Nouveau grade, nouvelle affectation, nouvelle vie... Celle que des milliers d'autres vivent dans la marine. Se résumer pour certains à un numéro, à une simple entrée nominale dans un tas de feuilles entassée et bien triées sur un bureau. Maik pensait que c'était ça, être marine. Prise de conscience à cet instant: c'est faux. Même après son entrée au Ban, même après sa sortie et sa promotion, c'était toujours la même personne.
Accompagné de Gunter, seul membre de son équipage, parce qu'en prendre plus signifierait devoir naviguer sur un autre bateau que la Manta. Et ça, justement, c'était pas négociable. Maik avait son bateau et n'en voulait pas d'autre. Et pour le moment, c'était ce bateau qui était pris pour cible par un autre, plus gros, mieux armé, ce qui n'était pas très difficile. Mais moins rapide, moins maneuvrable aussi. Un affrontement dirrect n'était cependant pas envisageable, ce qui ne laissait qu'une solution: la fuite.
Pourquoi on les attaquait comme ça ? D'abord ? Rien, sur la Manta, n'indiquait que ses occupants faisaient partie de la marine. Pas même un uniforme visible sur eux. Enfin, il s'agissait certainement d'un pirate qui c'était dit qu'un petit navire comme celui là était une proie facile. Du coup, on bombarde, on cannone, on flibuste comme on en a l'habitude.
Et on cannone plutôt bien, c'est à dire qu'on ne tire pas pour couler, mais pour emmener la cible là où on veut qu'elle aille. Maik sent bien que ses options sont réduites, et que peut importe comment, il va bien lui falloir accoster sur cette île, le cimetière d'épaves comme on l'appèle. Sachant bien que la chance ne va pas lui sourire, le sergent tire sur une corde et fonce sur les amas de bois recouverts de mousse qui forment à eux-seuls une île artificielle. Pourquoi se laisser faire ainsi ? Parce que, quand on n'a plus le choix face à la poisse, mieux vaut foncer sur elle et lui foutre une bonne tarte.
Pas besoin d'être un génie que quand un pirate vous tend un piège et vous pousse ainsi quelque part, on va certainement vous y attendre. C'est pour cette raison que Maik, en bon homme poisson, laisse la barre à son second et plonge afin d'aller à la rencontre de ses opposants. Avec ces quelques minutes d'avance, la raie pourrait analyser la situation du débarquement et la tourner à son avantage.
Et ce n'était pas une mauvaise idée, vu que, à sa sortie de l'eau, une dizaine de pirates l'attendait. Enfin, attendait la Manta plutôt. Ils ne s'attendaient pas à voir une créature à moitié nue, avec de large ailerons sous ce qui lui servait bras, et à l'expression quelque peu malsaine annonçant un mauvais quart d'heure à venir. Bref, le plan ne se passait pas comme prévu.
Quelques minutes après le débarquement du catboat et la fin du nettoyage de la "plage", le bateau assaillant jetta l'ancre et une barque fut mise à l'eau. À son bord, une capitaine qui pensait arriver pour cueillir une nouvelle brochette de prisonnier et les valeurs qu'ils transportaient. Mais comme la chance est une pute, elle a tendance à se retourner dès qu'on la force un peu. C'est ainsi que la capitaine Andrea Dargiès posa sa botte en face d'une plage vide, à l'exception du catboat. Très vite, l'ordre de fouiller les lieux fut donné à la vingtaine de subordonné sous ses ordres. Les cadavres de ses hommes en embuscade furent retrouvé. Le bateau quant à lui était vide, à l'exception de quelques vivres et des uniformes de marine. La pirate se mordilla la lèvre, voilà qui n'annonçait rien de bon. À sa surprise, un de ses homme s'effondra à terre, sans raison. Un trou s'était formé au niveau du coeur, mais pas de balle. Tout comme il n'y avait pas eu de détonnation. Ils étaient encore là, mais il fallait bien avouer que le terrain laissait de nombreuses cachettes.
Maik, derrière une coque de navire à moitié détruite, regardait la goutte d'eau qui se formait sous sa main. Sa maitrise du karaté aquatique restait encore basique, mais il fallait avouer que ces techniques étaient plutôt utiles. Jettant un nouveau coup d'oeil sur les pirates, la raie s'assura que sa position lui garantissait à la fois une bonne ligne de mire et un bon couvert. Sa cible: la capitaine. Sa première victime avait été un risque à prendre car il se trouvait sur le chemin. Mais cette fois-ci...
Elle l'avait vu, ou l'avait entendu ou quelque chose. S'écartant à peine, Andrea Dargiès esquiva le projectile aquatique et laissa un de ses hommes se faire abattre. Bonne intuition. Mauvaise chance. Bref, Maik avait été découvert.
Une personne plutôt malchanceuse dans l'absolu...
Accompagné de Gunter, seul membre de son équipage, parce qu'en prendre plus signifierait devoir naviguer sur un autre bateau que la Manta. Et ça, justement, c'était pas négociable. Maik avait son bateau et n'en voulait pas d'autre. Et pour le moment, c'était ce bateau qui était pris pour cible par un autre, plus gros, mieux armé, ce qui n'était pas très difficile. Mais moins rapide, moins maneuvrable aussi. Un affrontement dirrect n'était cependant pas envisageable, ce qui ne laissait qu'une solution: la fuite.
Pourquoi on les attaquait comme ça ? D'abord ? Rien, sur la Manta, n'indiquait que ses occupants faisaient partie de la marine. Pas même un uniforme visible sur eux. Enfin, il s'agissait certainement d'un pirate qui c'était dit qu'un petit navire comme celui là était une proie facile. Du coup, on bombarde, on cannone, on flibuste comme on en a l'habitude.
Et on cannone plutôt bien, c'est à dire qu'on ne tire pas pour couler, mais pour emmener la cible là où on veut qu'elle aille. Maik sent bien que ses options sont réduites, et que peut importe comment, il va bien lui falloir accoster sur cette île, le cimetière d'épaves comme on l'appèle. Sachant bien que la chance ne va pas lui sourire, le sergent tire sur une corde et fonce sur les amas de bois recouverts de mousse qui forment à eux-seuls une île artificielle. Pourquoi se laisser faire ainsi ? Parce que, quand on n'a plus le choix face à la poisse, mieux vaut foncer sur elle et lui foutre une bonne tarte.
Pas besoin d'être un génie que quand un pirate vous tend un piège et vous pousse ainsi quelque part, on va certainement vous y attendre. C'est pour cette raison que Maik, en bon homme poisson, laisse la barre à son second et plonge afin d'aller à la rencontre de ses opposants. Avec ces quelques minutes d'avance, la raie pourrait analyser la situation du débarquement et la tourner à son avantage.
Et ce n'était pas une mauvaise idée, vu que, à sa sortie de l'eau, une dizaine de pirates l'attendait. Enfin, attendait la Manta plutôt. Ils ne s'attendaient pas à voir une créature à moitié nue, avec de large ailerons sous ce qui lui servait bras, et à l'expression quelque peu malsaine annonçant un mauvais quart d'heure à venir. Bref, le plan ne se passait pas comme prévu.
Quelques minutes après le débarquement du catboat et la fin du nettoyage de la "plage", le bateau assaillant jetta l'ancre et une barque fut mise à l'eau. À son bord, une capitaine qui pensait arriver pour cueillir une nouvelle brochette de prisonnier et les valeurs qu'ils transportaient. Mais comme la chance est une pute, elle a tendance à se retourner dès qu'on la force un peu. C'est ainsi que la capitaine Andrea Dargiès posa sa botte en face d'une plage vide, à l'exception du catboat. Très vite, l'ordre de fouiller les lieux fut donné à la vingtaine de subordonné sous ses ordres. Les cadavres de ses hommes en embuscade furent retrouvé. Le bateau quant à lui était vide, à l'exception de quelques vivres et des uniformes de marine. La pirate se mordilla la lèvre, voilà qui n'annonçait rien de bon. À sa surprise, un de ses homme s'effondra à terre, sans raison. Un trou s'était formé au niveau du coeur, mais pas de balle. Tout comme il n'y avait pas eu de détonnation. Ils étaient encore là, mais il fallait bien avouer que le terrain laissait de nombreuses cachettes.
Maik, derrière une coque de navire à moitié détruite, regardait la goutte d'eau qui se formait sous sa main. Sa maitrise du karaté aquatique restait encore basique, mais il fallait avouer que ces techniques étaient plutôt utiles. Jettant un nouveau coup d'oeil sur les pirates, la raie s'assura que sa position lui garantissait à la fois une bonne ligne de mire et un bon couvert. Sa cible: la capitaine. Sa première victime avait été un risque à prendre car il se trouvait sur le chemin. Mais cette fois-ci...
-Yabusame-
Elle l'avait vu, ou l'avait entendu ou quelque chose. S'écartant à peine, Andrea Dargiès esquiva le projectile aquatique et laissa un de ses hommes se faire abattre. Bonne intuition. Mauvaise chance. Bref, Maik avait été découvert.