Avec un mouvement lent mais inexorable, le soleil gravissait courageusement la longue pente qui le mènerait à son zénith. Son disque jaune parfait donnait l’impression qu’il roulait, et cela avait inspiré beaucoup de peuples qui voyaient en lui une roue, ou un char. D’autre pensaient plutôt à un œil, à cause de la capacité à voir tout et partout. A la rigueur, le prendre pour un pamplemousse géant n’était pas si ridicule ; en tout cas, pas si ridicule comparé à ce peuple montagnard qui racontait que le soleil était une meule géante de Gruyère que le Laitier Cosmique roulait tous les jours de son atelier à sa cave. Ce peuple estimait que tous les fromages du monde n’étaient que des copies de celui du Laitier, que les humains essayaient de reproduire avec plus ou moins de succès : eux-mêmes, par exemple, réalisaient de leur point de vue la réplique la plus exacte, les trous en plus. Mais à priori, ceux qui fabriquaient la Cancoillotte n’avaient absolument rien compris.
***
Gros plan. Une paire de jambes arpentent d’un pas rapide un couloir sombre, mal éclairé. Si en général ce procédé permet de découvrir peu à peu le personnage qui marche, et d’entretenir ainsi un peu de suspense, en l’occurrence, tout l’effet était gâché par les pans gris d’un kimono qui accompagnait par son mouvement la démarche vive de celui dont l’identité ne faisait plus aucun doute. Arrivés au bout du couloir, les pieds s’arrêtèrent un instant ; puis le droit se leva pour aller flanquer une latte magistrale dans la porte qui se trouvait en face de lui. Ainsi annoncé, Yudhisthira pénétra dans le bureau de son supérieur.
Ce dernier, installé sur son siège confortable devant une table de travail couverte de papiers, ne fit aucun commentaire : au début, il avait bien tenté de lui passer un savon, mais rien n’y avait fait. Alors, il se contentait de retenir le prix des portes cassées sur le salaire du héros. Une fois ce dernier assis, il commença son briefing habituel :
« Bon, Dharma, vous partez pour Union Jack. Des rapports font état d’activité révolutionnaire là-bas, et je veux un rapport détaillé sur ce qui s’y passe. Si vous pouvez, essayer d’agir dans la mesure du possible ; mais surtout, je ne veux pas d’action d’éclat ni rien de ce genre. Il faut que vous compreniez que… »
Le chef s’interrompit. Sur son fauteuil, Yudhisthira contemplait d’un air absorbé le plafond, comme si il voulait en mémoriser chacune des arabesques qui s’y dessinaient. L’homme soupira. Ce n’était pas seulement un meneur, ou une grosse brute : il savait aussi s’adapter à la psychologie de chacun de ses agents.
« Hum, hum ! » Fit-il, afin d’attirer l’attention du héros en face de lui. « Yudhisthira, j’ai une quête pour toi. »
***
L’île d’Union Jack était une île au trésor, sans doute aucun. Le crâne immense qui dressait fièrement ses deux orbites vides dans le ciel écrasait de son immense masse l’île ridicule qui s’étendait en-dessous de lui et indiquait son statut aussi sûrement que s’il y avait eu un signal lumineux indiquant aux pirates de passage « creusez ici ! ».
On pense toujours que déterrer un trésor est quelque chose qui n’arrive que rarement chez les pirates, souvent au terme d’une longue histoire qui peut souvent se résumer ainsi : découverte fortuite d’une vieille carte énigmatique, combats contre les méchants qui veulent prendre le trésor, navigation périlleuse, combat contre les méchants qui ont pris une rouste le coup d’avant et ont envie de recommencer, long parcours dans la jungle en donnant des coups machettes partout, combat contre le serpent sur auquel on a flanqué un coup en le prenant pour une liane et contre les 10 singes et 40 indigènes réglementaires, découverte de la grotte, esquive des pièges vieux de 5 siècles qui continuent de fonctionner malgré tout, découverte du trésor, combat contre les méchants qui ont suivi pendant tout ce temps en accomplissant le petit miracle de ne jamais se faire repérer. Puis retour sans problème dans la jungle, navigation sans problème vers chez soi, et combat contre le chef des méchants si vraiment il est coriace. Pas si simple.
Mais en fait, ce qu’on ne pense pas, c’est que cacher un trésor est bien plus difficile que de le trouver. A ce niveau, le plus dur, c’est quand même de trouver une île qui correspond. Un flibustier qui se respecte va passer des décennies avant d’en trouver une du bon format, à savoir avec un crâne dessus. Question de cachet. Parce qu’une île au trésor sans crâne de dessus, c’est pas une île au trésor. Enfin, c’est pas vraiment une île au trésor.
Par contrecoup, trouver un trésor devient beaucoup plus facile : il suffit de se balader au hasard, et de creuser dans la première île avec un crâne dessus. De nos jours, il est dur de trouver une île de ce standing inoccupée. Les capitaines à trésors qui ont le plus de moyens, eux, tuent un géant et remorquent le crâne jusqu’à l’île la plus proche ; puis, une fois cette dernière signalée correctement, ils y cachent leurs biens les plus précieux. Les autres attendent désespérément qu’une place se libère, ou alors ils se mettent d’accord et créent une colloc’.
***
Avec son pas de conquérant, Yudhisthira débarqua sur le ponton, n’apercevant même pas que le capitaine de son navire, hissant les voiles avec une rapidité époustouflante, n’était déjà plus qu’un point à l’horizon. Vue de près, l’île était comme un film de pirates qui avait percuté en plein course un bon western : la longue rue principale grouillait d’hommes en bottes et stenson, arborant fièrement un colt au côté, et évitant soigneusement de croiser du regard le crâne, leur rappelant sans cesse ce que leur existence avait de paradoxal. Un cowboy ombrageux, juché sur son cheval, observait l’horizon en mâchonnant une chique tranquillement. On pouvait même, en regardant bien, apercevoir un Mexicain qui sommeillait, le sombrero sur les yeux.
Le demi-dieu, qui ne manquait pas, habillé d’un kimono gris, de faire sensation parmi une population habillée de jean, de chemises percées et de chapeaux à large bords, entreprit de longer la rue pour entrer dans le bar du coin. Dans ce genre de bled, s’il doit se passer quelque chose, c’est forcément au bar.
***
Un peu plus loin, au large d’Union Jack, un navire voguait lentement. C’était un brick, qu’on aurait dit taillé plus pour la fuite que pour l’attaque, mais pour l’instant, se sachant en sûreté, il marchait à vitesse réduite, la voilure réduite, l’équipage au repos.
Le second frappa doucement à la porte du capitaine. Une voix aigrelette lui intima d’entrer, et c’est ce qu’il fit, pour se retrouver nez à nez avec le canon d’un pistolet :
« Qu’est-ce que tu me veux, Yakajoué ? » demanda le pistolet
Yakajoué Otaro soupira. Derrière l’arme, il devinait les yeux méchants de son capitaine, à la fois méfiants et soucieux. Il regrettait déjà ce qu’il allait dire.
« C’est l’équipe d’exploration de l’île, capitaine. Ils disent qu’elle est habitée. Par des chasseurs de trésors. »
« Ca veut dire… » lui demanda son supérieur, frébilement
« Qu’il y a sûrement déjà des trésors ici aussi, boss. » Yakajoué Otaro ferma les yeux.
« Quoi ? Quoi ! Quoi ?! Mais c’est la cinquième île avec un crâne ! En deux mois ! Et elle aussi est prise ? Mais où est-ce que je vais bien pouvoir enterrer mon trésor, moi ? C’est pas possible, c’est une conspiration ! Tout le monde m’en veut, c’est dingue ! »
Le second referma la porte doucement. Il était heureux de s’en tirer à si bon compte, et il ne tenait pas à rester dans les parages, car l’atmosphère humide de la cabine du capitaine commençait à lui porter sur les nerfs. Soudain, la porte se rouvrit au son de la voix criarde du chef :
« Yakajoué ! Vous n’êtes tous de que des incapables qui ne pensez qu’à vous ! Vous allez retourner sur cette île ! Pour être sûr ! et je viendrai avec vous… Et si ce que vous dites est vrai… Hé bien, on déterrera tous les trésors, pour qu’il ne reste que le mien ! Voilà ! »
Et la porte se referma, au son de « ‘Pas de justice, de toute façon ! ». Yakaoujé Otaro soupira. Profondément.
***
Yudhisthira était tranquillement accoudé au bar du Gin Harkhram, le meilleur bar de la ville paraissait-il, et surtout le seul ; il sirotait sa limonade d’un air absorbé sans avoir l’air de faire attention aux regards des autochtones tout autour de lui. Dès qu’il était entré, ils s’étaient tous tu, en même temps, comme s’ils en avaient reçu le signal. Maintenant, ils se contentaient de le fixer, en attendant avec une patience inébranlable que le demi-dieu autoproclamé comprenne enfin qu’il n’était pas le bienvenu, et qu’il parte.
Tout à coup, comprenant enfin que le jeune homme était aussi réceptif à leurs ondes négatives qu’un pot de bégonias à la beauté d'une symphonie interprétée par l’orchestre philharmonique de Marie-Joa, l’un d’eux se leva, se porta juste à côté de Yudhisthira, et lui dit :
« Hé, blanc-bec ! T’as oublié de t’habiller ce matin. T’as vu, tu portes encore ta robe de chambre ! »
Tous les clients du bar se mirent à rire, comme répondant à un nouveau signal. Un rire forcé, parce que personne ne trouvait ça drôle ; mais il fallait bien montrer à l’autre qu’il était un intrus. C'était comme ça. Ils ne lui en voulaient pas particulièrement, il avait même l'air sympathique. Mais c'était un étranger, et eux n'aimaient pas les étrangers. Question de principe.
Yudhisthira ne se démonta pas, parce qu’il savait exactement quoi faire dans ce genre de cas. D’un geste rapide, la main qui tenait la bouteille de limonade se porta au-dessus de la tête de son interlocuteur. Et d’un coup sec, il lui déversa toute la boisson sur la tête.
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Gros plan. Une paire de jambes arpentent d’un pas rapide un couloir sombre, mal éclairé. Si en général ce procédé permet de découvrir peu à peu le personnage qui marche, et d’entretenir ainsi un peu de suspense, en l’occurrence, tout l’effet était gâché par les pans gris d’un kimono qui accompagnait par son mouvement la démarche vive de celui dont l’identité ne faisait plus aucun doute. Arrivés au bout du couloir, les pieds s’arrêtèrent un instant ; puis le droit se leva pour aller flanquer une latte magistrale dans la porte qui se trouvait en face de lui. Ainsi annoncé, Yudhisthira pénétra dans le bureau de son supérieur.
Ce dernier, installé sur son siège confortable devant une table de travail couverte de papiers, ne fit aucun commentaire : au début, il avait bien tenté de lui passer un savon, mais rien n’y avait fait. Alors, il se contentait de retenir le prix des portes cassées sur le salaire du héros. Une fois ce dernier assis, il commença son briefing habituel :
« Bon, Dharma, vous partez pour Union Jack. Des rapports font état d’activité révolutionnaire là-bas, et je veux un rapport détaillé sur ce qui s’y passe. Si vous pouvez, essayer d’agir dans la mesure du possible ; mais surtout, je ne veux pas d’action d’éclat ni rien de ce genre. Il faut que vous compreniez que… »
Le chef s’interrompit. Sur son fauteuil, Yudhisthira contemplait d’un air absorbé le plafond, comme si il voulait en mémoriser chacune des arabesques qui s’y dessinaient. L’homme soupira. Ce n’était pas seulement un meneur, ou une grosse brute : il savait aussi s’adapter à la psychologie de chacun de ses agents.
« Hum, hum ! » Fit-il, afin d’attirer l’attention du héros en face de lui. « Yudhisthira, j’ai une quête pour toi. »
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L’île d’Union Jack était une île au trésor, sans doute aucun. Le crâne immense qui dressait fièrement ses deux orbites vides dans le ciel écrasait de son immense masse l’île ridicule qui s’étendait en-dessous de lui et indiquait son statut aussi sûrement que s’il y avait eu un signal lumineux indiquant aux pirates de passage « creusez ici ! ».
On pense toujours que déterrer un trésor est quelque chose qui n’arrive que rarement chez les pirates, souvent au terme d’une longue histoire qui peut souvent se résumer ainsi : découverte fortuite d’une vieille carte énigmatique, combats contre les méchants qui veulent prendre le trésor, navigation périlleuse, combat contre les méchants qui ont pris une rouste le coup d’avant et ont envie de recommencer, long parcours dans la jungle en donnant des coups machettes partout, combat contre le serpent sur auquel on a flanqué un coup en le prenant pour une liane et contre les 10 singes et 40 indigènes réglementaires, découverte de la grotte, esquive des pièges vieux de 5 siècles qui continuent de fonctionner malgré tout, découverte du trésor, combat contre les méchants qui ont suivi pendant tout ce temps en accomplissant le petit miracle de ne jamais se faire repérer. Puis retour sans problème dans la jungle, navigation sans problème vers chez soi, et combat contre le chef des méchants si vraiment il est coriace. Pas si simple.
Mais en fait, ce qu’on ne pense pas, c’est que cacher un trésor est bien plus difficile que de le trouver. A ce niveau, le plus dur, c’est quand même de trouver une île qui correspond. Un flibustier qui se respecte va passer des décennies avant d’en trouver une du bon format, à savoir avec un crâne dessus. Question de cachet. Parce qu’une île au trésor sans crâne de dessus, c’est pas une île au trésor. Enfin, c’est pas vraiment une île au trésor.
Par contrecoup, trouver un trésor devient beaucoup plus facile : il suffit de se balader au hasard, et de creuser dans la première île avec un crâne dessus. De nos jours, il est dur de trouver une île de ce standing inoccupée. Les capitaines à trésors qui ont le plus de moyens, eux, tuent un géant et remorquent le crâne jusqu’à l’île la plus proche ; puis, une fois cette dernière signalée correctement, ils y cachent leurs biens les plus précieux. Les autres attendent désespérément qu’une place se libère, ou alors ils se mettent d’accord et créent une colloc’.
***
Avec son pas de conquérant, Yudhisthira débarqua sur le ponton, n’apercevant même pas que le capitaine de son navire, hissant les voiles avec une rapidité époustouflante, n’était déjà plus qu’un point à l’horizon. Vue de près, l’île était comme un film de pirates qui avait percuté en plein course un bon western : la longue rue principale grouillait d’hommes en bottes et stenson, arborant fièrement un colt au côté, et évitant soigneusement de croiser du regard le crâne, leur rappelant sans cesse ce que leur existence avait de paradoxal. Un cowboy ombrageux, juché sur son cheval, observait l’horizon en mâchonnant une chique tranquillement. On pouvait même, en regardant bien, apercevoir un Mexicain qui sommeillait, le sombrero sur les yeux.
Le demi-dieu, qui ne manquait pas, habillé d’un kimono gris, de faire sensation parmi une population habillée de jean, de chemises percées et de chapeaux à large bords, entreprit de longer la rue pour entrer dans le bar du coin. Dans ce genre de bled, s’il doit se passer quelque chose, c’est forcément au bar.
***
Un peu plus loin, au large d’Union Jack, un navire voguait lentement. C’était un brick, qu’on aurait dit taillé plus pour la fuite que pour l’attaque, mais pour l’instant, se sachant en sûreté, il marchait à vitesse réduite, la voilure réduite, l’équipage au repos.
Le second frappa doucement à la porte du capitaine. Une voix aigrelette lui intima d’entrer, et c’est ce qu’il fit, pour se retrouver nez à nez avec le canon d’un pistolet :
« Qu’est-ce que tu me veux, Yakajoué ? » demanda le pistolet
Yakajoué Otaro soupira. Derrière l’arme, il devinait les yeux méchants de son capitaine, à la fois méfiants et soucieux. Il regrettait déjà ce qu’il allait dire.
« C’est l’équipe d’exploration de l’île, capitaine. Ils disent qu’elle est habitée. Par des chasseurs de trésors. »
« Ca veut dire… » lui demanda son supérieur, frébilement
« Qu’il y a sûrement déjà des trésors ici aussi, boss. » Yakajoué Otaro ferma les yeux.
« Quoi ? Quoi ! Quoi ?! Mais c’est la cinquième île avec un crâne ! En deux mois ! Et elle aussi est prise ? Mais où est-ce que je vais bien pouvoir enterrer mon trésor, moi ? C’est pas possible, c’est une conspiration ! Tout le monde m’en veut, c’est dingue ! »
Le second referma la porte doucement. Il était heureux de s’en tirer à si bon compte, et il ne tenait pas à rester dans les parages, car l’atmosphère humide de la cabine du capitaine commençait à lui porter sur les nerfs. Soudain, la porte se rouvrit au son de la voix criarde du chef :
« Yakajoué ! Vous n’êtes tous de que des incapables qui ne pensez qu’à vous ! Vous allez retourner sur cette île ! Pour être sûr ! et je viendrai avec vous… Et si ce que vous dites est vrai… Hé bien, on déterrera tous les trésors, pour qu’il ne reste que le mien ! Voilà ! »
Et la porte se referma, au son de « ‘Pas de justice, de toute façon ! ». Yakaoujé Otaro soupira. Profondément.
***
Yudhisthira était tranquillement accoudé au bar du Gin Harkhram, le meilleur bar de la ville paraissait-il, et surtout le seul ; il sirotait sa limonade d’un air absorbé sans avoir l’air de faire attention aux regards des autochtones tout autour de lui. Dès qu’il était entré, ils s’étaient tous tu, en même temps, comme s’ils en avaient reçu le signal. Maintenant, ils se contentaient de le fixer, en attendant avec une patience inébranlable que le demi-dieu autoproclamé comprenne enfin qu’il n’était pas le bienvenu, et qu’il parte.
Tout à coup, comprenant enfin que le jeune homme était aussi réceptif à leurs ondes négatives qu’un pot de bégonias à la beauté d'une symphonie interprétée par l’orchestre philharmonique de Marie-Joa, l’un d’eux se leva, se porta juste à côté de Yudhisthira, et lui dit :
« Hé, blanc-bec ! T’as oublié de t’habiller ce matin. T’as vu, tu portes encore ta robe de chambre ! »
Tous les clients du bar se mirent à rire, comme répondant à un nouveau signal. Un rire forcé, parce que personne ne trouvait ça drôle ; mais il fallait bien montrer à l’autre qu’il était un intrus. C'était comme ça. Ils ne lui en voulaient pas particulièrement, il avait même l'air sympathique. Mais c'était un étranger, et eux n'aimaient pas les étrangers. Question de principe.
Yudhisthira ne se démonta pas, parce qu’il savait exactement quoi faire dans ce genre de cas. D’un geste rapide, la main qui tenait la bouteille de limonade se porta au-dessus de la tête de son interlocuteur. Et d’un coup sec, il lui déversa toute la boisson sur la tête.