On n'échappe pas à la justice !

Cela faisait maintenant quelques heures qu’Uriko était arrivé au royaume de Bliss. La première chose qu’il avait remarqué c’était touuuut ces marines qui traînaient ici et là. L’ambiance qui y régnait n’était pas vraiment des plus agréables… Même en sachant que les marines c’est des « gentils », ceux-ci donnent parfois cette impression de… lourdeur, sentir une pression constante… C’est jamais agréable de devoir toujours faire attention à ce qu’on dit ou ce qu’on fait. Comme si les parents nous surveillaient en permanence. Bref, ce genre de sensation.

Mais ce n’était pas le pire, car la présence des marines ici était problématique pour le petit garçon. Il n y avait RIEN à trouver ou capturer ici ! Même lui sait qu’avec cette justice tout partout, bah les méchants ils viennent pas ici ! En clair : Uriko il a pas de travail à cause d’eux ! D’abord !
Certes, il peut profiter de cette occasion pour pouvoir se reposer, se promener et comme à son habitude s’acheter des bonbons et autres pâtisseries… Seul problème à l’horizon… Les bonbons ici sont VACHEMENT CHEEEER ! Uriko adore les sucreries mais faut pas pousser non plus ! Pour le prix d’un seul de ces bonbons, il peut s’en acheter trois à Shimotsuki ! Et puis il est même pas sûr que ces bonbons les valent ! Mais… Mais pourtant il est de son devoir de goûter tous les bonbons de ce monde, c’est même dans sa liste des rêves à réaliser et classé dans le top 10 en plus ! Et on revient au point de départ : Pas de méchant à attraper égal pas d’argent, et sans argent, pas de bonbons… Grr… Il devait trouver un moyen de contourner ce problème sans pour autant gaspiller toutes ses économies.

Uriko errait dans les rues, tête pensante et tapotant du pied illustrant sa réflexion, à la recherche d’un moyen de se faire de l’argent dans cette ville… Il pourrait mendier mais ce serait pas juste à l’égard des autres clochards… Il pourrait bien vendre ses peluches pour…

« NAN ! JAMAIS ! »

Le chasseur de prime s’écria tout seul dans ses pensées, attirant le regard curieux de certains passants… Pas comme si cela dérangeait le garçon, il était beaucoup trop concentré pour se préoccuper d’autres choses. Et finalement, dame chance lui prêta main forte une nouvelle fois. Il lui avait seulement suffit de lever la tête pour voir qu’à l’intersection d’une rue se trouvait un homme vaaachement louche. Pour sûr qu’il était bizarre, son bizarr-o-mètre lui indiquait un 9 sur 10 à l’échelle de la bizarrerie… Cet homme devait cacher quelque chose, un méchant ? Dans cette ville infesté de marines ? Dans ce cas, il était pas très futé pour espérer passer inaperçue…
Certes pour les habitants, il pouvait paraître comme un simple passant du décor… Mais pour un chasseur de primes aussi expérimenté et parano qu’Uriko, il était aisé de repérer les personnes louches. Poussé par son imagination et son instinct d’enfant, le jeunot se dirigea en courant vers le monsieur très bizarre. Regardant au préalable qu’il n y ait pas de marines aux alentours, ce serait bête qu’ils lui piquent sa « proie ». Le garçonnet finit alors par interrompre l’étranger en lui coupant la route.

« Stoooop monsieur louche ! Euh…. Moi c’est Uriko, j’ai 13 ans et chuis un chasseur de primes ! J’ai même des papiers ! Regarde ! Regarde ! T’as vu, j’les ai eu après avoir attrapé trois méchants pas beaux ! Hé hé c’était trooop bien ! Eh ? Ne change pas de sujet d’abord ! Donc euh… M’sieur louche, va falloir que tu me suives comme ça je pourrais te livrer aux marines et gagner de l’argent et je pourrais m’acheter plein de bonbons ! »

Hmm… Il s’embrouille là… Trop d’informations à la fois dans sa tête… Et il n’a même pas de mobiles valables pour l’arrêter… A-t-on le droit d’arrêter quelqu’un juste parce qu’il est suspect ? Hmm… Mais pourtant, à Shimotsuki, quand y a quelqu’un de suspicieux, les marines possèdent à des fouilles… Toute manière il accepterait forcément s’il n’a rien à cacher ! Ha ha ! Coincé ! Même si m’sieur louche a pas de primes sur sa tête comme les pirates, les marines devraient lui donner un petit quelque chose pour son dévouement… Oui, la gentillesse et le courage c’est toujours récompensé, d’abord.
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Le Royaume de Bliss, contrée où la Marine et le Gouvernement Mondial on posés leurs marques. Malgré la pression que la présence constante de soldats amène, les gens peuvent vivre sans peur, persuadé que la "Justice" est la pour la protéger. C'est pour cela que dans les rues, tout le monde avance tranquillement, sans prêter attention à ce qui l'entour, sans être sur ses gardes, car après tout, pourquoi s'embêter avec ce genre de pensée vu le nombre de policier prêt à vous protéger? Kihéhérahahaha..... Bande d'imbéciles! Relâcher sa garde comme ça est stupide, surtout lorsqu'on se retrouve en public, entouré d'une masse de gens, qui peuvent être n'importe qui ou n'importe quoi. Ils se sentent à l'abri à cause de la présence de tous ces marines? Les sots! C'est justement eux qui peuvent se révéler les plus dangereux...



Quelques jours plus tôt, dans un lieu inconnu....


-Pulupulupulu.....Pulupulupulupulu.....Pulupul*CLIC*

-J'ai changé mon fusil d'épaule.

-Ça veut dire que t'as passé l'arme à gauche?

-Agent Hisachi, c'est donc bien vous.

-Heureux de m'entendre?

-Pas vraiment, non...

-Roooh, allez, ça fait quoi? Bientôt deux ans que vous me contactez par escargophone pour me filer mission et information, vous devez aimer ça, taper la causette avec moi!

-C'est strictement professionnel Hisachi, je vous l'ai déjà dis. Et cet appel aussi est professionnel, alors ne nous éternisons pas sur ce sujet compris?

-Kshshshshshshshsh. Saaaasssssssaaaaaa!

-T'as raison An, il a toujours aussi peu d'humour....

-Vous avez toujours cet animal avec vous agent?

Oui monsieur, et je vous l'ai déjà dis, il restera toujours avec moi. Donc, quelle est la mission?

-Soit, soit.... Bien, pour ce qui est de votre travail, hum....Vous devez surement connaitre le Royaume de Bliss, c'est l'une des îles où le gouvernement est le plus influant dans South Blue.

-Oui oui, j'ai lu quelques dossiers dessus...

-Parfait. Sachez que le coin est rempli de marines, et même d'un certain nombre d'agents du gouvernement, le plus souvent présent incognito. Un magnifique assortiment de représentant de la justice.

-Ou un panier de fruit?

-Hum.... Oui, un panier de fruit, si vous voulez.... Et donc, da...

-Laissez moi deviner: il y a une banane pourrie dans votre panier, c'est ça?

-Bravo pour votre vivacité d'esprit agent Hisachi, mais faite attention à ne pas sombrer dans l'insolence.....

-Ah, vraiment désolé monsieur, je ne voulais pas paraître grossier. Mais si vous m'autorisez à continuer dans ma lancée, je suppose que dans cet amas de marine il y en a deux trois véreux qui s'amusent à faire copain copain avec la révolution ou la piraterie, c'est cela? Par exemple détourner des butins confisqué, ou faire passer discrètement du matériel...

-Bien, agent, bien, votre déduction est en partie vraie. Il y a juste une grosse erreur: ce n'est pas un marine véreux, c'est un pirate allié de la révolution qui a infiltré les rangs de l'armée, et qui se fait passer pour un gradé.

-Un pirate peu connu qui a décidé de profiter de son invisibilité judiciaire pour infiltrer les rangs de la marine?

-Pas vraiment, il a une prime de 10 millions sur sa tête...

-10 mil.... Et personne ne l'a remarqué?!

-C'est bien ça le problème, il semblerait qu'il ait réussi son coup à cause de la négligence de la marine et d'un plan plutôt bien ficelé. Heureusement, pour l’instant, il n'a pas eu le temps de profiter de sa situation pour mettre la ville ou les autorités à mal, mais ça risque de rapidement changer...

-Je le fait donc disparaître vite fait bien fait?

-Surtout "bien fait"! Il faut vous arranger pour éliminer ce gus sans que la population ne le remarque: vous imaginez la catastrophe si jamais on découvre que ce genre d'individu arrive à se jouer de la marine aussi facilement?

-La réputation du gouvernement en pâtirait.... C'est sur que ça jetterait un froid. Je dirais même plus, ça jetterais un véritable Blissard!

-...

-...

-C'était particulièrement mauvais comme jeu de mot, j'espère que vous vous en rendez compte....

-Oui, monsieur, oui....

-Et j'espère aussi que vos résultats pour cette mission seront moins mauvais agent Hisachi. Vous avez de la chance, la cible a trop confiance en elle et pense encore être incognito: vous n'aurez aucun mal à la repérer et à vous en approcher.

-Oui, oui..... J'y pense, avec 10 million sur sa tête, il doit être dangereux le bonhomme, ça risquerait de poser problème pour le coté "élimination discrète".

-Pas vraiment. Sa prime est surtout due à une énorme arnaque qu'il avait monté il y a quelques années. Cet homme est fourbe, mais pas particulièrement fort, il ne vous posera pas de problème sur le plan physique.

-Et je ne pense pas non plus avoir de soucis sur le plan fourberie, réhéhéhé. Parfait donc!

-Parfait, parfait, la perfection concerne un autre débat agent Hisachi, et ce débat sort du cadre professionnel, donc je ne saurais dire. Bref, vous recevrez sous peu des informations complémentaires sur la cible. Bonne chance pour votre mission agent!

-Je ne vous décevrais pas!

*CLIC*

-..... Elle était TRÈS drôle ma blague!


Retour au présent...



Depuis ce matin je pistais ma cible.... Il était connu pour se rendre au bar tous les jours à dix heures. Il ne devrait donc plus tardé à arriver. Elie Koptaire, prime à 10 millions de berrys, spécialiste du vol, arnaqueur professionnel, à réussi à vider les fonds d'un QG de la marine par le passé.... Un bonhomme sensé être plutôt futé, mais aussi beaucoup trop confiant. C'est pour cela qu'il agissant sans prendre d'énorme précaution pour ne pas se faire repérer.... Lui aussi c'était un idiot qui se reposait sur des apparences.... C'est grâce à cela que les agents du GM avaient découvert son identité, et c'est à cause de cela que dans quelques heures, il ira nourrir les poissons... L'heure fatidique arrive enfin, mais le coco ne se manifeste pas. Et puis, au bout de quelque minutes, il finit par débarquer, un peu essoufflé, et se dirige vers le bar, comme à son habitude. C'est le moment pour moi. Le prédateur à attendu, tapis dans les fourrés, et maintenant il frappe. Et c'est ainsi que mes deux mètres zéro deux, mon haut de forme, mes cornes bien cachées en dessous, mes yeux vairons, ma bien aimée Anko enroulée sous ma redingote et moi, nous commençâmes à nous diriger vers la malheureuse proie, prêt à la dévorer morceau par morceau. Haaa, ce que j'aimais ce genre de mission facile et sans encombre!




Pendant ce temps, dans le monde des divinités...


-Hé, Dame Fortune, il y a Arès et Athéna qui se foutent encore sur la gueule, les paries ont déjà commencés, tu viens voir?


-Pas maintenant Cthulhu, pas maintenant, j'suis en train de faire un truc....


-Encore ton petit protégé?



-Oui oui.... Il se plaint de des gens se reposant sur les apparences, mais il ne fait pas mieux.... Je crois que je vais lui donner une petite leçon, ça faisait longtemps....



Retour au Royaume de Bliss...




Voila, ma cible est tout prêt, encore quelques pas et.....


-Stoooop monsieur louche ! Euh…. Moi c’est Uriko, j’ai 13 ans et chuis un chasseur de primes ! J’ai même des papiers ! Regarde ! Regarde ! T’as vu, j’les ai eu après avoir attrapé trois méchants pas beaux ! Hé hé c’était trooop bien ! Eh ? Ne change pas de sujet d’abord ! Donc euh… M’sieur louche, va falloir que tu me suives comme ça je pourrais te livrer aux marines et gagner de l’argent et je pourrais m’acheter plein de bonbons !

Quoi? C'est qui ce gamin? Monsieur louche? Chasseur de prime? Bonbon? Mais qu'est ce qu'il a à me faire perdre mon temps, je risque de rater ma cible. Et la, c'est MOI qui ne pourrait pas m'offrir de bonbons. Ignorant le gosse, je continu à avancer vers la cible, mais le petit revient à la charge. Je l'évite, il recommence, je l'évite à nouveau, ma cible s'éloigne de plus en plus, et le sale mioche ne me lâche toujours pas. Pire encore, il devient de plus en plus collant. Tellement que je me retrouve obligé de quitter Elie des yeux pour accorder quelques secondes à ce garnement. M'accroupissant pour tenter de mettre mon visage à son niveau, je lui adresse un regard et un ton très agacé.


-Gamin on t'as jamais appris que c'est mal de juger sur l'apparence? Et puis, il sont où tes parents?! Va les retrouver, ils doivent s'inquiéter, et en plus ils n'ont pas du apprécier que t'ai piqué leur licence de chasseur de prime!


Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Jeu 14 Mai 2015 - 1:26, édité 3 fois
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C’est un monsieur très louche mais aussi un monsieur pas très poli ! Ignorer un enfant alors qu’il se présente tout gentiment tout bien ! Mais Uriko est un acharné, il n’abandonne jamais, il allait repartir à l’assaut, lui bloquant de nouveau dans son chemin. Insistant sans relâche malgré les multiples fois où ce grand monsieur louche pas très poli l’ignore. Et finalement, celui-ci prêta attention à l’enfant… Comme quoi, la persévérance paye toujours !
Et malheureusement, le comportement du grand bonhomme n’était pas vraiment celui attendu par le petiot… Ce dernier s’était fait grondé… Par un inconnu en plus… Inutile de préciser que ce comportement irritait légèrement le chasseur de primes… Il est petit mais c’est pas un menteur ! Et s’il regardait bien les papiers bah il verrait que sur la photo c’est bien Uriko ! Sans parler du fait qu’il ne s’est même pas excusé de l’avoir ignoré.

Tout cela confortait Uriko dans son idée… Ce type était vraiment louche… Et méchant en plus de cela, aucun doute possible, c’était le suspect n°1 ! De quoi ? Aucune idée mais c’est un suspect quand même, d’abord ! Maintenant qu’il avait confirmé ses doutes il allait pouvoir passer à l’action. Il fallait agir vite et être radical ! Le petiot allait montrer l’étendue de ses capacités de chasseurs confirmé, après tout il a capturé un vilain pirate qui valait 50 millions ! Comment cela se faisait-il qu’il n’était pas encore super populaire ?!

« Hmm… Méchaaaaant euuuh ! »

Après ce terrible cri de colère, le jeunot agrippa le poignet du m’sieur louche avant de les amener vers lui-même, écartant les doigts de celui-ci au même moment. La seconde qui suivit, le garçon amena les mains du m’sieur louche vers son cou, jusqu’au point ou Uriko pouvait sentir le contact de la partie située entre le pouce et l’index sur son cou. A ce moment, Uriko utilisa ses deux mains pour refermer les doigts écarté d’Enzo sur son cou. Le gamin faisant ainsi pression sur la main de l’inconnu avec ses deux mains pour que celle-ci reste bien autour de son cou. C’est là qu’entre en jeu les talents d’acteur de l’enfant.

« AAAAAAAAAAAAAAAHHHHH ! AU SECOUUUUURS ! ON VEUT ME TUER ! ON M’ETRAAANGLE ! J’ETOUUFFE ! »

En effet, la main du grand bonhomme entourant le cou frêle du chasseur miniature donnait l’illusion que celui-ci l’étranglait, Uriko retenant fermement la main de celui-ci autour de son cou. Si Uriko ne pouvait pas l’amener directement à la marine, ce serait la marine qui viendrait à elle, chose qui ne serait pas trop difficile vu qu’ils étaient présent bien partout, et la voix aigus d’Uriko se ferait vite entendre.
Celle-ci s’était d’ailleurs vite fait entendre des passants à proximité, poussant eux aussi de grands cris (En particulier les femmes), voyant cette atroce vision d’un effroyable homme en train d’étrangler la chose la plus mignonne qui pouvait exister en ce monde : Un enfant.

Prenez garde devant une des techniques secrètes d’Uriko. A ne pas sous-estimer, surtout lorsqu’on est en ville.
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Au coin de cette rue ?
Non. Pas d'enseigne fleurie.
Tu en voie une par ici ? Une pancarte, un truc du genre, un panneau d'indication ?
Pas mieux.
Mais c'était pourtant un fleuriste. Ou un boulanger peut-être. Un coiffeur ?
J'en vois pas l'ombre.
Mais y'a pas trente-six rues marchandes dans cette ville.
Visiblement si.

Dans ce trio, vous l'aurez deviné, Rachel, sous-officier de la marine, marchait, faux sur l'épaule avec deux hommes de son équipe dont le rôle aujourd'hui était d'instaurer l'ordre et le calme. « Au cas où »
Et les rues où ils se trouvaient tous les trois étaient celles de Bliss. Une ville sur South Blue où Rachel était allé une fois. Là où elle avait croisé un flutiste mendiant qui lui avait volé son sabre, mais aussi une forge où une vieille amie lui avait fabriqué la faux qu'elle portait actuellement sur l'épaule en dépit de son poids. Et tout ça dans une rue marchande ma foi fort agréable dont la pancarte était orée de fleurs et qu'elle cherche désespérément. Non pas qu'elle eut quelque chose de particulier à y faire, mais revoir la forge où Black Crow -la faux- était née, ça n'avait pas de prix. Et puis il fallait bien avouer qu'elle nourrissait également l'ambition de mettre la main sur ce maudit mendiant qui lui avait volé le bien que Salem lui avait offert pour sa promotion. Un magnifique sabre à la lame noire quoi !

De l'homme, elle s'en souvenait parfaitement. Il était grand et tout en finesse, comme un épouvantail. En dépit de la flute qu'il avait eu ce jour là, il était vêtu d'une grande chemise reconnaissable. Dans le recoin de la rue où elle l'avait vu, les ténèbres l'entouraient, mais elle se souvenait de ces yeux rouges qui la déshabillait du regard, qui la fixaient imperturbables, voyant en elle une victime probable. Et puis il y avait ce chapeau haut de forme. Un chapeau qui le grandissait comme il s'était levé pour la toiser et l'envouter. Avant de l'immerger sous une marée de rats imaginaires. Et en émergeant, plus de rats, plus de mendiant et surtout plus de sabre.

Rien qu'en se repassant la scène en tête, Rachel bouillonnait de rage contre ce flutiste mais plus encore contre elle-même de s'être faite avoir de la sorte par une espèce de vandale sans foi ni loi. Ni mœurs. Des rats quoi ! S'il n'avait pas été la cause de tant de tristesse, elle l'aurait vraiment aimé en plus ! Glauque et effrayant comme il l'était ! Et ce nouveau constat agaça plus encore la marine qui n'écoutait plus ses deux collègues qui parlaient entre eux et dans le vide. Elle ne faisait que ruminer sa perte et ses souvenirs. Alors oui, si elle recherchait si ardemment cette rue déjà traversée de long en large à l'époque, c'était uniquement dans l'espoir de revoir cet être qui regretterait alors de s'en être pris à Rachel.

Tiens, c'est pas celle-ci de pancarte ?

Rachel tourna soudain le regard vers le doigt de l'homme. Et en effet, en suivant cette direction, la pancarte aux fleurs trônait là. Satisfaite, un sourire mauvais étira la commissure des lèvres de Rachel.
Déviant soudainement de sa trajectoire initiale, elle força les deux hommes sur ses talons à bifurquer dans son sillage pour ne pas la perdre. Ils ne savaient pas vraiment s'ils devaient l'arrêter, prier pour qu'elle ne trouve pas l'homme en question ou juste l'aider en faisant une bonne action.

Tiens, c'est pas un cri ?
Merci cap'tain obvious...

« AAAAAAAAAAAAAAAHHHHH ! AU SECOUUUUURS ! ON VEUT ME TUER ! ON M’ETRAAANGLE ! J’ETOUUFFE ! »

A chercher les emmerdes, on finit par les trouver. Pas forcément celles que l'on souhaite, mais en tant que bon représentant de l'ordre, on se doit d'intervenir, d'autant plus que la voix qui vient de couvrir la totalité des bruits ambiants est celui d'un gamin, peut-être douze ans, aux prises avec les mains d'un grand homme. Rachel, toujours les deux hommes sur ses talons accélère, pensant que pour un gamin qu'on étrangle, il a tout de même vachement de souffle. L'énergie du désespoir.
Tous trois courent et redoublent de vitesse une fois en visu le grand homme au haut de forme qui agresse sans raison apparente un jeune enfant sans défense. Une jeune enfant ? Nous répondrons à cette question plus tard. Plus tard quand Rachel posera son regard sur lui.
Car pour l'instant, le sous-officier Blacrow ne décroche pas son regard émeraude du grand épouvantail, une flamme brûlante au fond des yeux, annonciatrice d'un mauvais présage pour certains. Et d'une bonne séance de défoulement pour d'autres. Fallait juste savoir que certains punching-ball n'avaient pas supporté ces séances-là.

L'homme. Grand. Vêtements amples. Chapeau haut de forme. Visiblement mauvais.

Parfois, certains jours, y'a Dame chance qui se dit que ça peut être pas mal un petit coup de pouce. Ou monsieur Destin qui a envie d'ennuyer une vermine ou deux quelques fois. Et dans ces cas là, faut contrarier ni l'un ni l'autre.
Alors Rachel, laissant sur le carreau ses deux collègues, pousse un sprint phénoménal et saute directement sur le dol de l'épouvantail droit devant. Genou en avant, c'est un minimum. Épouvantail qui effectue un magnifique vol plané dans un cri de surprise comme de douleur avant de finir encastré dans le mur façon comme le coyote dans les falaises du grand canyon, et ce pendant que Rachel effectue les douze salto sur place qui ponctuent en général un coup de cette teneur en volonté destructrice. Et sans même un regard pour le gamin qui n'a pas plus compris que l'épouvantail, elle repart à la charge, désincarcère le corps désarticulé et sonné du grand homme au chapeau, le tient par le col comme elle le peut -elle ne fait que 1m60 elle- elle entreprend un interrogatoire aimable.

-Tu *SBAF* vas *SBAF* me *SBAF* Dire *SBAF* *SBAF* tu *SBAF* as *SBAF* mis *SBAF* mon *SBAF* sabre *SBAF* volé *SBAF* l'an dernier ? *SBAFSBAFSBAF*

Y'a pas à dire, avec de l'amabilité, on obtient tout...
héhé, j'suis bien d'accord...


Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Mar 20 Nov 2012 - 4:34, édité 2 fois (Raison : pu*** de codes. >.<)
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Oh le sale mioche! Voila qu'il se mettait à prétendre que je voulais l'étrangler. Il tenait fermement ma main contre son cou (plutôt fort pour un gamin), et non seulement j'avais définitivement perdu ma cible de vue, mais en plus tous les gens dans la rues s'étaient retournés et me fixaient, un air horrifié sur le visage. Je pouvais entendre ce qu'ils disaient.... "Oh mon dieu, un sale type est en train d'agresser cet adorable gamin.", "Au secours, à l'aide, ce monstrueux individu fait du mal à un enfant sans défense.", "Mais n'y a t'il personne pour aller aider ce petit chou à la crème".....
J'aurais pus me dégager de la prise du fourbe modèle réduit. J'aurais pus tenter d'expliquer à la foule que j'étais innocent. Baratiner les gens, ça me connaissait, c'était même quelque chose d'indispensable quand on travaillait au CP.... Mais la, j'étais trop occupé à me retenir de réellement resserrer mes doigts autour de la gorge de se mignon petit emmerdeur si fort que son cou finirait broyé en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Roi des mers". Je détestais ce genre de gosse. Je détestais ces foutus gamins qui étaient adulés et adorés par tous juste à cause de leur belle petite gueule. On leur offrait la vie sur un plateau en échange d'un sourire, on leur pardonnait n'importe quoi pour un petit "désolé <3". Le monde leur mangeait dans la main et ils le savaient, alors, ils en profitaient. Oui, je détestais ce genre de mioche. Moi, durant mon enfance, personne ne m'avait aidé, personne ne m'avait rendu service, personne ne m'avait rien pardonné. J'ai du grandir à la dure, obligé de me battre pour survire, réduit à subir tout en essayant de garder assez de force pour ne pas craquer. Et eux.... eux... c'était l’opulence sans souffrance!

OUI, j'étais jaloux, et?! J'avais bien le droit! Tapez vous une enfance de merde comme la mienne, vous verrez que les chtit n'enfants mignons tout plein ça vous énervera. Et en plus, celui la, il était fourbe! Bon, aller, c'était décidé: d'abord j'arrangeais la situation de merde dans laquelle il m'avait mise, et ensuite, je lui collerais la fessé du siècle. Mais avant d'avoir pu dire quoi que ce soit, je me pris un grand coup de coude dans le dos, assez puissant pour m'envoyer m'enfoncer dans un mur. Ni Anko ni moi n'avions compris ce qui venait de se passer. Mais pour plus de sûreté, je déclenchai le tekkaï, et ce fut un excellent réflexe parce que juste après, une espèce de furie débarqua, m'arracha du mur, et commença à me coller des baffes en me demandant quelque chose à propos d'un sabre volé. Ça faisait mal. Ça faisait très très mal. Malgré mon tekkaï, cette fille arrivait à me déformer le visage. Je pouvais sentir un de mes yeux gonfler, le bleu-vert, suffisamment pour ne plus réussir à le garder ouvert. J'avais beau lui demander de se calmer, la supplier de s'arrêter, rien n'y faisait. Et en plus de cela, tout le monde autour de nous l'acclamait. Bande d'idiots qui jugent sur l'apparence, ça a ptet l'air d'une super-héroïne venant au secours d'un enfant sans défense, mais c'est faux, la victime dans l'histoire, c'est MOI!

Je réussi enfin à stopper sa main, grâce à An qui avait jaillit de mes vêtements pour s'enrouler autour du bras de la cinglé, surprenant ainsi cette dernière. Elle me lâcha, me laissant m'étaler sur le sol, le visage dans un état déplorable. Je pus entendre un "On l'embarque" sortir de sa bouche avant de sentir mon corps se redresser, mes mains passer dans mon dos, et quelque chose les empêcher de s'éloigner. Il y a encore quelques minutes, je m’apprêtais à aborder un pirate infiltré pour l'éliminer.... Et la, je me retrouvais menotté, et conduit sous les rires et les exclamations de la foule vers la prison la plus proche.

Et après un long moment très désagréable à me faire questionner par des marines, fouillé, puis déshabillé par ces derniers quand ils se rendirent compte que mes vêtements possédaient énormément de poches, je finis par atterrir dans une salle d'interrogatoire, menotté, en caleçon, Anko enroulée autour de mon ventre (il n'est pas née celui qui arrivera à nous séparer), les cornes bien à l'air, et le visage toujours boursouflé. Au bout d'un moment, la furie m'ayant arrangé le portrait un peu plus tôt dans la journée pénétra dans la pièce, accompagnée d'un marine. Maintenant que je pouvais la détailler, je réalisai qu'elle était tout de noir vêtu, et qu'elle portait avec elle une faux diablement classe. Comment appelait-on ce genre de personne déjà? Des gospel? Des gogogadgeto? Des gorilles? Des gogopoweranger? Des gopuces? Ouais, gopuce, un truc du genre.


-Attendez une minute, pourquoi il a toujours son serpent avec lui?

-Nous avons bien essayé de le lui retirer, sergent Blacrow, mais lui comme l'animal se sont montrés incroyablement agressif à partir de cet instant. Pourtant, ils coopéraient juste avant. Nous avons donc préféré les laisser ensemble.

-Qu'importe. Je vais l'interroger maintenant, vous pouvez disposer!

-A vos ordres sergent!

- Pour commencer, comment tu t'appelle?

-Enzo... Enzo P. Hisachi.

-C'est ton vrai nom?

-C'est le premier qui m'a été donné alors je dirais oui.

-Faire de l'esprit n'arrangera pas ton cas tu sais? D’ailleurs, ça fait combien de temps qu'on s'est pas vu, un an?

-Je ne vois pas de quoi vous voulez parler...

-Mais si, fait un effort, je suis sur que ça va te revenir. Rappelle toi, ruelle sombre, sabre à lame noir, non, toujours pas?

-Pas vraiment non. Surtout que c'est la première fois que je mets les pieds ici...

-Bien sur, la première fois. Et donc, entre deux trous de mémoire, après t'être amusé à t'en prendre à d'innocente jeune femme, tu t'es mis à étrangler des gosses dans la rue, c'est ça?

-C'est plutôt lui qui m'a agressé.... Je lui ai rien fais à ce mioche, il jouait la comédie....

-Bien sur, tu es la grande victime de l'histoire, hein mon pauvre? La on est en train d'interroger ce pauvre petit, il va bientôt tout nous expliquer. Et sinon, c'est quoi ce serpent? Les rats ça ne te suffisais plus?

-Les rats? Je n'ai jamais particulièrement aimé ces bestioles, petites mais trop futés pour ne pas être dangereuses et portant trop de maladies pour être normalement comestible...

-.... Ecoute, j'ai pas envie de passer ma journée ici, alors tu vas arrêter de jouer la comédie et me dire où tu as planqué mon sabre, okay?!


Elle m'avait saisi par les épaules et plaçait son visage juste en face du mien, affichant un regard presque meurtrier. Moi, j'avais une mine sévère, agacé. Et mon deuxième oeil ayant enfin finit de dégonfler, s’ouvrit bien grand, envoyant un regard glacial à la gopoux. Elle se figea, visiblement surprise par quelque chose. De toute évidence, c’étaient les deux yeux du type pour qui elle me prenait qui étaient rouges, pas un seul. Il y a des jours où être vairon est quand même bien pratique.

-Je vous le répète: je ne sais PAS où il est, votre sabre!

Et, histoire de m'aider à me sortir de ce pétrin, Dame Fortune m'envoya un signe. Un signe ayant l'apparence du marine de tout à l'heure, qui venait de débarquer en sueur dans la pièce, l'air paniqué et brandissant une médaille dorée marqué du symbole du gouvernement. Le genre de médaille que l'on remet aux agents du CP pour qu'ils la présentent aux autorités afin de confirmer leur identité. Le genre de médaille que je cache en temps normal dans un endroit particulièrement difficile d'accès, et que j'avais réussi à sortir discrètement pour la glisser dans ma poche lors de mon arrestation. Le genre de médaille qui coupe le sifflet aux goacariens qui agressent les gens dans la rue en les confondant avec d'autres...

-L....Lieutenant Blacrow.... Nous avons trouvez ceci en fouillant les affaires du suspect. C'est une médaille donnée aux représentants du gouvernement mondial. Nous avons passez plusieurs coups d'escargophone pour avoir confirmation et...

-Et?

-Ce....Cet homme..... C'est un agent du CP9!


Les apparences sont souvent trompeuses, et il vaut mieux réfléchir à deux fois avant de s'y fier. Par contre, l'air mauvais et hurlant à la revanche que j'affichais, lui, était l'exact reflet de mes pensées actuelles. Qu'il soit chaud ou froid, la vengeance est un plat, alors il faut le manger, c'est aussi simple que ça~♪


Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Jeu 14 Mai 2015 - 1:30, édité 2 fois
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Le plan de l’enfant était parfait, les passants jouaient parfaitement le jeu, les gentils marines qui peuplaient la ville ne devraient plus tarder à arriver… Mais ils en mettaient du temps quand même, imaginez si le pauvre petit se ferait réellement étrangler !
Et finalement, la justice avait frappé… Et fort qui plus est, un seul petit instant et voilà que le gros méchant louche s’était retrouvé à terre. Une brave justicière méchamment cool et effrayante à la fois avait débarqué tel un super héros… Même si elle aurait été plus cool si elle avait été un homme maiiis ce n’est qu’un détail. Celle-ci enchaîna en donnant une rafale de baffe sur m’sieur louche… Wouaaah ça devait être super douloureux…. Sa technique ressemblait fort à la technique de la dame surveillante de son village… La technique secrète de la baffe moralisatrice… Uriko n’aurait jamais espéré revoir cette technique un jour…

Mais venant en au point important… Il semblerait qu’Uriko ait effectivement pêché le bon poisson, son intuition ne pouvait pas le tromper vraisemblablement… Il savait bien que ce type était louche…. Très louche… Alors comme ça c’était un sérial voleur ! Pire encore, voler à la justice ! Ca c’était mal ! Trèèès mal ! Et un peu bête aussi, y a moins de problèmes à voler à un citoyen ou autre… Si Uriko était un méchant, il ferait gaffe à toujours s’en prendre à des gens qui ne pourraient rien lui faire ou lui poser problème… Mais il n’est pas à la place de ces vils voleurs… Les méchants sont un peu bêtes aussi…. Bref, il fallait désormais continuer la scène :

« Ouaaaiiiis ! Allez y M’dame ! Merci de m’avoir sauvé ! D’abord. »

Une fois le méchant neutralisé, la marine se mit à l’embarquer… Euh mince fallait que le petit explique qu’il était impliqué dans sa capture s’il espère pouvoir gagner quelque chose… Ou au moins un lot de consolation, c’est qu’il les veut ses bonbons… Heureusement pour lui, la marine demandait sa présence pour un témoignage. Uriko en bon garçon les suivit donc.


Après multe interrogation, un marine ayant un air paniqué se précipita, murmurant quelque chose à son collègue qui notait le témoignage de l’enfant… Celui-ci surprit se leva immédiatement, fixant le garçon d’une manière très étrange… L’enfant fut alors amené par le marine à un autre endroit. Visiblement perdu, c’était à leur supérieure hiérarchique qu’ils devaient laisser décider quoi faire et gérer la situation…
Finalement, il fut amené devant la salle d’interrogatoire où se trouvait le m’sieur louche… Un marine se trouvait déjà là, mettant en évidence une médaille s’écriant qu’il s’agissait d’un membre du…

« CP9 ? C’est quoiiiii ? »

Petit silence dans la salle… Visiblement le marine l’avait amené au mauvais moment… Ce n’est pas une information que tous doivent connaître…. Et le marine qui avait accompagné le garçon ici enchaîna…

« Ahem… Après confirmation et d’après les dires de l’enfant… Il s’agit du chasseur de primes miracle qui a capturé de lui-même le commandant de la flotte pirate, Jimmy l’embrouille dont la tête est mise a été mise à prix à 50 millions de berries, lors de l’attaque de la base marine au QG de South Blue. »

C’était une véritable petite réunion de personnalité qui se présentait ici… Lorsqu'on regadait Uriko, on ne pourrait pas penser qu'il puisse avoir fait un aussi gros coup... Oui, il fallait véritablement se méfier des apparences... Sauf pour M'sieur louche, lui c'est pas pareil. Mais maintenant l’enfant devait réclamer son due… Se prononçant sans même savoir ce que pouvait être un CP9…. Drôle de nom d’ailleurs. S’inclinant légèrement pour dire bonjour à m’dame justicière, c’est qu’il est poli le petit.

« B’jour m’dame justicière ! Moi c’est Uriko ! En fait en fait… J’me suis pas fait étranglé pour de vrai de vrai, d’abord. C’parce que m’sieur louche il était vraiiiiment trop louche et il voulait pas m’accompagner voir les marines ! Et pis j’avais raison parce qu’il a volé votre sabre si j’ai compris ! Du coup, du coup j’ai un peu participé à sa capture naaan ? J’aurais droit à une récompense ? Dîtes, s’iou plaît… »

Kawai Beam activé, petite voix activée… Si avec ça ils ne tombaient pas sous le charme du petit… D’ailleurs, jusque-là, l’enfant n’avait pas prêté attention à M’sieur louche, aussi lorsqu’il se mit à le fixer, il ne put s’empêcher de rigoler un peu…

« Hé hé… M’sieur louche il est tout nu. »

Ou presque nu… Et d’ailleurs, c’est aussi à ce moment là qu’il remarqua le serpent accroché autour de lui… Nouvelle lueur dans les yeux de l’enfant surexcité :

« Wouaaaah, un serpent ! Comme celui du voisin de mon ami ! Même qu’on pouvait jouer avec lui et le nourrir ! Il était un serpent suuper sage même ! Il faisait même des tours ! Mais il est pas pareil que lui par contre… »

Uriko avait un peu détruit l’ambiance…. Mais c’est qu’un détail, c’est pas drôle quand c’est trop silencieux de toute manière… Brefouille, revenons au sujet principal qu’Uriko aurait presque oublié… C’est quoi un CP9 ?
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Un CP9 c'est quoi ? A priori un type du gouvernement qui bosse pour la gouvernement et que personne à part lui sait qu'il travaille pour le gouvernement et qui est toujours en mission pour le gouvernement. A priori. Tout ça, elle s'en doutait pour les lettres. Par contre, elle n'avait jamais su, notre lieutenant, à quoi faisaient référence le chiffre derrière. Ici 9. C'était une hiérarchie ? Ils étaient au plus bas ?

Quoi qu'il en soit, Rachel ne lâchait pas le regard vairon de Enzo. Malgré tout ce qu'il disait, il ressemblait trop à cet espèce d'épouvantail qui l'avait agressée dans les rues de Bliss l'an dernier. Elle avait une chance de retrouver son sabre en dépit de ce que lui avait dit Lilou à l'époque. Comme quoi personne ne pouvait retrouver leurs affaires volées. Eh bien peut-être que pour une fois, la chance lui souriait. Et cette fichu médaille n'y changerait rien, surtout si ça pouvait révéler au grand jour un pourri du gouvernement. Il fallait juste qu'elle arrive à le faire parler. S'il n'y avait pas eu ces yeux vairons... Et cet enfant.

-Mais tu vas te taire oui ?

S'emporta-t-elle soudain en se tournant d'un bloc vers le petit garçon qui la harcelait pour obtenir une récompense pour s'être fait agresser. Il n'avait pas dû tout comprendre sur comment prendre son rôle de chasseur de prime avec sérieux. Il était plus immature que chasseur, et ce titre, il ne le devait qu'à ce foutu Jinx et ses fiole de Felix Félicis. Insolent et agaçant. Non mais regardez un peu ces grands yeux, ce petit nez, ce visage rond et ses mèches de chibi ! Rien que de le regarder, elle en frissonnait. Il n'aurait pas pu s'habiller de haillons, mettre du maquillage noir sous ses yeux et graver le mot « kawaii » sur son front ? Il aurait été beaucoup plus agréable et peut-être que Rachel l'aurait aimé dans ces conditions. Mais là, à parler de serpents farceurs dans son dos alors qu'elle tenait le principal suspect dans les affaires de vols mystérieux dans cette ville, c'était juste insupportable.

Dans un soupir excédé, elle fit un signe de tête à l'un des deux hommes qui la suivaient depuis le début de la journée.

-Bâillonnez-le s'il vous plait.
Elle pourrait m'ordonner de me jeter à la mer je le ferais
J'aimerais bien voir ça. Je te donnerai des poids et prendrai l'escargophone.

Ils ne savaient pas ne pas faire de commentaire. Mais au moins, ils prirent Uriko à bras le corps, lui attachèrent les bras sur la chaise à côté de Enzo et lui mirent une pomme dans la bouche. Ils se retirèrent avec un sourire d'excuse pour le gamin, s'effaçant devant Rachel qui glissa une chaise devant le duo de choc. Soulagée.

-Reprenons. Sans être interrompus cette fois. Et non, tu n'auras pas de récompense pour diffamation, petite chose toute mignonne.

Faudrait voir à pas perdre de l'argent pour rien.
Le gamin ne semblait pas vraiment apprécier le traitement. Il se tortillait, sortait les yeux larmoyants et gémissait comme sur le point de pleurer, sûrement outré des façons de ses hôtes. Seul Enzo se complaisait à cette soudaine place de spectateur. À Moins qu'il ne se réjouissait des faveurs de Uriko.

-Enzo, donc. Que faisais-tu dans la journée de l'an dernier ? Et pourrais-tu enlever tes lentilles de couleur ou tu as besoin de moi pour ça aussi ?

Si elle avait été en de bonnes condition, elle y serait allée plus calmement, mais tout ne se passait pas exactement comme elle l'aurait voulu. Et puis il y avait une puce qui gesticulait sur sa chaise parce que le gamin n'était pas content d'être ainsi attaché. Rachel tendit une main vers la pomme et la saisit pour croquer dedans. Et comme il ouvrait la bouche pour prendre une inspiration capable de le faire parler à nouveau, elle la lui remit entre les dents. Elle retourna son attention vers Enzo.
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Louée sois tu Dame Fortune: l’insupportable gamin trop chou de mes deux avait enfin été bâillonné! Il y existait donc une justice dans ce monde! Cette gopuce, Blacrow quelque chose, elle semblait enfin se rendre compte que ce gamin n'était pas aussi pur qu'il le sous entendait! En même temps, il avait avoué avoir mentit, alors bon, continuer à croire le contraire aurait été une preuve de stupidité de la part de la demoiselle. Malheureusement pour moi, elle m'offrit d'autre preuve de son manque d'intelligence, notamment le fait de ne pas du tout réagir à l'annonce que j'étais du neuvième Cipher Pol. Elle ne savait peut être pas ce que c'était, après tout, le CP9 est sensé être la plus secrète des polices du gouvernement, il est normal que certains membre de la marine ne soient pas au courant de son existence. Mais elle, c'était une gradée, très franchement elle aurait pu au moins faire l'effort de demander plus de précisions en voyant la réaction de son collègue. Mais nan, mademoiselle fringue de corbeau était toujours en colère. Mais, sur le moment cela ne me dérangea pas, parce qu'elle se mit à passer ses nerfs sur le sale mioche. Mais une fois ce dernier bien saucissonné sur sa chaise, elle recentra son attention sur moi. Misère....

Je jetai un rapide coup d'oeil au gamin à coté de moi: il me regardait avec de grand yeux larmoyant, m'implorant du regard de le libéré. Me voir dans un état si pitoyable m'attendrit quelque peu, et je décidai de le détacher avant de...... Non, vous y avez cru? En fait  le voir dans une situation aussi ridicule et aussi bien méritée m'ouvrit l'appétit. Alors je retirai la pomme à moitié mangée qu'il avait dans la bouche et je la remplaçai par un chiffon roulé en boule qui traînait sur la table d'interrogatoire, avant de la placer toute entière dans ma bouche puis de la mâcher. Les avantages d'être une grande gueule dans tous les sens du terme... Une fois ce petit en cas terminé, je me reconcentrai sur Rachel, qui cette fois ci m'ordonna de retirer ma lentille de couleur...... MAIS QUELLE LENTILLE DE COULEUR, TU VOIS PAS QUE C'EST NATUREL GROGNASSE?! Comment pouvait on être aussi obstiné?! Cette fois ci, je commençais à perdre patience. Frappant la table avec mes mains, j'avançai mon corps dessus jusqu'à ce que mon visage se retrouve à quelques centimètres de celui de la marine. An et moi nous mîmes t'à la fixer droit dans les yeux, mon agacement se faisant sentir dans ma voix.  


-Bon, écoutez moi bien mademoiselle Blacrow: jusqu'à présent j'ai été poli et patient, mais ça ne va pas tarder à changer. L'an dernier, je chassais du révo sur une île de South Blue, laquelle c'est confidentiel. Dans tous les cas je vous répète que c'est la première fois que je mets les pieds ici, et probablement la dernière, parce qu'avec des gens comme vous dans le coin c'est sur que c'est pas le tourisme le principal fond de commerce de cette ville. Ensuite: mes yeux ont chacun une couleur différente, on appelle ça des yeux vairons, je pourrais m'embêter à vous expliquer comment ça se produit génétiquement parlant, mais plus je passe du temps en votre compagnie et plus j'ai l'impression que vous ne comprendrez rien à ce que j'expliquerais. Ce n'est ni un artifice, ni une lentille, ni de la sorcellerie, c'est NATUREL! Capice?!
Et avant d'entendre le moindre commentaire à propos de mes cornes, elles aussi elles sont naturelles, d'ailleurs si vous continuez à m'emmerder de la sorte je serais dans l'obligation d'insister pour vous prouver l’authenticité de leur potentiel transperçant! Et enfin apprenez que...  



BOOOOOOOOUUUUUUUUM


Je fus interrompu  par une grande explosion qui semblait provenir de non loin d'ici. Il ne fallut pas longtemps pour qu'un marine plutôt paniqué débarque dans la salle.


-SERGENT BLACROW! Sergent BLACROW, désolé de vous interrompre, mais le bar "Tous les chemins mènent au Rhum" vient d'exploser. Nous avons envoyez une unité chercher les pompiers, et une autres s'occuper des blessés, mais je pense que votre présence pourrait être un plus madame!

-Et, toi la, tu as bien dit le bar "Tous les chemins mènent au Rhum?"

-Oui, mais je ne vois pas ce qu'un prisonnier à....

-Silence mon gars: Agent Hisachi, CP9, tu peux aller demander confirmation à tes petits copains. Va me chercher mes vêtements et mes effets personnels tout de suite, je me casse d'ici! Tiens, montre leur ça s'ils prennent trop de temps pour s’exécuter.


J'avais ramassé sur la table la médaille qu'avait laissé le précédent marine, avant de la mettre dans les mains du soldat qui s'était presque liquéfié en entendant les mots "CP9". Blacrow se leva pour protester, mais je ne lui laissai pas le temps de parler. Je mis immédiatement un doigt devant son visage avant de rapprocher le mien de la même façon que tout à l'heure, tout en parlant assez bas pour que le sale mioche ne puisse pas entendre ce que je disais. Parce qu'avec leurs bêtises, ces deux idiots avaient fini par me mettre dans une certaine merde: "Tous les chemins mènent au Rhum" était le bar où Elie Koptaire se rendait tous les jours, et le fait que ce dernier ait mystérieusement explosé n'était surement pas anodin. Il me fallait agir vite pour rattraper cette boulette.... Et a bien y réfléchir, miss gopoux pourrait se révéler utile.  

-Mademoiselle Blacrow, je vais y aller le plus simplement possible: vous avez fait une belle connerie en m'arrêtant. Parce qu'au cas où vous n’étiez pas au courant, le CP9 est une police du spéciale du gouvernement. Le genre à s'occuper des grosses affaires. Hors, ce matin, vous m'avez gêné durant ma mission, et voila le résultat. Alors vous et vos hommes vous allez m'aider à rattraper tout ce merdier. Si vous n'êtes pas d'accord, très bien, on en reparlera avec le conseil de Marijoa lorsqu'ils vous demanderont "Pourquoi Bliss est à feu et à sang?". Embarquez quelques soldats de confiance avec vous, et on se retrouve devant les lieux de "l'accident". Ah, et j'ai trois petites choses à vous préciser avant d'y aller:
De un: ne prononcez jamais mon vrai nom devant quiconque. JAMAIS. Appelez moi Sacha du Bourg Palette, et si on vous le demande, vous dite que je suis un marine d'élite venu aider, je me débrouillerais après.
De deux: pour la énième fois: JE-N'AI-PAS-VOTRE-FOUTU-SABRE. Faite avec.
De trois: vous voyez le gamin saucissonné à cette chaise la?  


Je désignai Uriko du doigt avant de baisser encore plus mon ton, afin d'être bel et bien sur qu'il ne capte rien à notre conversation.

-Et bien par votre faute il a entendu quelques mots qu'il n'aurait pas du entendre. Des trucs genre "CP9". Et ça a beau être, apparemment, un chasseur de prime connu, il n'empêche que c'est un enfant, et les enfants c'est assez bavard. Alors c'est simple: ou vous vous arrangez pour qu'il tienne sa langue à propos de mon identité, ou je serais obligé de m'en charger moi même!

Je tournai le dos à la marine tandis qu'Anko siffla méchamment.... Avant de retourner sur mes pas et de lui chuchoter:

-Je voulais dire par la que j'allais le buter. Oui, parce que c'est un truc sympa quand on bosse pour le CP: on a l'autorisation de tuer tout ce qui peut entraver notre mission. C'est cool hein. Bon, allez, cette fois j'y vais vraiment. Et n'oubliez pas ce que je vous ai dit!

Cette fois ci, je m'en quittai vraiment la pièce, me rendant auprès des autres marines pour récupérer mes biens. Au final, je ne savais pas ce qui m'inquiétai le plus: cette explosion ayant de forte chance d'être liée à Elie Koptaire, ce qui voudrait dire que le bougre nous prépare un mauvais coup, ou alors cette femme et ce gamin..... Je regardai Anko, qui semblait comprendre ce qui me tracassait, et dans son regard, je vis que tout comme moi, son instinct lui indiquait que les deux autres gus étaient particulièrement dangereux.....


Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Jeu 11 Juil 2013 - 22:01, édité 1 fois
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Voilà une situation dans laquelle Uriko n’aurait jamais pensé se retrouver… Et pourtant il s’était bien comporté ! Cette femme… Le petit retire ce qu’il a dit de bien sûr elle, c’est qu’une méchante ! On peut même plus se fier aux marines qui sont censés être gentils ! Le pauvre garçonnet était désormais aussi retenu prisonnier… Cette dame marine était folle en fait !
Et puis c’est quoi cette pomme dans la bouche ? C’est un peu trop gros pour tenir dans sa petite mâchoire aussi, ça lui fait un peu mal à vrai dire… Même si ca ne serait pas trop compliqué pour lui de la recracher par terre… Et il pensait le faire jusqu’à ce qu’il voit m’dame folle croquer dans la même pomme avant de la lui remettre… Bien, il est temps de préparer un plan de contre-attaque. On avait pourtant bien prévenu qu’il ne fallait pas mettre en colère le petit chasseur… La vengeance d’Uriko sera terrible ! Les enfants sont bien imaginatifs, vous seriez étonné des prouesses dont sont capables leurs cerveaux…

Parce que, pas comme m’dame folle, les marines qui l’ont attachés étaient un peu plus gentil, ils avaient bien fait attention à ne pas serrer les liens trop fort pour que le pauvre petit chou qu’il était n’ait pas trop mal… Et puis, que pourrait bien faire un petit garçon comme lui se disaient-ils probablement…. Mais comme le lui avait appris sa maman, juger, c’est maaal ! Uriko avait déjà un plan en tête… L’enfant était beaucoup plus fin qu’ils le pensaient, celui-ci avaient une liberté de mouvement un peu plus libre que ce qu’il laisserait pensé. Profitant du fait que m’dame la folle interroge m’sieur louche pour prendre une petite fiole dans sa poche. Ses avant bras étant libre, il remonta le flacon le plus haut possible, tandis qu’il penchait la tête en même temps, discrètement, avant de verser le contenu de la fiole sur les restes de la pomme… Et oui, Uriko avait encore une fiole de malchance avec lui ! Celles-là même qui lui avait permis d’attraper un pirate de 50 millions de berries, il fallait juste que la chance soit encore avec lui cette fois.

Maintenant, il fallait juste faire en sorte que m’dame folle croque de nouveau la pomme empoisonné de malchance… Et pour ce faire rien de plus facile, juste de nouveau attiré son attention… L’enfant n’avait qu’à se débattre et lancer des regards larmoyants… Maiiis… Ce qu’il n’avait pas prévu… C’est que m’sieur louche s’en mêle… Faisant la grossière erreur de manger la pomme ! Uriko avait bien voulu l’empêcher de ne pas le faire mais le grand dadet riposta en remplaçant le fruit par un chiffon… Pouah dégoûtant ! Uriko recracha de suite le bout de tissu… Finalement, tant pis pour lui ! Qu’il succombe à une malchance horrible !

Quand tout à coup ! Boum ! Une explosion ! Hmm… Est-ce que la fiole aurait raté ? Bizarre, normalement l’explosion aurait dû tomber sur lui… Et ce fut quand le marine débarqua que le chasseur de primes comprit la situation… Finalement, il a pu récolter des informations intéressantes. Faisons le point, une explosion dans un bar, s’il se souvient bien, c’était le nom du bar qui était proche de lui lorsqu’il avait trouvé m’sieur louche… Le mot agent suivi du « CP9 », donc en quelque sorte… Il était comme un membre de la marine… Mais il n’a ni uniforme et les marines ne le reconnaissent pas… Mais… C’est quoi alors ? Le simple mot agent avait fini par donner la piste à notre petiot… Agent secret bien sûr ! Il ne faut pas croire… Mais les enfants sont rapide d’esprit, et même si Uriko n’était pas non plus un surdoué, il est futé à sa manière, surtout depuis l’incident avec papy Plud et son ami Hector. Par déduction… Ca sentait le méchant dans ce bar où l’explosion a lieu… Ce qui expliquerait la présence de l’agent secret qui disait bien haut et fort tout à l’heure qu’il s’agissait de la première fois qu’il venait ici… Tout se lie… Ce méchant, il est pour Uriko ! Et avec la récompense, bah il va se les acheter ces bonbons hors de prix ! Profitant des messes basses dont Uriko n’avait plus réellement besoin de toute manière, il devait trouver le moyen de s’échapper… Heureusement que m’sieur louche, c’est un bavard, Uriko pouvait se servir de ce gentil marine pigeon pendant que l’agent secret grondait m’dame folle… Lançant un regard larmoyant vers le jeune marine qui avait aperçu l’enfant… Hé hé, lui n’était pas au courant de la situation. L’enfant lui chuchota doucement de loin :

« Hmm… C’est un peu serré…. Dîtes m’sieur, vous pouvez pas désserer un peu s’iou plaîiit… »

Il s’agirait d’une véritable honte pour un brave marine de laisser un enfant aussi mignon dans une situation aussi inconfortable… et puis après tout, il semblerait que pour l’instant, il ne soit pas convié à la conversation de sa supérieure… Celui-ci se rapprocha de l’enfant tandis qu’il désserait très légèrement le nœud… Il pouvait bien au moins faire ça… Après tout, qui se méfierait d’un pauvre enfant non armé hein ? En tout cas, ça arrange bien le jeune garçon, à dire vrai, le nœud n’était déjà pas très serré, il pourrait maintenant sans doute profiter de sa faible corpulence pour passer sous la corde… Mais surtout, au passage, l’enfant avait glissé sa main très discrètement dans la poche du marine, lui subtilisant la clé ! Pourquoi ? Vous le saurez très bientôt…

Afin de mettre son plan à exécution, Uriko avait complètement ignoré les deux autres gugusses, heureusement, leurs attention n’était pas trop fixé sur lui, le geste du marine paraissait tellement anodin. Et finalement, m’sieur louche était parti…

« … Hem… Madame ! Que faisons-nous ? »

Fin de phrase ponctué par un bruit de chaise… Uriko était maintenant debout et avait déjà accouru jusqu’à la porte, avant de sourire aux deux bons agents de la marine.

« Hé hé ! Merci m’sieur le mariiiine ! Et pis pardooon mais... Technique secrète d’Uriko ! Yaah ! »

Uriko sortit de sa poche trois jolies petites boules de verres qu’il jeta par terre, celles-ci se cassèrent suite au violent contact avec le sol. Enfin pour finir son action, Uriko ferma rapidement la porte qu’il verrouilla avec la clé précédemment subtilisé… Concernant les trois petites sphères que l’enfant avait jeté…. Il s’agissait de boules puantes de sa fabrication… Trois d’un coup ça fait beaucoup, mais on va dire que elle méritait bien cela la dame folle… Les voilà maintenant enfermé avec un air nauséabond sans même aucune fenêtre comme échappatoire… Et dans une petite pièce qui plus est ! Nya ha ha ha ! Uriko sortit en courant ne pouvant s’empêcher de rigoler. Celui-ci jeta alors les clés dans la poubelle la plus proche qu’il y avait.

"Bien fait ! D'abord."

Il devait maintenant rattraper le fameux « CP9 » ! Il était sorti peu après lui, et vu sa taille il ne devait pas être bien dur à repérer et.. Bingo ! Espérons que la fiole de malchance ait fait son petit effet.

Résultat : 6 de malchance
=> Poisse. (Cible échouant l’ensemble de ses actions lamentablement en se provoquant systématiquement des blessures très graves et se voyant pourrir par des éléments extérieurs improbables)

Et il fallait croire que la chance d’Uriko ne s’est pas arrêté a l’arrestion de Jimmy l’embrouille… car voilà qu’un énorme pot de fleur venait de tomber sur le pauvre agent, qui sous le choc venait de tomber… Uriko lui passa devant, lui tirant la langue :

« Pas de chance, hé hé ! Le méchant il est a moi euuuh m’sieur l’agent louche ! »

Il ne fallait surtout pas que l’homme squelettique le rattrape de ce fait, Uriko eut une bonne idée, quelque chose qui n’avait jamais manqué de réussir… En effet… Celui-ci passa devant une poubelle, s’arrêtant l’espace d’un instant avant de prendre… Une peau de banane qui dépassait ! (Le retour de la King banane). Le même genre de peau de banane qui lui avait coûté de nombreuses chutes par le passé ainsi qu’à Grougrou et d’autres personnages secondaires. Vu la manque de bol de l’agent, il glisserait sûrement dessus ! Uriko ne se gêna pas pour polluer momentanément le sol en laissant trainé le détritus fruité…
L’enfant continua ainsi sa route… Et juste au moment où il passait à un croisement de rue… Qu’une horde de civil déambula pour s’enfuir, tout droit dans la direction de Enzo… Voilà qui devrait le ralentir encore plus ! Ces fioles sont vraiment magiques ! Le pauvre agent secret allait se faire emporter par la foule ! Quoi que… S’il glisse sur la peau de banane et qu’il tombe… Ce serait bête qu’ils se fassent piétiner… Uriko ne veut pas sa mort après tout…. Baaah il survivra !

Et voilà l’enfant est le premier arrivé devant le bar… Hmm… Il semblerait qu’il y ait panique à bord… Uriko s’approcha prudemment du bâtiment, mieux ne valait pas y entrer n’importe comment… Il pourrait peut être se faufiler par la sortie de chien par la porte de derrière… Il lui semblait bien qu’il y en avait une… Uriko était en bonne forme aujourd’hui en plus… A lui seul, il a « vaincu » une dame de la marine et un agent secret, il lui manque plus qu’un pirate à son actif des victimes !


Dernière édition par Uriko le Ven 18 Jan 2013 - 0:36, édité 1 fois
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« … Hem… Madame ! Que faisons-nous ? »

-Blacrow ! C'est Sergent Blacrow !

Mais ça ne répondait pas à la question. Que devaient-ils faire ? A priori le suivre comme il le demandait si gentiment et sans menaces d'aucune sorte. Ce fameux épouvantail du gouvernement. C'est ce qu'elle aurait fait dans tous les cas. Avec ou sans ce fameux badge qui semblait pouvoir lui ouvrir toutes les portes, avec ou sans les menaces de mort sur le gamin ou la hargne qui brulait dans ses mots, elle l'aurait suivie. Peut-être même seule, mais elle l'aurait fait. Pourquoi ? Curiosité ? Doutes ? Acquis de conscience professionnelle ou goût du risque ? Peut-être un peu de tout ça. Pas pour son sabre. Elle avait bien compris qu'il n'y était pour rien, mais quitte à la cuisiner, autant les pousser à bout. Là, il semblait sincère... et puis bon, il suffirait qu'elle appelle Salem pour savoir ce qu'est réellement le CP... Ou qu'elle demande aux types derrière elle qui eux avaient l'air de...

-« Hé hé ! Merci m’sieur le mariiiine ! Et pis pardooon mais...


-J'avais demandé à ce qu'on le bâillonne ! Mais... qu'est-ce qu'il...

-Technique secrète d’Uriko ! Yaah ! »


Fumigènes ninja style. Boules Puantes Sören style. Saleté. Mais quel gamin intenable ! À peine avait-il fermé la porte à clef qu'un grand silence religieux s'installa dans la salle. Juste avant que les odeurs ne leurs montent aux narines, à nos trois marines. Rachel se tourna lentement vers les deux qui restèrent figés en se fixant l'un l'autre. Ils avaient quelque chose à se reprocher, c'était certain. Et dans un magnifique mouvement collectif, ils se pointèrent mutuellement du doigt avec des airs d'ange. Des airs qui devinrent démoniaque en sentant les effluves laissées en cadeau par notre tendre gamin mignon.

Rah. Quelle horeur...
Comment elle fait pour rester impassible.
La technique de la pince à linge. Elle est forte...

Et Rachel de s'obstiner à frapper contre le battant de la porte fermée par un chasseur de prime amateur qui se prend pour un chef. Mais qui venait tout de même de ridiculiser trois agents de la marine en un instant. Et malgré les trois pinces à linge qui lui meurtrissaient l'arrête tu nez, Rachel sentait ses yeux la piquer à cause de l'odeur. Et de l'autre côté de la porte, ça s'agitait mais personne n'ouvrait. Ou personne n'arrivait à ouvrir. Ou personne n'avait la clé.

-Mais vous êtes sérieux ???

Dans son dos, les deux autres marins se tordaient d'asphyxie au sol tels deux vers de terre. Ce qui eut un peu plus le don de l'énerver. Il suffisait pourtant de respirer par la bouche. Ou presque. Elle essuya une larme à ses yeux qui la suppliaient de mettre fin à ce calvaire. Alors d'un pas rapide et décidé, elle chopa les deux hommes agonisants à terre dans divers soubresauts ridicules et les utilisa comme un bélier pour enfoncer la porte close. Cette dernière se brisa en une douzaine de morceaux et les deux hommes utilisés pour l'enfoncer finirent encastrés dans le mur d'en face. En sortit une Rachel, faux sur l'épaule et respirant à plein poumons un air pur ou presque. A sa gauche, une jeune secrétaire baissée avec une clé dans la main. Pas assez rapide.

-Je vous laisse gérer ça et les deux presque mort, madame. J'ai deux énergumènes à rattraper.

Et elle de s'écrouler avant de pouvoir entrer dans la pièce à cause de l'odeur tandis que les talons de Rachel disparaissaient en claquant au coin du couloir.
C'est au pas de course qu'elle se rendit vers la source des problèmes. Au dessus de la ville, un nuage noir qui n'était pas sans rappeler celui d'un incident. Ou d'un incendie. Et un poil plus loin une masse de gens qui fuient le désastre en troupeau. Il vaudrait mieux ne pas passer dessous, ça risquait d'être fort douloureux. Rachel laissa la foule passer sans tenter de la retenir et reprit sa course dans la direction indiquée par la fumée quand, au sol, marqué de nombreuses traces de pas, un épouvantail, face contre terre, se reposait à côté d'une peau de banane. Gag ?

-Euh... Bouh ? Vous allez bien ?
-Parfait ! Tout va pour le mieux ! Cracha-t-il acide en se relevant difficilement.

Il ramassa son chapeau haut de forme et s'épousseta avec un regard noir pour Rachel. Il fit deux pas pour s'éloigner d'elle et se reçut un sceau d'eau sur la figure. Ça existait encore les bonnes femmes qui jetaient leur eau sale par les fenêtres ? Se demanda-t-elle en levant le regard comme Enzo hurlait sa rage en se faisant marcher sur les pieds par un cheval qui passait au galop au milieu de la rue et qui disparut à l'angle suivant.

-Hum... Besoin d'aide ?

La réponse fut trop grossière pour la mettre ici.
Un ballon de handball sortit de nulle part et le heurta à la tête comme il reprenait sa marche rapide. La jeune marine se demanda s'il n'était pas victime d'un sortilège. Quand il se tordit le pied dans un nid de poule alors qu'un troupeau de danseuses en tutu et violoncelle passa en tourbillonnant, Rachel lui tendit la main et lui proposa de l'accompagner. Malgré ses protestations et sa rancœur. Et si elle lui demanda une nouvelle fois s'il savait où était son sabre, son accueil fut si violent et si bref qu'elle se jura que c'était la dernière. Parce qu'une corne, ça piquait pour de vrai en fait. Mais comme il avait dû enlever son chapeau pour lui faire mal, un pigeon en avait profité et déversé sa fiente puante sur le verruqueux Enzo. Non, Enzo n'était pas verruqueux, mais c'était pour la référence.

Tout ça pour dire qu'après un dragon chinois qui les avaient ralentis pendant cinq minutes et qu'un vendeur de tromblons ambulant les ait harcelé pour en acheter un (le chapeau d'Enzo ayant gagné un trou à cause d'une balle perdue) ils arrivèrent finalement à la fameuse auberge en ruines ou les braises refroidies étaient inspectées par des marines de profession.

-Et maintenant on fait quoi ? Demanda-telle à son vis-à-vis en le tirant vers elle comme une poutre calcinée avait failli lui tomber sur le haut du crâne.


Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Dim 11 Aoû 2013 - 2:42, édité 1 fois
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Allez tous vous faire foutre.



Tous.


Miss Gopuce, gamin hypocrite et manipulateur, marines aussi cons que leurs pieds, cible à assassiner, supérieurs, civils, et surtout toi Dame Fortune.


Pendant ce temps, dans le monde des divinités...


-Mais j'y peux rien moi si le mioche il a utilisé un cheatcode!

Retour à notre "héros"...



Je ne sais pas pourquoi le ciel à décidé de foutre en l'air le peu de santé mentale que j'ai réussi à conserver jusqu'ici, mais si jamais il continu à me chercher, il va me trouver. Cette journée ayant pourtant bien commencée avait mal tournée depuis bien trop longtemps. J'avais les nerfs à vif, et j'étais pris de la terrible envie de mettre ceux d'une autre personne à vif aussi, littéralement. Si possible ce petit chieur..... C'est de sa faute. Je ne sais pas comment, mais mon esprit me dit que c'est de sa faute. Et même si c'est pas le cas, pas grave, je me sentirais beaucoup mieux après avoir utilisé son crâne comme balle anti-stress. Grrrrrr, heureusement qu'Anko n'était pas avec moi. Heureusement que je l'avais envoyé chercher des infos de son coté, sinon, elle aurait du subir tout ce que j'ai subis. En espérant qu'elle ne se perde pas en ville, ça serait le comble. J'ai mal, je pue, je suis trempé, je vais pas tarder à tuer quelqu'un, bref: faut que je termine cette mission, et vite. Au moins le bar est la, et l'autre black pigeon m'a suivie. Ses hommes sont déjà sur place, mais soyons honnête, ils ont l'air d'être surtout des incapables..... Il y en a un qui vient de me regarder bizarrement.... C'est sur que vu mon état, je doi savoir l'air encore plus louche que  la normale, mais si jamais je l'attrape en train de sourire, j'irais le guérir de cet horrible tic qu'il a: celui de respirer. Fffffff, ffffff, en parlant d'attraper, l'autre Gosbuster vient de me tirer vers elle. Si elle espère s'offrir mes bonnes grâces en passant par la séduction, alors elle est TRÈS mal tombée. Ah, non, elle m'a juste fait esquiver une poutre en feu....




--------------------



Les potions du docteur Jinx capables d'influer sur cette chose étrange qu'est la chance ont des effets redoutable. Une fois que quelqu'un en a consommé une, alors le destin lui même se chargera de réorganiser les évènements sur une certaine distance avec que la chance ou la malchance puisse tomber sur l'heureux/malheureux buveur. Mais la chance reste quelque chose de très complexe, et de très puissant, que personne ne peut manipuler. Ainsi, parfois, il arrive qu'un évènement associé à la chance ou a la malchance vienne se glisser sur le chemin du buveur sans avoir été attiré par les effets de la potion. On appelle cela une coïncidence, et justement, l'une de ces coïncidences se trouvait actuellement dans les décombres du bar qu'inspectait Enzo, Rachel et la marine. Amenée ou non par Dame Fortune, cette coïncidence était représenté par un piano un peu roussi se trouvant au premier étage du bar, sur un plancher à l'état assez pitoyable. Une certaine poutre l'avait maintenue en place durant tout ce temps, mais cette dernière, poussée par les derniers instant de la potion de malchance, était tombé sur Enzo qui l'avait esquivé de justesse (et avec un peu d'aide). Et maintenant que cette poutre n'était plus la, le piano pouvait glisser, glisser le long du plancher affaiblit par les flammes et pliant sous son poids. Glisser, glisser droit vers un certain agent secret qui était déjà au bout du rouleau. Et comme dans le cas de beaucoup de coïncidence, étant incapable de voir l'évènement venir, Enzo P. Hisachi eu juste le temps de lâcher un petit cri avant de se retrouver quelques secondes plus tard écrasé sous un piano.


Lorsqu'il reprit ses esprits, il avait été dégagé de dessous l'instrument. Son visage était couvert de sang et d'hématomes, ses vêtements se trouvaient dans un piteux état, et son chapeau ressemblait désormais à de l'art contemporain. Les seules choses n'ayant pas été abîmées par la chute du piano furent ses cornes, décidément très résistante. Lorsque l'infirmier présent sur les lieux de l'accident commença à éponger le sang du visage d'Enzo, il fut très vite arrêté par la main de ce dernier qui venait d'agripper son bras. Tous furent parcouru d'un frisson, ayant peur de la réaction que pouvait avoir le CP. Seule Rachel trouva le courage de poser une question.... LA question à ne pas poser dans ce genre de situation.


-Hum..... Ça va?

-......... Vous savez sergent, vous m'auriez posé cette question un peu plus tôt, je vous aurait certainement ouvert le ventre avant de pendre toutes les personnes présentes avec vos intestins. Mais la je me sens.....Caaaaaaaalme. Vous ne l'avez certainement pas entendu, mais quand j'étais coincé sous ce piano, j'ai pu hurler, frapper, me défouler pile comme j'en avait besoin. Et puis, après un enchaînement d'accident comme ça, on est amené à réfléchir un peu: pourquoi est ce que je m'embêterais à m'énerver pour rien. Je viens de me prendre la colère des dieux bourrés avant d'être achevé par un piano et je vais bien.... Enfin, bien, je peux déjà vous dire que j'ai trois cotes cassées, mais franchement, j'ai déjà vécu pire, bieeeen pire. Alors je vais plutôt relativiser, et avancer dans ma mission, comme ça, je pourrais repartir et reprendre des activités plus saines. Ké hé hé hé hé..... Non, je n'ai pas pété un câble suite au choc, ne vous inquiétez pas j'vous dis! Et donnez moi ces bandages vous!


Enzo commença à retirer lui même le sang de son visage, avant de se mettre à estimer ses blessures et à les panser. Oui, il avait déjà vécu pire,il n'y avait pas de raison de s'énerver. Après tout, il était toujours vivant, c'était le principal. Tout en remettant son nez en place, il remarqua que les différents marines étaient retourné inspecter les débris, et qu'il était seul avec Rachel. L'agent vérifia que personne le n’apercevait, et il sorti de sa redingote une.... sacoche pleine de fioles brisées, et imbibée d'un produit chimiques ayant l'air plutôt dangereux. Le lâchant sur le sol, ignorant le grand "PSSSSHHHHHHHHH" qui s'échappa de la chose en atterrissant, il reglissa sa main dans sa redingote et cette fois ci en tira une photo froissée et pliée, avant de se rapprocher de  Rachel et de la lui montrer en chuchotant:


-Bon.... Je pense qu'on est parti sur de mauvaises bases tous les deux, alors essayons de rattraper ça. Je n'en parle qu'à vous non pas parce que vous êtes la plus gradée ici, mais surtout parce que vous m'avez l'air d'être la seule personne efficace dans le coin. Au fait, je n'ai pas votre sabre. Hum, bref, ce type sur la photo est une taupe qui s'est glissée chez vous. Moi, on m'avait envoyé ici pour l'éliminer avant qu'il ne fasse de bêtises, et j'étais sensé le coincé dans ce bar, mais voila, j'ai eu quelques petits..... Soucis entre temps si vous voyez ce que je veux dire, et du coup j'ai pas pu faire mon job. Le gaillard venait souvent dans cet établissement et voila que "pouf", ce dernier explose. C'est peut être une coïncidence, après tout beaucoup me sont tombées dessus aujourd'hui, mais voila, si ce n'en est pas une, alors il se pourrait que la situation soit plus grave que prévu. Bref, est-ce que vous êtes prête à m'aider à retrouver ce type et a s'en débarrasser? Ah, j'oubliais presque: personne d'autre ne doit être au courant, pas même vos copains marines. Si vous voulez que j'invente une histoire pour expliquer les raisons de nos agissements, demandez. Mais je ne vous ai pas laissé répondre: vous êtes avec moi? Hum? Ah, oui, j'ai une touche dans l'oreille, désolé.



Au final, la vraie question était: cette explosion avait elle été provoquée volontairement ou non? Si oui, les scénarios catastrophes possibles deviendraient légion, alors il fallait vite trouver la réponse, et le responsable.... Quitte à mettre sa fierté et sa colère de coté pour demander un peu d'aide.


Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Jeu 14 Mai 2015 - 1:40, édité 3 fois
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Eh bah… Pour être tout à fait honnête, Uriko s’attendait à entrer dans une maison en flamme où son courage et sa bravoure aurait été mise à rude épreuve… Mais nan. C’vraiment dommage, ça aurait pu être drôle…
L’endroit était déjà fouillé de fond en comble par une équipe de Marines, Uriko devait se faire encore plus petit que d’habitude, s’il se faisait remarquer il risquait de se faire mettre à la porte ou pire encore, ils étaient peut-être de mèche avec le m’sieur agent secret et la m’dame méchante. Uriko longeait donc les murs discrètement, se cachant à certains moments derrière des poutres effondrées, tandis que les marines étaient occupés à leurs recherches d’indices. L’enfant en profitait pour faire sa propre petite enquête. Inutile de dire que les résultats n’étaient pas très concluant, après tout, comment voulez-vous examiner une scène de crime lorsqu’on doit se cacher et faire attention aux Marines présent ?

Le gamin s’apprêtait à rentrer bredouille, chercher des informations ailleurs car il ne tirerait rien d’intéressant ici, au contraire, ce serait bête de se faire chopper par les soldats. Et tandis que le gamin était prêt à sortir d’ici ni vu ni connu, que les deux autres fous de tout à l’heure avaient fait leur come-back. Mince… Il les avait presque oubliés, il fallait absolument se cacher avant qu’ils ne le remarque, par chance, Uriko est un pro du cache-cache, voyant un tonneau debout presque intact collé à un mur, le garçon en profita et se faufila à l’intérieur refermant le tonneau avec un couvercle.
Et comme le hasard fait bien les choses, Uriko pouvait voir toute la scène à l’aide d’un petit trou percé sur le baril. Et les deux énergumènes n’étant pas trop loin de lui, le chasseur de primes pouvaient parfaitement entendre. Surtout lorsque le piano était tombé soudainement sur l’agent secret… C’est… C’est sa potion qu’à fait ça ? Mais… D’habitude ça dure pas moins longtemps ? Est-ce… qu’il est encore vivant ? Hmm… Visiblement mais il semblerait qu’il n’ait plus toute sa tête.

Le plus important était à venir, l’attente du garçon dans ce tonneau allait se révéler payante. Lorsque l’agent secret se pensait alors seule avec le sergent, les yeux d’Uriko s’étaient illuminés d’étoiles, ça y est, il l’a eu son tuyau, il a tout entendu, tout. Le jeunot bondit alors de sa cachette se mettant à découvert, s’étant jeté littéralement sur les deux antagonistes avant de dérober le petit bout de papier en plein vol des mains de l’agent.

« Ninjaaaa ! Merci ! »

Le chasseur de primes ne perdit pas une seconde et s’enfuit aussi vite que possible, passant par la porte du chien. M’sieur l’agent il risquait sûrement d’être encore plus en colère, mieux valait ne pas se faire attraper, la technique était de poser une tonne de piège sur la route. Et il devait aussi trouver le méchant avant les deux autres. Le problème c’est qu’il n’a aucun indice… Pas de problème, le garçon a une technique infaillible, la récolte d’informations c’était son point fort après tout.

« Dîtes dîtes ! Z’avez vu ce monsieur sur la photo ?! C’est suuuper important ! Attention il paraît que c’est un gros criminel ! »

Sa solution ? Demander à tous les passants sur la route, y en aurait au moins un qui aurait vu quelqu’un d’aussi louche non ? Hmm… Mais c’est bizarre, il a l’impression que c’était quelque chose qu’il n’aurait peut-être pas dû faire… Mais pourquoi donc ?

*Flashback*

Ah, j'oubliais presque: personne d'autre ne doit être au courant, pas même vos copains marines. Si vous voulez que j'invente une histoire pour expliquer les raisons de nos agissements, demandez.

*Fin du Flashback*

Hmm... C’vrai que l’agent il a dit que c’était censé être un secret… Hmm… Oups ? Boarf c’pas grave, après tout, c’était trop tard, en plus m’sieur louche était un peu bête des fois, pour preuve, l’agent avait fait une faute de pluriel, il a oublié un « s », et car en toute logique, plus y a de marines sur l’affaire, plus le méchant il se fera vite repérer ! Mais il était vrai cependant que ce n’était pas la meilleure des techniques, car l’enfant était bien trop visible du coup. En pleine collecte, l’enfant s’était fait attrapé à une intersection de rue. En face de lui, trois gros gaillards, l’air méchant à souhait, l'un le tenant par le dos du col, le fixant d’un regard un brin trop effrayant….

« Qué ? Kidnapping ? »
« On sait pas qui t’es gamin, ni d’où tu tires toutes ces infos, mais ça arrange pas beaucoup notre boss tu vois ? »
« C’est pas contre toi ptit mais… »
« AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH ! »

Pauvres messieurs, ils ne savent pas que ce n’est pas n’importe quel gamin à qui ils ont à faire, l’enfant savait se montrer réactif, poussant un grand cri strident de quoi surprendre la bande, le garçonnet avait rapidement sorti son magnifique « Toy hammer » avant de décorer la tête du gaillard d’une énorme et jolie bosse avant de prendre la poudre d’escampette… Mieux valait éviter de faire paniquer Uriko, il prend très vite peur et n’essaie même pas de comprendre la situation qu’il se faufile déjà.

Bien entendu, le jeune homme était maintenant poursuivi par ce qui semblerait être les sous fifres du criminel recherché en plus de la Marine et d’un agent du gouvernement… Bizarre, à peu de chose près, on dirait que c’est lui le méchant. D’ailleurs, en parlant du loup, les revoilà les deux bonshommes, au détour d’une autre intersection, ceux-ci venaient juste d’apparaître, pile au dernier moment. Uriko leur était donc rentré dedans avec fracas. L’enfant tomba sous le choc et il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits.

« Ouille… Hmm ? Aaaaaaah ! »

Il venait de réaliser, oh oh, c’est pas bon du tout ça, mieux valait ne pas se faire attraper maintenant, réactif, l’enfant réagit immédiatement.

« Ah ! Grand frère adorééé ! M’dame justicièèère, protégez-moiii ! C’est les méchants ! J’les ai trouvés rien que pour vouuus ! »
« Hein ? Hmph, alors vous êtes les protecteurs du gamin c’est ça ? »
« Pas de bol pour vous, mais on va devoir vous faire taire, tous les… Hm ? Bah… L’est parti où le gosse ? »

Il était hors de question qu’Uriko reste ici une seconde de plus, son petit jeu d’acteur avait sûrement surpris les deux agents qui s’étaient sûrement demandé quel était ce retournement de veste soudain, et l’arrivée des sous-fifres avaient été la parfaite diversion pour prendre la poudre d’escampette aussi vite que possible. Hors de la vue de tous ces ennemis.
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-Madame Justicière ?

D'où ce gamin sortait-il, elle l'ignorait, une fois encore. La précédente, c'était d'une poubelle qu'il avait jailli -ou une chose dans le genre- et ils n'avaient pas pu le suivre à cause des multiples pièges qu'il avait placé sur la route de sa fuite. Cette fois, il se ramenait accompagné de deux brutes. Comme s'il jouait des tours à toutes les personnes louches du coin. Rachel glissa un regard à Enzo. Oui, toutes les personnes louches du coin.

-Bon écoutez. Nous ne somme pas dans notre meilleur jour, mais il est une chose de sûre, on ne connaît pas ce...
-Bah... L'est parti où le gosse ?
-...Gamin...

Sérieusement.

Rachel se dévissa le cou, excédée, pour essayer de trouver ledit gamin. Et visiblement, excédé était un mot qui convenait parfaitement pour elle et pour Enzo. Qu'il continue de courir, il vaudrait mieux pour lui que nos deux... alliés ne lui mettent pas la main dessus. Et en prime, il leur avait apporté deux nigauds. Deux porte flingues qui se pensaient forts parce qu'ils avaient affaire à une adolescente et à un mec de près de deux mètres. Mais rien que la carrure de Enzo aurait dû leur mettre la puce à l'oreille. Soupirant devant cet excès de stupidité dont faisaient preuve ces manants -oui, restons polis- Rachel décida de la jouer fine. Et de laisser à son collègue le soin de les mariner. Elle lui mit discrètement dans la main une paire de menottes. La seule qu'elle avait en fait. Et sur ce, elle se détourna sèchement...

-Je n'ai que faire de ce garnement, vous pouvez aller lui botter les fesses si ça vous chante, je vous en remercierai presque.

...non sans heurter malencontreusement le chapeau haut de forme de l'agent du CP avec sa faux. Le couvre-chef vola dans une courbe parfaite, juste derrière les deux ennuyeux hommes. Dans une moue d'excuse adorable, Rachel fit celle qui était désolée. Et alors qu'il allait récupérer son chapeau avant que les deux marauds n'aient eu le temps de se retourner, elle intima à Enzo, assez fort pour qu'ils entendent bien, en articulant méticuleusement :

-Voilà tes indic's. Je pense que tu as plus besoin de te défouler que moi. Pour preuve de ma bonne foi.
Quoique ce n'est pas moi qui ai besoin de la prouver.
Ajouta-t-elle pour elle-même.

Non, inutile de préciser qu'elle ne faisait pas confiance audit agent du CP. Non pas qu'il soit moins digne de confiance que le petit garçon faussement mignon qui les malmenait depuis tout à l'heure (elle avait marché sur trois tapettes à souris, avait glissé sur une peau de banane et failli se casser la figure dans un trou qu'il n'avait pas dû manquer de creuser pour pas qu'ils le suivent après son vol éhonté), mais un agent du gouvernement, par définition, reste dans le secret et ne révèle que ce qu'il choisit de révéler, au bon moment, par doses homéopathiques en prenant bien soin de garder précieusement secret tout ce qui pourrait réellement être utile. Quelle longue phrase... Par contre, elle était presque sûre qu'il n'avait pas son sabre. Les yeux vairons étaient une preuve assez frappante. Et puis un cornu ne pouvait pas être un mauvais bougre. Si ? Il avait tellement de chance. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour avoir des cornes elle-aussi. Il faudrait qu'elle lui demande quand il aura fini de les questionner.

Autour d'eux, des gens commençaient à s'attrouper. Quelques-uns commencèrent à demander s'il y aurait une récompense si l'on donnait des informations sur un gros criminel. Rachel, réalisant soudainement la dizaine de personnes qui attendait autour d'elle pour cette raison, leur demanda de quoi ils parlaient.

-C'est un gamin qui cherche un méchant. Est-ce que la marine offre quelque chose pour ça ?
-Euh... Non...
-Pourtant vous devriez. Mettre des primes sur les têtes des mauvaises personnes qui polluent notre ville...
-Mais qu'est-ce...
-...ça devrait être votre métier.
-Mais pourquoi on serait liés à un stupide cancre comme lui qui...
-Ce garçon a plus de courage que vous !
-Pardon ?
-Lui cherche des criminels activement pendant que vous tapez la causette à des types de bien, derrière. Vous devriez prendre exemple.
-Mais voyons, vous êtes stupides ou c'est la pleine lu...
-Vous devriez avoir honte !

Rappel : Mettre cette tête de bambin manipulateur sur la liste des recherchés par le tribunal des enfants. Et acheter des fléchettes. Plein de fléchettes.

-Finis vite s'il te plait, Enzo, il semblerait qu'on n'ait pas l'assentiment du public.
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Je vais être honnête avec vous: je ne suis pas un modèle de patience. Je perds mon calme très facilement, je stresse constamment pour un rien, et je ne vous parle même pas des moments où je ne contrôle plus mes émotions. Bref, je ne suis pas l'homme le plus sage du monde, ni celui qui sera capable d'encaisser un raz de marré avant de craquer, mais, tout de même, je dois dire que la vitesse à laquelle ce gamin arrive à me faire perdre mon calme est juste prodigieuse. Un véritable exploit. Il mériterait une médaille pour cela. Une médaille que l'on passerait atour de son coup, coup que j'aurais au préalable brisé avec une certaine violence tout en hurlant des insultes dans des langues dont vous ne soupçonniez même pas l’existence.


Il avait fallut du temps, l'utilisation d'un piano et la démonstration des lois de la gravité pour me faire reprendre mon calme, et seulement dix secondes avaient suffit à ce sale petit chieur pour me donner de nouveau l'envie d'utiliser un crâne humain comme balle anti-stress.


Le sale petit chieur.... Il avait espionné ma conversation avec Rachel, piqué la photo de ma cible, et maintenant, tel un Petit Poucet des enfers, il courait partout dans la ville, révélant cette photo à tout le monde tout en laissant traîner différents pièges derrière lui (et heureusement pour moi, c'est miss Golem qui tombait dedans, moi, j'avais eu ma dose aujourd'hui, donc je faisais gaffe à où je mettais mes pieds...).


Immonde petit merdeux.... Il l'avait entendu cette conversation pourtant Il m'avait entendu dire que ça devait rester SECRET! Il comprenait pas quoi dans le mot "secret", ce mioche? "Se" ou "cret"?! Et vu le nombre de personnes ayant dit qu'un "adorable" enfant les avait abordé en leur montrant une photo d'un marine qu'il décrivait comme "méchant", ça nous faisait déjà beaucoup trop de monde au courant. En plus, avec le bouche à oreille, cette histoire risquait de se répandre dans toute la ville en quelques heures....

Bordel!


Bon, au moins, le sergent Blacrow semblait partager mon avis sur la question: cet enfant la méritait la mort. Ou au moins la torture. Et après plusieurs minutes de course, nous finîmes justement par tomber sur notre ennemi commun, au prise avec deux malabars. Deux malabars qui semblaient bien connaitre le mec sur la photo.... C'est moi où ils avaient prononcé le mot "boss"?

En parlant de boss, j'en aurais bien fait quelques une au gamin, mais encore une fois, ce dernier s'échappa en passant entre nos jambes, nous laissant aux prises avec ses nouveaux copains.  Bon dieu ce qu'il courrait vite ce ptit chieur, et il valait mieux pour lui d'ailleurs...

Mais la situation m'incita à laisser de coté ma haine grandissante pour l'enfant, afin de me concentrer sur les deux bonhommes qui se trouvaient face au sergent et à moi. Ces gugusses semblaient avoir des infos sur ma cible, et c'était tant mieux. De plus, leurs crânes remplissaient les conditions idéales pour me servir de balle anti-stress.


Et vla qu'la gopuce me demande de les "interroger" tout en me filant des menottes, non pas sans envoyer voler mon chapeau derrière les deux crétins. J'appréciais l'attention, même si je me doutais bien qu'elle n'agissait pas de la sorte juste pour me faire plaisir. Elle était un peu étrange cette nana. Plutôt jeune pour être déjà sergent, se trimbalant une arme peu conventionnelle (mais monstrueusement classe), et en plus elle avait un style vestimentaire super bizarre, mais pas désagréable. Un joli brin de fille donc, mais pas le genre de personne a qui j'accorderais ma confiance facilement, et je savais parfaitement qu'elle se disait la même chose à propos de moi. Enfin, j'allais devoir me la coltiner comme allié, donc autant rendre la chose le plus agréable possible.

Et en parlant de choses agréables, mes deux défouloirs commençaient justement à s'approcher de moi. Ils me faisaient rire, avec leurs ricanements incessant, et leur regard dans lequel on pouvait lire la confiance totale qu'ils avaient en eux et en leur force, ainsi que le fait d'être persuadé que j'étais quelqu'un de faible.

C'était surement mon apparence un peu squelettique qui faisait ça. En fait, souvent les gens me prenaient pour un maigrichon pas capable de soulever une pierre un peu trop grosse. Ah, les idiots... Ils oublient à chaque fois que même si je suis maigre pour ma taille, je reste plutôt musclé pour la leur. Et puis de façon, la vraie puissance ne vient pas de la force, mais de la façon dont on se sert de sa force.

C'est pour cela que quand le premier hurluberlu, lorsqu'il tenta de me coller un grand coup de poing dans la tronche, vit son mouvement arrêté par ma main, avant de sentir ses pieds quitter le sol pour finalement être parcouru d'une vive douleur lorsque son dos s'écrasa de plein fouet contre un mur.

Pourquoi s'emmerder à utiliser des techniques compliqués ou des armes contre des minables pareil? Après tout, la bonne vielle technique du "Jeu de main" était toujours très efficace, et pas besoin de couteaux ou de flingues quand on peut se servir des murs et des gens comme moyen de défonce.... Euh, pardon, de défense.

Avec de simples mouvements de bras, le corps du molosse s’élevait dans les airs, pour retomber avec violence contre le sol, à droite, à gauche, encore et encore, je m’amusais à le fracasser contre tout ce que je trouvais, me délectant des doux craquements d’os qui résonnaient à chaque nouveau choc. Moi, sadique ? Non, j’ai juste des moyens de me défouler un peu violent.


Et quand l’autre glandu vint à la rescousse de son ami, je le réceptionnai en utilisant le corps de ce dernier comme une masse. « J’en prends un pour taper sur l’autre » comme ils disent dans les romans, et par Dame Fortune ce que c’est efficace.

Le premier bonhomme étant désormais hors d’état de nuire, il me fallait voir auprès du second pour l’obtention d’informations, parce que j’avais presque oublié que ces deux charmants personnages n’étaient pas présents uniquement pour me servir de défouloir.

Et projetant l’homme que j’avais en main contre un mur, l’enfonçant au passage un tantinet dans ce dernier, j’attrapai le col de celui qui se trouvait par terre, n’ayant pas perdu toute sa hargne, je tendis ma main vers l’arrière, et je lui collai une grande claque dans la tronche. Puis une autre, et une autre, et une autre, tout en répétant « On n’agresse pas les gens dans la rue comme ça, et on ne laisse pas s’échapper les gamins chieurs, espèce de kidnappeur du dimanche ».

Une fois les joues de ma victime bien gonflées, et ses ardeurs bien refroidies, je pu commencer à poser des questions autrement qu’avec mes mains.


-Ça va, t’es calmé maintenant ?

-En….enfoiré….. Tu vas payer pour ce que tu nous as fa*SBAAAAAF*

-Décidément, les bouchons de cérumen que tu as sont très résistant, j’ai beau taper, ils continuent à t’empêcher d’entendre. Essayons à nouveau…

*SBAAAAAF*

-Et maintenant, c’est mieux ?

-Arfffff, arfffffff….. Peuh….Peuhtié…Pitié, quitte à me défoncer, frappez moi avec vos poings, j’ai….J’ai l’impression d’être un enfant qui se fait gronder la…..C’est….C’est horriblement humilia*SBAAAAAAAF*

-Et moi je te trouve horriblement chiant, et j’en fais pas tout un plat pourtant ! Et puis t’es quand même culotté de critiquer ma façon de tabasser les gens. Dans tous les cas, on va essayer une dernière fois : ça va, t’es calmé ?

-Je…..Je……*SBAAAAAAF* Oui monsieur, aussi calme qu’une pierre !

-Les pierres ne peuvent pas être calmes : elles n’ont pas de volonté propre, n’essais pas de me prendre pour un con !

*SBAAAAAAAAAAF*

Donc, je répète : t’es calmé ?

-Oui…..oui monsieur…..

-Arrête de pleurer, ça te rends encore plus moche qu’avant. Bon, du coup, je suppose que t’es prêt à répondre à mes questions, hein ?

-To….Tout à fait monsieur….

-Bien……..

*SBAAAAAAAAAAAF*

-MAIS POURQUOI ?!

-Y a pas vraiment de raison, ça me manquait juste. Bon, commençons : pourquoi vous avez attaqué le gamin ?

-Il…Bouhouuhouu… Il se promenait en montrant une image compromettante…Sniurf.

-Compromettante du genre celle la ?



Ramassant mon haut de forme qui se trouvait à quelques mètres de la, je glissai mes doigts tout au fond afin de retirer le morceau de cuir qui s’y trouvait et que j’avais moi-même installé afin de créer un double fond, et ainsi je pu récupérer la seconde photo de ce cher Kotpraire soigneusement placé ici avant cette mission. Parce que oui, j’ai beau être con, je suis quand même pas assez stupide pour ne pas embarquer plusieurs représentations de mes cibles au cas ou l’une d’entre elle disparaissait ou devait être détruite.

Le puching ball humain, lorsqu’il vit la photo, grinça un peu des dents. Il essaya de mentir, de prétendre qu’il ne connaissait pas Elie, mais il changea très vite de discours lorsque je me mis à enfoncer mes ongles dans ses paupières.



-AAAAARGH ! JE LE CONNAIS, J’AVOUE, JE LE CONNAIS, MAIS ARRÊTEZ PAR PITIÉ !!!

-Il ne fallait pas tenter de me mentir, mon grand…. Et si tu continue, je risque de m’attaquer à l’organe qui se situe sous tes paupières… Vois le bon coté des choses : tu pourras toujours prétendre que c’est en affrontant courageusement un monstre marin que tes deux yeux ont été arrachés.

-J’ARRÊTE DE MENTIR, PROMIS, PROMAAAAAARG !

-Maintenant, explique-moi quelle est ta relation avec le monsieur de la photo.

-On….On est juste amOAAAAAAAAAARG. MA JOUE ! MA JOUE , IL L’A PERCE LE SALE ENFOIRAAAAAAAAAAAAAAAAAAARG !!!

-Ne soit pas grossier voyons, tu risquerais de choquer les personnes sensibles présentes. Et t’aurais du comprendre que mes doigts valent toutes les lances du monde. Maintenant tu vas sérieusement arrêter de te foutre de moi et tu vas m’expliquer pourquoi est ce que tu as mentionné ce mec en tant que ton boss.

-JE….JE…..ARGH…..OKAY, JE VAIS TOUT VOUS DIRE, ARRÊTEZ DE TIRER SUR MA JOUE, CA FAIT UN MAL DE CHIEN !

-Non non non, tu m’avais déjà promis d’arrêter de mentir, mais tu n’as pas tenu ta promesse, alors je vais continuer, jusqu’à ce que tu me dises tout se que tu sais….  Oh, j’ai une idée, dès que tu vas rester plus de cinq secondes sans parler, je vais transpercer ta peau avec un autre de mes doigts, okay ? Allez, top chrono !

-Arrrr….Arrrrrrrr…. Okay, okay, je bosse avec ce type, il s’appelle Elie Koptaire, et c’est mon patron.

-Bien, bien, continue, dis m’en plus : vous faites quoi dans la vie ?

-Euh……REAAAAAAAAAAAÏÏÏÏÏE, OKAY, Okay, donc, il nous a engagé pour transporter différentes caisses de matériel un peu partout en ville et vers le QG de la Marine du coin.

-Bieeeeen, très bieeeen. Et il y a quoi dans ces caisses ?

-J’en ai aucune idée, il nous a interdit de les ouvrAAAAAAAAAAAAAAAAARG ! MAIS JE DIS LA VÉRITÉ CETTE FOIS.

-Non non non, je suis suuuuur que tu me mens encore, vilain garnement. Alors, la roue de twister à dit…. Le majeur enfoncé dans la narine, yay ! Allons voir le temps qu’il me faudra pour la percer….

-AÏE, NON, PITIÉ, STOP, JE VOUS JURE QUE JE NE MENS PAS, JE VOUS JURE SUR LA VIE DE MON SLIP «GOLD ROGER » QUE JE NE MENS PAS !!!!

-….. T’as un slip Gold Roger ? Sérieusement ? Erm, hmn, bon, passons, donc, tu ne sais vraiment pas ce qu’on te fait transporter… Et ton pote ? Il en sait plus que toi ?

-Non, non, pas du tout…. Tout est présenté sous forme de caisses scellées, parfois des tonneaux, on ne peut pas les ouvrir sans avoir la clé ou sans les forcer….Le boss souhaitais que leur contenu reste secret aux yeux de tous…. Quand à Marc-Edouard, il n’en sait pas plus que moi, on est que des sous-fifres vous savez ? C’est déjà un miracle qu’on soit apparue dans plus de deux posts…

-…. Ton pote s’appelle Marc-Edouard ? Hum, ah, oui, c’est pas le plus important pour l’instant. Donc, bon, soit content, j’en ai presque terminé avec toi, encore deux questions : tes caisses la, vous deviez les transporter de où à où ?

-Le plus souvent, on les récupérait dans le commerce indiqué,  et puis on les emmène au port où un bateau se charge de les embarquer on ne sait où….

-Okay, mais tu m’as pas parlé du QG du coin tout à l’heure ?

-Oui, oui, parfois on va chercher le matos directement au plus gros centre de la marine de la ville, mais c’est super rare, généralement c’est un autre groupe qui s’en charge.

-Attend attend attend… Un « autre » groupe. Tu veux dire que vous êtes plus que trois ? Vous avez combien d’allié comme ça ?... Et si tu me réponds « j’en sais rien », je t’arrache une dent !

-…..Vous pouvez prendre la canine en haut à droite au moins ? Elle est cariée….*SBLONK* Merfi…..Pftiou !

-Nan mais c’est quoi ces sous-fifres de merde qui cherchent même pas à savoir en quoi consiste leur boulot…. Imaginez que depuis le début, vous faisiez du trafic de bébé, ou encore de fruit du démon…. Vous auriez pu réclamer une plus grosse prime. Raaaah, je hais les idiots de ce genre qui ne sont pas foutu d’exploiter correctement leur situation…

-Pardon monfieur…..

-Au moins tu reste poli…. Bon, dernière question : vous avez un rapport avec l’explosion du bar « Tous les chemins mènent au Rhum » ?

-Non, on a rien fait pété la bas…. Par contre, on était fenfé y récupérer une cargaivon, mais avec l’acfident on a pas pu, la marine était déva sur place quand on est arrivé.

-Vraiment ? Bien, très bien ça, ça veut dire que les fouilles vont peut être donner quelque chose…… Tu n’as rien d’autre à m’apprendre ?

-Euh…Ah, fi : fi vous lavz à l’eau froide la falade et que vous laiffez couler l’eau vusqu’à fe qu’elle foit fèfe, alors les feuilles feront brillantes et bien croquantes.

-….

*SBAF*


Bon, j’avais de toute évidence obtenue toutes les informations que ces deux abrutis pouvaient me donner…. Du coup, ils ne m’étaient plus d’une grande utilité, et pourraient se révéler dangereux par la suite, surtout qu’ils avaient hurlés qu’ils comptaient me tuer ….. Ouais, il valait mieux s’en débarrasser tout de suite. Je m’apprêtai à briser la nuque du premier, avant d’aller achever le second, encore dans les vapes, quand je réalisai qu’il y avait un certain brouhaha à l’entrée de la ruelle… D’autant plus que Rachel m’appelait, ayant visiblement un problème.

-Finis vite s'il te plait, Enzo, il semblerait qu'on n'ait pas l'assentiment du public.


Me retournant, je vis qu’une foule de personne entourait le sergent, ayant visiblement été attirés par les hurlements du gamin et de mon témoin du moment. Et à entendre les remarques qu’ils faisaient, ces idiots avaient interprétés toute la scène de travers…. En plus, la gopuce m’avait appelée par mon prénom, ce que je lui avais interdit de faire en publique.

Evidement, avec un rassemblement pareil, hors de question d’achever qui que ce soit. Tout ce beau tas de gêneurs risquait de poser problème à la suite des opérations….… Je devais agir vite. Tout en remettant mon chapeau, je me redressai et je me rapprochai de la marine vêtue de noir et je la tirai par le bras pour lui chuchoter quelque chose à l’oreille, faisant bien attention à ce que personne ne m’entende (et vérifiant par deux fois si un tonneau ne traînait pas dans les parages).



–Bon, de toute évidence ce sale mioche nous a laissé un autre de ses cadeaux empoisonnés…. Et je vous ai dis de m’appeler « Sacha », merci bien !

-Okay, si vous voulez Régis…

-Sacha !

-Hum, oui, Sacha. Donc, vous avez eu des infos ?

-Pas toutes celles que je voulais, mais j’en ai quand même eu des intéressantes !

-Génial. Bon, par contre, on ne va pas arrivé à grand-chose si la population commence à s’en prendre à nous. Vous avez une idée de la façon dont on pourrait se débarrasser d’eux ?  

-Et bien…

-Sans les tuer je voulais dire.

-….J’avais compris qu’il ne fallait pas les tuer hein ! Vous me prenez pour quoi ? Un psychopathe sans cervelle assoiffé de sang ?! Un sadique décérébré ?!

-Baaaaah…. On va dire que jusqu’à présent, vous avez agis de façon plutôt….

-Okay, okay, j’ai compris, passons. Pffff, c’est quand qu’elle va s’arrêter de juger sur la première impression elle ? Donc, je peux nous débarrasser de cette foule, je vous demanderais juste de jouer le jeu, c’est d’accord ?

-Euh, je veux bien, mais de quel jeu s’ag…



Sans laisser le temps à la jeune fille de finir, je me redressai d’un coup, m’approchant de la foule d’un air déterminé. Il était grand temps pour moi de ressortir l’un de mes atouts les plus dangereux : le baratin.


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-MESDAMES, MESSIEURS, CALMEZ VOUS JE VOUS PRIE ! ECOUTEZ MOI, j’ai dis écoutez moi ! Vous avez raison : vous avez parfaitement raison : il est du devoir de la marine de se débarrasser de la vermine qui pollue notre ville ! Mais parfois….


L'agent secret attrapa une jeune femme se trouvant à porté avant de la ramener jusqu'à lui et de la regarder droit dans les yeux toujours avec cet air déterminé!


-Mais parfois, la toute puissante Marine ne peut pas se permettre d’agir n’importe comment. Et elle ne peut pas toujours agir seule. C’est pour cela citoyens que nous avons besoin de VOTRE aide, de gens comme vous, qui, je le sais en vous regardant, sont prêt à tout pour protéger leur partie, leur maison, leur famille !

La foule semblait confuse, mais moins que la jeune femme qui se trouvait dans les bras d’Enzo, ne comprenant pas exactement où cet étrange homme de deux mètres voulait en venir, ni comment est ce que ce type qui, il y a encore deux secondes avait juste l’air effrayant avait réussi à devenir d’un coup charismatique, mais elle avait envie de le croire lorsqu’elle croisait ses yeux. Le ton décidé d’Enzo, sa voix forte et autoritaire lui donnait un étrange air, l’air de quelqu’un qui sait ce qu’il dit. L’air de quelqu’un qui croit en ce qu’il dit. L’air de quelqu’un qui croit sincèrement en ceux qui l’écoutent.

-Alors citoyens, n’ai-je pas raison ? Ne voulez vous pas vous aussi participer à la protection de cette belle ville ?

Il y eu quelques discussions au milieu de la foule, suivis de timides acquiescements.


-Et bien vous pouvez le faire ! Ne vous dite pas que c’est impossible, non, après tout, regardez ma partenaire, elle semble jeune, elle l’est peut être plus que vous mademoiselle, mais, mais elle croit en son métier. Et l’accuser comme ça de choses dont vous ne connaissez pas les détails, ce n’est pas aider la marine ! Ce n’est pas aider notre ville ! Alors, changez d’attitude, et rendez nous ce service : nous avons arrêtés les deux hommes que vous voyez derrière, qui sont suspectés de trafic de chandelier et d’agressions. Prouvez que vous n’avez pas peur des ordures qui veulent détruire Bliss de l’intérieur, et amenez les pour moi…Non, pour NOUS ! Pour nous tous, conduisez les jusqu’à la prison la plus proche ! Nous allons les attacher, mais méfiez vous : ils pourraient encore se montrer dangereux. C’est pour cela que vous devez rester ensemble, car ensemble, vous êtes plus fort, vous êtes invincibles ! Car rien ne peut battre l’unité ! Allez-y citoyens, rendez moi fier de vous, rendez la justice fier de vous !

L’agent du gouvernement était en train de prouver qu’il avait eu raison de ne plus venir aux cours de théâtre du CP parce que « le prof manquait de talent », car il était à fond dans son personnage, à fond dans le petit rôle qu’il s’était créée pour l’occasion. Il avait troqué l’espace de quelques instants sa maîtrise de la discrétion pour un talent d’orateur hors paire. Et même ceux qui auraient pu ne pas le croire ne pouvaient pas s’empêcher de lui accorder une certaine crédibilité, car à travers ses grands gestes et son discours enflammé ils voyaient un homme aimant la justice, aimant le royaume de Bliss, et étant prêt à tout pour le protéger.

Alors, la foule, se sentant fière de rendre service à la marine, emmena avec elle les deux prisonniers, qui avaient été solidement attachés entretemps, avec un message de Rachel pour le personnel de la prison, afin que ce dernier ne soit pas surpris de voir débarquer un régiment de Blissiens scandant les mots « Justices » et « Unités ».

Et devant la ruelle, il ne restait plus que Rachel et Enzo, mâchonnant un sandwich qu’il avait réussi à obtenir de l’un des habitants tout en se retenant de rire à cause de la plus belle volée de pigeons qu’il avait vu depuis longtemps.

Les gens croyaient vraiment n’importe quoi à condition qu’on y mette le ton….

Ouais, n’importe quoi.

Encore des idiots jugeant sur l’apparence et ne prenant pas le temps de réfléchir à la nature des choses..…. Ça devenait récurant dans cette affaire…..



-Bon, alors voila ce que j’ai appris…..


Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Jeu 14 Mai 2015 - 2:30, édité 1 fois
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Uriko s’était enfui, laissant le soin aux méchants marines d’interroger les suspects. Malheureusement, lui, n’avait plus d’indice pour poursuivre quoi que ce soit... Alors, il guettait, d’un peu plus loin, caché dans une ruelle, attendant que m’sieur louche et m’dame folle sorte de la rue pour les suivre tel un ninja. C’est Grand papa Dimitri qui lui avait appris ca ! Mais... Pour être honnête, ils en mettaient du temps, pas qu’Uriko est impatient (Non non...) maiiis...

Et finalement, ce fut une horde de civils qui s’étaient dirigés à la place vers l’endroit où se situait les deux agents. L’enfant commençait à ne plus comprendre grand chose. Mais c’était une bonne occasion pour lui de se fondre dans la masse, celui-ci se cacha derrière la silhouette d’une bonne dame qui devait adorer le chocolat. Et après un discours un peu trop compliqué à son gout et presque soporifique, Uriko n’avait toujours pas eu de nouveaux indices. Maiis, d’après la réaction des gens, il en avait déduit que ces deux là, c’était ptet pas de SI méchantes personnes que cela...

Mais malgré tout, sa fierté de chasseur de primes lui disait d’attraper le méchant derrière tout cela. Et puis que ce soit lui ou la marine qui le fasse ne changerait rien de toute manière. Mais, il était temps pour le jeunot de repartir sur de nouvelles bases, la foule maintenant repartie, Uriko apparu de nouveau devant le duo d’agents en s’inclinant légèrement.

« Maintenant je sais que z’etes pas de siii méchants que ca. Pardon. J’vais attrapez le méchant z’allez voir ! Et puis, preum’s, d’abord ! »

Uriko pris de nouveau le pas de course. Lui aussi avait été un peu embobiné par le discours de l’agent secret... Enfin, surtout par la réaction des gens qui avaient étés convaincus par lui. Mais définitivement, malgré ses bonnes résolutions. Uriko se mêlant à des affaires secrètes n’étaient définitivement pas une bonne chose. Aussi continua t-il sur sa lancée en remontrant a tout le monde la photo du méchant. Bah oui, personne lui avait dit de s'arrêter. L’enfant comptait bien trouver la cachette du méchant. Ils ont toujours une base secrète les méchants. C’était pour cela que le garçon fouillait en priorité aux alentours des ruelles sombres et étroite. Et une fois encore, il avait trouvé ce qu’il cherchait... Ou plutôt, c’était lui que l’on cherchait. On l’avait attrapé par derrière, tandis qu’une main imposante tentait de lui couvrir la bouche afin d’éviter qu’il ne crie. Mais Uriko avait pu voir à qui il avait à faire... C’était lui le Boss. Celui de la photo.

« Je sais pas qui t’es gamin mais t’en sais beaucoup dis moi. J’aurais deux ou trois questions à te poser. »

Effectivement, Uriko avait un peu trop attiré l’attention sur lui, vu que c’était en partie lui qui divulguait à haute voix toutes les informations étant censé être confidentielle. L’enfant tentait bien de se débattre mais face à un adulte il ne pouvait rien faire. Ni même attraper son Toy hammer. Le criminel lui tenait fermement les mains tandis que deux sous fifres commençait à l’agripper pour l’emmener. Mais l’enfant était tenace, il devait tenter quelque chose, se débattant du mieux qu’il pouvait, l’enfant avait réussi à bouger suffisamment sa tête pour mordre violemment la main qui lui couvrait la bouche. C’était là l’occasion. Et ces personnes avaient décidément bien sous estimé les cordes vocales de l’enfant.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAA…. »

Malgré les quelques tympans explosé suite à ce cri suraigüe. Il n’eut pas eu le temps de prolonger la note, on s’était empressé de lui recouvrir de nouveau la bouche plus fermement. Mais espérons que ce cri attire du monde. L’enfant ne pouvait plus que se laisser amener par les méchants.

Au pas de course, impuissant, et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, qu’il s'était déjà retrouver dans une petite planque sombre. Immeuble tout à fait normal et donc complètement fondu dans le voisinage.

“Alors petit, tu vas nous dire tout ce que tu sais. N’essaye pas de nous cacher quoi que ce soit, on a les moyens de te faire parler.
“Ou... Oui ! J’vous dirais tout ! Promis !”
“Bon garçon... Alors dis moi ou tu as eu cette photo.”
“J’l’ai volé euh nan, emprunté.”

...

“Oui... Et ?”
“Bah c’est tout.”
“J'te demande à qui tu l'as volé !!!”
“Aaah ! Me grondez pas m’sieur méchant ! Fallait juste demander, j’l’ai volé à m’sieur louche ! Euh, j’veux dire à un agent secret !”

Oui, fallait tout lui dire a Uriko sinon il ne comprenait pas le pauvre... Cette dernière réponse intrigua davantage le recherché.

“C’est qui cet agent secret ? D’où il vient ? Dis moi tout ce que tu sais a propos de lui !”
“Euuh... J’le connais pas vraiment en fait ! J’l’ai un peu espionné euh... Et pis et pis euh... Il a été... euh... envoyé ici je crois pour euh... te capturer. Euh... Et pis euh.. Il est CP9. J’crois que c’est son nom de code ca. Et euuh… Il est grand, à un serpent, un chapeau de magicien et euh… Très maigre.”
“Le CP9 ? Rien que pour moi ? Intéressant... Ah... Mais attend, tu es vraiment très cooperatif.”
“Boui ! Alors faut pas me faire mal d’accord ?”
“.......Bien. Mais j’ai d’autres question à te poser. Cet agent, est-il seul ?”
“Nan, y a une m’dame avec lui.”

...

“Fff... Dis moi ce que tu sais d’elle...”
“C’juste une m’dame folle de la Marine, elle est suuuper forte, elle a mis KO m’sieur louche même, elle est un peu comme une chef de la marine , mais elle fait peur…”
“Je vois, qu’est ce que tu sais d’autres ?”
“Plein de choses m’sieur.”
“Quoi ?”
“En quoi ?”
“Quoi ?”
“Quoi quoi ?”
“J'te dis quoi !”
“Hein ?”
“J'TE DEMANDE CE QUE TU SAIS D'AUTRES IDIOT !”
“Gniaaah ! Euuh, je sais plein de choses en cuisine, en bonbons, en peluches, en jeux en...”
“NON, JE TE DEMANDE DE ME DIRE CE QUE T'AS APPRIS SUR L'AFFAIRE !”
“Aaah ! Criez pas m’siieuuur ! Maiis quel affaire bouhou !”
“LA MIENNE BON SANG !”
“Mais je sais pas mooi ce qu’il y a dans vos affaires !”
“RAAH IDIOT ! JE PARLE DE...”
“Monsieur, un rapport sur la situation !”
“Pff...Je reviens. Toi là, surveille le mioche.”

...

“Dites, grand m’sieur, c’un peu serré, ca me fait mal, diiis, tu veux pas juste desserré le lien un peu s’il te plaiiit ?”

Et l’histoire se repeta.

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-Retourner au bar détruit ? Mais tu as failli t'y faire tuer par un piano ! ...T'es sûr ? ...Bon, c'est toi le chef.

C'était lui l'agent du gouvernement ici, et il faudrait qu'elle pense à ne pas l'oublier. C'était lui qui avait interrogé le suspect. Elle l'avait regardé du coin de l’œil. Il avait un tour de main avec ces bêtes. Elle devrait sûrement s'en inspirer si un jour elle devait mener de vrais interrogatoires un peu plus musclés que celui qu'elle avait mené pour questionner le cornu ici présent et ce gamin démoniaque pour l'instant invisible. Qui savait derrière combien de poteaux il se cachait ni combien d'ombre ce ninja pouvait soudoyer pour onduler dans leur dos et les suivre pas à pas. Un putain de Mynah Bird. Oh, un gros mot. Rachel se lava la bouche douze fois avec du savon intérieurement. C'est donc avec le regard acéré et le pas assuré -et tout de même méfiant- qu'ils retournèrent, chapeau et faux, jusqu'à feue la taverne. Oui, Feue. Cet adjectif existe aussi au féminin, au plus grand plaisir des féministes et de Rachel.

-Et on cherche quoi ?
-N'importe quoi qui pourrait ressembler à un colis.

Ils se séparèrent pour fouiller les décombres, se mêlant aux pompiers, aux marins et nombreux badauds. Rachel trouva une liasse de billets calcinés qui devint cendre entre ses doigts puis retourna à ses recherche, déçue.

-Dis-moi... Régis... Comment tu as eu tes cornes ? Elles sont vraiment classes...

Mais non, je sais parler et chercher un colis, t'en fais pas.



Parce que, je veux dire... Tu penses que je pourrais en avoir des comme toi un jour ?


Elle souleva une poutre qui devait faire la largeur de l'ancien bâtiment soufflé, et ce d'une seule main en regardant Enzo fouiller comme elle le faisait. Et visiblement, à son soupir, il devait avoir l'habitude de travailler seul. Alors elle se replongea dans l'archéologie des maisons englouties par le Vésuve. C'était impressionnant cette couche de cendre froide et mouillée. Elle avait l'impression de marcher dans du sable un peu plus collant. Et sur des milliers de petits crabes qui craquaient sous ses pas. Très étrange sensation. Il ne manquait plus que l'odeur du sable et la brise maritime.

Et puis finalement, Dame fortune réussit à reprendre ses droits sur la vie d'Enzo et décida brusquement de se faire pardonner. Car l'instant d'après, il poussa une exclamation à l'attention de notre faucheuse pour qu'elle vienne le retrouver. Et entrer dans le sous-sol de la taverne. Une entrée pas vraiment secrète mais que les tonnes de décombres rendaient inaccessibles pour l'instant. Pour l'instant... Notre faucheuse se racla la gorge et lui demanda de s'écarter, poliment. Sa faux tournoya autour d'elle puis fendit les poutres, gravats et escalier qui encombraient l'accès à la réserve. Ah et trancha une poutre qui n'aurait pas dû l'être. Le sol se déroba sous leurs pieds. Comme au ralenti. Enzo la fusilla du regard, elle hurla de surprise puis ils chutèrent à l'étage du dessous dans un nuage de poussière aux proportions dantesque. Dis-parus. Elle se releva difficilement avec une bosse sur la tête. Bosse dont elle soupçonnait Enzo d'être la cause.

-On est descendus au moins... Voyons...

Sans jeter un regard à l'agent du gouvernement, elle traversa les faibles rayons de lumière poussiéreux qui éclairaient assez sommairement la pièce souterraine. Elle trouva un bureau à peu près épargné et le retourna sans succès. Lui renversa une étagère. Mais ne trouva que des blattes. Rachel trouva une réserve de jus de fruit et vola une bouteille. Enzo trouva une nouvelle fois ce qu'il cherchait. Ils étaient vraiment forts ces agents du gouvernement. À se demander s'ils ne connaissaient pas toutes les cachettes et tous les secrets de chacun. Il souleva une caisse en bois, visiblement maltraitée par l'explosion et la déposa à hauteur de main, pour pouvoir l'ouvrir et l'étudier. Il essuya de sa manche poussière et cendres accumulés pour y lire :

    -Fournitures de Bureau
    QG de la Marine
    153 Rue de la Bétaillère, Bliss

Ils se rapprochaient. Comment savoir qu'il s'agissait de ce colis ? Bah, pourquoi se poser la question « Vous trouverez un colis là-bas » Ils ont trouvé un colis. Ça marche non, il suffisait plus qu'à aller voir au QG, donc, pour voir de quoi il en retournait. Quoique rien qu'en ouvrant la boite ils pourraient avoir des...

-Des agrafes ? Tu veux dire qu'on a fait tout ça pour un simple trafic d'agrafes ??? C'est une blague ?!?

Ah non tiens, il y a de l'encre aussi. On est sauvés...


Enzo fit claquer sa langue de dépit pour faire écho à notre lieutenant. Cette dernière tourna les talons, déçue d'être tombé là-dessus, sans même se dire qu'ils s'étaient peut-être trompés de colis, mais soit, direction le QG. Qu'ils suivent les indices après tout... Il restait un dangereux méchant pas beau qui avait fait sauter une taverne et kidnappé un gamin. Ah si elle avait pu savoir ce dernier point...
Elle remonta donc à la surface, suivie de plus ou moins près par le gouvernemental de plus de deux mètres et choisirent de se mettre en mouvement, la caisse sous le bras de l'asperge au chapeau. Sans grande conviction.

-C'est étrange. Ça fait un moment qu'on a pas vu le microbe. Tu penses qu'il s'est encore attiré des ennuis ?

Non, tous deux s'en fichaient, il fallait le dire. Tant qu'il restait hors de leurs pattes... Quoiqu'il aurait été bien plus gratifiant de le punir eux-mêmes. Et notre lieutenant était certaine que Enzo, pardon, Régis, était sur la même longueur d'onde qu'elle. M'enfin, première escale, le QG. Ils verraient bien une fois là-bas.

-Et sinon, tes yeux vairons...
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La fouille du bar se passait sans incidents, mais aussi sans découvertes intéressantes. J'avais l'impression que cela faisait des mois que je retournais des débris dans l'espoir de tomber sur quelque chose pouvant faire avancer l'enquête. Histoire d'en rajouter une couche, Rachel la gopuce essayait de taper la causette avec moi, ce qui avait tendance à me perturber un peu. Non pas que je trouvais ça dérangeant, c'est juste que j'étais plutôt habitué à travailler seul.... Ou plutôt seul avec mon Anko bien aimé. J'avais plutôt tendance à entendre des sifflements plutôt que des voix quand je faisais mes recherches.


-Dis-moi... Régis... Comment tu as eu tes cornes ? Elles sont vraiment classes...



Je cru au début qu'elle se moquait de moi, alors je lui répondis de façon un peu sèche.


-Tu ferais mieux de te concentrer sur tes recherches plutôt que de blablater...


-Mais non, je sais parler et chercher un colis, t'en fais pas.


Il y eu un petit silence, puis elle reprit la parole.


-Parce que, je veux dire... Tu penses que je pourrais en avoir des comme toi un jour ?


Cette remarque me surpris encore plus, parce que visiblement, sa remarque de tout à l'heure était sincère, et sa question était sérieuse. Réalisant qu'elle ne se moquait pas de moi, je me permis d'être quelque peu plus agréable avec elle, car j'étais assez fier de mes cornes, et je recevais si rarement des compliments dessus que je me mettais à en rougir.

-....Tu les trouves vraiment classes ? Et bien, merci, ça fait plaisir à entendre. Faut dire qu'en j'en prends énormément soin de ces cornes ! C'est un peu ma fierté ! Elle m'ont rendus service plus d'une fois.... Khéhéhé, m'enfin, si tu veux vraiment savoir comment je.....arf, non, c'est juste une bouteille cassée.... Je disais donc : si tu veux vraiment savoir comment je les ais eu, tu vas être un peu déçu : c'est de naissance...... Enfin, je crois. Je suppose.... J'ai pas vraiment de photo de moi étant bébé, mais je suppose que je les avais quand je suis né..... En tout cas, à par si tu fait des expériences étranges avec ton corps ou que tu trouve.... je sais pas moi, un antique pouvoir caché, voir l'un de ces drôles de fruits du démon, ça m'étonnerais que tu réussisse à en obtenir.


Voyant la déception sur son visage, je tentai de me rattraper en vitesse.


-En obtenir « naturellement » je veux dire. Puisque bon, si tu tiens vraiment à porter des cornes, j'suis sur qu'on peut te faire des casque, des chapeau voir des serres-têtes de très bonnes qualités et ornée des plus belles cornes qui soit !


Je n’eus pas le temps de voir sa réaction car la demoiselle avait apparemment trouvé quelque chose d'intéressant. Enfin ! Laissant tomber un tonneau percé, je me mis à la suivre dans ce qui semblait être un passage secret, menant tout droit à un cul de sac. Le sergent Blacrow sortit sa faux (qui était très classe pour rappel) pour déblayer le chemin... Et elle manquait encore probablement de maîtrise avec un engin pareil, ou peut être qu'elle avait essayé d'en faire trop, car une des poutres qui soutenait l'endroit fut tranchée au passage et le sol s'effondra sous nos pieds.

Lassé de cet énième tuile nous tombant dessus, j'eus tout de même le temps de frapper la tête de la jeune fille par agacement en guise de maigre consolation. Cet accident était néanmoins un mal pour un bien car nous venions d’atterrir dans une autre réserve cachée du bar, ayant été beaucoup moins touché par l'explosion que le reste de la battisse.

L'endroit était remplit de caisses, certaines couvertes de poussière, d'autre encore entrouverte. L'une d'entre elle était pleine de bouteilles de jus, et je m'empressai d'en subtiliser un maximum le plus discrètement possible, histoire de les boire plus tard après analyse (on était pas à l'abri du poison). En espérant que miss gopuce ne m'ait pas vu, j'étais sur qu'elle m'en aurait fait tout un foin.

Je fis un rapide tour de la pièce du regard et il ne me fallut pas longtemps pour repérer un caisson légèrement différents des autres. Après l'avoir tirer de son coin et dépoussiérer un peu, Rachel et moi finîmes par découvrir le terrible secret de cette boite : elle contenait... DES AGRAFFES EN PROVENANCES D'UN QG DE LA MARINE!!§! Et de l'encre aussi.

Sérieusement ?

J'avais du subir le courroux des dieux pour ça ? 3 agrafes et deux pots d'encre ?! Une découverte pareil aurait été une bonne raison d'exploser, mais c'était mal me connaître. Car s'il y a bien un enseignement que j'avais retenu avec le temps , c'est que ça n'est pas parce que ça a l'air stupide que ça n'est pas possible ou dangereux. De plus, nous avions ENFIN quelque chose qui ressemblait un tant soit peu à une piste, alors j'avais bien l'intention de la suivre.

Certes, il pouvait s'agir d'un piège ou d'une fausse piste, mais mon petit doigt me disait qu'elle méritait malgré tout d'être exploiter. Car après tout, qui nous disais que le QG d'où venait ces fournitures n'avait pas un rapport avec ma cible. Ma partenaire de fortune, elle, ne cachait pas son dégoût et sa déception provoqué par cette grande découverte, mais je n'avais pas le temps de la réconforter, j'avais une enquête à résoudre moi ! Ramassant la caisse sous mon bras, je lui fis signe de me suivre, lui expliquant que nous allions rendre une petite visite au QG mentionné sur la boite histoire d'obtenir quelques explications de leur part concernant leur lien avec « Tous les chemins mènent au Rhum ». Rachel donna l'ordre à ses soldat de fouiller plus en détail la pièce nouvellement trouver avant de tourner les talons et de me suivre, sans grande conviction. Sa voix finit néanmoins par s'élever de nouveau au bout de quelques minutes.


-C'est étrange. Ça fait un moment qu'on a pas vu le microbe. Tu penses qu'il s'est encore attiré des ennuis ?

-Probablement, et il l'aura bien cherché. Il faudra d'ailleurs que je m'occupe de son cas et que je nettoie ses bêtises après... Grmblbrlbblrlb, petit fouteur de merde va..... M'enfin, ou réglera ça plus tard, la protection de toute une ville est plus importante que ma couverture je suppose.

-...Et sinon, tes yeux vairons...


Je devinai quelle allait être la suite de la question, et mon ton devint d'un coup plus sec. Si j'adorais mes cornes, je ne pouvais pas supporter mes yeux.


-Je t'arrête tout de suite : oui je les ais de naissances aussi, non je ne sais pas si tu pourras en avoir un jour ou comment on fait pour. De toute façon tu n'en voudrais pas... Ces yeux ne m'ont apportés que des malheurs....la preuve encore ce qui c'est passé aujourd'hui.....


Je n'avais pas oublié l'énorme mal entendu que mes yeux avait provoqué, ni les baffes que Rachel m'avait collée plus tôt ce matin, et que je ne lui avait pas encore pardonné. C'était marrant, cette journée avait été tant remplie d’événement imprévus que j'avais l'impression qu'elle avait commencé il y a plus d'un an... Et quelque chose me disait qu'elle était loin d'être terminé.

Ma réaction ayant jeté un froid et la route étant encore longue, je décidai de faire un peu la conversation, plus poussé par la curiosité qu'autre chose.



-Maintenant à mon tour de poser les questions : ta faux, je la trouve vraiment sublime. Tu l'as obtenue comment ? Tu sais si on en fait des à ma taille ?


Et après une longue marche principalement animé par les regards moqueurs ou étonnés/dégoûtes des passants (car j'étais encore couvert de poussière, de trace de pas, de sang séché et de fiente d'oiseau), ce à quoi j'étais habitué, mais aussi de façon plus surprenante certains civil prenant ma défense et me félicitant pour mon sens incroyable de la justice et de l'ordre, et de « merci de m'avoir montré la voie » (Kéhéhéhé, pigeons), Rachel et moi même finîmes par arriver à notre destination : le QG de la marine!


-153 Rue de la Bétaillère, Bliss, visiblement c'est ici.

-Oui, la grosse façade maquée « QG MARINE » m'avait un peu mit sur la voie...

-Pas la peine d'être désagréable...

-Non, je veux dire : tu trouves qu'elle est vraiment..... pétante cette façade ? C'est limite si elle ne brille pas...

-Ils doivent avoir un sacré budget les gaillards...

-Ce qui ne fait que les rendre encore plus suspect. Allez, viens, on rentre. Ah, et méfie toi : l'ennemi peut parfaitement avoir fait de cet endroit son centre d'opération, donc ne fait confiance à personne et prépare toi à devoir te battre à tout moment.

-Bien compris.


Je laissai Rachel passer devant (quitte à ce que l'entrée soit piégée, je préférais que ça tombe sur elle que sur moi, j'avais suffisamment donné pour aujourd'hui), emboîtant rapidement le pas. A peine avions nous pénétré le bâtiment qu'un garde s'empressa de venir nous bloquer le passage. Ayant prévu le coup, je lui montrai ma médaille de CP, prenant presque plaisir à le voir se liquéfier à sa vision. Sa réaction attira l'attention d'un homme, moins grand que moi mais d'une taille respectable et à la chemise un peu sale et pleine de sueur, mais ornée de médailles : il s'agissait de toute évidence d'un commandant de la base.

Il se dirigea à grandes enjambés dans notre direction, clairement contrarié par notre présence, et la vision de Rachel qu'il sembla reconnaître eu l'effet de le contrarier plus encore.



-Sergent Blacrow ? Que faites vous ici ?! Vous n'avez pas été affecté à ce bâtiment, alors qu'elle est la raison de votre visite ? Et qui est votre....ami ?


Il me regarda et eu un léger air de dégoût en disant ça, visiblement un peu rebuté par l'apparence pitoyable que j'avais pour le moment. Puis il regarda son collègue, un regard semblant vouloir dire « Mais pourquoi tu l'as laisser rentrer celui la ?! » collé au visage. Le pauvre garde, toujours aussi blême, lui répondit en pointant d'une voix tremblante la médaille dans ma main, essayant de prononcer les mots « Cipher Pol » sans succès.

Réalisant mon identité, le commandant blêmit à son tour, et une nouvelle expression vint remplacer sa contrariété : de la panique. Du stress qu'il essayait tant bien que mal de contenir. Des gouttes de sueur commençaient à perler du haut de son crane chauve, tandis qu'il essayait de reprendre son calme.

J'en profitai pour ranger ma médaille bien à l'abri, puis j’agrippai ferment l'épaule du garde de ma main libre avant de me diriger vers le commandant avec un sourire, essayant de me souvenir de son nom que j'avais lu dans les dossiers du CP concernant la ville.



-Monsieur....Endaite c'est ça ?

-Aunaite. G...Gaspard Aunaite.

-Monsieur Aunaite, le sergent Blacrow et moi avons quelques questions à vous poser, pourrions nous nous rendre dans un endroit plus.... intime, comme votre bureau, afin de pouvoir nous entretenir avec vous ? Votre petit camarade va nous accompagner d'ailleurs, vu qu'il a eu l'occasion de voir quelle...profession je pratiquais.

-B....Bien évidemment, suivez moi. Soldat Senphrontyêre, suivez nous je vous prie.

-O...O.....Oui c....chef.....

-Ah, mais avant de nous rendre dans votre bureau, pourriez vous me conduire aux douches ? Comme vous pouvez le constater, j'ai besoin de faire un brin de toilette.


La réaction des deux militaires quand ils avaient apprit que j'étais un CP9 était plus que prévisible. Je m'y attendais, je n'étais guère surpris, et le début de crise de panique du bon Gaspard me confortait encore plus dans l'idée que cet endroit avait bel et bien quelque chose à cacher. En revanche, je ne m'attendais absolument pas à l'air totalement affolé qu'aurait eu le commandant Aunaite en entendant ma demande de prendre une douche. Pas plus que les regards complètement désespérés qu'il s'était mit à s'échanger avec le soldat Senphrontyêre.

J'eu moi aussi un rapide échange de regard avec Rachel qui semblait tout aussi surprise que moi de la réaction des deux bonhommes. Le commandant bégaya presque en acceptant ma demande, avant de nous conduire d'un pas hésitant vers les couloirs du batiment.

En chemin, j'en profitai pour observer l'endroit, à la recherche de quoi que ce soit de suspect, tout en essayant de garder un œil sur les deux soldats qui ouvraient la marche, afin d'être sur qu'il ne nous fassent pas faux bon. Et plus nous avancions, plus je me rendais compte que quelque chose n'allait pas. J'essayai de me pencher vers Rachel, tentant de lui murmurer assez bas pour qu'elle soit la seule à m'entendre, et ayant bien remarqué les coups d'œil réguliers et méfiant du commandant dans ma direction.


-Hey, Rachel, t'as remarqué ?

-Tu veux dire les murs et le sol ?

-Ouais, ils sont complètement dégueulasses, comme si personne avait nettoyer depuis des lustres. Vous êtes pas sensé faire des nettoyages réguliers de vos locaux chez les militaires ?

-Si, si, et moi aussi ça m'intrigue du coup.

-Et je sais pas si t'as vu, mais les soldats : leurs uniformes sont pas très propres, ok, mais en plus, ils sont tous l'air....sur les nerfs.

-Ou déprimé.

Mais qu'est ce qui se passe ici ?!
….Hey, attendez une minute, on vient de passer devant les douches la !

-A...Ah ? Excusez moi, j'étais quelques peu perdu dans mes pensés, je...;je n'avais pas réalisé. Mais vous êtes sur que vous ne voudriez pas plutôt venir directement parler dans mon bureau ? Comme ça nous pourrons vous préparer un grand bain, et...

-Arrêtez d'essayer de me dissuader, je veux me laver et je me laverais maintenant ! A moins que vous n'ayez quelque chose à me cacher, non ?

-N..N....NON, NON , BIEN SUR QUE NON, POURQUOI NOUS CACHERIONS VOUS QUELQUE CHOSE ? Haha...hahaha...Hahahahahahaha.


Ce type ne savait clairement pas mentir, il aurait bien besoin de quelques cours à ce sujet. Entrant dans les douches accompagné de ma partenaire, du commandant, et du soldat Sanphrontyere (qui avait commencé à jouer avec un stylo pour se détendre), je tendis mon haut de forme à Rachel avant de m'approcher de l'un des jets, inspectant bien les alentours en cas de bombe, de cuve d'acide traînant dans les parage ou je ne sais quoi encore.

La pièce, bien que sale comme tout le reste du bâtiment, ne semblait rien présenter d'anormal. M'approchant alors d'une des douches, je mis ma tête en dessous du jet avant de tourner le robinet et d'attendre que l'eau coule, afin de commencer par bien me laver le visage et les cheveux.

Mais après plusieurs secondes d'attente sans aucune eau, je finis par me retourner, visage face au jet, quelque peu surpris par l'absence de liquide s'écoulant de l’installation. Un petit grondement finit par résonner dans la pièce, et alors que j’eus l'impression d'entendre un petit gémissement s'échapper du soldat Senphrontyère, une coulé d'eau sale et calcaire finir par s'éjecter du jet de la douche, m'atterrissant en plein visage.

Jurant de surprise et tournant violemment le robinet, je me redressai, le visage encore plus couvert de saleté que précédemment, et je me dirigeai fou de rage vers le commandant Aunaite, une expression meurtrière collée au visage.



-Vous saviez !

-No...Non, non, je...

-Vous saviez parfaitement que ça allait arriver !

-Non, at...attendez, je vais vous expl...

-Vous l'avez quand même laisser y aller !

-Non, je...je.....


*CLIC*

Le stylo avec lequel jouait le soldat venait de se casser par le bas, déversant sa réserve d'encre sur le sol et sur les chaussures du militaire. A la vue de cela, et à la grande surprise de Rachel et de moi même, le commandant s'effondra sur le sol, fondant en larme et hurlant de désespoir.


-OUI, OUI JE SAVAIS ! OUI JE SAVAIS POUR LES DOUCHES, MAIS C'EST PARTOUT PAREIL : LES STYLOS , LES SERVIETTES, L'ENCRE, LES UNIFORMES, LA LESSIVE, RIEN RIEN RIEN RIEN RIEN RIEN RIEN RIEN RIEN RIEN RIEN!!!!!

-Wowwowowowowow, du calme, du calme mon gars ! Comment ça « rien », qu'est ce qui se passe « rien »?!

-RIEN NE MARCHE CORRECTEMENT DANS CE SATANÉ QG !!! BOUUUUUUHOUUUUUUUUUHOUUUUUUUUUHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!


Le commandant Aunaite recommença a pleurer de plus belle, tandis que le soldat Senphrontyêre essayait de rester debout, mordant ses lèvres, des larmes et de la morve s'écoulant sur son visage. J'échangeai un regard avec Rachel, qui visiblement pensait la même chose que moi : « Qu'est ce que c'était que cette histoire ?! ». Nous étions tombé sur quelque chose d'assez chaotique de toute évidence, et intérieurement, je me demandais si les choses se passait un peu mieux pour ma petite Anko.





Pendant ce temps, de l'autre coté de la ville





Anko l'anaconda s'engouffrait prudemment dans une sombre ruelle. La quarante-cinquième ? La quarante-sixième ? Elle ne savait pas. Elle ne savait plus, elle avait perdue le compte. Principalement parce qu'elle ne savait compter que jusqu'à trente. Dans tous les cas, elle espérait trouver quelque chose d'intéressant dans cette ruelle ci : un bâtiment secret, une boite mystérieuse, voir carrément l'homme qu'Enzo, son père, maître et ami adoré, recherchait si activement. Elle espérait de tout cœur qu'il s'agissait de la dernière option, s'imaginant déjà fièrement ramener à Enzo le malotru qu'elle aura au préalable neutraliser, toute seule comme une grande. Elle s'imaginait un Enzo tout sourire la prendre dans ses bras en lui disant « Bravo ma chérie, je suis fière de toi ! ». Elle rêvassait, pensant à toutes les récompenses que son papounet bien aimé pourrait lui donner pour sa bonne action, à toute la fierté que ça lui amènerait, en sachant qu'elle aurait déjà eu sa récompense personnelle : voir Enzo heureux. Car rien n'était plus important pour elle que le bonheur de son cornu préféré.

Sortant de ses rêveries, elle décida de reprendre la chasse de plus belle, bien décidée à prouver à Enzo qu'il avait eu raison de lui faire confiance en la laisser mener l'enquête de son coté. S'avançant prudemment, passant par les balcons des maisons et les lignes de linges tendues entre les bâtiments, Anko finit par apercevoir en contrebat deux sources de chaleur, deux formes : une très grande et une beaucoup plus petite , assise sur le sol. A cette distance, elle n'arrivait guère a entendre ce qui se disait, les serpent n'ayant pas une très bonne ouïe, et ça n'est pas comme si elle arrivait à comprendre la totalité des phrases qu'elle entendait (hormis quand elle venait d'Enzo, il avait....un don pour lui expliquer les choses), mais en se rapprochant un peu pour avoir une meilleure vue de la scène, ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux étaient désormais clair pour elle : la grande forme était un adulte qui allait attaquer la petite forme, qui était un enfant.

Enzo, à la vue de cette scène, n'aurait peut être pas réagit, mais Anko avait toujours été plus tendre que son maître : elle savait bien que quelle que soit l'espèce, les petits devaient toujours être protégé. Se laissant tomber de sa corde à linge, elle atterrit sur l'adulte, et étant maintenant au centre de la scène, elle vit clairement que l'enfant était à terre et complètement paniqué. Satisfaite de voir que son interprétation était correcte, An profita de l'effet de surprise que lui avait donné sa chute pour enrouler rapidement ses anneaux atour du corps de l'homme et elle se mit à les resserrer avec force atour de son corps, bloquant les bras et les jambes de l'agresseur. Ce dernier, quelque peu paniqué de l'arrivé d'un serpent tombé du ciel, essaya de se débattre un peu avant se trébucher et de s'étaler en arrière. Anko en profita pour sortir ses crochets et mordre violemment le torse de l'homme, déversant dans son sang un poison non létale, certes, mais paralysant avec efficacité les muscles.

Une fois l'homme évanouit par manque d'oxygène, le reptile desserra sa prise et se mit à glisser jusqu'au petit garçon qu'elle venait de sauver, pour faire comme dans les livres qu'Enzo lui lisait : prendre la pose avant de repartir sonner la veuve et l'orphelin ailleurs....A moins que ça ne soit sauver la veuve et l'orphelin. Dans tous les cas, c'était le moment où elle allait pouvoir fièrement se pavaner et espérer un peu de nourriture ou des papouilles en guise de récompense.

Lorsqu'elle sorti de ses rêveries pour voir un peu plus en détail qui était celui qui lui devait la vie, elle tomba nez à nez avec des yeux plein d'admiration, certes, mais aussi quelque chose de plus dérangeant : un visage familier.

Celui d'un petit garçon qu'elle avait croisé plus tôt dans la journée.

Celui d'un enfant démoniaque qui avait essayé de faire jeter son papounet adoré en prison.

Uriko.

Anko se demanda alors intérieurement si les choses se passaient mieux du coté d'Enzo. En tout cas, elle l'espérait de tout cœur, car pour elle, ça sentait le roussit.
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