§ Physique §Homme massif à l'allure vagabonde, James Fish n'est pas l'archétype du gars banal. C'est le moins que l'on puisse dire à son sujet. Des yeux rouges luisants et des cheveux blancs ne sont pas les traits les plus courants que l'on puisse rencontrer chez une personne normale. Un visage froid ne laissant transparaitre aucune émotion et un teint livide viennent compléter ce portrait déjà peu reluisant. Le reste de son corps n'est d'ailleurs pas en reste en terme d'étrangeté. Malgré une musculature plutôt impressionnante, de vieilles cicatrices serpentent de part et d'autre son anatomie, laissant supposer que la vie n'a pas toujours été tendre envers lui.
Il est difficile de fournir un portrait détaillé de James Fish sans évoquer son style vestimentaire des plus singuliers. Son long manteau paré d'un rouge sang et d'un noir sans fond lui confère un côté démoniaque, et ce n'est pas le reste de son attirail tout aussi ténébreux qui viendra contrecarrer cet aspect. Ce look atypique entraîne une crainte naturelle à son égard faisant souvent de lui l’attraction de tous les regards et des messes basses des passants.
Contrairement à ce que pourrait laisser présager son physique grossier, James Fish fait preuve d'une agilité et d'une coordination remarquable. Il possède d'ailleurs une démarche souple correspondant davantage à celle d'un assassin agissant dans l'ombre que d'une brute épaisse fonçant dans le tas à la moindre occasion. Ces habiletés inattendues font de lui un combattant redoutable et imprévisible. Cependant, ses vieilles blessures ont gravement affectées son endurance et l'empêche de poursuivre un combat lorsque celui-ci en vient à s'éterniser. § Psychologie §James Fish est un personnage peu enclin à la discussion. Il faut dire que son physique guère coutumier ne l'a pas beaucoup aidé à se pratiquer dans ce domaine. De plus, le manque d'informations sur son passé l'oblige à rester en vigilance constante pour ne pas risquer des rencontres infortuites. Toutefois, il peut facilement sortir quelques répliques sèches lors de situations inopportunes, si bien qu'on aurait du mal à savoir s'il fait preuve d'un humour noir mal dosé ou d'un cruel manque d'empathie envers son prochain. Il peut paraitre froid au premier abord, mais il se trouve être un compagnon agréable au quotidien lorsqu'on apprend un peu plus à le connaître. Il est vrai qu'il ne parle pas beaucoup, mais il sait écouter attentivement et parfois distiller de précieux conseils.
Depuis son éveil dans ce lieu lugubre qui semblait être un hôpital désaffecté, James fait preuve de sérieux troubles d'amnésies et encore aujourd'hui, il peut oublier dans l'instant ce qu'il vient de dire ou faire, ce qui lui a d'ailleurs valu le surnom fort sympathique de James le poisson. Cependant, ses autres capacités intellectuelles semblent fortement accrues, comme si elles avaient pris progressivement la place sur sa mémoire. Il apprécie particulièrement l'apprentissage de nouvelles connaissances sur le monde qui l'entoure, ce qui lui permet au passage de travailler ses facultés mnésiques. Son analyse rapide de la situation et sa facilité à s'adapter efficacement aux contraintes de l'environnement font de lui un stratège accompli.
James Fish désire plus que tout comprendre son passé et savoir qui il est vraiment. Il s'est ainsi enrolé dans la piraterie afin de voyager de part le monde. Son goût accru pour l'exploration fait de lui un pirate toujours de bonne humeur quand il s'agit de prendre la mer et de partir à l'aventure. Cependant son manque de sociabilité le retarde cruellement dans sa recherche d'un équipage valeureux pour partir sur Grand Line et enfin découvrir la vérité. § Biographie §Date inconnue - Jour 1 Quelque part au milieu de la mer
Je me suis réveillé il y a de cela quelques heures dans un endroit lugubre sans aucun souvenir de mon passé. Tout semblait indiquer que cet endroit pourrait être un ancien hôpital désaffecté, que ce soit la blouse blanche que je portais sur le dos ou encore les grandes pièces remplies d'instruments en tout genre. A mon bras, j'ai découvert un petit bracelet portant l'inscription suivante "James Fish JF457502218". J'en ai déduit que ce devait être mon nom ainsi qu'un numéro de patient. Je ne sais absolument pas si je souffre d'une pathologie quelconque mais j'ai pu remarquer que mon corps était couvert de cicatrices.
Sur la table de chevet à mes côtés se trouvait un vieux calepin dont la plupart des pages avaient été arrachées et seules quelques pages blanches subsistaient. Il y avait également quelques plumes de bonne facture ainsi qu'un peu d'encre. En me levant, j'ai trouvé des habits aux couleurs représentatives du démon. Je ne les apprécie pas vraiment mais je ne pouvais pas me balader accoutré d'une vieille blouse blanche. Je les ai enfilé et je suis parti explorer cet étrange endroit en emportant avec moi le vieux calepin, les plumes et l'encre.
En sortant de la pièce, je suis passé devant quelques miroirs brisés. Mon cœur a failli lâcher en apercevant la vision d’horreur qui se tenait devant moi. Des yeux d'une couleur rouge sang tout droit sorti du tréfonds des abysses. Décidément, il semblerait que la nature ne m'ait point épargné. Il m'a fallu quelques minutes pour me remettre de mes émotions avant de pouvoir poursuivre ma visite. J'ai parcouru une quantité incommensurable de dédales de toutes sortes sans croiser la moindre âme qui vive. Cependant toutes les machines ont l'air d'avoir été laissées allumées et une odeur nauséabonde emplissait les lieux. Je me demande ce qui a bien pu arriver ici mais il semblerait que l'on m'ait oublié dans la précipitation du départ.
En quittant le bâtiment, j'ai pu voir que celui-ci se trouvait sur une petite île et qu'il était entièrement entouré par la mer. Non loin de là, j'ai pu trouver une vieille barque et j'ai décidé de quitter cet endroit qui n'avait plus rien à m'offrir. Cela fait maintenant un bon après-midi que je vogue sur cet océan calme sans savoir ni où je vais ni d'où je viens. La nuit commence à tomber et je vais bientôt m'assoupir mais comme je ne sais pas si ma perte de mémoire est due aux événements qui se sont passés dans cet hôpital ou si cela est fréquent chez moi, j'ai préféré prendre en note dans ce calepin le récit de ma journée. Date inconnue - Jour 2 Toujours quelque part au milieu de la mer
Je me suis de nouveau réveillé ce matin sans le moindre souvenir. J'étais allongé dans une barque entourée par la mer et je me suis vraiment demandé ce que je pouvais bien faire ici. Par chance, j'ai trouvé ce vieux calepin, et à sa lecture, j'ai compris ce qui m'arrivait. J'ai encore vogué toute la journée sans la moindre terre en vue. La faim commence à se faire sentir. Plus que la faim, c'est la soif qui m'inquiète sérieusement. C'est tout de même paradoxal de se retrouver entouré par autant d'eau et de n'avoir rien à boire ! Je pense pouvoir me débrouiller pour attraper un poisson ou deux. Cela ne doit pas être si compliqué après tout. Mais si je ne trouve pas rapidement une terre où me ravitailler, mes jours sont comptés. Le soleil se couche et mon avenir incertain ne semble guère plus reluisant que mon passé méconnu. Le 10 juillet 1624 Ile de Tuna - East Blue
J'ai enfin trouvé une terre, elle s'appelle l'île de Tuna ! Mais histoire de garder une certaine cohérence à mon récit et de pouvoir comprendre mon passé, je préfère commencer par le commencement. Toujours pas de souvenirs à mon réveil. Décidément, ce vieux calepin aura été salvateur au cours de ce voyage. Alors que mes forces commençaient sérieusement à m'abandonner, j'ai fini par distinguer une ile au loin. Sans prendre la moindre seconde de réflexion, j'ai utilisé les dernières ressources physiques qu'il me restait afin de rejoindre ce petit bout de terre à la rame. Après m'être écroulé dans le sable de la grande plage qui s'étalait à perte de vue, et avoir récupéré mon souffle, j'ai commencé à m'enfoncer dans les terres avec l'optique de trouver de quoi me rassasier. Ne connaissant pas le lieu où je me trouvais, j'avançais doucement en restant sur mes gardes. Il serait dommage d'avoir traversé une mer à la barque pour finir dans le gosier d'un tigre géant.
J'ai finalement atteint l'entrée de ce qui semblait être un petit village de pêcheurs. J'ai rapidement repéré la taverne, j'allais enfin pouvoir manger et boire à ma guise. Mais pour cela, il me fallait de quoi payer. J'ai repéré un vieil homme dont la bourse pendait au ceinturon et je l'ai subtilisée sans aucune difficulté. En y repensant, je me demande si j'ai déjà commis ce genre de larcin auparavant mais je trouve que je possède une assez bonne dextérité. La bourse contenait l'équivalent de 750 Berrys, ce qui était amplement suffisant pour commander un bon repas et prendre une chambre pour la nuit à l'auberge du coin. Au cours de mon festin, j'ai eu l'occasion de discuter avec le barman qui m'a gentillement indiqué le nom de l'île sur laquelle je me trouvais. Il m'a également appris que le village comprenait une bibliothèque contenant un nombre impressionnant d'archives en tout genre. Dès demain matin, je commencerai les recherches sur mon passé en fouillant dans ces archives. Mais pour l'instant, je vais enfin pouvoir passer une nuit tranquille dans un bon lit douillet. Le 11 juillet 1624 Ile de Tuna - East Blue
Au petit matin, j'ai eu le plaisir de constater que quelques souvenirs de la veille était encore incrustés dans ma mémoire. Je me demande si mes progrès ont un rapport avec le fait d'avoir quitté cet endroit malsain. Il se pourrait aussi que la rédaction journalière de mes aventures dans ce vieux calepin ait un effet stimulant sur ma capacité mnésique. Toujours est-il que je me suis rendu à la bibliothèque dont m'avait parlé le barman dès mon lever du lit. Au vu des regards que me lançaient les passants, il semblerait que ma venue dans ce village ne soit pas particulièrement bien appréciée. J'ai tout de même pu consulter les archives sans rencontrer la moindre résistance de la part des villageois. Après plusieurs heure à fouiller dans un océan de document, j'ai finalement trouvé une affiche des plus intéressantes. Je l'ai d'ailleurs glissée dans ce calepin.
Autant dire que j'ai failli avoir une crise cardiaque en découvrant ce prospectus. Suis-je réellement un assassin qui a commis un acte odieux envers sa propre génitrice ? Ou peut être ai-je été la victime d'un complot beaucoup plus complexe ? Cette pensée s'est mise à me tarauder pendant de longues minutes jusqu'à ce que je me rende compte qu'un détail n'allait pas. Cette affiche indiquait que j'avais les yeux bleus à l'époque. Visiblement, il reste encore beaucoup de point à éclaircir avant que je puisse dénouer mon passé. Quoiqu'il en soit, je sais désormais où aller si je désire avoir plus d'informations sur ma véritable identité : sur l'île de Sakura ! J'ai donc cherché davantage d'informations concernant cet endroit. C'est une île enneigée qui se trouve sur Grand Line ce qui la rend très difficile d'accès. Selon les livres sur cet océan, seuls les marins les plus expérimentés peuvent espérer l'atteindre. Je sais maintenant que je dois me familiariser avec la navigation maritime avant d'en apprendre plus sur moi même. J'ai donc commencé à potasser quelques bouquins sur le sujet jusqu'à ce que le soir se mette à tomber m'entrainant par la même occasion à regagner ma chambre pour y passer la nuit. Le 18 juillet 1624 Ile de Tuna - East Blue
Cela fait maintenant une semaine que je passe mes journées à la bibliothèque à essayer de comprendre dans quel monde je suis et comment survivre ici. Je pense avoir recueilli une grande quantité d'informations. Je ressens de moins en moins le besoin d'écrire dans ce calepin et ma mémoire semble progresser très rapidement. Je n'ai cependant toujours aucun souvenir d'avant mon réveil dans cet hopital. Il m'arrive aussi de temps en temps d'avoir des pertes de mémoire soudaines sans que je ne m'en rende forcément compte. C'est la bibliothéquaire qui me l'a d'ailleurs fait remarquer. Apparement je lui aurais demandé trois fois de suite où se trouvait les livres sur la piraterie. Oui, je me suis renseigné sur la piraterie car il semblerait que ce soit le meilleur moyen pour pouvoir voyager au travers des vastes océans qui recouvrent ce monde. Mais si je veux rejoindre un équipage faisant voile vers Grand Line, il va d'abord falloir que je fasse mes preuves en tant que pirate. Il ne reste que quelques Berrys dans la bourse que j'avais dérobé et je pense qu'il est bientôt temps pour moi de quitter cette île et de débuter ma vie de pirate. Le 20 octobre 1624 Cocoyashi Town - East Blue
Cher calepin. Cela fait maintenant trois mois que je n'ai pas souillé tes pages de mes récits. Comme tu peux le voir, je suis toujours sur East Blue. Mais j'ai tout de même acquit une certaine notoriété dans le monde des pirates en accomplissant plusieurs actes de bravoure que j'aurai peut être l'occasion de te conter un jour prochain. J'ai finalement conservé mes vieux habits aux couleurs démoniaque trouvés lors de mon éveil dans cet hôpital. Après tout, ils font probablement partis du puzzle que j'essaye de déchiffrer et tout comme toi, ils m'ont été d'un grand secours au début de mon aventure. Je tenais d'ailleurs à te remercier pour m'avoir permis d'échapper à la folie en m'apportant une mémoire temporaire lors de ces jours sombres. Je vais maintenant continuer ma route en quête de réponse mais je ne manquerai pas de venir te rendre visite de temps en temps. Merci pour tout,
James Fish
§ Test RP § Mon vieux calepin, je pense qu'il est venu le temps pour moi de te conter l'une des plus étranges histoires qui me soit arrivée depuis que j'ai quitté l'ile de Tuna.
C'était au cours du mois d'août et le soleil ne cessait de rayonner. Cela faisait quelques jours que j'avais rejoint Albin Island, une petite ile au Nord d'East blue. Ce nom lui avait été donné pour la bonne et simple raison que sa population, les Albinos, présentait la particularité d'avoir des cheveux blancs et des yeux rouges. Quand j'avais découvert cette caractéristique à propos de cette ile, je m'étais hâté de faire voile vers elle avec l'espoir d'approfondir mes connaissances sur mon passé. Malheureusement, je me rendis vite compte que ce peuple n'avait rien à m'apprendre à ce propos. En effet, tous les habitants étaient particulièrement imbus de leur personne et leur unique sujet de discussion se trouvait être leur incroyable beauté et leur supériorité par rapport aux autres êtres vivants. Je te rapporte un dialogue que j'ai eu le plaisir d'intercepter entre deux Albinos juste pour que tu puisse te faire une idée précise de leur point de vue.
-Les Albinos ont toujours été et resteront toujours le plus grand de tous les peuples. -Tout à fait ! D'ailleurs la couleur de nos cheveux, signe de pureté, d'élégance, de charisme et de propreté en est bien la preuve. -C'est sûr que ce n'est pas comme c'est pouilleux de bruns et leurs cheveux respirant la saleté et la médiocrité. -Si ce n'était que ça encore, mais nos yeux rouges, symboles de puissance, de force et de pouvoir suffisent nettement à montrer notre supériorité évidente. -Effectivement, vous avez raison sur ce point. Nulle peuplade ne peut même espérer rivaliser avec les Albinos !
Enfin... Ce village me permettait au moins de pouvoir m'éloigner des regards inquisiteurs que j'avais l'habitude de croiser et les quelques jours que je passai ici furent des plus reposants. Cependant, je commençais à m'ennuyer d'entendre constamment le même ramassis d'inepties et de voir des clones de moi à chaque coin de rue. J'envisageais sérieusement de quitter cet endroit quand un événement intriguant se produisit, venant ainsi rompre le quotidien de l'ile.
La rumeur allait bon train dans l'enceinte du petit village. Le capitaine Rous Pete, fameux pirate connu pour ses nombreuses croisades prêchant la supériorité du roux, était sur le point d'amarrer son navire au port d'Albin Island. Ni une ni deux, je m'empressai de rejoindre la côte afin d'apercevoir ce pirate d'exception. Partout où je passais, je pouvais distinguer la pression palpable qui régnait. Le village semblait se préparer à un affrontement imminent.
Les rumeurs disaient vrai. Un puissant navire voguait en direction d'Albin Island arborant fièrement l’étendard réputé du crâne et des deux carottes. Tous les habitants retenaient leur souffle alors que le bateau rentrait au port comme si de rien n'était. Un petit homme rondouillard aux longs cheveux roux se tenait sur le pont. A la vue de cette couleur hideuse, un bruit de dégout parcouru l'assemblée. Sans tenir compte de l'impression néfaste qu'il dégageait, l'homme entama un discours.
Je me présente, je suis le capitaine Rous Pete. Muni de ma carte et de ma rouanne, j'ai roulé ma bosse et éprouvé le roulis des vagues pour me rendre jusqu'ici. J'ai vaincu les roublards qui se sont mis au travers de ma route. Je ne suis pas venu vous inviter dans mon roufle ou vous offrir des roudoudous. Mais je suis bel et bien ici pour proclamer haut et fort la supériorité du roux et rouer de coups tout ceux qui prétendront le contraire afin de prouver mes dires. Alors ne me casser pas les roupettes car sinon pour vous, ça va sentir le roussi !
Toutefois, je ne pense pas que ce brave capitaine s'attendait à recevoir autant de réticences à ses idées. En effet, devant un tel discours, tous les habitants d'Albin Island prirent les armes et s'élancèrent à l'assaut du navire. Le capitaine se trouva bientôt désemparé face à une action si violente et soudaine et ne put que prendre les jambes à son cou pour essayer de se réfugier dans sa cabine. Devant le désarroi de ce pauvre Rous Pete, et surtout car il représentait un billet potentiel pour Grand Line, je n’eus d'autre choix que de m'interposer face à ceux qui m'avaient si gentiment accueilli ces jours derniers. Des regards incrédules se dressèrent alors dans ma direction. La même question traversait l'esprit de chacun. Comment pouvais-je ainsi trahir mes prochains pour m'allier à un homme d'une race si inférieure ?
Après l'étonnement passé, les Albinos décidèrent de reprendre le combat en me considérant dorénavant comme un ennemi abjecte. Je me retrouvais bientôt acculé contre la balustrade sans n'avoir aucune issue de repli. Par chance, le capitaine Rous Pete était quelqu'un entretenant son image et il avait pris le soin de faire repeindre le pont de son bâtiment avant de se rendre sur Albin Island. Quelques pots de peinture brune trainaient encore de-ci de-là. Dans un dernier acte désespéré, je pris l'un de ces pots et l'envoya sur les Albinos qui se trouvaient à proximité. Cette attaque eut un effet beaucoup plus dévastateur que je n'aurai pu l'imaginer. En effet, sous le choc de la collision, le pot s'ouvrit, déversant ainsi son contenu sur les ennemis les plus proches. S'en suivirent alors des cris d'épouvantes de toutes sortes.
-À moi, la médiocrité brune m'envahit. -Non, mes cheveux ! Argh, Je me meurs. -Cette couleur est en train de prendre possession de mon âme. -Le monde est sur le point d'être exterminé par la contamination brune (Un peu excessif celui-là !)
Les autres albinos se mirent alors à reculer de peur que je n'utilise encore cette arme de destruction massive que j'avais désormais en ma possession. Devant la tournure que prenait le combat, le capitaine Rous Pete sorti de sa cabine et décida de reprendre part à l'affrontement en proférant quelques virulentes insultes provocatrices.
Ah vous roucoulez moins maintenant, vous avez la trouille bande de tas de rouille !
La victoire ne semblait plus pouvoir nous échapper désormais. Malheureusement, dans sa précipitation, le bon vieux capitaine se prit les cheveux dans la porte de sa cabine et une perruque rousse tomba à terre dévoilant ainsi une chevelure dorée. Les cris laissèrent alors la place à un grand et profond silence qui se brisa finalement sous les sanglots du capitaine.
Oui je l'avoue, je ne suis pas roux ! Je ne suis qu'un imposteur. Quand j'étais petit, les enfants se moquaient de mes cheveux blonds. Ils m'appelaient tous la bougie et me soufflaient dessus pour m'éteindre, quand ce n'étaient pas des crachats que je recevais. Alors je me suis réfugié derrière cette perruque rousse. Et plus je jouais ce rôle, plus je prenais confiance en moi. J'ai donc décidé de me venger pour toutes les souffrances que j'avais vécu. J'ai ainsi parcouru le monde en détruisant tout ce qui n'était pas suffisamment roux à mes yeux. Mais maintenant que je suis démasqué, je n'ai plus de raison de vivre.
Et voilà, j'allais très certainement me faire égorger pour avoir voulu défendre un capitaine roux qui s’avérait finalement être davantage une petite blondinette pleurnicharde qu'un pirate cruel et sanguinaire. Je commençais à me faire à cette éventualité, quand tout à coup, je me rendis compte que la réaction des Albinos avait changé. Il ne portait plus de regards haineux envers le capitaine mais à la place, leurs yeux pétillaient d'admiration. C'était la première fois de leur vie qu'ils voyaient un blond et le spectacle semblait les ravir au plus haut point.
Devant un accueil aussi chaleureux, le capitaine sécha ses larmes et alla à la rencontre de son public. Il fut hébergé au château en tant qu'invité d'honneur dans un premier temps et décida finalement de rester vivre sur cette ile. Et depuis ce temps là, à Albin Island, on voue un culte profond à la blondeur !
Pour ma part, j'ai repris la mer en n'étant pas plus avancé qu'à mon arrivée ici. Mais si tu me le demande cher calepin, je dois avouer que j'ai l'impression d'avoir vécu quelque chose de grand sur cette ile. D'étrange certes, mais de grand.
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