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[1624] Champion's Road

Ah quelle tristesse... La vie était décidément bien triste pour Joseph "Crack" Patchett. Après son passage remarqué et remarquable au Corbeau Déplumé il avait décidé de tenter sa chance dans d'autres bouges des environs afin d'obtenir plus d'informations mais rien à faire, la connaissance se refusait à lui. La méthode de récupération d'informations du CP5 était pourtant infaillible: on frappe un peu, on menace d'emmener la personne à Enies Lobby et à ce moment là, elle vide son sac. Mais désormais ex-agent, il ne pouvait recourir à ce genre de technique de haut niveau. Il avait donc du recourir à des méthodes plus basiques mais ayant fait maintes fois leurs preuves. En l'occurrence il avait décidé de "secouer" légèrement ses interlocuteurs. Oh rien de bien méchant... Deux, trois bras bras cassés, quelques visages légèrement déformés à coups de poings, l'un de ses informateurs récalcitrants devrait d'ailleurs se nourrir de soupe pour le restant de ses jours faute d'avoir désormais suffisamment de dents pour avaler quelque chose de plus consistant. C'est le genre de chose qui peut arriver orsque l'on ose répondre à Crack Joe "qu'on ne sait rien". Ce type de phrase vous amène immanquablement à ressentir une douleur fulgurante. Une douleur du genre "j'ai eu une furieuse envie d'embrasser le sol... encore et encore jusqu'à ce que mon visage soit une belle bouille bien rouge".

Mais rien n'y avait fait. Il avait pourtant usé de toute l'étendue de son répertoire de techniques d'interrogatoire (pendre par les pieds, casser le bras, casser les doigts, démolir la mâchoire, etc...) mais sans aucun succès. Le seul résultat tangible était qu'on l'avait mis à la porte de trois établissements mal famées et qu'il avait pu casser les os de quelques uns des clodos habitants de Dead End mais ce ne lui avait pas remonté le moral. Il ne prenait que peu de plaisir à briser ces déchets de l'humanité. Ce n'était pas... amusant. Mais à force de faire le difficile, voilà le résultat, Joseph Patchett marchait seul dans les ruelles désertes de Dead End et alors que le soleil partait s'offrir un petit somme, il dressait le bilan de sa première journée sur l'île. Niveau résultat des courses pour la journée, c'était pas franchement glorieux... C'était même carrément mauvais tant Crack Joe était insatisfait. Le voilà qui se mettait à ruminer et broyer du noir.

Quelle tristesse ! La vie était si injuste ! Non seulement il n'avait rien trouvé mais en plus il s'ennuyait ! L'ennui est mortel, mortel, mortel ! Tiens c'était une idée ça... Et s'il tuait le temps... en tuant des gens ? Ho ho, ça c'était du jeu de mots de haut niveau, il ferait mieux de s'en souvenir.

*Ah... J'aurais pas du me casser du Corbeau Déplumé... Venec a filé et j'ai même pas pris le temps de tuer ces idiots avec leurs flingues... Ah.... Quelle tristesse... Pourquoi le Destin m'en veut-il à ce point ?!

Ah... Pourquoi je me suis barré moi... Je suis plus un Agent maintenant, je peux enfin avoir ma place en haut de l'affiche et tuer tous ceux que je veux et j'en profite pas... En même temps ils étaient faibles... Raaaaaah ! Quelle existence cruelle qu'est la mienne ! J'aurais tous du les tuer... Leur briser tous les os un par un... Ah ! Pourquoi je suis parti moi...*


"Joseph Patchett ?"

Voilà ce qui se passe quand on rêvasse trop, on oublie où on est et on ne surveille plus son environnement. Quelle honte pour Crack Joe, si Séparou était encore vivant il lui aurait soufflé dans les bronches. Bon... Il était temps de se rattraper et d'observer ceux qui lui faisaient face. Déjà ils venaient de l'appeler par son nom donc ça voulait dire que Venec avait mouchardé... Pas vraiment une surprise mais quand même. Bref qu'avons nous là... Trois hommes, habillés tous trois de costumes noir d'assez bonne facture autant qu'il puisse en juger. L'un était grand et maigre, l'autre petit et gras, le troisième était tout simplement laid. Tous trois puaient la confiance en eux à plein nez. Ah cette odeur si familière qui dit "ici je suis chez moi, je suis le plus fort. Il ne peut rien m'arriver, je ne peux certainement pas mourir". Ah... Trois de ses proies préférées étaient là. Un large sourire vient naître sur le visage de Joseph. Finalement le Destin lui souriait enfin, la journée n'allait pas être totalement gâchée.

"C'est bien moi oui. Qui me demande ?"

"T'as détruit un établissement du clan Python mon gars... Et pour ça va falloir payer... Et j'parle pas de berries hein !"

"Oh ? Et c'est vous qui allez me faire payer ? Allons... Allons... Vous n'allez pas me dire que vous êtes tous trois des Champions..." *Je serais trop déçu...*

"Champions ? Pfff, pas besoin d'eux pour t'régler ton compte le cave ! Ce soir tu dors avec les poissons !"

Comme dans toute bonne scène il faut une phrase qui déclenche les hostilités, ici "dormir avec les poissons" faisait visiblement bien l'affaire vu que les trois gangsters en costumes se décidèrent à sortir leurs armes. Un marteau pour le plus gras des trois, un katana pour le grand maigre qui paraissait être le chef et... une chaîne pour l'abruti qui s'était senti obligé de préciser qu'on ne parlait pas de berries. Des poids plumes c'est tout ce qu'ils étaient... Aaaah quelle tristesse. Ça allait tout juste suffire à tuer l'ennui... Décidément il commençait à apprécier cette phrase... Tuer l'ennui en tuant... Ouais... Ça ça lui plaisait.


Dernière édition par Joseph Patchett le Ven 28 Déc 2012 - 22:34, édité 1 fois
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Les trois gangsters, car c'en étaient pas de doute là dessus, se déployèrent lentement en arc de cercle face à Joseph. Ils étaient prudent. Après tout le type avait quand même explosé un mur d'une simple droite et il venait de fracasser une bonne douzaine de types dans sa recherche d'informations. Un faux mouvement et c'était un aller simple pour le cimetière de Dead End. Et franchement quand on était gangster sur Dead End on avait pas spécialement envie de finir avec le vieux Polaf pour seule compagnie.

Si les loubards l'observaient d'un oeil torve, semblant réfléchir au meilleur moyen de se débarrasser de l'étranger sans égratignure, celui-ci paraissait étrangement calme pour un type sur le point de faire face à un un contre trois. Regardez le un peu sortir nonchalamment ses gants de combat de sa veste. Mais c'est qu'il les contemple ce con là, il sert des regards tout doux, tout mignon à ces gants avant de les enfiler. D'ailleurs l'un des truands fronce les sourcils, il aurait juré avoir entendu le boxer murmurer un truc en enfilant ses gants. Pas le temps de piger que celui-ci relève la tête pour faire face à ses trois adversaires. Son visage s'est illuminé d'un large, très large sourire. Et on parle pas de la version sympatoche hein, on parle de la version "oh la belle entrecôte !".

"Dites voir les gars... Avez vous déjà dansé avec le diable au clair de lune ?"

Réaction des adversaires à la phrase d'accroche pseudo intimidante de Joseph Patchett.... Zéro pointé ! Ah non attendez, il semblerait que ça les ait mis en colère. Le gras double s'élance soudain en avant, au ralenti il faut dire ce qui est, bon d'accord pas spécialement au ralenti mais pour quelqu'un comme Crack Joe habitué à rétamer des montagnes de muscles, ça c'était du slow motion.

"Pa'sque t'es l'diable toi p'tet ducon ?!"

Et le voilà qui saute, marteau brandit en main pour un coup qui en serait sans doute mémorable s'il atteignait sa cible. Mais ce coup là, pas moyen que Crack Joe se le prenne, c'était trop téléphoné.

"Et pis c'est même pas le clair de lune d'abord !"

Le moche n'est pas en reste, d'un mouvement expert il envoie sa chaine s'enrouler autour du bras de l'ex-agent puis tire un bon coup dessus. Avec ça, plus de bras droit disponible et surtout impossible de se barrer. Le laid bande ses muscles et s'autorise un sourire crispé. Attention les yeux ça va faire bobo !


SHBLAAAFF


Notre gredin en devenir préféré a-t-il connu une fin tragique dans les ruelles misérables de Dead End ? Ce coup de marteau serait il celui du Juge prononçant sa sentence sans appel ? Que nenni ! Ce bruit est celui de la chair qui rencontre la chair. Au petit jeu du concours de force l'abruti s'était avéré perdant. C'est pas le premier venu qui peut rivaliser avec Crack Joe qui, usant pour le coup de toute sa puissance, l'avait littéralement soulevé de terre avant de l'envoyer finir sa trajectoire dans son copain le gros qui n'avait pu l'esquiver.

Deux à terre, encore un debout.

"Bon ça ira pour l'échauffement. Me déçois pas mon grand, j'compte danser avec toi un petit moment."

La chaîne retombe à terre. Dans leur coin les deux lascars semblent sonnés, Joe se met à sautiller sur place, il est prêt à accélérer le rythme. Son adversaire est maintenant sur la défensive, katana en main, prêt à tout paré.

"J'ai pas peur de toi s'pèce de monstre ! Viens y !!!"

Et c'est qu'il y va le Joseph. C'est pas le genre de trucs qu'on doit lui demander deux fois il est vrai. Le v'la qui charge droit devant lui pareil à un bulldozer, le gangster sourit, il croit la victoire sienne. D'un coup vicieux il fait fendre l'air à sa lame. Ah pas à dire c'est très joli, le problème c'est que justement il a fendu que l'air. Regardez donc qui s'est baissé avant ça et qui s'est mis dans la posture parfaite pour porter un coup au corps. Mais c'est ce bon vieux Joseph bien sûr ! Le voilà arrivé à moins de trente centimètres de son adversaire, le visage de celui-ci est déformé par la peur, ses yeux sont l'image même de la terreur. Un démon est face à lui. Un démon qui lui envoie une gauche au corps dévastatrice.

LIVER BLOW

Sous son poing Crack Joe sent les côtes de l'homme se briser, il en a eu les sixième et septième côtes du premier coup. Sa malheureuse victime chancelle et lâche son arme.

"La danse est pas encore finie mon gars."

Et baam ! Un second liver blow droit dans les côtes. Cette fois sa victime tombe directement à genoux. Joseph a tout juste le temps de reculer avant que celle-ci se mette à vomir ses tripes sur le sol. Pas à dire c'est efficace ce genre de coups et ça faisait du bien de sentir les os se briser... C'était... enivrant comme sensation.

*J'ai pas oublié un truc moi...*

Ah bah si un peu tiens ! Les deux truands vaguement assommés de tout à l'heure qui étaient restés médusés face à la dérouillée que leur boss prenait. Le spectacle était à peine fini qu'ils tentèrent de prendre la poudre d'escampette. Mais pas assez vite... Pas assez vite du tout pour échapper à Crack Joe. L'homme fut sur eux en une demi seconde. Une main derrière chaque crâne et BAAM !!! Allez embrasser le sol ! Le sang gicle, les dents volent. Les deux truands sont hors de combat voir passés de vie à trépas.

*Aaaaah. Ca fait un bien fou ! Bon c'est pas tout ça mais m'faudrait un peu de tunes quand même... Allez les gars soyez généreux avec papa...*

Et une nouvelle carrière qui s'ouvre à Joseph, une ! Détrousseur de cadavres, oui monsieur. Les bourses des deux amoureux du bitume en poche, Crack Joe s'en revint au troisième et dernier larron. Celui-ci avait la respiration sifflante. Vu les blessures qu'il avait subi il allait sans doute y passer rapidement. Maintenant c'était surtout une question de manière.

"Allé ducon... Donnes moi ton larfeuille." Et hop in the pocket. "Et balances moi ce que tu sais sur les Champions et l'arène. Allez, je t'écoute. Parles vite où je cogne encore"

"Y'a trois... y'a trois clans sur l'île. Z'ont 20 champions à eux tous. Si tu trouves un champion... tu peux le défier... aaaaaah. L'combat a lieu dans l'arène. Aaaaah. Y'a des tas d'accès sur l'île et... Ah ! Lui !

*Lui ? Qui ça lui ?*

Le supplicié avait quitté des yeux son interrogateur et fixait un point derrière celui-ci. Joseph tourna la tête pour suivre le regard de sa victime, une moue de dédain déjà gravée sur le visage. Mais elle ne dura pas. La surprise la remplaça bien vite...

Face à lui se tenait l'homme ayant la chevelure la plus dingue qu'il ait jamais vu et pourtant il en avait vu des styles de malade mais un truc pareil c'était une grande première. C'était physiquement impossible que cela tienne debout !

[1624] Champion's Road Hachiro_34532

"Se battre c'est mal Brother ! Si tu veux devenir Champion alors frottes toi à des mecs à ta taille YO ! Si tu te sens de te frotter à Ze Samurai tu vas comprendre ta douleur YO ! Ze Samurai est un Champion, un vrai man !"

Joseph cligne des yeux, deux fois, rien à faire, l'afroman est toujours là. Pas à dire alors... Il est réel. Alors dans ce cas... Rendons grâce au Destin qui a enfin mis sur sa route un des êtres qu'il cherchait ! Désormais inutile, Crack Joe laisse retomber sa proie comme une marionnette désarticulée. Il se relève de toute sa taille pour regarder Ze Samurai droit dans les yeux.

"Ah ouais... Alors comme ça t'es un Champion toi... Et ben... Je te défie !"

Et avec l'index brandi dans la direction de son adversaire. Attention hein, on a la classe ou on l'a pas. Bon d'accord là pour le coup faute de public ça faisait un peu ridicule, mais l'intention y était... C'était l'essentiel.

"Défi relevé Brother ! Je vais te montrer ce que sait faire un véritable samuraï Yo ! Va à la taverne du Goret qui chante et montre deux pièces de 100 berries au barman. Après ça tu descendras dans l'arène YO ! Et c'est là que tu mourras man !"

L'afro se sentait invincible... Ca se voyait. Il tourna carrément le dos à Joseph pour s'en aller, se payant même le luxe de lui adresser un petit signe de la main. Le boxer du faire appel à toute sa force de volonté pour ne pas se ruer sur le bretteur pour l'exploser ici et maintenant. Sa force de volonté et surtout... Un intérêt supérieur.

*Je vais le massacrer dans l'arène... Sous les yeux de toute l'île que je vais le tuer... Oh oui... Oh oui ça va être bieeeeen. Et une fois champion je défierai tous les autres... Oh oui... Quelle île magnifique !!!*


Dernière édition par Joseph Patchett le Dim 6 Jan 2013 - 19:51, édité 2 fois
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Alors que le soleil était parti se requinquer après sa dure journée, la nuit étendait son royaume sur Dead End. Les étoiles dans le ciel brillaient de mille feux tandis que l'ex agent du CP5 Joseph Patchett déambulait dans les ruelles de Dead End. Cela faisait à peine vingt quatre heures qu'il était arrivé sur l'île et il était déjà en passe de devenir un véritable expert des bouibouis locaux. En une après midi il avait déjà visité quatre des établissements, ô combien luxueux, de Dead End et maintenant il était à la recherche du numéro cinq, le Goret qui chante. Les autochtones avaient décidément un problème avec les noms qu'ils donnaient à leurs tavernes. Rien du style "la bonne chope", que des noms d'animaux et pas des plus ragoûtants en plus... Non mais sérieusement, le goret qui danse... Comme si un cochon savait danser.

C'est plus de trois heures après avoir été quitté par Ze Samurai que notre canaille en puissance trouva finalement le bâtiment qu'il cherchait. Pas aimable les locaux... Contrairement au Corbeau Déplumé, le Goret qui chante avait le mérite d'être plutôt intact. Pas de trous béants dans les murs, un bâtiment à trois étages qui ne tremblait pas sous la seule force du vent et même une enseigne en bronze qui se balançait tranquillement. Là on donnait dans le bel établissement de jeux, d'alcool et de passe. Comment l'agent du Cipher Pol pouvait-il en savoir autant avant même d'être entré dans le bâtiment ? Facile, l'expérience. Après dix ans à la section 5 du Cipher Pol, il avait développé un sens spécial pour repérer les combines louches. Le Goret qui Chante dégageait, même de l'extérieur, cette odeur de mauvais alcool, de poudre et de billets de banque qui plaisait tant aux hommes.

Une fois la porte franchie, le verdict fut confirmée. La salle commune était enfumée par de nombreux cigares et si les présents avaient l'air tout aussi alcoolisés que ceux croisés au Corbeau Déplumé, ceux-ci avaient tout de même le mérite d'avoir des flingues de meilleure qualité sur les tables et des gueules un rien plus patibulaires. Différence notable: le mobilier était en parfait état. L'endroit ne devait connaitre que fort peu de bagarres, il y avait sans doute là un lien avec la présence à l'entrée des deux gorilles qui distribuaient des regards méchant du style "je t'ai à l'oeil ducon" à tous ceux qui franchissaient la porte. Pas de quoi se biller pour autant, Joseph n'était pas là pour créer des problèmes. Il avait une proie qui l'attendait tout près...

Ce fut d'un pas décidé que Crack Joe traversa la taverne en direction du bar. Arrivé au comptoir, il s'accouda négligemment avant de faire signe au barman. Le crâne d'oeuf qui tenait ce rôle vint à sa rencontre sans se presser. Môssieu le barman était chez lui et il n'avait pas l'intention de se presser.

"Il lui fallait quoi au monsieur ?"

Pour toute réponse Joseph sortit de sa poche deux pièces de cent berries qu'il montra au barman, une pièce calée de chaque côté du majeur de sa main droite. L'homme lèva un sourcil en voyant les pièces et sembla soudain s'intéresser réellement à la personne en face de lui. Un petit sourire moqueur apparaît sur les lèvres du chauve tandis qu'il appuie sur un bouton situé sous le comptoir.

"Alors c'est toi qu'a défié Ze Samurai... Essaye de pas mourir dès le premier coup mon gars."

Derrière le bar une porte venait de s'ouvrir, le tenancier fit signe à Joseph de s'y engager. Celui-ci adressa un grand sourire au barman ainsi qu'un petit geste de la main, l'air de dire "t'fais pas de bile" puis il s'aventura derrière la porte secrète. Passée la porte ce n'était rien de plus que du bête tunnel. Ça descendait, encore et toujours et il y avait des torches installés à intervalles réguliers. Rien de bien folichon ou de particulier dans ce tunnel quoi, il avait quand même demandé une bonne marche mine de rien, ça descendait sévère. Un nain pourrait vous dire que le tunnel faisait 2 mètres de larges pour 2m20 de haut, qu'il descendait selon une pente constante de 8° et que des portes cachées se trouvaient tous les deux cents mètres. Mais Joseph n'était pas un nain. Tout ce qu'il vit ce fut le garde à la sortie qui brandit un sabre à son approche. Sabre qui retrouva vite son fourreau quand l'ex agent Patchett exhiba les deux pièces de cent berries. Il ne restait plus qu'à ouvrir la porte et entrer dans l'arène...


Avant même d'y entrer le bruit de la foule qui hurle parvint aux oreilles de Crack Joe. Ce son qu'il entendit n'était pas celui que produiraient dix personnes ou même cent. On parlait là du bruit que produisait une foule de plusieurs milliers d'individus ! Un défi ce n'était pas quelque chose de si courant que ça, le mot avait vite circulé et la foule s'était rassemblée à l'arène pour assister au combat. Son public, impatient, l'attendait, il le réclamait ! Joseph Patchett n'était pas homme à se refuser à ses fans, il allait leur offrir un spectacle mémorable ! Mais pour ça, il fallait être présentable. C'est donc sous les yeux médusés du garde que Crack Joe se recoiffa et épousseta son costume. Il était désormais prêt à affronter son Destin et à démolir ce stupide Afro et c'est d'un pas sûr que Joseph pénétra dans l'arène.


A l'instant où il foula le sable de l'arène, la foule se mit à gronder. Le peuple, peu importe l'époque ou l'endroit, a toujours eu faim de spectacles et de combats. A Dead End, il était connu qu'on en avait pour son argent. Ce devait être la raison pour laquelle les gradins de l'arène étaient plein à craqué, selon la vision très partiale de Joseph, en vérité ils étaient plutôt à moitié vide. Il faut dire que l'Arène des Défis en jetait visuellement. Située au coeur de l'île, l'arène pour les combattants se présentait comme un grand cercle recouvert de sable faisant dans les quarante mètres de rayon environ. On pouvait faire combattre ici aisément plusieurs personnes et à en juger par les trappes grillagées présentes sur les côtés, parfois on faisait aussi venir des animaux. Si on levait la tête, on pouvait apercevoir le ciel tout en haut. Un trou avait dû être creusé dans la montagne pour laisser entrer la lumière. Résultat, la lumière de la lune se déversait sur l'arène tandis que les gradins étaient éclairés de dizaines de torches. Ils étaient immenses et situés sur plusieurs étages. On pouvait aisément installer 25.000 personnes là dedans et même quelques milliers de plus en tassant bien. L'arène semblait avoir été prévue pour accueillir l'intégralité de la population de la ville. Dans les gradins différentes loges étaient prévus, sûrement pour des invités de marque, les trois plus vastes et pompeuses étaient inoccupés ce jour. Il s'agissait là des loges des trois parrains, ceux-ci ne se déplaçaient pas pour voir un imprudent défier le sixième champion du clan. C'était dérisoire pour eux.

Au centre de l'arène, un homme seul. Blanc, avec des lunettes de soleil ainsi qu'un tuxedo (un très bel ensemble avec noeud papillon d'ailleurs), il tenait un bébé den den mushi dans sa main et réagit à l'arrivée de Joseph avec un grand sourire. Il porta le microphone du den den mushi à sa bouche et lorsqu'il parla, sa voix raisonna dans toute l'arène. Des hauts parleurs avaient été installés un peu partout afin que tous puissent entendre l'annonceur.

"Mesdames et messieurs, pirates, truands et vous, fiers représentants des trois clans de Dead End. J'ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à notre évènement de ce soir ! Le challenger étant finalement arrivé nous allons pouvoir commencer sans plus attendre !"

La foule, passablement avinée sans doute, répondit à l'annonceur par une broncha furieuse. Les cris fusèrent des gradins, ils voulaient voir du sang, ils attendaient de l'action. Pas de doute ils allaient être servis.

"Dans le coin rouge, un étranger à peine débarqué sur Dead End, le challenger... Joseph Patchett !"

A l'appel de son nom le boxer leva les bras au ciel, il avait toujours rêvé de combattre dans une arène comme celle-ci. Aujourd'hui il allait cracher à la face du Destin. Il allait être adulé par son public, il allait être applaudi pour avoir détruit un homme. C'était son heure de gloire, après ce combat tout Dead End connaîtrait le nom de Joseph Patchett.

*Aimez moi bande de cons !*

Tristement, le public n'était pas vraiment dans les meilleures dispositions à son égard. Pour toute réponse à son geste, Crack Joe ne reçut que des huées. On aimait pas les étrangers à Dead End, cela a déjà été dit mais là c'était très clair. Et on les aimait d'autant moins quand on avait parié sur leur adversaire et la côte de Ze Samurai indiquait clairement qu'il allait gagner. Après tout qui était son adversaire ? Un pignouf tout juste débarqué qui rêvait de se faire un nom, ça allait être de l'argent facilement gagner pour tous les parieurs. Mais tout ça Joseph s'en fichait pas mal, les parieurs pouvaient tous finir ruiner qu'il continuerait à s'en moquer comme de sa première paire de gants. Ils l'aimeraient tous une fois qu'il aurait gagné.

"Et dans le coin bleu, représentant le Clan Python, le Sixième Champion de Sir Montgomery.... Ze Samurai !!!"

A l'appel de son nom l'Afro rentra à son tour dans l'arène. Impassible, son mégot au bec, il arborait fièrement son sabre à la ceinture. Pas de doute là dessus, on avait du sabre de très bonne facture en face et l'homme qui le portait n'était pas un amateur non plus, loin de là. Son regard qu'il dardait sur Joseph était celui d'une bête furieuse. Le boxer dut faire appel à toute sa force de volonté pour ne pas lui sauter dessus dans l'instant. Il fallait respecter les formes. Il pourrait très bientôt lui entendre ses os se briser. Quel son allaient ils faire ? Quel combat l'Afro allait-il bien pouvoir lui offrir ? Il n'en pouvait plus d'attendre, il s'agrippait les fermement pour s'empêcher de trembler pendant que l'annonceur continuait son discours d'introduction.

"Ce combat est un combat à mort et il ne s'arrêtera que lorsque l'un des deux hommes aura cessé de respirer ! La seule règle de ce combat est celle-ci: il n'y a aucune règle ! Le titre de Champion est en jeu messieurs ! A vos paris ! Le combat commencera lorsque le gong aura sonné."

Son petit speech fini, l'annonceur repartit prestement vers la sécurité des gradins. Rester dans l'arène lorsqu'un combat s'apprête à commencer n'est jamais une très bonne idée.
Au centre de l'arène les deux hommes se rapprochaient lentement jusqu'à s'arrêter à cinq mètres l'un de l'autre. L'afro-man observait le boxer de la tête aux pieds à travers sa fumée, il semblait le soupeser, l'évaluer.

"Yo Brother ! Alors tu t'es décidé à venir mourir man ? C'est une histoire bien triste ça... Si t'avais défié un autre Champion t'aurais peut être eu une chance mais face à Ze Samurai c'est mort Brother ! J'vais t'fumer comme je fume cette clope man !"

Joseph ne put s'empêcher de rire. Cet homme était trop parfait. Il pensait vraiment qu'il allait pouvoir le tuer... Lui ? Le tuer ? Aucune chance que cela arrive ! Il allait le pulvériser, l'anéantir, l'écraser, le broyer, le laminer, l'éclater, l'atomiser, le ridiculiser, le rouleaucompresseuriser. Oui, oui, tout ça à la fois. Faut savoir être un peu ambitieux parfois.

"Toi ? Me fumer ? Ne me fais pas rire... Je ne peux pas supporter les types dans ton genre ! Je vais me fabriquer des osselets avec tes doigts et une fois Champion... A moi la belle vie ! T'es qu'un sacrifice dans ma marche vers la gloire Afroman."

"C'est Ze Samurai... Brother !"

DONG !

Le gong venait de résonner dans l'arène. Le son fut aussitôt recouvert par les cris de la foule. Face à Crack Joe, l'afroman se mit en garde. La jambe droite en avant, le buste légèrement penché, sa main au dessus de la poignée de son sabre. Il était prêt à dégainer à toute vitesse. Cette position était celle de l'Iaï. La concentration du Samuraï était clairement visiblement. Tout ce qui pénétrerait dans sa zone serait impitoyablement découpé. L'Iaï, la mort en un coup donnée par les mains d'un expert.

"Viens donc si tu l'oses."


A suivre... La ceinture de Champion sera à moi !


Dernière édition par Joseph Patchett le Mar 8 Jan 2013 - 1:17, édité 1 fois
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Le gong avait retentit, son adversaire l'attendait de pied ferme. Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer. Dans le vacarme assourdissant de l'arène, Joseph essayait de faire le vide dans son esprit. Il enfila très lentement ses gants renforcés sans détacher son regard de son adversaire. Rien à faire, il n'arrivait pas à se calmer. L'Afro fumait toujours sa clope tordue mais tout son corps respirait la force. L'expérience avait appris à Joseph à se méfier de ce type d'adversaires. Le genre calme qui parvient à se maitriser, le genre de type qui vous ouvre un mec en deux sans même remuer un cil. Pas moyen que Crack Joe se laisse avoir par celui là. Il allait se le faire, il allait l'exploser en deux. Il ne perdra pas dans cette arène, le sang qui maculera le sable de l'arène sera celui de l'Afroman. Restait plus qu'à transformer l'idée en faits concrets comme par exemple des côtes cassées...

Doucement, tout doucement, Joseph commença à se rapprocher de son adversaire. La garde levée bien haute, ses jambes en alerte, il était prêt à bondir au moindre mouvement de l'Afroman. L'Iaï n'avait rien d'effrayant si on l'attendait. Il allait parer le coup avec sa droite puis d'une gauche au foie l'Afro rendrait son petit déjeuner. Imparable. La foule huait, elle voulait du sang tout de suite et maintenant. Mais Joseph n'en avait que faire, il aurait la tête de l'afro à son rythme.

*Encore un peu, plus près, plus près... Dès qu'il fait mine de bouger je charge. Dès qu'il...*

SWIF !

L'Afroman a dégainé ! Son katana quitte son fourreau à une vitesse hallucinante et tranche l'air en face de lui. Crack Joe n'a que le temps de bondir en arrière, un pur réflexe, pour éviter la lame et encore pas entièrement, celle-ci vient lui égratigner le bras, coupant la manche et répandant le premier sang. Quelques gouttes du précieux nectar tombent sur le sol de l'arène. Le premier sang versé ne fut pas celui de l'Afroman mais celui de Joseph. Tandis que le boxer restait stupéfait par la vitesse folle de son adversaire, celui-ci avait déjà rengainé et s'était remis en position.

"Alors man ? C'est tout ce que t'as Brother ?! Si tu viens pas à Ze Samurai... C'est Ze Samurai qui ira à toi man !"

A ces mots l'Afro s'élance dans la direction du boxer. Ils ne sont pas loin l'un de l'autre, à peine quelques mètres et la distance est franchie en un rien de temps par le Champion en titre. Face à lui l'ex-agent du Cipher Pol parait bien démuni ou à tout le moins bien fou. Au lieu d'aborder une position de garde, il s'est placé dans une position ouverte. Les bras vers le bas, les jambes écartés, pour les initiés cette position est en tout points semblable à celle du Tekkai. Une version très académique d'ailleurs. Le principe du Tekkai n'est pas bien compliqué, on concentre toute sa force de volonté et on contracte tous ses muscles pour les rendre aussi solide que l'acier. Pas de bol pour Patchett, on lui avait jamais enseigné l'astuce alors il avait bricolé sa propre version de la technique, une sorte de Tekkai du pauvre si on veut. Restait à voir si la copie allait être aussi efficace que l'originale.

"Dragon Slash !"

Et une belle entaille une ! Le costard de Patchett est désormais lacéré de part en part en diagonale. Une belle ligne sanglante qui part de l'aine pour remonter jusqu'à l'épaule opposée. Y'a pas à dire c'était du beau boulot de découpage. L'Afroman semblait satisfait de son oeuvre, son sourire s'élargit tandis qu'une gerbe de sang volait dans les airs.

"Je t'avais bien dit que cette arène serait ta tombe Brother."

"Pffff... C'est tout ce que t'as ?"

Si le samurai souriait légèrement, Crack Joe lui s'explosait la mâchoire tant son sourire était large. Le genre de sourire digne d'un malade mental. En même temps il fallait l'être pour apprécier de se faire trancher comme il venait de l'être et d'en redemander. Pour le coup ça a le mérite de faire taire le public. La foule dans les gradins hurlait déjà sa joie à la vue du sang, pour eux le combat était déjà fini, mais les paroles de Joseph venaient de les faire tous taire. Le plus médusé de tous était l'afro-samurai, il jeta un oeil à sa lame, puis à son adversaire qui se tenait toujours face à lui dans la même position. Pas de doute, il l'avait bien entaillé alors pourquoi n'était il pas mort ? Pourquoi ?!

"Hey Afroman... V'la ta monnaie ! LIVER BLOW !"

A l'instant où Patchett gueula le nom de sa technique, ça faisait tellement classe selon lui, un bruit pareil à un coup de canon retentit dans l'arène. Le corps de l'afro-man se courba en deux sous la douleur mais il en fallait plus pour l'abattre. Avant que Joseph n'ait le temps d'enchainer, l'homme à la coiffure improbable avait déjà mis de la distance entre eux. Il s'était fait surprendre une fois, cela ne se reproduirait sans doute plus.

*Hum... Trois côtes fêlées, aucune cassée... P'tit veinard...*

Bien décidé à ne pas laisser le samurai récupérer, Crack Joe passe de suite à l'offensive et le charge à la façon d'une locomotive. Les poings devant le menton, les bras serrés l'un contre l'autre, son corps ramené en posture ultra basse, il fonce sur son adversaire et cette fois il n'y a pas d'Iaï au rendez vous. Son adversaire n'a pas eu le temps de rengainer, il ne pourra pas contrer avec son arme favorite. Mais on ne devient pas un Champion sur Dead End en ayant seulement une corde à son arc. Ze Samurai était un maitre du style à une lame, il n'allait pas se faire avoir par un bleu, pas sans avoir tout donné en tout cas. La lame du samurai vola dans l'air, il enchainait les coups rapide, forçant le boxer à stopper son approche. Il ne le laisserait pas arriver à sa distance de frappe. La douleur ressentie par l'afro aux côtes était insupportable, il ne pourrait pas encaisser un deuxième coup comme celui là.

Les coups pleuvaient autour de Crack Joe qui ne pouvait que rester sur la défensive. L'Ancien Agent du CP5 bouillait de rage mais il ne pouvait rien faire d'autre que de se concentrer sur l'esquive. Chacun des coups qu'envoyait le samurai était mortel. Il ne pourrait pas utiliser son "c'est tout ce que t'as ?" une deuxième fois. En règle général quand il s'en servait c'était pour finir l'adversaire juste après. Mais ça n'avait pas marché pour l'Afro, l'homme était fait d'un autre bois que les minables que Joseph avait l'habitude de frapper. Lui briser les os serait un tel plaisir pour le Boxer qu'il se laissa aller à un moment d'inattention. Pas longtemps, juste une fraction de seconde où son esprit ne fut pas concentré sur les mouvements de la lame de son adversaire. Il venait tout juste d'esquiver une attaque frontale de quelques centimètres et se préparait à affronter un nouveau coup mais pas de bol, ce fut pas une lame qui se pointa mais un coup de pommeau bien vicelard venu de derrière qui le frappa droit dans les côtes. Pour le coup ça ça faisait mal, le boxer accusait encore le coup quand le visage de l'afro apparut dans son champ de vision. L'épée levée, il entendait clairement l'ouvrir de part en part.

*Que dal' ! Tu m'auras pas avec ça ! Arraches moi la chair si tu veux, moi en retour, je te briserai les os !*

D'une impulsion surpuissante, merci les jambes, Joseph effectua un pas de côté le mettant hors de danger ou en tout cas qui l'aurait mis hors de danger si le samurai avait été un poil plus lent. Pour le coup celui-ci venait de lui planter son sabre dans l'épaule au lieu du crâne. Ca faisait un mal de chien mais au moins il était toujours vivant et pendant que l'autre retirait sa lame, il ne pouvait s'enfuir nul part.

"Tu es à moi !"

Les deux adversaires étaient proches l'un de l'autre, à tel point qu'ils pouvaient humer l'haleine de l'autre. Mais surtout à un point suffisant pour que Joseph lui envoie un autre LIVER BLOW dans les côtes. Et sans gueuler cette fois. Une nouvelle fois l'afro se courbe en avant mais son moment de faiblesse ne dure pas plus d'une seconde. D'un geste sec il arrache sa lame de l'épaule meurtrie du boxer et reprend de la distance.

*Mmm... Je les ai bien sentis cette fois... Deux côtes cassés... Il est temps de passer à table. Comment vais je bien pouvoir te cuisiner ?*

Tandis que l'afroman se tient les côtes, semblant évaluer les dégâts qu'il vient de subir, Crack Joe l'observe à distance. Attention hein, on parle pas d'un regard lubrique ou même professionnel. Non, on parle du sociopathe qui penche sa tête quasiment à 90° pour reluquer son diner sous toutes ses coutures. Il réfléchit à la manière dont il va le briser, par où il va bien pouvoir commencer. La respiration sifflante du samurai semble l'inspirer car le voilà qui se redresse tout sourire et qui se remet en garde. Son épaule est bien entamée et son torse est maculé de sang. A tous points de vue Joseph est en mauvaise posture mais pourtant à chaque pas qu'il fait en direction de l'afroman, celui-ci recule d'autant. La peur a changé de camp à juste titre. D'un DAAAAASSSSSHHHH puissant, Joseph réduit l'espace le séparant du samurai, déjà sa gauche est armée pour un troisième Liver Blow. Pas moyen que l'afro encaisse ça à nouveau, il met son sabre en opposition à la gauche du boxer.

Raté ! La gauche était une feinte, s'arrêtant à la dernière seconde, Crack Joe envoie dans la foulée son arme à la plus puissante, un bon vieux KRAAK des familles. Le genre de droite à vous exploser un crâne en deux. Une droite qui fait mouche !

Le craquement qui retentit parait assourdissant, l'arène silencieuse se lâche à ce bruit, hurlant sa haine à l'égard de l'étranger. Le regard de l'afro se voile une seconde, il a brièvement perdu connaissance mais il ne se laissera pas faire. Sa tête a peut être une empreinte de poing au milieu du visage mais il est encore debout. D'un moulinet rapide il envoie sa lame en direction de la gorge du boxer. Gorge qu'elle n'atteindra jamais. Crack Joe avait anticipé le mouvement de l'afro et sa main gauche s'est refermée tel un étau sur le poignet du Champion. D'une torsion violente, l'ancien agent force l'afroman à lâcher son katana. Et il continue à tordre le poignet de son adversaire, encore et encore, forçant celui-ci à tomber à genoux, son poignet désormais tordu dans un angle complètement improbable.

"Je n'ai pas encore fini de jouer avec toi... Brother"

Le dernier mot est plus craché que prononcé tandis que le boxer achève son office en fracturant purement et simplement le poignet de l'afroman, sa main droite pendait désormais comme un bout de chiffon inutile. Le samurai hurla à la mort, les larmes coulant sans s'interrompre sur son visage. Son moral et sa volonté de se battre étaient tous deux brisés. Avec ça il ne pourrait plus jamais brandir une épée mais en même temps... Il s'en foutait non ? Après tout il allait mourir ici même...

"Tu sais ce qu'il y a de bien afroman... C'est que tant que tu continueras à respirer je pourrais m'amuser avec toi. Je vais te briser tous les os un par un et finalement, quand tu me supplieras de t'achever... Je continuerai !"

Histoire de bien lui montrer qu'il ne plaisantait pas, le boxer saisit l'autre main de son adversaire et lui brisa méthodiquement les doigts un à un. Chaque craquement semblant résonner d'avantage encore que le précédent. L'afro avait cessé de crier, il voulait une mort d'homme ? Jamais il ne l'obtiendrait des mains de Joseph. Maintenant fermement le samurai sans mains valides sur ses genoux, Joseph vint se placer derrière lui, ses mains dures et tachées de sang étaient posés sur les épaules de son adversaire. On aurait pu croire qu'il allait lui offrir un massage réconfortant jusqu'à ce qu'il se décide à placer son pied au milieu des omoplates de son adversaire et ses mains autour des poignets de celui-ci. Après il ne restait plus qu'à tirer jusqu'à ce que le doux son des os qui craquent ne parvienne aux oreilles de l'ex-agent Patchett. Et de deux épaules déboitées, deux !

L'Afroman s'effondra au sol comme une poupée de chiffons mais le boxer n'en avait pas encore finit. Il n'en avait rien à foutre que la foule hurle à la clémence et demande une mort rapide pour le samurai. C'était son combat, il le finirait de la façon qu'il souhaitait et surtout quand il l'aurait désiré.

"Pitié... Achève moi."

Pas de bol pour afroman, il n'était pas tombé sur le bon gaillard. Joseph ne se contrôlait plus, il avait totalement craqué. D'une main il releva l'afro à sa hauteur, le tenant fermement par le col tandis que de l'autre il pilonnait son visage. Sous son poing les dents de l'afro explosèrent, le sang jaillit et les os se brisèrent. Au milieu de ce carnage le regard fiévreux de Crack Joe se faisait de plus en plus intense. Son poing frappait de plus en plus vite tant et si bien que le visage du samurai ressembla vite à une infâme bouille rougeâtre. L'homme n'était cependant pas encore mort, un faible râle s'échappait de ses lèvres. Il était enfin mûr pour l'exécution. Joseph le saisit par le cou et le souleva du sol sans que celui-ci n'oppose de résistance.

"Alors Dead End, vous êtes satisfait ?! Le spectacle vous a plu ?! Voilà le bouquet final !!!"

Les larges mains recouvertes de sang du boxer vinrent se poser autour du cou de l'afro. Le sourire de Joseph ne fit que s'agrandir encore, devenant pareil à celui d'un démon tandis qu'il tordait, littéralement, le cou à feu son adversaire. Il aurait sans doute bien voulu lui séparer la tête du tronc mais cela exigeait plus de force qu'il n'était capable d'en fournir. Par contre il était largement assez chargé en testostérone pour lui briser la nuque d'un craquement bien net et faire tourner sa tête au point que l'afroman avait le menton qui pointait vers l'arrière désormais. Ze Samurai était mort. Une fois n'est pas coutume, Crack Joe était pleinement satisfait du combat. Il était désormais chargé à bloc en endorphines, il avait finalement atteint le nirvana. L'affrontement avait été un tel plaisir qu'il en tremblait encore.

*Mmm... Merci Afroman... Tu as été très... divertissant.*

D'une main, Joseph souleva sa victime une dernière fois en l'air avant de la jeter au loin. Il leva une nouvelle fois les bras au ciel dans une pose de winner. Il avait gagné et en était visiblement très heureux. Le public qui paraissait l'avoir pris en grippe plus tôt lui offrait maintenant ses applaudissements (ainsi que ses jets de détritus pour ceux ayant perdus de l'argent) mais tout ça Joseph n'en avait cure.
Tandis que l'arbitre revenait au petit trot au centre de l'arène, un sac marqué du B de Berry dans les mains, le boxer se pencha pour ramasser le sabre de son adversaire. Il n'y connaissait rien en katana mais c'était une belle lame et cela ferait un très beau souvenir de l'afro.

"Félicitations pour votre victoire M'sieu Patchett. Vous êtes désormais un des Champions de Dead End ! Ce titre vous ouvre droit à tout un tas d'avantages qui vous seront présenté dès que vous aurez soigné vos blessures. Mais dans l'immédiat voilà déjà la prime du vainqueur, histoire de payer vos frais médicaux. Cadeau du Boss. Bienvenue dans le Clan Python !

Gloire au nouveau Champion de Sir Montgomery !"


De l'argent changea de mains, Crack Joe avait accompli son office. Le titre de champion était désormais à lui, maintenant il lui fallait une ceinture qui irait bien avec. Et un nouveau costard, l'afroman avait ruiné l'ancien. Oh... Il devait aussi aller voir un médecin avant que ses blessures ne s'aggravent mais tout d'abord il avait besoin d'une femme.
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