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Quand y a plus de jus de fruits... part 2


-…Sam…Par où on file maintenant?
-Bah on saute à l'eau nan?
-…Euh…eh ben…j'ai un p'tit problème par rapport à l'eau…
-Ah ouais? Tu sais pas nager? Pas de problème j'peux nager avec toi sur le dos.
-Nan…en faite…j'ai bouffé un fruit du démon y'a quelques mois.
-Et c'est maintenant que t'en parle?
-Je sais pas comment l'utiliser alors à quoi bon en parler?
-…J't'emmerde vieux con.
-Reste qu'il faut trouver un moyen de sortir d'ici vivant…
-Peut-être que le chat a une idée.
-MIIIAAAWWRRR
SLASH
-Je crois qu'on va se fier qu'à nous même c'te fois-ci mon p'tit Sam.
-Et le gosse?
-Quel gosse?
-Bah, Jean.
-Ah ouais… J'ai jamais aimé les gosses. Surtout ceux qui pleurent et font du chichi.
-On s'y met?
-On s'y met.

Situation précaire il fallait dire. Le bateau abordé plusieurs minutes plutôt piquait désormais du nez. Quant à moi, j'avais eu la chance, par une suite plus ou moins concrète et précise d'évènements, de survivre à cet abordage chaotique et anarchique digne de notre association. Désormais, Raspoutine, moi et Sam nous tenions devant la rambarde d'un navire qui quittait tranquillement un angle de flottaison logique considérant la régularité et le calme des ondulations aquatiques de l'océan. Bref, pour les simples d'esprit; le bateau, il coulait, et en commençant par l'avant. Ah ouais, fallait pas oublier Jean aussi, Jean qui pleurait, attitude émotionnelle relativement acceptable considérant son jeune âge et la triste situation qu'il se devait de partager avec le reste du groupe. Bref, situation précaire, rien de plus, rien de moins.
L'objectif, le bateau qui nous canardait, le moyen d'y arriver. Bof.

Rapidement, Sam se mit à amasser un paquet de planches qui traînaient ça-et-là, résultat de l'explosion de certaines parties du bateau sous l'effet des boulets de canon. Moi? Eh bien moi, je planifiais un plan d’évacuation. Vous savez, le genre de plan à faire pour les alarmes de feu? C’était ce genre de plan là que cherchais à mettre au point, en bon doyen que je me devais d’être.

-Allez Raspoutine! On bouge!

Je saisi le chat obèse par les flancs, crispant mes mains dans son épaisse fourrure pour m’assurer d’une bonne prise, puis, prenant mon souffle, je bandai mes muscles (frêles, presque inexistants, mais tout de même muscles). Mes sourcils se froncèrent sous le poids du matou, creusant du même fait un canyon de rides sur mon front… Pour que le félin ne bouge pas d’un poil. Ce dernier me toisait d’un œil inquisiteur, visiblement indigné que je m’agrippe à son royal pelage. Le visage couvert de sueur, mes sourcils mouillés par cette dernière se levèrent pour apercevoir au dernier instant la puissante griffe du chat qui vint me cueillir en plein visage.

MIAAAAW!

-AAAAAAAAAAAAHHHH SAAAAAAAAAAAAAMMM!!!!

Propulsé par-dessus la rambarde du navire moribond, je m’envolai au dessus de la mer et dans un vol plané plus ou moins planifié, atterrit violemment sur le pont du navire des pirates-poètes. Étourdit, je me relevai douloureusement, frictionnant mes vieilles articulations meurtries par ma cascade mémorable. Il y avait un temps, le temps où je travaillais comme intrépide soldat de la marine. En ce temps là, de telles acrobaties ne m’auraient causé problème, mais…

-Putain Iwan! Comment t’as fait!?
Je me retournai, Jean avait cessé de pleurer et Sam avait laissé tomber tout son matos pour réaliser avec surprise que je me trouvais désormais sur le bateau qui nous canardait une minute plus tôt. Ce fut là que le plan d’évacuation germa dans mon esprit.

-C’est l’chat Sam! Le chat! Va emmerder Raspoutine tu verras!

Une minute plus tard, Jean et Sam avaient traversé grâce à l’aide plus ou moins amicale de Raspoutine. En fait, tout semblait aller comme sur des roulettes bien huilées, jusqu’au moment où un bâton du nom de « deux équipages pirates en colère » vint s’encastrer dans les rayons de notre roue qui s’engageait sur la route de la conquête.

-Z’êtes morts bande de chasseurs pourris!

Devant une telle menace, je m’avançai dans un geste théâtral devant mon petit groupe pour contre-attaquer oralement à mon tour.

- On n’est pas une bande de chasseurs pourris mon p’tit jeune. Nous sommes la Team RockAaaaahh!!! Putain mon dos! Ah bon sang de merde mon dos!

Comme paralysé par la violente douleur, ma moustache vint s’écraser avec le reste de mon visage contre le sol du bateau. J’étais pathétiquement plié en deux sur le sol du bateau, entouré d’une horde pirate en colère. J’me disais au même instant « pas grave, on a déjà vu pire », mais je commençais désormais à douter.

-Mon p’tit Sam…Ah bon sang…Tu m’ferais un massage?
-VIANDEZ MOI CE GROUPE DE TROUFIONS!


    Que ce couillon d'Iwan ai gobé un fruit du démon m’étonnait finalement assez peu, il avait toujours été fan d’expériences étranges, j'espérais juste qu'il avait pas croqué un Zoan de rongeur ou un truc dans le style, chuis vachement allergique aux rongeurs.

    -Atcha !!!!

    -A tes souhaits Sam.

    Merde, ce rhume qui veux pas passer...

    Bon, après que le chat m'ait catapulté sur le pont d'un nouveau bateau, j'avais eu la surprise d'y trouver devinez quoi ?
    Bah, des pirates. Faut croire que tous les forbans de South Blue s'étaient donné rendez vous ici ! Y'avait peut être une fête ou un anniversaire,va savoir.

    -VIANDEZ MOI CE GROUPE DE TROUFIONS!

    Bin voyons!
    J'avais réussi à ramasser quelques clous de charpentiers dans la cale du bateau qui était à présent en train de sombrer, des clous de quinze centimètres, suffisamment lourds et pointus pour que je m'en serve de projectiles. Bon je vous avoue que ce n'était pas un combat très compliqué, y'avait tellement de monde sur ce pont que j'aurais touché mes ennemis les yeux fermés. Toute cette histoire était vraiment bordélique, il était temps d'y mettre bon ordre.

    -On est la Team Rocket, et nous réquisitionnons ce bâtiment (que vous avez de toute façon probablement volé) . Alors rendez vous tous ou ce sera la guerre.

    Ça c'est de la réplique... J'aurai bien vu Raspoutine ponctuer la fin de ma phrase par un gros Miaousss !

    Bref. Iwan et moi on était arrivé par la dunette arrière, le reste de la bataille se déroulait sur le pont principal, en contrebas.
    On s'est encore battu et on a dégagé une quinzaine de types par dessus bord. Les pirates qui venaient de prendre les poètes en otages ont pris pas mal de baignes jusqu'à ce que l'un d'entre eux dise :

    -Oh les gars, y'a pas de raison que ce soit nous qui prenions les coups, on a qu'à obliger les poètes à se battre...

    Les forbans ont fait une pause, tout le monde s'est tourné vers le groupes de poètes qui était encerclé d'hommes armés.

    -Ouais, faut envoyer les poètes !

    Un poète osa un :

    -Mais mais, nous on sait pas se battre !

    -Bon Sam on fait quoi ?

    -Sais pas, on attend.

    Les pirates devaient en avoir marre de prendre des coups et les poètes ne semblaient pas bien décidés à prendre le relais, même si la menace des sabres près de leur gorge semblait les stresser un peu.

    Tout le monde à regardé tout le monde jusqu'à ce qu'un gars énorme sorte du cercle des poètes bientôt disparus et se pointe devant nous. Il était fagoté comme une gonzesse et avait les cheveux longs jusqu'aux genoux. Il devait pas être loin des deux mètres vingt. Quand il se pointa devant nous, tout le monde se tut. Seuls persistaient les bruits de bataille entre les pirates et le reste de la Team Rocket sur le pont principale.

    -Je suis Alfred de Mufflet, capitaine des pirates poètes et je souhaite vous lancer un défi, afin de protéger mes hommes de la menace de ces boucaniers!

    Un défi ? Chouette ! Enfin un adversaire qui allait me donner du fil à retordre !

    -Une bataille ! S'écria t' il.

    Tous les hommes sur le pont lancèrent un : Hourra !

    -Euh c'est pas justement ce qu'on était en train de faire, une bataille ?
    Déclara judicieusement Iwan.

    Les pirates poètes se mirent à rire. Les autres se grattaient la tête.

    -On parles d'une joute verbale bande de crétins ! Ce n'est pas compliqué, vous voulez ce bateau, et je veux que mes hommes soient sains et saufs, ce bateau n'est de toute façon plus a nous, si je remporte la joute alors vous quitterez le navire. C'est un combat verbal, il faut que vos phrases riment comme une poésie et nous parlerons à tour de rôle. Les hommes sur le pont jugeront de nos prestations.
    De la poésie ? C'est un défi pour les meufs ! Mais un défi,c'est un défi !

    -Je relève le défi !

    -Très bien. enchaîna Alfred, Je commence.

    Tous les hommes du pont s'assirent alors en tailleur, poètes ou pas, nous restâmes debout Jean, Iwan, le Capitaine de mes deux et moi-même.

    -Je suis homme de parole et si ici j'échoue,
    je partirais au loin,ce bateau sera à vous !


    Tous les hommes hurlèrent de joie. Merde ça avait l'air plus compliqué que prévu.

    A mon tour, j'allais leur montrer à ces poètes à la noix :

    -Cause toujours pauv'con, je suis un marmiton
    Je vais te bourrer le fion comme une dinde aux marrons...



    Ouuuuuhhh !!!

    Ma tirade ne semblait pas avoir remporté un franc succès. J'étais en train de me faire huer.

    -Ce n'est pas en jurant comme un mendiant des bas quartiers que tu te joueras de nous !
    J'en voit plusieurs ici que j'aimerai voir une corde au cou !


    La foule hurla un Ouaiiiiiis ! unanime.

    Bon c'était plus difficile que j'imaginais! Pas grave, j'étais pas du genre à me laisser démonter par un travelo qui faisait des rimes, je retentais ma chance.

    -Quand on s'habille comme une gonzesse,
    Faut s'attendre à se faire botter les fesses !
    Et si j'te colle ma main dans ta gueule,
    ta mère aura plus qu' à faire ton deuil!




    Pas un bruit, même Jean et Iwan n'avaient pas envie d'applaudir. Valait mieux que je passe la main, pour donner des torgnoles ça va, mais la poésie, c'est pas pour moi...


    Dernière édition par Sam Sylvius le Jeu 20 Déc 2012 - 16:06, édité 1 fois
      Jean était emballé de prime abord, bâbord et tribord par cette bataille poétique et par déformation professionnelle. Lui qui était totalement dépourvu de culture (la culture du fruit de mer étant exclue, à son grand désarroi) y voyait un moyen simple d'en acquérir quelque peu en assistant à une expression artistique spontanée. Le résultat ne fut cependant guère à la hauteur de ses espérances, tant son nouveau camarade était dépourvu de tout sens poétique ! Enchaînant les humiliations cuisantes face à un capitaine durement entraîné, Sam Sylvius faisait honte à l'ensemble de la Team Rocket. Et que même Jean, le benêt par excellence, à la tête aussi vide que son chapeau quand des imbéciles n'y ont pas glissé une boule de papier chiffonné, s'en rende compte était somme toute très significatif. Dans un élan de courage et avide de gloire, Jean pris la relève de son comparse, et bafouilla, enthousiaste, un :

      -Vous êtes méchant
      Comme la pluie au printemps.
      Ou des goélands.


      Si Jean était très fier de son haïku - bien qu'il n'était absolument pas au courant de la nature de son poème -, la réaction de l'audience était sensiblement plus mitigée. Le silence était pesant, les mines interloquées. Même les mouettes s'arrêtèrent se voler - ce qui en fit chuter quelques unes - et les imbéciles aux brûle-gueules cessèrent leurs conduites débiles, libérant l'oiseau qu'ils malmenaient (bien qu'il ne saisit pas non plus l'occasion de s'enfuir, trop occupé qu'il était à être veule et laid). Certains pirates plus sales que les autres eurent même l'air de mettre à fin à leurs reniflements et leurs grattages incessants, mais ce n'était en fait qu'une impression.

      -Mais... Mais... articulèrent quelques pirates poètes.

      Plus le temps passait et plus la réaction mitigée se révélait être en fait un abasourdissement profond des chantres, ébahis.


      -C'est de l'art à l'état brut... C'est beau... Toute la futilité de l'existence...

      La rumeur se faisait grande et le capitaine des poètes sentait que le coup avait porté avec autant de force qu'un triporteur. Il n'avait plus connu ça depuis bien longtemps, lorsqu'un pianiste médecin lui vola son aimée et qu'il dut en découdre comme c'était le cas dans le temps, alors que maintenant la société est décadente et tous les jeunes gens sont châtrés, et qu'on devrait d'ailleurs remettre le service militaire parce que ça en remettait pas mal dans le droit chemin. Ses pensées redevinrent heureusement et rapidement aussi poétiques qu'une belle anthologie reliée, et il remit ses esprits dans la bataille. Il fit alors fi des alexandrins et, afin de ne pas perdre l'avantage déclama avec une assurance toute superficielle :

      -Toi tu es hivernal,
      C'est à dire très banal,
      Et pues le chacal.

      Vexé par cette contre-offensive violente et nauséabonde, Jean sentit les roues de son triporteur quitter leurs essieux, ce qui signifie en langage poétique qu'il allait s'évanouir. La violence n'avait jamais été son fort, et même les poètes, pourtant partiellement partiaux, reconnurent que leur capitaine était allé trop loin en malmenant de la sorte le jeune garçon. Toutefois, l'enjeu était trop grand pour s'arrêter à cela, même pour les honnêtes hommes que peuvent être les forbans, et le capitaine déchaîné enchaîna brusquement, comme pour achever le pauvre pêcheur sinistré.

      -Alors on est coi ?
      Moi si jamais j'étais toi,
      Je tirerais mon doigt.


      Joignant le geste à la parole, Alfred de Mufflet, tout mufle qu'il était, tendit son doigt en direction de l'aimable jeune homme, l'enjoignant à tirer dessus. La tension était palpable, tout un chacun se demandant quelle pourrait être la suite des évènements. Jean se débinerait-il ? Ou alors subirait-il l'injure suprême de la blague immonde que l'odieux capitaine prévoyait de lui faire ? Nul ne le savait vraiment. Et probablement Jean aurait-il fait subir à la Team Rocket une nouvelle humiliation s'il avait été moins stupide. Car en effet, interprétant la question de la manière dont seul un demeuré (et un demeuré stupide au demeurant) en aurait été capable. En pensant sérieusement que cette interprétation était la bonne, tout du moins. Car Jean tira en effet son doigt. Son propre (c'est vite dit) doigt. Dérouté, le capitaine ne savait plus que faire. Les poètes restèrent sans voix et sans vers, bouches bées devant le nouvel étalage de puissance artistique du garçon.

      Le tataïsme pur... On n'avait plus eu autant de génie depuis Paul Lénulard pouvait-on entendre murmurer quelques poètes stupéfaits.

      Jean ne put cependant profiter de l'avantage décisif qu'il venait d'octroyer à son équipe car, persuadé d'avoir une fois de plus subit un bide infâme, il appela Sam et Iwan à l'aide avec son regard larmoyant, et commença à reculer lentement en leur direction sous les regards médusés des poètes. Aucun d'entre eux n'osait lui signaler ses talents, de peur de le voir défaire leur chef, et tous espéraient que l'un de ses compagnons allait effectivement prendre la relève.
        Je regardais la scène d'un air abattu tout en massant mon douloureux abdomen. Qu'est-ce que c'était que ce foutoir? C'était ça la piraterie de nos jours? Voilà à quoi l'on devait s'attendre lorsque l'on prenait la mer pour vivre du soleil et de pirates aux primes démesurées? Je m'en voyais fichtrement déçu.

        Dans mon temps, les marines et les pirates se foutaient sur la tronche comme de vrais hommes, ça s'enfonçait des lames de tous genre à travers les entrailles et ça s'explosait de la poudre à canon entre les deux yeux pour le plaisir. Dans mon temps, un héros, ça tuait trois mille hommes à main nues au petit déjeuner et ça enchaînait avec Attila et son armé pour l'après-midi.

        Et à croire qu'aujourd'hui, les chasseurs de primes et les pirates s'envoyaient paître à coup de rimes comme des lopettes, ça enchaînait les belles syntaxes pour faire peur et ça mettait pas de point à la fin de leur phrase pour montrer à quel points z'étaient fort. Et puis un héros, disait-on, c'était un trouffion de renommée qui savait compter jusqu'à douze pour faire ses phrases. C'est tout?! Tout!?

        Je regardai d'un œil dédaigneux mais à la fois déçu le jeune Jean qui reculait pour s'empêtrer dans sa propre gêne. Tristement emmerdé par un devoir irréfutable de remplacer le pauvre môme et de surtout être certains que ce pauvre petit Sam ne s'humilie pas à nouveau devant les pirates poètes. Je me postai devant le capitaine-fillette, j'épluchai rapidement mon encyclopédie mental pour m'assurer des fins de phrases et les vers possible dans un répertoire grammaticale compréhensible pour tout les idiots qui brandissaient leur ignorance devant moi. Avec beaucoup de ferveur fallait-il tout de même préciser, est-ce que ça méritait respect? Pas pour autant hohoho!

        Ainsi enclenchai-je ma divine prose:

        Il y a plus de dix millions de millions de millions […] de millions de particules dans notre univers

        Ta mère a sut prendre les plus laides et les mettre dans un seul être

        L'immensité de votre ignorance se frappe contre la puissance de chacun de mes vers

        La théorie vaut moins la pratique dit donc? Vous en goûterez de mes calculs, traîtres!


        Ma moustache frémit de fureur et d'impatience alors qu'un lourd silence s'était installé chez l'adversaire. Chacun des pirates, même les plus abruti, me dévisageait avec des yeux gros comme des pommes, la bouche ouverte d'indignation ou peut-être d'incompréhension dans le pire des cas. Quant à moi, je respirai un bon coup, galvanisé par le pathétisme de leur réaction pour enchaîner quatre autres vers.

        Vous êtes si lents mentalement que je n’peux m’empêcher d’en serrer les dents

        À croire que même le plus grand des trous noirs ne saurait contenir l’importance de votre ignorance

        Jamais je n’aurais cru avoir à faire à de si faible coefficient

        C’est avec ces vers hargneux que je vous jette à jamais dans la plus intense des transes!


        Puis plus ça allait, plus mon cerveau s’ébouillantait pour toujours produire des rimes nouvelles ayant pour seul but d’écraser psychologiquement les forces ennemies qui, peu à peu, perdaient le moral face à mon verve poétique nouvellement découvert.

        E=MC au carré ce que ma moustache vaut la tienne
        Toujours aucun poil au menton que sur les océans tu te crois Roi

        Laisse moi d’une bonne équation te démontrer que de pirate tu n’as que la dégaine
        Car jamais quiconque, encore moins ta mère, ne sauras être fier de toi!

        Car dans mon temps, les vrais combattants, ils se foutaient sur la tronche comme des titans

        Et eux n’avaient pas besoin de mon algèbre puissant pour comprendre qu’il fallait être méchant

        Ici tout c’que j’vois c’est qu’une fonction toujours croissante représentant une bande de
        lopettes

        Car personne, non personne, ne s’en prend sans y goûter à la Team Rocket!


        Silence dans la foule. Si les goélands de Jean avaient intimidé les pirates poètes, mes vers à moi les avaient littéralement écrasé. Leur capitaine se tenait raide, comme pendue par l’intensité et la violence de mes propos à son égard. Le vieux crouton que j’étais savait tout de même toujours parler avec ferveur. Mais ce genre de discours là, je préférais les économiser, me plaindre étant beaucoup plus facile à faire que de remuer mes méninges. Puis soudainement, ne trouvant plus l’inspiration et l’humiliation lui semblant trop forte, le capitaine des pirates poètes s’écroula en sanglots, comme frappé par l’étendue de sa défaite. Quant à moi, je rejetai vers l’arrière un pan de mon manteau pour en dégainer une seringue.

        Si un de vous autres ose toujours défier le grand Koprovski

        Qu’il se prépare bien car il pourrait en revenir sans vie

        Car c’est de la tristesse et de la dépression que j’offre en injection

        Que les plus vils et les plus fourbes fuient sans objections.


        Cette fois, mes dernières syllabes eurent l’effet escompter une fois pour toute. Cette fois, ce fut l’entièreté de l’équipage de poétiques criminels qui prit ses jambes à son coup, sautant par-dessus bord pour les uns. Se jetant dans les canots de sauvetage pour les autres. Pour les autres pirates auquel les couilles ne faisaient pas défaut (les vrais pirates du début quoi), ceux-ci semblaient plutôt incertains après avoir été témoin de la force des mots de notre trio. Bon, trio, on peut exclure Sam, vrai qu’il avait pas fait de son mieux sur ce point, mais bon. Rapidement, ces derniers antagonistes reprirent malgré tout un peu du poil de la bête, une quinzaine au total, les autres devant probablement défendre une autre partie de navire des assauts de la Team Rocket.

        Un rapide calcul d’origine trop complexe pour des simples d’esprits tel que vous, lecteurs, m’informa rapidement qu’il y aurait cinq pirates pour chacun des membres de notre groupe, ce qui me semblait très peu équitable considérant la réticence que j’avais à gaspiller à nouveau mon énergie à tabasser des idiots.
        -…
        -Ah te voilà Alphonse! D’où tu sors comme ça dis donc?
        -…
        -Je vois, alors tu prends les cinq qui m’reviennent. Nan t’inquiètes il va m’en rester à moi. Mais pour être certain d’être bien en sécurité…dis Al’? Ça te gênerais que j’embarque sur tes épaules?

        Silence habituel, le charpentier me regard de son œil hagard habituel et acquiesce légèrement. La seconde d’après, j’étais devenu le cavalier de la plus insolite des montures. Et à nouveau, les membres de la Team rocket sautaient dans la baston.
        Oui, oui, même toi Jean.
          Bon, faut croire que Jean et Iwan étaient meilleurs que moi en poésie, à l’avenir, je le saurai.
          Pendant qu’Iwan chevauchait Al, j’m’étais remis à distribuer des baffes aux pirates qui restaient, héhé, c’est quand même vachement plus efficace que les rimes. Jean me filait un bon coup de main, le petit loup mettait beaucoup de bonne volonté à frapper à grands coups de seau les pirates que je mettais K.O, histoire d’être certain qu’ils ne se relèvent pas.
          On en a finalement assez vite fini, un petit quart d’heure et c’était réglé, tous les forbans étaient soit en train de s'envoler vers d'autre cieux, soit dans les choux ou bien encore en tain de nager vers une épave accueillante.
          Bon, bin voilà, on avait finalement récupéré un bateau. C’était pas le plan initial mais bon, y’a que le résultat qui compte.

          Par contre, ce bateau avait besoin d’un coup de propre. Enfin, je parle pas du sang et tout ça, mais plus de la déco; des voiles ROSES ! J’pensais même pas que ça existait, et puis la figure de proue, une sirène qui joue de la flute de Pan ! Quel gouts de chiotte ces Pirates poètes ! J’imagine la déco à l’intérieur. Pis le nom : Le « Poetic Lover of the the sea »! Fallait vite voir James pour trouver un nouveau nom. Pour la déco, si ça tenait qu’à moi, j’repeindrai tout en noir, c’est plus classieux.

          Je suis allé vers la barre et j’ai regardé sur le pont, le reste de la team était en train de nous rejoindre.
          J’me suis approché et j’ai posé les mains dessus. C’était un bon bateau, moche mais bon ; un deux mas très bien entretenu, des bouts saints, une coque propre, un faible tirant d’eau… Une voile rapide, pour sûr. Un bâtiment parfait pour se rendre à Reverse.
          Ah, fallait pas qu’on oublie les bestiaux restés sur le radeau. J’étais certain que Cerbère, ma tortue domestique se plairait bien ici, J’pensais lui aménager un paillasse à coté de la cuisine…

          -Oh putain ! La cuisine ! J’espère au moins qu’elle est pas peinte en rose…
            Précédement...

            Bien, bien, bien. On pouvait qualifier notre situation de… plutôt cool ! On avait réussit à récupérer Uriko et sa tête de melon était encore sur ses épaules. Sören allait visiblement bien et il sentait toujours aussi fort. Peut-être même plus, la bataille l’ayant fait transpirer. Son odeur était chez lui un signe de bonne santé. Moi, nickel, je pète le feu et j’ai toujours autant la classe. Morgan, en bon froussard, n’avait pas la moindre égratignure. Même Raspoutine était indemne, à part quelques cicatrices supplémentaires qui se voyaient à peine tellement il en avait. Ouais bon, on ne peut pas avoir que des bonnes nouvelles, hein ! Il y aura d’autres occasions de se débarrasser de cet affreux matou.

            Bref, résultat des courses, Team Rocket 1, méchants pirates 0 ! Et en prime, on venait de gagner un beau bateau. Enfin beau… Il était un peu rose, faut bien l’admettre. Sam risquait de faire un peu la gueule, mais on n’allait pas faire les difficiles pour une histoire de couleur. Mon équipage pourrait toujours le repeindre pendant que je me la coulerais douce. Faut bien que ça ait des avantages d’être le boss, hé ! Au fait, il était passé où Zegaï ? Peut-être resté sur le navire qui a coulé… C’est con, ça ! Les poissons doivent être dégoutés d’avoir récupéré ce chieur, héhé !

            -Allez venez ! On va voir comment s’en sont sortis les autres ! Ils ont peut-être besoin d’aide.

            Nous nous mîmes à arpenter le pont en tapant sur le crane de quelques pirates qui tentaient péniblement de se relever. Ce n’était pas difficile de suivre le chemin emprunté par nos compagnons, celui-ci étant jonché de corps inanimés, déformés par les produits chimiques d’Iwan, découpés par Sam, explosés par Alphonse ou… recouverts de jus de poisson puant par Jean. Ce ravissant sillon nous mena jusque sur le pont supérieur, juste devant la cabine. Notre fine équipe était là, Iwan perché sur les épaules d’Alphonse. Bwéhéhé ! Je l’adore ma team, on est vraiment trop balèze ! Même Jean s’en est sorti, même si je remarque la trace de quelques larmes qui ont séché. Il pourrait choper ce fameux Saphotis sans problème maintenant ! Il fallait maintenant distribuer les tâches de chacun.

            -Bon les gars ! Ce bateau est à nous, on peut foncer vers la grande ligne maintenant ! Jean, tu nous pèches plein de poissons, Sam tu nous les cuisines, Uriko, tu tiens la barre du navire et Iwan tu le conseilles sur la route à prendre en calculant tout plein de trucs compliqués avec le vent et les vagues ! Alphonse, casses tout ce qui est moche sur le navire! Moi je vais me prélasser ! Sören tu… ben chantes tiens !

            J’allais pas lui dire de nous préparer un grand cru après tout…
              Après une série d’évènement tous les plus dingues et les plus improbables possible, je n'eu pas le temps de dire ouf. Un chat, une balle de baseball et un poulet dans la face en l'espace de quelque seconde, vous pensez ça suffisant ? Non l'autre gland ailé et son équipe de taré congénital avait fait coulé le navire sur lequel on se trouvait. C'est ce que j'aime appeler: Une journée de merde.
              Propulser avec l'énergumène sur le navire suivant, je ne comprenais plus ce qu'il se passait. Jamais été aussi secoué d'ma vie, il fallait que je quiche ! Et maintenant !!
              Me relevant avant James, je partis en trombe en direction du bord du navire.

              * Génial, du boeuf ! Longtemps que j'en avais pas mangé ! *

              " Fous toi d'ma gueule... vas y ... HEY !! "


              Plouf !
              Qui avait fait ça ? Qui a osé me balancer à l'eau ? J'entendis le trou duc en question gueuler "Un de moins aux autres maintenant." Il croit quoi lui ? Que j'suis un chiffre qu'on soustrait comme ça après une opération toute simple ? Noooon nooon nooon ! J'suis une retenue moi ! J'reviens toujours !

              " Melo putain balance moi un truc là ! J'ai la gerbe, j'veux pas nager dedans ! "

              * Mouhahahahahahaha jouissif ! Passes par le trou de l'ancre idiot ! *

              " J'le savais c'était pour voir si tu suivais ! "


              Ignorant les remarques qui dégringolaient de la bouche de ma nourrice, d'un doigt, j'entrepris de me hisser dans le navire par la voie toute tracée que me montrait la chaine de l'ancre. Bordel que c'était froid comme truc. Bon, j'étais de nouveau à l'intérieur du navire et je fus agréablement surpris de voir que quelques stupides pirates se planquaient dans la cale.

              " Yop, par où les chiottes ?

              - Quoi ? Intru...

              - *PAF* -sion ! "


              Le fourreau d'un de mes sabres vint imprimer son empreinte sur la face bouffie du planqué, les autres me fixaient bêtement, étonnés par ma réaction, sur le cul. Nixamère l'honneur mon crâne me faisait souffrir et cette nausée n'aidait en rien, je laissai s'envoler mon pied droit dans les bijoux du pirates suivants et sans réfléchir plus que ça lui enfonçai ma tête dans la sienne.

              " Coup d'boule d'la mort ! "

              Oh my god ! Je vois tout flou ! Bon restons calme, personne de ton camp ici tu peux taper sans réfléchir... Mais pas avec la tête, mal, très mal. Oh le con ! Un poing d'acier percuta mon estomac, attrapant son bras par réflexe, le dévisageant avec le regard d'un fou tentant de résister à la douleur, je lui crachai un joli geyser de vomi dans la face. Faut que j'mange, a force de vomir j'vais finir anorexique... Arrêtes de te déconcentrer, la gueule de bois sa m'va pas. J'empoignai le pirate à ma gauche et l'envoyai bouler sur son collègue décoré de rejet gastrique, pas moyen que je le frappe alors qu'il est plein d'merde. Non non non. Le dernier vint par derrière et y vit sa chance de me transpercer la colonne, d'une main armée d'un katana dans son fourreau, je repoussai le coup en tournant sur moi même envoyant l'arme de l'adversaire se planter dans un baril, de mon autre main je sortie a une vitesse folle mon deuxième sabre pour trancher la gorge de se fumier.

              " Bon, toujours personne pour me dire où sont les chiottes ? Pas de réponse ? Bah' j'vais aller demander à des moins cons. Hey mais ce chat ! Reviens la toi, j'ai une fourrure à te prendre ! "

              Je suivis Raspoutine, le minou qui m'avait percuter en pleine tête, avec la ferme intention de lui faire payé le fait d'avoir aggraver mon mal de tête. Mais là... Ce fût le drame. Le mec plein de gerbe c'était relevé et venait de m'éclater un tonneau sur le haut du crâne...

              " C'est ton jour de chance le félin.... Toi en revanche... "

              Immobile, je me tournai doucement, très doucement, face à mon ennemi. Il ne savait pas comment réagir, il me fixait apeuré en attendant ma sentence. Mon regard venait de passer en mode fou furieux. D'un élégant... nooon ahah, j'empoigne un sabre toujours au fourreau à deux mains, tel un club de golf, et frappe de toute mes forces dans les genoux du types. Joli bruit de craquement, posant ma main sur sa tête, je souris à cet homme maintenant à genoux devant moi.

              " Il me semblait avoir été clair. J'ai un mal de crâne épouvantable, le prochain qui me l'aggrave, j'le marave. "

              Et BIM ! Double BIM ! Trible BIM ! J'écrasai une bonne dizaine de fois le visage du pirate dans la rambarde des escaliers, ponctuant d'un "compris ?" chaque fois qu'il la percutait. Une fois complètement sonné, j'entrepris de le traîner jusque sur le pont et de le donner à bouffer au poisson. On ne m'emmerde pas les lendemains de cuite ! Montant tranquillement une à une les marches menant à l'air libre, sous le rythme de la tête de ma victime jouant de concert avec chaque marche, c'est la main au dessus des yeux, ébloui par le soleil, que je fis ma deuxième entrée sur un deuxième bateau.

              " Un homme à la mer, un ! "

              Bon, un petit bilan... Sa avait pas chômé ici pendant que j'décuvais... On avait le fameux poulet, un clochard et ses chats... et deux mômes. D'ailleurs le nain que j'avais sauvé au tout début en faisait partie, mais il avait été recapturé à cause de se stupide chat, dont la fourrure ornera ma cheminé bientôt, et cet débile de poule blonde.

              " Ce coup-ci c'est bon où on se démerde pour qu'il reprenne le gamin une troisième fois ? Sans déconner les dégâts collatéraux sa vous dis rien ? "

              * Genre l'hôpital qui s'fou d'la charité ahah *

              " T'es revenue toi ? Finie de te planquer ? "

              * Me planquer ? Salop, je t'ai sauvé deux fois la vie aujourd'hui ! *

              " Et quand j'ai fini une deuxième fois à l'eau ? Quand j'me suis pris un baril sur la tête ? Quand ce mongol m'a jeter une balle en pleine tête et que cet saloperie de boule de poil m'a sauté au visage ? Et quand le bateau à coulé ? "

              * Non le bateau qui coule, c'est la poule qui t'as sauvée... *

              " ... ... ... ... "


              Voilà, j'suis en mode pas content, il fallait que je me défoule sur quelqu'un... La poule !!! Je me baisse légèrement et pique la botte du mec étendu raide devant moi et la lance dans la face à James, ruant de coup par la suite le pirate mort.

              " Il bougeait encore le salop... Bon, j'aime pas trop le coin et vu vos tête de glands j'pense que personne sait diriger un bateau ? AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH J'déconne, j'posai pas s'te question sérieusement, je sais que personne sait naviguer. A part peut être le petit truc au poil blanc là qui ressemble à un vieux. "
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              Finalement, tout semblait s’être calmé… Ils avaient tous réussi à vaincre les pirates, et même Uriko a contribué en mettant au tapis le capitaine de la flotte… Heureusement que m’sieur le clochard il l’avait réconforté un peu, mais le petit n’était pas totalement calmé pour autant. Et puis… M’sieur le clochard il pue un peu aussi… D’ailleurs il l’amène dans un petit coin sous une grille, bien à l’abri… Et après quelques longues minutes, une voix familière se fit entendre, celle de Jajam… Enfin quelqu’un qu’il connaissait !

              Celui-ci le sort de la cachette et lui fait un câlin au passage. Uriko se sent un peu mieux… Mais personne ne l’a guéri de sa blessure à la gorge quand même ! Et ca brule ! Et c’est sale et il saigne… Uriko ressert l’étreinte de son ami avant de finalement se remettre à parler.

              « Jajaaam ! C’est plus drôle ! J’ai… J’ai…hic… J’ai eu peuuur euuh ! Bouhouu…. J’veux plus jouer ! Plus jouer tout seul ! Hic… Et pis j’ai mal…. Jajaaam j’veux plus être tout seuuul euuh ! »

              Sa manière de formuler son souhait de vouloir naviguer avec son collègue chasseur de primes, après tout, il était bien celui qui lui avait proposé de venir avec lui la première fois non ? Donc il a pas le droit de refuser… Naviguer seul, ça fait peur… Il a cru mourir…
              Une fois le tout réglé, il était temps pour Jajam de présenter à Uriko tous les amis qu’il avait ramené, wouaah il y en a plein ! C’était comme un vrai équipage ! Hm… Mais ça va être un peu dur de se souvenir de tous les noms rapidement… Et pis surtout trouvé de jolis surnoms !
              Le temps que tout le monde fasse le bilan, m’sieur le clochard il est gentil, amenant l’enfant dans un coin tranquille pour nettoyer le sang de sa coupure à la gorge et lui mettre un pansement ! Uriko se sentait mieux ! Il s’était enfin calmé. Maintenant, tout allait mieux, Jajam il lui avait même donné du travail, en lui donnant la barre…. Grossière erreur de sa part mais heureusement, m’sieur Grand-papa miniature il était là pour relayer Uriko…

              « Dites m’sieur Grand-papa… »

              Uriko murmura quelques mots à l’oreille du papi, il avait une requête à lui formuler, le vieux monsieur lui répondit positivement d’un hochement de la tête…


              Après un petit bout de chemin en mer, Uriko et son nouvel équipage avait fini par arriver à la ville de départ où le chasseur de primes s’était trompé de bateau pour la 1ere fois, ce qui avait conduit à tous ces problèmes…
              En effet, l’enfant avait demandé au vieux monsieur de venir ici pour récupérer les affaires qu’il avait oublié en se trompant de navire. Et par chance, le navire marchand où il était n’était pas encore parti, peut-être qu’ils avaient encore à faire sur l’île ? Quoi qu’il en soit, l’enfant se dépêcha de récupérer toutes ses peluches et accessoires et enfin, celui-ci demanda à Jajam et sa bande d’attendre encore un peu. Il avait d’autres affaires à récupérer.

              L’enfant se précipita à la première base marine, une fois arrivé il demanda une seule chose au marine qui l’avait réceptionné :

              « Bonjour ! Moi c’est Uriko ! Chuis un chasseur de primes ! J’attends une récompense, est-ce que vous l’avez reçu ? »

              Quelques minutes plus tard, Uriko rejoignit de nouveau la Team rocket, un gros sac plein d’argent qu’il peinait à trainer ainsi qu’un magnifique bracelet autour du bras… Enfin…. Un « bracelet », il fallait avouer qu’il avait l’air vachement drôle mais pas très pratique mine de rien… Qu’était-ce ? La récompense pour avoir capturé Jimmy l’embrouille bien sûr ! C’est vrai qu’il n’a pas été performant sur le coup mais… Lui aussi c’est un chasseur de primes après tout ! D’abord !

              « Tadaaaa ! Jajaaam ! Regarde ! J’ai gagné 20 millions de berryz ! Et pis j’ai même gagné un chouette bracelet ! Je crois qu’ils ont dit que ca s’appelait euh… Un Log… Pose ? T’as vu Jajam ! J’ai gagné not’ pari ! Parce que j’ai capturé un mééééchant pirate qui s’appelle Jimmy l’embrouille ! Là tiens regarde c’est son affiche ! Chuis même apparu dans un journal ! Mais m’sieur les marines ils sont radins ils ont pas voulu que j’ai touuut l’argent ! T’as vu Jajam ! Chuis tout fort hein ? »

              Disait Uriko en agitant les bras tout fier et excité ! Avec ça Jajam il serait tout fier de lui hein ? Et pis les autres ils seront impressionnés aussi hein ? Ah d’ailleurs ptet qu’il serait temps de se présenter ? Mieux vaut tard que jamais, l’enfant s’empresse de se pencher par politesse.

              « Bonjour m’sieur les n’amis de Jajam ! Moi c’est Uriko ! J’ai 13 ans et chuis aussi un chasseur de primes ! Comme lui et pis M’sieur clochard aussi même ! Et pis et pis… Jajam il m’a dit que je pouvais venir avec vous , d’accord ? On va devenir amis aussi d’accord ? Acueillez...Accueillirez ? Accu... Prenez bien soin de moi, merci ! »

              Après quelques sourires sur le visage de certains, Uriko voulu remercier son sauveur et de lui faire un gros câlin ! Et pis les autres aussi… Donc, en sautant sur l’ange, Uriko avait malencontreusement activé les pouvoirs de son fruit… Un gros calin de plus de 100 kilos, et paf, le Jajam il était tombé par terre ! Uriko au dessus de lui… Bah ?

              « Ah ? Jajam… T’as plus de force ? Hmm… Ou alors… »

              Et si finalement Uriko avait enfin découvert ses pouvoirs ? C’est que ça expliquerait beaucoup de choses… Qui sait ?
              • https://www.onepiece-requiem.net/t3484-uriko-lhant
              • https://www.onepiece-requiem.net/t3394-uriko-lhant-encore-un-boulet-en-plus
              Notre petite troupe d’ami s’est retrouvée, et le jeune Uriko est sain et sauf. A bord de leur nouveau bateau, ils s’apprêtent à partir à la conquête de Grand Line. Mais leur chemin sera parcouru d’embûches et ils devront abattre de nombreux ennemis. Le petit nouveau avait apporté une sacré surprise avec lui : 20 millions de Berrys et un Log Pose qui leur sera très utile une fois passé Reverse Mountain. Dommage que James ne sache pas à quoi cela sert. Il est donc remis à Iwan et Zegaï.

              Pour fêter leur victoire, ils décident de s’offrir un sacré festin. Jean pêche, Sam cuisine, et Sören chante, tous autour d’un grand feu. Mais Alphonse semble de mauvaise humeur, sans doute un mal de crâne et les chansons du barde ne sont pas à son goût. Enfin, l’aventure se finit tout de même bien…

              Quand y a plus de jus de fruits... part 2 Banque10