Qui c'est qui dit ça? version OPR

Avec la lampe, je faisais des ombres chinoises et je pinçais les tétons du caporal avec mon ombre. Bwéhéhé, personne ne voyais à quel point j’étais puissant ! La discrétion incarnée. Mais on a du arrêter juste avant que je lui mette le doigt dans le nez. Avec mon ombre, toujours, hein ?

Concernant ma tenue, mon pauvre sot (le mot choque l'assemblée), apprends que je porte un costume radieux, magnifique, nettement plus beau et sophistiqué que les chaussettes que t'as découpé façon patchwork pour te tailler tes draperies. J'ai un costume mon con, mais il est magique. Seuls les idiots ne peuvent le voir. Ce tissu dont je te ferai grâce du nom de la ville provenante - que tu ne peux visiblement connaître de toute façon - est si majestueux qu'il n'apparait que devant les visages dignes.

Auteur a écrit: D’jà à l’époque j’avais la connaissance instinctive de c’qui t’redresse un homme en situation d’survie : j’avais pas eu mon assiette magique mais jme suis inventé un cocktail qui vaut bien ça. Note les proportions, tu t’en r’sserviras ptêtre un jour : un volume de rhum pour l’goût quand même, un volume d’eau poivrée pour t’décaper les papilles, un volume d’eau salée à la pelle de terrassier pour te foutre la langue par terre, un volume d’eau pure pour bien t’dégoûter d’toute forme de truc liquide avant l’coucher du soleil, et un d’mi-volume de tout c’que tu trouveras d’un tant soit peu miscible dans l’bar où tu tapes : les alcools bien sûr, mais les jus d’fruits et légumes forcément dégueulasses, les laitages et les œufs sont aussi les trucs dans lesquels y faut pas hésiter à taper s’tu veux qu’ce soit efficace. Là ça l’a été. J’pense j’avais toujours un teint d’chandelle quand j’ai salué conv’nablement, mais au moins j’avais r’trouvé assez d’esprit pour savoir qu’deux et deux f’saient cinq.

Zob a écrit:Les flashs lumineux se déclenchent dans le décor glauque, immortalisant toute la bestialité de l’homicide et de celle du petit pigiste qui pondra un beau petit article sur l’évènement. Encore un de ses foutus scribouillards, de ces lignards à la con qui allument des cierges tous les soirs, en priant pour le malheur des siens, pour que lui tire son épingle du jeu’ et fasse le scoop qui le fera s’élever dans la hiérarchie fermée de ces gratte-papiers à la con et lui ramènera le Poullitzaire. Ces gars-là, qui s’improvisent fouille merde pour caler en bas de l’article leur patronyme en caractères d’imprimerie, qui médisent sur leurs prochains en targuant qu’ils les protègent, qu’ils sont la voix du peuple, quatrième pouvoir à la mord-moi-le nœud sur fond de trafic d’influence, d’amoralité et de pots-de-vin. Ça allait leur faire les rognons gras à ces petites frappes nombrilistes, à se figurer qu’ils seront pas page 8 dans les faits divers et qu’ils ont pt’et une chance de noircir la première de couv’, vous valez pas mieux que le décérébré qui a fait ça, z’etes juste de l’autre côté de la barrière, vous pataugez dans les viscères, à barboter dans la merde les uns sur les autres et le pire dans l’histoire, c’est que vous aimez ça.