, alors elle courut… Puis trottina au bout d’un tour. C’est elle qui avait soif après cela, mais l’eau était parterre et sur ses vêtements, et elle n’avait pas envie de passer devant son père ainsi… Donc la soif resta.

Izya souffla à fond pour reprendre un rythme de respiration normal, devant un lieutenant-colonel qui la toisait sadiquement du regard. En garde !

Un coup d’Izya et… et bah non, il a recommencé… Mais comment fait-il ?! *Hein, quoi ? cinq pompes ?!? Naaaan…* Bon, là y’avait pas moyen de s’en sortir ainsi… *Une* Fallait trouver une alternative…*Deux* Mais quoi ? *Trois* Hum… *Quatre* Aller, encore un effort… C’était vraiment dur pour ses deux pauvres petits bras… *Cinq*.

Puis elle partie pour ses deux tours de piste. Et, pendant qu’elle trottait, ne voulant pas se faire avoir dès le début, pas deux fois de suite… Elle réfléchissait à une idée… Et finalement, celle qui lui vint fut de prendre le fourreau dans l’autre sens. Ce qu’elle tenta après ses deux tours. Sa ruse lui permit d’attaquer trois fois plus que précédemment, mais très vite, trop vite, le marine fut dans son dos avec un Narnak dans son fourreau. Bon, Izya refit les exercices avec peine, heureusement qu’elle était pas mal endurante grâce à toutes ses après midis passées à nager, sinon, elle n’aurait pas tenu bien longtemps.

Et pendant sa nouvelle course, elle continuait de réfléchir… Pour en venir à la conclusion que le meilleur moyen de l’empêcher de rentré son épée à l’intérieur de son fourreau, c’était de déjà remplir celui-ci. Mais pour ça, elle devrait, la fois suivante, partir courir avec « l’arme » contondante. Elle tenu encore un peu plus longtemps (4 coups donnés et une esquive), mais Izya fut vite repartie pour ce mini rituel de la défaite. Cette fois-ci, avec un fourreau en main…

Comme son « tour de pâté de maison » passait devant chez elle, elle s’y arrêta lors du second passage pour y prendre un mouchoir en tissu qu’elle fourra dans la garde, et un verre de jus de fruit… Nan parce qu’à force de courir, elle avait vraiment soif. Histoire que l’homme ne remarque pas trop sa pause, elle courut sur le reste du chemin, et arriva complètement essoufflée en essayant de cacher au mieux la supercherie du fourreau.


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 19:08, édité 1 fois
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Les enfants sont casse-bonbons, volontiers. Ils sont bruyants, souvent. Et ils amènent la joie dans les contrées pauvres où on les respecte assez pour ne pas les envoyer au charbon à cinq ans. Mais, mais, par-dessus tout, leur esprit est formidablement réceptif. Et créatif. Et ludique. Alors, Tahar passa sur la deuxième série de pompes oubliée après chaque double-tour de piste. Alors, il se fit maître volontaire et constant, et retrouva avec l’impudente qu’il voulait briser la complicité de surface qu’il avait eue avec certains de ses précédents élèves particuliers. Cross Jones, pour un temps. Soren Lawblood. La mignonne Super-Trempe. Et quand elle revint avec son stratagème à deux ronds, il ne vit pas, et fit avec, ou sans, enfin fit mal. Après le cinquième éclat métallique entre la lame acide et sa gaine, il eut l’ouverture escomptée, visa, pointa, tira, mais la pointe ne pénétra pas de plus de quelques grains.

Hinhinhin, diablesse…

Pour qui sait lire les corps, et pour ça il suffit de savoir écouter et regarder, le combat révèle les gens. Ils y laissent transparaître leur personnalité fondamentale, celle qui débarrassée de ses dehors plus ou moins civilisés n’est plus qu’instincts primaux et réflexes conditionnés par l’existence. Par leur existence, unique pour chacun et donc aux conséquences à chaque fois uniques. Et une fois révélé Tahar est un individu pas plus méchant voire aussi ouvert qu’un autre, voire plus ouvert parce que, et c’est là que le bât peut blesser, il ne s’empêtre d’aucune limite dans l’action à accomplir une fois voulue puis décidée. Qu’il s’agisse de prendre ce qu’il veut quand il le veut, ou de donner. C’est encore plus apparent maintenant, c’était déjà vrai à l’époque. En l’occurrence, il donna à la petite ce qu’elle méritait du haut de ses trois pommes, à savoir une correction en bonne et difforme.

Sans rompre la danse qui s’installait après deux nouvelles attaques portées par l’angelote, il recula fièrement comme s’il avait perdu mais en fait non, pris la pose, tangua sur ses talons désormais pleinement concentrés, puis repartit à l’assaut pour mieux contourner la maroufle, lui fit une feinte en lui collant une baffe, et enfila comme un gant la lame dans son étui après avoir, dans la confusion, débarrassé celui-ci du leurre. En face, on semblait consterné. Pas de pompes pour cette fois.

Prêt à n’importe quoi, j’ai dit. Pas seulement fixer l’arme qu’on t’agite sous le nez. Je t’ai giflée, j’aurais pu sortir une dague. Ou autre chose.

Et d’exhiber la poulie qui avait depuis cinq ans élu domicile dans la poche gauche de son manteau.

Garde ça en tête. Et si quand je serai parti tu veux continuer à travailler, passe ton temps à imaginer ce que les gens peuvent faire de leurs mains quand tu ne les vois pas, ce qu’il peut y avoir dans leurs poches, ce qu’ils pourraient être en train de penser à te faire quand ils te regardent.

Combattre, ou l’art d’avoir appris à réagir sans y penser à ce que l’œil voit pour que la pensée puisse prévoir ce que l’œil verra l’instant d’après. Sur ces beaux principes, tout à fait vrais mais accessibles, vraiment accessibles, et maîtrisables seulement après travail… sur ces beaux principes, la ronde reprit. Cette fois Tahar changea les règles. A lui lame et à elle le fourreau, toujours, mais à elle cette fois d’essayer d’enfiler ce dernier sur le sabre. A chaque tentative avortée on reprenait avec la course. A chaque tentative réussie, elle avait dix respirations pour récupérer.

Et lui, autant pour boire. Et justement, deux hommes à l’uniforme débraillés passèrent non loin, qui devaient être les hommes de Coryn, et donc les siens. Il les héla et leur ordonna, à peine de faire le trajet retour aux fers avec les deux cadavres oubliés et racornis de la cale, d’aller lui chercher un plein tonneau de rhum dans les réserves du cuistot. De le ramener jusqu’ici sans réquisitionner de cheval, et de se refaire une beauté parce que franchement les voir ainsi négligés lui faisait honte, à lui et au commandant. Mesquineries. Auprès d’Izya qui les regardait s’éloigner, il se justifia sans en avoir besoin avant de lancer les hostilités en agitant sa lame au-dessus de sa tête.

Ca leur maintient les muscles en forme. Bon entretien est mère de souplesse.


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Izya frottait sa joue douloureuse… Alors comme ça, tous les coups étaient permis en terme de combat… Hum… Intéressant… Mais l’inversion des règles, ça, ça ne plaisait pas du tout à la jeune fille… Déjà qu’elle avait du mal à viser avec son marteau quand elle forgeait, alors faire rentrer la fine lame d’un sabre dans la fine fente d’un fourreau, elle sentait déjà qu’elle n’allait pas avoir beaucoup de temps de respiration…

Elle eut juste le temps de la « conversation », si on pu vraiment appeler cela ainsi, entre l’un qui aboyait des ordres et les deux autres qui acquiesçaient et s’exécutaient, entre marines pour élaborer une stratégie. Il lui paraissait évident que pour pouvoir réussir sa tâche, le plus simple serait d’immobiliser la main de son maître improvisé, voire de lui prendre son arme. Après une remarque de Tahar qu’Izya ne comprit pas vraiment, trop occupée à se demander comment elle allait faire la suite, la danse commença.

La jeune fille tapait avec le fourreau, non pas en essayant d’y mettre la lame, mais en tentant de frapper la main du lieutenant colonel, qui, bien évidement, déjoua toutes ses attaques et la força à bouger lorsqu’elle tentait de prendre du recul pour respirer… Après tout, les règles mises en place stipulait qu’elle n’avait pas le droit au repos tant qu’elle n’avait pas réussit son coup. Elle s’épuisait vite, très vite… Et comme sa technique n’aboutissait pas, elle revient sur le but initial. Et l’arrivé du tonneau déconcentra suffisamment le marine pour qu’Izya puisse, malhabilement, ranger l’épée dans son fourreau.

Elle recula donc pour pouvoir respirer, et l’homme commença à boire le breuvage qui sentait suffisamment fort pour qu’Izya, même avec l’odeur de menthe collé à son nez, sente l’odeur et puisse en déduire que ce n’était pas de l’eau. Elle aurait bien bu, elle aussi, parce qu’à force de sauter dans tous les sens elle commençait à se déshydrater. Mais comme Tahar ne lui en proposa pas, elle supposa qu’elle n’y avait pas le droit. Du coup, lorsqu’elle dut reprendre l’exercice, parce que dix respirations, ça passait vachement vite, sa soif n’était pas étanchée.

Seconde manche donc, Izya, pleine de motivation tournait autours de cet homme franchement pas frais en le frappant de partout avec son arme, tout en cherchant le meilleur moment pour enfourner la lame dans son fourreau. Et c’est au bout d’une minute qu’elle vit une ouverture… Petite mais bien là. En quête d’oxygène, la petite angelote la tenta mais au dernier moment, alors que la pointe du sabre se trouvait à une broutille de son réceptacle, le plat de la lame se mis parallèle au sol, et donc perpendiculaire à la fente. Bien entendu, dans cette position, le métal resta sous les brillants rayons du soleil… La demoiselle aux cheveux de feu, triste de son sort, souffla un grand coup de désespoir tout en faisant la moue, avant de partir au trot pour ses tours de pistes.

Une nouvelle fois, elle fit travailler ses méninges pour trouver une solution. Histoire d’avoir bien le temps de réfléchir et de réhydrater son corps, lors du premier tour, elle fit une pause chez elle pour boire de l’eau, et lors du second, histoire que l’arrêt ne se remarque pas trop, elle marcha un peu.

La jeune fille ne l’avait pas remarqué, mais trois gamins venait de la voir entrain de trottiner… puis quelques minutes plus tard, de la revoir à nouveau… Ces trois gosses n’étaient autres que les anciens amis de Léo, que celui–ci, après une histoire pourri digne des enfants qui impliquait une pauvre ange pas vraiment aimée des gnomes de son âge, avait décidé de laisser tomber au profit d’Izya… Ce qui n’avait amélioré en rien leur sympathie envers la fille du forgeron. Et, les gosses, quand ils étaient en supériorités numériques face à une personne qu’ils n’aimaient pas, pouvaient être cruels… Surtout quand ils ne savaient pas quoi faire de leur journée.

Mais revenons-en à nos plumes… Izya avait trouvé ce qu’elle allait faire. Ainsi, alors qu’il ne lui restait plus qu’une ligne droite pour arriver jusqu’à l’homme qui avait accepté de l’entraîner, elle courut aussi vite que possible et, fini sa course en sautant sur Tahar. Le but : le faire tomber et lui arracher l’épée des mains, pour ensuite la glisser le plus rapidement possible dans son fourreau et ainsi, avoir dix respirations de répits.


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Dernière édition par Izya le Lun 12 Nov 2012 - 21:13, édité 1 fois
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Le sabre tomba. Bien sûr qu’il tomba. Essayez de résister à la charge cinétique d’une mouflette haute et lourde comme trois pastèques en même temps qu’au poids des pintes quand vous êtes en train de vous enfiler la quatrième. Essayez pour voir. Tahar, lui, avait essayé. Essayé et échoué. En défense, malgré la chute des ses convictions, il eut le réflexe d’emporter avec et sous lui par une simple projection l’agresseuse sans foi ni loi qui lui tenait lieu d’élève sous ses airs de tête à claques. Les deux masses, surtout la sienne, s’écroulèrent donc et le sabre et le fourreau se retrouvèrent aussi loin l’un de l’autre que des deux compères, et tout le monde s’en trouva fort marri. Egalité.

Gamine, il va falloir que tu apprennes quelque chose…

annonça le terrible qui désormais se relevait en frottant ses paumes, ses cuisses puis son âme du revers de sa chope ramassée. Mais dans son élan correcteur il fut interrompu, lui et sa mornifle pas très pédagogue, par l’arrivée de trois nains de plus, fringués façon punks du pauvre, avec chaînes en bronze à la narine gauche, paupières lourdes de ceux qui ont déjà testé la colle à bois de papa/tonton/whatever l’artisan fossoyeur, et crêtes ridicules tenues au guano. Des petits cons, à n’en point douter. Mais les petits cons ayant encore le droit d’exister, surtout en province où on les compte quand même plus souvent qu’à la ville, Tahar les laissa approcher, ce qu’ils firent. Et comme ils s’arrêtèrent à lisière de l’aire d’entraînement, se contentant de regards ostensiblement moqueurs mais esseulés et non-accompagnés de paroles, il se dit que bon pourquoi pas. Un public le gênait rarement et pour un nombre fort limité d’activités, et quant à la môme elle saurait faire.

Des amis à toi je présume. Très bien. Les entraînements c’est pas très vendeur, alors on va leur montrer ce que tu sais faire.

Sans crier gare mais en baillant un peu parce qu’il avait la bouche pâteuse, il posa son auge et alla sortir une lame plus très nette du fourreau d’un des deux matelots assommés là, assommés par l’effort de leur venue depuis le navire sous le soleil pas très ardent mais quand même bien velu. Déjà usagé, à l’image de son propriétaire plus très frais, le sabre de seconde main atterrit aux pieds de l’ailée, qui battit des paupières comme les fées, regarda de gauche, de droite, et derrière elle comme pour mieux s’assurer de la réalité de la blague qu’il lui faisait. Mais il ne riait pas, ou alors de cet air sardonique qui lui allait si bien, et les hostilités s’entamèrent. Les mêmes qu’avant, mais en une version un peu plus pêchue, sous les vivats des trois décérébrés de naissance.

Donne tout ce que tu as, on dirait qu’ils ont préparé les tomates…

Ils avaient préparé autre chose, aussi. Des sortes de tomates, rondes, mais dures comme l’acier. Au début leur visée était approximative et l’officier n’y prêta pas attention, mais quand une des billes de roche lui atterrit sur le crâne alors qu’il louvoyait autour de la mouflette qui soudain s’était multipliée par deux, il vit rouge et fuma des oreilles. De son bras libre, il remplit son godet, balança le contenu vers les morpions d’un revers de main tout en parant les lames ennemies. Dans la foulée, il remplaça le récipient par la belle poulie son amie, la lança de telle sorte qu’elle heurtât sa lame et créât une étincelle au passage, et ainsi naquit un joli nuage de flammes qui ne s’éteignit que peu de distance avant d’atteindre sa cible. Narquois, un peu calmé par le visage déconfit des délinquants, il susurra ensuite, d’une voix d’outre-tombe et pleine de classe malgré l’alcool :

Alors les piafs, ça vous la coupe, hein ?

Tourner le dos à l’ennemi, erreur one-o’-one… Dans un claquement de sa cape en cuir il se retourna et saisit par le col la gamine qui en profitait à juste raison. Trois quilles, une piste et une grosse boule rouge… Il visait le strike mais ne put voir son chef d’œuvre du fait de l’irruption de toutes les forces jusque là absentes : le ptit Coryn, le papa forgeron, la maman jamais vue. Hum. Tout congruait, tout s’achevait, c’était la fin. Le début. Enfin autre chose.

C’est pas moi c’est elle.


Rencontre entre du feu et du fer 661875SignTahar
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