Pearl Whitley | Test RP terminé

Pearl n'est pas tellement grande pour une jeune fille de 17 ans, d'ailleurs, elle fait bien moins que son âge et on le lui fait souvent remarquer. Elle a de longs cheveux blancs descendant jusqu'aux hanches et souvent tressés par endroit. Elle aime assortir ses tenues à la couleur de ses cheveux et porte, ainsi, la plupart du temps des vêtements aux couleurs pâles. Sa tenue de prédilection est une longe robe rose pâle par derrière, plus courte sur le devant et fermé par un énorme ruban au même couleur que sa robe, le tout orné de lacets noirs et de fleurs bleues pâles, presque de la même couleur que ses cheveux. Elle porte également deux longs gants blancs plus larges aux niveaux des mains dans lesquels elle cache un "couteau de secours" comme elle aime à l’appeler. Vu comme ça, Pearl n'a pas l'air bien méchante et pourtant chacun sait que les apparences sont trompeuses. Elle a un visage très expressif sur lequel on peut lire, par moment, la folie qui l'habite. Mais c'est aussi valable dans l'autre sens quand elle affiche un visage tellement joyeux qu'il force presque les personnes qui l'entoure à sourire. Elle a, elle-même, abimé son corps dans ses moments de folie. Par endroit on peut retrouver de profondes griffures, mais si on l'interroge sur leurs origines, jamais elle n'avouera, préférant toujours trouver des excuses en prenant le risque qu'elles soient, chaque fois, différentes : jamais elle n'évoquera d'elle-même cette folie qui l'habite pour la simple et bonne raison qu'elle-même n'en a pas conscience.

Sous son apparence de petite fille sage et heureuse, Pearl cache bien des secrets et ses subites changements d'humeur ne restent jamais sans lui attirer des ennuis. La plupart du temps Pearl est une jeune femme tout en sourires, profitant au maximum de la vie. Elle n'a peur de rien et est toujours paré pour l'aventure ainsi que la découverte d'endroits mystérieux. Elle est franche et ne se laisse pas, facilement, marcher sur les pieds, d'ailleurs, elle hausse facilement la voix. Elle semble apprécier la compagnie des gens tant que, ceux-ci, marchent dans son sens. Pearl ne supporte pas qu'on la contredise, qu'on la rabaisse publiquement et, croyez-moi, mieux vaut ne pas s'y tenter. Cette partie de son caractère, cette fille joyeuse qui prend plaisirs à vivre et à se satisfaire des petites choses du quotidien, certains diront que ce n'est rien d'autres qu'un masque, une façade. D'autres préférerons pointer du doigt une maladie mentale, une double personnalité tandis que les derniers, bien plus optimistes, se contenteront d'accuser le côté lunatique de la jeune fille. Qui a tort, qui a raison, c'est à vous d'en juger... Car il arrive, bien trop souvent, que Pearl laisse place au côté le plus obscure de son caractère, si l'on ne cède pas à tous ses caprices, si on lui annonce une dure vérité, si les choses ne vont pas dans son sens et même pour n'importe quelle autre petit rien, Pearl rentre dans une sorte de démence pendant laquelle elle pourrait s'arracher les cheveux, se crever les yeux même si, le plus souvent, elle laisse s'extérioriser celui que certains appellerons "le démon" ou encore "la furie" sur son entourage. Elle pourrait aller jusqu'à tuer sous les coups de cette démence : passer des pleures à la torture et aux meurtres en un rien de temps. Dans ses moments là, rares sont ceux qui peuvent la ramener à la raison. A cause de ce côté de sa personnalité, elle a passé un temps en prison, mais n'évoquez jamais cette période de sa vie devant elle : ce serait prendre le risque qu'elle sorte, à nouveau de ses gonds.

Pearl est née dans un monde d'or et d'argent. Son père était un homme haut placé dans la marine tandis que sa mère... En réalité elle n'a que très peu connu sa mère, morte de maladie alors que sa fille était à peine âgée de 3 ans. Aux yeux de Monsieur Withley, Pearl était maintenant le seul reflet qu'il lui restait de sa femme et il aurait tout fait pour la protéger quitte à lui faire subir les pires choses. A cause du travail de son père, Pearl souffrait de la solitude. Chaque jour consisté à trouver une nouvelle occupation, tantôt elle parlait avec ses poupées et imaginait qu'elles lui répondaient, tantôt elle partait à la chasse au trésor parmi les antiquités et objets précieux que possédait son père. Parmi ses activités favorites on retrouver le fait de créer de toutes pièces des remèdes. Plus tard, après avoir acquis des livres de médecines et d'autres petites choses, elle s'est même auto-proclamée apprenti-médecin même si, pour l'instant, elle n'a pas encore trouvé de tuteur.

Chaque jour durant lequel son père était absent, Pearl cherchait un nouveau moyen de s'occuper et c'est comme ça, qu'un jour, elle tomba sur se mystérieux fruit à l'allure étrange...

« Qu'est-ce que tu as fait, Pearl ? »

Pearl, recula de quelques pas, encore et toujours, finissant le dos contre le mur, les mains aplatit sur les deux côtés de sa tête. « Pourquoi est-ce que père est toujours méchant avec moi ? Je n'ai rien fait, je n'ai rien fait... » Cette phrase résonnait en boucle dans la tête de la jeune fille, comme un écho perpétuel. Cette voix, elle était infernale : c'était à s'en arracher les yeux. Elle était encore jeune après tout : tout juste 12 ans. Elle cherchait simplement à s'occuper, à combler le vide, à lutter contre la solitude. Elle avait aperçu cette étrange fruit sous vitre à plusieurs reprises depuis sa naissance, mais jamais elle ne s'était interrogée sur le pourquoi de cette protection. C'était la fille du chef de la marine, il n'avait pas été difficile pour elle de trouver les clés, d'autant plus qu'elle était chez elle. Si elle avait su que ce fruit... était celui du démon. Elle en avait croqué, seulement une bouchée avant que son père n'entre, brusquement, dans la pièce : répétant encore et toujours cette même phrase.

« Je n'ai rien fait... » avait-elle répondu dans un murmure à peine audible.

Recroquevillait contre le mur, Pearl se tirait les cheveux, il en tombait sur le sol, elle en avait dans les mains. Cette voix... cette pression... Tais-toi, tais-toi ! Elle voulait tout arracher, évacuer cette pression tandis que son père répétait encore et toujours la même phrase, en boucle : « Qu'est-ce que tu as fait, Pearl ? » Ce à quoi elle répondait silencieusement : « Je n'ai rien fait, je n'ai rien fait... » Ses voix se mêlaient dans sa tête, c'était la panique. Il y avait beaucoup trop de bruit, c'était insupportable.

« Je n'ai rien fait, je n'ai rien fait... »

Le même murmure inaudible... Ou peut-être était-ce seulement son père qui ne voulait pas entendre. Il couvrait tout de sa voix, tandis que les longs cheveux blancs de la jeune fille continuaient de couvrir le sol. Elle couvrit ses oreilles de ses mains, secouant sa tête, criant : mais son père ne voulait pas l'entendre. C'était trop... Tais-toi, tais-toi !

« Je n'ai rien fait ! »

Pearl se leva violemment. On pouvait lire la folie dans son regard. Son père c'était tut, mais pas cette voix dans sa tête : « Je n'ai rien fait, je n'ai rien fait ! » Cette voix était maître de ses mouvements, elle attrapait les vases, les faisant volés dans la pièce. Les porcelaines, les objets de collections, les casques et les épées, vestiges de la gloire passée de son père, elle voulait tout détruire.

Chacun connaissait la malédiction qu'apportait le fruit du démon et, afin de préserver sa fille unique, Monsieur Withley lui interdit de s'approcher des eaux et du port. Mais vous savez comment marche l'esprit d'un enfant, ce qui nous est interdit gagne, tout de suite, de l'intérêt, si bien qu'elle se surprenait déjà à rêver d'air marin, de voyages en mers et de trésors. A ses 14 ans, Pearl tenta de s'enfuir de chez elle afin de partir en mer, elle n'avait qu'à ce cacher dans un bateau et ne se montrer que quand le port sera devenu invisible. Cela semblait tellement simple... Si seulement il n'y avait pas eu cet homme, sur le quai. Il l'avait provoqué, remise en question à cause de son jeune âge et comme elle refusait de répondre, il l'attrapa par le bras, la retenant en riant et en l'insultant toujours d'avantage « Ne me... touche pas... » C'était trop de bruit et trop de pression et puis cette voix dans sa tête, toujours la même qui remplissait le vide et l'incitait au meurtre. Jamais, auparavant, elle n'avait tué, mais cet homme... cet homme avait réveillé la voix et chacun sait qu'il ne faut pas réveiller la voix. Elle avait un ciseau dans sa petite sacoche de voyage : c'est ce qui lui servit d'arme. Elle l'a achevé de plusieurs coups sous les regards horrifiés des passants. Puis la police est arrivée et l'a enfermé... Si son père n'était pas venu la chercher, sûrement y serait-elle encore. Mais elle ne voulait pas qu'il vienne la chercher, elle était obligée de revenir chez les Withley. Là-bas son père la gardait des journées entières enfermées dans sa chambre afin de l'apprendre à contrôler la voix mais ça ne faisait qu'empirer les choses : ses poupées qu'elle ouvrait en deux, ses photos qu'elle teintait de rouge. Puis, un jour, la voix disparut : elle était redevenue la jeune fille souriante qui profitait un maximum de la chance qui lui était donnée. Tout du moins, c'est ce que Pearl fit croire : la voix était toujours là, seulement elle avait compris qu'elle ne pourrait rien y faire et que le seul moyen de sortir de l'Enfer était de faire semblant et de se cacher derrière les sourires.

Son père ouvrit la porte... Il était temps de recommencer l'expérience, mais cette fois-ci elle ne se ferait pas avoir, elle serait une gentille fille tout à fait normal exactement comme elle l'était par moment, elle vivrait aux rythme des vagues.

Il était à peine six heures du matin lorsqu'une ombre sortit furtivement de la demeure des Withley. Son père avait ouvert la porte de sa chambre à peine une journée auparavant que Pearl était déjà de sortie. Elle avait tellement craint que plus jamais son père ne lui permette de mettre un pied dehors qu'elle n'avait pas attendu pour fuir... Des jours, des semaines durant elle s'était retrouvée seule avec la voix, sans aucun bruit alentour pour venir remettre en question sa présence. Il fallait qu'elle la fasse partir, vu que la médecine ne le pouvait pas : c'est ce que son père lui avait dit avant de fermer la porte une première fois. Seulement, la voix n'avait jamais disparu et sûrement ne partirait-elle jamais. C'est seulement quand elle eut compris ça que Pearl se rendit compte que le seul moyen de sortir de l'Enfer était de faire semblant. Elle s'était empêchée de crier, de passer sa colère sur le mobilier des jours durant : elle n'avait pas réussi à faire taire la voix, seulement elle avait bien fait attention à ne pas lui répondre. Maintenant qu'il avait ouvert la porte de sa cage dorée, il était hors de question qu'elle le laisse lui y enfermer à nouveau. Ainsi, elle avait mit ses livres de médecines, quelques remèdes fait-maison, un couteau et quelques autres petites choses dans une sacoche et était partie à l'aventure.

Six heures c'était la bonne heure pour trouver un navire sur lequel embarquer. Les bateaux étaient encore sur les quais, près à partir, mais, pourtant, toujours présent. Les rues étaient presque vides, seuls restaient les marins, quel qu'ils soient, entrain de charger leur dernier baril de bière. Qu'allait-elle faire maintenant ? Et si elle se cachait dans les soutes comme elle l'avait prévue lors de sa première fugue ? Ce serait prendre le risque de se faire jeter à l'eau. Pourquoi ne pas demander directement alors ? Elle accosta plusieurs capitaines qui lui répondirent, chaque fois, par un horrible ricanement qui sonnait si durement à l'oreille. « Ils se moquent de moi... » Non, tais-toi ! Hors de question qu'elle s'emporte, c'était un jour à marquer d'une pierre blanche : aujourd'hui, elle prendrait la mer, elle en était persuadée et elle ne laisserait pas la voix agir contre sa volonté. Tant pis si eux ne voulez pas d'elle, ils pouvaient même tous la rejetait : elle reviendrait à son plan de départ s'il le fallait !

« Hé, petite, tu cherches à embarquer c'est bien ça ? »

Pearl tourna le regard en direction de cette voix roque qui l'appelait. Il y avait un homme, assis sur le devant d'un navire. Quel allure il avait avec son brin de maïs entre les dents et son petit accent de vieillard. C'était donc cela un marin ? Rien à voir avec ses hommes en uniformes que côtoyer souvent son père.

« Le vieux Grimmot a chopé une crasse, j'aurais bien besoin d'un remplaçant pour la journée, ça te dis ? »

Pearl afficha un large sourire, hochant la tête. C'est ainsi qu'elle mit, pour la première fois, les pieds sur le plancher d'un bateau. Certes ce n'était pas l'immense vaisseau pirate qu'elle s'était toujours imaginé - on était même plutôt loin du compte sur ce navire marchant - ni la folle aventure à laquelle elle s'attendait mais ça lui semblait être un bon début. Après tout, elle ne pouvait pas espérer conquérir les sept mers du premier coup. Elle se moquait des toiles d'araignées, de la poussière sur le parquet et de la petitesse du navire tant qu'elle pourrait crier rien qu'une fois : « Hissez les voiles ! » Si elle avait su que la tâche qu'on lui confierait n'était autre que de nettoyer le parquet armé d'un sceau et d'un serpillère elle se serait sûrement ravisée. Et pourtant elle n'était pas malheureuse, l'ambiance semblait sympathique bien qu'elle n'y participait que d'une oreille. Autour d'elle, des rires s'élevaient dans le ciel : quel étrange concept, il n'avait que peu de choses et pourtant ils semblaient s'en satisfaire. « Et si... c'était de moi qu'il rigolait ? » A cette pensée, Pearl se mit à trembler : c'était encore la voix, elle couvrait les rires. Ne prend pas la place des rires, s'il te plaît... Elle voulait partager leur bonne humeur, mais pourquoi fallait-il toujours que la voix l'en empêche ? « Je veux partir, mais pour aller où ? Je suis encerclée, je ne sais pas nager. » Le manche de la serpillère lui échappa des mains et vint s'écraser contre sol dans ce qui lui parut être un énorme fracas. Dans ses moments là, tous les sons autour d'elle semblaient s'amplifier et arrivait à ses oreilles comme un trop plein de quelque chose : un énorme brouhaha. Venant aplatir ses mains contre ses oreilles, Pearl se laissa tomber à genoux contre le sol. Elle n'avait même pas entendu les rires s'arrêter.

« Je veux juste passer la serpillère... Je veux faire ça bien... » se dit-elle à elle-même, en réponse à la voix qui lui demandait de fuir.

« Et tu te débrouilles très bien, petite. »

Une main vint s'aplatir sur l'épaule de la jeune fille. C'était celle d'un moussaillon : un vieil homme avec une grosse moustache qui lui voilait la bouche. La voix se tut comme éclipsée par l'arrivée de l'homme, alors Pearl, décolla ses mains de ses oreilles. Le vieil homme lui souriait, c'était un sourire sincère accompagné de gentilles paroles. Même si ce n'était pas la tâche qu'elle aurait voulue, elle aurait pu s'arracher les ongles pour bien faire avec l'espoir qu'on lui donnerait une mission plus importante la prochaine fois. Les paroles du vieux monsieur lui faisait plaisir et semblait contredire tout ce que la voix lui avait murmuré jusque là. Est-ce que c'était pour ça qu'elle s'était tut ? Parce qu'elle était à cours d'arguments ? C'était sa première tâche à bord d'un navire et la prochaine fois, elle hisserait les voiles, c'est ce qu'elle s'était jurée.