Rappel du premier message :
Dead End.
Pendant que Legault quête la masse de terre qui grossit à l’horizon, moi je regarde les gars depuis le pont arrière où je déguste mon cocktail de rat pressé du matin. Le besoin de se poser un peu fait surface, je le sens bien. Je sais pas si c’est la fatigue d’avoir dézingué une île et de jouer les gars connus ou si c’est juste l’envie de profiter du soleil qui revient après une traversée houleuse comme toujours, mais c’est palpable. Avec les doigts je pourrais le toucher, ce souhait qu’ils ont d’enfin prendre un verre quelque part dans un bar avec des gens qui leur ressemblent. Avec des pourritures qu’en voudraient pas à autre chose que leur larfeuille bien garni. Pour mieux repartir, évidemment, mais pour d’abord bien se délasser. Du coup je m’interroge, moi, puis je me dis que je ouais, ptêtre.
Pourquoi pas. Posons-nous. Pose-toi, bichon. Et après, dernière ligne droite jusqu’à Marie-Joa qu’on chevauchera façon cavaliers du jour nouveau pour atterrir sur le monde de derrière. Cette dernière parcelle d’inconnu en ce bas monde. Hn. Y atterrir avec ou sans eux, remarque. Si ça tarde trop je suis pas obligé de les attendre. Après tout je suis déjà bien bon de les prendre avec moi à mon bord…
Cap’, cap’ ! Problème à l’aeuurgh
Mh.
PAN. Se poser hein ? Le cadavre de Legault qui s’écrase au pied du grand mât sonne le glas du ras-le-bol collectif. La pause, va falloir la gagner boy’z’n’girl’z. J’ai pas besoin de sonner le branle-bas, tout le monde est au courant. Et à les voir si bien coordonnés, l’idée de récolter du nouveau dans ce repaire de fieffés coquins me vient aussi. Un nouveau port, c’est l’occasion de changer les trognes que je vois tous les jours. Vrai que ça manque un peu depuis Hinu, le sang neuf. Avec Union le désert de poussière, le zoo d’après, et puis les autistes dégénérés de Clockwork, on tourne un peu en circuit fermé… Et je parle pas des esclaves en cale, qui sont pas vraiment des vrais hommes sinon ils seraient pas esclaves. Je descends les marches, m’approche du corps sans vie et envoie Marisa, celle qui vit encore et qui assiste Alex, bouler. Bien sûr que je vois qu’il est cané, t’es conne ou bien ? Jusqu’à nouvel ordre y a que Walters qui peut se faire arracher le crâne comme ça, non ? Bon… Le doigt raidi du mort me montre la poupe, j’y retourne jeter un coup d’œil longue-vue en pogne.
Ribouldingue. C’est pas lui qu’a snipé not’ regretté vigie depuis tout là-bas, mais c’est lui qui se tient sur le beaupré du chébec qui nous trace. Ribouldingue et toute sa clique. C’est donc eux qui vont servir d’amuse-gueule à notre petite villégiature à tous ? Noah me détrompe en beuglant depuis l’autre bout de l’Ecume. J’essaie de feinter de l’œil entre les voilures mais rien à faire, faut que je me déplace jusqu’à la proue pour pouvoir faire un point potable sur ce qu’il a vu. On me regarde galoper d’un bout à l’autre. Vous la sentez qui monte, les loutes, cette tension ? Moi un peu mais j’aime bien.
Hé.
J’ai rendez-vous, les filles, que j’entame en pointant le devant d’un doigt négligent.
Vous aussi, que je poursuis en montrant le derrière d’un autre, pas mieux concentré.
Linus aborde, s’approche, pose ses questions seulement du regard, et pas à moi. Quand je monte en solo sur la Santa c’est Jack qui prend les commandes de l’Ecume, et désormais c’est lui y donne les ordres. Je le regarde lui, le Sans Honneur, puis je regarde les autres qui fourbissent leurs âmes en brandissant leurs armes. Qui une poêle, qui une masse, qui une pétoire. Tout ça rutile et me fait chaud à l’humeur. J’ai un mauvais rire. Une envie de dire un truc bien parce que je sens qu’une page du recueil biographique entamé par Rimbau se tourne. Pas tous les jours qu’un des Sept corsaires va essayer de te faire ravaler ton arrogance, même s’y fallait bien que ça arrive un jour. Envie de dire un truc bien mais rien qui me vient, alors je commence juste une phrase que je termine pas.
Jack,
Pas eu besoin de mots pour qu’il devienne second dans les faits, va pas me faire croire qu’il en est besoin pour qu’il devienne commandant à la place du commandant ? Bah. C’est pas pire. Ca lui fera pas de mal. Je l’avertis sur Ribouldingue en même tant que je décolle les deux coques l’une de l’autre d’un coup de botte. Les deux navires s’éloignent et moi je vais mon destin pendant que le vent porte ou pas mes derniers mots vers les autres, vers ceux qui vont aussi leur destin mais pas du bon côté.
Le braillard qui l’accompagne vaut rien, mais le rouquin tape fort. Même pour toi.
Pendant que Legault quête la masse de terre qui grossit à l’horizon, moi je regarde les gars depuis le pont arrière où je déguste mon cocktail de rat pressé du matin. Le besoin de se poser un peu fait surface, je le sens bien. Je sais pas si c’est la fatigue d’avoir dézingué une île et de jouer les gars connus ou si c’est juste l’envie de profiter du soleil qui revient après une traversée houleuse comme toujours, mais c’est palpable. Avec les doigts je pourrais le toucher, ce souhait qu’ils ont d’enfin prendre un verre quelque part dans un bar avec des gens qui leur ressemblent. Avec des pourritures qu’en voudraient pas à autre chose que leur larfeuille bien garni. Pour mieux repartir, évidemment, mais pour d’abord bien se délasser. Du coup je m’interroge, moi, puis je me dis que je ouais, ptêtre.
Pourquoi pas. Posons-nous. Pose-toi, bichon. Et après, dernière ligne droite jusqu’à Marie-Joa qu’on chevauchera façon cavaliers du jour nouveau pour atterrir sur le monde de derrière. Cette dernière parcelle d’inconnu en ce bas monde. Hn. Y atterrir avec ou sans eux, remarque. Si ça tarde trop je suis pas obligé de les attendre. Après tout je suis déjà bien bon de les prendre avec moi à mon bord…
Cap’, cap’ ! Problème à l’aeuurgh
Mh.
PAN. Se poser hein ? Le cadavre de Legault qui s’écrase au pied du grand mât sonne le glas du ras-le-bol collectif. La pause, va falloir la gagner boy’z’n’girl’z. J’ai pas besoin de sonner le branle-bas, tout le monde est au courant. Et à les voir si bien coordonnés, l’idée de récolter du nouveau dans ce repaire de fieffés coquins me vient aussi. Un nouveau port, c’est l’occasion de changer les trognes que je vois tous les jours. Vrai que ça manque un peu depuis Hinu, le sang neuf. Avec Union le désert de poussière, le zoo d’après, et puis les autistes dégénérés de Clockwork, on tourne un peu en circuit fermé… Et je parle pas des esclaves en cale, qui sont pas vraiment des vrais hommes sinon ils seraient pas esclaves. Je descends les marches, m’approche du corps sans vie et envoie Marisa, celle qui vit encore et qui assiste Alex, bouler. Bien sûr que je vois qu’il est cané, t’es conne ou bien ? Jusqu’à nouvel ordre y a que Walters qui peut se faire arracher le crâne comme ça, non ? Bon… Le doigt raidi du mort me montre la poupe, j’y retourne jeter un coup d’œil longue-vue en pogne.
Ribouldingue. C’est pas lui qu’a snipé not’ regretté vigie depuis tout là-bas, mais c’est lui qui se tient sur le beaupré du chébec qui nous trace. Ribouldingue et toute sa clique. C’est donc eux qui vont servir d’amuse-gueule à notre petite villégiature à tous ? Noah me détrompe en beuglant depuis l’autre bout de l’Ecume. J’essaie de feinter de l’œil entre les voilures mais rien à faire, faut que je me déplace jusqu’à la proue pour pouvoir faire un point potable sur ce qu’il a vu. On me regarde galoper d’un bout à l’autre. Vous la sentez qui monte, les loutes, cette tension ? Moi un peu mais j’aime bien.
Hé.
- Spoiler:
J’ai rendez-vous, les filles, que j’entame en pointant le devant d’un doigt négligent.
Vous aussi, que je poursuis en montrant le derrière d’un autre, pas mieux concentré.
Linus aborde, s’approche, pose ses questions seulement du regard, et pas à moi. Quand je monte en solo sur la Santa c’est Jack qui prend les commandes de l’Ecume, et désormais c’est lui y donne les ordres. Je le regarde lui, le Sans Honneur, puis je regarde les autres qui fourbissent leurs âmes en brandissant leurs armes. Qui une poêle, qui une masse, qui une pétoire. Tout ça rutile et me fait chaud à l’humeur. J’ai un mauvais rire. Une envie de dire un truc bien parce que je sens qu’une page du recueil biographique entamé par Rimbau se tourne. Pas tous les jours qu’un des Sept corsaires va essayer de te faire ravaler ton arrogance, même s’y fallait bien que ça arrive un jour. Envie de dire un truc bien mais rien qui me vient, alors je commence juste une phrase que je termine pas.
Jack,
Pas eu besoin de mots pour qu’il devienne second dans les faits, va pas me faire croire qu’il en est besoin pour qu’il devienne commandant à la place du commandant ? Bah. C’est pas pire. Ca lui fera pas de mal. Je l’avertis sur Ribouldingue en même tant que je décolle les deux coques l’une de l’autre d’un coup de botte. Les deux navires s’éloignent et moi je vais mon destin pendant que le vent porte ou pas mes derniers mots vers les autres, vers ceux qui vont aussi leur destin mais pas du bon côté.
Le braillard qui l’accompagne vaut rien, mais le rouquin tape fort. Même pour toi.