Sergent Fosco

>> Fosco



Sergent Fosco 19212r

Pseudonyme : Le Vieux d’la Vieille
Age: Cent-deux ans
Sexe : Masculin
Race : Homme-poisson, de la famille des Loups de Mer (Poisson-Loup)
Rang : Le Vieux d’la Vieille

Métier : Marine, Sergent
Fonction : Saboteur-Artilleur. Dès qu’il y a quelque chose à faire exploser ou brûler, il n’y a qu’un nom sur toutes les lèvres, celui de Fosco.
Groupe : Marine d’Elite
Déjà un équipage : Nop
But : Créer la plus grosse explosion jamais vue en ce monde et être capable de créer des flammes que l’eau ne peut éteindre. Depuis son passage chez les Révolutionnaires et sa prise de contact avec les explosifs, l’Homme-poisson ne rêve plus que de la beauté d’un monde en cendres et apprécie plus que tout l’idée de cendres aquatiques.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Un Fruit du Démon ? Pour un Homme-poisson ? Mais de quelle infamie me parlez-vous donc là !?!
Équipements : Le kit de base du petit chimiste, un fusil, de la poudre, des munitions et un sac étanche pour fourrer le tout dedans.

Codes du règlement (2) :

Parrain :

Ce compte est-il un DC ? : Nop
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ...

>> Physique

Lourd. C’est l’impression que donne Fosco dès qu’on le voit. Il n’est pourtant pas bien grand avec son mètre septante-six, mais il y a quelque chose dans sa carrure, sa démarche et son comportement qui lui donnent une présence imposante.
Déjà, la Nature semble avoir remplacé son buste par un tronc d’arbre, ce qui n’est pas peu dire. A première vue, on pourrait le croire rigide et inflexible, tant il émane la puissance brute et semble vomir sa résistance à toute épreuve par tous les pores de sa peau. Pourtant, comme toute part de son anatomie, son torse est bel et bien pourvu d’articulations, capable de se plier même si, plus le temps passe, et plus ça se fait dans la douleur.

Car la vieillesse, même s’il fait passer l’illusion de son absence, le ronge petit à petit, s’attaquant particulièrement à ses articulations. De fait, ses mouvements sont pesants et n’ont pas la moindre once de grâce. Sans oublier son dos, qui se voûte de jour en jour et dont on n’a plus aucun souvenir que, jadis, il fut droit. Ses jambes robustes, aux cuisses et aux mollets de cycliste dopé, s’arquent de plus en plus à mesure que ses os fléchissent.

Pourtant, ces traits de vieillard qui donneraient à n’importe qui l’allure d’un guignol des plus grotesques donnent à Fosco un aspect massif et imposant, comme si chacun de ses pas – d’une lourdeur sans commune mesure – était capable de faire trembler la terre entière.
Une fois Fosco suffisamment proche, on remarque d’emblée que sa peau oscillant entre le brun et le gris n’est pas due à une quelconque maladie mais à sa nature d’Homme-poisson. De loin, on pourrait le prendre pour un homme, mais une fois à proximité, les branchies sur son cou sautent aux yeux. Tout comme la nageoire dorsale débutant à l’arrière de son crâne - fendant sa longue chevelure grisâtre prenant, de face, l’aspect d’une crinière de lion - et se finissant au bas du dos. Son corps est zébré par une dizaine de bandes transversales foncées, plus ou moins définies.

Son visage n’est que rides et sillons où s’engouffrent les ombres, traçant un visage austère et peu hospitalier. A des lieues de sa personnalité, à vrai dire. Avec un peu d’observation, on peut voir que le crâne du sergent est plutôt difforme. Ses pommettes, ses fossettes, ses orbites, sa mâchoire, tous les os proéminents semblent avoir été enfoncés ou brisés puis ressoudés à moult reprises, comme si son principal passe-temps était de passer sous un rouleau-compresseur. Son corps est un peu comme un livre. Un livre où l’on peut lire nombre de récits de batailles, suivant les péripéties de Fosco grâce à ses cicatrices et ses blessures de guerre - ou pas de guerre, d’ailleurs, comme la cicatrice au doigt qu’il s’est faite en taillant un bout de bois, par exemple.

En gros, on pourrait le voir comme un grabataire fini, dont le déclin est à son paroxysme, mais ce serait là une bien grossière erreur. Car s’il n’a plus toute la vigueur de sa jeunesse, il n’en reste pas moins un robuste vétéran qui a survécu un peu moins d’un siècle dans la Marine, ce qui n’est pas peu révélateur de sa ténacité. Il est encore bien capable de mettre sa rouste à n’importe qui ! Du moment que n’importe qui n’est pas trop fort. En fait, c’est pas n’importe qui, du coup...
Quand il est dans l’eau, son élément de prédilection, la métamorphose est choquante. Toutes ses capacités physiques sont démultipliées une fois immergé et on a l’impression d’avoir affaire à un jeunot frais comme un gardon, en pleine possession de ses moyens.



>> Psychologie

Connu pour être d’une extrême versatilité, le Loup de Mer est capable de fondre un plomb pour un rien ou, au contraire, de se foutre royalement de la pire des insultes qu’on puisse lui cracher à la face. Il peut tout autant entrer dans la pire crise de démence imaginable comme se répandre en excuses larmoyantes la seconde d’après. En bref, un type tout à fait normal en ce monde.
Plutôt sénile et radoteur, il lui arrive constamment de déblatérer des anecdotes fleuves sur sa vie alors qu’on ne lui a rien demandé. Et, au vu des énormités qu’il raconte, personne n’arrive à savoir s’il dit la vérité ou s’il mène son monde par le bout du nez. Fosco est d’autant plus difficile à suivre dans ses racontars qu’il s’exprime parfois dans un langage que personne ne connaît, et qu’on le soupçonne d’inventer de toutes pièces. Ses tics de langage ont souvent tendance à ressortir lorsqu’il est énervé.

Ce qu’il aime par-dessus tout, ce sont les explosions et les incendies, surtout quand c’est lui qui les provoque. Ce goût pour la destruction et ses opinions politiques ont tendance à le rapprocher des Révolutionnaires. Mais lorsqu’on lui demande pourquoi il s’est engagé dans la Marine, il répond que c’est parce qu’il adore l’uniforme bleu et blanc. Il lui est d’ailleurs arrivé à plusieurs reprises de s’en prendre à ses propres collègues, ou de faire exploser des bâtiments du gouvernement, lors de ses innombrables crises. Il est d’ailleurs l’un des Marines ayant le plus de jours de cachot, de rétrogradations, de travaux d’intérêt général et autres punitions à son actif. Mais, sans que personne ne sache pourquoi, il ne fut jamais ni viré, ni fusillé. Peut-être parce que c’était un élément indispensable des forces de l’ordre. Ou peut-être en l’honneur de sa carrière incroyablement longue. Ou peut-être, tout simplement, pour justifier un personnage loufoque sur un forum tout aussi loufoque.

Même si ses origines l’emplissent de fierté, le vieillard trouve puérile les querelles entre humains et hommes-poissons. Il sait pertinemment bien que la connerie n’a ni race ni frontière. De ce fait, Fosco est quelqu’un qui essaye d’éviter de généraliser et de se faire un avis fixe trop tôt, même si cela s’avère difficile. Par ailleurs, il a tendance à vouloir mettre tout le monde sur un pied d’égalité, ce qui pose parfois problème quant au respect de l’autorité et de la hiérarchie.

En général, les gens s’accordent à dire que Fosco mets de l’animation partout où il passe. Que ce soit en se moquant de lui lorsqu’il radote ou part en dépression grotesque ; ou bien en riant de ses frasques et de ses vannes ; ou bien encore en provoquant une bagarre générale pour un prétexte parfois… en fait non, pour aucun prétexte, en fait. La plupart du temps il sait rester sérieux, professionnel et responsable, mais il y aura toujours un moment où un déclic quelconque le changera brusquement d’humeur. Paraitrait que ce serait à cause d’une maladie dégénérative du cerveau due à la vieillesse, mais lui, la médecine, ça l’a jamais intéressé, alors ce que lui ont dit les docteurs, il en avait un peu rien à foutre.
Pour toutes ces raisons, Fosco semble être un type agréable à vivre, quoiqu’un peu détraqué. Il a le contact facile et une ouverture hors normes sur le monde. Cette image de gars sociable forgée par son travail tend à effacer aux yeux des gens sa véritable nature, celle d’un profond solitaire. Toujours l’aventure dans l’âme, le vieillard aime rencontrer des gens, visiter des lieux, découvrir les cultures, mais pas toujours les mêmes. Ce qu’il apprécie réellement, c’est d’être continuellement en mouvement, de vagabonder, de savoir ce qu’il se passe derrière la ligne d’horizon.

En ce qui concerne les combats… eh bien, lorsqu’il n’est pas la source du conflit, Fosco n’est jamais bien loin quand ça chauffe. Mais ce n’est pas tellement un aficionado des duels. Lui, les face-à-face, il a tendance à les éviter, voire à les ignorer totalement. Ce qu’il aime, c’est la bataille, le bon vieux massacre de derrière les fagots, quand ça tire et que ça explose de partout. Son style - si on peut parler de style – est simple et rudimentaire : attraper tous les explosifs qu’il a en poche, les balancer, puis se jeter dans la mêlée, s’il reste des survivants. Même s’il préfère le combat à mains nues, le sergent a eu, dans sa carrière, l’occasion de toucher un peu toutes les armes. Il s’avère être un bon tireur, ratant rarement sa cible avec des armes à feu, et ne la ratant presque jamais avec de l’artillerie. Pour lui, tout ce qui traîne sur un champ de bataille est bon à utiliser. Il est rôdé à de nombreux genres d’armes, mais n’est spécialiste en rien, si ce n’est les explosifs.



>> Biographie

Il y a plus d’un siècle de cela, Fosco a été abandonné dès sa naissance par ses parents… Pendant dix bonnes minutes, le temps pour eux d’aller crier la nouvelle sur tous les toits de l’île des Hommes-poissons. Une fois revenus, ils s’attelèrent hardiment à l’éducation de leur rejeton. Ce qui n’était pas une mince affaire, tant l’enfant s’avéra très tôt être un aventurier dans l’âme. « Où est Fosco ? » fut la question la plus posée dans son quartier pendant une bonne dizaine d’années. Parfois on le retrouvait, parfois il revenait tout seul, comme si de rien n’était. Et plus il grandissait, plus ses absences se prolongeaient.
Ses résultats scolaires en pâtissaient, et son manque d’assiduité fut la cause de nombreuses disputes. Il ne manquait pourtant pas d’intelligence. C’est simplement que, dès le départ, à l’école il préférait l’école de la vie. Personne n’était au courant de ses destinations, car il pensait que personne ne comprendrait son attirance pour la surface. Il trouvait le monde aquatique si beau, si coloré, mais toujours d’une constance rébarbative. Sur la terre, il découvrit mille et une façons de vivre et de penser. Comme la fois où il fut kidnappé par des vendeurs d’esclave, par exemple. Ce n’était jamais bon pour un Homme-poisson de trop traîner sur les archipels Sabaody. C’est ainsi qu’il fut éloigné des siens à quinze ans, à peine.

Mais sa vie d’esclave fut de courte durée, à vrai dire. A peine fut-il vendu qu’on le mit en cale d’un navire de riches marchands retournant chez eux, à Saint-Poplar. Navire férocement attaqué sur le trajet, puis pillé par une bande de pirates sans foi ni loi. C’est à leur contact que le jeunot apprit que les humains n’étaient pas tous des brutes sanguinaires détestant toute forme de poiscaille. Du moins, c’est ce que Fosco s’était dit pendant deux jours, le temps pour lui de réaliser qu’ils reprenaient le chemin des Sabaody pour y être à nouveau vendu. Ni une ni deux, il plongea à la flotte pour échapper à ses faux sauveurs.
Oh, il n’était pas bien loin de chez lui, à peine à une demi-journée de nage. Mais il n’éprouvait pas la moindre envie de rentrer, les derniers évènements l’ayant beaucoup plus marqué qu’il n’aurait pu le dire à cette époque. Sans le moindre au revoir, sans un regard en arrière, sans même une pensée pour ses proches, Fosco traça donc sa route en solitaire.

L’aventure et l’attrait de l’inconnu – ou p’t’êt bien le banc de monstres marins affamés le poursuivant – le firent échouer sur une île en conflit. Une île nommée Vertigo. C’est là qu’il rencontra toute sa vie : la Marine et la Révolution. Si cela lui avait été possible, il aurait épousé les deux causes, sans hésiter.
C’est d’abord les rangs révolutionnaires qu’il vint grossir, dans un concours de circonstances… sans la moindre circonstance. L’idéologie, les causes, les raisons, tout ça, ça lui passait un peu par-dessus la tête. Y’avait juste un type un tant soit peu charismatique qui était venu lui demander s’il voulait les rejoindre, et Fosco avait répondu « Oui ». Le jeune homme-poisson entra alors dans un univers de crasses, de sang et de violence qui n’était pas pour lui déplaire. C’est là-bas qu’il rencontra ses plus grands amours : le feu et les explosifs. Effectivement, de par leurs effectifs restreints, les révolutionnaires adoptaient principalement des tactiques de guérilla : embuscades et sabotages étaient les maîtres-mots. Pendant six ans, il eut multitude de professeurs lui apprenant le maniement et la confection d’explosifs. Souvent à leurs dépens, d’ailleurs, tant les premières « œuvres » de l’homme-poisson s’avérèrent instables et explosèrent prématurément. Au fil de son apprentissage et des batailles, il en vint à éprouver une fascination morbide pour les déflagrations et le feu. Il en admirait tellement la puissance de destruction que cela se transforma vite en vénération. C’est à partir de cette époque qu’il ne se baladait plus jamais sans quelque chose à faire péter sous la main.

Mais seulement voilà, c’était bien beau de faire la Révolution, mais on s’y ennuyait sec, quand même. Toujours à rester cloîtré sur Vertigo dans une guerre civile qui n’en finissait pas. Toujours le même genre d’environnement, toujours les mêmes gens. Et, surtout, guenilles et torchons constituaient l’uniforme de leurs troupes. Par contre celui des Marines, ça c’était la grande classe. Tout de bleu et de blanc, nettoyé et repassé à chaque revue, comme l’exigeait le règlement et qui s’agrémentait de divers ornements au fil des promotions. Mais c’est au contact de prisonniers qu’il prit conscience du plus grand atout des forces de l’ordre : leur mobilité. Effectivement, en discutant un peu lors de son tour de garde, il découvrit que les effectifs en faction sur l’île étaient fort variables, que tel régiment arrivait en renfort, que tel autre partait pour une autre mission. Fosco fut choqué lorsqu’il remarqua, au fil du récit des prisonniers, que ces petits êtres incapables de parcourir les mers sans bateau en avaient vu beaucoup plus que lui ou que n’importe lequel de ses comparses.

Dès le lendemain, c’est dans une caserne d’une île voisine qu’il était parti s’engager, histoire de ne pas se faire reconnaître. Même si la discrimination envers les hommes-poissons était encore plus virulente à l’époque, il n’eut aucun mal à se faire accepter, tant le Gouvernement avait besoin de bras avec cet afflux incessant de pirates et autres forbans. Ni une ni deux, après avoir apposé sa croix sur un papelard, il put enfiler fièrement l’uniforme qui le faisait tant baver. Au vu de ses origines, on le considéra comme un bourrin de base et l’envoya donc là où ça chauffait le plus.
Ainsi donc, pour sa première affectation, atterrit-il à… Vertigo. Ironie du sort ! Il se sentit alors comme un rat dans un labyrinthe aux murs amovibles, qui se resserraient autour de lui, l’étouffant. Quelque chose céda en lui, une sorte de barrière vers la folie. Il entra dans une rage titanesque et incontrôlable qui dura plusieurs jours. Lorsqu’il reprit enfin son calme, il s’aperçut qu’un colonel était en train de le féliciter pour s’être si bien distingué dans les batailles et que, si la révolution de Vertigo avait été matée, c’était sûrement grâce à lui. A peine arrivé, déjà promu dans l’Elite. Une carrière incroyablement longue et fournie en péripéties s’ouvrait d’ores et déjà à lui.

On pourrait en dire long sur la suite de sa vie, mais elle ne se compose que de ses faits d’armes. Pas de femme pour le Fosco, pas de descendance. Marié à son métier et à l’aventure, qu’il était.
Increvable, il connut d’innombrables régiments, avec d’innombrables équipages et une foultitude de collègues. Les missions se succédèrent, en bien ou en mal. Il y en avait tant et tellement dans sa carrière que personne de vivant ne doit être capable de recenser toutes ses victoires et ses échecs, pas même le principal concerné. Il paraitrait que ses faits d’armes pourraient faire pâlir de jalousie le plus récompensé des Amiraux. Mais ils se sont perdus entre les ragots de Fosco, les rumeurs et autres mensonges ainsi que certains papiers d’archives s’émiettant avec le temps. Qui plus est, le Loup de Mer n’était pas du genre à garder ses médailles, qu’il aura sûrement balancée, revendue ou troquée au premier venu. Du coup, on s’interroge sur lui, on ne sait pas vraiment qui il est. Il paraitrait qu’il aurait un casier pour lui tout seul, perdu quelque part dans les archives de Marine Ford, mais personne ne sait s’il est rempli de bonnes ou de mauvaises choses.

Après de très longues années de service, on s’attendrait à le voir au sommet de la hiérarchie. Et pourtant non. C’est pas faute d’avoir essayé, mais les hautes-sphères ne lui allaient vraiment pas. Discipline, rigueur, intransigeance, droiture, responsabilité, toutes des vertus de hauts-gradés dont il était dépourvu. Il s’avéra être un élément totalement indiscipliné et incontrôlable, capable de s’en prendre aux siens sur un coup de tête. Cachot, pain sec, rétrogradations, travaux d’intérêt général, corvées, séjour à Impel Down, menaces de licenciement, menaces d’exécution, rien ne semblait plus capable de le faire changer. Subséquemment, on le rétrograda une dernière fois au rang de Sergent d’Elite, le poste qu’il briguait, qui lui permettait de voguer de mission en mission sans équipage fixe. Un rôle parfait qui le calma quelque peu, même si on n’était jamais à l’abri d’un brusque revirement de situation.
Aujourd’hui, Fosco parcourt les mers en fonction des ordres qu’on lui donne, espérant que chaque escale enrichira ses expérimentations sur les explosifs sous-marins. Et partout où il passe, les décombres et les cendres s’amassent.



>> Test RP[/size][/center]

Pas terrible, l’ambiance dans les rues de Kilgore, ce soir. Depuis peu, les gens se cloîtraient chez eux, pensant que quelques murs suffisaient à arrêter des gens déterminés à leur faire du mal. Faire du mal par le biais d’explosifs, qui plus est. Comme si du mortier et quelques briques pouvaient arrêter la Toute-Puissante Déflagration. Ca faisait bien ricaner Fosco, l’expert en la matière.
Alors qu’il patrouillait, accompagné de deux de ses hommes, il ne pouvait que constater le triste manque de vie des lieux. Il y avait bien quelques téméraires et d’autres promeneurs nocturnes, mais ils n’avaient pas vraiment l’air d’humeur jouasse. Arrivé sur Napalm Island depuis hier, le Loup de Mer portait la totalité de ses indices au nombre incroyablement élevé de zéro. Y’avait pas eu un pet de travers depuis qu’il était sur place, comme si l’arrivée des Marines flanquait la frousse aux sectaires. L’enquête auprès de la population s’était avérée des plus inutiles. C’est sûr que, coincés entre leurs quatre murs, ils avaient pas dû voir grand-chose, les plébéiens.

Tout en marchant, le Vieux de la Vieille jonglait avec une bouteille d’alcool fort, son arme favorite. Suffisait d’y fourrer un p’tit chiffon préalablement imbibé en guise de mèche et ça devenait une boisson mortelle. La tentation était immense, mais seulement voilà, les gens – encore eux – ne verraient sûrement pas d’un bon œil qu’un représentant des forces de l’ordre incendie un bâtiment de leur belle ville simplement pour son bon plaisir. Ah, sacrés gens. Et dire qu’il avait promis de les protéger. Septante ans plus tard, il n’en revenait toujours pas d’avoir pris tel engagement. Mais bon, fallait bien ça pour pouvoir parcourir les flots en quête d’aventures. Et pour porter un bel uniforme, surtout. Parce que sinon, il aurait viré pirate d’office.

Eh merde, qu’est-ce qu’il lui avait pris, à ce foutu commandant, de lui assigner cette mission ? Le Fosco, c’est quand il connaît les positions ennemies qu’il est efficace, quand il sait où il doit frapper. Jouer le chat pour débusquer des souris, c’était vraiment pas son truc. Et pis, c’était pas une petite bourgade de glandus. Certes, c’était pas la ville non plus mais il y avait quand même une bonne surface à couvrir. Il avait divisé sa section de sorte à ce qu’ils puissent couvrir toute la surface de l’île… mais rien, pas le moindre contact escargophonique de ses gars annonçant une bonne nouvelle. Désespéré, il se mit à traîner les grolles, le dos archi-voûté, les bras ballants, touchant presque le sol, alors que des larmes de dépit naissaient au coin de ses yeux.

Les trois Marines arrivèrent quelques minutes plus tard à la mairie, signe que leur ronde était terminée. Et là, Fosco fondit en larmes dans les bras d’un des matelots, qui le consola comme il le pouvait, lui promettant que demain, ce serait différent, qu’il y aurait sûrement plein de vilains sectaires prêts à se faire exploser le citron.

- Tu crois vraiment ? demanda-t-il d’une voix geignarde, les yeux implorant.
- Mais oui, mais oui, vous verrez, Sergent, demain ne sera que mort et désolation, répondit le matelot en tapotant le dos du pleurnicheur.
- J’ai une idée ! S’exclama soudain Fosco, miraculeusement ragaillardi en scrutant la mairie de son regard espiègle qui ne disait rien qui vaille.
- Ah oui ? Vraiment ? fit le matelot qui ne semblait pas vraiment rassuré, comme s’il savait à quoi s’attendre.
- Ouais, mon p’tit pote ! Comme quand c’bon vieux Sargoss inventa la brosse à récurer les tympans ! C’était en 1578, tu sais ? A l’époque, on n’avait pas l’air malin avec nos cotons tiges, c’était une période dure pour les oreilles, parce que j’me souviens qu’il caillait grave. Tu penses bien, un hiver sur une île hivernale dans une zone déjà pas très chaude à la base, ça grelottait sec. Et pis, là, le mec, il arrive peinard avec sa brosse à…
- Votre idée, Sergent.
- Hein ? Ah ouais, juste, mon idée ! Appelle tous les hommes, que l’escouade la plus proche rapplique dans la zone illico presto ! Et qu’ils troquent leurs uniformes contre des habits civils, y’a d’la filature dans l’air, mon p’tit pote ! Toi, t’entres dans la mairie, et tu sors par la peau du cul, si nécessaire, tous ceux qui s’y trouvent. Exécution !

Cinq minutes plus tard, Fosco ignorait royalement les plaintes incessantes et tonitruantes du maire et de sa harpie de femme - qui logeaient là - afin de donner ses consignes aux cinq nouveaux arrivants. Il leur ordonna de se mettre en position tout autour de la mairie, de préférence en hauteur, histoire de ne rien rater de la scène qui allait suivre. Il allait lancer un appât, leur dit-il, et il y aurait sans le moindre doute un sectaire assez débile pour venir y mordre à pleines dents. Il suffirait ensuite de le suivre pour débusquer leur repère.
Il regarda ses hommes se mettre en position puis, lorsque le maire lui demanda pour la huitième fois pourquoi il les avait brusquement tirés du lit, il sortit soudainement des bâtons de dynamite reliés ensemble de son imper. Alors que le maire et sa harpie reculaient dans un mouvement d’horreur, Fosco alluma la mèche et balança le tout sur le toit de leur logement. Une explosion gigantesque retentit à travers tout Kilgore, soufflant le bois comme un fétu de paille. Des flammes vertes se mirent bien vite à ronger les derniers débris de l’hôtel de ville.

- Le vert, c’est pour le style, expliqua le sergent au maire médusé.

Et il le laissa là en plan, devant les restes fumants du symbole de son autorité envers ses concitoyens. Il ne restait plus qu’à attendre un appel de ses gars. Ce qu’il fit en se roulant une petite cigarette qu’il pensait avoir bien mérité. A peine avait-il commencé à entretenir son cancer qu’il dut décrocher son escargophone un peu trop bruyant à son goût.

- Je file un type suspect, sergent. Il semble se diriger vers les forêts dévastées, une longue traque m’attend. Ah… Mais non, en fait. Le suspect vient de rentrer dans un bâtiment au coin de la rue, juste au-dessus de la mairie.

Ni une ni deux, Fosco battit le rappel des troupes et ils se dirigèrent tous ensemble vers la bâtisse suspecte, qu’ils encerclèrent discrètement. Il se tenait devant la porte d’entrée avec trois hommes, un cocktail molotov dans chaque main, des allumettes cow-boys en bouche.

- Euh… C’est peut-être pas une bonne idée, sergent. Ces types agressent les gens à coups d’explosifs. Si c’est vraiment leur repère, il doit y avoir de quoi faire sauter toute la ville là-dedans.
- Eh ! Tu sais qu’t’es pas con, toi ?

Du coup, le Poisson-Loup rangea consciencieusement ses bouteilles avant de faire sauter la porte de ses gonds d’un coup de pied. La porte valdingua à travers la pièce et s’écrasa violemment contre le mur du fond. Et, à voir la main qui en dépassait, il devait sûrement y avoir quelqu’un derrière. Tout était vide à l’intérieur, pas l’ombre d’un mouvement, ni de meubles, ni de décorations. Juste un type écrasé par une porte. Ah oui, et une trappe aussi, qui accapara bien vite l’attention des Marines. Lorsqu’ils l’ouvrirent, ils tombèrent face à de sombres escaliers de pierre, seulement illuminés par quelques torches faiblardes. Une fois descendus, ils tombèrent sur une nouvelle porte que Fosco envoya paître d’un coup d’épaule. Cette entrée fut plus remarquée que la précédente. Peut-être parce que, cette fois, il y avait des gens pour la remarquer. Une vingtaine de cagoules noires étaient à genoux, en demi-cercle face à un autre cagoulé. Alors qu’il s’apprêtait à se faire sauter dessus par une horde de fanatiques, c’est tout le contraire qui se déroula. Tous les hommes à genoux pointèrent l’homme debout du doigt, lâchant en cœur un :

- C'EST LUI!

Et « lui » de prendre la parole.

- Alors, comme ça, vous nous avez trouvé. Comment est-ce possible ? Remarquable, cela étant dit. Voyez-vous, si nous faisons exploser tous ces gens, c’est parce que…

Alors que l’homme prenait ses grands airs de conspirateur illuminé, celui du méchant attrapé s’apprêtant à expliquer son plan génial au héros, il fut coupé net dans son discours par un maître coup de poing que lui asséna le sergent.

- Ta gueule, toi ! Ici, je suis le seul habilité à radoter sur les plans machiavéliques ! Tu vois, dans cette ville de dégonflés, c’était pas bien dur de deviner que le premier réflexe des gens normaux, en entendant mon p’tit feu d’artifice, serait de se caparaçonner chez soi. Pour sortir, il n’y avait que vous, les types qui font tout exploser. C’était pas bien dur de comprendre qu’une explosion non-prévue au programme vous mettrait dans tous vos p’tits états et que vous ne manqueriez pas de venir jeter un p’tit coup d’œil. Enfin, si c’était pas moi qu’avait tout fait péter, moi j’s’rai aller voir, en tout cas. Allez, les mecs, embarquez-moi ces tarlouzes.


[La fin est vachement précipitée, mais c'est pour pas non plus trop tirer en longueur, vu que c'est censé représenter ce que je vais faire en RP. Mais bon, vu le contexte, je pouvais pas non plus plier ça en deux lignes.]


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Informations IRL

[list]Prénom : Denis

Age : Vingt-et-un ans

Aime : Le sport, le cinéma, la lecture, l’écriture, le RP, etc.

N'aime pas : Les nouvelles technologies à chaque fois plus nouvelles que celles sorties il y a six mois, le fric, les fiches, etc.

Personnage préféré de One Piece : Arlong

Caractère : Ouvert !

Fais du RP depuis :Longtemps.

Disponibilité : Très variable. Je peux passer tous les jours mais les posts ne suivront pas forcément mon assiduité.

Comment avez-vous connu le forum ?
Par le biais d’anciens de One Piece Reign.


Dernière édition par Fosco le Mar 23 Oct 2012 - 19:39, édité 2 fois
    Yep, Fosco, un test pour toi, donc, soyons efficaces.

    Sergent d'élite, c'est bien, pas grand-monde sur le râble, la belle vie, la liberté, tout ça.

    Sauf que bon, élite ça veut quand même dire qu'on te paie pas à raconter des histoires du bon vieux temps non plus, tout vénérable que tu sois à cause de ton grand âge. Parmi le "pas grand-monde" en question un officier sup' du genre commandant (d'élite lui aussi, mais ce jour-là il devait accompagner son gamin à la rentrée scolaire) t'envoie à sa place avec tes gars sur une île un peu paumée du doux nom de Napalm Island, en référence aux forêts dévastées qui s'y trouvent. D'après la docu qu'on te file avant d'embarquer, il s'avérerait que c'est une paisible région, assez grosse avec une bonne bourgade et pas mal de hameaux environnants, où les réveils matinaux te seront agréables. Que c'était une paisible région, pardon.

    En cause ? Cette secte de gens pas très bien dans leurs têtes qui se sont mis à penser un soir en rentrant du taff que ce serait rigolo de faire sauter les jeunes filles prépubères sur l'autel du plaisir personnel. Ils font ça un peu n'importe où, un peu n'importe quand, et ça finit souvent n'importe comment... Le ratio population locale / population récemment et violemment décédée commence à secouer les autorités et comme ils tournent à quatre-cinq victimes par jour on s'est dit que, l'élite, c'était mieux que les autres qui mettraient une semaine à venir de la garnison la plus proche.

    Merci sergent Fosco.

    Bien évidemment, tout ce que vous ferez sera porté au crédit du commandant mandaté pour l'opération, mais merci d'avoir participé...


    Sergent Fosco 661875SignTahar
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2280-
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2249-
    Voilà qui est fait. Par contre, j'ai un peu foiré le code de la fiche en foutant le test dedans. J'essaye de réparer ça!
      Salut again, Sarge.

      Bon, je fais vite, j'ai très peu à dire parce que c'est très bon. Vrai que c'est un peu tranché sur la fin, mais en même temps effectivement faire un test RP de genre 2000+ mots c'est plus vraiment un test vu le nombre de fois où tu vas caser un tel score par la suite... Il aurait soit fallu faire deux posts comme pour un sujet solo, soit... soit, ça, donc. Et on se rend déjà bien compte je pense pour ceux qui ne te connaissent pas, avec ce qu'il y a, que la qualité stylistique est là. Le fond est impeccable parce que de toute façon esquissé, et n'étaient les 102 ans qui sont limites mais dont je te fais confiance pour que ça passe, pas d'accrocs à relever. Bien apprécié, pour continuer dans le désordre, la digression sur la brosse à récurer les tympans. Ce genre d'anecdotes, je prends.

      Un sujet à contempler vos passés avec Pludbus pourrait pas mal donner.

      On va dire que je me fais vieux, que je deviens laxiste et sympa, mais finalement je poursuis dans ma série des 1000. Au plaisir.


      Sergent Fosco 661875SignTahar
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      héhé, un Homme-Poisson qui prône l'égalité entre les races. On va pas s'entendre ^^.

      Deuxième avis pour toi donc, avec un premier constat, c'est que tu écrit extrêmement bien. Peu, voir pas de fautes. une excellente maîtrise. Un bon gros point pour ça.

      Dans les descriptions et la biographie, tout est très bon (même s'il me semble que Vertigo se trouve dans le nouveau monde, ce qui rendrait un peu incohérent le fait que tu y arrives à la nage depuis Grand Line, mais en fait rien n'est précisé à ce sujet ici). J'ai malgré tout ressenti un manque de fantaisie, je ne sais pas si ça vient de la forme très "simple" de ta bio et de tes descriptions, ou si c'est moi et mon cerveau embrumé par le rhume. C'était bon, pas de soucis, mais il manquait selon moi un petit quelque chose pour tout faire décoller.

      Par contre, le test RP ne m'a pas donné cette impression. J'ai pas mal rit, et même si la fin se termine abruptement, ça ne m'a pas gêné du tout. Encore une fois c'est bien raconté, est le style est, je trouve, plus libéré que dans les précédentes parties. Du coup, on obtient un RP bien sympa, qui se lit très bien.

      J'ai du mal à trouver d'autres défauts. Malgré tout, après une grosse réflexion, J'arrive pas à m'accorder sur les 1000. j'fais un peu ma mauvaise tête je sais, mais bon. Pour moi c'est plus 800. 800+ même, on pourrait dire. En fait j'laisse le choix au dernier de trancher. Un 1000 me conviendrait si c'est aussi l'avis des deux autres.

      Voila, voila. Bon jeu à toi, au plaisir de te rencontrer en RP, et bon courage pour la dernière voix !
      • https://www.onepiece-requiem.net/t4261-doc-monster
      Salut Fosco, derniére voix pour toi.

      Alors niveau description c'est vraiment nickel, le perso est vraiment très sympa, et super bien rendu, on l'imagine parfaitement, il est crédible, cohérent, bien développé, énorme... J'adhére complétement.

      La bio est au moins aussi bonne, c'est toujours très bien écrit, le cheminement est simple et de bon gout, le changement de camp et les raisons de l'embauche de la marine sont justes parfaites. Enfin un type qui ne s'engage pas pour faire régner la paix ou venger ses parents, un bel uniforme et des grenades, y'a que ça de vrai...

      Par contre le test... Ben déçu quoi, l'intro est sympa, les dialogues percutants tout comme il faut, surtout le coup du vert, tu tombes sur la secte et la ? Pouf fini... Pour le coup j'ai trouve ça carrément abrupt. Tu nous abandonnes au moment ou l'action devrait vraiment se lancer et tu clôtures dessus. Vraiment dommage. D'autant que je me souviens pas avoir vu une limite haute au nombre de mots dans le test. Enfin...

      Bref, au bilan je suis quand même plutôt sur du 900 que sur du 1000. Mais bon... Y'a pas 900 dans le baréme, coup de bol ^^

      Bye Red