Ernesto Vargas
Pseudonyme : V. Age: 33 Sexe : Homme Race : Humain Rang : Aucun Métier : Troubadour comédien Groupe : Révolutionnaire Déjà un équipage : Non But : Détruire le pouvoir ! Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Haki Empathie /Bris de Katanas/Insensibilité à la douleur/maîtrise des explosifs, fumigènes, lacrymogènes et feux d'artifices ! / parer des balles en faisant tournoyer ses dagues. Équipements : Un ensemble de 16 dagues parfaitement équilibrées et bien ouvragées en forme de Sai mais aussi tranchantes que perforantes dont la garde permet de briser les lames des épées et facilitent le tournoiement de la dague à une vitesse folle autour du majeur replié. Codes du règlement (2) : Parrain : X Ce compte est-il un DC ? : non |
>> Physique Ernesto Vargas est un personnage étrange qui suscite souvent des sentiments mitigés lorsqu'on le rencontre pour la première fois. D'une carrure assez large sans être imposante et d'une taille tout à fait moyenne, ce qui frappe au premier regard est de voir le beau masque blanc qui remplace son visage, arborant un éternel grand sourire dont les deux fentes allongées qui forment les yeux sont souvent cachées par l'ombre d'un large chapeau noir qu'il porte presque continuellement. De fins cheveux noirs mi-longs et broussailleux entourent ce beau visage artificiel sur lequel est dessiné moustaches et barbe impériale. Sa posture et sa démarche sont souvent élégantes mais Vargas s'est créé grâce à ce masque un véritable personnage qui aime les grandes gestuelles expressives du comédien, bien qu'il présente souvent l'attitude d'un homme élégant et cultivé. Il est d'ailleurs un fervent adepte de citations et de traits d'esprits en tout genre comme celui d'expressions cocasses. Pour sa tenue, il apprécie le noir plus que toute autre couleur mais il peut faire exception lorsqu'il se déguise. Hormis ses cheveux, Vargas cache généralement chaque parcelle de son corps: il porte souvent des gants en plus de son gilet, ainsi qu'un grand manteau ou une cape de belle facture et des bottes hautes. De plus, il ne se sépare jamais de sa ceinture conçue pour abriter de nombreuses dagues de belle facture, à la garde en forme de Sai mais tout aussi tranchantes que perforantes, ses armes favorites. Vargas apparaît souvent comme un homme d'une nature calme mais son comportement peut être très versatile, laissant échapper de grands rires, jouant des rôles prêtant à rire en maquillant sa voix habituellement grave et rassurante, et ses colères quoique rares sont sans pareilles: jusqu'à le mener parfois dans des folies meurtrières dénuées de pitié face à l'injustice. >> Psychologie Vargas cultive le mystérieux de son personnage avec délice. Il ne divulgue jamais sa véritable idendité hormis à des amis très proches et se présente sous le pseudonyme de "V.". Sa perception du monde, alimentée par son amour pour l'art, sa passion pour la philosophie et ses expériences terribles de l'injustice, le pousse à vénérer la liberté du cœur, adorer la sincérité, et haïr toute forme d'oppression. Naturellement féru d'histoire de par son attachement à la culture et au savoirs, il est particulièrement intrigué par le mystère du siècle manquant, convaincu qu'il recèle un secret capable, s'il est divulgué, de détruire le gouvernement mondial. Il considère que le monde ne peut continuer à être dirigé par une élite dominante qui voudrait imposer à tous les règles auxquels ils sont soumis tout en restant eux mêmes impunis. En un mot, Vargas croit en l'horizontalité. En une phrase, il ne veut pas le bonheur de tout le monde, il veut le bonheur de chacun. Ainsi il applique aux autres ce qu'il refuse qu'on lui applique: il ne supportera pas les comportements trop autoritaires, considérant qu'un chef ne peut exister que s'il a le consentement des autres pour rester le chef. Il croit que les leaders existent et sont importants, mais dans des rôles précis et avec l'acceptation des autres. Il applique aux autres ce qu'il rejette et ne donne jamais d'ordres sans avoir reçu le consentement des autres au préalable pour leur en donner. De la même manière, il prendra plaisir à briser tout ordre établi sans son assentiment. V. identifie comme adversaire toute personne qui voudrait imposer à une autre quoi que ce soit contre son gré. Face à de tels individus, il se juge supérieur et surtout plus fort, et il aura tendance à les mépriser tout en leur prouvant leur infériorité. Face à un sous fifre suivant bêtement l'ordre d'un supérieur qui voudrait empêcher V. de faire respecter son droit à la liberté la plus pure, ou qui refuserait que soit appliquée sa Justice, il sera plus clément, évitant de tuer sauf s'il y est contraint pour poursuivre sa Vendetta face à cet ordre établi qu'il considère rétrograde et injuste. Pour V. le pouvoir n'est pas à prendre, il est à détruire: autrement dit, chacun doit être libre de faire ce qu'il veut tant qu'il n'importune pas ses proches. Les villes sont libres de se gérer comme elles l'entendent. Et tous doivent pouvoir participer aux grandes règles communes qui les concernent et dont ils sentent le besoin. Il croit que chaque individu a dans sa sincérité une vérité importante qu'il faut savoir écouter et comprendre, et donc, qu'il a des choses à apprendre de chaque rencontre. Doté d'une très grande sensibilité, il perçoit généralement au premier abord les sentiments des autres et leur capacité à être à l'écoute d'eux mêmes. >> Biographie Bruit. Puanteur dans l'oreille. Musique non domestiquée. Produit principal et signe authentique de civilisation. Le chantier naval de Last Camp. Cette ville nauséabonde où règne le crime et la corruption semble être la miniature de ce monde voué à la destruction. Au moins y trouverais-je sans doute les explosifs dont j’ai besoin pour passer à l’action. L’air du chantier est vicié par le bruit ininterrompu des machineries qui produisent continuellement les instruments de mort qui blesseront plus d’innocents que de coupables, et qui alimenteront sans cesse le cycle de la haine et de la vendetta. Et si la haine répond toujours à la haine, comment la haine finira-t-elle ? Comme il serait doux de finir ce cercle vicieux en appelant à l’Amour et en parlant de Justice. Mais comment un cœur brisé par le mal peut il encore aimer ? Quant à la Justice, n’est-elle pas que la forme endimanchée de la Vengeance ? Ses pensées rappellent à ma mémoire ce passé qui m’a mené ici aujourd’hui, en particulier ces moments d’innocence dans la petite ville côtière de Vaudeville où même si nous vivotions tant bien que mal, j’étais alors plus vivant que jamais. Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. Une vérité de plus, parole d’un sage dont j’ai oublié le nom. Je n’ai pas suffisamment apprécié mon enfance, le mort m’ôterait ma capacité à lutter, et la vengeance est incompatible avec la liberté. « Si tu veux laisser ton empreinte dans le sable du temps, ne traînes pas des pieds ! » C’est ce que me disait mon père alors que notre troupe de comédiens et d’artistes traversaient le désert depuis Vaudeville pour rejoindre Hinu Town afin de faire une représentation destinée à amuser la famille royale d’Anakata. Depuis mon plus jeune âge, j’avais été formé comme toute la famille à divertir les foules : comédie, jongleries, acrobaties, lancers de dagues et autres clowneries. Et le bonheur est véritablement à l’image d’un oasis dans le désert, car bien que miséreux, sans savoir si le lendemain remplirait nos ventres creux, la bohème était pour nous source de rires et de joies sans pareilles. Je me plaignais pourtant de cette vie de liberté, et je ne souffrais pas de me faire applaudir par ces jeunes bourgeois qui ne connaissaient que le confort et les grasses matinées. Tout s’était passé si vite en ce jour où notre divertissement se transforma en drame. Ma sœur à peine plus âgée avait eu le tort de trop bien danser, ce jeune noble celui d’être trop éméché, et la colère de mon père avait été trop grande. La marine était rapidement intervenue et le jeune naif que j’étais avait cru que les soldats protégeraient l’honneur de ma jeune sœur. Mais c’est mon père qui fut arrêté, et ma sœur réduite à l'esclavage. Je me revois encore battant des pieds et des mains âgé d’à peine 10 ans et prêt à en découdre, maintenu par les gros bras de Tonino, les larmes et les cris de ma mère déchirant les murs du palais. Paulo Vargas 41 ans, grand poète, incroyable musicien, et avant tout mon père, fût exécuté pour avoir défiguré un membre de la famille royale. Esmea Vargas 13 ans, danseuse, funambule et acrobate de talent, ma chère sœur, mourût défenestrée en se jetant du haut de la tour dans laquelle elle avait été enfermée, destinée à être livrée au prince qui avait brisé nos vies. C’est Tonino qui reçu alors la charge de ma mère et de l’enfant que j’étais. Il était l’ami d’enfance de mon père, et c’était surtout un homme bon doté d’un grand cœur. Il était le spécialiste des effets spéciaux de la troupe, un excellent artificier, doté d’une grande force physique et qui savait manier toute sorte de substances chimiques et d’explosifs, de la création des fumigènes et des lacrymogènes jusqu'aux feux d'artifices, en passant par l'art de faire exploser un bâtiment entier. J’avais toujours été d’une grande sensibilité, capable de percevoir les sentiments du public les yeux fermés et de m’y adapter, toujours soucieux du bien être de ceux qui m’entouraient. Tonino n’avait trouvé aucun moyen pour cicatriser la blessure qu’avait subie ce cœur d’enfant ou calmer ma colère. J’avais compris alors que servir un prince quel qu’il soit revenait à dormir avec un tigre, et je m’étais fait le serment de jamais plus écouter que ce qui me semblait bon, ni ne suivre aucune loi qui me semblerait injuste. Les nomades que nous sommes, peuple fier et orgueilleux considèrent une parole donnée comme inviolable et ceux qui la renient perdent tout respect. Nous sommes élevés aussi en apprenant de ne jamais oublier, le bon comme le mauvais, et de faire subir à ceux qui nous trahissent ou nous oppriment les vendettas les plus meurtrières ou les pires malédictions. Sans ces règles, notre peuple n’aurait pas pu survivre durant des siècles en écumant les routes. Suite à mes fuites répétées dans le but de me venger, qui équivalaient à l’époque à du suicide, Tonino dut m’enfermer dans sa roulotte durant 30 jours et promettre de partager avec moi tout ce qu’il savait du combat pour m’aider à mener ma Vendetta lorsque j’aurais appris suffisamment pour réussir à me garder en vie. Une fois le pacte scellé, Tonino me partagea donc tout son savoir: comment manier la poudre et les explosifs pour dissimuler une fuite ou brûler vif un être humain, à comment faire exploser les plus importants édifices. De ma mère, j’appris à développer mon ambidextrie et des réflexes extraordinaires me permettant d’esquiver, de parer, voire de briser les lames de mes ennemis, tout comme à lancer simultanément de plus en plus de dagues avec une précision redoutable. Après 4 ans d’entraînements, ni l’un ni l’autre n’avaient plus rien à m’enseigner et la promesse donnée se devait d’être tenue. Malgré les suppliques de ma mère, l’heure de la vendetta avait sonnée. Une vingtaine de gitans acceptèrent de se joindre à notre cause malgré les dangers et la troupe reprit la route du désert pour notre dernière représentation. Personne ne reconnut dans le jeune Vargas, l’enfant qui s’était débattu avec tant d’acharnement dans ce même palais lors de l’arrestation de mon père. Quand à ma mère et à Tonino leurs habits de scènes avaient su les dissimuler aux yeux de la famille royale. L’erreur ne fût comprise que lorsque la dague dissimulée sous ma cape de scène s’envola à une vitesse folle vers le Prince, lui transperçant la gorge, le tuant certainement sur le coup, et que retentirent les premières explosions. Alors que la fumée déclenchée par les fumigènes dissimulés ça et là s’étendait, le combat commença entre la troupe de gitans et les marines. Je vis mourir malgré la fumée nombre des nôtres, et je sentis ma mère agripper mon bras alors que je luttais pour ma vie face à un soldat. Tonino s’élança sur le soldat, le jetant au sol, et ma mère m’entraîna vers la sortie. Je tentais de résister jusqu’à entendre ces mots: «Mon fils, tu es le dernier des Vargas. Aucun parent ne devrait endurer d’enterrer son enfant. J’ai déjà perdu ta sœur et si tu as encore de l’amour pour moi dans ton cœur plein de haine, tu dois vivre !» Face à son regard, je me résignais à la suivre, consterné d’abandonner à leur sort nos frères et sœurs, avec le sentiment d’être un lâche, et insuffisamment fort pour protéger les miens. Elle m’arracha ma cape qu’elle jeta au sol et grâce à la cohue et à la fumée, mais aussi grâce à sa tenue et à ma petite taille pour mes 14 ans, elle put faire croire aux soldats qui nous stoppèrent n’être qu’une servante accompagnée d’un enfant trop jeune pour être combattant. Nous avions pu vivre et nous enfuir, mais la revanche avait un goût bien amer. Nombre des nôtres étaient morts pour assouvir cette vengeance, et j’en venais à regretter mon geste. Pire encore, la marine avait reçu l’ordre de rechercher et d’emprisonner tous les gitans de notre île, plus aucun d’entre nous n’était en sécurité. Nous avons donc embarqué à bord d’un bateau de marchandise pour rejoindre la famille de ma mère située dans l’île de la nouvelle Ohara. La vie à la nouvelle Ohara fût agréable. Tonino me manquait terriblement, lui qui était devenu comme un second père pour moi, mais je sentais que je pourrais essayer de m’y reconstruire. Le jeune enfant que j’étais était mort depuis des années, mais j’espérais retrouver le goût de la vie petit à petit. Je me plongeais dans les innombrables livres de la grande bibliothèque, découvrant l’histoire de notre monde et ses grandes aventures. J’apprenais l’existence de l’ancien royaume, mille ans auparavant et l’alliance des 20 royaumes qui le détruisit, puis le fonctionnement du gouvernement mondial et son fonctionnement, le Gorosei, les dragons célestes et l’esclavagisme, les chinjurikis et l’existence des 4 empereurs. J’apprenais aussi d’autres façon de gérer nos sociétés, de façon plus participatives, plus ouvertes, plus justes. Observant ma consternation face aux horreurs commises par le gouvernement mondial, les savants de l’île commencèrent à me raconter son histoire et le terrifiant Buster Call qu’elle avait du subir. Me rapprochant chaque année davantage des révolutionnaires locaux et des savants les plus téméraires, j’apprenais même l’existence de Nico Robin,des ponéglyphes et du siècle manquant. J’en ressortais convaincu que ces informations, si on les cachait tant, recelait certainement une clé pour détruire le gouvernement mondial une fois pour toute. Mais personne ne voulu ou ne put m’en apprendre davantage sur les ponéglyphes ou sur l’existence d’une personne capable de les lire encore aujourd’hui. Je brûlais d’envie de rejoindre les forces révolutionnaires mais ma mère m’en dissuada. Elle avait tant souffert, et j’étais tout ce qui lui restait. Je me contentais donc de faire rire les enfants de l’île par mes pitreries tout en apprenant le plus possible. J’étais avide de savoir, d’histoire, de culture, et je retrouvais peu à peu mon amour pour l’art... Je fabriquais des masques d’argile et faisait faire des représentations théâtrales aux enfants, durant lesquels nous comptions les grandes histoires qu’avaient vécues de grands pirates comme Monkey D. Luffy, Barbe Blanche, Shanks, et bien d’autres encore. Nous ignorons alors que la torture avait pu réussi à faire parler un fier gitan qui avait prononcé le nom du meurtrier d’un des princes de la famille royale d’Anakata et que ma mère et moi étions recherchés. Et alors que je commençais à me faire connaître dans l’île, je ne faisais qu’approcher le malheur de notre porte. Peu après mes 21 ans et alors que j’approchais de notre maison, je découvris ma mère entourée par une troupe de marine, les fusils braqués sur elle. J’étais désarmé mais déjà prêt à bondir lorsque ma mère me vit arriver. « Cours ! Sauve ta vie ! » hurla-t-elle en se jetant sur un soldat. Il la fusilla sans hésiter, mettant mon cœur à mort par la même occasion. Mais ce qui acheva de me glacer le sang fût le sourire monstrueux qui marquait le visage de ce cloporte alors qu'il venait d’assassiner une femme désarmée, ma mère. Alors que le sang me monta au cerveau, Tonino sembla apparaître derrière moi pour me souffler à l’oreille: « Une vengeance trop prompte n’est pas une vengeance, c’est une riposte.» Nul mot ne sauraient décrire la peine que je ressentais alors. Tout le poids du malheur des années passées que j’avais tenté de réprimer s’abattît sur moi. La seule personne au monde qui m’avait poussée à dépasser tout ça était morte, la seule qui me restait. Je revécu en un instant tout le mal que ce gouvernement mondial m’avait fait subir. Je ne sais comment j’ai pu m’enfuir ce jour là, je ne m’en souviens que peu, tout ce dont je me rappelle c’est une colère indescriptible, mes gestes alors que je récupérais nos restes d’explosifs dans la cache d’arme, déterminé à faire sauter le bateau de la marine et tous ses occupants. Je me revois encore, nageant en tenant un sac rempli d’explosifs au dessus de l’eau pour éviter qu’il ne se mouille, escaladant le navire en plaçant les charges reliées par des mèches, le cri d’alerte de l’homme qui me remarqua et mon réflexe d’allumer la mèche. Je fût projeté en l’air par le souffle de l’explosion, je me souviens la souffrance, mes mains plaquées paumes en avant sur mes yeux pour les protéger, mon corps brûlé atterrissant dans l’eau, la brûlure du sel... Et mon évanouissement. Je fût sauvé par un camarade et ami, un révolutionnaire, et le trouvait à mes côtés à mon réveil. Étrangement je ne ressentais aucune douleur et l’un des savants de l’île vînt m’expliquer qu’apparemment les brûlures étaient si graves que mon esprit avait du ‘couper l’information de la douleur’. Une fois devant la glace, je découvrait que mon corps entier avait prit une apparence cartonnée et que les traits de mon visage avaient complètement disparus. Seuls étaient restés protégés mes yeux bleus vifs et le dos de mes mains. La colère m’envahit et je brisais le miroir d’un coup de poing, insensible à toute douleur physique mais affligé d’une douleur terrible qui enserrait mon cœur alors que j’avais tout perdu. Je regardais ce reflet brisé parodie des restes de ma vanité alors que tous ceux que j’aimais avaient péri, alors que par ma faute, tous ceux qui restaient étaient morts à leur tour. La colère devint une énergie douce qui m’envahit en grandissant, les souvenirs de mon éducation et le constat de mon vécu m’appelaient à entrer dans une Vendetta sans limite et sans fin contre ce système et ses représentants, quelque chose de fou, quelque chose d’impossible, quelque chose d’insensé. C’est ce jour là que je perdis l’esprit, Ernesto Vargas mourût pour laisser la place à une nouvelle naissance. J’éclatais de rire devant ce miroir en faisant la révérence à ce personnage cartonné que j’étais devenu et accueillait ce nouveau rôle avec délectation. « Voilà ! À première vue je ne suis qu'un vulgaire comédien de vaudeville, à qui les vicissitudes de la vie font jouer le vilain et la victime et vice-versa. Ce visage n'est pas que le vil reflet de ma vanité mais un vibrant vestige de la vox populi aujourd'hui vacillante et vaincue. Vous devez y voir, les vieux restes d'une vexation vieillissante aussi vive que vivante et vouée à vaincre cette vermine vulgaire vivace virulente et vénale qui vivote en privant ses valeureuses victimes vaincues de la vérité et des vraies valeurs ! Le seul verdict que je vois est la vengeance. Une vendetta violente brandie tel un ex-voto et non en vain visant à faire vaincre la vertu face à cette vilénie lovée dans les veines de nos villes. Ces vagues vocales faisant de moi un ventriloque vociférant ces volutes verbales, revenons-en à l'essentiel. Je suis honoré de vous rencontrer alors pour vous, je serai V. » >> Test RP Bruit. Puanteur dans l'oreille. Musique non domestiquée. Produit principal et signe authentique de civilisation. Ah c’est vrai... Je suis au chantier naval de Last Camp... Je me réveillais peu à peu, quittant mes souvenirs pour descendre du bateau et découvrir cette île à l’image du monde: un espèce d'égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange. J’avais appris d’un camarade révolutionnaire que ces coupes-gorges sombres et étroits qui font office de rues et ces logis nauséabonds empilés les uns sur les autres sont contrôlés principalement pas le sergent chef Mogaba, dit 'la brute’, et la matrone Sinhg Yin Fu, appelée ‘la truande’, les deux principaux caids locaux. Deux troubles-fête qu’il est préférable d’éviter sous peine de finir entre deux planches. Considérant que la mort est un manque évident de savoir-vivre, je décidais de m’occuper de mes affaires sans déranger les leurs. Mon informateur m'avait indiqué un contact parmi les niveleurs afin d’être fourni en explosifs de qualité et à bas prix. J’étais aussi curieux d’en apprendre davantage sur ce groupe d’anarchistes spécialisés dans l’action directe qui partageaient de toute évidence mes centres d’intérêts. Mon contact sur place se prénommait Gard Syl, mais on l’appelait ‘Gras-double’, et travaillait comme contremaître au chantier naval. J’avais reçu le conseil de l’aborder à la petite taverne des Pue-pieds, un bouge sordide que je n’avais eu aucun mal à trouver, et dans laquelle il passait la majorité de son temps. J’entrais donc avec élégance dans ce lieu, tâchant d’en apprécier la saveur sans me fier à son odeur. C’est l’un des lieux de rassemblement de la main d’œuvre du chantier, individus qui semblent considérer que désinfecter l’intérieur du corps à fortes doses de saké est en soi une hygiène suffisante. Comme à l’accoutumée, j’attirais l’attention et des rires éclatèrent à mon apparition. J’étais vêtu de ma tenue sombre et de mon masque souriant, portant un sac en toile léger où je stockais mes maigres possessions, et les saluait d’une révérence en agrippant mon large chapeau : « Salut à vous laborieux prolétaires. Je vous prie de bien vouloir accueillir parmi vous un comédien errant, qui en a vu beaucoup sans jamais rien avoir, et qui a donc la qualité d’avoir les yeux riches, mais le défaut d’avoir les mains pauvres. J’offre généralement une petite représentation en échange du couvert, mais je recherche présentement en ces lieux l’ami d’un ami qui possède, m’a-t-on dit, un esprit vif et un ventre mou, répondant au délicieux sobriquet de 'Gras-double’ » Quelques ouvriers semblaient apprécier ma venue, l'un prit d'un rire sincère et la plupart souriants, mais celui qui prit la parole ne semblait pas m'apprécier beaucoup. « Comédien, c’est un métier de flemmard. Pourquoi que tu veux le voir Gras-Double et qui que c’est que t’es?» L’opulente bedaine de mon interlocuteur et le silence imposé par sa prise de parole me laissa supposer que j’avais trouvé là mon contact et j’en profitais donc pour glisser la phrase codée fournie par mon informateur dans ma réponse. « Nul besoin mon ami d’être sur la défensive avec moi, d’autant plus que s’il on casse un bout de bois en deux, il y a encore deux bouts à chaque bout. » Son air renfrogné se détendit pour laisser la place à un sourire entendu me laissant deviner que j’avais vu juste. « Mais habillez un bout de bois et ce ne sera plus un bout de bois, c’est vrai que j’ai reçu cet appel de mon 'ami’ de la nouvelle Ohara... C’est moi Gras-Double » dit-il, se pointant du doigt, puis s’adressant à ses comparses de la table: « J’ai des trucs à faire, c’est Gourpy qui s’occupe du chantier en mon absence. Quand à toi, suis moi si tu veux qu’on cause » ajouta-t-il me regardant. Après être sortis de la taverne, Gras-Double m’expliqua que les révolutionnaires locaux était constitués en petites cellules autonomes indépendantes n’ayant que peu de contacts avec les révolutionnaires de Luvneel. D’habitude plus méfiant, il n’avait accepté de me présenter à sa propre cellule active qu’en raison de la grande confiance entretenue par lui et notre ‘ami’ commun. Sur notre route, j’étais effaré par la pauvreté des lieux: de nombreux habitant erraient en haillon, des filles de joies mal fagotées nous interpellaient, et un grand nombre d’enfants chapardeurs courraient dans les rues les pieds nus. Gras-Double me conseilla d’éviter de traîner seul dans la ville car j’étais assuré de subir un braquage, dans le meilleur des cas, ou un assassinat dans le pire, car le gain de quelques berrys étaient ici suffisant pour tuer, et que seul celui reconnu pour sa force ou celui qui n’avait rien de valable pour être volé pouvait réellement marcher tranquille. La résistance n’avait pas trop d’ennuis avec la marine, vivant dans les bas-fonds où celle ci s’aventurait pas ou peu, et entretenait une trêve avec la mafia malgré des rapports tendus. Il me fit entrer finalement dans un vieil édifice pour y rejoindre une cave menant à des tunnels. « Ces tunnels mènent un peu partout en ville, mais on s’y perd comme un rien et on y meurt facilement. Ils sont piégés, n’y entre jamais seul. » Je prenais bien note de l’avertissement de mon comparse, qui me guida jusqu’à une petite salle circulaire où un groupe d’une dizaine d’individus discutaient dans l’ombre. Les voix se turent à notre arrivée, et Gras-Double me présenta: « Buenos Dias niveleurs, je vous présente un camarade envers qui notre ami de la nouvelle Ohara se porte garant. Il s'appelle, hum... Il s'appelle... Tiens, mais au fait je connais pas ton nom. - Je n’ai pas de nom. Tu peux m’appeler V. » lui répondis-je. Je sentis soudain l’air me piquer, les pensées devenaient agressives pour une raison que j’ignorais. Quelqu’un se faufila derrière moi et les autres sortirent leurs armes. Tout se passa si vite que je n’eus d’autre choix que de les laisser faire: la fuite était impossible et le combat insensé face à ces résistants. Je me retrouvais vite entouré par 6 des niveleurs, leurs lames menaçantes et quelques pistolets figés à quelques centimètres de mon corps. « Scélérat ! Assassin ! Tu oses débarquer ici ?! » C’était un nouveau personnage qui avait prit la parole. Un type d’une taille insolente, qui une fois face à moi, semblait remplir la pièce à lui seul. Je regardais Gras-Double qui semblait comme moi tâcher de comprendre la situation. Et ce fut lui qui prit finalement la parole avant moi: « Attendez, y a erreur, ce type vient de débarquer je le sais de source sûre ! Il est pas du coin ! V poursuit ses crimes ici depuis plusieurs mois, ça peut pas être lui ! » Les lames autour de moi devinrent sensiblement hésitante alors que je prenais la parole à mon tour. « Je crains qu’il y ait méprise. Je vous assure que... - Ferme là ! me répondit le grand niveleur. Tu causeras quand on te diras de causer ! » Je sortis de mes manches deux dagues effilées, profitant de voir les lames hésiter autour de moi et de ce petit espace, pour tourner sur moi même en visant leurs épées. Les lames s’entrechoquant, les épées se retrouvèrent en l’air l’espace d’un instant, suffisant pour me jeter vers le grand insolent. C’est ma lame qui à présent était postée pointe contre gorge, prête à tuer, et les autres niveleurs s’empressèrent de me menacer à nouveau de leurs épées à leur tour. « Quand un gentilhomme est disposé à jurer, il ne convient pas qu'on lui coupe la parole. » dis-je affichant mon sourire figé et laissant ma lame titiller la pomme d’Adam du petit géant. « Il n'est pas de vertu que la calomnie ne sache atteindre mais mon cœur accablé ne tolère pas une langue obséquieuse. Je tâche de ne pas voir dans vos soupçons ici un affront contre moi, mais seulement des sûretés pour vous. Sachez toutefois garder je vous prie le doute en bénéfice et restons courtois. Car s'il est vrai qu'un homme honnête, par le temps qui court, on en rencontre un sur dix mille, la vérité est pour moi aussi chère que la vie. » La pointe pressante d’un katana me piqua le dos manquant de trouer ma cape, et c’est Gras-Double qui, une fois de plus, calma la situation. « Bon, il a raison, laissons lui le bénéfice du doute. V, ou qui que tu sois, il y a un autre V ici, un homme masqué lui aussi, un criminel notoire qui n’a que des vices. C’est un membre du gang de Mogaba. Il n’est pas très fort mais bien protégé. Apparemment pour toi, c’est tout l’inverse. Je te demande de baisser ton arme en gage de confiance, et je t’assure que les niveleurs feront de même. - La seule personne en qui j’ai confiance est celle à laquelle tu es en train de parler cher collègue au ventre confortable, mais je baisse mon arme en gage de camaraderie. » Gras-Double imposa aux niveleurs de faire de même et l’ambiance s’apaisa quelque peu. Ils m’expliquèrent plus en détails la situation et le consensus semblait convenir que je ne pouvais pas être l’homme de Mogaba sans renier toute logique. Plus j’en apprenais sur cet alter-ego indigne et plus une douce colère venait me réchauffer le cœur. « Il me semble que cet autre V est bien mon opposé et entache le trésor de ma réputation sans faille, Je vais donc vous laisser sans vouloir vous vexer pour rendre à ce vilain ma petite visite. - Je te le déconseille V, je ne doute pas que tu puisses t’en charger, mais il est protégé. Les niveleurs ne peuvent te suivre sur ce coup. Ça romprait la trêve avec la brute et on est pas en état d’assumer une guerre avec eux. - Il faudra bien un jour nettoyer cette ville de la fange de ses malfrats. Mais je comprend votre position et vous assure que mes actes n’engageront que mon modeste personnage » répondis-je faisant une révérence. Les niveleurs se concertèrent, il était dans leurs principes de laisser chacun libre d’être. La discussion les mena à convenir de m’aider à fournissant les ingrédients requis à mes fumigènes et lacrymogènes, tout comme des explosifs et le matériel nécessaire à mes précieux feux d’artifices. Ils décidèrent même de m’assurer un départ discret une fois ma tâche accomplie. Tout semblait aller pour le mieux, mais j’avais sur les épaules d’étranges picotements, comme lorsqu’un mauvais coup se prépare et que vous êtes concerné. Une fois convenus des modalités de récupération de mon matériel et la récolte des informations utiles achevée, je les quittais donc et Gras-Double m’accompagna à la sortie afin d’éviter de me prendre dans l’un des pièges que les niveleurs avaient installé dans les tunnels. Je remarquais que la route du retour était différente de l’aller, et mon guide m’expliqua que c’était une mesure de sécurité habituelle. Ce bonhomme m’inspirait confiance, il avait été d’une grande aide tant dans les conversations que dans la situation tendue que j’avais vécu. Il me laissa à un coin de rue en s’excusant de ne pouvoir m’accompagner puisque cela engagerait les niveleurs et en me prodiguant d’autres conseils utiles sur les routes à éviter et sur celle qu’il me faudrait prendre pour trouver l’objet de ma nouvelle colère. Je décidais toutefois de suivre ma propre route: je rejoignis le haut d’un bâtiment et profitant de mon agilité et de la nuit tombante, je traversais la ville en sautant de toits en toits. Grand bien m’en prit, car approchant du quartier où je devais trouver celui qui entachait ma réputation, je remarquais que certains toits étaient occupés par des hommes armés de fusils et qu’un traquenard avait été mit en place. Approchant silencieusement de l’un des snipers occupé à observer les ruelles basses, je lui plaçais une dague en travers de la gorge et lui ordonnait de parler silencieusement pour répondre à mes questions. J’appris que j’étais bien l’objet de son attente et qu’un espion de la mafia avait pu s’infiltrer chez les niveleurs. Je ne pus toutefois pas en apprendre davantage sur son identité. Quand à celui que j’étais venu chercher, il n’avait pas prit la peine de se déplacer lui même pour me rencontrer et avait préféré se cacher dans l’un des quartiers géré par le gang de la brute. J’avais appris de ma mère quelques bases d’anatomie et d’art martial, et savait infliger un coup précis et fort en travers de la nuque, capable d’assommer un homme pour quelques heures. Je ne tuais pas le scélérat à ma merci mais le laissait ainsi évanoui pour un bon moment avant de cacher son corps sous quelques cartons sales disposés dans un coin du toit. L’obscurité et ma tenue faisaient bonne compagnie alors je ‘survolais’ à nouveau la ville de toits en toits sans me faire remarquer. Il me fallu peu de temps pour atteindre le quartier que je recherchais, mais beaucoup plus pour trouver ma cible et je craignais que le sniper assommé ne se réveille pour donner l’alerte. Mais je considérais alors qu'il faut mettre ses principes dans les grandes choses, et qu'aux petites, la miséricorde suffit. Je trouvais un groupe d’une dizaine d’hommes autour d’une jeune femme dans une ruelle sombre. Parmi eux se trouvait un homme masqué correspondant à la description que l’on m’avait fournie du vilain V. Il asséna une violente gifle à la jeune femme qu’il semblait considérer comme l’une de ses propriétés qu’il pouvait louer à d’autres à son gré comme esclave. Comme il est triste de voir ‘ceux d’en bas’ reproduire les vices de ‘ceux d’en haut’. Ces hommes ne valaient guère mieux que les dragons célestes et la pitié envers eux semblait tout à fait accessoire. Mais s’occuper de dix hommes dont certains avaient l’air coriace n’était pas une mince affaire. Je descendis silencieusement en suivant une gouttière qui eut le bon goût de ne pas céder pour me retrouver, caché dans l'ombre, au plus près des malfrats qui me tournaient le dos. La jeune femme était en pleur et suppliante en parlant à son tortionnaire : « Pitié V. Je t'en supplie, c'était un monstre ce type il voulait me fouetter ! - Celles qui désobéissent méritent la mort. Mais avant de mourir tu vas subir bien pire que le fouet ! Répondit sans la moindre pitié celui qui partageait mon pseudonyme avant de lever le poing pour la frapper à nouveau. «... En lui vont pullulant toutes les vilenies dont nature l’emplit.. « Hein?! » Les hommes se retournèrent alors que je faisais mon entrée, sortant de la pénombre et poursuivant ma tirade. ..Et fortune, riant, à sa cause damnée, se fait la gouge d’un rebelle... « Qui c’est? - je sais pas, certainement un demeuré échappé de son asile, Hé TOI, là! » .. mais en vain! Car le brave Monkey D. Dragon bien digne de ce nom... « Il est masqué et en noir ! C’est lui ! C’est le type ! L’autre V ! Tuez le bandes d’abrutis ! » ...dédaignant la fortune et brandissant son fer.. qui fumait d’un sanglant carnage.. en vrai mignon de la valeur se taille un chemin.. Je me jetais entre eux, les prenant par surprise, lançant deux dagues qui se plantèrent dans le thorax des deux qui bloquaient mon passage. ...et bientôt il affrontait l’infâme... Armé de deux nouvelles dagues en main sous le regard médusé de la troupe, je les plantais dans le coeur du vilain V. puis les tournait d’un geste vif afin de m’assurer de son sort. Il mourut les yeux révulsés par l’étonnement et la douleur. ...Et il ne prit congé, ni ne lui dit adieu.» J’écrasais alors entre mes mains une capsule de lacrymogènes que m’avait apprit à fabriquer mon brave Tonino, mon second père, et la jetait au sol. La fumée se répandit dans la ruelle sombre et les hommes commencèrent à tousser et à gueuler. J’agrippais le bras de la pauvre femme et la tirait hors d’atteinte de la troupe, prenant soin de récupérer au passage mes deux dagues encore plantées dans les thorax des deux forbans qui étaient au sol. La jeune femme courut avec moi surprise hors de la ruelle alors que nous prenions la fuite. Je l’entraînais dans un immeuble, la portant cette fois tout à fait, elle, légère comme une plume qui se blottissait contre moi comme une femme-enfant privée de son père, et je montais les marches 4 à 4 pour arriver en haut du bâtiment. Une fois dans le couloir le plus élevé, je la jetais d’une fenêtre jusque sur le toit puis la rejoignit prestement. La reprenant à nouveau dans mes bras, je sautais sur les toits qui étaient suffisamment proches les uns des autres pour m’assurer que nous quittions ce quartier certainement bondé d’informateurs et d’hommes de la mafia, avant de la laisser se reposer sur le toit d’un bâtiment suffisamment éloigné convaincu que nous n’avions pas pu être suivis. Elle reprenait doucement ses esprits, sans comprendre tout à fait ce qui avait bien pu se passer. « Vous êtes comme ces héros des histoires, me dit-elle, oui, vous êtes un héros c’est ça ? Qui.. Qui êtes vous?? - Moi ? Je suis le roi du 17 ème siècle, le croquemitaine, le vilain. La honte de la famille. Comment t'appelles-tu jeune enfant ? - Je m’appelle Evey. Je ne comprend pas pourquoi vous m’avez sauvée, je ne suis rien du tout. Vous... vous êtes... spécial. - Mais nous sommes tous quelqu’un de spécial, tous. Chaque individu peut être un héros, un amant, un fou, un vilain... Chacun. Chaque être humain a son histoire, j’aimerais entendre l’histoire de Evey. Mais nous devons partir, je vais te mener jusqu'aux niveleurs et nous verrons comment t'aider jeune Evey. - Mer.. Merci... Mais je ne connais même pas votre nom. - Je n'ai pas de nom. Tu peux m'appeler V. Mais je suis le véritable V, pas ce vaurien vénal voué à présent à se vautrer parmi les vers voraces de ces vermines virulentes et dont la propre voracité n’avait d’égale que ses vicissitudes. Je suis le V de la vengeance, de cette vendetta qui veut vénérer la valeur de la vérité et faire valoir le vigilant et le vertueux... - Je.. Je... J'ai eu si peur... La pauvre enfant éclata en sanglots dans mes bras. Je la laissais se calmer quelque peu, mais le temps nous pressait. - Le gang de la brute nous recherche certainement activement jeune Evey et nous devons à présent reprendre notre route...» Ma voix calme et rassurante réchauffa le cœur d'Evey, et la prenant à nouveau dans mes bras, je reprenais ma danse sur les toits de Las Camp. Ma tâche n’était pas facilitée par la charge inattendue de cette jeune femme, mais il n’aurait pas été raisonnable de la laisser dans un tel environnement. La colère du gang pour mes actes risquait de lui retomber dessus, et elle semblait déjà en difficulté avant même mon arrivée. Mon second problème résidait dans ce traître chez les niveleurs qui m’avait certainement réservé un nouveau comité d’accueil si je passais récupérer l’équipement promis. J’aurais pu fuir, laisser là tous ces ennuis, emmener la jeune Evey vers une contrée moins cruelle, et trouver un autre lieu pour acheter mon matériel. Mais je ne voulais pas laisser mes camarades révolutionnaires sans les informer de la traîtrise de l’un des leurs. Nous avions convenu de nous retrouver près d’un navire marchand du port, je changeais bien évidemment mes plans et retournais aux alentours du bâtiment d’où Gras-Double étions entrés dans les tunnels la première fois. J’espérais que mon sens de l’observation me permettrait d’éviter les pièges en reproduisant le même chemin et les mêmes pas que ceux que nous avions suivi la première fois. C’était un pari risqué, mais je ne voyais pas d’autres options: je devais être activement recherché dans Las Camp, et je passerais difficilement inaperçu. Il se faisait tard et hormis quelques pirates éméchés faciles à éviter nous avions pu rejoindre les tunnels sans croiser d’autres personnes que ces malheureux qui dormaient dans les rues. Je donnais pour consigne à Evey de rester silencieuse, mais ses pas hésitants me semblait résonner dans toute les galeries. Alors que je m’arrêtais circonspect à un croisement en me demandant s’il fallait tourner à gauche ou à droite, sortirent de l’ombre deux niveleurs qui me reconnurent immédiatement. «V ! Que fais tu là ? Les autres sont en train de t'attendre au port ! Et c'est qui cette fille ? » C’était le niveleur dont la pointe sûre du katana m’avait piqué le dos. A ses côtés, l’autre me semblait étrangement nerveux, ses mains posées sur la garde de son sabre. Il me paraissait logique que le traître ne fasse pas partie de ceux m'attendant au port et il ne m’en fallu donc pas davantage pour le soupçonner, mais je devais m’en assurer. « Le traître est si plein de maladroite méfiance, qu’il se divulgue lui-même par crainte d’être divulgué.» Dis-je en le regardant. Il n’en fallu pas davantage pour qu’il sorte son sabre convaincu que sa fourberie avait éclaté au grand jour comme il le redoutait. Il avait probablement supposé être capable de s’occuper de nous deux en jouant sur la surprise, profitant de l’absence des autres pour conspirer de me faire assumer son crime. Je fus alors très surpris par la vivacité de l’épéiste au katana qui se jeta sur le côté pour esquiver le coup tout en sortant son arme. « Putain Gus!! Tu fous quoi là ?! - Ma soeur est malade bordel, ils ont bien payé k’es tu veux que je te dises merde, bordel de merde, y a que lui qui devait trinquer. - Salaud ! Traître ! Je vais te tuer ! » Je me plaçais entre eux en parant leurs lames, démontrant des capacités de combattant supérieures aux leurs. « Le retard à se venger rend le coup plus cruel, et il n’y a de toute façon pas de repos pour les traîtres. Rangez ce katana mon ami. Quand à toi Gus, pose ce sabre à terre et préfère d’assumer ta fourberie plutôt que de mourir en ces lieux. » Il jeta son sabre à terre comprenant que ses chances étaient des plus minces. Toute fuite était impossible car une course dans ces tunnels piégés mènerait vers une mort certaine. Nous nous sommes dirigés vers la pièce principale où je les avais rencontré pour la première fois, et une fois le traître attaché, l’autre parti avertir ses confrères certainement encerclés par les membres du gangs de Mogaba attendant ma venue... Epilogue Il ne fallut pas longtemps aux reste de la cellule de résistance pour nous rejoindre. Ils avaient pu aisément rentrer sans subir le moindre assaut, preuve qu'ils n'étaient pas la cible du gang, ou que le gang avait préféré s'en prendre à eux plus tard en comptant sur leur espion. J’ignore ce qu’il advint de ce pauvre Gus que j'avais pris en pitié car son sort fut remit à plus tard le temps de s'occuper d'Evey et de votre humble serviteur. Une fois Gras-Double et les autres rentrés, j'avais décidé de ne pas traîner davantage à Las Camp afin d'éviter de causer plus de problèmes, tant à ses habitants qu'à moi même. Après avoir récupéré le matériel que les niveleurs avaient préparé pour moi, je décidais de prendre en bateau la longue route de Luvneel vers North Blue, peiné de quitter ces nouveaux camarades qui avaient gagné mon estime et soucieux de l'avenir de ma jeune protégée. Mais Evey fut envoyée par le 'petit géant' chez l'une de ses cousines vers une île plus propice où sa vie devrait enfin trouver de la douceur. Elle me fit des adieux larmoyant en affichant une profonde reconnaissance tant envers moi qu'envers les niveleurs. Elle jura de conter à tous qui est le véritable V, le seul, l'unique, le héros... Mais après le temps d'orgueil, le temps de modestie, car sachons réduire à leur juste mesure nos triomphes. En effet, la plus grande et la plus émouvante histoire serait encore d'écrire celle de ces Hommes sans histoire, de ces Hommes sans papiers de Las Camp, mais elle est impossible à écrire. Je garde donc en moi l'espoir de les retrouver un jour afin que l'on se batte côte à côte pour débarrasser définitivement cette île de ses vices et de sa corruption. |
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- Prénom : Scander
Age : 30
Aime : Sincérité, paysages, tranquillité, la beuh
N'aime pas : l'hypocrisie, l'égoisme, les gens qui viennent faire la fête chez toi et qui rangent pas après, et le foot.
Personnage préféré de One Piece : Luffy et Ace.
Caractère : (définissez vous en quelques mots) parle de tout et n'aime rien.. bon sauf la musique vivante et OP...
Fais du RP depuis : 10/12 ans...
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) entre 3 et 6.
Comment avez vous connu le forum ? Grâce à un top site (rpg-manga) sur lequel je suis tombé par le plus grand des hasards..