Le passeur, en pleine nuit.
Quelques jours après le cap et maintenant quelques heures avant la prochaine ile. Depuis Reverse Mountain, il ne s'était pas passé grand-chose. La vie a suivi son cours. Évidemment, certaines choses ont changé. Il y a bien sûr la présence du colonel Aergirson qui a bien repris ses marques dans l’équipage. On pourrait même dire qu'il l'a marqué au fer rouge tellement sa présence est inscrite dans l'esprit de chacun, en bien ou en mal. Pludbus, lui, a préféré l'éviter. Sa rencontre au Cap lui avait suffisamment fait d'effet pour qu'il en reste là avec lui. Et puis, il avait bien d'autres occupations en ce moment. L'autre changement de taille, c'était le départ de Lilou. Un peu plus compréhensible maintenant, mais toujours difficile pour le nonagénaire paternaliste. Du coup, il allait plus souvent se consoler dans la cuisine ou Tammy lui faisait des gâteaux. Plusieurs fois, Pludbus s'y essaya, mais il n'était toujours pas au point. Pludbus le pâtissier n'était pas encore à l'ordre du jour. Toutefois, il semblait que le bouillon Pludien avait bien meilleur goût. Dire qu'il était mauvais n'était plus un doux euphémisme. De ce côté-là, le vieillard était plutôt satisfait. L'arrivée du Colonel, le départ de Lilou ; avec ça, il en avait presque oublié qu'il avait été promu Base Mobile de la marine. GM 42. La classe quoi ! Avoir Lou pour commandant de la base ne lui plaisait guère, il est vrai, mais la perspective de lui lâcher quelques gaz mortels dans son bureau ; dans Pludbus ; était une pensée réconfortante. Une douce vengeance à accomplir. Et si Lou mourait ? Il aurait sûrement une médaille. Vivement que les hommes de Pludbus soient là ! C'est avec cette heureuse pensée que Pludbus s'était couché cette nuit. Il n'était pas de quart. Il ne savait même pas qui s'en chargeait. De toute façon, quelle importance ? Personne n'allait les attaquer en pleine nuit.
Évidemment, à chaque fois que des personnages hors normes pensent ce genre de choses, il leur arrive exactement cette situation. Comme si le sort s'acharnait sur ceux qui pensent être en sécurité. Un philosophe ayant travaillé sur la question aurait très certainement proposé, pour pallier à ce coup du sort, de toujours se sentir en danger. Il faut avouer que ce ne serait pas une situation très vivable dans ces conditions. Enfin, il arriva donc que cette nuit là n'allait pas être de tout repos. À la faveur d'une obscurité oppressante ; la lune étant cachée par un manteau nuageux assez épais ; un petite embarcation à voile s'approcha du passeur qui avançait à son rythme. La vigie ne vit rien. Il faisait trop noir. Et puis, ces paupières étaient lourdes, très lourdes. Les autres hommes de quart avaient confiance en leur vigie et ne faisaient pas très attention. Ça discutait. Ça se réchauffait avec une boisson chaude. On racontait des rumeurs sur GrandeLine. Cette mer a toujours fasciné et apeuré les marins des Blues. La mer de tous les périls. L'océan des dangers. Qui aurait cru que le premier danger serait pour ce soir ?
L'embarcation finit par rencontrer la coque du bateau. Le contact se fit en douceur pour éviter de faire trop de bruits. Une fois convaincu qu'ils n'étaient pas repérés. Plusieurs grappins furent lancés et des ombres montèrent rapidement à bord. Dix ? Peut-être plus. Sans un mot, ils se dispersèrent. Chacun savait ce qu'il devait faire. Plusieurs d'entre eux s'approchèrent des marines éveillés et les neutralisèrent en silence avec une efficacité redoutable. En une poignée de minutes, le pont était entièrement sous leur contrôle. Aucun marine ne semblait avoir échappé à leur attention. Un bref conciliabule eut lieu. À son terme, une majorité du groupe entra dans les entrailles du passeur. Plusieurs d'entre eux avaient pour destination la cabine du capitaine. D'autres cherchaient les cabines des officiers. Les derniers cherchaient les zones sensibles du navire : réserve de munitions, de nourriture. Bien vite, ils croisèrent d'autres marines dans les coursives, mais ils furent tout aussi rapidement neutralisés. Les inconnus avançaient vite, mais le temps joué contre eux. À chaque rencontre, il faisait un peu de bruit. Et ce bruit était parfois suffisant pour éveiller la curiosité d'un autre marine. Les couloirs pouvaient rapidement devenir des coupe-gorges, mais les inconnus ne semblaient pas s'en soucier. Ils continuaient de progresser.
D'entre tous les marines, ça n'allait pas être Pludbus qui donnerait l'alarme. Non. Celui-ci dormait bien trop profondément et cela semblait suffisamment agréable pour qu'il n'ait pas l'envie de briser son rêve.
Quelques jours après le cap et maintenant quelques heures avant la prochaine ile. Depuis Reverse Mountain, il ne s'était pas passé grand-chose. La vie a suivi son cours. Évidemment, certaines choses ont changé. Il y a bien sûr la présence du colonel Aergirson qui a bien repris ses marques dans l’équipage. On pourrait même dire qu'il l'a marqué au fer rouge tellement sa présence est inscrite dans l'esprit de chacun, en bien ou en mal. Pludbus, lui, a préféré l'éviter. Sa rencontre au Cap lui avait suffisamment fait d'effet pour qu'il en reste là avec lui. Et puis, il avait bien d'autres occupations en ce moment. L'autre changement de taille, c'était le départ de Lilou. Un peu plus compréhensible maintenant, mais toujours difficile pour le nonagénaire paternaliste. Du coup, il allait plus souvent se consoler dans la cuisine ou Tammy lui faisait des gâteaux. Plusieurs fois, Pludbus s'y essaya, mais il n'était toujours pas au point. Pludbus le pâtissier n'était pas encore à l'ordre du jour. Toutefois, il semblait que le bouillon Pludien avait bien meilleur goût. Dire qu'il était mauvais n'était plus un doux euphémisme. De ce côté-là, le vieillard était plutôt satisfait. L'arrivée du Colonel, le départ de Lilou ; avec ça, il en avait presque oublié qu'il avait été promu Base Mobile de la marine. GM 42. La classe quoi ! Avoir Lou pour commandant de la base ne lui plaisait guère, il est vrai, mais la perspective de lui lâcher quelques gaz mortels dans son bureau ; dans Pludbus ; était une pensée réconfortante. Une douce vengeance à accomplir. Et si Lou mourait ? Il aurait sûrement une médaille. Vivement que les hommes de Pludbus soient là ! C'est avec cette heureuse pensée que Pludbus s'était couché cette nuit. Il n'était pas de quart. Il ne savait même pas qui s'en chargeait. De toute façon, quelle importance ? Personne n'allait les attaquer en pleine nuit.
Évidemment, à chaque fois que des personnages hors normes pensent ce genre de choses, il leur arrive exactement cette situation. Comme si le sort s'acharnait sur ceux qui pensent être en sécurité. Un philosophe ayant travaillé sur la question aurait très certainement proposé, pour pallier à ce coup du sort, de toujours se sentir en danger. Il faut avouer que ce ne serait pas une situation très vivable dans ces conditions. Enfin, il arriva donc que cette nuit là n'allait pas être de tout repos. À la faveur d'une obscurité oppressante ; la lune étant cachée par un manteau nuageux assez épais ; un petite embarcation à voile s'approcha du passeur qui avançait à son rythme. La vigie ne vit rien. Il faisait trop noir. Et puis, ces paupières étaient lourdes, très lourdes. Les autres hommes de quart avaient confiance en leur vigie et ne faisaient pas très attention. Ça discutait. Ça se réchauffait avec une boisson chaude. On racontait des rumeurs sur GrandeLine. Cette mer a toujours fasciné et apeuré les marins des Blues. La mer de tous les périls. L'océan des dangers. Qui aurait cru que le premier danger serait pour ce soir ?
L'embarcation finit par rencontrer la coque du bateau. Le contact se fit en douceur pour éviter de faire trop de bruits. Une fois convaincu qu'ils n'étaient pas repérés. Plusieurs grappins furent lancés et des ombres montèrent rapidement à bord. Dix ? Peut-être plus. Sans un mot, ils se dispersèrent. Chacun savait ce qu'il devait faire. Plusieurs d'entre eux s'approchèrent des marines éveillés et les neutralisèrent en silence avec une efficacité redoutable. En une poignée de minutes, le pont était entièrement sous leur contrôle. Aucun marine ne semblait avoir échappé à leur attention. Un bref conciliabule eut lieu. À son terme, une majorité du groupe entra dans les entrailles du passeur. Plusieurs d'entre eux avaient pour destination la cabine du capitaine. D'autres cherchaient les cabines des officiers. Les derniers cherchaient les zones sensibles du navire : réserve de munitions, de nourriture. Bien vite, ils croisèrent d'autres marines dans les coursives, mais ils furent tout aussi rapidement neutralisés. Les inconnus avançaient vite, mais le temps joué contre eux. À chaque rencontre, il faisait un peu de bruit. Et ce bruit était parfois suffisant pour éveiller la curiosité d'un autre marine. Les couloirs pouvaient rapidement devenir des coupe-gorges, mais les inconnus ne semblaient pas s'en soucier. Ils continuaient de progresser.
D'entre tous les marines, ça n'allait pas être Pludbus qui donnerait l'alarme. Non. Celui-ci dormait bien trop profondément et cela semblait suffisamment agréable pour qu'il n'ait pas l'envie de briser son rêve.
Dernière édition par Pludto le Mar 4 Nov 2014 - 17:51, édité 1 fois