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Toute histoire commence par un Pelotage


Toute histoire commence par un pelotage

"Blake Redhorn | Enzo P. Hisachi"
2 Juillet 1624



Tiens, 'y a une odeur bizarre.
Où ça ? Ah oui, ça sent un peu mauvais c'est vrai.
Oh non, pas « un peu ». Ca fouette tellement que j'ai envie de pleurer. C'est quoi encore ce truc, on dirait du poisson fermenté.
J'en ai aucune idée... Attends je vais ouvrir les fenêtres.
Ah mais je sais ! C'est ton mioche qui pue !
Tu en es sûr ? Ah oui. Bon eh bien... Je vais le changer.
Quoi ? Mais non, c'est pas grave. Ecoute, pour toi, je serais capable d'endurer les pires souffrances du monde.
Olé Blakou, tu 'lacontes enco'le des conne'lies. On fait ce qu'on a à fai'le et on s'en va !
Ta gueule Kiki.
Pardon ?
Non rien... Désolé, ma langue a fourché. Elle a envie d'aller dire bonjour à la tienne en fait.
Espèce de c'létin ! Olé ! Va d'loit au but !
Hahahaha, tu es mignon.

Le rire cristallin de la fille résonna un instant dans l'air. Les envies de Kiki se faisaient de plus en plus pressantes, mais Blake savait que s'il la brusquait trop, il n'aurait rien du tout. Néanmoins, sa patience avait des limites, et il sentait que l'humeur de sa seconde personnalité commençait sérieusement à déteindre sur la sienne à présent.

Je plaisante pas ! Allez, reste.
Dans tous les cas, ça ne change rien. Je vais le changer.
Et voilà, septième fois. Olé !
Eh merde, tu sais quoi, t'as qu'à carrément changer de bébé aussi. Ca doit pas être bien compliqué d'en trouver un moins moche. Et moins puant en même temps.

La gifle que Blake se prit vint inscrire une marque rougeoyante sur sa joue droite, agrémentée d'un clap sonore assez impressionnant. La charmante demoiselle qu'il avait réussi à amadouer depuis ce matin en utilisant la difficile technique de drague du « Paon tricéphal » le poussa dehors et lui claqua la porte au nez.
En même temps, elle s'attendait à quoi, hein ? Employer cette manœuvre de séduction nécessitait beaucoup d'énergie, une ténacité à toute épreuve et surtout, une envie très forte pour pratiquer tout cela. Pour des raisons évidemment qui tendent à éviter toute envie plagiaire de la part des fans, la technique du Paon tricéphal ne sera pas détaillée. Néanmoins, il faut juste savoir qu'elle débute tôt le matin, pour une cible très belle et nécessite : quatre battes de baseball, deux fleurs, un petit tableau représentant une ville tranquille et une capacité à interpréter un accent étranger assez marqué. Mettre en place cette tactique avait coûté un temps fou à Blake, et surtout plusieurs précieux Berrys.

Je te l'avais dit, non ? 'Lien ne vaut la bonne vieille tactique du « j'a'llive, je demande 'lien et je pelote. »

Pour une fois, ce – très – gros naze de Kiki n'avait pas tord. Au moins en agissant ainsi, il aurait non seulement assouvi une partie de ses pulsions, mais en plus, il se serait économisé beaucoup de boulot gâché. Car oui, on pouvait considérer que passer une journée à charmer une jolie dame était du temps gâché. On pouvait considérer que se faire enfin inviter chez la fameuse femme le soir pour finalement ne rien faire, était du temps gâché. On pouvait surtout considérer que si on se faisait inviter par cette même dame, mais que l'incapacité à faire quoique ce soit d'intéressant était due à un bébé puant et moche, cela n'était rien d'autre que du temps foutrement gâché.
Alors ouais, rien à dire vraiment. Il avait gâché sa journée.
Qu'est-ce que ce vieux Bill, canonnier de l'équipage de son gros père, avait dit dit déjà? « Va vers East Blue. C'est là-bas que commencent tous les grands pirates. C'est par là-bas aussi que j'ai entendu pour la première fois l'histoire de la Nymphe de Rough Tell. » Évidemment, ce que Bill avait omis de préciser c'est que le trajet jusqu'à East était d'une longueur interminable, bien souvent garni de femmes aussi frigides que la glace et aussi belles qu'un rocher. Mais le pire dans tout ça était que maintenant qu'il avait posé pied à terre, voilà que sa meilleure tactique ne fonctionnait pas. Et en plus, il avait écopé d'une gifle en prime.

C'est donc frappé en plein orgueil que Blake déambulait cet après-midi là dans les rues de Shell Town. L'île était d'une tranquillité apaisante, ça on ne pouvait pas l'enlever. D'ailleurs, c'était à peu près le genre d'endroits qu'il aimait : une petite île, avec des habitations pittoresques et des femmes polies. Rien de plus attirant qu'une femme polie. Les fantasmes les plus fous de Kiki d'ailleurs résidaient dans l'acte impossible formé avec une femme insaisissable. En effet, il leur était arrivé une fois, en présence d'une nonne de...

Hé toi, connard, ouais toi ! J'vais t'règler ton compte.

Blake fit volte-face, releva la tête et aperçut ce qui ressemblait à deux énormes boules de bowling juste placées sous son nez. Clignement d'yeux, balbutiements dignes d'un borborygme bovin, tout y passa. Alors oui, effectivement, rien n'était plus attirant qu'une femme insaisissable. Mais il fallait tout de même avouer qu'une bonne vieille poitrine bien grosse avait de quoi ravir tous les hommes. Surtout quand on possédait une seconde personnalité aux envies aussi puissantes que celles de Kiki.
Devant une femme ravissante, la première réaction serait de tenter de la charmer, en élaborant les plans les plus fous et les plus parfaits possibles.
Devant une paire de seins aussi géante, la première réaction serait d'y mettre la main. Chose qui ne manqua pas d'arriver.

OH OUI !

Aïe. Ce fut à peu de choses près ce que Blake beugla sans interruption l'espace de quinze secondes. Quinze secondes durant lesquelles une quantité phénoménale et innombrable de dioxyde de carbone s'échappa de sa bouche, mélangée à une certaine dose de salives, avant d'aller se réfugier sur le visage de la fille.
Car oui, pour le Pervers, prendre un coup à l'entrejambe suivi d'un tirage de cheveux tenait aussi bien de la douleur physique que du traumatisme moral.

Bordel, mais t'es malade ?!
Olé Blakou, on s'en va, allez. Me fo'lce pas à p'lend'le le cont'lôle. Elle m'a fait mal... Elle m'a fait mal. J'ai mal... Olééééé ! Pou'lquoi t'as fait çaaaa...
C'est toi qui m'as dit de rien demander et de peloter, tu t'rappelles ? Ah... Et puis merde ! Ferme-la Kiki, j'ai un compte à régler avec Méga-seins.
Tu m'as appelé comment, connard ?
Quoi, t'as les nichons tellement gros que le son monte pas jusqu'à tes oreilles, c'est ça ?
Je vais t'apprendre les bonnes manières moi ! BWAAAH ! Bouffe ça espèce de MALOTRU

Femmes à nichons, femmes à questions. Oui, la présence de cette créature était annonciatrice de bon nombre de questions pour Blake. Ainsi, alors qu'il se prit une nouvelle claque, plusieurs problèmes se nouèrent dans son esprit : Tout d'abord, comment un corps aussi fin arrivait-il à supporter une charge aussi lourde au niveau de la poitrine ? Interrogation tout de même existentielle, et plus que mystérieuse. Ensuite, Kiki arriverait-il un jour à surmonter le traumatisme lié à ce choc intense ? Apparemment oui, puisque les émotions qu'il dégageait étaient un mélange de haine, de peur, mais aussi et surtout d'envie dirigée vers cette grosse poitrine. Après, comment une gonzesse aussi jolie arrivait-elle à faire aussi mal tout en agrémentant ses paroles d'une vulgarité infaillible ? Alors là, aucune idée, vraiment. Ses gestes semblaient transpirer l'expérience même, comme si elle s'en était prise à des hommes toute sa vie durant. Et enfin, depuis quand une femme arrivait-elle à tromper son Sweet-Sense ? Là était le réel mystère dans cette affaire, parce qu'une poitrine pareille, il aurait dû la sentir à des kilomètres.

Non mais... Qui êtes-vous ?

Une question banale, tellement simple qu'elle paraissait stupide ; alors qu'en fait, elle émanait aussi bien de Kiki que de Blake. Tous deux étaient interloqués par cette personne à l'aura si particulière : un mélange de classe hautaine et de force, qu'elle soit physique, mentale ou juste expressive.

J't'en pose des questions, connard ?

Une réponse banale, tellement simple qu'elle paraissait stupide ; alors qu'en fait, elle transpirait aussi bien la puissance que des aisselles. Parce que oui, ça puait. Ça puait même sacrément fort. Cependant, la femme prit la peine de continuer.

C'que j'peux t'dire, Redhorn, c'est que ch'uis là pour te mettre une correction.
Olé Blakou, la bimbo qui fait peu'l elle sait comment tu t'appelles !
Ah mais je sais, t'es une groupie en fait ? HAHA ! Si c'est juste pour un autographe, c'est pas bien grave. J'ai pas beaucoup de fans encore, donc t'as de la chance ma jolie.

La mégalomanie excessive de Blake – véritable égomaniaque en puissance – avait souvent pour effet de déstabiliser les gens. On pourrait prendre ça prendre de la naïveté, alors qu'en réalité, cela relevait plus d'un culte de la personnalité. Car oui, il aimait crier son nom partout, c'était là l'une de ses grandes particularités. « Si tu veux qu'on sache qui t'es, alors gueule comment tu t'appelles, c'est tout. Et si tu veux laisser une trace de qui t'es, alors touche tout le monde quand tu cries, et on t'oubliera jamais. » Les conseils de Jean-Albert Redhorn, son père, étaient d'une pertinence rare – selon son fils – et d'une imbécillité innommable selon tous les autres.
Or, c'est Blake qui s'exprimait. Adoptant un ton solennel, il s'exclama :

Oui, car je suis Blake Redhorn, et je suis celui qui pelotera la Poitrine de Jouvence !

Joignant le geste à la parole, il attrapa de nouveau un des énormes seins de la femme. La réaction ne se fit toutefois pas attendre : cette-dernière lui asséna une gifle surpuissante, suffisamment pour le soulever du sol et le balancer contre un homme. Car oui, après le cri qu'elle avait émis tout à l'heure, la bonne femme avait réussi à attirer une petite foule de monde qui se mit à l'entourer.

Waouh, vous avez vu la torgnole qu'elle lui a mise ? On dirait pas, mais c'est une vraie guerrière.
Il l'a cherché aussi ! Quelle vulgarité, oh !

Des mots blasphématoires. Qui pouvait être assez importun pour oser parler de la sorte du Pervers ? Blake fit volte face vers les deux personnes qui avaient osé dire des choses pareilles, un regard noir animant ses yeux. Il allait les massacrer sur place, rien que pour le plaisir de faire gonfler sa prime, comme un bon vieux pirate original. Comme ces types prêts à tout pour devenir l'égal de Gros Bill. Oui, il allait le faire... Il allait les tuer...

Verbalement.

Pour qui vous vous prenez vous, hein ? Toi là, avec tes cheveux roux. Tu te crois beau ? Et toi là, avec ton gros ventre, tu te crois beau aussi ? Vous êtes tous des ignorants ! Tous ! Un Pervers n'est pas vulgaire ! Il est juste PERVERS. Laissez la vulgarité à ceux qui ne feront rien de leur vie, comme vous ! Et vous ! Et vous ! Et toi aussi !

Ce fut à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'en se relevant, il s'était mis à marcher sur le chapeau du type contre lequel il avait atterri. Un mec assez bizarre, il faut bien l'avouer. Néanmoins, il n'avait guère réellement le temps de s'attarder là-dessus, puisque la jolie catcheuse s'était mise à avancer vers lui.

Hé mais attends, pourquoi tu me tapes si t'es ma groupie ? C'est bien c'que tu veux, non, gouter aux charmes physiques du graaaand Blake Redhorn ! (Il ne put s'empêcher de faire des signes à la foule en prononçant son nom, espérant que celle-ci réagisse en émoi à son appel. Il n'en fut rien)
Olé Blakou, elle m'a fait mal au dépa'lt ! Tu c'lois v'laiment qu'une g'loupie fe'lait mal à l'inst'lument même du pe've'ls ?
Alors... T'es pas une groupie ?
Non, je suis pas une groupie. Je suis Lucinette, et au nom de la Secte, Blake Redhorn, je vais te régler ton compte, sale crevard !
La Secte ? C'est quoi ça, un groupe de religieux ?
Olé Blakou, on n'a pas le temps pou'l ces conne'lies, là ! ! Elle a'lliiiiiiiive !

« Quand le Pervers est en mauvaise posture et que la fuite est une alternative impossible, alors il ne reste qu'un seul moyen pour favoriser son salut. Se servir des autres. » Oui, Blake aimait inventer des maximes pour son fameux « art martial » du Perverse-Style. Ces règles en question, il les trouvait sur le moment, les considérait comme ayant une force obligatoire et donc, les appliquait sans hésitation. Car tel était le pouvoir du Pervers : édicter une pensée, et suivre cette pensée !
Alors, attrapant le mec par terre, qui paraissait plus choqué et incrédule qu'autre chose, Blake le balança sur la course de la jolie sectaire.


_______________


Généralement, les coups du sort interviennent à cause de l'ignorance des particuliers. Par exemple, lancer un parfait inconnu dans une situation à laquelle il est totalement étranger, innocent, et externe, est une ignorance. Lancer un parfait inconnu travaillant directement pour le Gouvernement Mondial, est une ignorance. Lancer un parfait inconnu venu là en congé, est une ignorance – certes salutaire, mais ignorance quand même. Mais surtout, lancer un parfait inconnu, sans savoir qu'il s'agit là de celui qui deviendra sa Némésis absolue, est une ignorance tellement conne qu'on ne s'appesantira pas là-dessus.

Or, Blake est tout à fait le type d'abruti à être atteint de ce genre d'ignorance.

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-Hé voila beau gosse, votre haut-de-forme est comme neuf !

-Aaaaaah, merci, merci beaucoup ! Il est superbe, vous avez fait un excellent travail. Ca n’a pas du être facile de le restaurer!

-Ha, ça, je ne vous le fait pas dire. Je ne sais pas ce que vous faisiez avec, mais il était dans un triste état le pauvre.

-C’est que mon metier est aussi éprouvant pour moi que pour mes habits. Heureusement pour moi, j’ai réussi à prendre quelques congés !

-Et dans quoi vous bossez mon beau ?

-Hummmm, disons que je fais dans le maintiens de l’équilibre du monde et de l’ordre publique.

-Oh, une sorte de marine quoi. Vous devez être terriblement sexy en uniforme~ ♥

-Kéhahaha, oh, ça je ne saurais dire... Sinon, je vous dois combien ?

-Pour vous mon tout beau la restauration sera à 6000 berrys. Et, dites moi, vous comptez rester combien de temps en ville ?

-Oh, je ne sais pas encore, une semaine, peut être deux. De toute façon, qu’importe la durée, je compte bien profiter de ces quelques jours de repos !

-Alors dans ce cas….


Finissant d’écrire quelque chose sur l’une des cartes de visite de sa boutique, la vendeuse du « Château des Chapeaux ! » fit passer d’un geste habile son mètre-ruban autour du cou d’Enzo, avant de le tirer brusquement jusqu’à ce que leurs deux visages ne soient plus séparés que par quelques centimètres. Et c’est avec un air aguicheur collé au sien que la femme planta la petite carte sur l’une des cornes de l’agent, en profitant pour terminer sa phrase, avec un ton dégoulinant tellement de sensualité qu’il aurait pu interdire aux moins de 16 ans la lecture de la suite du dialogue.

-N’hésitez pas à revenir me rendre visite à la boutique…. Ou chez moi si vous préférez, j’ai noté l’adresse sur cette carte afin d’être sur que vous ne vous perdrez pas~♥

Bon nombre d’individus du sexe masculin auraient surement laissé parler leurs pulsions face aux propos de la séduisante vendeuse, et ils lui auraient sauté dessus sans hésitations, ou ils se seraient mis à baver bêtement, à fantasmer, voir a hurler comme un loup un soir de pleine lune tout en tapant le sol du pied. Mais voila, je pense que vous vous en doutiez depuis le temps (si non, lavez vous les yeux à coup de liquide vaisselle, ou allez lire ses autres aventures, non mais !): Enzo P. Hisachi n’était pas comme tout le monde, Enzo P. Hisachi ne raisonnait pas comme tout le monde, et surtout, Enzo P. Hisachi ne réagissait pas comme tout le monde. Ainsi, son premier réflexe fut de se dégager rapidement de l’emprise de la chapelière, et son second reflexe fut un mouvement rapide de la main, qui aurait probablement été de la coller dans la figure de la courtisane si Anko, le bien aimé anaconda de notre ami cornu, n’avait pas manifesté en premier un terrible désire de vider le surplus de poison que contenait ses crochets dans le cou de la séductrice, obligeant ainsi le CP à immobiliser le reptile grâce à ses longs doigts, avant de tourner les talons et de quitter la boutique sans demander son reste. Non pas que la réaction du serpent le dérangeait, loin de la, mais il n’avait pas du tout envie de se retrouver impliqué dans une affaire de meurtre durant ses congés. Ca lui rappellerait trop le travail.

Une fois à l’extérieur, Enzo mit rapidement son le haut-de-forme s’étant fait une beauté, et il commença à marcher dans la rue, relâchant petit à petit son emprise sur An. Cette dernière, tout en grommelant, retourna sous la redingote de son « père », puis passa sa tête par le col du vêtement pour finalement la mettre au niveau de celle du CP, lui adressant un regard accusateur.


-Pas la peine de me regarder comme ça An, si tu ne voulais pas que je sois brusque avec toi, tu aurais mieux fait de te retenir.

-Kssssssk !

-Je t’ai déjà dis que je voulais profiter de ces congés pour me reposer, alors attaquer une femme sous prétexte qu’elle m’a draguée ça ne m’aurait pas vraiment apporté le calme que je cherche.

-….. Ssssss. Ksksksks ?

-Oui, bon, c’est vrai que si tu n’avais pas attaquée, j’aurais surement eu le reflexe de la frapper…. Mais ça aurait juste été un reflexe hein ! Tu sais bien que… que j’ai du mal avec ça.


-Ssss ?

-Mais oui, tu sais bien, les hormones qui s’affolent, les pulsions non retenues, la manipulation par le sexe…. Tu te souviens ?

-Sssssk….. KSHAAAAAAAA !

-Oui, de toute évidence tu t’en souviens. Donc…. Ouais, en fait, merci d’avoir voulu m’aider, mais dans le fond ça ne reste pas très malin.

-Sssrbmlbmlbmlb...

-Pas la peine de râler, j’insiste : ça n’était pas malin. Imagine que tu l’avais vraiment mordu : elle aurait utilisé ça comme excuse pour que j’aspire le venin. Je te dis pas la catastrophe…. Venir pour acheter un chapeau et finir violé par la vendeuse, brrrrrr….

-Ssssss… Kssssss…

-Oh, ça va, ne t’en veux pas trop non plus. Et puis, quand une personne manifeste de l’attirance pour toi et que ce n’est pas dans le but de t’utiliser, ça a quand même un coté flatteur. Pas comme avec l’’autre….


Il est vrai que pour quelqu’un n’étant pas dans la tête d’Enzo, ses propos peuvent paraître plutôt étranges. Un agent du CP9, un homme spécialisé dans le mensonge et la manipulation, un individu qui est devenu le dieu du baratinage et du self control depuis sa plus tendre enfance, quelqu’un possédant encore moins de morale qu’un collecteur des impôts, qui en plus est obligé de prendre des médicaments pour retenir la plupart des pulsions violentes ou dangereuses qui l’habite, oui, un être avec autant de caractéristiques peu louables avait du mal à gérer ce qui avait un rapport avec le sexe. Ou plutôt, c’était vraiment les concepts de pulsions non retenues et de manipulation qui le gênaient. Les raisons ? Oh, trois fois rien, juste des évènements de la jeunesse de l’ami CP lui ayant laissés quelques traumatismes (c’est qu’il les collectionnait presque le pauvre). Sa haine des gens usant des hormones et de la faiblesse d’esprits des autres vient tout bêtement d’une femme lui ayant fait le coup et l’ayant beaucoup fait souffrir. Ca peut sembler léger pour certains, mais rappelons que notre bon Enzo n’a pas eu une vie ordinaire, et n’a pas non plus une vision des choses identique à la masse. De ce fait, il réagit toujours de façon exagéré et quelques peu paniqué quand une femme (ou un homme, soyons ouvert d’esprit) essaie de se servir de ses charmes pour obtenir de lui ce qu’elle veut. Evidemment, en bon égoïste, ça ne marchera que dans un sens, le siens, et ne vous attendez pas à ce qu’il vous plaigne si vous vous faite entuber par ce genre de stratagème.

En ce qui concerne son dégout pour l’incapacité à contenir les pulsions hormonales, et bien, ça vient tout simplement du fait que la première fois de sa vie où il s’est retrouvé face à la sexualité, c’était à cause d’un pédophile. Et oui, certaines personnes dans la zone d’Inferno cherchaient tant bien que mal, entre deux tentatives de survie, à assouvir leurs « besoins ». Coup de bol pour le petit Enzo, il réussi à se sortir de cette malheureuse rencontre sans trop de dommage, contrairement à son agresseur qui vit son membre se séparer du reste de son corps suite à un coup de canif bien placé. Ce genre d’évènement laisse de sacrés séquelles aux malchanceux qui s’y sont retrouvés mêlés, et notre cornu n’a pas échappé à la règle. Alors aujourd’hui, même s’il a réussi à surmonter une partie de son traumatisme, il a conservé une terrible haine contre les pervers impulsifs. Ainsi, après les avances un peu trop insistantes de la chapelière, l’agent Hisachi s’est senti le besoin de continuer à converser avec son serpent, pour décompresser. Et, s’oubliant un peu, il continua de marcher, sans vraiment avoir de destination, se disant que de toute façon, il trouverait probablement un truc intéressant comme une boutique mystérieuse ou un restaurant sur le chemin. Et effectivement, il finit par croiser quelque chose d’assez original pour le sortir de ses pensées et attirer son attention : un attroupement. Et tout le monde le sait, quand il y a attroupement, cela peut vouloir dire deux choses : du fun ou des emmerdes. Et ce cher Enzo aurait mieux fait de laisser parler sa paranoïa, et de ne retenir que la seconde option. De cette façon, il aurait continué son chemin et il n’aurait pas enclenché le début de ce qui serait le plus beau concentré de problème fécalien de son existence.

S’approchant de l’attroupement, il vit un homme à l’air un peu idiot, et une femme à la poitrine assez volumineuse en train de se disputer. Rien de bien exceptionnel jusqu’à présent, c’est pour cela que l’agent, déformation professionnelle et instinct de survie obligent, commença à observer et détailler tout ce qui se trouvait autour, histoire d’essayer de comprendre l’origine de cette dispute et, qui sait, trouver un mystère intéressant à résoudre. Anko, connaissant son ami mieux que quiconque, s’attendait à cette réaction, et, en bonne fille à son papa, elle se mit à faire de même, afin d’aider ce dernier à trouver des indices. Et pour une fois, la symbiose des deux amis allait leur être fatal. Car, pile au moment où les deux se mirent à regarder ailleurs que le centre du rassemblement, c'est-à-dire l’homme et la femme se disputant, le protagoniste masculin de l’engueulade se prit une claque monumentale qui le propulsa jusqu’à notre duo, qui ne réagit que trop tard, et qui se prit de plein fouet le bonhomme. Nos deux compères, mis à terre et un peu sonné par le choc, se redressèrent tous les deux, essayant de comprendre ce qui venait se leur arriver. An se réfugia sous les vêtements de son « père », pour plus de sûreté, tandis que ce dernier se mit à tâter son crâne à la recherche d’une possible bosse. Avec surprise, il se rendit compte que son couvre-chef n’était plus sur sa tête, mais il l’aperçu rapidement à coté de ses pieds. L’agent se pencha en avant pour le ramasser, et la, le drame se produisit !

*SPLAF*

La, sous ses yeux, quelqu’un venait d’aplatir son merveilleux haut-de-forme qu’il venait de faire restaurer. Enzo se bloqua pendant quelques secondes, les mains en avant, immobiles, et les larmes aux yeux, comme si la vision du cadavre du chapeau l’avait complètement anéantie. Il entendait bien du bruit autour de lui, mais ça, il s’en fichait. Non, tout ce que son cerveau avait retenu, c’était le malheureux couvre-chef, cruellement assassiné alors qu’on venait de lui offrir une nouvelle vie. Cela signifiait qu’il faudrait retourner voir la chapelière aguicheuse, et fuir ses avances. Cela signifiait qu’il faudrait de nouveau tenir Anko pour l’empêcher de mordre à tout va. Cela signifiait qu’il faudrait de nouveau PAYER ! Et pour le CP qui souhaitait juste se reposer, ces trois choses lui paraissaient incroyablement éprouvantes. Et puis, son cerveau analysa une nouvelle donnée : un responsable ! Il y avait forcément une personne responsable de cet ignoble aplatissage de chapeau. Mais le cornu n’eu même pas le temps de sortir de sa phase dépressive : il sentit deux mains l’agripper, puis le soulever, et lorsque son cerveau se remit à fonctionner normalement, l’homme réalisa qu’il se dirigeait, tel un boulet de canon, vers deux obus. Tout ce qu’il eu le temps de faire, c’est de redresser la tête et de lancer un tekkai. Et la collision eu lieu.

Enzo se redressa très rapidement, et il vérifia en priorité que la petite An allait bien. Une fois rassuré de voir que le serpent avait tenu le choc, il concentra alors toute son attention sur une seule et unique chose : l’individu qui avait détruit son chapeau, et qui l’avait prit pour un frisbee. Scrutant la foule, il aperçu au loin un homme en train de s’enfuir. C’était lui, aucun doute possible la dessus ! Et, sans se préoccuper de la femme à forte poitrine complètement assommée à ses pieds, il commença à courir en direction du sale type qui l’avait malmené. Ramassant en pleine course ce qui restait de son chapeau, il ouvra officiellement la chasse avec le célèbre et traditionnel cri de guerre :


-REVIENS ICI ESPÈCE D’ENFOIRÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ !

Et il disparut à son tour dans l’horizon des rues de Shell Town. Pendant ce temps, les habitants du coin ayant assisté à la scène et resté derrière vinrent vérifier si la mystérieuse femme aux attributs féminins imposants allait bien. Alors que l’un d’entre eux s’apprêtait à poser sa main sur elle pour essayer de la réveiller (et non pas pour la tripoter un peu, pas du tout. Ce sont des gens bien à Shell Town, bande de médisants !), il se prit un coup de poing qui l’envoya voler jusqu’au quartier voisin. Tel un terminator équipé d’ogives, la jeune femme sortie de son évanouissement et se redressa immédiatement, balayant la foule devant elle du regard à la recherche de sa cible.

- BLAKE REDHORN, MONTRE TOI !..... Bordel, il n’est nulle part……Et, toi la !

-Heuuuuu, oui madame ?

-Dit moi où il est allé ce connard….. TOUT DE SUITE !

-Il….Il est parti dans cette direction ! Mais laissez tomber madame, vu la vitesse à laquelle il courait, jamais vous ne le rattraperez. En plus, un type bizarre c’est mit à le poursuivre…

-Un type bizarre ? Peut être un autre membre de la secte…. Ou peut être un des ses copains dépravés…. Grrrrrrrrr….Hum ? C’est quoi cette carte ? « Au château des chapeaux » hein ? Et il y a une seconde adresse dessus....



Pendant ce temps, Enzo, ignorant tout de la terrible (oui, terrible, parce que ça fait plus classe, et plus dramatique) découverte de la mystérieuse catcheuse de la toute aussi mystérieuse secte, avait perdu la trace du tueur de haut-de-forme. Mais cela ne l’inquiétait pas pour le moins du monde : depuis sa plus tendre enfance, il avait apprit à traquer et pourchasser les hommes comme les bêtes. Jusqu’à aujourd’hui, à chaque fois qu’il s’était mit en tête d’attraper un être vivant, il avait quasiment toujours réussi. Et il ne comptait pas laisser cet abruti qui s’amuse à lancer des inconnus pour un rien augmenter son nombre de proies échappées. Et une fois qu’il l’aurait retrouvé, il allait lui faire payer pour toutes les mauvaises choses qui lui étaient tombées sur la tête depuis le début de cette journée !

Le problème, c’est qu’Enzo, dans sa précipitation et son désir d’utiliser un crâne humain comme balle anti-stress, oubliait encore une fois quelque chose de très important : Dame Fortune, déesse du destin, aimait bien lui jouer des tours. Et aujourd’hui, elle allait lui faire l’un des plus terribles coups bas possibles. Car Enzo P. Hisachi ne réalisait pas encore que la proie qu’il était en train de poursuivre était un concentré de chose qu’il détestait, un concentré de problèmes capable de marcher, de parler et de réfléchir (selon le point de vue), une ultime Némésis qui le tournerait en bourrique comme on ne l’avait jamais tourné en bourrique. Oui, de toute son existence, c’était la proie qui allait lui donner le plus de difficultés possibles et imaginables à attraper.

Et évidemment, une fois cela fait, c’était aussi celle qui n’avait pas du tout l’intention de rester captive ou de se laisser tuer.


C’est ainsi que la traque la plus dantesque qui ai jamais été vue sur tous les océans débuta.

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