2cd RP : L’entrainement du maître Honda
Adan est maintenant à l’école du sabre de plomb, sous la direction du maître Honda. La spécialité de cet établissement est le maniement d’armes blanches lourdes. Après que le maître a laissé une semaine de pause à Adan pour récupérer de son duel, l’entrainement débute sans ménagement : « Apparemment tes os sont plus fragiles que la moyen. C’est ridicule pour un homme ! On va fortifier tes muscles pour compenser ça ! Tu vas avoir le droit à mon entrainement spécial, le Iron-Muscle ! ». Le ton est donné. Le jeune homme, ne s’étant pas débarrasser de cette habitude d’obéissance spontanée, s’exécute sans dire un mot. Maître Honda lui a préparé un planning bien précis :
6h00-7h00 : Méditation au bord d’une rivière et mouvement de relaxation. A cette heure du matin il fait très frais. Mais Adan à connu pire. Il est détendu.
7h00-8h00 : Course à pied simple. L’élève travail son endurance et trouve son second souffle rapidement.
8h00-9h00 : Course à pied d’obstacle, avec des marches, des poutres...
9h00-10h00 : Escalade. Adan commence avec des pentes à soixante-dix degré. Très rapidement il arrive à quatre-vingt-dix degré pour passer ensuite sur des dévers.
10h00-12h00 : Première séance de musculation. Travaille des abdos et du dos.
12h00-13h00 : Repos.
13h00-15h30 : Entrainement au sabre. L’homme musclé a confisqué le sabre de Freidwald Adan. A la place, il a un sabre dont la lame est semblable à un bâton de plomb. L’objet pèse dans un premier temps dix kilos.
15h30- 17h30 : Seconde séance de musculation. Travaille des membres (biceps, triceps, quadriceps...). L’élève serre les dents. La difficulté est grande. Il n’a plus de force depuis la fin de l’entrainement au sabre. C’est donc d’avantage son mental qui est sollicité pour ne pas flancher.
17h30-17h45 : Décrassage, c’est une course à pied simple. A ce stade de l’entrainement, l’élève s’évanouie tous les jours durant la première semaine.
17h45-18h : Etirements. Ce n’est que la seconde semaine qu’il commence à arrivé à ce stade.
La première semaine et marqué par des gémissements, des essoufflements graves, des étourdissements et de multiples douleurs musculaires. Cependant Adan ne lâche rien. C’est trois semaines complètes qu’il passe avec cet entrainement plus que difficile. L’ancien esclave est fatigué, mais ne se plein jamais. Honda lui accorde un jour de repos. Puis il lui annonce : « Ok, on va arrêter le petit échauffement. Passons aux choses sérieuses, petit maigrichon ! C’est maintenant qu’on va voir si tu es un homme ou une fillette ! ». Le lendemain matin, le maître apporte des vêtements spéciaux : deux bracelets de cinq kilos chacun, deux chevillières de cinq kilos aussi, un t-shirt de dix kilos et un sous-vêtement de dix kilos également. Adan apprend qu’il doit à partir de maintenant et pendant plusieurs semaines porter ces vêtements constamment ! Non seulement pour le Iron-Muscle mais aussi pour se reposer, pour manger ou dormir. C’est en tout quarante kilogrammes qu’il doit supporter à tout moment...
Les semaines sont passées. Adan a très largement renforcé ses muscles. Le moment d’enlever ses poids est arrivé. Après les avoir retirés, Adan a l’impression de flotter. Il fait de petit saut sur place. Il marche un peut, trottine, puis s’immobilise. Il se sent fort. Une impression bien étrange. Maître Honda lui annonce que l’ultime épreuve du Iron-Muscle est arrivée. Adan est invité à rejoindre le dojo de l’école du sabre de plomb. Il se retrouve devant un long et large couloir. De part et d’autre de celui-ci se trouvent assis cents élèves, tous ont un bokken sur leur droite. Au bout du couloir l’attend maître Honda, posé en tailleur, et ses invités : maître Chun, son premier élève Fukuo et un officier de la marine.
L’homme musclé se lève : « Bienvenus à toi Freidwald Adan ! Tu as su triompher de mon entrainement avec brio ! Malgré l’exténuation, malgré les souffrances tu m’as prouvé que tu es un homme en ne lâchant rien ! Aujourd’hui, tu es face à ton ultime épreuve : VAINCRE MES CENTS ELEVES QUE VOICI ET ME VAINCRE EN DUEL FINALE !! ACCEPTES-TU CE DEFIS ?! ».
Adan regarde son maître qui se trouve au bout du couloir. Il saisit son bokken à deux mains. Son cœur frémit. Il a envie de sauté de partout. L’excitation est palpable. Il a envie de rire et de crier. Se mettant en position de combat, il hurle de toute son âme : « JE SUIS PRÊT !! »
Les maîtres Honda et Chun ressentent sa détermination, son aura naissante, alors qu’ils sont à plus de cinquante mètres d’Adan. Honda lève la main, un sourire aux lèvres. Ses cent disciples se mettent debout. « ADJIME ! »
La première vague arrive sur Adan. Ce dernier très concentré ne bouge pas. La première attaque est lancée, un coup diagonal de haut en bas. Le jeune homme attend le dernier moment, et tout en esquivant, frappe son adversaire en pleine tête. Ce dernier pose son genou droit à terre, reconnaissant ainsi sa défaite. Plus que quatre vingt dix neuf bretteurs à battre. Trois sabreurs attaquent ensemble. Adan esquive avec des mouvements très fluides tout en frappant. Ses adversaires sont de plus en plus remontés. Adan pare un coup à droite, deux au dessus, saute pour éviter un coup bas, retombe en éliminant deux adversaires. Puis il se lance droit devant, battant cinq autres avec des coups horizontaux. Mais il se retrouve encerclé. Une dizaine de bokkens s’abattent sur lui en même temps. Adan sourie. Les mouvements adverses s’arrêtent juste avant de toucher le jeune homme. « Hanauta sancho : Sakuru ! » s’écrie-t-il. Douze hommes se retrouvent projeter en arrière et tombent. A cet instant, c’est trente sabreurs qui ont le genou droit posé sur le sol, derrière Adan. Face à lui, les élèves du maître Honda attaque sauvagement. Le jeune homme aux cinq marques de dragon céleste est calme. Il évite deux coups diagonaux avec des petits pas puis, d’un large coup horizontal, frappe trois adversaires à la tête. Une attaque lui arrive dans son dos. Il effectue un demi-tour tout en s’accroupissant et frappe fort au niveau du rein. Adan se relève et prend une grande inspiration. Il se rue sur ses adversaires en retenant sa respiration. Cela lui permet d’enchainer de puissant coup sans interruption : « Strong river : Sword wave ! ». Les disciples du dojo sont submergés par un flot de coup. Ils ont l’impression qu’un fleuve les emporte. Vingt bretteur son vaincu avec cette technique. Il ne reste plus que dix hommes qui séparent le jeune homme du maître. L’ancien esclave serre fort son bokken. Ses muscles de bras gonflent. Il plie les jambes. Une sensation de puissance se dégage. Adan se propulse en avant en fracassant le parquet. Il se retrouve en une fraction de seconde derrière les dix combattants. Le silence tombe : « Hanauta sancho : Yahazu Giri ! ». Les derniers bretteurs sont brusquement projetés en arrière et s’écroule sur le sol.
Cent hommes sont à genou dans le dos de Freidwald Adan.
Honda rigole bruyamment. Il sermonne ses élèves battus et se moque gentiment d’eux. Chun est très surpris. Lui-même s’en serait sorti difficilement de cette épreuve. Fukuo a les yeux et la bouche grands ouverts. Le marine, les yeux plissés, une main sur le menton, continue d’observer Adan très attentivement. Le maître de l’école du sabre de plomb se lève et marche vers son élève : « Surprend moi petit ! Que notre combat soit un combat d’homme à homme ! Il n’y aura qu’une manche. Et la victoire s’obtiendra par un coup unique. Es tu prêt ?». Maître Chun arbitre la rencontre. Les cents vaincus se rassemblent autour de l’air de combat. Adan se met en position de combat, le visage sans expression. Honda aussi, un large sourire aux lèvres. Maître Chun s’écrit : « Adjime !». Le jeune homme s’élance rapidement vers le géant musclé. Ce dernier ce met dans la position d’un batteur, rugit, et frappe fort. Adan esquive le coup in extremis en roulant sur le sol. Il se relève rapidement mais Honda est déjà sur lui. Il lui assigne une série de coup violent et rapide. Adan bloque en reculant. Puis Honda prend une grande inspiration et s’écrit : « Endless rush !». Cela ressemble au « Strong river sword wave » en plus puissant mais moins rapide. Une série de coups verticaux rythmés s’abat sur le jeune homme. Celui-ci encaisse les bras levés, une main sur le pommeau l’autre sur la lame en bois. Les coups l’épuisent et le maître ne semble pas vouloir s’arrêter. Profitant du rythme peut élevé, Adan saute sur le côté juste après avoir stoppé un coup. Le sabre du géant frôle son pied. Le jeune homme sent la colère monté en lui. Depuis le début il est sur la défensive. Il se concentre et s’élance : « Hanauta sancho : Kuroso !». Honda, sans bougé de sa place, pare le premier coup. Les sabreurs sont dos à dos et Adan repart en frappant une seconde fois horizontalement. Le maître, d’un mouvement très souple pour sa carrure, esquive le coup en se baissant. Puis il attaque avec un coup puissant. Adan bloque mais se retrouve projeter en arrière. Il traverse le panneau coulissant et se retrouve à l’extérieur du dojo. Maître Honda le rejoint sur l’herbe verte. Adan réfléchie... Il peut gagner. Il suffit d’un coup. Un seul ! Adan s’élance de nouveau et de toutes ses forces exécute un Yahazu Giri. Honda se met en position de batteur et frappe, le choc et d’égale violence. Les deux protagonistes sont repoussés en arrière en dérapant. Le jeune homme recommence sa technique. Cette fois le géant s’élance également avant de frapper. Adan met moins de puissance. L’homme musclé frappe fort mais rencontre moins de résistance que prévu. Il est légèrement emporté par sa force. Adan, projeter en arrière, fait une culbute aérien, prend appuie sur un rocher, contracte ses muscle au maximum et exécute un bon fulgurant vers son adversaire ! Ce dernier tente de reprendre son équilibre. Mais une fraction de seconde trop tard. Les deux bretteurs sont dos à dos. Adan prononce : « Hanauta sancho : YAHAZU GIRI !! ». Le maître de l’école du sabre de plomb décolle et retombe sur son dos en faisant trembler le sol.