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[FB] Questions d'vengeances

"Un denier...puis j'vais...mais avant, avant...ouais. J'vais pisser"

Un de ses hommes lui tenait compagnie, définitivement. Mais qui ? Impossible à dire, le monde avait entrepris une danse infernale alors que tout était devenu brumeux, flou, indescriptible...Le pirate tenta difficilement de se lever à force de bras, pour se retrouver à tanguer dangereusement et à renverser à peu près tout ce qui ce trouvait sur son passage. Et c'est tout aussi difficilement qu'il gagna le pont dans un désir furieux de soulager sa vessie. Encore un peu et elle éclatait. L'truc inadmissible, même saoul comme il l'était. Sa réputation en prendrait sérieusement un coup si on apprenait qu'il se pissait d'ssus comme le dernier des poivrots après une soirée vivement arrosée..

Alors, fallait commencer par dénouer son kimono, baisser son froc et monter sur la rambarde pour y faire ce qu'il avait à y faire : ajouter un peu d'flotte dans c't'océan d'malheur. Et l'must, ça serait qu'un homme poisson s'retrouve à nager dans cette portion de mer, et pourquoi pas à s'en abreuver tient. Voilà tout c'que ces bestioles méritaient. D'autant plus quand elle se prenaient pour des mouettes..

Dénouer son kimono fut ce qui lui sembla le plus simple à faire, par contre, il s'était emmêlé les pieds dans son calecif en essayant de monter sur la rambarde. Fort heureusement, il agrippa un des cordages du navire qui lui passa miraculeusement sous l'nez quelque seconde avant une chute glaciale qu'il aurait amèrement regrettée. La grosse veine. Il allait visiblement rester sec ce soir.

La queue à l'air, plus rien ne l'empêchait de ne faire qu'un avec les flots, qui après réflexion, semblaient un poil plus agités qu'à l'accoutumée, mais qu'importe, c'était tellement le pied. Et puis qui était-il pour juger de ça ? La navigation, c'était réservé à l'autre clown aux lunettes. Enfin, il s'en était fait souffrance depuis bientôt plus une heure, encore un peu, et c'était en lambeau qu'aurait fini sa vessie. Alors hors de question de se tracasser l'crane avec des trucs pareils.

Pourtant.

Soudain, de but en blanc, le Susanoo trépida du mat à la charpente, d'une manière presque délicate pour commencer, comme une espèce de noble avertissement, pour par la suite être victime d'une seconde vague bien plus intense, et longue. Suffisamment pour que Drogo s'emmêle à nouveau les pinceaux, mais cette fois-ci avec les cordages, et qu'il se retrouve à baller des pieds au dessus des eaux houleuses, la main droite désespérément accrochée à un bout de corde.

La troisième secousse lui fut fatale, mais au moins il avait l'bénéfice de comprendre ce qui lui arrivait. D'un simple coup d'oeil, et malgré l'alcool qui coulait en trombe dans ses veines, il vu l'immense tourbillon dans lequel ils s'étaient engouffrés. Le responsable de ce beau merdier devait probablement se trouver à roupiller bien pénard à la vigie tandis que lui s'apprêtait à boire à la grande tasse...
"Enfoiré d'Aïo..." Voilà tout ce qu'il eut le temps de penser avant son ultime plongeon. Ça et : *Mourir entouré d'poisson, quelle putain d'ironie !*


Dernière édition par Drogo le Sam 22 Déc 2012 - 18:21, édité 1 fois
    Spoiler:

    "Hey, Rickibis ! Viens, tu veux ?"

    C'est moi Rickibis. C'est moi que papy appelle ! Non je ne rêve pas. Je sors des rangs et je cours vers lui, aussi vite que la poule apeurée. Mais je me gaufre à cause d'un stupide pli de carpette. Du coup je glisse, je glisse tout le long de l'allée en emportant avec moi le stupide tapis, et ça jusqu'au pied du trône de papy. Oh non, c'est trop humiliant, si je croise son regard, c'est fini, je mourrai de honte. Et tout le monde rit en plus. Oh non, je suis maudit.

    "HAHAHAHA, mais quel balourd celui-là. J'peux pas croire que c'morveux est ma progéniture ! Dis-moi Ricky, t'es sur qu'il est de toi ? Si tu veux mon avis, à force de déserter ton pieu, ta bonne femme elle s'est farci un pécore du coin, et patatra, elle nous a pondu ce coco, HAHAHAHA, j'ai pas raison ? Allez, viens là toi."

    Pauvre papounet, encore une fois, je lui apporte la disgrâce et lui porte préjudice. Voilà bien des jours comme celui-ci où j'aurai mieux fait de rester jouer avec mes poules moi. Mais si papy me demande, je ne peux pas faire autrement, je viens.

    Doucement, je lève la tête et je montre à quel point je suis très désolé. Maman tombe toujours dans le panneau, alors pourquoi pas lui ? Ah bah non. Papy rigole de plus belle. Peut-être que je dois rire aussi ?!

    "J'ai envoyé ton oncle au poste de l'SPG pour aller me chercher les nouveaux avis de recherche et les mises à jour des primes, mais ça fait bien trois heures qu'il est partit, et moi j'ai pas que ça à foutre de l'attendre, d'autant plus quand il est à coup sûr dans une taverne à s'beurrer la gueule. "

    "Avec du beurre ? Et pourquoi moi ? Le poste de l'SPG, il est vachement loin. Et moi je ne suis jamais allé aussi loin. Jamais tout seul."

    "Eh bien c'est l'moment ou jamais de prouver à ton vieux grand-père que c'est bien le sang des Cassidy qui coule dans tes veines !"

    "Tant qu'on touche pas à mon sang, je veux bien y aller."

    Je pars sur-le-champ. La ville étant à plus d'une heure de la maison, je n'ai pas le temps de lambiner. Au milieu de la forêt, une bande de brigands de la baie des crabes me coupe la route et me menace avec tout un tas d'effrayantes épées. Heureusement, je suis le petit fils de Jim Cassidy, et tout le monde sait que si on me touche, papy il se fâche, vraiment fort. Alors les brigands, ils ont détalé quand ils m'ont reconnu. C'était moins une.

    Une heure et des miettes plus tard, j'arrive finalement au poste de la SPG. Tout le monde me regarde, mais personne ne m'adresse la parole. Pourtant moi j'aimerai bien leur parler, surtout aux garçons de mon âge. Mais c'est bon, j'ai l'habitude. Moi j'ai mes poules, et ça me suffit.

    Au guichet, c'est une grosse dame qui s'occupe de moi. Elle à l'air vraiment gentille, et moins grosse maintenant qu'elle m'a donné une tarte au citron. Elle aussi elle me reconnait, et sans même que je lui demande, elle me donne un tas d'avis de recherche que moi je range dans mon sac. Et je suis aussi tôt reparti. C'est qu'il n’est pas du genre patient papy. Et si j'veux éviter de me faire gronder, faut que je me grouille. Mais...mais...ça n’allait pas être facile, vraiment pas facile. Surtout quand une chance de rendre papy encore plus fier se présente à moi. Le genre de chance que je ne pouvais pas laisser passer.

    Là, dans le coin des cabines à escargophone, se tenait un des pirates qu'on pouvait voir sur le mur de papy. Drogo aux poings sanglants, primé à 23.000.000 de berrys. Un capitaine je crois, mais le nom de son équipage, pas moyen de s'en souvenir. Mais que pouvait-il bien faire sur l'île de papy ? Y'avait jamais de pirates primés sur l'île. Et même quand ça arrivait, ils restaient en général à proximité de la baie des crabes selon papounet. Et par-dessus le tout, suffit que papy apprenne leur présence sur l'île pour qu'il les prenne en chasse. Personne ne lui avait jamais échappé. Jamais personne.

    Et c'est moi qui l'ai reconnu en premier. C'est donc à moi de l'amener à papy ! J'ai beau avoir peur, comme je suis un Cassidy, il n'osera jamais me toucher, c'est sûr. Tout le monde sait ça !
      FLOP FLOP FLOP que ça faisait. Un immonde bruit de ventouse horripilant à souhait. Juste de quoi lui pomper l'air de bon matin, alors qu'il avait passé la nuit rond comme une queue de pelle, et que le matin, bah fallait pas l'faire chier, d'autant quand il en payait les conséquences... Et puis y'avait c't'odeur immonde d'pissat qui lui collait au cul. Ouais, il avait décidément bien fait de se désencombrer de ses sapes détrempées, quitte à battre le pavé en calecif... puis, si la vue de sa roubignole qui débordait dérangeait quiconque, bah il pouvait aller se faire mettre profondément, un peu d'air frai dans l'entrejambe, c'était l'pied. Personne n'allait le priver de ce p'tit plaisir.

      Et il avait déambulé de la sorte une longue heure, après être revenu d'entres les morts sur une des plages de cette île au nom encore inconnu, jusqu'à apercevoir les linéaments de ce qui semblait être une modeste ville, au loin, sur une haute plaine. C'est là qu'il fit la rencontre d'un cul-terreux à califourchon sur une pauv' bourrique qui peinait à mettre une patte devant l'autre, et si vieille qu'elle semblait prête à clamser à tout moment. C'était pas concevable de laisser une bête vivre si longtemps, d'autant plus si c'était pour faire la mule toute sa vie.

      Au paysan, il lui piqua ses fringues, sa bourse, et l'intégralité de sa cargaison que le pirate n'avait pas hésité à engloutir sous l'oeil désespéré du paysan. Le brave gars avait eu l'bon sens de ne pas ouvrir sa gueule et faire ce que Drogo lui intimait d'faire, sans même esquisser le moindre geste déplacé, ni discuter. À l'image de sa bête docile, on ordonnait et lui s'exécutait. Pitoyable. La mule, elle, n'avait malheureusement pas le droit au même destin que son maitre. Enfin, malheureusement...question de point d'vue vous aurez-il dit. Question d'point de vue. Dans ce cas précis, la mort était infiniment plus enviable que la pauv' vie de labeur que la mule menait. Le pirate se contenta donc de lui briser en douceur la nuque avant de reprendre sa route, et s'en fut tout du péquenot et sa bourrique.

      La ville atteinte, il s'arrêta au poste de l'SPG, qui à son plus grand bonheur se situait aux portes de la ville. Il serait bien passé par la case "taverne miteuse" pour s'faire une bouffe, mais c'est qu'pour rien au monde il ne passerait plus de temps qu'il n'en faudra pour retrouver son rafiot dans c'bled paumé, à faire le guignol habillé en un putain d'moine sortit de son putain d'monastère perdu dans l'putain d'trou du cul de North Blue. Excusez-le. Fallait le comprendre, il avait la tête grosse comme une pastèque, il devait être genre...midi !! Et il avait paumé son rafiot !

      Bref, l'SPG. Ouais, il n'avait qu'à y passer un coup d'escargophone, et intimer à ses p'tits camarades de venir le récupérer à la seconde même où il en choperait un au bout du fil.

      Il fila droit dans la zone des cabines où une conne d'hôtesse lui demanda le numéro à composer. Le numéro à composer..? PUTAIIN. Mais il ne le connaissait pas le numéro à composer. Du moins, pas en entier !


      "Euh...09..3..4...0...7...8 ?"
      "Très bien. Veuillez rejoindre la cabine 4."

      Un escargophone bleu marine qui le fixait d'un air blasé de ses deux yeux globuleux l'attendait dans la cabine . Puis, sorti d'on ne sait où, il se munit d'un cache-oeil et d'un élégant tricorne à plume, pour se mettre l'instant d'après à brailler comme un forcené.

      "ON EST ASSIÉGÉ, SONNEZ LA RETRAITE, VOUS M'ENTENDEZ, SONNEZ LA RE...TUUUT"

      Drogo avait raccroché. Il sortit sa tête de la cabine et beugla contre l'hôtesse.

      "C'pas ça. Essaye le...0934...euh...0...8...0...peut-être. En fait, j'suis presque sur, sauf pour le dernier...j'crois. Essaye les tous, genre le 0, après le 1, puis le 2, jusqu'à c'que j'tombe sur le bon, ok ?"
      "Mais...comment ça ?"
      "Quoi comment ça ? Bah comme j't'ai dit.[...] Putain, mais quelle cruche...attend, tu veux ?"

      Il choppa l'escargophone et la rejoignit au guichet. Enfin derrière, à la place de la conne, où celle-ci composait les numéros. Le pirate les essaya tous, d'abord le 0934080, puis le 0934081, et ainsi de suite. Il tomba successivement sur un vioc qui croyait parler à son fils depuis l'au-delà, le réceptionniste d'un hôtel probablement miteux de Shabondy, une mère au foyer, une compagnie d'escort, le bureau d'un Colonel en mission, un pervers qui lui avait demandé la couleur de son caleçon, l'avant-dernier sonna dans l'vide, puis arriva le 0934087.

      À la seconde où ça avait décroché, il avait su qu'il tenait l'bon bout. L'abrutit d'escargot avait une nouvelle fois changé d'accoutrement pour cette fois enfiler à nouveau un cache-oeil, un crochet à la place d'une main, un verre de vin à la place de l'autre et une clope à la bouche. Il imitait ce con d'Galowyr, hahaha...v'là au moins un truc qui lui r'filait un peu l'sourire. Mais à peine, l'pirate était toujours autant d'humeur à faire un massacre. C'était pas un bon jour pour l'faire chier. Pourtant, on allait très rapidement trouver un moyen d'le faire. Plus spécialement c'morveux qui l'épiait depuis un bon quart d'heure, alors que lui se livrait à un combat de titan avec son cuistot qui voulait décidément pas comprendre où est ce qu'il se trouvait. Enfin p't'être que s’il avait eu l'nom de l'île, ils auraient tous deux gagné un paquet d'temps.

      Bref, le morveux. Allez diable savoir pourquoi il fit ce qu'il fit, mais c'qui était certain, c'est qu'il avait une trouille monstre de l'faire. Ses genoux effectuaient depuis un moment déjà une espèce de ballet sur place tant ils gigotaient dans tout les sens. Mais il sembla finalement trouver le courage de passer à l'action. En somme, ça ne se résumait à rien d'plus qu'un cri qui se voulait guerrier, mais qui ressemblait davantage à celui d'une adolescente pré-pubère affolée, un coup d'latte en bois dans le vide, mais qui lui était, selon toute apparence, initialement destiné, et une gamelle des plus digne d'être inscrite dans les annales des chutes les plus mémorables. Probable qu'il se la serait prise en pleine gueule s’il n'avait pas surveillé son arrivée du coin d'l'oeil. C'est qu'il n’appréciait pas qu'on l'reluque de la sorte. D'autant quand c'était un morveux qui l'faisait.


      "Dis gamin, c'est quoi l'nom de l'île ?" Fit-il comme si de rien.

      Le môme s'était à peine relevé qu'il enchainait déjà sur un nouveau coup de latte qui allait une fois de plus aller à la rencontrer du vide. Il était pas très doué c'gamin.

      "Réponds, on est où là ?"
      "On est sur Kamama Land et c'est l'île de mon Papy !!"
      "Ton Papy ?"
      "Oui, mon Papy, il s'appelle Jim Cassidy et moi je suis son petit fils, alors rend toi pirate !"

      Non, mais la blague. De toutes les îles et patelins paumés de North Blue, il avait fallu qu'il échoue sur celle-ci en particulier, la terre maudite des pirates de la mer froide, l'unique île où les têtes primées n'avaient pas intérêt à y poser l'pied sous peine de connaitre une mort des plus atroces...Un ramassis de conneries auquel il ne croyait pas, mais il savait qu'il avait tout intérêt à se tenir éloigner de Jim Cassidy et sa clique s'il ne tenait pas à croupir en prison pour le restant de ses jours.

      "T'as entendu ça ? J'suis sur Kamama Land. Grouillez vous d'venir me chercher !" finit-il par dire à Galowyr avant de raccrocher.
      "Ca fera 123 Berrys"
      "Et c'est combien pour que tu la fermes ?"
      "Drogo aux Poings Sanglants, rends toi ou je serai obligé de te faire mal !"
      "Putain..."

      Son compte était bon. Le léger mal de tête qui le suivait depuis son réveil s'était finalement transformé en une douloureuse migraine. Sans compter que dorénavant, tout l'monde savait qui il était.

      "Non, mais tu vas la fermer ?"
      "Rends-toi !"
      "Ta gueule. J'vais te suivre jusqu'à chez ton papy, mais juste, tais toi. Chaque fois qu'on prononce mon nom, j'me retrouve avec un paquet d'emmerdes sur le dos."

      Il l'attrapa par le col et le tira jusqu'à la sortie. Hors de question de le laisser continuer à crier son nom à tout bout d'champ. Avec un peu d'chance, on ne l'avait pas encore reconnu. Vingt-trois millions, ce n’était pas grand-chose après tout. Des pirates primés à c'prix là, il en connaissait pas des masses. En c'qui concernait ceux à deux cents millions et plus, eux, oui, il était en mesure de les reconnaitres. C'était surement l'cas pour les autres, les civils, comme les marines ou ces avides chasseurs de primes. Malgré tout, le môme tentait de bien trop près le diable.
      C'était décidé. Drogo allait ligoter, bâillonner et séquestrer le morveux le temps qu'il faudrait à son équipage pour venir le récupérer.


      "Oh, mais regarde, c'est Charlie Hills ! La mouette tueuse de Marine ! Il a une prime lui aussi !" brailla à nouveau le gosse alors qu'ils atteignaient les portes battantes du poste.

      La mouette tueuse de Marine ? Ça lui disait quelque chose ça. S'agissait pas d'un ancien lieutenant qui avait buté son supérieur hiérarchique ? Possible.
      Il le chercha du regard, mais tout c'qu'il put voir fut une bande de touriste et de locaux qui le regardait lui et le môme avec des yeux ronds comme des melons. Puis il aperçut le blondinet qu'était Charlie. Sa gueule lui revenait maintenant. Le jour où il avait découvert son avis de recherche, il était également tombé sur le sien. Et c'était Marlow, le quartier maître de son navire, qui lui avait conté son histoire. Il avait même déconné en disant qu'ils avaient besoin d'homme de sa trempe. Mais c'qui avait été initialement une blague commença à devenir une sérieuse éventualité pour le pirate. Il la voulait. C'te mouette allait être sienne.


      "Bordel. La mouette tueuse de Marine, c'est toi ?" avait-il dit après avoir rejoint le blondinet occupé à lire la gazette en face d'un café encore fumant.

      Pas d'réponse.

      "Charlie Hills, c'est ça ?"
      "Oui, j'te l'ai dit, c'est lui. Et j'vais vous ramener tous les deux chez Papy."
      "Au risque de vous décevoir, je ne suis pas votre homme. Je ne suis qu'un simple touriste de passage sur Kamama Land."
      "Si. Tiens. Regarde, c'est toi." Couina le gosse en sortant un avis de recherche de son sac.

      S'agissait bien de lui. Parc'qu'à la seconde où il aperçut son avis de recherche, blondie s'en empara violemment pour se mettre à beugler sur le gosse.

      "Ferme là. Ferme là. Si quelqu'un t'entends, Jim où l'un de ses fils me tombera dessus. Hors de question que je croupisse en prison, tu m'entends, HORS DE QUESTION !"
      "Hahaha, j'crois que t'as grillé ta couverture tout seul là. Regarde."

      Ils avaient tous, sans la moindre exception, les yeux braqués sur eux.

      "Rejoins mon équipage Charlie Hills, et de Jim, tu n'auras plus rien à craindre. Ni des mouettes qui sont après toi. Tu pourras même t'en farcir à volonté. Je t'en fais la promesse !!"
      "Rendez-vous !"
      "Je rêve."
      "Les Bloody Sorrow ont bien besoin d'un gars de ta trempe. T'en dis quoi ?"
      "Dernier avertissement !"
      "Vous faites exprès, c'est ça ?"
      "Bah..."
      "Non !"
      "Voilà c'que j'en fais de ton équipage !"

      Puis s'en fut tout. Charlie lui avait collé un pain dans la tronche, et avant même que le pirate ne retrouve ses esprits, il avait disparu, le laissant seul avec le morveux sous l'oeil attentif des civils qui les entouraient.

      "Bien joué, à cause de toi, il est partit." grommela Drogo en lui assénant un léger coup d'poing sur le haut du crane.
      "OOOOHHHH" qu'ils firent tous d'une même voix.
      "Quoi ?"
      "Mais...mais...personne n'a l'droit de lever la main sur moi." Pleurnicha le gosse. "Papy va te tuer pour ça." finit-il avant d'essayer de s'enfuir, mais sans succès puisque Drogo l'agrippa à nouveau par le col.

      "Il m'fra rien ton papy s'il peut pas m'trouver. Et il me trouvera pas, crois moi. Dans quelques heures, j'serai parti. On va juste passer un peu d'temps ensemble en attendant. J'ai une mouette à retrouver."

      Et ils étaient sortis du poste.