BOUM
Je suis envoyée dans les airs, traversant cette fichue forêt qui commence à prendre feu… J’ai mal, tout mon corps me brûle, mais plus ça va, et plus cette sensation s’atténue. Pourtant, un observateur penserait le contraire : après tout, je suis moi-même en feu. Mais, croyez le ou pas, ce n’est pas ça qui m’inflige cette douleur. Elle est en effet due à cette maudit toxine dont mon corps est encore enduit. Et, bizarrement, ce n’est pas moi que le feu qui me recouvre brûle, c’est cette fameuse toxine. Ainsi que mes vêtements… Mais vu mon état, c’n’est pas vraiment le moment de me préoccuper de cela.
J’atterrie enfin. Je suis de retours sur la plage, et par chance, juste devant le fière Blue Moon. Un regard vers la mer m’apprend que je suis pile à l’heure : le soleil vient de faire disparaitre son dernier rayon au-delà des vagues. Le feu qui ronge tout ce qui m’appartient, à l’exception de mes armes, commence à mourir. Et quelques Shinoryuu arrivent à mon secours. Pour ma part, il m’est clairement impossible de bouger. Alors je reste là, allongée sur le sol. Cassandre et Azrel arrivent les premiers et commencent à s’occuper de moi. Le médecin s’apprêtait à soigner mes brûlures, mais je n’en ai aucune, ce qui le laisse perplexe.
Mizu arrive lui aussi. Ça présence me fait me souvenir rapidement que je me suis mal comportée. Alors, dans un dernier effort, je prononce doucement :
Désolé captain…
Je n’ai plus qu’à me reposer maintenant… Après tout, je ne suis plus seule, et j’ai confiance en eux, ils vont me sauver. Alors, pendant que je sombre dans l’inconscience, je vous propose de revenir quelques heures en arrière histoire que vous sachiez comment j’en suis arrivée là.
Je suis envoyée dans les airs, traversant cette fichue forêt qui commence à prendre feu… J’ai mal, tout mon corps me brûle, mais plus ça va, et plus cette sensation s’atténue. Pourtant, un observateur penserait le contraire : après tout, je suis moi-même en feu. Mais, croyez le ou pas, ce n’est pas ça qui m’inflige cette douleur. Elle est en effet due à cette maudit toxine dont mon corps est encore enduit. Et, bizarrement, ce n’est pas moi que le feu qui me recouvre brûle, c’est cette fameuse toxine. Ainsi que mes vêtements… Mais vu mon état, c’n’est pas vraiment le moment de me préoccuper de cela.
J’atterrie enfin. Je suis de retours sur la plage, et par chance, juste devant le fière Blue Moon. Un regard vers la mer m’apprend que je suis pile à l’heure : le soleil vient de faire disparaitre son dernier rayon au-delà des vagues. Le feu qui ronge tout ce qui m’appartient, à l’exception de mes armes, commence à mourir. Et quelques Shinoryuu arrivent à mon secours. Pour ma part, il m’est clairement impossible de bouger. Alors je reste là, allongée sur le sol. Cassandre et Azrel arrivent les premiers et commencent à s’occuper de moi. Le médecin s’apprêtait à soigner mes brûlures, mais je n’en ai aucune, ce qui le laisse perplexe.
Mizu arrive lui aussi. Ça présence me fait me souvenir rapidement que je me suis mal comportée. Alors, dans un dernier effort, je prononce doucement :
Désolé captain…
Je n’ai plus qu’à me reposer maintenant… Après tout, je ne suis plus seule, et j’ai confiance en eux, ils vont me sauver. Alors, pendant que je sombre dans l’inconscience, je vous propose de revenir quelques heures en arrière histoire que vous sachiez comment j’en suis arrivée là.
*********
Après un sublime poing dans la gueule du capitaine, j’me suis barrée du navire. J’me sentais déjà pas super avant de lui parler, même si j’avais potentiellement réussi à me calmer, mais le fait qu’il m’ait envoyée bouler et par la même occasion, à moitié snobée, vraiment, c’est resté en travers de ma gorge. Alors oui, j’ai préféré rejoindre Hungeria à la nage, d’autant qu’on était plus très loin de l’île donc faible risque de recroiser un monstre marin. Et puis, oui, j’ai agit sur un coup de tête, alors je n’ai pas réfléchi aux bestioles vivant dans ces eaux avant de sauter.
J’suis donc arrivée sur cette île sans encombre particulière, une chance certes, mais mon humeur était en vrac… Tiraillée entre la colère, le chagrin et le regret, je ne savais plus trop où me mettre. J’hésitais à retourner auprès de mes nakamas qui venaient d’arriver sur l’île à quelques centaines de mètres, voire quelques kilomètres, de moi, mais la colère m’en empêchait. Le chagrin voulait que je reste ici à pleurer, mais le regret me tirait vers mes compagnons car je venais de les laisser en plan… Et puis, il y avait aussi Takashi que nous espérions retrouver sur cette île. Mais bon, à deux contre un (colère et chagrin vs regret) je restais là. Et très vite, la colère rejoignit le chagrin et les larmes me montèrent aux yeux. Et depuis quatre bonnes années, lorsque les larmes apparaissaient dans mes yeux, Léo revenait dans mon esprit, amplifiant ainsi leur ampleur.
Assise en position fœtal, j’attendais que mes larmes se tarissent, mais elles n’étaient apparemment pas décidées. Car ce n’était qu’une fois le chagrin passé que je pourrais retrouver la force de faire face à mes actes. Car oui, des excuses s’imposaient, au moins à Yuki pour avoir bazardé sa cuisine. Et peut être à Mizu aussi, mais j’étais encore bien trop en colère pour l’avouer.
Et bien, et bien, ça n’a pas l’air d’aller par ici…
Démarrage au quart de tour… j’avais à peine entendu cette vieille voie que je m’étais retournée vers elle, dégainant à moitié mon épée avant de voir cette vieille mamie venue me parler pour on ne sait quelle raison. Surement parce que c’était une mamie, justement, et que les mamies, en plus de toujours savoir tout sur tout, ça aiment bien parler. Malgré ma fervente défense, elle ne semblait pas vraiment surprise. Mais de toute manière, j’avais rangée mon arme cinq petites secondes après avoir vu la détentrice de cette voie, le temps que l’information viennent à mon cerveau embrumé par le chagrin…ou était-ce mes yeux à cause de quelques larmes… Bref, peu importe, au final, le résultat était le même. Si j’avais su ce qu’elle me préparait à ce moment là, je n’aurai peut être pas rengainé mon épée… Mais il n’y aurait pas eu d’histoire à raconter… Et puis, malgré tout ce que les pauvres gens peuvent dire de moi, je ne suis pas une tueuse de grand-mère.
En bonne mamie, elle s’installa à côté de moi, et commença à me questionner… « C’est à cause d’un garçon, pas vrai ? à ton âge, c’est toujours de leur faute… » Mais je n’avais pas vraiment envie de lui déballer ma vie. Je voulais juste être tranquille, le problème, c’était qu’elle n’était pas du même avis. Et part une suite de question sans réponse ajoutée à une patience à tout épreuve, elle finit par me convaincre de venir prendre un bon chocolat chaud chez elle, soit disant parce que j’étais trempée de ma baignade. Bon, au final, ça n’avait pas été très difficile pour la grand-mère, ça faisait tellement longtemps que je n’en avais pas bu… Et puis, mon humeur trouvait qu’un chocolat lui ferait du bien.
Mamie Sophie, c’est comme ça qu’elle m’avait dit de l’appeler, me conduisit donc chez elle. Une petite maisonnette pommée dans les bois. Très mignonne cependant, la maisonnette. Elle me fila des serviettes histoires de me sécher un peu et me proposa aussi d’étendre mon linge, ce que je refusai dans un premier temps, mais vous savez, les mamies, elles savent toujours quoi dire pour vous convaincre… Bref, habillée d’un simple linge de bain, je sirotais tranquillement mon bon chocolat, et une fois que Mamie Sophie eut fini de s’occuper de mes vêtements, elle s’installa dans un gros fauteuil qui avait l’air bien confortable et commença à me parler de son histoire… Elle devait surement se sentir obligée de combler ce silence que je persistais à garder.
Tu sais, des garçons y’en a vraiment partout… Bien sûr, tu dois croire au grand et unique amour, oui, moi aussi j’y ai cru, mais j’ai perdu trop de temps à y croire… Et, lorsque je me suis rendue compte de mon erreur, il était déjà trop tard…
Ne fais pas comme moi… Non… Tu ne devrais pas. Ça te gâcherait la vie.
La vieille avait attisé ma curiosité. Parce que bon, c’était bien beau de me dire de ne pas faire comme elle, mais elle ne m’avait pas dit ce qu’elle avait fait. Faisant tourner lentement la tasse de chocolat entre mes mains, je me décidai enfin à ouvrir la bouche pour dire autre chose que du « oui » « non » « merci ».
Qu’avez-vous fait, au juste ?
Ah, je savais bien que je réussirai à te délier la langue…
Et bien, vois tu, mon mari était un fier et beau marine. […]
Bon, j’vous passe les détails, parce qu’on sait tous que les grands-mères, quand elles racontent des histoires, elles n’oublient pas de citer le petit détail qui fait que le chat il a eu un rhume… Bref, en gros cette mamie, elle avait un homme qui combattait le bien et qui s’est fait défoncer la tronche par le mal. Oh, il s’en ait remis, mais sa femme, beaucoup moins. Elle a pris peur pour la vie de son homme et lui a demandé de tout quitter pour elle, pour vivre ailleurs. Et lui, il a d’abord refusé, mais comme Sophie a fait le coup du « Moi je pars, avec ou sans toi. » Il a quand même finit par la suivre. Et ils se sont installés là. Pourquoi ? Et pourquoi pas ? Y’a pas de marines ici, ni de gens du gouvernement, alors ça a dut jouer sur leur choix. Mais au final, y’avais quand même une raison derrière, sauf que Sophie, elle n’était pas au courant… Voyez-vous, son mari ne pouvait pas quitter la marine comme ça, alors ses supérieurs, afin de le soulager d’une triste séparation, lui ont donné une mission d’ordre scientifique… Et c’est ici que ça l’a mené. C’est aussi à cause de sa qu’il mourut sous un vieille arbre, emporté sous les yeux horrifiés de sa femme par un immonde truc gluant.
Ainsi, alors que Sophie n’était âgée que de trente ans, elle perdit son mari. Mais folle d’amour pour lui, elle ne chercha pas à l’oublier. Au contraire, elle attendait l’heure de le rejoindre, mais cette heure ne vint jamais, car pas assez courageuse pour se donner la mort de peur que son homme lui en veuille d’avoir ainsi attentée à ses jours.
Ce ne fut que lorsqu’elle eut perdue tous ses charmes à cause de la vieillesse qu’elle se rendit compte de l’erreur qu’elle avait faite : la vie était passée sous ses yeux et elle n’avait pas su en profiter. Alors oui, elle affirmait que je ne devais pas faire comme elle, que j’étais jeune et que la vie m’appartenait… Elle avait raison, en un sens… J’avais connu l’amour si tôt et je l’avais perdu si rapidement… Quatre ans déjà que mon deuil durait, il était vraiment temps que je passe à autre chose… Cette pensée me fit monté les larmes aux yeux une nouvelle fois, je devais briser ma promesse pour pouvoir être pleinement heureuse… Mes rêves d’amour éternel devaient disparaitre car sans l’être aimé, ils ne signifiaient que souffrance.
Essuyant de mon bras mes yeux humides, je relevai la tête.
Vous avez surement raison… Mais ça fait si mal…
Je sais mon enfant… Je sais…
Elle avait l’air d’hésiter à continuer de parler… Mais elle reprit tout de même.
Moi-même, je n’ai jamais réussit à oublier… Je n’ai jamais osé chercher le corps de mon mari et ne l’ai jamais vraiment vu mort… Cette vision m’aurait surement anéanti pour un temps, mais au moins j’aurai été sûr qu’il n’y avait aucun espoir pour qu’il revienne. Si seulement j’avais la preuve de sa mort…
Je comprenais parfaitement ce qu’elle ressentait, car je le subissais moi-même. Alors, c’est à ce moment précis que j’aurai dû tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler…
Je comprends ce que vous ressentez… J’aimerai pouvoir vous aider si je le pouvais…
Oui, je voulais l’aider… Car si j’étais à sa place et qu’il y avait un quelconque moyen d’apaiser mes souffrances, j’aimerai qu’une petite jeune m’aide… -Et non, je ne sous entends pas que je veux la tuer ! Je vous voie venir… ce n’est pas parce que je suis primée à trente millions que je suis une vil pirate assoiffée de sang !- Bref, si j’avais su où ça me mènerai de dire ce genre de conneries, bah je me serais tû.
Tu es bien gentille ma petite, mais tu ne peux…
Vous la sentez vous aussi la connerie, hein ?
Il y a peut être quelque chose que tu peux faire… Mais… Hum, non c’est bien trop dangereux, même pour une puissante femme comme toi…
Elle était douée dans la manipulation cette chipie de mamie… Flatter mon égaux tout en me provocant un tantinet…
Dites toujours Mamie…
Et bien… Mon mari c’est fait emporter sous un arbre immense à moitié mort et il avait une montre que je lui avais offerte pour nos cinq ans de mariage. Une belle montre à gousset en or qui émettait une jolie mélodie lorsqu’on l’ouvrait. Peut être pourrais tu la rapporter ?
Euh… Hm… Vous avez pas dit qu’un espèce de truc gluant l’avait entrainé dans les profondeur et que vous ne l’aviez jamais revu ?...
C’était il y a plus de trente ans… La chose doit être morte… Mais je comprendrai très bien que tu ne souhaites pas y aller, après tout ça peut être dangereux…
Nous avons eu quelques autres échanges verbaux, mais au final, et j’arrive toujours pas à le croire, j’ai accepté. Elle me rendit mes biens et me conduisit donc vers le fameux arbre où une horreur m’attendait…
J’suis donc arrivée sur cette île sans encombre particulière, une chance certes, mais mon humeur était en vrac… Tiraillée entre la colère, le chagrin et le regret, je ne savais plus trop où me mettre. J’hésitais à retourner auprès de mes nakamas qui venaient d’arriver sur l’île à quelques centaines de mètres, voire quelques kilomètres, de moi, mais la colère m’en empêchait. Le chagrin voulait que je reste ici à pleurer, mais le regret me tirait vers mes compagnons car je venais de les laisser en plan… Et puis, il y avait aussi Takashi que nous espérions retrouver sur cette île. Mais bon, à deux contre un (colère et chagrin vs regret) je restais là. Et très vite, la colère rejoignit le chagrin et les larmes me montèrent aux yeux. Et depuis quatre bonnes années, lorsque les larmes apparaissaient dans mes yeux, Léo revenait dans mon esprit, amplifiant ainsi leur ampleur.
Assise en position fœtal, j’attendais que mes larmes se tarissent, mais elles n’étaient apparemment pas décidées. Car ce n’était qu’une fois le chagrin passé que je pourrais retrouver la force de faire face à mes actes. Car oui, des excuses s’imposaient, au moins à Yuki pour avoir bazardé sa cuisine. Et peut être à Mizu aussi, mais j’étais encore bien trop en colère pour l’avouer.
Et bien, et bien, ça n’a pas l’air d’aller par ici…
Démarrage au quart de tour… j’avais à peine entendu cette vieille voie que je m’étais retournée vers elle, dégainant à moitié mon épée avant de voir cette vieille mamie venue me parler pour on ne sait quelle raison. Surement parce que c’était une mamie, justement, et que les mamies, en plus de toujours savoir tout sur tout, ça aiment bien parler. Malgré ma fervente défense, elle ne semblait pas vraiment surprise. Mais de toute manière, j’avais rangée mon arme cinq petites secondes après avoir vu la détentrice de cette voie, le temps que l’information viennent à mon cerveau embrumé par le chagrin…ou était-ce mes yeux à cause de quelques larmes… Bref, peu importe, au final, le résultat était le même. Si j’avais su ce qu’elle me préparait à ce moment là, je n’aurai peut être pas rengainé mon épée… Mais il n’y aurait pas eu d’histoire à raconter… Et puis, malgré tout ce que les pauvres gens peuvent dire de moi, je ne suis pas une tueuse de grand-mère.
En bonne mamie, elle s’installa à côté de moi, et commença à me questionner… « C’est à cause d’un garçon, pas vrai ? à ton âge, c’est toujours de leur faute… » Mais je n’avais pas vraiment envie de lui déballer ma vie. Je voulais juste être tranquille, le problème, c’était qu’elle n’était pas du même avis. Et part une suite de question sans réponse ajoutée à une patience à tout épreuve, elle finit par me convaincre de venir prendre un bon chocolat chaud chez elle, soit disant parce que j’étais trempée de ma baignade. Bon, au final, ça n’avait pas été très difficile pour la grand-mère, ça faisait tellement longtemps que je n’en avais pas bu… Et puis, mon humeur trouvait qu’un chocolat lui ferait du bien.
Mamie Sophie, c’est comme ça qu’elle m’avait dit de l’appeler, me conduisit donc chez elle. Une petite maisonnette pommée dans les bois. Très mignonne cependant, la maisonnette. Elle me fila des serviettes histoires de me sécher un peu et me proposa aussi d’étendre mon linge, ce que je refusai dans un premier temps, mais vous savez, les mamies, elles savent toujours quoi dire pour vous convaincre… Bref, habillée d’un simple linge de bain, je sirotais tranquillement mon bon chocolat, et une fois que Mamie Sophie eut fini de s’occuper de mes vêtements, elle s’installa dans un gros fauteuil qui avait l’air bien confortable et commença à me parler de son histoire… Elle devait surement se sentir obligée de combler ce silence que je persistais à garder.
Tu sais, des garçons y’en a vraiment partout… Bien sûr, tu dois croire au grand et unique amour, oui, moi aussi j’y ai cru, mais j’ai perdu trop de temps à y croire… Et, lorsque je me suis rendue compte de mon erreur, il était déjà trop tard…
Ne fais pas comme moi… Non… Tu ne devrais pas. Ça te gâcherait la vie.
La vieille avait attisé ma curiosité. Parce que bon, c’était bien beau de me dire de ne pas faire comme elle, mais elle ne m’avait pas dit ce qu’elle avait fait. Faisant tourner lentement la tasse de chocolat entre mes mains, je me décidai enfin à ouvrir la bouche pour dire autre chose que du « oui » « non » « merci ».
Qu’avez-vous fait, au juste ?
Ah, je savais bien que je réussirai à te délier la langue…
Et bien, vois tu, mon mari était un fier et beau marine. […]
Bon, j’vous passe les détails, parce qu’on sait tous que les grands-mères, quand elles racontent des histoires, elles n’oublient pas de citer le petit détail qui fait que le chat il a eu un rhume… Bref, en gros cette mamie, elle avait un homme qui combattait le bien et qui s’est fait défoncer la tronche par le mal. Oh, il s’en ait remis, mais sa femme, beaucoup moins. Elle a pris peur pour la vie de son homme et lui a demandé de tout quitter pour elle, pour vivre ailleurs. Et lui, il a d’abord refusé, mais comme Sophie a fait le coup du « Moi je pars, avec ou sans toi. » Il a quand même finit par la suivre. Et ils se sont installés là. Pourquoi ? Et pourquoi pas ? Y’a pas de marines ici, ni de gens du gouvernement, alors ça a dut jouer sur leur choix. Mais au final, y’avais quand même une raison derrière, sauf que Sophie, elle n’était pas au courant… Voyez-vous, son mari ne pouvait pas quitter la marine comme ça, alors ses supérieurs, afin de le soulager d’une triste séparation, lui ont donné une mission d’ordre scientifique… Et c’est ici que ça l’a mené. C’est aussi à cause de sa qu’il mourut sous un vieille arbre, emporté sous les yeux horrifiés de sa femme par un immonde truc gluant.
Ainsi, alors que Sophie n’était âgée que de trente ans, elle perdit son mari. Mais folle d’amour pour lui, elle ne chercha pas à l’oublier. Au contraire, elle attendait l’heure de le rejoindre, mais cette heure ne vint jamais, car pas assez courageuse pour se donner la mort de peur que son homme lui en veuille d’avoir ainsi attentée à ses jours.
Ce ne fut que lorsqu’elle eut perdue tous ses charmes à cause de la vieillesse qu’elle se rendit compte de l’erreur qu’elle avait faite : la vie était passée sous ses yeux et elle n’avait pas su en profiter. Alors oui, elle affirmait que je ne devais pas faire comme elle, que j’étais jeune et que la vie m’appartenait… Elle avait raison, en un sens… J’avais connu l’amour si tôt et je l’avais perdu si rapidement… Quatre ans déjà que mon deuil durait, il était vraiment temps que je passe à autre chose… Cette pensée me fit monté les larmes aux yeux une nouvelle fois, je devais briser ma promesse pour pouvoir être pleinement heureuse… Mes rêves d’amour éternel devaient disparaitre car sans l’être aimé, ils ne signifiaient que souffrance.
Essuyant de mon bras mes yeux humides, je relevai la tête.
Vous avez surement raison… Mais ça fait si mal…
Je sais mon enfant… Je sais…
Elle avait l’air d’hésiter à continuer de parler… Mais elle reprit tout de même.
Moi-même, je n’ai jamais réussit à oublier… Je n’ai jamais osé chercher le corps de mon mari et ne l’ai jamais vraiment vu mort… Cette vision m’aurait surement anéanti pour un temps, mais au moins j’aurai été sûr qu’il n’y avait aucun espoir pour qu’il revienne. Si seulement j’avais la preuve de sa mort…
Je comprenais parfaitement ce qu’elle ressentait, car je le subissais moi-même. Alors, c’est à ce moment précis que j’aurai dû tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler…
Je comprends ce que vous ressentez… J’aimerai pouvoir vous aider si je le pouvais…
Oui, je voulais l’aider… Car si j’étais à sa place et qu’il y avait un quelconque moyen d’apaiser mes souffrances, j’aimerai qu’une petite jeune m’aide… -Et non, je ne sous entends pas que je veux la tuer ! Je vous voie venir… ce n’est pas parce que je suis primée à trente millions que je suis une vil pirate assoiffée de sang !- Bref, si j’avais su où ça me mènerai de dire ce genre de conneries, bah je me serais tû.
Tu es bien gentille ma petite, mais tu ne peux…
Vous la sentez vous aussi la connerie, hein ?
Il y a peut être quelque chose que tu peux faire… Mais… Hum, non c’est bien trop dangereux, même pour une puissante femme comme toi…
Elle était douée dans la manipulation cette chipie de mamie… Flatter mon égaux tout en me provocant un tantinet…
Dites toujours Mamie…
Et bien… Mon mari c’est fait emporter sous un arbre immense à moitié mort et il avait une montre que je lui avais offerte pour nos cinq ans de mariage. Une belle montre à gousset en or qui émettait une jolie mélodie lorsqu’on l’ouvrait. Peut être pourrais tu la rapporter ?
Euh… Hm… Vous avez pas dit qu’un espèce de truc gluant l’avait entrainé dans les profondeur et que vous ne l’aviez jamais revu ?...
C’était il y a plus de trente ans… La chose doit être morte… Mais je comprendrai très bien que tu ne souhaites pas y aller, après tout ça peut être dangereux…
Nous avons eu quelques autres échanges verbaux, mais au final, et j’arrive toujours pas à le croire, j’ai accepté. Elle me rendit mes biens et me conduisit donc vers le fameux arbre où une horreur m’attendait…
Dernière édition par Izya le Mer 12 Déc 2012 - 11:26, édité 1 fois