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Evasion Rock'n Roll

Après son évasion ratée, Volgin se trouve à nouveau à bord du navire pénitenciaire qu'il abhore tant, mais un évènement imprévu lui redonne espoir et le relance dans ses machinations, l'arrivée à Manshon.




Les embrunts marins accompagnés d'un violent choc tirèrent Volgin de son sommeil, il se trouvait toujours à fond de cale mais isolé des autres prisonniers du navire pénitentiaire Styx de la marine. Un trois mâts avec une centaine de marines à son bord mais qui avait salement morflé depuis que Reedlock avait tenté de s'évader en faisant exploser la réserve de poudre. Manque de bol il s'était fait par la suite récupérer par un autre navire de l'armée et retour à la case départ, enfin les choses allaient peut être changés.

Cette journée qui s'anonçait prométtait d'être particulière. En effet après plusieurs jours en mer le navire faisait enfin escale pour réparer ses avaries mais ce qui titillait l'intérêt de Volgin n'était autre que lieu d'escale. Manshon, la célèbre ville où le crime a atteint son apogée, un lieu où il se dissimule sous des apparences d'ordre et de sécurité mais il ne faut pas s'y tromper la cité est sous le contrôle du crime organisé et ce malgré la présence d'une base de la marine. Volgin avait encore des contacts avec pas mal de receleurs dans la bourgade, des mecs qui lui devaient des services et qui n'oseraient pas lui refuser une faveur, car après tout même s'il n'avait plus son argent et son influence il lui restait ses muscles. Enfin tout cela c'était bien beau mais ces même types n'étaient pas du genre à risquer leur peau en attaquant un batiment de la marine uniquement pour rembourser une dette, d'autant plus que les familles mafieuses de Manshon n'aimaient guère le raffut et il ne faisait pas bon les mécontenter.

Craquant sa nuque dans le noir de sa cellule, Volgin soupira. Il allait encore devoir se demmerder et organiser son évasion, une fois dehors ses "amis" l'aideraient bien à disparaître. Dit comme ça cela parait tellement simple mais depuis sa précédente évasion la marine se méfiait et avait renforcé la sécurité. Un garde se trouvait toujours à proximité pour le surveiller et désormais c'était tout le corp de Volgin qui était couvert de chaînes. Dans ces conditions, penser à une évasion paraissait assez naïf mais mieux valait ça que pourir en taule pour une durée indéterminée. Tranquillement il se cala contre la coque et se mît à réfléchir, le navire mettrait plusieurs jours pour finir les réparations, cela lui laissait un délai pour trouver un plan et qui sait durant ce laps de temps il pourrait se produire quelque chose d'intéréssant.
    15h50, l'air de rien, je me tenais sur l'un des toit d'une bâtisse. Ma main se portait sur mon chapeau, le vent commençait à se lever. Manshon, la ville où règne le crime. En échange d'argent, j'avais pu rejoindre cette ville grâce à un marchand. Il me restait plus un rond. Vous vous demandez comment un mec comme moi aurait mis sa tune pour venir ici ? Et bien, je suis venu ici seulement pour ça. Je tendais fermement mon bras en direction de cette énorme navire de la marine. C'était peut-être de la folie mais j'avais un plan en tête. Reedlock Volgin, vendeur d'arme et Contrebandier, il se trouvait dans cet énorme bateau. Les informations vont très vite dans ce genre de ville de bandit. La seule façon d'obtenir des informations était de se tenir silencieux dans ces nombreux bars. Les ivrognes parlent un peu trop. Pourquoi devrais-je libérer cet homme ? C'est le genre de mec à avoir un vaste réseau d'information et des armes. J'avais bien besoin d'un revolver en guise de protection. Je n'avais que mes pauvres poings pour me battre. Suffisant ? Je ne pense pas. De plus, il fallait bien trouver un départ dans ma vie de criminel. Face à ce nombre de marine dans ce bateau, j'allais devoir me trouver quelques gars. Le navire ne serait pas repartit avant quelques jours, ça me laissait du temps pour agir.

    15h55, je sautais de mon toit, atterrissant dans une ruelle étroite et sombre. L'odeur nauséabonde, un corps inerte jonchant sur le sol, le couteau enfonçait dans la gorge de la victime. Je détournais mon regard du cadavre. Je marchais lentement, les mains dans les poches. La marine était présente dans chaque coin de rue. Parfait. Leur armée était donc séparé. J'avais une idée précise: Créer le Chaos. Rien dans les poches, l'argent qui me restait du voyage avait servis pour me payer quelques bombes artificiels. De puissance moyenne, ça suffirait à créer des tensions entre les deux groupes présent sur cette île. Mon chapeau baissé, je m'avançais rapidement dans le centre-ville. J'avais disposé, toute mes bombes dans des endroit précis, au cours de la soirée. M'arrêtant dans une impasse, j'escaladais le grillage pour rejoindre le toit du bâtiment. Je détournais mon regard vers ce gros bateau. Il y avait pas mal de marine. Cela suffirait.

    16h00, les cloches sonnaient. Ce son si puissant s'entendait dans toute la ville. Le dernier coup et des explosions retentaient au sein de Manshon. Cette énorme nuage de poussière, il y avait beaucoup de blessé et très peu de mort. Les tirs commençaient. Sautant de toit en toit, je remarquais les troupes de marines qui fonçaient en direction du centre-ville. Voilà une chose de faite.

    16h03, je me tenais à quelques mètres du bateau. L'homme devait sans doute se trouver dans les cales du bateau. La surveillance avait diminué. Deux gardes surveillaient le bateau. Je m'avançais vers eux, le visage baissé. Le pas lent, à quelques mètres des marines lambda, ils n'avaient même pas eu le temps de parler que mes poings s'enfonçaient dans leur thorax. Plus de temps à perdre, je me devais de rejoindre ce Volgin.

      Parfois dans la vie on doit se demmerder pour obtenir la moindre chose mais de temps en temps il arrive que ce que l'on recherche nous tombe tout cuit dans le bec. Volgin se reposait les yeux tout en réfléchissant à son sort, sa meilleur idée pour l'instant restait la fuite si la marine tentait de le transférer sur la base de l'île le temps des travaux, il avait également pensé à une prise d'otage mais bon rien de concluant. Et qu'est ce qui débaroule soudainement ? Un mec en impair avec une gueule pour le moins étrange, une sorte de tissu recouvert de......taches d'encres mouvantes, il débarque dans la cale du navire et éclate le garde de la cellule pour se planter devant Volgin.

      Là Reedlock se dit qu'il est foutu, qu'il s'agit d'un tueur venu lui régler son compte pour une ancienne dette, peut être même les familles de ses défunts collègues qui l'auraient envoyé. Il se débat et tente de faire exploser les chaînes pour vendre chèrement sa peau, mais la marine s'est montrée trop consciencieuse sur les entraves, pas moyen de se libérer. L'inconnu s'approche prudemment puis sort de sa poche un trousseau de clées pour finalement retirer les chaînes de Volgin qui l'observe perplexe et méfiant.
      Une fois débarassé il se relève et fait craquer ses membres en s'étirant, jamais la liberté de mouvement n'a été aussi bonne que ce jour.


      -AAAAAAH ça fait du bien....... Jsais pas qui t'es et dans l'immédiat jm'en fous, on verra pour les remerciements et les léchouilles plus tard quand on sera sorti de cette foutue prison.

      Volgin se dirigea vers la trappe pour sortir de la cale et jeta un coup d'oeil.

      -Personnes c'est notre chance, je connais quelqu'un dans cette ville qui m'en doit une, on sera en sécurité là bas et tranquille pour discuter. Le problème c'est qu'il crèche dans les faubourgs de la ville, autrement dit de l'autre côté de la bourgade vu qu'on est au port. Jsuppose que le choc de tout à l'heure c'était ton oeuvre et que maintenant la ville grouille de soldats ?

      Un silence sembla confirmer la supposition de Volgin.

      -Je risque de ne pas passer inaperçu, on va devoir passer par les ruelles et la jouer furtif.

      D'un signe de tête il invita son collègue à le suivre et ensemble ils montèrent à l'entrepont pour se diriger vers l'énorme trou dans la coque qu'avait commis Volgin quelques jours auparavant.

      -Vaut mieux passer par la flotte et nager.Lacha t-il sèchement.

      Puis sans plus de discution il sauta à l'eau, ses habits étaient déjà pourris depuis belle lurette, les mouiller était bien le cadet de ses soucis surtout que désormais la liberté l'embrassait pleinement.
        16h10, mon bras venait d'attraper la gorge d'un des gardes de la marine. Je l'étouffais sous la pression de ma force. Je le lâchais lentement près des caisses, d'un simple coup d'oeil, je me faufilais rapidement dans l'entrepont. J'avais volé l'un des fusils du marine. Il avait quelques balles. Parfait. L'arme à feu entre mes mains, je pouvais me servir du manche pour frapper mes ennemis afin de ne pas faire de bruit. Plusieurs cabines, ce long couloir avec ces vitres ovales, je marchais rapidement. Il y avait personne. Ils étaient tous partis du navire pour aller aider leur compagnon. Le fusil entre mes mains, je me stoppais au bord du couloir. Voilà le passage pour les cales. Un seul garde la marine s'y trouvait, devant l'une des cales. J'entendais le son des chaines. Surement Volgin. C'était le seul criminel dangereux dans ce bateau. Visant avec mon fusil, la balle partait, explosant la tête du marine. Je m'avançais rapidement, fouillant le corps. Il fallait trouver les clé du gardes. Mon regard se rivait vers l'amas de muscle, appelé Reedlock Volgin.

        16h20, les clé en mains, j'ouvrais la porte au prisonnier. Je ne parlais pas. Avant la discutions et pourquoi je l'avais aidé, ça allait se faire dans un endroit tranquille. Posant le fusil contre le mur de la cellule, je cherchais rapidement les clés pour détacher le prisonnier. Les cicatrices présentes sur son corps, l'homme semblait être un barbare. Ces traces de guerrier, je détachais les chaîne. L'homme parlait, le fait qu'il soit longtemps enchaîné avait surement endoloris les bras du criminel. Je reprenais mon arme à feu, le posant sur mon épaule. Personne dans le couloir. Mon regard se rivait vers Volgin. On allait pouvoir déguerpir sans problème. L'explosion au centre-ville, mêlé aux mafieux et aux marines, ils devaient surement avoir une énorme bataille.

        16h30, l'homme me questionnait sur cette explosion, d'un simple hochement de la tête, j'affirmais mon acte. Plutôt fier de ce plan, l'homme connaissait le bateau. Il m'emmenait dans l'entrepont. Un énorme trou causé surement par une explosion, il semblait être plutôt fier de cette destruction. S'enfuir à la nage, ça ne me dérangeait pas. J'armais mon fusil, visant dans l'entrée du couloir. Il allait sauter en premier, j'allais couvrir ces arrières. J'entendais quelques pas, le saut exécuté par le criminel en direction de l'eau, je tirais une balle. L'étincelle, je reculais lentement me laissant tomber dans le vide tout en remarquant la venue des marines.

        16h45, je me retournais lors de ma chute, entrant dans l'eau d'un simple plongeon. Je suivais rapidement Volgin sous l'eau, il connaissait mieux la ville que moi.
          Les deux hommes s'extirpèrent de la flotte plus loin sur un quai abandonné, ils s'ébrouèrent sans un mot puis Volgin prît la direction de la marche en s'enfonçant dans une ruelle sombre, son acolyte sur ses talons. Reedlock connaissait bien Manshon, à une époque pas si lointaine il s'y rendait régulièrement pour négocier avec la famille tempiesta car comme chacun il devait leur filer un pourcentage des recettes de son affaire, envers ces enfoirés aussi Volgin avait une rancune tenace, durant des années ils s'étaient engraissés sur son travail mais lorsqu'il était tombé ils s'étaient contentés de regarder de loin.

          Enfin pour en revenir à Manshon notre héros aurait put s'y orienter les yeux fermés, et c'était quasiment ce qu'il faisait. Se déplaçant rapidement sur le pavé des allées ténues, sans même s'arrêter pour réfléchir à la direction à prendre, son objectif était clair et le moyen de l'atteindre encore plus, bien que relativement long étant donné qu'il fallait éviter les places publiques et le centre ville. A vrai dire, même ces fameuses ruelles étaient risquées car il suffisait qu'un intriguant les apperçoivent et reconnaisse Volgin pour ensuite aller le balancer à la marine. Cette idée contracta de fureur la machoire de Reedlock, il n'était plus rien désormais même un simple grouillot pouvait se révéler dangereux pour lui, une déchéance toujours dur à avaler.

          Il était curieux que dans cette situation quelqu'un soit venu en aide à l'ancien trafiquant d'armes, qui pouvait bien être ce type mystérieux qui avait libéré Volgin ? Quand ils seraient arrivés Reedlock aurait besoin d'une solide explication car il était évident que ce type attendait quelque chose en retour et devoir payer était la partie d'une affaire que détestait le plus notre héros. Au fur et à mesure qu'il avançait Volgin pouvait sentir le regard de l'énigmatique sauveur peser sur lui comme s'il l'analysait sous toutes les coutures, tel un homme venant d'acheter une bête et l'éxaminant pour voir ce qu'il pourrait en tirer, une impression singulièrement désagréable mais qu'importe ils touchaient enfin à destination.

          Les faubourgs de Manshon n'étaient pas très peuplé, un lieu propice aux affaires discrètes de tout genre et c'était dans ce lieu que se trouvait un ancien vendeur qui bossait pour le compte de Reedlock, un dénommé Jack. Il vivait et tenait son commerce dans une maison à un étage sans compter le rez de chaussée, une batisse de briques sombres aux charpentes de bois. Volgin abattit son puissant poing sur la porte de chène pour faire valoir sa présence et un homme élancé légèrement plus petit que Reedlock vint ouvrir, il arborait une crinière noire et des lunettes fines mais le plus frappant était la finesse de ses membres. A la vue de son ancien boss Jack demeura coi dans l'entrebaillement de la demeure et Volgin dût le pousser sans ménagement pour entrer, après avoir regarder des deux côtés de la rue Jack referma la porte pour trouver ensuite Volgin et son compagnon attablés dans la cuisine. Reedlock avait sorti du frigo un poulet à moitié dévoré et s'était attaqué à une cuisse tandis que l'étrange homme regardait sans piper dans un coin de la pièce.


          -B..B..Boss ????? Mais qu'est ce que vous foutez là ? Je croyais que la marine vous avez arrêté........attendez c'était vous tout le raffut aujourd'hui. Bon sang vous pouvez pas rester ici si la marine vous trouve, j'irais en taule et puis il y a les tempiestas et....

          Volgin lui fît signe d'approcher puis une fois que ce fût fait appuya une lourde main sur l'épaule de Jack, un acte sans importance vue de l'extèrieur mais Volgin se mît à presser l'épaule presque au point de la briser tout en parlant calmement.

          -Jack, ce bon vieux Jack. La première fois que je t'ai rencontré tu pourrissais dans un égout tu t'en souviens, je t'ai fait confiance et j'ai fait de toi un de mes recéleurs, t'as une bonne situation maintenant. Je suppose que tu t'es mis à ton compte, une petite vie sympa, seulement ce serait bête d'oublier les vieux amis. Tu vas aller me chercher des vètements décents et ce que tu sais et je ferais comme si je n'avais pas entendu la manière dont tu m'as parlé, ok ?

          L'homme acquieça et Volgin relacha son étreinte, Jack sortit de la pièce en se massant l'épaule laissant les deux criminels seul à seul.

          -Bon et si tu me disais ce que tu attend de moi toi.
            L'air de rien, ce criminel et moi-même avions échappé à la marine. Aucune blessure, le plan avait plutôt bien marché à mon gout. Cette armée ne s'était pas douté de la supercherie. Je suivais le trafiquant d'arme dans la flotte. Il connaissait mieux la ville que moi, autant lui laisser la tâche de Guide. Son statut de vendeur lui donnait sans doute une toile d'information importante, ce qui allait sans doute m'aider pour mes futurs actes. Je n'avais pas choisi cet homme pour rien, mes habits complètement mouillés, cette acte contre la justice était un pas vers la vengeance. Un quai abandonné, je détachais rapidement mon long manteau pour le laisser sur ce dernier. Partir était la seule solution, malgré que nous avions échapper à la marine sur le bateau. Il n'allait pas nous laisser dehors très longtemps, des recherches à travers la ville, on avait peu de temps. Les rues de Manshon allaient grouillé de soldat.

            Reedlock Volgin s'avançait dans les rues d'une vitesse affolante. L'homme connaissait bien le coin, il s'orientait rapidement, ne s'arrêtant jamais. Le seul détail que j'avais oublié, c'est que l'ex trafiquant d'arme avait été emprisonné à l'aide de langues bien fourchues. L'argent pouvait donner beaucoup de pouvoir et c'est ce qu'il avait ce vieux fou. Ces associés l'avaient trahis. La somme ne dépassait peut-être pas la fortune du criminel mais un trafiquant d'arme aussi puissant jetait en prison, ça avait fait des heureux. Une bonne façon de nettoyer les rues et se remplir les poches, une façon de poignarder son ennemi sans le toucher, je regardais cette homme. Il lui restait sans doute quelques personnes de confiance sur cette île. Baissant mon chapeau, mon regard balayait chaque individu dont le regard était rivé vers nous. La fumée noiraude, on entendait encore quelques tirs.

            Ce n'était pas encore fini. L'allure de la marche augmentait. Celle des tirs ralentissaient. Retrouver Volgin devait sans doute être leur priorité. Mais voilà que Volgin s'arrêtait, il semblait connaitre la demeure. Cette bâtisse construit avec de sombres briques et du bois de valeur. Encore un trafiquant d'arme. J'allais le savoir bientôt. Je me trouvais à quelques mètres du molosse. Son poing percutait la porte en bois. La porte s'ouvrait, une brindille à la crinière noire, ces muscles ne sont pas à la hauteur d'un criminel. Comment pouvait-il se protéger dans cette ville. Bousculant de force, on entrait dans la maison. Un endroit sûr pour quelques heures. Il fallait rapidement bouger dans ce genre de situation. Contre le mur de la cuisine, j'observais silencieusement l'altercation. L'homme ne semblait pas vouloir nous garder ici mais la peur allait changer la réponse.

            La main de Volgin se portait vers l'épaule de Jack. L'étreinte du serpent, Jack ne bronchait plus. Sortant de la salle en se massant, Volgin prenait la parole. Il voulait savoir la raison de mon aide. Mon regard rivait vers le trafiquant.

            « Tu n'es pas un simple criminel Volgin. Ton ancien statut de trafiquant t'a donné beaucoup de puissance dans cette ville, un réseau d'information et des connaissances dans cette ville. Je ne t'ai pas choisi pour rien. Tu a de quoi répondre ma requête en échange de ce sauvetage, une arme pour être précis. En ce bas monde, on ne peut plus faire confiance à tout le monde. Vaut mieux être bien armé et s'entourer d'homme de confiance. »

            Un ton sérieux, je restais là contre le mur. Le chapeau abaissé, le silence n'allait pas avoir assez de temps pour s’installer confortablement. Je tendais ma main vers Volgin.

            « Harume Hatsu - on m'a poussé dans la criminalité et je compte y rester. »
              Une collaboration, voila qui était intérèssant surtout que cet Harume Hatsu semblait efficace et Volgin avait bien besoin d'alliés en cette période difficile. Après un instant de flottement Reedlock saisit la main et la serra d'une poigne forte et déterminée.

              -Pour ce qui est de l'arme suis moi, si Jack a conservé ses petites habitudes il doit garder le matos à la cave.

              Ils descendirent un petit escalier sombre qui les mena dans une vaste pièce souterraine où se trouvaient plusieurs tables recouvertes de bâches. Volgin s'approcha de l'une d'elle et en retira le couvert blanc pour dévoiler plusieurs flingues étalés sur le mobilier, Volgin les soupesa chacun leur tour puis en balança un en direction de son comparse qui l'attrapa au vol.

              -Celui la devrait te donner entière satisfaction, c'est un bon modèle, bref remontons maintenant j'ai encore deux trois trucs à te dire.

              Et à nouveau ils fûrent dans la cuisine mais au moment où Volgin allait prendre la parole la porte de la maison claqua, Jack était de retour. Il apportait avec lui un long kimono vert sombre ainsi qu'une paire de botte en cuir mais le plus important étaient les longues ceintures de munitions lourdes qu'il portait sur ses épaules.
              A la vue de cet attirail Volgin sourit et sans attendre enfila les vétements puis s'empara des ceintures de longues munitions qu'il noua autour de sa taille.


              -Ah là je me sens mieux ! Bon Jack laisse nous, on doit discuter d'un truc important.

              Toujours silencieux l'homme hocha la tête même si son regard en disait long sur sa rancune puis il sortit sans bruit.

              -Alors Hatsu, je sens que toi et moi on va bien s'entendre et le mieux pour sceller cette association nouvelle est un peu d'action. Cela tombe bien car j'ai justement une excellente idée.

              Dehors le soleil se couchait, les rayons vermillons qui pénétraient dans la cuisine firent rougeoyer le sourire carnassier de Volgin avant de céder la place aux ténèbres. L'évasion était un succés et désormais un nouveau duo de criminels se trouvaient dans la nature.