[FB:1619] Pour quelques crânes de plus.

Posté Mar 25 Déc 2012 - 22:33 par Joseph Patchett

Welcome à Las Camp ! Ici vous vous trouvez au coeur de la plus fameuse des zones de non-droit des blues. Las Camp est un véritable cancer qui ronge West Blue et quand le cancer frappe que fait on ? On met en place une zone de quarantaine pour éviter que cela s'étende. Le problème avec ce genre de méthode c'est que Las Camp était devenu au fil des années un véritable petit paradis pour les pirates, révolutionnaires et truands de toutes sortes qui s'y sentaient comme chez eux.

C'est dans ce petit coin de paradis que l'Agent Joseph "Crack" Patchett, irascible membre de la section 5 du Cipher Pol avait été envoyé. Pour être tout à fait honnête, le supérieur de l'Agent Patchett, l'Agent Séparou, lui avait intimé "d'aller se faire pendre à Las Camp" (expression populaire en usage au sein du Cipher Pol qui est une version plus polie du "va te faire f....." en vigueur chez les civils). Une fois cet ordre d'un supérieur bien reçu, l'Agent Patchett avait fait ce que tout bon fonctionnaire du Gouvernement Mondial sait faire : il avait couvert ses arrières. Bien couvrir ses arrières demande un peu de savoir faire et beaucoup de paperasse. Pour ça il avait dégoté les dernières informations sur Las Camp et les "personnalités" qui auraient pu y être aperçus. Il avait trouvé son bonheur en la personne d'un ancien leader de la révolution du nom de Mateo Di Senzo. Le retraité de la révolution avait été aperçu à plusieurs reprises dans West Blue ces derniers temps et il semblait avoir décidé de séjourner à Las Camp. Cerise sur le gâteau, son avis de recherche, bien que vieux de presque 20 ans, était encore valable. Ah les joies de l'administration ! Il ne lui était plus resté qu'à faire tamponner son ordre de mission par un galloné et hop direction Las Camp dans le premier navire de la Marine en partance. Cette petite virée en enfer s'annonçait géniale. Pensez donc, un saut dans la fange pour chasser un dangereux rebelle, il pourrait faire autant de dégâts collatéraux qu'il le désirait... Quel plaisir ça allait être !

Alors pourquoi était il si déçu... Las Camp était une fourmilière grouillante et puante. L'air empestait la crase, le sang et la peur. Que des bonnes odeurs il n'y avait pas à dire mais là n'était pas le problème. Non le problème c'était l'accueil qui lui avait été réservé. En effet, lorsqu'un agent du Cipher Pol est envoyé en mission spéciale sur les blues, la moindre des choses que puissent faire les membres de la Marine présent sur place est de préparer une haie d'honneur pour l’accueillir. Et là... Rien ! Que dal ! Même pas un gradé pour lui souhaiter la bienvenue. Nada de chez nada ! C'était un véritable crime commis à son égard !

"Euuuuh m'sieu l'Agent ?"

"Quoi encore !"

Ah non... Il avait fait erreur. Il y avait en effet bien une personne qui l'attendait. Un mousse... A peine 16 ans le gamin tandis que lui du haut de ses 23 ans était déjà un homme fait et un agent accompli. Le petit lui tendait une lettre d'une main tandis que de l'autre il tenait serré sa serpillière. Tu parles d'un comité d'accueil... L'Agent Patchett lui arracha d'un geste rageur la lettre des mains et a lu rapidement. Di Senzo avait été repéré en ville pas plus tard qu'aujourd'hui même et on lui avait même fourni une carte où l'emplacement était indiqué d'un gros X rouge. On dirait bien que la Marine avait décidé de lui mâcher le travail. Il faut dire que tout marin qui se respecte, lorsqu'il est en affectation à Las Camp, met forcément sur place une combine louche pour s'enrichir (vente de matériel de la navy, trafics divers, etc...) et la présence d'un Agent du Cipher Pol ne fait jamais plaisir même s'il n'est pas là pour vous. Alors autant lui faciliter la tâche et le faire repartir au plus vite.

C'est donc muni de sa carte et avec un empressement non feint que Joseph Patchett s'aventura dans les rues tortueuses de Las Camp. Sa cible n'attendait plus que lui. Il avait hâte de voir ce que valait un ancien leader de la Révolution. Le bonhomme avait quand même été primé à hauteur de 55 millions à l'époque et ce n'était pas rien !

*Attends moi Di Senzo... Je me demande quel son ton crâne de vieux fera lorsque mon poing de la Justice l'écrasera...*

Posté Mer 26 Déc 2012 - 12:40 par Ylvikel Strauer

Leur périple les avait tout droit menés sur Las Camp. Ville pourrie par la vermine et la corruption. Le seul ordre qui pouvait y régner était celui de la mafia. Et la marine dans tout ça ? En train de se planquer comme des rats. Après tout, c'était leur manière d'agir.

Ils arrivèrent sur l'île en début de matinée. Pour quoi faire ? Eh bien, son mentor avait des affaires à régler. Ylvikel essaya d'en savoir plus bien évidemment, mais l'homme se tut. Il ne voulait rien dire, pas même à son disciple. Il lui jeta une petite bourse qui contenait une partie de leur économie. Il le regarda une dernière fois et lui sourit.

« Je ne serais pas long. Va donc t'acheter à manger avec ce que je t'ai donné. »

Ylvikel baissa la tête de bas en haut comme pour approuver les dires de son mentor. L'homme lui fit un signe de la main marquant ainsi leur brève séparation. Justement, ça tombait à pic. Il mourrait de faim le petiot. Il cherchait une étale pour se restaurer, mais il ne voyait rien de tel. Que des bars à perte de vue, quelle déception …

Soudain, un homme vint à sa rencontre et lui proposa gentiment son aide. Ylvikel le regarda de bas en haut. Il n'avait pas l'air bien dangereux, mais les apparences sont souvent trompeuses. Il le suivit sans cri égard. L'homme lui faisait arpenter les petites ruelles peu fréquentables, tout en l'éloignant des artères principales. Tous deux s'enfonçaient de plus en plus dans les ténèbres de la ville. Ne la connaissant pas, Ylvikel pensait avoir affaire à un bon apôtre, même si au fur et à mesure de leur avancée, il voyait que quelque chose cloché. Il n'était pas dupe tout de même ! Il s'arrêta et fixa l'homme.

« Où m'emmenez-vous ? »

L'atmosphère s'alourdit en un rien de temps et l'homme se retourna. La sueur perlait son front comme s'il avait été démasqué. Ylvikel comprit. Il ne l'emmenait pas casser la croute, mais dans un autre endroit. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Sa bourse ? Son katana ? Il n'en avait aucune idée. Cependant, il voulait savoir où l'homme le conduisait.

« Au … Au restaurant ! Oui, c'est là que nous allons ! »

Ylvikel lui fit un sourire pour le rassurer. L'homme sourit à son tour. Il avait l'air plus détendu, puis ils reprirent leur marche.

* Menteur. *

À ce moment précis, il pouvait faire demi-tour, mais la soif d'aventure avait pris le dessus sur la raison. Ils tournèrent à droite, puis deux fois à gauche et une dernière fois à droite. Ils arrivèrent devant une enseigne pour le moins surprenante. Elle s'appelait : Yakubama. L'homme fit signe à Ylvikel de l'attendre à l'extérieur et, entra à l'intérieur.

Quelques minutes passèrent, que dalle. Personne. Il s'était moqué de lui a priori. Il décida alors de rebrousser chemin. Soudain, un couteau fut lancé dans sa direction. Il se retourna immédiatement. Il allait dégainer son épée, mais en vain. Une femme était arrivé dans son dos. Elle l'en empêcha et commença un étranglement. Il n'allait pas pouvoir s'en sortir seul ! Et qui aurait bien pu traîner dans un tel endroit …

Posté Ven 28 Déc 2012 - 0:52 par Joseph Patchett

Le problème avec les villes tentaculaires, tortueuses et pourries comme Las Camp c'est que les cartes ne servaient pas à grand chose. Bah oui, il y avait toujours un pécore qui décidait d'agrandir sa baraque, un truand local qui allait faire péter celle d'un concurrent et ainsi de suite. Résultat des courses, tout foutait le camp et les ruelles déjà bien compliquées d'après le plan devenaient un bazar sans nom. Le fait que plus de 80% des rues n'aient pas de nom n'était pas non plus pour aider. Seuls repères: les échoppes, restaurants et autres coupe gorge adoptant une devanture commerçante. Et oui, à Las Camp toutes les enseignes étaient soient des attrape nigaud, soit des mouroirs en puissance. Il faisait pas bon s'aventurer dans ses rues quand on ne les connaissait pas... ou mal comme c'était le cas de Joseph.

Il était déjà venu à Las Camp par le passé mais la ville, pareille à un organisme vivant, avait muté depuis son dernier passage. Le résultat était désormais évident. Il était momentanément égaré. Un agent du Cipher Pol ne se perd jamais !

*Quelle poisse... Et dire que j'avais une occasion en or ! Ah... Perdu pour perdu je pourrais aussi bien m'amuser un peu avant de...*

Fiiiiiiiiiouuuuu fit le couteau volant qui passa à quelques centimètres du visage de l'illustre représentant du Gouvernement Mondial.

*Heeiiiiin ? Qui c'est qui s'amuse à me balancer ses jouets là ?*

En général quand un type vous lance un couteau il est jamais bien loin. Et là quelle surprise ! A quelques pas à peine de lui, face au Yakubama (toujours croire les enseignes quand on est en territoire étranger) se tenaient trois protagonistes. Protagoniste numéro 1 : un blondinet aux cheveux longs. Protagoniste numéro 2 : une femme brune qui avait l'air bien décidé à rendre le blondinet tout bleu en l'étranglant. Protagoniste numéro 3 : un type à la gueule de dur à cuir, le genre partiellement refaite au fil des combats qui tenait dans sa main un couteau. Dans ce genre de situations, un véritable représentant de la Loi et l'Ordre se serait élancé sans perdre une seconde pour sauver le blondinet des griffes des dangereux hors la loi qui intentaient à sa vie. Dommage que Joseph n'appartienne pas à cette catégorie.

"Oh l'abruti ça va pas de balancer tes trucs comme ça ! Ouais, ouais c'est à toi que je parle ducon !"

L'intervention de notre héros en costard, noir avec une cravate blanche sans oublier un Borsalino tout neuf, avait eu le mérite de retarder la mise à mort du blondinet. La femme paraissait surprise et l'homme carrément énervé.

"Casses toi d'ici péquenot avant qu'on te fasse ta fête à toi aussi !"

Alors comme ça on menace un agent du Gouvernement Mondial dans l'exercice de ses fonctions ? Mais c'est que ça mérite une raclée ça. Administrée par Joseph himself en plus ! Il allait lui montrer à ce bouseux de Las Camp ce qu'un agent du Cipher Pol savait faire...

"SORU !"*

Ah là c'est sûr que tout de suite ça va vite. Il faut moins d'une seconde à l'Agent pour franchir la distance le séparant de l'homme. Celui-ci n'a même pas le temps de lancer un second couteau que déjà le boxer est sur lui. Il est sur lui et pas seulement, sa droite s'apprête à faire connaitre la toute puissance de la Justice (made in Patchett) à ce mécréant.

"KRAAK !"

Gueuler le nom de ses techniques y'a que ça de vrai. Surtout quand la-dites technique envoie le type bouler à plusieurs mètres au loin. Si la technique en question lui fracasse la tempe et la moitié du crâne c'est encore mieux. Ca en faisait déjà un en moins. Il était temps de s'intéresser à nouveau aux protagonistes un et deux. Le blondinet avait il réussi à se débarrasser de la femme ou Joseph en allait il devoir jouer les bons samaritains ?

*Ceci n'est pas un vrai Soru, il s'agit juste d'une grosse accélération. Mais gueuler "Soru !" en même temps ça donne la classe.

Posté Sam 29 Déc 2012 - 3:24 par Ylvikel Strauer

Impensable ! Un homme vêtu d'un costard et d'une cravate venait de mettre hors service (HS pour les intimes) couteau-man. En même temps, il aurait pu mettre K.O n'importe qui ici en gueulant tel un bœuf ! D'un côté, il venait de rendre un grand service à Ylvikel. Lorsque la femme vit son partenaire se faire rétamer par le boxeur, elle le lâcha aussitôt. Grossière erreur qu'elle fit là. Il mit alors sa main dans sa poche et prit son scalpel. Puis, il se dépêcha de rattraper la gonzelle et lui trancha d'un coup net et propre les deux tendons d'Achille. Elle porta immédiatement ses mains sur les blessures, mais c'était trop tard. Elle s'effondra alors comme une fiente par terre.

Ylvikel la regarda avec un sourire narquois. Il savait que les blessures n'étaient pas mortelles, mais elle ne pourrait plus jamais marcher. Il se mit alors à son niveau et la fixa. Elle hurlait de douleur et il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Sa souffrance lui procurait une joie intense ! Il prit alors ses bras et les mit le long de son corps. Vous vous demandez ce qu'il était en train de manigancer, c'est certain ! Eh bien, je vais vous le dire. La demoiselle criait et se débattait, mais elle était prise au piège. Le problème justement, c'était qu'elle se débattait trop. Et ça, il ne le supportait plus. Il lui déboîta alors les deux épaules ce qui la fit hurler de plus belle. Les larmes sur son visage coulaient à flot. C'était celles qu'il affectionnait le plus, celles qui pouvaient le mettre dans tous ses états : les larmes de douleurs. La belle était complètement sous son emprise à présent. Il découpa son chemisier et son soutien-gorge. Ce dernier laissa sortir une poitrine fort généreuse. Il regarda une dernière fois la demoiselle, puis commença à lui découper l'abdomen. La peau était si tendre qu'elle se découpait comme une feuille. Elle criait, hurlait, s'égosillait de douleur ! D'ailleurs, elle fut si intense qu'elle en tomba dans les pommes. Toujours en train de rigoler, Ylvikel lui sectionna son foie et le récupéra. Elle ne ressemblait plus du tout à une belle à présent, mais plutôt à une bête. Le foie dans sa main, il fixa le boxeur qui était resté stoïque devant la scène. Puis, il le balança dans le restaurant et lui jeta un bref regard.

« On ferait bien de déguerpir d'ici en vitesse ! Je pense qu'ils ne vont pas du tout apprécier ! »

Ylvikel commença alors à courir. Cependant, il stoppa très rapidement sa course puis porta sa main au menton. Il avait été amené ici pour se faire tuer ou dépouiller. Était-ce donc raisonnable de fuir ? Il ne le pensait pas. Un petit sourire sadique apparut sur son visage et il se retourna. Il mit alors ses deux mains derrière sa tête et s'avança vers le boxeur qui n'avait toujours pas bronché.

* Il comprend ce que je dis au moins ? Ma foi … *

« J'ai changé d'avis. Je vais me venger finalement. Je m'appelle Ylvikel Strauer. Vous êtes ? »

Il se mit alors à son niveau comme pour faire genre que c'était son partenaire. Après tout, s'il devait le foutre dans la merde, autant bien le faire ! Tout en attendant sa réponse, il dégaina son katana. Mais il n'eut guère le temps de répondre que de nouveaux sbires firent leurs apparitions.

« Pfiouuuu »

Il mit sa main gauche sur son front comme pour essayer de compter combien ils étaient. Une douzaine apriori. Douze à lui seul, ça faisait beaucoup ! Heureusement qu'il y avait le boxeur à ses côtés. Quand les hommes sortirent, ils furent stupéfaits et abasourdis par le spectacle qui s'offrait à eux. Il n'avait jamais rien vu de tel. Un petit sourire sur le visage d'Ylvikel apparut, mais qui dissimula de manière subtile. Soudain, un homme bien plus grand que la normale sortit du restaurant. Il poussa les autres sans aucune gêne. C'était donc leur boss. Il devait mesurer dans les deux mètres dix, était assez musclé et devait avoir la quarantaine. Tout à coup, quand il vit le corps de la jeune femme ainsi mutiler, son expression devint sévère et froide. Il ferma son poing et explosa la tête d'un de ses gusses et hurla.

« QUI A FAIT ÇA ? »

Gloups ! Avait-il fait une bourde en la torturant ainsi ? Non, il avait tellement pris son pied qu'il ne pouvait pas le regretter. Pourtant, là tout de suite, il était terrifié ! Le géant regarda ses hommes en attendant une réponse, mais personne n'avait la réponse. Puis, il fixa Ylvikel qui montra tout naturellement le boxeur de son petit index tout mignon.

« C'est lui, M'sieur ! »

Le colosse fixa alors le boxeur avec un air terrifiant et effroyable. Ce dernier regarda Ylvikel, il ne devait pas trop comprendre ce qu'il se passait tout de suite. Notre blondinet se contenta de lui faire un sourire béant comme pour lui dire : « eh oui coco, toi aussi t'es dans la merde ».

En tout cas, ils devaient s'en sortir. Il n'était plus que douze maintenant. S’étant débarrassé de la plus grande menace, Ylvikel devait tout de même s'occuper des onze chiens restants. Même s'il savait qu'il allait avoir un peu de mal. Il serra son katana dans sa main. Le géant donna des ordres simples à ses hommes. Deux devaient l'accompagner afin d'éliminer le puncheur, quant aux autres, ils s'occuperaient d'Ylvikel dans le doute. Donc au final que neuf, c'était impeccable. Son plan se déroulait comme sur des roulettes. Puis, il murmura quelques mots, que seul le pugiliste pouvait entendre.

« Je m'occupe des neuf autres. T'occupes pas d'eux. Sur ce, bonne chance »

Suite à ces mots, il se lança corps et âme dans la bataille qui promettait d'être sanglante. Cependant, comment aller réagir le boxeur face à une telle situation ? Ylvikel se le demandait …

Dernière édition par Ylvikel Strauer le Sam 29 Déc 2012 - 18:02, édité 1 fois

Posté Sam 29 Déc 2012 - 17:51 par Joseph Patchett

Niveau cinglés en tout genre, l'Agent Patchett pensait s'y connaître. Il faut dire qu'il était lui même un assez beau spécimen de la catégorie des psychopathes et il savait reconnaitre un "collègue" quand il en voyait un. Bon d'accord, cataloguer le blondinet aux cheveux longs dans la catégorie des "Bouchers totalement tarés" n'était pas bien difficile. Les indices sautaient littéralement aux yeux.

Visiblement le dingue venait d'être victime d'une tentative de dépouillage en règle. Là où Joseph aurait opté pour une correction à grands coups de poings (avec éventuellement quelques envoi direction le cimetière), l'amoureux du scalpel avait répondu par une très habile coupure des tendons d'Achille. Dans le genre sadique, ça se posait là. Le fait que le découpeur n'était pas un amateur se voyait comme le nez au milieu de la figure. Qu'il était un sadique au dernier degré était encore plus évident. Les tendons d'Achille ça ne suffisait pas, il fallut lui déboiter les deux épaules et après ça la découper comme un morceau de viande. Et ça en pleine rue et sous les yeux du boxer en plus ! Pour le coup Joseph commençait à se sentir un rien mal à l'aise, sentiment très inhabituel pour lui. Pensez donc, il assistait à un véritable cours d'anatomie ! Oh ça ne le gênait pas que la fille hurle ni même que le mec se marre, lui même riait souvent pendant qu'il fracassait des crânes, mais le découpage gratuit des organes internes... Ca lui échappait totalement. La chair l'avait toujours moins fasciné que les os mais bon... Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas ! Et puis il devait bien admettre que le découpeur fou avait un certain sens de la mise en scène. Histoire d'être sûr que les personnes dans le restaurant rappliquent il balança le foie encore chaud de sa victime à l'intérieur. Comme si les cris de la pauvre femme n'avaient pas suffit à rameuter tout le quartier !

« On ferait bien de déguerpir d'ici en vitesse ! Je pense qu'ils ne vont pas du tout apprécier ! »

*Sans déconner... T'as fait tout ça juste pour le fun et tu te barres avant que le public soit là ?*

Avant que l'Agent du Gouvernement Mondial n'ait décidé de la conduite à adopter, le boucher avait déjà tourné les talons et revenait vers lui l'air tranquille. Non mais regardez le marcher les mains derrière la tête en mode peinard. C'en était exaspérant.

« J'ai changé d'avis. Je vais me venger finalement. Je m'appelle Ylvikel Strauer. Vous êtes ? »

Sans même lui laisser le temps de répondre le blondinet s'était mis à ses côtés, façon très subtile de dire "hey, on est potes !". Non mais franchement... C'est qu'il s'y croit en plus ! Comment on pouvait changer d'avis et de comportement aussi vite ? Il fallait faire preuve d'un minimum de constance dans la vie ! Mais pas le temps de répondre car la cavalerie était enfin arrivée, sans se presser. La cavalerie en l'occurrence c'était douze pécores pardon onze et un géant de deux mètres dix de haut à la voix forte. Alalala, encore un qui n'aimait pas qu'on touche à ses petits copains. Crack Joe se préparait déjà à assister au combat du découper contre les truands quand celui-ci fit quelque chose de... surprenant.

« C'est lui, M'sieur ! »

*Pardon ?! Non mais sans déconner... Il va pas le croire quand même ? Faut arrêter le délire à un moment, c'est lui qui a les mains encore couvertes de sang !*

Joseph jeta un regard sur ses propres mains, bon ok, lui aussi avait du sang sur le poing droit... Mais quand même c'était pas une raison pour que le colosse le croit sur parole ! Il n'allait pas le croire quand même... Ah bah si il le croyait... Et le blond qui se paye le luxe de lui adresser un grand sourire histoire de bien se foutre de sa gueule ! Oh toi mon gaillard tu vas regretter de t'être moqué de Crack Joe, oh ça oui... Mais dans l'immédiat il devait déjà s'occuper du colosse et de ses deux acolytes. Le découpeur aurait droit à sa raclée juste après...

« Je m'occupe des neuf autres. T'occupes pas d'eux. Sur ce, bonne chance »

Le boxer soupire et enfile ses gants de combat. Il avait beau faire semblant d'être déçu au final ce petit intermède tombait à pic. Ca ferait une bonne mise en bouche avant Di Senzo... S'il le trouvait.

"J'vais t'faire regretter ce que t'a fait à ma pauv' chérie !"

"Je suppose qu'il est inutile de parler alors..."

Visiblement les truands étaient du même avis, les deux acolytes du colosse se jetèrent lames au clair sur l'Agent du CP5. Ce spectacle n'aurait impressionné que des amateurs... Pour Crack Joe c'était comme regarder un mauvais film au ralenti. Ils étaient plein d'ouvertures... Et face à un boxer de son calibre, une seule ouverture s'avère fatale.

*Boxe de l'Hirondelle !*

Deux petites esquives latérales pour éviter les coups de sabre de ses adversaires puis un enchainement rapide Jab-Crochet du gauche qui fait voir 36 chandelles à Sbire n°1. Un de moins. Sbire n°2 ne perd pas espoir et se jette à nouveau sur le boxer, la lame brandit haut, très haut... trop haut.

*One - Two !*

Et un enchaînement gauche, droite pour le monsieur un ! Le nez de Sbire n°2 explose quand la droite de Patchett le frappe. Le son des os qui se brise est si doux à ses oreilles, la sensation sur son poing si jouissive qu'il en oublie le monde extérieur l'espace d'un instant. Mais dans un combat, une seconde d'inattention peut être mortelle.

"Ton adversaire c'est moi espèce d'enfoiré !"

Et biiim ! Le colosse lui décoche une droite très peu académique mais bien puissante en pleine figure. Celle là il l'a pas vu venir. Trop s'extasier est dangereux... Le colosse lui en a mis une belle. Joseph est projeté à plus de deux mètres et termine sa course dans une poubelle, non sans avoir fait un très beau rouler-bouler pas du tout acrobatique avant cela.

"Aiiiieeeeeuuuuh ! Ca fait mal ça ! Et t'as vu dans quel état est mon costard maintenant ? Tu as la moindre idée de combien ça coute un de ces machins ?"

L'implacable agent de la Justice s'est relevé et tente d'enlever la poussière de son costume. Et ça... Ca a le don d'énerver le colosse qui charge tel un taureau furieux le jeune Agent du Cipher Pol. Il a les bras levés et la volonté manifeste de faire de l'Agent Patchett un steak tartare. Mais Crack Joe ne serait pas vivant s'il n'avait les capacités pour survivre à un tel assaut. Il lève ses poings, resserre sa garde et semble attendre l'impact. Va-t-il se lancer dans un duel de force avec le colosse ? Celui-ci s'approche dangereusement, il lance sa droite en avant...

BAAM !

"Les idiots qui ne savent que charger droit devant ne font pas de vieux os..."

Au dernier instant l'Agent a esquivé la charge de son adversaire, il en a profité pour enchaîner sur un de ses coups favoris: une droite à la tempe. Ce genre de coup aurait mis un adversaire normal au tapis mais le colosse semblait à peine vaseux. L'angle n'avait pas été bon, il était trop grand... Il allait en falloir plus... Tant mieux... Le regard du gros commençait tout juste à briller de cette petite lueur si distrayante, cette lumière au fond du regard qui signifiait la peur.

"Petit inso..."

*Shotgun !*

Sans laisser au géant le temps de finir sa phrase, Joseph lui envoie un combo en pleine figure. Son Shotgun est une entreprise méticuleuse de destruction. Les coups s'enchaînent à grande vitesse et tous visent des points sensibles de l'anatomie de l'adversaire: menton, tempe, plexus solaire, foie, etc... Les coups pleuvent encore et encore, sous les poings de Crack Joe le colosse s'affaisse lentement mais sûrement. Le sang vole à mesure que l'homme est réduit en bouille. L'Agent ne cesse de frapper que lorsque sa victime tombe à genoux devant lui, le souffle rauque. Incroyable mais vrai, l'homme vivait encore. Qu'à cela ne tienne, Crack Joe en avait finit avec lui. D'une pichenette sur le front il le fait basculer au sol avant de se retourner pour voir ce qu'il était advenu de son "partenaire" du jour.

*Allé mon gars... Tu vas pas être mort après tout ce que t'as fait hein... T'as intérêt à pas t'être fait buter par ces minables...*

Posté Sam 29 Déc 2012 - 23:37 par Ylvikel Strauer

Ne se préoccupant plus de son partenaire de fortune, Ylvikel s'engagea dans le combat. Il s'élança telle une fusée essayant de dépasser la stratosphère. Sa vitesse fut telle, qu'elle surprit la majorité des chiens. Et par la même occasion, joua à son avantage. Elle lui permit de mettre hors service le premier sbire très facilement. Pour ce dernier, il avait fait dans le sobre. Une coupure nette et propre horizontale. L'homme ne s'effondra pas tout de suite, comme si rien ne s'était passé. Pourtant, il était blessé mortellement, mais, il ne l'avait pas remarqué. Un petit sourire apparut sur le visage d'Ylvikel et fixa les adversaires restants en face de lui.

« Show must go on ! »

Suite à ces mots, le gus se retourna et dégaina son revolver. Hélas, il venait de faire trop de mouvement brusque d'un coup et la plaie qui était restée dissimulée s'ouvrit. Il se vida littéralement. Le sang coulait à flot telle une fontaine. Puis, ce fut autour des organes vitaux de se faire la malle. Ses intestins furent les premiers à se barrer, suivis de très près par la rate puis du foie. Le corps inerte du sbire s'effondra au sol, telle une bouse de vache toute fraîche. Ce dernier baignait dans son sang. À côté du corps, on distinguait nettement et visiblement les organes. Il fixait toujours les autres chiens qui étaient sidérés et apeurés par un tel spectacle. L'un d'entre eux ne put se retenir et dégueula le contenu de son estomac. Ylvikel éclata de rire et ramassa la rate qui n'était pas très loin de lui. Qu'allait-il pouvoir bien faire avec ça ? Mais oui, bien sûr ! Il allait s'en servir comme d'un leurre ! Il la balança alors sur un homme qui était entouré par trois compères. Ce dernier l'attrapa bêtement et laissa tomber son arme au sol. Les autres furent tellement abasourdis par l'horreur de la scène, que deux d'entre eux tombèrent le cul le premier au sol. Quant au dernier, il tremblait de tout son corps. La peur l'avait complètement envahie et anéantie. Son esprit était mort. Il ne représentait plus une menace. Ni maintenant, ni à l'avenir. Ylvikel fonça sur le receveur et lui trancha la gorge. La force fut telle, que le cou de son adversaire avait été entaillé jusqu'à l'os sur tout le côté droit. Le sang gicla de part en part, telle une fontaine de jouvence. Quelques éclaboussures atterrirent sur le visage de l'ange blond, qui n'avait plus rien d'angélique. Il s'écroula à son tour telle une fiente.

* Trois de moins. Au suivant … *

Les deux hommes qui s'étaient écroulés essayèrent de se relever, mais c'était trop tard. Ylvikel les avait pris pour cible. Et, pendant qu'ils étaient en train de se relever, il planta son katana dans le cœur d'un des deux hommes quant à l'autre, il lui enfonça la pomme d'Adam avec un violent coup de coude. De nouveau, un petit sourire narquois apparut sur le visage d'Ylvikel. Lorsqu'il retira son épée du corps du chien, ce dernier avait déjà rendu l'âme. Cependant, il n'était pas à plaindre. Il avait été le plus chanceux des deux. Il avait eu une mort sans douleur et sans souffrance, tandis que son compère était là, gisant au sol tel un déchet. Ylvikel savait la réaction qu'engendrait ce genre de blessure. Une suffocation. L'homme se tenait la gorge. Le pauvre, il devait certainement avoir des problèmes pour respirer et l'air commençait donc à lui manquer. Il allait mourir asphyxier. Ylvikel était là et continuait de le fixer. Il adorait voir un tel spectacle, voir la douleur qu'il infligeait aux gens.

Cependant, ce n'était guère prudent. Il restait encore pas mal d'ennemis et ceci ne se firent pas prier pour le lui rappeler. Un des sbires fonça à vive allure sur Ylvikel en hurlant comme un bœuf. Il se retourna pour voir ce qu'il se tramait derrière son dos, mais c'était trop tard, l'homme avait déjà armé son coup. Ylvikel fit un petit saut en arrière, mais il ne pourrait pas éviter l'impact. L'homme le trancha au niveau de l'abdomen. Il fit alors une roulade arrière et se remit sur pied. Il cracha un coup par terre et regarda sa blessure. Par chance, elle n'était pas profonde et n'altérerait pas son pronostic vital. Il se rua à toute allure sur son adversaire qui l'attaqua une nouvelle fois de front. Grossière erreur ! Il esquiva son attaque et lui planta son katana sur son flanc droit. Il fut transpercé de part en part. Son compte était réglé. Il retira son arme et partit sur les trois sbires restants.

Il arriva très rapidement à leurs niveaux. Ils essayèrent de le tuer, mais leurs coups étaient grossiers et lents. Ylvikel n'eut aucun mal à tuer deux des trois adversaires en une seule frappe. Ils rejoignirent leurs compagnons d'armes dans l'au-delà. Il ne restait plus qu'un combattant. Il était terrorisé. Pourquoi ? Eh bien, il venait de lâcher son arme. Il le suppliait de lui laisser la vie sauve. Ylvikel resta impassible et rangea son katana. Le faible crut voir en lui une marque de bonté. Il se mit à lui baiser les pieds tout en le remerciant. Ce fut là, qu'un nouveau petit sourire sadique apparut sur son visage. Il prit alors son scalpel et tapota l'épaule de l'homme.

« Pauvre petit chien, tu as l'air perdu sans tes compagnons. Ne t'en fais pas, tu vas bientôt les rejoindre. »

À ces mots, l'homme arrêta de baiser les pieds d'Ylvikel et leva son regard. Il était empli de peine et de tristesse. Que pensait-il faire ? Attendait-il de la compassion de son bourreau ? Certainement. Mais Ylvikel en était dépourvu. Il lui enfonça alors son scalpel dans son tympan, ce qui le transperça littéralement et atteignit le cerveau. Il ne se débâta même pas. Il lui avait offert une mort douce et sans douleur. Il était bon notre blondinet tout de même. Il jeta un bref coup d'oeil pour voir comment s'en était sorti le boxeur, mais celui-ci avait à priori terminé avant lui. Depuis combien de temps l'admirait-il ? Il n'en avait aucune idée. Il mit alors ses mains derrière sa tête et s'avança vers le puncheur.

« Eh bien, tu t'en es bien sorti, on dirait. »

Soudain, un drôle de gémissement vint le déranger. Son attention fut tout de suite attirée par ce bruit. Il ne chercha guère longtemps avant de s'apercevoir qu'il appartenait au colosse. Il ne l'avait donc pas tué. Avait-il eu pitié ? Pourquoi lui avait-il laissé la vie sauve ? Ylvikel ne comprenait pas. D'un côté, il avait besoin de deux testicules pour une expérience. C'était l'occasion ou jamais de se les procurer.

« Je t'ai laissé un gus là-bas. »

Puis, il prit alors son scalpel et lui découpa son pantalon. Il portait un boxer enfantin. Il était orné de nounours jouant avec une balle. Ce n'était guère étonnant que ces hommes soient des lopettes avec un tel sous-vêtement. Il l'ôta avec deux coups de scalpel, puis commença son ablation. La douleur fut si intense, qu'elle le réveilla. Mais, le boxeur l'avait tellement amoché qu'il ne pouvait plus bouger. Le patient mourut durant l'acte chirurgical sous le coup de la douleur et de l'hémorragie interne causée par le puncheur. Il prit alors les deux testicules et les mit dans un petit sac qu'il rangea dans sa veste. Il essuya son scalpel et fixa son compagnon.

« Je ne connais toujours pas le nom de l'homme qui m'a sauvé la vie. Aurais-je le droit à un tel honneur ? »

Faisait-il bien de baisser sa garde face à un tel homme ? Il ne savait pas. Cependant, il n'avait aucune raison d'attaquer cet homme. Mais lui, qu'allait-il décider ...

Posté Lun 31 Déc 2012 - 12:59 par Joseph Patchett

Le découpeur lui avait offert un beau spectacle. Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait assister à pareil numéro. Un bretteur avec des connaissances en médecine, il le fallait pour repérer les organes internes aussi facilement, avec un très net penchant sadique. Il faut dire que niveau sadisme, Joseph s'y connaissait. Il n'était jamais contre une petite torture physique pour admirer la peur dans le regard de sa victime mais à côté du jeune, il passait pour un véritable amateur. Et ça il n'aimait pas... Mais alors pas du tout, du tout !

Non mais franchement, vous l'avez bien regardé ce gamin ? Ça n'a même pas encore de poil au menton et ça découpe les truands à la chaîne à la sauce Jack l’Éventreur.

« Pauvre petit chien, tu as l'air perdu sans tes compagnons. Ne t'en fais pas, tu vas bientôt les rejoindre. »

Et hop, un coup de scalpel dans l'oreille pour achever le dernier malfrat. Ce mec était un véritable malade. Après avoir fait baiser ses pieds par le truand, lui avoir fait miroiter la possibilité d'avoir la vie sauve. Slash! Il lui transperçait le cerveau d'un coup de scalpel.

*Ah... Et en plus il prend plaisir à les humilier... Mmm...*

Le plus agaçant chez le Crazy Doctor c'était sa manière si paisible de revenir vers vous, les mains derrière la tête. Tout sourire. Genre normal quoi. Je suis face à un agent du Cipher Pol et je découpe des gens avec le sourire. Quoi de plus normal ? Mais c'était là que se trouvait le coeur du problème. Joseph était agent au Cipher Pol 5. Certes la protection de l'ordre public n'était pas une de ses missions principales, du moins pas en tant que telle, mais le comportement du blondinet titillait sa conscience professionnelle. Si, si il en a bien une. Disons simplement que Joseph ne l'écoute pas très souvent.

« Eh bien, tu t'en es bien sorti, on dirait. »

Pas de réaction. Il est encore perdu dans ses pensées et semble hésiter sur la conduite à adopter, quand le jeunôt se penche sur le colosse. Dire que Joseph ne l'avait pas achevé exprès... Comment vous voulez asseoir votre réputation s'il ne reste pas un seul témoin de vos exploits hein ? Bon d'accord, vu qu'ils étaient à Las Camp, des témoins il y en auraient... Mais quand même ! Cela ne pouvait en aucun cas constituer une raison suffisante pour procéder à une ablation des testicules. Le type ne lui avait rien fait en plus ! Même pas un regard de travers. Ah quel cruel dilemme ! Quelle vie trouble que celle de Joseph "Crack" Patchett. D'un côté en tant que psychopathe, il assumait pleinement ce côté de sa personnalité, il respectait beaucoup l'oeuvre du Boucher. Il la respectait comme un artiste admirant les créations d'un autre. Le style différait mais il savait reconnaître la belle empreinte de la Folie chez cet homme. D'un autre côté, il était un représentant officiel du Gouvernement Mondial, en mission de surcroît. L'homme l'avait mis en danger, ou tout au moins il avait essayé, puis il venait de découper sauvagement de pauvres passants innocents...

*Comment il a dit qu'il s'appelait déjà ? Ah oui... Strauer, Ylvikel Straueur... Voyons voir ça...*

Tandis que l'apprenti boucher découpe les attributs virils du colosse, Joseph sort de sa poche un petit carnet dont il fait défiler les pages rapidement. Ce "Bingo Book" comme il l'appelle est régulièrement mis à jour. C'est l'outil indispensable à tout agent du Cipher Pol qui se respecte. A l'intérieur on trouve toutes les criminels recherchés, leurs primes et même certaines informations sur les plus connus. Vu l'âge du découpeur, il allait falloir chercher dans les nouvelles primes.

*Strauer... Strauer... Strauer... Rien ? Que dal ? Même pas un petit million ? Rah c'est bien ma veine d'être tombé sur un débutant... Ca me rapportera pas un centime ni même un zeste de considération si je le ramenais à la Marine... Ah... Que dois-je faire de lui ?*

« Je ne connais toujours pas le nom de l'homme qui m'a sauvé la vie. Aurais-je le droit à un tel honneur ? »

L'éventreur avait finit son oeuvre macabre. Son trophée soigneusement rangée dans sa poche intérieure, il s'approcha de nouveau du boxer. Il arborait cette pose désormais familière pour Joseph, les mains derrière la tête, un sourire sur le visage, l'air impassible... Oh qu'il l'énervait...

BAAM !

Et une droite qui vole, une ! Oh c'était pas le modèle Kraak mais quand même, ça décoiffe. Surpris, le jeunôt accuse le coup que viens de lui porter son aîné. C'est maintenant au tour de Crack Joe de sourire et de toutes ses dents s'il vous plait.

"Joseph Patchett... Mais pour toi ce sera Agent Patchett, CP5. Ca c'était pour m'avoir balancé comme étant responsable de ta boucherie."

Le boxer fait craquer sa nuque, puis ses mains. Son regard ne quitte pas le gamin adepte de la découpe. Sa décision est prise, il va se faire plaisir aux dépends du gamin. Le fruit n'était pas encore mûr... C'était du gâchis de le tuer maintenant... Mais il ne pouvait s'en empêcher... Il ne pouvait lutter contre ses pulsions. Il avait une envie d'envoyer son poing en travers de la figure du blondinet. Il lui avait sauvé la vie ? Foutaises que cela ! Le découpeur avait montré ses compétences et il se moquait de lui. Il n'y avait pas assez de place ici pour deux artistes. Rien à foutre qu'il ne soit pas mûr, il allait lui écraser le visage et lui faire regretter de s'être pris pour Dieu le père. Personne ne peut te tuer hein ? C'est toi le plus fort ici hein ? Les hommes sont des chiens heiiiiin ???

"Tu me déçois... T'aurais au moins pu avoir une prime... Maintenant lèves toi tu veux. Viens t'en prendre à quelqu'un plus fort que toi, ça va t'changer."

Crack Joe se met en garde, le côté gauche légèrement en avant pour la vitesse, le droit en retrait pour la puissance. Si son regard semble s'être illuminé et ne lâche pas Ylvikel un seul instant, son corps tout entier semble passer en mode combat. Il se met à sautiller légèrement sur place, il accélère le rythme. Les coups vont bientôt pleuvoir !

Dernière édition par Joseph Patchett le Mer 2 Jan 2013 - 11:04, édité 1 fois

Posté Mer 2 Jan 2013 - 2:56 par Ylvikel Strauer

C'était quoi ce bordel ? Voilà que le boxeur venait de lui foutre une beigne qui l'envoya valser droit dans une poubelle. Bah bravo, c'était malin ça ! Maintenant, il était couvert de détritus. Cependant, ce n'était pas l'heure à la rigolade. Il avait une sacrée force de frappe l'enflure. Pourquoi avait-il fait ça ? Était-il rancunier par rapport à ce qu'avait Ylvikel ? Il voulait bien le croire. Il se releva avec un peu de difficulté. La droite l'avait bien sonné. Il se secoua afin de regagner ses esprits. L'homme se présenta comme agent du CP5. Il ne connaissait pas la signification de ces initiales. Que pouvait-elle bien vouloir dire ? Chirurgie plastique de rang 5 ? Possible, après tout. Même s'il ne ressemblait pas à un médecin.

Pourtant, son air restait menaçant et glacial. Il faisait cracker ses articulations comme pour impressionner son adversaire, ou se chauffer pour le combat à venir. S'il devait l'affronter, ça n'allait pas être du gâteau. Surtout seul. Il cracha par terre et dégaina son katana. C'était la première fois qu'il affrontait un boxeur. Mais lui, ce n'était certainement pas sa première fois contre un bretteur. Il était désavantagé à ce moment précis. Pourtant, un petit sourire apparut sur son visage. Il n'y avait que dans des situations extrêmes que l'on progressait vraiment. Ylvikel et Jo' se mirent en garde. Le combat n'allait plus tarder. Tous deux étaient fin prêts à tuer leur adversaire. Ici, seul le plus fort allait en ressortir victorieux. Un léger frisson parcouru Ylvikel. Ce n'était pas la peur, mais l'excitation qui l'envahissait. Un petit vent soufflait faisant bouger sa chevelure blonde. L'atmosphère s'alourdit et la tension était palpable.

Soudain, Ylvikel fit le premier mouvement. Il fonça droit sur son adversaire qui envoya un jab du gauche. Il l'évita par une esquive sur la droite, mais le boxeur fit un mouvement de hanche et balança un nouveau jab. Il para l'attaque avec son katana. L'impact fut si violent qu'il le fit reculer de quelques mètres. Il devait éviter de se faire toucher à tout prix. Sinon, le combat allait vite se terminer. Le boxeur était conscient de sa supériorité face au beau blond. Il fonça à toute allure sur Ylvikel tout en enchaînant des jabs suivis par quelques crochets du droit. Il devait maintenir son adversaire à distance. C'était le seul moyen de gagner. Hélas, ce n'était pas un bleu dans ce domaine et, il trouva vite la faille dans la défense de son adversaire. Il lui envoya un crochet du gauche en pleine côte. Il partit s’encastrer dans un mur, plus particulièrement dans le restaurant. Le choc fut si violent qu'il le traversa et se retrouva ainsi à l'intérieur. La poussière gagnait du terrain. Il profita alors de ce voile épais pour passer à l'attaque. Il courut et sauta en l'air. C'était une attaque aérienne. La lame allait s'abattre sur son ennemi et le trancher en deux, mais Jo' se retourna et arrêta la lame d'Ylvikel en pleine action. Puis, il le désarma en deux trois mouvements et lui asséna un violent direct du droit dans l'abdomen. Ylvikel cracha du sang sous l'impact du coup. Il était vraiment trop fort pour lui. Un petit sourire apparut sur son visage.

« Joseph Patchett … Je n'oublierais jamais ton nom »

Le poing droit de ce dernier était armé. Il était prêt à fracasser le crâne du beau blond contre le sol et faire voler en éclat sa cervelle. Son poing se rapprochait de plus en plus du visage de l'ange quand soudain, un cavalier surgit de la nuit. (Oups, je me suis laissé emporter Héhé) Un homme lui asséna un violent coup de pied qui le projeta à son tour dans les ordures. Il rattrapa Ylvikel dans sa chute et le posa contre le mur. Il devait se reposer quelques instants, pour regagner ses forces.

« Maître … »

« Tout va bien, je suis là. »

« Je suis désolé, j'ai perdu ... »

« N'ai pas honte, tu feras mieux la prochaine fois »

Il tapota l'épaule de son disciple et posa le katana d'Ylvikel sur ses genoux. Puis, il le regarda une dernière fois.

« Rejoins-moi quand tu auras regagné tes forces. »

Ylvikel fit un petit sourire à son mentor et approuva en faisant un signe de la tête. Il avait besoin de quelques minutes afin de retrouver ses esprits. Le coup avait été si violent qu'il avait failli perdre connaissance. D'ailleurs, ça relevait presque du miracle qu'un homme aussi jeune puisse tenir le choc face à tant de violence. Au fond de lui, son maître devait être fier de son disciple.

« Ton adversaire, c'est moi maintenant. Prépare-toi. »

Son visage resta impassible. Il dégaina son épée et fixa le boxeur. Il en avait déjà rencontré et il savait comment s'y prendre. Cependant, comment allait réagir Jo' face à l'arrivée du mentor ? Vous le saurez dans le prochain épisode …

Posté Jeu 3 Jan 2013 - 17:22 par Joseph Patchett

Les ordures... Cela faisait déjà deux fois aujourd'hui qu'il se retrouvait au milieu des poubelles et c'en était non seulement lassant mais surtout particulièrement gênant. Autant la première fois il avait plutôt bien compris ce qui lui était arrivé mais là c'était différent. Peu importe comment il regardait les choses, tout s'était admirablement bien déroulé. Il avait largement dominé le combat face au gamin sanguinaire, aucun problème de ce côté, le môme manquait clairement d'expérience pour faire un adversaire à la hauteur. Il lui avait sûrement brisé une ou deux côtes avec son crochet du gauche et il avait même réussi à le désarmer. D'ailleurs il était sur le point de lui briser le crâne contre le sol... Oui c'est ça, il allait débarrasser la terre de cette raclure de boucher quand il avait été interrompu.

On avait osé l'interrompre alors qu'il s’apprêtait à monter au septième ciel, il avait été si proche de la jouissance... Qui avait osé lui faire ça ? La réponse se trouvait littéralement devant ses yeux. Face à lui un homme d'une soixantaine d'année, ses longs cheveux gris et son maintien impeccable lui donnaient une certaine allure noble. Sa façon de tenir l'épée y était aussi pour quelque chose. L'homme respirait la puissance et ce visage... Il avait déjà vu ces traits burinés quelque part...

Toujours affalé au milieu des ordures, Crack Joe sortit une nouvelle fois de sa poche son Bingo Book mais cette fois il savait exactement à quelle page regarder. Une fois l'avis de recherche trouvé il leva son livre pour le placer au niveau de la tête du nouvel arrivant. Les visages collaient admirablement bien. L'ancien révolutionnaire primé à 55 millions, Mateo Di Senzo. L'homme était célèbre pour sa technique à l'épée et ses compétences médicales. Aussi incroyable que cela pouvait sembler, sa cible venait d’apparaître d'elle même devant ses yeux. La déesse de la Chance s'était enfin éprise de lui ! Il était en veine aujourd'hui, il allait même peut être pouvoir gagner à la loterie qui sait. Mais tout d'abord, accomplir son devoir. S'il capturait Di Senzo même ce salopard de Séparou serait obligé de lui foutre la paix. Et puis s'il arrivait quelque peu amoché à la base de la Marine, qui irait se plaindre ?

C'est avec un grand sourire sur le visage que Crack Joe se redressa et sortit enfin des ordures. Il sortit un mouchoir d'une de ses poches intérieures afin d'enlever le plus gros de la saleté mais bien vite il dut se rendre à l'évidence. Son costume était fichu, l'odeur ne partirait pas au lavage. Il allait devoir s'en payer un nouveau... Mais bah, une fois le primé sous les verrous, il aurait droit à un joli bonus et alors à lui les costumes de grande marque !

"Hey l'ancêtre, juste pour être sûr... T'es bien Mateo Di Senzo pas vrai ? Quelle question... Bien sûr que tu es Di Senzo le révolutionnaire..."

Le vieil homme sembla se renfrogner à cette appellation. A tous les coups il avait dû changer de nom et aujourd'hui ce n'était plus qu'un vieux salopard qui enseignait à un jeune sadique comment trucider de pauvres truands sans défense.

"C'est marrant quand même... Je n'aurais jamais cru qu'un homme de ton calibre quitterait la révolution pour former des tueurs... Je parle du gamin que tu viens de sauver. T'as pas vu les corps mutilés ?"

Joseph ouvre ses bras lentement en un geste ample afin d'indiquer les cadavres des truands qui jonchaient le sol autour des protagonistes. Corps découpés, organes internes visibles à l'oeil nu. Pas de doute, un véritable malade avait sévi ici.

"A la base je n'étais venu que pour toi mais maintenant que j'ai vu ça je vais aussi devoir emmener ton petit protégé... Tu penses pouvoir m'en empêcher Di Senzo ?!"

Comme pour joindre les actes à la parole, le boxer s'élance brusquement sur le vieil homme. Il charge son adversaire dans une position très basse afin d'offrir la plus petite cible possible, ses poings sont ramenés devant lui pour le protéger. Il fonce tout droit sur le vieux comme s'il voulait lui rentrer dedans. Mais l'homme n'a pas l'air décidé à se laisser faire. Son katana fend l'air en diagonale de haut en bas à une vitesse délirante mais Crack Joe avait anticipé le coup, il s'est déplacé sur la gauche et arme déjà son bras pour une de ses spécialités, le Liver Blow !

"Tu me prends vraiment pour un amateur... Mr l'Agent..."

Di Senzo avait prévu que son adversaire esquiverait ! Face au poing de Joseph ce ne sont pas des côtes à broyer qui se trouvent mais seulement le vide. Pire encore, le sabre de l'ancêtre se rapproche dangereusement de lui dans un mouvement tournant visant sa nuque.

*Mais bordel c'est quoi ce vieux ! Tu m'auras pas comme ça vieux schnock ! Raaaah !*

Joseph puise dans toute sa volonté pour obliger son corps à se tordre au delà de ses limites afin de mettre sa gauche sur la trajectoire du sabre du vieux. C'est ça ou le vieux lui découpe la tête, il n'y a pas d'autre choix.

Malheureusement pour Crack Joe ce genre de décision ne rencontre que très rarement une issue positive. Il est violemment repoussé en arrière tandis que le vieux se remet en garde à nouveau. L'ancêtre savait s'y faire, il ne laisserait pas Joseph pénétrer sa garde sauf s'il l'a décidé et dans ce cas c'en sera fini de l'agent du Cipher Pol. Il ne pourrait pas échapper deux fois à un coup pareil. Il allait devoir s'y prendre autrement...

Gauche, gauche, gauche ! L'Agent Patchett envoie un véritable barrage de jabs en direction du vieux mais aucune ne touche. L'ancêtre les esquive toutes à la dernière seconde et plus il en esquive, plus Joseph panique. Ses gauches sont pourtant aussi rapide que des balles de pistolet, elles sont quasiment impossible à voir venir et pourtant l'homme parvient à toutes les esquiver sans aucune difficulté. Il était plus fort que lui ? Ce vieil homme ? Cela ne pouvait pas être vrai ! Crack Joe redoubla d'efforts, il mêlait à ses jabs des crochets grâce au Hien et cela apporta une légère amélioration. Le vioque semblait esquiver avec plus de difficulté, mieux, Joseph pouvait le forcer à esquiver dans une certaine direction. Encore quelques gauches et il l'aurait amené dos au mur.... Là !

Di Senzo s'était fait manipuler comme un bleu, ou alors il avait laissé son adversaire faire, et se retrouvait désormais littéralement dos au mur. Face à lui un véritable missile arrivait, une droite monstrueuse portée par Joseph visant le corps de son adversaire. S'il se prenait ça c'en serait fini de ses belles esquives. Le vieux sourit faiblement, il s'était laissé faire ! Sa lame plongea en direction du boxer, s'il se la prenait c'était un coup mortel assuré. Non... Il ne pouvait pas se la prendre, sa droite toucherait la première, il allait l'avoir !

"Koff"

L'ancêtre cracha soudain du sang et s'affaissa en avant de quelques centimètres. Qu'est ce c'est que quelques centimètres, rien du tout et pourtant cela fait une si grande différences. Quelques centimètres c'est ce qui fait que la lame de Di Senzo ne fait qu'entailler l'épaule gauche du boxer au lieu de se planter directement dans son crâne. Quelques centimètres c'est ce qui fait que la droite de Crack Joe s'abat avec la puissance d'un coup de canon sur le corps de son adversaire. Celui-ci vient d'être frappé au plexus solaire. Un coup au corps avec effet immédiat, suite à ça le vieux ne pourrait plus bouger...

SLASH !

*Mais il carbure à quoi ce croulant ! Tu vas aller au sol et y rester oui ?!*

Le vieux venait de lui taillader le buste d'un mouvement rapide. Les dégâts n'étaient que superficiels mais désormais une belle tâche de sang prenait forme sur toute la largueur du buste de Crack Joe. Si ce coup avait été plus appuyé c'en était fini de lui. Mais il l'avait raté... Tant pis pour la capture, la prime indiquait bien Dead or Alive après tout... Le boxer leva sa droite et arma un KRAAAK. Direction la tête du révolutionnaire à la retraite.

"Va en enfer !"

Posté Ven 4 Jan 2013 - 0:11 par Ylvikel Strauer

Quel coup ! Jo' l'avait vraiment sonné. Il commençait à peine à reprendre ses esprits. Heureusement que son mentor était intervenu pour le sauver. Un peu plus, il finissait comme les sbires de tout à l'heure. Un petit sourire apparut sur son visage. Ça aurait vraiment été ironique. Mais pour l'heure, il devait se ressaisir et aider son mentor. Il leva les yeux et regarda le combat. À première vue, son mentor n'avait pas besoin d'aide. Mais on n'était sûr de rien. Ylvikel déboutonna sa chemise afin d'inspecter sa blessure. Un hématome assez imposant avait fait apparition au niveau de son abdomen. Il la pressa avec sa main afin de constater les dégâts. Son verdict ne se fit guère attendre. Il avait trois côtes cassées et deux fêlées. Il avait eu de la chance quand même ! Ça aurait pu être bien plus grave. Il reboutonna sa chemise et se releva à l'aide de son katana. Où en était son mentor ? Allait-il le tuer ? Il regarda alors la scène. Jo' était en train de lui envoyer une volée de coups que Di Senzo esquivait sans problème. Il l'amenait droit dans son piège et le boxeur n'y voyait rien. Quand il le remarqua, c'était trop tard. Il allait lui transpercer quand soudain, il se mit à tousser du sang et rata de peu le crâne de Jo'. Ce dernier en profita pour reprendre à son tour l'avantage. Le fourbe !

Il était en train d'armer son coup de poing. Il allait le tuer ! Ylvikel se rua donc vers le boxeur et lui asséna un violent coup de poing qui l'envoya droit contre un mur. Il se précipita alors vers son mentor et l'aida à se relever. C'était sa maladie. Ces derniers temps, elle se manifestait de plus en plus et ça commençait à devenir inquiétant. Il fixa alors son mentor assez affaibli. Ce dernier fit un sourire à Ylvikel pour ne pas l'inquiéter et le poussa gentiment. Il pouvait marcher tout seul ! Puis, prit la parole.

« On va le combattre ensemble. »

À ces mots, un large sourire apparut sur son visage. Il en était tout excité ! Il allait pouvoir lui rendre la monnaie de sa pièce. À deux, il n'allait pas faire long feu. Et si jamais son mentor avait de nouveau un coup de mou, Ylvikel serait là pour l'aider. Tout allait pour le mieux. Les trois hommes allaient se faire face et Jo' était en net désavantage. Le premier à se jeter dans la bataille fut Ylvikel. Il enchaîna les coups d'épée que Jo' évita plutôt aisément, mais c'était volontaire. Il allait frapper Ylvikel, mais c'était trop tard. Ce dernier l'avait occupé assez longtemps. Di Senzo avait armé son coup. Cette fois-ci, il toucha sa cible et entailla le boxeur. Le sang gicla sur Ylvikel qui prit un malin plaisir à le lécher. Son mentor enchaîna avec une seconde attaque que Jo' dévia de justesse, mais il n'avait pas fait attention à Ylvikel qui en relança une nouvelle. Elle avait pour but de l'amputer. Il eut juste le temps de faire un petit saut en arrière qui lui sauva ses jambes. Il ne fut là aussi que légèrement entaillé. Mais on pouvait lire sur son visage la fatigue. Il n'allait pas tenir longtemps.

Après cet affrontement, un léger vent soufflait comme pour signaler la fin du premier Round. Les adversaires se regardèrent mutuellement. Puis son mentor fonça sur Jo'. Sa garde en place, le boxeur était prêt à le rétamer au sol, mais il fit un petit saut sur le côté pour atteindre son flanc gauche. Grossière erreur, Ylvikel avait déjà tenté cette technique. Le boxeur lança son poing sur Di Senzo, mais celui-ci était clairement plus expérimenté que son élève. Il réussit à éviter le coup, mais Jo' préparait une seconde frappe. Elle était inévitable pour son mentor. Cependant, Ylvikel était là en fourbe, sur le flanc droit. Il lui asséna un violent coup avec le pommeau de son katana. Le boxeur rata son coup de quelques millimètres et il en profita pour lui faire une balayette. Jo' se rétama violemment par terre. En un instant les deux lames (celles de l'élève et du maître) étaient sur la gorge du boxeur. Sa vie était entre leurs mains.

Ylvikel éclata de rire. Son mentor quant à lui se contenta de sourire. Le combat avait été long, mais au final, ils étaient sortis victorieux. Qui l'aurait prédit ? Personne. Il fixa son maître comme pour lui demander : « Puis-je l'achever ? ». Ce dernier se contenta d'un hochement de tête comme pour approuver. Comment l'avait-il appelé déjà ? Le charcuter ? L'éventreur ? Non, non. Ah, oui, c'était le boucher.

« Le boucher va s'occuper de toi maintenant. »

Il allait lui trancher la gorge, quand tout à coup, des coups de feu se firent entendre. Que se passait-il ici ? Des bruits de pas. Comme un troupeau. Des vaches ? Non. Une garnison ? Oui. La marine ? Impossible, il ne s'aventurerait jamais dans un tel endroit. Tout à coup, Ylvikel percuta. C'était la mafia locale qui venait revendiquer ses droits ! Son attention était désormais portée sur les nouveaux arrivants, laissant ainsi une chance à Jo' de s’enfuir. Comment allait évoluer la situation ? Rendez-vous au prochain épisode …

Posté Ven 4 Jan 2013 - 22:44 par Joseph Patchett

*J'en ai raz le bol de bouffer le sol moi... Et pis franchement les sabres sous la gorge c'est d'un démodé... Je veux bien que la mise en scène soit importante mais franchement y'a des limites quoi... Pis merde quoi... Enfoiré de Destin, t'aimes ça te foutre de ma gueule hein ?*

En temps normal Joseph Patchett n'était pas homme à se plaindre du non respect des règles. Il avait d'ailleurs mis un point d'honneur à enfreindre tous les règlements en vigueur au sein du Cipher Pol à chaque fois que cela était possible. Mais là il fallait dire ce qui était, deux contre un ce n'était pas du jeu ! Surtout avec le vieux Di Senzo qui manquait de le couper en deux à chaque mouvement. Et l'autre gamin, ce petit pervers avait encore de la morve qui lui coulait du nez tant il était jeune mais il avait déjà saisi les bases des coups en traître: toujours frapper depuis l'extérieur du champ de vision de l'adversaire.

« Le boucher va s'occuper de toi maintenant. »

*Oh génial... Il va vouloir faire honneur à son tout nouveau surnom je parie. Allé Joseph, sois un homme, il pourra te torturer autant qu'il voudra tu gueuleras pas. Ouais, c'est ça l'esprit. Je gueulerai pas. Je gueulerai pas... Oh la vache, sacrément aiguisée l'épée quand même. Nan mais sérieusement, il va pas m'ouvrir comme un goret ce malade ?*

Mais la déesse de la Chance, décidément bien versatile comme à son habitude, décida que l'Agent Patchett ne mourrait pas ce jour. Le sol sur lequel le boxer était affalé tremblait sous l'impact de dizaines de pieds. Des coups de feu se faisaient entendre et, mieux encore, ses bourreaux se déconcentrèrent en entendant la meute arriver. Faut dire que ça en jette un troupeau de truands qui fonce vers vous en gueulant. Une chance pareille il s'agissait de pas la rater.

Puisant dans ses dernières réserves d'énergie, le Boxer agrippa la cheville du boucher et tira dessus de toutes ses forces. Et vlan ! Un gamin qui perd l'équilibre et qui gagne un aller simple pour le sol. Chacun son tour de bouffer la poussière mon gars ! Mais pas le temps de se gargariser, le vieux Di Senzo avait l'air bien décidé à se charger lui même de l'exécution mais pas question pour Joe de se faire raccourcir d'une tête. Pour se sauver de ce genre de situation, il ne fallait pas rechigner à recourir aux coups les plus bas qui soient. Combat loyal ? Va t'faire ! Et biim ! Direct dans les bijoux de famille. Le coup donné ne correspondait à aucune catégorie mais il avait atteint son but, le vieux avait stoppé son mouvement et ployait désormais en avant sous la douleur.

*J'vais te faire payer toi tu vas pas comprendre ce qui t'arrive...*

La Déesse de la Chance est capricieuse et il ne faut pas trop lui en demander. Le jeune boucher se relevait déjà et à l'autre bout de la rue la troupe de gangsters visiblement de très mauvaise humeur tirait dans leur direction. Les balles passaient d'ailleurs un peu trop près de Joseph à son goût. Il était désormais temps pour le jeune agent du Cipher Pol d'effectuer une retraite stratégique. Pas qu'il en ait particulièrement envie, au contraire, mais il savait reconnaître une mauvaise situation quand il y était confronté. Et là celle-ci sentait bon le purin. Il mit rapidement plusieurs mètres de distance entre lui et le duo de malades qu'il venait d'affronter avant de s'incliner légèrement dans leur direction en une parodie de révérence. Lorsqu'il se redressa, il était de nouveau tout sourire. Fatigué certes, meurtri sûrement, mais souriant.

"Je serais bien rester jouer d'avantage avec vous mais j'ai d'autres obligations qui m'attendent. Vous avisez pas de mourir, je suis celui qui vous broiera les os ! Sur ce si vous voulez bien m'excuser..."

Après son petit discours d'adieu, pseudo triomphant et terriblement impressionnant, l'agent défait s'élance à toute allure dans la direction opposée à celle par laquelle les truands arrivent. C'est qu'il va vite en plus ce crétin ! Il aurait l'air un peu moins stupide s'il ne gueulait pas "DAAAAAAAAAAAAAAAAAAASSSSSSSSSSSSSSSSSSSSH" tout en courant mais bon, les goûts et les couleurs ça se discutent pas pas vrai ? Et puis Joseph avait une bonne raison de se dépêcher, s'il bouclait son rapport rapidement il pourrait arriver à temps pour la session du soir du Tatane Club. Quoi de mieux qu'un crâne fracassé pour finir la journée en beauté ?

Posté Sam 5 Jan 2013 - 14:37 par Ylvikel Strauer

VLAN ! Ylvikel venait de se rétamer par terre comme une grosse merde. Pourquoi ? Avait-il perdu l'équilibre ? Non, la réponse était bien plus simple. Jo' s'était tout simplement servi de lui pour se remettre sur pied. Il avait profité de l'inattention des deux hommes. L'arrivée de la garnison était imminente. Jo' avait utilisé une méthode peu catholique pour s'enfuir du sabre de Di Senzo. Que voulez-vous, quand on est faible, on est faible. Puis, il s'enfuit à toute vitesse en criant. La peur l'avait-elle submergé ? Aucune idée. En ce qui concerne nos deux hommes, Ylvikel aidait son mentor à se relever. Le pauvre, il était toujours sonné par le coup dans les roubignoles. Les coups de feu se firent de plus en plus nombreux. Ils devaient se dépêcher de fuir. Les deux hommes se mirent à courir dans la direction opposée du troupeau. Vu leur nombre, il était impossible de les affronter. Ils étaient bien trop nombreux pour eux deux. Ils arrivèrent alors à une intersection. Ylvikel regarda son mentor et celui-ci fit de même. Ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Ils se séparèrent, l'un prit à gauche tandis que l'autre prit à droite. Ce n'était qu'une brève séparation, puisqu'il se retrouverait à leur embarcation.

Leur plan fonctionna à merveille, car le troupeau se scinda en deux. Un petit sourire apparut sur le visage d'Ylvikel. Il avait envie d'en tuer quelques-uns. Cependant, comment faire ? Une attaque de front serait suicidaire et il en avait conscience. Dans un premier temps, il devait échapper à leur champ de vision. Par la suite, et seulement après ça, il pourrait tenter quelque chose. Il tourna donc dans la première ruelle qu'il trouva et se jeta dans la benne à ordure. Il était caché. Les hommes tournèrent à leur tour dans la ruelle. Par chance, elle donnait sur une autre artère de la ville. Ils ne firent donc pas attention à la poubelle.

Il sortit de celle-ci quelques minutes plus tard. Ces derniers s'étaient séparés afin de couvrir un plus large terrain. L'avantage pour lui, c'est qu'ils ne formaient plus un troupeau unique. Ils s'étaient divisés en groupe de trois. Il savait où se trouvait son embarcation, mais il allait se faire repérer. C'était certain. Ce fut là qu'il remarqua un poncho et une casquette. Quelqu'un venait certainement de les laver et ils étaient en train de sécher. Un large sourire apparut sur le visage d'Ylvikel. C'était presque trop facile. Tout s'enchaînait à la perfection. Il mit donc le poncho et la casquette et s'aventura dans l'artère principale.

Plusieurs groupes étaient présents dans celle-ci, mais aucun n'aurait eu l'intelligence de soupçonner un tel déguisement. Il fit tout de même attention à ne pas s'aventurer trop près d'eux. Il passa les premiers groupes sans trop de difficultés. Puis vint une nouvelle embouchure. Il devait prendre obligatoirement sur la droite afin de rejoindre la côte. Mais tout se passait trop bien. Un blocus avait été mis en place. Il ne pouvait pas passer par là et pourtant, il le devait. Il regarda en haut s'il pouvait escalader, mais en vain. Il porta sa main au menton et commença à réfléchir. Et c'est là qu'une idée de génie lui vint en tête.

Derrière lui se trouvait un groupe de trois qui était en patrouille. Il allait se servir d'eux pour faire une diversion. Il prit donc son scalpel et s'approcha lentement vers le premier individu. La foule était dense et il savait qu'il n'allait pas se faire repérer tout de suite. Il s'avança vers ce dernier et lui trancha la carotide. Il s'effondra aussitôt par terre. Son plan était en marche. Comme prévu, l'alerte fut donnée et les gardes qui protégeaient l'accès la délaissèrent. Ylvikel avait donc le champ libre. Il prit donc la direction du port. Il allait y arriver quand soudain, un garde l'interpella. Il s'arrêta net et ne broncha pas. Le garde avançait lentement vers lui et posa sa main sur son épaule. Yvikel se retourna lentement et fixa le garde. Ce dernier le reconnut aussitôt et allait donner l'alerte, mais Ylvikel avait été bien plus rapide. Il lui avait planté son scalpel dans la pomme d'Adam. Un de moins. L'homme s'effondra au sol. Personne ne l'avait remarqué ou du moins, pas encore.

Lorsqu'il arriva à l'embarcation, son mentor était déjà à l'intérieur et l'attendait. Il avait tout préparé pour faire un départ imminent. Di Senzo remarqua tout de suite la présence de son élève et lui fit un petit sourire, qu'Ylvikel lui rendit. Il avait réussi à survivre à cette épreuve qui, il faut l'avouer, n'avait pas été de tout repos. Il avait été kidnappé, tué ses ravisseurs, puis affronté un boxeur et enfin, il avait fui une garnison de mafieux enragée ! Une journée riche et pleine de rebondissements. Ylvikel pénétra alors dans le petit voilier. Son mentor détacha la voile et ils commencèrent à partir. Une journée de repos ne serait pas de refus ! Il s'allongea dans le bateau et se laissa enlacer par les bras de Morphée. Good Night.

Posté Dim 6 Jan 2013 - 14:22 par Joseph Patchett

S'échapper des ruelles de Las Camp avait été facile pour Joseph. Oh il avait peut être eu peur quelques instants en constatant que le duo de bouchers partait dans la même direction que lui, celle opposée au groupe de mécontents, mais il avait su les semer. Les techniques enseignés par le CP5 étaient infaillibles ! Certes tout ce qu'il avait fait se résumait à se planquer dans une ruelle encore plus déserte que les autres le temps que les poursuivants passent leur chemin. Mais tout de même, cela n'était pas rien. Il avait su le faire sans accroc et il en était fier. C'était toujours un petit plaisir que de voir que les techniques, de très haut niveau, qu'on lui avait enseigné présentaient une quelconque utilité.

Maintenant par contre il allait devoir affronter la contrepartie. Effectuer son rapport ne serait pas une partie de plaisir, il était parti sans vraiment en référer à quiconque et il n'avait pas su ramener sa cible du jour. En même temps qui s'attendait à ce qu'il ramène un révolutionnaire retiré des affaires depuis près de 20 ans ? Pas grand monde sûrement.

Une fois de retour à la base de la Marine, toujours aussi déserte d'ailleurs, à se demander où ils avaient bien tous pu passer, Joseph se mit en quête de la salle des communications. Il avait besoin d'un Den Den Mushi pour effectuer son rapport. Après avoir fait usage de son autorité d'Agent du Cipher Pol, menacer d'envoyer les gens à Impel Down ou mieux encore de les affecter à G5 marchait toujours, Crack Joe eut à sa disposition une salle de réunion déserte et un Den Den Mushi. Il ne restait plus qu'à effectuer son rapport...

"Ici l'Agent Mc Yavel. Parlez agent de terrain."

"Hey Mac ! C'est Joseph, ça va comme tu veux ?"

"Patchett ?! Mais où est ce que t'es encore passé triple andouille ? Séparou gueule partout qu'il va te casser en deux quand il aura réussi à te remettre la main dessus. T'as intérêt à avoir une bonne excuse ou c'est moi qui vais t'exploser le premier !"

"Du calme Mac ! Pas besoin de s'énerver comme ça ! J'ai fait que suivre les ordres de Séparou moi, il me dit d'aller me faire pendre à Las Camp, moi en bon petit Agent je m’exécute !"

"T'es en train de te foutre de moi c'est ça..."

Un immense sourire apparut sur le visage de l'Agent Patchett, l'escargophone de Mc Yavel laissait transparaître toute la colère de son interlocuteur, celui se trouvant à Marie Joa et ayant les traits de Crack Joe devait sourire à s'en décrocher la mâchoire (si tant est que les escargots en soient pourvus). Le boxer s'amusait beaucoup. Pas de doute, il avait un grain. Aucune personne sensé ne prendrait de plaisir à effectuer un rapport sur une mission ratée à un supérieur hiérarchique sadique ayant l'insulte facile.

"Mais non pas du tout Mac ! C'est pas du touuuuut ça. J'étais venu là pour arrêter un très dangereux leader révolutionnaire, une vraie menace pour le gouvernement mondial à lui tout seul ce gars. Sérieusement ! Le vieux Di Senzo c'est un vrai malade ! Tant que j'y étais, j'ai réussi à mettre en fuite un tueur en série qui découpait ses victimes ! Un véritable boucher ce gars, et vas y que je te balance les organes internes, et que j'te découpe un bout par ci, un bout par là."

"..."

"Mais il m'a échappé... Cela dit, je te l'ai bien abîmé le Boucher ! Il a tâté du poing de la Justice !"

"Tu te fous de moi espèce de crétin ?! Tu vas là bas pour ramener un révolutionnaire grabataire et tu m'inventes une histoire à dormir debout sur un tueur fou ? Tu me prends pour un abruti ou quoi ? Invite au moins des mensonges cohérents !"

"Mais j'te jure Mac ! Ce Di Senzo c'est un malade. Déjà que pour un vieillard il se défend carrément bien, il a même pris un élève ! Un jeune blanc bec du nom d'Ylvikel Strauer. C'est son élève le Boucher ! D'ailleurs à ce sujet j'émets une recommandation pour que la tête de ce malade soit mise à prix. Un gars qui s'amuse à découper les gens en tranche et à les ouvrir au milieu de la rue c'est une atteinte directe à l'Ordre Mondial !"

"Pfff... Envoies moi ton rapport par mouette courrier, j'aviserai. Il a intérêt à être détaillé ton rapport ou tu vas m'entendre ! Et ramènes vite tes fesses à Enies Lobby sinon ça va chauffer pour ton matricule ! Mac Yavel, over."

Booooon, ça s'était plutôt bien passé au final. Mac avait toujours été le genre de personne qui aboyait plus qu'il ne mordait. Cette mission avait été un bel échec mais bah, il s'en tirerait sans aucune conséquence fâcheuse. Il avait pu se mesurer à des adversaires sérieux et il s'en était tiré. Il aussi rajouté une ligne à son petit "Death Note" personnel, le nom d'Ylvikel Strauer figurait maintenant sur sa liste de gens à tuer. Tôt ou tard il broierait cette gueule d'ange sous ses poings. Mais pour l'heure il était encore temps de profiter de ses "vacances. Il avait largement le temps d'aller au Tatane Club avant la fin de la session du jour pour briser un crâne. C'était ce vieux Dyler qui allait être surpris de le revoir tiens.

*Ah Las Camp... Une ville pleine de surprises, je ne me lasse jamais d'y revenir. Qui aurait cru que ça allait être si amusant... Je sens encore tes os sous mes poings Ylvikel... Mmm... C'est décidé, ce soir j'me fais un blond !*

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