>> Physique Physiquement, Reisuke est un petit garçon tout ce qu'il y a de plus normal. Il n'est pas bien grand, ce qui est plutôt ordinaire à son âge et ça lui est très utile pour se faufiler un peu partout. Même si, en réalité, il aimerait bien prendre quelques centimètres pour pouvoir attraper tout ce qui se trouve en hauteur, comme la boîte de cookies cachée en haut du réfrigérateur, par exemple.
Il a de grands yeux verts très expressifs, les joues légèrement teintées de rose et de courts cheveux roux. La plupart du temps il est vêtu d'une chemise vert pâle, recouverte d'une tunique un peu plus foncée. Il couvre, aussi, ses cheveux d'un bonnet de même couleur : c'est papa et maman qui lui avait dit de ne jamais le quitter pour ne pas attraper froid. A ses pieds, il porte de petites chaussures marrons et une paire de collants noires. Aussi, ses mains sont toujours recouvertes de deux petites marionnettes dont il se sert, la plupart du temps, pour parler. La première est une mademoiselle toute de rose vêtue et le deuxième un petit monsieur habillé de bleu. Reisuke les considère comme deux de ses amis et ne les quitte jamais. Il leurs a même donné des noms, mais comme il les oublie souvent, il les change constamment. Enfin, sur son dos, il porte un sac marron presque plus gros que lui dans lequel il cache sa petite masse et tout ce qui fait peur aux grandes personnes.
Comme la plupart des enfants, il est toujours très expressifs dans ses émotions, si bien que personne n'est capable de résister à sa petite mine triste. Quelques fois, malgré son jeune âge, il peut paraître vraiment terrifiant de par l'expression de son visage et de ses grands yeux ronds. >> Psychologie En apparence Reisuke est un petit garçon adorable, naïf est quelque peu maladroit : un vrai petit rayon de soleil. Pour communiquer, il utilise constamment deux petites marionnettes qu'il ne quitte jamais. N'est-ce pas trop mignon ? Et pourtant, elles en ont vu des vertes et des pas mûres ses deux petites là.
Car, en vérité, il est bien plus malin qu'il ne voudrait le faire croire. Il a même des idées plutôt étranges, quelques fois... En apparence, il ne fait que transporter diverses petites boîtes et livres de contes, mais, en réalité, ce ne sont pas que des cahiers de coloriages qu'il garde bien gentiment dans sa sacoche. En effet, au bout de trois jolis dessins, on retrouve, caché entre les pages, tantôt du poison, tantôt de petites bombes artisanales. Autant dire qu'on est bien loin des jouets pour enfants. Le pire dans tout ça, c'est qu'il sait s'en servir. Où a-t-il appris ? Allez savoir... Il faut bien avouer que le meurtre de ses parents l'a quand même bien atteint et la vue du sang est resté gravé dans sa mémoire. Son rêve est de devenir le plus fort de tous, alors il se donne les moyens d'y parvenir. D'après lui, ce sont ses poupées qui lui racontent comment devenir le meilleur des pirates. Même devant d'horribles choses, il paraît insouciant et a, constamment, le sourire aux lèvres. Après tout, il reste un enfant et il s'émerveille face à un rien... Seulement, la vue du sang reste, également, pour lui, une source d'émerveillement et c'est bien ça le problème.
Vous l'aurez compris, chez Reisuke, les apparences sont parfois trompeuses et il sait comment obtenir ce qu'il veut. Seulement, il n'en demeure pas moins un enfant curieux qui aime colorier, manger des sucreries et puis jouer à cache-cache, aussi. Il aime bien s'amuser qu'importe la façon. C'est bien connu, frapper les gens avec une masse ou remplir une pièce de gaz toxique c'est quelque chose de vraiment amusant ! Même se faire poursuivre par une grande personne armée d'un couteau il trouve ça rigolo : c'est un peu comme jouer au loup avec des lames tranchantes. En réalité, il imagine sa vie comme une immense partie d'épervier et a, un peu, l'impression de ne courir aucun risque mais, également, de ne pas pouvoir perdre quel que soit le jeu parce que c'est le plus fort de tous les pirates !
Le plus grand défaut de Reisuke est sa curiosité qui l’amène, bien souvent, à se retrouver dans des situations plus ou moins étranges. Il aime bien jouer les mini-détectives au milieu des affaires de grandes personnes. Et puis, de toute façon il ne peut rien lui arriver, n'est-ce pas ? Ce sont ses marionnettes qui lui ont dit ! >> BiographieReisuke est le fils unique de deux simples paysans. Il est né dans un petit coin reculé dans une maison de campagne située à seulement quelques kilomètres de la ville. En fait, qu'en on regarde plus en profondeur, on se demande ce qu'ils leur a pris à ses deux grandes personnes de vouloir faire un enfant. Car Reisuke était bien le cadet des soucis de la petite famille. Etant deux agriculteurs qui ne vivaient que de leurs récoltes, ils avaient un peu de mal à joindre les deux bouts... Ce qui entraînait dettes et disputes : que des choses bien trop compliqués à comprendre pour un enfant. La seule chose qu'il savait c'est que papa et maman n'étaient pas très amusantes comme grandes personnes, ils passaient leurs temps à se disputer pour rien et jamais ils ne faisaient l'effort de venir jouer avec Reisuke quand celui-ci les réclamés. Soit-disant étaient-ils toujours trop occupés pour perdre du temps dans une partie de cache-cache. Alors, Reisuke s'occupait tout seul avec ses marionnettes et ses coloriages. Ils habitaient plutôt loin de la ville, ainsi le petit garçon n'avait pas beaucoup d'amis avec lesquels jouer. D'ailleurs, pour une raison inconnue, papa et maman étaient toujours très méfiants envers les autres personnes. Du coup il n'y avait jamais beaucoup de monde à la maison. Le hic, c'est que jouer à l'épervier tout seul ce n'était quand même pas une mince à faire.
Et puis les années passèrent : toujours des disputes et jamais personne pour jouer. Jusqu'au jour où papa et maman reçurent la visite d'un étrange bonhomme.
C'était l'anniversaire de maman, tout du moins il croyait : Reisuke n'était pas certains d'avoir correctement compté sur ses doigts. Mais ce n'était pas grave, il était quand même parti cueillir des fleurs dans le jardin avec ses marionnettes. Et puis c'était le début du printemps. C'était marrant le printemps : après avoir passé tout l'hiver à entendre papa et maman se disputer dans la pièce d'à côté, il pouvait enfin sortir dans les champs. Chaque fois, ils changeaient de pièce pour hausser la voix. Sûrement croyait-il que Reisuke ne les entendrait pas... mais cela aurait été plutôt difficile. Pour une fois, il n'y avait pas de cri autour de lui, alors il prit son temps. Puis, finalement, après quelques pâquerettes supplémentaires, il analysa son bouquet se disant qu'il y avait bien assez de fleurs.
« Maman ! Papa ! » commença le petit garçon tandis qu'il ouvrait la porte d'entrée.
Mais Reisuke se stoppa net face à la scène qui se jouait devant ses yeux. Sous le coup de la surprise et de l'horreur, les pâquerettes qu'il tenait à la main vinrent voiler le parquet. Qu'est-ce que c'était que se liquide rouge qui tâchait le tapis ? Papa et maman pourquoi est-ce qu'il ne bougeait plus ? Mais, surtout, c'était qui cette grande personne au milieu du salon ? Reisuke leva, lentement, les yeux vers l'homme aux mains teintées de rouges. Lui, ne le regardait pas se contentant de toiser les deux cadavres qui erraient au sol. Tout était flou dans l'esprit du petit garçon. Pourquoi cette grande personne était-elle là ? Pourquoi ses mains étaient du même rouge que la peinture sur le tapis ? Il ne pouvait plus quitter l'homme des yeux, ils ne voulaient pas les baisser à nouveaux et apercevoir les yeux vides d'expression de papa et maman. « Tourne-toi, tourne-toi... » En ayant, sûrement, assez d'admirer son chef-d'oeuvre, l'homme laissa tomber sa lame contre le sol aux côtés des corps. Puis, se retournant pour gagner la sortie, son regard vint croiser celui de Reisuke. On pouvait lire la surprise sur le visage de tueur, mais aussi une sorte de pitié. Sûrement ne s'attendait-il pas à trouver un jeune enfant sur son chemin. Était-ce le visage plein d'interrogations du petit garçon qui réussissait à le troubler ? Ils restèrent un instant dans cette position, à se regarder l'un l'autre, avant que l'homme ne s'éclipse en bousculant le petit garçon sur son passage. Il aurait pu le tuer, mais il ne l'avait pas fait. Il s'était contenté de partir sans un mot... Alors que la pièce semblait tellement emplie de tristesse la plus étrange des réactions finales fut celle de Reisuke qui, après s'être retrouvé seul face aux cadavres, se mit à rire longuement. Après ça, Reisuke a fouillé les tiroirs interdits de papa : ceux qui ne sont pas trop hauts et qu'il lui était facile d'atteindre. Tout ce qu'il a trouvé, il l'a mit dans son petit sac à dos avec ses cahiers de dessins et une sacoche pleine de petites pièces puis il est parti en fermant la porte sans un regard de plus pour les deux cadavres étendus sur le sol. Vu comme ça, il avait l'air de savoir ce qu'il faisait, mais, en réalité, ce n'était pas vraiment le cas. Il savait seulement que papa et maman baignés dans la peinture rouge et qu'ils ne se réveilleraient jamais de leur sieste. Alors, il suivit le long sentier qui menait à la ville. C'est vrai que la ville ça faisait beaucoup de monde comparé à son petit village de campagne, mais il était déterminé. A faire quoi ? Rien de précis, en réalité. Il ne savait pas où il allait, mais il y allait... C'est là qu'il rencontra une frontière et pas des moindres : l'océan. Il resta un instant à la fixer avant de sortir l'un de ses livres de contes de son sac. Les gens qui vivaient au fil des pages réussissaient à vaincre cette énorme étendue bleue. Ces gens étaient des pirates ! C'était décidé, lui aussi deviendrait comme les héros de ses contes : un pirate. Mais pas n'importe lequel, Reisuke serait le plus fort de tous les pirates ! C'est ce qu'il s'était promis. Ainsi, il s'infiltra dans la cargaison d'un navire marchands pour prendre la mer avec eux. Après tout, il était bien trop petit pour conduire un navire, mais, surtout, trop petit pour atteindre la barre de navigation. Plus que quelques centimètres à attendre et il pourrait le faire lui même comme un vrai pirate ! >> Test RPCela faisait déjà quelques jours que Reisuke était enfermé dans cette énorme boîte, transportée par les monsieurs qui dominent l'étendue bleue. Il était déjà venu à bout des deux petites barres de chocolat qu'il avait pris soin d'emmener avant de quitter papa et maman et, à présent, la faim commencée à le tenailler. Il s'était mal organisé, c'était certain. Il s'était promis d'y aller petit à petit avec la nourriture pour en garder le plus longtemps possible. Mais, au final, il avait tout englouti en une demi-journée. En plus, il n'avait pas choisi la bonne boîte : il n'y avait rien mangé dans celle-ci... Il ferait plus attention à choisir la bonne cargaison, la prochaine fois.
Trêve de bavardage. Son ventre commençait à faire de drôles de petits gargouillis et Reisuke en conclut qu'il était temps pour lui de sortir. Alors, il souleva, doucement, le couvercle. Rien à l'horizon. Parfait ! Il pouvait sortir sans risquer de se faire attraper par une grande personne. Seulement, à peine avait-il, entièrement, soulevé le couvercle que Reisuke commença à prendre de l'altitude. Tournant le visage vers l'arrière, il remarqua un marin qui le tenait par le col de la chemise. Flûte ! Il ne l'avait pas vu arriver, celui là. C'était plutôt ennuyant comme situation... Surtout qu'avec sa petite taille, il n'était pas facile pour le jeune garçon d'opposer une résistance. D'ailleurs, il ne s'y risqua même pas.
« Alors, gamin, on joue au voyageur clandestin ? » Après quoi il ricana légèrement. Non, lui il jouait au pirate. Seulement, il n'en avait pas encore rencontré de vrai et puis il était bien trop petit pour conduire un navire. Alors, il faisait avec les moyens du bord pour vaincre la grande frontière bleue. Quoi qu'il en soit, le marin décida de l'emmener auprès du chef sans, bien sûre, daigner le reposer au sol. Ils arrivèrent, donc, dans une petite cabine meublée d'un bureau en bois et de quelques caisses comme celle dans laquelle il avait trouvé refuge durant ses quelques jours. Et puis, devant la table de navigation, se trouvait une autre grande personne.
« Un infiltré, chef ! » il eut un regard farceur pour le petit garçon, avant de continuer. « On l'envoie au chef-cuistot ou on le laisse aux rats ? » Reisuke n'eut pas le temps d'être surpris par les paroles du marchand que le chef se mit à rire... Le petit garçon, un peu inquiet, tourna la tête en direction du marin. Ils n'étaient quand même pas sérieux ? Il n'allait pas le manger, si ? Ce serait comme ses histoires de sorcières qui mangent les enfants... Le plus vieux des deux monsieurs - le capitaine - tomba dans une fausse réflexion tandis que Reisuke guettait une réponse.
« Laisse-le ici et va vérifier qu'il n'y en ai pas d'autres cachés dans les sous-sols. » Il l'a échappé belle ! Ça aurait, quand même, été bête de finir comme ça alors qu'il n'était même pas encore un vrai pirate ! Le marin hocha la tête avant de reposer Reisuke au sol. Il pouvait, enfin, renouer avec le plancher. Le capitaine et le petit garçon restèrent, un instant, à se regarder dans le blanc des yeux avant que Reisuke ne file s’asseoir, presque instinctivement, au bureau, pour l'instant inoccupé, du capitaine. Celui-ci ne sembla pas y mettre d'opposition, se contentant de le suivre du regard. Agitant ses pieds d'avant en arrière - vu qu'il ne touchait pas le sol - tout en chantonnant l'air d'une comptine, il sortit son cahier de coloriage avec pochette de pastels intégré de son petit sac à dos et ce mit à en tourner les pages. Au bout de plusieurs pages illustrées, il arriva à l'endroit où il avait creusé le trou à travers les feuilles de papier pour mettre la petite fiole du tiroir papa. Maman a toujours dit que tout ce qui était gravé d'une tête de mort était très dangereux pour la santé... Il resta un instant à observer ce petit flacon de poison à peine plus épais que son index, avant de revenir quelques pages en arrière et de commencer à colorier une jolie dame avec une grande robe.
« Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? Hein ? » Immédiatement, Reisuke leva les yeux vers le capitaine qui s'était approché sans qu'il ne s'en rende compte.
« Vous savez, monsieur, j'ai vraiment besoin que vous m'aidiez à traverser la grande frontière bleue, pour que je puisse trouver mon propre bateau et mon propre équipage. Et puis, après, je n'aurais plus besoin de vous. » Ayant dit ce qu'il avait à dire, il revint à son coloriage, toujours avec son même visage joyeux et cette comptine en tête. En fond sonore : des petits bruits de ventre qui le faisait se stopper dans son air de musique pour mieux reprendre par la suite. Le capitaine, de son côté, semblait amusé ce la réponse de Reisuke. Il n'aurait pas imaginé un instant qu'il soit sérieux. Plongé dans sa réflexion il fixait le petit garçon sans un mot ni même sans une réponse. Cela dura un long moment, jusqu'à ce qu'il décide de rompre le silence :
« Et bien, si ce n'est que ça. On devrait pouvoir te déposer au prochain arrêt. » commença-t-il avec un sourire. « Et puis, si tu as faim, tu peux aller faire un tour en cuisine. » reprit-il à l'entente d'un gargouillis. Reisuke hocha la tête. Laissant tomber ses pastels, il rangea tout son matériel dans son petit sac avant de filer vers la dite cuisine d'un air guilleret. C'est qu'il commençait à avoir faim, mine de rien. Pendant qu'il dégustait un bon petit plat, le capitaine l'interrogeait sur ses parents, sur son île d'origine, sur le pourquoi du comment il était ici, etc... Mais, la plupart du temps, il préféré ne pas répondre.
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