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[1620] Braquage et autres amusements [PV Galowyr Dyrian]


L'île du gros train a comme particularité de proposer à ses touristes un impressionnant nombre de plats locaux différents. Plats qui sont tous présents sur le train traversant tout le territoire, seconde particularité de l'île. Par souci de classe -l'île à l'impressionnant nombre de plats locaux, souvent à base d'herbes travaillées dans les champs n'étant pas un bon nom selon le conseil prenant les décisions- on a décidé de choisir cette seconde spécificité pour nommer l'endroit. Bien sûr beaucoup protestèrent, jugeant que c'était un nom stupide et "qu'on ne pouvait pas faire comme tout le monde pour une fois ?". Le maire de la ville principale -à savoir Grosse Ville-, un homme légèrement excentrique, répliqua "Et bein t'as qu'à être maire si t'es si fort que ça". Malheureusement le maire étant aussi la seule personne qualifiée pour s'occuper des urnes -avec des études en Droits de l'élection municipale, chose qu'il créa lors de son premier mandat- il ne cesse de se faire réélire. Dans tous les cas, le train du tas de terre sur l'eau est la seule chose reliant les deux villes existantes. Effectivement, en dehors des rails et deux villages, l'île est couverte de champs. Il est possible de tenter de passer à travers, mais c'est se risquer à une poursuite avec les différents fermiers passant le plus clair de leur temps, soit à travailler le sol, soit caché derrière un buisson à guetter quelqu'un marchant sur sa propriété. Ces territoires ruraux ont pour avantage de proposer une agréable vue aux personnes prenant le train. Enfin si on aime les longues étendues de vert et orange quoi. Canard Un n'aimait pas les longues étendues de vert et orange. A vrai dire c'était méchant pour ces dernières de dire ça. Canard n'aimait en réalité aucune longues étendues. Ainsi, alors qu'il attendait patiemment -c'est à dire en regardant devant lui, remarquant que si la ville était aussi ennuyante, le train devrait être meurtrier de chiantise- notre héros appréhendait déjà le voyage. Il était venu sur cette île pour pouvoir accéder au port le plus proche et espérait pouvoir la quitter le plus rapidement possible. Le plus rapidement possible ne comprenait d'habitude pas un voyage interminable en train.

Le train quant à lui, pas blessé par la haine que lui portait le marine -en partie parce qu'il n'était qu'un train-, fonçait sur les rails, s'approchant de plus en plus de la gare. Tel une chenille géante mais sans l'aspect tout dégueu avec pleins de pattes, le véhicule se glissait au milieu des bâtiments. Les bâtiments en question étaient quasiment tous des usines de machines à vapeur ou de souvenirs liés aux machines en question. Les fermiers étant jugés par le maire comme "Des pécores tout crades inutiles", l'aspect "Gastronomie à base d'herbes" de la culture locale n'était pas représentée dans l'économie. A la place cette dernière était entièrement basée sur le train et tout ce qu'il y a d'imaginable en rapport. C'est à dire pas grand chose. Cependant aujourd'hui, il y avait une légère différence. Aujourd'hui le train devait transporter quelque chose d'autre que des touristes, des produits dérivés "Le train c'est super" -la marque locale- et quelques fermiers accompagnés de leurs vaches. Aujourd'hui McKenzie le célèbre revendeur de tartes à la framboise transportait sa fortune vers sa seconde villa. Le business-man avait décidé de passer par le plus d'îles possibles, histoire de se la péter comme il faut devant le prolétariat.

De son côté, Canard commençait à ne plus attendre patiemment. En partie parce qu'il ne supportait pas d'attendre sans un cigare ou un verre -North Blue ayant depuis peu développé une loi contre l'alcool et le tabac dans les lieux publics-, en partie parce qu'il ne supportait plus les regards des enfants. Un enfant est, selon notre héros, une probable raclure en devenir. Un adulte c'est simple, il peut-être une raclure ou pas. Un gamin par contre, on ne sait pas encore, ainsi il faut supposer qu'il pourra être les deux. Le vieillard choisi de supposer qu'il sera le pire. Donc voir des dizaines de raclures fixer son armure de combat, ce n'était pas très agréable. Notre protagoniste poussa un bref soupire en voyant le véhicule arriver et quitta son banc pour en choisir un nouveau. Proche du wagon restaurant si possible.

- Salut... T'es bien le gars ?
- Hm ?
- Parfait, on m'avait bien dit que tu porterais du métal, mais j'penserais pas que ce serait aussi voyant... Malin, un type aussi louche que toi c'est tellement louche qu'on pense pas qu'il soit vraiment un criminel. Tiens, ton arme, on va passer sur le toit du wagon, toi tu passes par l'intérieur.


Alors Canard soupira une nouvelle fois, en sachant bien que son sens de la justice le pousserait à réagir et qu'il ne pourrait jamais laisser faire ça. Pendant ce temps, dans la petite ville de "Petite ville", le véritable gangster courait le long de la route, portant toujours son heaume en acier, insultant qui le voulait pas en précisant bien que s'il était encore en retard il toucherait pas sa part du pognon. Du côté du train qui venait de redémarrer, et plus précisément dans les toilettes, une petite assemblée -quatre personnes- discutait à voix basse.

- Bon, c'est parti, vous vous en souvenez tous, en entre rapidement, on sort les bombes et on crit "Ceci est une protestation pour le truc de machin bidule" et là on fait tout exploser.
- Ok
- Facile
Alors le premier du tas commença à ouvrir la porte, quand soudain, un deuxième les arrêta
- Attendez ! ... C'est quoi déjà après le truc de la protestation ?
- Bah c'est ce pour quoi on proteste crétin !
- ... On proteste pour quoi déjà ?
- ...
- ...
- Ah bah putain, pas moyen de m'en souvenir
- C'est chiant hein ? J'ai l'impression de l'avoir sur le bout de la langue, mais j'arrive pas à l'atteindre, un peu comme un morceau de viande qui serait coincé... Mais là ce serait plus dans les dents, ça se coince plus souvent dans les dents que sur la langue
- Bon est-ce que quelqu'un se souvient pourquoi on proteste ?
- ...
- Heu...
- C'était pas un truc en rapport avec la justice ?
- Non, mon beau-frère est juge, je m'en souviendrais si c'était ça
- J'suis quasi-certain qu'il y a "sur la" dedans
- Ca commencerait pas par "P" ?


Au même instant, de l'autre côté du véhicule, la nouvelle équipe de Canard commençait à grimper sur le toit. Ils n'avaient pas particulièrement prévu que monter au sommet d'un train en marche, sans échelle et en portant des armes, c'est plus difficile qu'il n'y paraît. Et ça ne paraît pas très simple. Le premier réussit dans un impressionnant bond, se rattrapant au dernier moment grâce à la sangle de son fusil coincée dans un tuyau. Il ne put empêcher un morceau de son pantalon de se déchirer sur une plaque en métal mal accrochée. Vous pouvez ignorer ce détail, il ne servira de toute façon jamais dans l'histoire -cependant il causera l'échec d'un braquage trois ans plus tard, après que son porteur ait été libéré de prison pour bonne conduite et aide à une enquête-. Canard quant à lui tentait de se faire le plus discret possible -chose incroyablement impossible dans une armure en acier et produisant plus de fumée que le train qui l'abrite-, à la fois pour suivre le début du plan, mais surtout afin d'abattre ses deux compagnons d'infortune.

- Donc on est tous bien d'accord que l'on proteste contre une chose ?
- Hm, je sais pas, je trouve qu'on a écarté un peu trop rapidement la possibilité d'un truc non-matériel
- Je suis plus du genre concret moi, pas à me faire exploser pour un bidule immatériel
- Peut-être une idée, ou une loi, voir même une entité particulière, il y a beaucoup de possibilités


Et pendant que la discussion continuant, le train avançait, plongeant ses occupants dans la clarté des champs de maïs.


Dernière édition par Canard Un le Sam 15 Déc 2012 - 0:17, édité 1 fois
    Bon bah fallait vraiment se rendre à l’évidence, malgré toute la bonne volonté du monde, on ne pouvait trouver le train que chiant. Non mais franchement, quel moyen de transport débile. Parce qu’entre les retards, les grèves, les incidents voyageurs, les contrôleurs vicieux, les types qui parlent trop fort dans les wagons, les gamins qui courent partout et le wagon restaurant éternellement fermé impossible de dire que prendre le train c’était une partie de plaisir. Non, vraiment le train c’était tout sauf le moyen de transport de demain. Le pire dans tout ça, c’était que les bouseux du coin ils en étaient fier de leur vieux tas de métal sur rails. Ils étaient jusqu’aller par baptiser leur île, l’île du gros train. Si ça ce n’était pas une grosse connerie … Enfin tout le monde ne pouvait pas non seulement avoir du gout en matière de nom, mais en plus être intelligent. Bled d’abruti. Affalé dans un compartiment du train, le borgne tentait tant bien que mal de se mettre à l’aise. Mais rien à faire, non seulement les braillards ne voulaient pas la boucler mais en plus les plats locaux étaient immondes. Non mais là encore honnêtement, bon d’accord apparemment l’intelligence n’était pas une qualité locale, mais y ajouter d’aussi piètre qualité culinaire ça en devenait presque tragique. Qui avait eu l’idée saugrenue de faire des plats à base de plante ? Surement pas un fin gourmet parce qu’à part donner l’impression de brouter de l’herbe cela n’avait aucun intérêt gustatif.  En somme, Galowyr détestait ce maudit patelin. C’était la dernière fois qu’il se tapait cette saloperie de train, et il en était ravi.

    La tête comme une pastèque à cause du brouhaha ambiant, il fut pris d’une formidable envie de prendre l’air. Envie qui fut encore accentué lorsqu’un moustachu bedonnant et suant vint s’assoir à côté de lui pour lui faire profiter de sa délicieuse odeur de transpiration. Bon bah c’était décidé, il allait faire un tour, puis qui sait par miracle le wagon restaurant serait peut être ouvert. Le miracle n’eut naturellement pas lieu. Quelle tristesse. Non pas qu’il avait particulièrement envie d’un sandwich jambon beurre et d’une bière tiède, mais bon ça l’aurait au moins distrait une bonne dizaine de minute. Ce qui n’était pas du luxe dans un endroit aussi ennuyeux.  Plus que tout autre individu, l’ennui pesait sur Galowyr. Il avait la farouche impression de gâcher, cette vie qu’on avait si chèrement payée, et en mémoire pour son sauveur, cela lui était insupportable. Alerte nostalgie. Ce n’était pas bon ça. Fallait qu’il se ressaisisse vite fait. Surtout qu’avec la buvette fermée, il pourrait même ne pas noyer sa tristesse chronique dans l’alcool d’herbe local.

    Messieurs, Dames bonjour ! Contrôle des billets.

    Ah merde, encore ces maudits contrôleurs. A croire qu’ils n’avaient rien d’autre à foutre ces gens-là. Il n’avait pas eu les moyens de payer et le ferry et le train. En somme il allait se payer une prune et ça bah … c’est chiant quoi. Heureusement, il exister une stratégie hyper efficace pour les éviter. Sans perdre de temps, le borgne fila discrètement en direction d’une planque infaillible : les toilettes. Pas de bol, ils étaient fermés. Il n’allait pas se prendre une amende à cause d’un type constipé, ça aurait été trop injuste. Il se mit à tambouriner sur la porte. Et bizarrement on lui ouvrit … Quatre type se tenaient là. Bah décidément ils étaient beaucoup à vouloir éviter de payer le prix du billet en se cachant dans les toilettes. Sans perdre de temps, le borgne ferma la porte derrière lui.

    Merci de m’avoir ouvert les gars. Un peu plus je me prenais une prune par ces abrutis de contrôleurs. Il y a des jours où j’aurais bien envie de les exploser eux et leurs jolies bérets mauves. Puis je te parle même pas de la buvette qui est jamais ouverte c’est intenable.
    Vous vous cachez pour ne pas payer vous aussi ?


    Non nous on proteste ! lui répondit on d'un ton fier.

    Enfin là faut avouer qu’on n’est pas encore tout à fait fixé sur le sujet de la protestation.

    Dans les toilettes ?

    Non mais là, heu … on est genre en préparation pour la protestation quoi.

    Dans les toilettes ?

    Euh … Il y a une raison tout à fait logique qui nous a sans doute échappé.

    Mais j’y pense les gars ce n’était pas contre ça qu’ont protesté ?

    De ?
    Bah que le wagon restaurant soit toujours fermé. Ce n’est pas là qu’on bossait avant ? Parce que ça me dit quelque chose.

    Ah bah maintenant que tu le dis …

    Moi ça me semble tout à fait logique en tout cas.

    Bah en tout cas plus que nos idées précédentes.En tout cas merci de nous avoir aidés. C’est heu comment on dit déjà …

    Serviable ?

    Ah oui c’est ça.

    Et bah putin, il était encore tombé sur des flèches dis donc. Mais bon au moins bien planqué là où il était : pas de contrôle des billets. Quoi que … Si les contrôleurs venaient toquer à la porte des toilettes ces types étaient suffisamment débiles pour leur ouvrir la porte. Tandis que si ils foutaient le bordel avec leur protestation. Bah lui il serait pas contrôlé. Jackpot !

    Moi je pense que vous avez suffisamment attendu les gars. Faut savoir se prendre en main et montrer que vous n’avez pas froid aux yeux et que vous êtes prêts à aller au bout de vos convictions. Vous êtes suffisamment préparés maintenant faut protester pour de bon !

    Je ne savais pas qu’on pouvait avoir froid aux yeux.

    Bah si quand il y a du vent froid. Mais bon suffit de fermer les paupières normalement

    De toute façon on est bien couvert, puis la clim marche pas on ne risque pas d’avoir froid.
    Par contre ce ne sont pas les femmes qu’ont des convictions avant d’accoucher. Non parce que je suis un peu perdu là …


    Mais non ça c’est les contraventions, t’es débile ou quoi ? T’en a jamais manger des convictions tu sais les trucs verts dans des bocaux. Ce qu’il veut dire c’est qu’on doit finir de manger. !


    Ouai enfin moi j'ai quand même déjà bien déjeuner et les convictions c'est pas trop mon truc et j'ai pas spécialement envie de prendre des mains quoi ...


    On vous passera l’intégralité des dialogues, visant à faire comprendre à la bande d’abrutis qu’il était temps d’aller protester.  Mais au final, le borgne parvint à les faire quitter les toilettes. Et les protestataires contre la fermeture intempestive du wagon restaurant accompagné du borgne, qui n’avait pas pu faire autrement pour les faire sortir, foncèrent vers le wagon d’à côté. Mais  celui-ci  contrairement à ce qu’ils attendaient n’étaient pas un wagon ordinaire … Il contenait bien plus que des simples voyageurs. Beaucoup plus.


    Dernière édition par Galowyr Dyrian le Sam 13 Juil 2013 - 0:31, édité 2 fois
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    Jean-Luc était un sympathique quarantenaire, qui -contrairement à une grande partie des habitants de ce monde- avait depuis longtemps abandonné ses rêves d'aventure. Ses rêves résidaient plutôt en une maison à plus importante superficie et un fils aux notes légèrement meilleurs. Pas trop, il ne voulait pas trop s'approcher du soleil. Ainsi il fut l'une des nombreuses personnes chez qui l'entrée en scène des protestataires terroristes ne provoqua pas une flamme révolutionnaire. Plutôt des sourcils froncés et des yeux pleins d'incompréhension. Une incompréhension légitime cependant. Provoquée par une attaque terroriste peu courante sur une telle île tout d'abord, puis par l'aspect peu compréhensible de leur but. Jusque là Jean-Luc supposait que les révolutionnaires voulaient des paupières mieux couvertes. C'était ce qui ressortait le plus dans leur discours. Il y avait bien aussi une histoire d'entités, puis de wagon restaurant, mais ça restait très obscur. Bien sûr, la plupart des autres passagers s'intéressaient plus à la bombe artisanale -entendait ici fabriquée dans une cave plutôt qu'avec un savant mélange chimique- posée sur une table. Afin de se faire bien remarquer, les protestataires avaient pensé à soigner leur entrée. Poser violemment la bombe sur une table aux yeux de tous étaient une bonne idée. Ne pas réussir à faire assez de bruit pour attirer les regards et devoir la poser plusieurs fois, légèrement moins. Finalement demander à tout le monde d'écouter détruisait le reste de prestige que le statut de révolutionnaire peut donner. Seulement, même si les hommes avaient perdu toute trace de crédibilité, la bombe elle avait gardée la sienne. Celle d'un truc qui fait boum en cassant plus ou moins tout. Et même si ce n'est pas très pratique en soirée mondaine, c'est le genre de crédibilité que l'on apprécie avoir. Fait -certainement pas intéressant, mais que l'on peut ajouter- Roger de Sotenflur était à la fois connu pour faire exploser tout ce qu'il approchait et comme un grand amoureux de la bourgeoisie North Bluesienne. Il fut pendu après avoir inversé ses hobbys, faisant ainsi exploser la Duchesse de Mnemnopnomenoconde. Cependant, le fait qu'il fasse la cour à un navire passager au lieu de le détruire comme il l'était initialement prévu permit à la fille de la Duchesse de survivre et donc de juger ce pauvre Roger. On se souvient qu'il pointa l'ironie lors de son procès, ce à quoi le juge répondit "Bien fait pour ta gueule".

    - Bon monsieur on est en plein acte de terrorisage là, vous pourriez arrêter de lire ?
    - Oh désolé, j'étais captivé, je pensais pas que L'histoire des révolutionnaires méconnus pouvait être aussi intéressante... Ca pourrait vous intéresser d'ailleurs
    Répondit un passager qui, malgré l'attaque du véhicule, avait préféré continuer sa lecture
    - Ah oui, c'est vrai que ça m'a l'air sympathique, et puis la couverture est jolie
    - Je pourrais vous le prêter quand tout ça sera terminé si vous voulez
    - Oh vous feriez ça ? C'est très gentil de votre part
    - Pas d'problème


    De l'autre côté du train -ou plutôt, de l'autre côté plus trois mètres vers le haut- les deux criminels tentaient toujours d'avancer. Cette fois l'obstacle n'était plus de monter, mais bien de réussir à ne pas tomber. Là encore, l'idée commune est que marcher sur le toit d'un train se déplaçant est aussi simple que monter sur ledit train. Absolument tous les personnages de film possédant étrangement une capacité à grimper un peu partout, avancer face au vent est enfantin. Dans la réalité, ne pas tomber est infiniment plus difficile. Seulement nous ne sommes pas dans la réalité et les deux voleurs réussirent donc à atteindre leur but. Cependant, aspect négatif de ne pas être dans un monde réel, les personnages sont sujets à de très nombreuses coïncidences. A vrai dire, plus une coïncidence est improbable, plus elle aura de chance de se produire dans la plupart des fictions d'aventure telle que celle ci. Ainsi, à l'instant où nos deux cambrioleurs arrivèrent sur le wagon coffre, quatre autres criminels l'enjambaient. Les premiers, dans leurs costumes noirs de monte-en-l'air, arborèrent pour un court moment des airs étonnés. Jugeant qu'une telle expression s'alliait mal à leur moustache, ils l'abandonnèrent rapidement. En face, les quatre hommes étaient selon toutes évidences des pirates. Ils se partageaient quelques jambes de bois, deux crochets, des chapeaux à tête de mort et trois caches-oeils (Montrouille en possédant deux depuis une opération ratée à base de coups de couteau). Ils n'étaient pourtant pas des pirates, mais des braqueurs de banque, mécontents que de tels ustensiles de mode ne soient réservés qu'à une catégorie particulière.

    - Nous sommes les premiers, merci de reculer et rentrer dans vos wagons. On est bien assez d'un groupe de cambrioleurs
    - Alors là non ! On est monté sur le toit avant vous !
    - Peut-être, mais nous étions dans le train dès ce matin ! Et puis, j'suis au courant pour la fortune de McKenzie depuis des jours !
    - La fortune de quoi maintenant ?
    - McKenzie le célèbre four... Oh... Vous n'étiez pas au courant...
    - Absolument pas, nous on était juste là pour voler les passagers
    -... Pourquoi vous êtes sur le toit alors ?
    - AH ! Je t'avais bien dit que c'était complètement con ! On pouvait rentrer depuis l'intérieur !
    -Oh ça va ! On a plus l'habitude des banques


    Canard, lui, attendait patiemment devant le wagon-coffre. Et voila, il n'attendait plus patiemment, l'idée de patience étant inexistante dans l'esprit du bonhomme. Littéralement, notre héros ne perd pas de temps à apprendre les sujets qu'il trouve inintéressant. Le principe d'attendre que les choses se passe entre dans ces choses. Ainsi, en n'entendant personne tomber du toit, le marine quitta son post, retournant vers le premier wagon. Là il trouva les protestataires que notre protagoniste avait croisé un peu plus tôt. Effectivement, sans se rendre compte qu'ils traversaient un paradis des voleurs, les terroristes -trop portés par leurs flous idéaux- quittèrent rapidement le wagon-coffre pour atteindre celui du vieillard, puis des passagers. Revenu dans ce dernier, le lieutenant tomba sur la révolution en cours.

    - J'me disais bien qu'il y avait une raison pour que l'ticket soit si peu cher, c'est le rendez-vous des glandus

    [Désolé pour l'temps à répondre, j'serais plus rapide les prochaines fois]
      Il en avait eu un paquet d’expérience dans sa vie. Il avait volé, tué, enlevé, caché, cassé et un paquet d’autre truc en é. Il avait même été champion d’une arène souterraine sous le pseudonyme bien trouvé de Scar, et plus fou encore travaillait honnêtement comme barman ou vendeur de sandwich. Ce dernier choix de carrière ayant été arrêté brutalement suite à un manque d’engouement étonnant pour sa fameuse recette du sandwich jambon-chocolat. Enfin là ce n’est pas vraiment le sujet, mais tout ça pour dire que le garçon bah il en avait vu des vertes et des pas mûres. Et bien figurez-vous qu’il avait beau fouiller dans sa mémoire, qui fonctionnait plutôt correctement, il ne trouvait pas une expérience aussi agaçante que de mener un groupuscule protestataire formé d’une sacrée bande de pignouf. Non vraiment, qu’est ce qu’il ne fallait pas faire pour éviter un contrôle des billets. Et dire qu’il y avait des gens dont c’était le job. Ces « révolutionnaires » … La blague. Pour faire un tel choix de carrière faut être sacrément dérangé, voir surement masochiste. Non, il souhaitait bien du plaisir au chef de la révolution si tous les poseurs de bombe avaient ce niveau intellectuel.

      Bon, il était arrivé en faire à peu près quelque chose de ces abrutis. Bon tout ce n’était pas très bien passé non plus faut pas déconner. Ils avaient lamentablement foiré leur entrée dramatique. Et le discours d’explication qui avait suivi n’était pas meilleur si ce n’est pire, ce qui n’est pas peu dire. Le borgne se massait la tempe pour tente de dissiper le foutu mal de crâne qu’il se coltinait. Ces débiles allaient véritablement le faire craquer mentalement. Puis voilà, comme si ça ne suffisait pas un autre idiot qui se joint à la bande. Et celui-ci fallait le voir. Un papi vêtu d’une immense armure métallique. Là encore il n’avait pas le souvenir d’avoir vu un truc pareil. Peut-être une tenue traditionnelle locale. Après tout vu la tête de leur plat régional, que les tenues typiques soient aussi moches n’auraient mais alors pas du tout été étonnant. Enfin bref, le vieux en armure, figurez-vous qu’il arrive comme une fleur. Et là. Paf ! Sans prévenir v’la qu’il te traite tout le monde de glandu. Non mais qu’est ce qu’ils cherchaient tous sur cette maudite île là ? A le rendre dingue ? Il voulait provoquer un bain de sang ou un truc comme ça. Non vraiment là ça n’allait pas tarder s’ils continuaient sur cette lancée-là. Et ils continuèrent figurez-vous !

      Hé qui est ce qu’il traite de glandu le vieux ?

      Bah … je crois que c’est nous là.

      Ah … mais du coup ce n’est pas forcément très gentil non ?

      C’est ce qu’il me semble ouais.

      Oh mais la bande d’abruti … Non mais d’où est ce que pouvait bien sortir cette bande d’abruti ? Même dans les pire trous des 4 Blues on n’en trouvait pas des comme ça. Non vraiment là ce n’était pas de l’abruti de base. Des monuments de conneries, des colosses de bêtises, des immensités de stupides, de vraies andouilles AAA … Il commençait à vraiment se payer une horrible migraine. Mais ses camarades protestataires ne semblaient pas décider à la boucler.

      Hé bah je vais dire le vieux, on est loin d’être des glandus.

      Ouais ! On a inventé des techniques de combat ultra poussé. On peut tuer trois personnes à la fois d’un seul coup rien qu’avec des trombones.

      Enfin là ça ne marche pas vu qu’il est tout seul. Lui murmura son camarade à l'oreille.

      Ah merde … Et chef ? Vous ne voulez pas lui donner une leçon à ce pignouf ?

      C’était à lui qu’il parlait ? Oh non ces abrutis ne le prenaient quand même pas vraiment pour leur chef. Non parce que bon ok, les guider leur dire ce qu’il fallait faire oui ça servait ses intérêts. Mais être assimilé à cette bande de tocards non merci. Non impossible qu’ils le prennent pour leur chef ils ne connaissaient même pas son nom en plus, ça devait forcément être l’un de ces idiots.

      Oui bonne idée, en plus le chef il ne risque pas d’avoir froid aux yeux il en a qu’un.

      Ah bah si, apparemment c’était lui … La situation était plus critique qu’il ne le croyait. Comment il faisait pour se retrouver toujours dans des situations pareilles. Je vous jure, la vie de vagabond ce n’est pas une sinécure. Ah non pas de mot compliqué si ça lui échappait à l’oral, ils allaient les perdre. Et aussi con qu’étaient ces types, c’étaient eux sa meilleure chance d’éviter de payer son billet. Puis taper sur des types, bah c’était encore ce qu’il faisait de mieux avec les tourtes au jambon. Dernier talent qui ne lui servirait malheureusement à rien dans cette situation. Assis sur le sol, Il alluma une cigarette. Et le premier qui osait lui sortir que le wagon était non-fumeur, il lui ferait bouffer une de ces horribles banquettes mauves de ce maudit train.

      Vs’êtes sur qu’on a le droit de fumer chef ?

      Bon … Le second alors. Le borgne se leva alors de tout son long. Le regard vide et fatigué, il s’approcha du papy de métal. Le toisant d’un air on ne pouvait plus méprisant, il finit par dire.

      Hé grand père soit un mec cool et tire toi. Je n’aimerais pas qu’il t’arrive des bricoles, mais je n’aurais pas de scrupule à tabasser un vieux s’il me gonfle. Je te montre pas la sortie, t’sais où elle est je suppose.

      Ouais, le chef il va te saigner aux quatre saisons, tu feras moins le malin !

      T’es sur que c’est ça l’expression toi ?

      Bah ça ne va pas être les quatre vins ? Ni les quatre fantastiques non ?

      Non je ne veux pas dire ça serais pas hors contexte là ?

      Oh bah bonne question ... Enfin le vieux tu ferais mieux de nous laisser protestater tranquille sinon tu vas t’en prendre plein la tronche.

      Ouais moi, j'serais toi, je t’écouterais... Non, moi, j'serais toi, je t... Ah non si moi, j'étais toi, je t’écouterais ! Ah non attends, je l'ai ce coup ci: si j’et…

      On ne sut jamais si le bougre allait enfin trouver la conjugaison de cette superbe expression, puisque ce fut à ce moment qu’entrèrent dans le wagon deux hommes tout aussi déterminé que nos révoltés.

      C’est un holdup !

      Non décidément les voyages en train, c’était merdique.
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      Canard n'était pas très amusé par la situation. Certains répondront que Canard n'est jamais amusé, et qu'ainsi ce n'est pas un bon moyen de montrer le comique d'une scène. Ces personnes ont raison. Le tableau qui prenait place dans ce wagon de train était relativement amusant. Le fait que notre protagoniste soit si énervé participait même au comique général. Même de simples civils, pris en otages, commençaient à afficher des sourires. A vrai dire, seul les personnages dans l'action ne semblait pas voir le potentiel rigolo de la situation. Excepté Marco, mais lui c'était différent. Marco avait l'incroyable capacité de sourire continuellement. En plus de lui donner un air de parfait idiot, cette habilité lui fermait les portes d'un bon nombre d'endroit (cimetières, morgues, alcoolique anonymes...). Ainsi le pilleur -car c'était l'un des deux voleurs souhaitant dépouiller les passagers- arborait son grand sourire habituel, malgré les tentatives de son compagnon pour lui faire garder son sérieux. Ce dernier, certainement afin de compenser, tirait la plus sale des tronches possibles. Philippe, puisque tel était son prénom, se demandait actuellement s'il ne ferait pas mieux de raccrocher le boulot de voleur. Effectivement, en quatre casses contre des trains ce dernier mois, trois avaient été interrompus par un deuxième groupe tentant lui aussi de récupérer les biens. Apparemment, puisqu'il y avait déjà trop de pirates sur les mers, les criminels se tournaient désormais vers les véhicules terrestres, provoquant ainsi un boom du nombre de braquages. Cependant, ce que Philippe ne savait pas, c'était que les protestataires, comme leur nom l'indique, n'était aucunement ici pour récupérer de l'argent. Ainsi, les deux voleurs pourraient terminer leur casse sans soucis et repartir tout aussi vite. Bien sûr, c'est si l'on retire Canard de l'équation. Et les deux autres équipes sur le toit. Plus la bande ayant déposé un rocher sur la voie, quelques kilomètres plus loin. A l'intérieur du train par contre, ça commençait à vraiment chauffer. Et pas seulement à cause de la cigarette de Galowyr et le cigare de Canard.

      Confronté à un problème de taille, le vieux réfléchissait à une manière de réagir. La première chose à faire était de résumer calmement la situation. Il était actuellement confronté à quatre groupes différents, aux buts tout aussi variés. Deux groupes sur le toit et deux autres à l'intérieur. En essayant de voir le bon côté des choses, le lieutenant remarqua qu'ils n'étaient pas tous au même endroit. Maintenant, selon lui, la pire chose qui pourrait arriver serait une alliance et la meilleure qu'ils s’entre-tuent sans trop faire de dégâts. Seulement il avait beau attendre, personne n'était motivé pour s'entre-tuer. Très vite, il lui apparu évident qu'il devrait intervenir. C'est plus ou moins à cet instant que les paroles du pirate se trouvant devant lui atteignirent le cerveau du soldat.

      - Je te montre pas la sortie, t’sais où elle est je suppose.
      - Oh ne t'inquiète pas, mes pieds vont trouver un passage eux-mêmes. Un passage vers ton derrière.


      Alors, afin d'accompagner gestes à la parole, Canard commença à projeter sa lourde jambe en arrière. Il fut cependant interrompu par Marco et Philippe, lui criant de se calmer et lancer son porte-monnaie dans leur direction. Notre protagoniste ne possédait pas de porte-monnaie. En premier lieu parce qu'il avait trouvé tous ceux de la boutique "trop tantouzes", et surtout parce qu'il n'avait de toute façon pas de poche. On lui avait bien conseillé d'acheter un sac à main, mais il avait accueilli cette proposition avec un coup de poing dans la tronche. Coup de poing dans la tronche qui venait d'arriver de l'autre côté du train. Les brigands "alliés" de Canard commençaient à se lasser de discuter avec les voleurs habillés en pirate et décidèrent de prendre les choses en main. Littéralement. Confrontés à une nouvelle situation aussi rapidement, les quatre montes-en-l'air réagirent avec la première chose leur passant par la tête. Bondir sur les deux braqueurs. A ce point de l'histoire, il semble indispensable de nommer les équipes. Effectivement, les différents noms s'appliquant à ces personnages s'appliquant aussi à tous les autres, il va devenir compliqué de comprendre quelque chose. La première bande, celle qui compte voler la fortune de McKenzie, sera "L'équipe de Steve". La seconde, habillée en pirates, "La joyeuse bande". La dernière, les deux voleurs à l'intérieur du train seront simplement "Marco et Philippe". Ainsi la joyeuse bande reprenait l'avantage malgré son membre frappé aux visages -qui se plaignit quelques secondes avant de passer lui aussi à l'attaque-. L'équipe de Steve elle, était sérieusement en sous-nombre -deux fois moins !- et décida donc de prendre la fuite. Chose relativement stupide quand on est sur le toit d'un train. Effectivement, on aura beau courir, c'est toujours la même chose de toute façon. A vrai dire, la seule utilité qu'eut cette action, fut de s'approcher du bout du véhicule, permettant ainsi de voir un cinquième groupe.

      Cachés dans des buissons, la famille Rodroguo attendait patiemment. Le père et ses deux filles avaient passé toute la nuit à déplacer un énorme rocher depuis leur ferme jusqu'à la voie ferrée. Travaillant le sol depuis plusieurs générations, les Rodroguo étaient aujourd'hui mécontents. Ils en avaient marre que le train vole la vedette en devenant la principale attraction de l'île. Après de longs jours de réflexion, visant à trouver un moyen de faire remonter dans l'estime le noble art de la plantation, ils se rendirent compte que c'était impossible. Cependant, il y avait une autre solution. Sans adversaire pas de compétition. Ainsi les fermiers élaborèrent leur assaut sur la locomotive.

      - Hé p'pa c'pas la l'comotive qu'on voit d'dans l'horizon ?
      - C't'une vach' ça ma vieille !
      - T'sûr ? J'crois bien qu'une vach' f'rait pas autant d'fumée...
      - Oh c'bien possible, j'pas vu une vach' d'puis des déc'nies. C'p't'être bein l'train. On y voit qu'dalle avec c'caillou !
      - T'veux qu'on l'retire p'pa ?
      - Ouais, on pourra voir l'train arriver com'ça.


      Ainsi les deux jeunes filles commencèrent à pousser l'énorme obstacle. Evidemment, elle ne se doutait pas que l'objectif de voir le train arriver, ne s'alliait pas avec le moyen -enlever le rocher- puisque le but même du rocher était d'empêcher le train d'arriver. Ou du moins de repartir. A l'intérieur de ce même train cependant, on n'avait aucunement connaissance -excepté pour les deux groupes sur le toit, tentant maintenant de rentrer afin d'alerter tout le monde- de l'existence même des trois fermiers. Canard, ne supposant pas qu'il se retrouverait bientôt la tête à l'envers des suites d'un violent choc, attrapa Marco et le balança en direction de Galowyr Dyrian.


      [Désolé pour le temps de réponse, j'étais pas du tout motivé pour RP, mais là c'est bon, j'vais recommencer !]


      Dernière édition par Canard Un le Ven 15 Mar 2013 - 14:42, édité 1 fois
        Non là décidément, le pauvre cerveau du borgne ne suivait plus. C'est dingue ça quand même, vous un charmant pirate qui prends le train et là où tout le monde aurait normalement eut un voyage tranquille à la limite ponctué d'un incident voyageur, lui se coltinait des braqueurs, un vieux en armures et des révolutionnaires amateurs et stupides. La vie de pirate c'est vraiment pas une sinécure. Même si il y avait fort à parier que moins de la moitié des protagonistes de notre histoire connaissent la définition de ce mot et encore moins seraient capable de l’orthographier correctement. Mais là n'est pas le plus important. Dans son incompréhension de la situation, il tira des conclusions sur la meilleure attitude à adopter, il allait tout simplement maraver la tronche de tout le monde et comme ça une fois tout ces types au tapis plus besoin de réfléchir à qui était qui et qui voulait quoi. Ouais ça c'était  du plan ! Fier de ses talents en matière de stratégie, il en oublia presque le bordel ambiant. Presque, car avec  un braqueur balancé dans votre direction a peu de chance de vous échapper à moins que vous ne soyez aveugle ou stupide, pire même les deux. Comme tout personne normalement constitué, Galowyr esquiva Marco … Ou pas. Il exécuta un geste technique superbe, une superbe reprise de volley qui aurait sans doute fait rêver Jean Michel Raland et Thierry Lorqué grand amateur de pied-ballon, sport joué chez les tribus longues jambes. Bref, le dénommé Marco, reçut un superbe coup de pied avant même heurter le sol. Je vous laisse imaginer, le bien que cela peut faire au destinataire du dit coup de pied. La suite vous l'imaginez bien dégénéra en un pugilat général, Philippe qui n'avait pas apprécier le sort réservé à son camarade, Galowyr qui s'en tenait à son plan, suivi par ses camarades protestataires qui de toute façon ne comprenait rien à la situation, Canard pour ses propres raisons, et les autres voyageurs du wagon qui prirent sans doute tout cela pour une activité organisé par le personnel pour égayer leur voyage malgré la fermeture de la buvette.

        Bref pendant que ce joyeux bordel s'en mettait sur la tronche, devant le train, nos amis agriculteurs continuaient de pousser leur rocher pour se dégager la vue, le problème c'est qu'une fois cette vue dégagée, les deux jeunes filles aperçurent le train, train qui eu la mauvaise idée d'être beaucoup plus près que prévu. Ce qui fait, que ces deux demoiselles et leur paternel durent décarrer bien vite pour éviter de passer sous le train, ce qui chacun sait même le plus bouseux des agriculteurs, n'est pas des plus agréable. Laissant là leur immense rocher, à moitié sur la voie ferrée, à moitié en dehors le père eut cette grande phrase « je vous l'avez bien dit que c'était pas une vache ». Les deux groupes sur le toit du train, eurent beau hurler à tout bout de chant qu'il y avait un obstacle non négligeable sur le chemin du train, la mêlée ambiante à l’intérieur faisait beaucoup plus de bruit. N'allait pas blâmer les combattants, lorsque vous vous prenez des beignes c'est beaucoup moins facile d'être attentif aux avertissements. Puis de toute façon, il aurait mieux fallu prévenir Didier le chauffeur du train, qui se trouvait en ce moment même en train de dragué Chantal l’intérimaire qui se contentait de sourire poliment à ses grosses blagues sur les larmes de Crocodile ou sur les bon plats mythonés par Usopp … Enfin comme toujours personne n'était à son poste dans ce maudit train. A part les contrôleurs infâmes et implacables agents de l'ordre ferroviaire prêts à tout pour accomplir leur funeste mission.

        C'est bien pour cela que rien ni personne n'aurait pu empêcher ce maudit train de foncer droit sur un énorme échantillon de granite alcalin de la meilleure qualité. Rien ne l'en empêcha d'ailleurs. Amateur d'effet pyrotechnique et d'accident dantesque ne vous réjouissez pas trop vite … Dédé le chauffeur, trop occupé par ses talents humoristiques avait fait avancé le train au ralenti pour éviter tout accident. Son chef avait été clair, au prochain problème, il se retrouverait avec des collègues  uniquement masculins. D'une certaine façon ce fut la lenteur du train qui sauva les passagers, de là à  voir Didier comme un héros malgré lui … Le train bloqué par le rocher, dérailla donc et continua sa route dans des champs de culture en tout genre, ruinant de ce fait des années de travail des cultivateurs de poireaux, carottes et autres tortures pour enfants et amateurs de viande. Dans le train ça commença à secouer sec. Et oui les trains ne roulent pas sur les railles pour faire jolie, loin delà  l'ami. Le foutoir à l’intérieur du wagon n'en fut qu'accentué d'avantage, les vibrations s'étant faites de plus en plus importante, une bonne partie des passagers s'étaient retrouvés à terre. Mais rassurez vous ça se battait toujours. Après tout c'était peut être qu'une simple zone de turbulence … Mais d'un coup le train s’arrêta net  au beau milieu de la campagne.

        Là par contre nos pugilistes s’arrêtèrent net. Notamment notre borgne, qui étaient en train de tenter d'arracher une des banquettes mauves pour la balancer sur Canard qui commençait vraiment à le chauffer. Il jeta un œil ou plutôt son œil à la fenêtre et remarqua que le train se trouvait au milieu des navets …

        Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'on fout au milieu des champs là ?


        Dernière édition par Galowyr Dyrian le Sam 13 Juil 2013 - 0:35, édité 2 fois
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        Canard, trop occupé à regarder la banquette mauve qu'on allait lui lancer dessus, ne remarqua pas le train déraillant. Aussi certainement parce qu'il n'y connaissait rien en matière de trains, et était ainsi incapable de deviner si quelque chose se passait mal. Le fait de voir des navets par les fenêtres ne l'étonnait pas le moins du monde, à vrai dire il avait vu bien plus surprenant dans sa vie. Le marine décida donc de n'apporter aucune importance à ce léger détail, préférant bondir sur Marco pour lui coller un énième coup dans la tronche. Cependant, lorsque Galowyr lança un "Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'on fout au milieu des champs là ?" au lieu de lancer une banquette, et que notre héros vit L'équipe de Steve et La joyeuse bande tomber du toit suite à une route légèrement trop boueuse, il fut obliger de comprendre que quelque chose ne se passait bel et bien pas comme prévu. Enfin, en plus de la dizaine de crétin tentant de cambrioler un train, évidemment. Dans un élan de sympathie -et de désespoir mais tachons d'oublier cet aspect- le soldat décida de s'arrêter. On en était arrivé au point où il faut commencer à comprendre, sinon ça va juste devenir de plus en plus stupide. Le lieutenant s'alluma un nouveau cigare, le premier ayant décidé de se faire la malle lors du premier choc -en percutant le géant caillou donc-. Puis, étonnement pour le reste de l'assemblée, il s'installa sur un fauteuil -une banquette à vrai dire, mais sa taille imposante la changeait en fauteuil- et tâcha de réfléchir.

        - Bon, c'est pas tout, mais on doit faire un peu de terrorisme nous, on a pas vraiment le temps de le perdre
        - Ouais, si on fait rien ça va pas se régler... quel que soit ce qu'on veut régler


        Alors la solution évidente apparue à notre protagoniste. Quand il y a trop de pourriture, il ne faut pas chercher un morceau propre. Il faut simplement la jeter aux ordures. Ou l'ignorer et continuer à manger si on est comme ça, mais la métaphore perdrait alors en grande partie son sens. Jeter les ordures signifiant ici casser la gueule, rapidement, des groupes insignifiant. Manger par contre ne signifiant rien du tout. C'est ainsi que Canard se releva d'un bon et colla deux lourdes patates dans le visage des protestataires. Les patates non plus n'ont rien à voir avec la nourriture, c'est ici un simple mauvais choix de mot. Les terroristes assommés, leur deux camarades restant décidèrent, contre toute attente, de ne pas venir en aide mais partir le plus loin possible, comprenant que ce n'était définitivement pas de leur niveau. En dehors du train, les criminels ayant regagnés leur sens commençaient à nouveau à combattre. Chose qui ne dérangeait en rien le vieillard, avec un peu de chance il n'aurait même pas besoin de sortir du véhicule. Il pourrait juste éjecter le plus de monde puis reprendre la route. Le plus de monde commençant par Philippe qui fut projeté à toute vitesse dans l'une des rares vitres encore intact. En ignorant les civils -puisque, admettons le, ils ne sont bons qu'à être ignorés, il ne resta bientôt que trois personnages. Canard évidemment, toujours aussi colossal dans son armure, malgré des tentatives d'attaquer sa classe en voulant se gratter la jambe. Chose impossible quand on est dans une tenue de fer aussi souple qu'un cachalot. C'est à dire pas beaucoup à ma connaissance, même si je peux me tromper, mon savoir en la matière n'est pas très imposant. Galowyr se tenait lui aussi encore debout, essayant certainement de comprendre pourquoi et surtout comment le champs. Enfin Marco, dans un état légèrement moins bon que les autres, venait de se relever, histoire de bien montrer qu'il n'était pas trop nul non plus. Les combattants se regardaient, seulement interrompus par l'occasionnel navet entrant par l'une des fenêtres brisées.

        C'est cet instant que choisit la bombe pour exploser. Dans le combat précédent, on avait oublié son existence d'abord, et le fait que c'est quand même vachement dangereux comme machin ensuite. Tombée au sol lorsque les protestataires avaient fui, elle envoya Canard traverser quelques murs, pour finalement le déposer -sans douceur- sur le sol boueux. Le train finalement arrêté -puisque séparé en deux morceaux- décida alors, après quelques secondes de réflexion à trembler sur lui même, de tomber sur notre pauvre héros. Traversant plusieurs couches de vieux métal, ce dernier réussit finalement à sortir de la carcasse pour se retrouver nez à nez avec tous les chiants, le borgne, Marco, L'équipe de Steve et La joyeuse bande -qui avait cependant mystérieusement perdu un membre-.
          Il y a des types qui expliquaient que les explosifs et surtout les explosions c’est beau. Si un jour un abruti de ce genre tenait ce genre de discours face à lui, il lui exploserait la tronche. Non mais franchement les types qui disaient ça ne s’étaient jamais retrouvés au milieu d’une explosion. Comment cette saloperie avait pu exploser déjà ? Un de ces pauvres cons avait dû la laisser trainer, il n’y avait que ça. Décidément dans le genre boulet bien emmerdant ceux-là se posaient hauts. Mais c’est con au final avait plutôt bien rempli leur rôle. D’une façon certes surprenante mais il l’avait fait quand même. Plus de train, plus de contrôleur, plus de contrôleur, plus de billet à payer et plus de billet à payer plus de pognon dans ses poches. Au final, il aurait carrément du faire péter le train dès le début, ça lui aurait évité de se farcir et le lecteur aussi toute la partie emmerdante avec la protestation et autre braquage. Il se dégagea comme il pouvait du tas de ferrailles qui le recouvrait. Cette saloperie de bombe l’avait quand même bien amoché mais pas autant que le train qui n’était plus qu’un tas de fer béant, carcasse métallique de cette longue bête morte et immobile qu’était ce train échoué dans cette mer de champs. D’ailleurs personne ne lui avait expliqué comment on s’était retrouvé au milieu des cultures. Cela commençait à vraiment devenir n’importe quoi ce voyage en train. En tout cas, ça expliquait pas mal de chose. Si les trains avaient été un peu plus efficaces, on n’aurait pas eu de vagues de piraterie en mer. Non, non,  on aurait eu des bandits ferroviaires, des contrôleurs armés du gouvernement mondial, des fruits maudits donnant le mal des transports et celui qui aurait atteint en vie le terminus des chemins de fer aurait reçu le titre de rois des chemins de fer. Comme quoi les moyens de transports ça avaient son importance dans l’histoire avec un grand L comme l’aurait si bien dit l’un de ses partenaires révolutionnaires. D’ailleurs ça ferait un bon livre toute cette histoire de train. A garder dans un coin de sa tête, des fois que si par hasard il devenait l’un de ses rares vauriens retraités il pourrait se lancer dans l’écriture de romans, histoire de mourir riche et apprécié des jeunes.  

          Alors que son esprit volatile comme toujours se perdait dans ces pensées inutiles, son pied fit valdinguer une plaque de tôles. Il était libre de ses maudits décombres, mais ironie de l’histoire il était bien loin d’être libéré de ses emmerdes. Tous ses gentils de petits camarades étaient là, ses camarades révolutionnaires, les autres emmerdeurs et le vieux en armure. Le borgne se massa la tempe. Oh putain, ces cons n’avaient même pas eu le bon goût de se tueur dans l’explosion. Ses pulsions violentes endormies par l’explosion se réveillèrent soudainement. Vous savez le genre d’envie un peu folle de massacrer tout ce qui se tient devant vous. Le borgne fit craquer les os de son cou. Mais alors qu’il se demandait lequel il allait défoncer en premier, une brise souffla sur les alentours. Outre son côté rafraichissant, le vent souleva de biens étranges feuilles vertes. Des billets. Des berrys s’élevèrent en effet dans les yeux. La force de l’argent étant ce qu’elle est, les comparses qui s’apprêtaient à s’en foutre sur la tronche une bonne fois pour toute, virent leur curiosité s’égayer. Le déraillement du train, la baston général et au final l’explosion de la bombe maison avait éventré le coffre-fort. De la plaie béante du coffre métalliques’écoulait donc des liasses vertes gagnées à coup de dizaines de milliers de tartes aux framboises. L’argent de poches de petits enfants en quête d’un délicieux goûter au sortir de l’école, le maigre salaire des parents désireux d’offrir à leur progéniture un dessert digne de ce nom. L’or de tous les gourmands et gourmandes du monde qui se retrouvait là à la merci de bien sinistres individus.

          D’avides individus même. En effet tous les protagonistes se jetèrent tour à tour un regard noir. Le borgne regarda d’un air menaçant le vieux en armure qui d’un air aussi peu sympathique scruta  Marco. Tandis que La joyeuse bande et L'équipe de Steve étaient littéralement à couteaux tirés. En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, la paix précaire établie par la bombe vola en éclat. Déclenchant de nouveau un pugilat général que n’aurait pas renié le pire des combattants de rues. Le borgne au milieu se battait comme un dératé, frappant du poing, des pieds, du coude de son crochet et toutes autres parties de son anatomie qui pouvait faire mal. Après tout il allait pas cracher sur un si jolie trésor.
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          Canard, comme tous les protagonistes restants, frappait de tous les côtés, espérant pouvoir assommer quelque chose. Un pirate avec un peu de chance, une nuisance dans tous les cas. Il commençait sérieusement à remettre en cause ce voyage en train, se demandant s'il n'aurait pas mieux fait de sortir du véhicule dès le départ et laisser la bande de bras-cassés s’entre-tuer. Après avoir rapidement regardé autour de lui, pour voir si le soldat pouvait toujours effectuer ce plan, il jugea que c'était trop tard. Principalement à cause du poing de Galowyr planté dans son visage. Ensuite parce que, peu importe où il se tournait, les combattants étaient entourés par un océan de culture. Tenter de fuir par le passage ouvert par le train semblait difficile, en premier lui puisque le carcasse du bolide bloquait le chemin, ensuite parce que notre héros venait de se souvenir : la fuite c'est pour les tantouzes. Et passer pour une tantouze n'était pas quelque chose que le marine était prêt à accepter, surtout devant une bande de tanche comme l'assemblée présente. Car, derrière des apparences de vieillard insouciant, se fichant de l'avis des autres, Un y accorde beaucoup d'importance. Être craint, c'est principal dans son métier. Une réputation de peureux est définitivement une technique expérimentale pour être effrayant. Et l'expérimental ça ne plaît pas au Lieutenant, lui il aime ce qui a de l'âge, ce que l'on faisait au bon vieux temps, les traditions. L'une des ces traditions étant justement de répondre à quelqu'un qui nous cogne, on lui balançant une beigne à notre tour.

          Ainsi, aussitôt relevé du coup porté par le pirate, notre protagoniste envoya ses kilos de métaux dans la direction de l'adversaire. Si ce dernier n'avait pas particulièrement visé Canard dans son attaque, il était tout de même heureux d'avoir touché quelque chose. Sans faire attention s'il avait lui touché quelque chose, le marine s'éloigna rapidement de la mêlée, déterminé à terminer tout ce bordel une bonne fois pour toute. Ou au moins en deux bonnes fois pour toutes. Prêt à casser du criminel, le vieillard commença son attaque avec une phrase d'accroche.

          - Fini la rigolade, bande de tanches, on repart, prochain arrêt prison
          -... Ouais... Enfin le train a explosé, hein, ça sert à rien de parler de ça, on va pas y arriver au prochain arrêt
          - C'est une métaphore ducon ! Saloperie de gamins pas éduqués, encore un truc qui marche pas dans votre société de délinquants


          Puis, pour bien montrer qu'il était énervé, Canard envoya le cambrioleur faire un tour dans son inconscient d'un puissant coup de pied. La bagarre reprit, se terminant rapidement pour ne laisser que les trois principaux combattants. Marco, se rendant compte qu'il était toujours debout, y remédia lui même en comprenant qu'il n'avait de toute façon aucune chance sans les autres. Il s'assomma littéralement sur l'armure de notre héros, ne laissant pas le temps à ce dernier de le faire lui même. Il n'y avait plus que Galowyr et Un. Plus échauffé que fatigué par l'action jusque là, finalement on retombait au base. Pirate contre Marine. Un trésor à piller pour l'un, à protéger pour l'autre. Et si Canard n'avait pas grand chose à faire de l'argent s'éparpillant dans le champs, la puissance de son sens de la justice le portait. On s'en fout des raisons, le plus important dans la vie, c'est la loi.


          Dernière édition par Canard Un le Ven 13 Sep 2013 - 15:10, édité 1 fois
            Les vieux d’ordinaire, il ne les aimait pas des masses. C’est moche, lent, chiant, malodorant et ça passe sont temps à vous raconter des anecdotes à la con sur « le bon vieux temps ». Sans parler de toutes les saloperies que ça transmet pire que les chiens errants ces trucs là. Le sale type qui se tenait devant lui était bien pire que cela. En plus d’être un vieux débris, il avait le mauvais gout d’être en plus en armure et de rendre les coups. Tous les inconvénients du vieux sans les avantages en fait. Et il frappait plutôt fort le bougre. Sans parler du fait que taper sur une armure à main nue c’est un peu comme jongler avec des braises incandescentes, bah ça fait sacrément mal aux mains. En parlant de ça, la grosse paluche du type fonçait droit sur lui.

            Et vlan en pleine tronche. Mal. Et tchong, que le borgne il s’écrase dans un tas de taule. Le manchot se releva en se tenant la mâchoire. Il la fit bouger de droite à gauche, histoire de vérifier que tout était bien en place. Ça bougeait semble-t-il plutôt correctement. C’était déjà ça. Mais là il allait rendre la politesse à ce sale type aux cheveux blancs à coups de gros coups de pompes dans le cul, ça allait le détendre. Dans son style de combat aussi bestial qu’à l’habitué, il fonça droit sur la boite de conserve. Puis, d’une simple poussée du pied gauche il décolla dans les airs. Jouant de la gravité avec un certain style, il exécuta un joli petit salto bien sympathique, histoire de décrocher à son adversaire un coup de pied plongeant du plus bel effet.

            Ce dernier qui n’était pas et à tout les égards un amateur d’acrobatie de combat, para l’attaque des deux bras. Réagissant rapidement à cette déconvenue, le borgne frappa du crochet en retombant. La prothèse ripa sur l’armure, projetant quelques étincelles. De nouveau sur ses deux pieds, le borgne balança un bon vieil uppercut. Le coup, bien que dépourvu de la moindre once de classe, trouva cette fois ci preneur. Comme quoi, on s’emmerde avec des fioritures mais c’est les techniques les plus simples qui fonctionnent le mieux. Taper d’abord, les points de styles après, comme l’aurait dit le poète.
            La tension redescendit un court instant, le temps pour les combattants de reprendre leurs souffles, puis le combat repartit de plus belle. Des coups de poings, aux coups de pieds, des coups de grisou aux coups fourrés en passant par les coups de soleil, tout le répertoire offensif classique y passa. La lutte qui les opposait dépassé même le combat entre les deux individus et le tas de billets verts qui en était l’enjeu. C’était une opposition entre deux idéaux, entre l’individualisme cupide et vorace du borgne et le sens de la justice inébranlable de Canard. Ces deux êtres ne pouvaient que s’affronter tant ils s’opposaient. Tout comme deux aimants ne peuvent échapper à la force magnétique qui les lie, ces deux là n’avaient pas eu d’autre choix que de combattre. Il y avait là quelque chose de beau, de quasi idyllique dans ce combat manichéen.

            Cependant, la beauté pure de ce moment de grâce fut stoppée par les êtres les plus immondes qui peuplaient ces terres. Des créatures poilues, vêtus de haillons, parlant un dialecte incompréhensible à la majorité du genre humain et armés de bric et de brocs. Et oui du paysan, mais du attention, pas du petit paysan périurbain du vrai, du rustique, du 100% pur péquenot quoi. Ça y est vous avez l’image en tête de ce pauvre bougre de Francis, le visage couvert de boue, sa petite moustache frissonnante aussi noire que ces cheveux gras, le type qui vous regarde d’un air énervé en tenant fermement sa fourche à la main. Et bien imaginez, maintenant sa petite famille, ses quatre fils version plus jeune et plus sale du papa, son beau frère Michel beau bébé d’une centaine de kilos avec un visage en tout point semblable aux porcidés que le bougre élève. A ce portrait de famille, il convient en plus de ça d’ajouter une bonne trentaine de dégénérés de cousins du 1° au 10 ° degré. Tout ce beau monde portant bien entendu une véritable armada d’outils agricoles aussi rouillés que massifs.

            Et voilà la jolie bande qui se ramène à proximité de nos deux protagonistes. Le père Francis, c’est pas un mauvais bougre dans le fond, il tape jamais sa femme et ses gamins que très rarement, il ne chasse pas le chevreuil, le lapin ou tout autre animal tout mimi, mais là, des cinglés dl’a ville qui foutent toutes les récoltes du coins en l’air avec leur grosse vache en ferrailles bah ça lui fout les nerfs, à lui et à ses petits camarades.

            Et pas de bol pour les gars de la ville, à force de se taper dessus pas ce n’est pas la grande forme, pas du tout même. Alors soudain face à cette horde armée de fourches, la justice et l’avidité sans frontière se trouvent soudainement plus si incompatible que ça. Elles prennent même la même direction, celle opposée aux gentils habitants de la campagne. Courage fuyons comme aurait dit l’autre.
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            Canard commençait à remarquer quelque chose de légèrement embêtant pour la suite. S'il n'avait pas fait attention à ceci, c'était tout simplement parce qu'il n'avait pas l'habitude d'être confronté au cela en question. Ainsi il n'avait pas su le reconnaître immédiatement. Maintenant, après quelques minutes passées dans le combat, notre héros pouvait le dire clairement, il se faisait démonter. Le vieillard décida de ne pas le dire et choisi plutôt de réfléchir aux possibles raisons. Au départ il avait bien maîtrisé, réussissant à parer et frapper avec une fougue digne de sa jeunesse. C'est ensuite que la situation s'était détraquée. Après une courte pause, les deux combattants ayant admirablement bien synchronisés leurs moments de respiration, Un fit quelques déductions. Une première explication fut qu'il n'avait pas affronté un ennemi plus puissant qu'un grille pain depuis vingt ans. Et même si ce dernier s'était bien débattu en tentant de sortir les toast au milieu de la cuisson, la machine n'avait pas su éviter un coup de canne destructeur envoyé en réponse. Le fait que le marine était lui même en partie machine jouait aussi dans son absence de victoire. L'armure de Vegapunk était efficace, cela ne faisait aucun doute, mais elle nécessitait une certaine maîtrise que notre protagoniste n'avait pas encore obtenu. Avant cet instant, le Lieutenant n'avait utilisé son arme que pour dé-bouchonner une bouteille de whisky et faire un jogging. Et encore, la course à pied n'avait été déclenchée que par une certaine nostalgie, pouvoir marcher à nouveau après deux décennies en fauteuil roulant. Très vite le vieux s'était souvenu à quelle point cette activité était emmerdante. Enfin une dernière explication quant au pourquoi il perdait le combat aurait du être la plus évidente si l'on était pas un arrogant vieillard comme notre héros, Galowyr Dyrian n'était pas un nul.

            Des nuls, il y en avait eu tout un tas aujourd'hui. Se rangeant du parfait minable au type réussissant tout de même à s'en sortir dans la vie. Que ça soit du côté des braqueurs ou des passagers couillons. Ainsi c'est en toute connaissance de cause que Canard acceptait l'évident, son adversaire n'en était pas un. Attention, cela ne veut pas dire que l'ancien Vice-Amiral allait arrêter de le traiter ainsi, mais ce sera par pur hypocrisie et pour jouer le jeu. Un marine qui n'insulte pas un forban, ce n'est pas normal. C'est une relation peu saine, mais ça a toujours fonctionné pour notre protagoniste. Il décida d'ailleurs d'en profiter, après s'être prit un coup de pied dans le visage, le projetant au milieu des débris de train, le soldat lança

            - Enfoiré de criminel à la La phrase fut cependant coupée lorsque les péquenauds surgirent de nul part. Et si l'on a l'habitude d'apprécier ce qui apparaît par magie, voir l'action elle même, dans ce cas c'est plus compliqué. Le vrai cul-terreux, quel que soit le contexte de son intervention, on tente de l'éviter, si possible en lui jetant un objet dans la tronche. Ou au moins des insultes. Qui plus est on devra admettre qu'il était relativement simple d'apparaître par magie dans le lieu actuel, les champs de blé empêchant de voir à plus de trois mètres. L'équipe de Steve décida d'illustrer ce phénomène en faisant l'exact contraire. Ils tentèrent de disparaître comme par magie. En plus, ils allaient accomplir une action aussi extraordinaire avec une surcharge, le pognon. On ne lui demanda pas son avis avant de le faire participer à un tour potentiellement dangereux.

            C'est Canard qui se chargea d'amener le danger dans l'équation. En plus ça lui donnait une excuse pour fuir la bande de paysans énervées. Cette dernière qui n'aurait elle pas eu besoin d'une excuse, elle se comportait comme toutes les autres : courir en hurlant avec des fourches. Après tout ce n'est qu'en 1624 que Electéo Mandracor écrira sa thèse, apportant de surprenantes statistiques au monde. Effectivement, plus de 72% des poursuites comme celle ci se terminent par des blessées se pourfendant sur leurs propres fourches. Après l'édition du bouquin les péquenauds changèrent pour des pelles, le potentiel coupant étant moindre. Quant à Mandracor il tomba dans l'oubli dès 1625 à la suite de son second livre Pêcheurs et Statistiques. Beaucoup moins ouvert au public, les pêcheurs n'ayant pas l'habitude de poursuivre des gens avec torches et fourches. Du côté de Un, une nouvelle poursuite commençait. Il chassait maintenant les bandits alors que les paysans choisirent plutôt le pirate. C'est sans trop de difficulté que notre héros rattrapa les voleurs, ces derniers étant bien trop affaiblis pour s'échapper rapidement. Si le marine était lui aussi en mauvais état, il avait l'avantage de posséder une armure mécanique pouvant continuer à courir même sans sa volonté. Ainsi le soldat fini par assommer L'équipe de Steve, sécurisant le magot. Sécuriser Galowyr -contre son plein grès- fut plus difficilement réalisable, ce dernier ayant quitté le périmètre, et certainement l'île, depuis un bon moment.

            C'est dans un soucis de justice, Canard ayant payé pour le trajet entier il était donc contraint de l'effectuer, que notre protagoniste se dirigea vers les railles pour terminer la route à pied.