Cela devait s'annoncer comme un voyage tranquille et reposant. Un voyage satisfaisant pour ce bon vieux Pludbus. Il ne pensait pas que cela allait dériver autant. Au sens propre comme au sens figuré. Quelque temps après ces péripéties avec un agent du ciphel Pol prometteur, le jeune Dharma, dont l'héroïsme n'avait d'égal que son intelligence à voir, en Pludbus, un sauveur de l'humanité, voire même un illustre maitre afin de marcher dans ses pas illustre sur le chemin de la légende qu'un héros comme Dharma se doit de gravir ; quelque temps après, donc, Pludbus avait rempli les papiers pour être officiellement un Ghost Dogs. Les communications entre le passeur et la base de la marine dans laquelle il avait atterri s'étaient faites assez rapidement et facilement. Le capitaine Hadoc croyait en l'utilité de Pludbus. Cela avait surpris pas mal de monde. Surtout que le capitaine Hadoc n'était pas connu pour un détraqué du ciboulot. Un moment, les marines en charge de l'affaire crurent en une imposture et il fallut bien du courage et beaucoup de discours pompeux et inutile à Pludbus pour faire comprendre que cette volonté du capitaine Gharr était véritable et censée. Bien longtemps après, ces mêmes marines pensaient toujours que le capitaine venait de faire une énorme bêtise. Seul l'avenir allait pouvoir les détromper.
Mais ce qui intéresse et ce qui vient après ces tractations dignes des plus grands sportifs du championnat de cricket aquatique de l'archipel perdu, dans le Nouveau Monde, archipel dont Pludbus avoue en avoir fait la visite sans, toutefois, en ayant présenté de preuve tangible de son existence. L'ancêtre ne pouvait pas retrouver son nouvel équipage tout de suite. Celui-ci était en mission plus loin et ils n'allaient pas faire de détour pour récupérer leur nouvel élément, même si celui-ci n'est plus si nouveau que ça. Du coup, la logistique de la marine se chargea de trouver un petit patrouilleur, commandé par un lieutenant bien charmant, afin de conduire Pludbus vers le passeur qui mouillait plusieurs iles plus loin, tout en permettant au patrouilleur de faire ce pourquoi il a été conçu : patrouiller. Le petit navire n'était pas grand. Logique. Toutefois, il ne fallait pas grand-chose à Pludbus pour le rendre heureux. De quoi manger et dormir. Évidemment. Mais aussi quelques marines, des novices, totalement ignorant de la nature du vieillard et assez naïf pour l'écouter. Quand il a un auditoire attentif, Pludbus est heureux. Et ce fut le cas. Il était heureux. Il racontait toujours les mêmes bêtises ; ça ne le gêne pas ; car le public est sans cesse différent. Les réactions sont toujours les mêmes. Pludbus aime ces réactions. Pourquoi changer, donc ?
Il n'était pas le seul touriste à bord. Un agent du Ciphel Pol était aussi de la partie. Pludbus préféra l'éviter. Quand on venait de vivre une fresque épique avec un ciphol Pol comme Dharma, on ne pouvait qu'être déçu, qu'importe les exploits et les qualités de l'agent. Pludbus ne voulait pas que cet agent voie son rêve de briller devant l'ex-amiral en chef brisé par l'excellence d'un agent comme Dharma. Ce n'était pas sa faute s'il était moins bon. La Plaie aime préserver les espoirs des marines et ces derniers veulent souvent plaire à Pludbus. C'est dans l'ordre des choses. Le marine a beaucoup de responsabilités et c'est parfois dur de tout gérer. Heureusement, le talent de Pludbus lui permet de concilier tout cela. Ainsi, à chaque fois que Pludbus pensait voir l'agent du ciphel Pol, il l'évita. De toute façon, il semblait plutôt discret. Le vieillard finit par croire qu'il se jugeait lui-même pas assez bon pour se présenter devant la légende des légendes. Que de clarté chez cet agent, l’humilité est une bonne chose à avoir. Pludbus ne serait jamais allé bien loin sans l'humilité.
Tout aurait pu donc se passer pour le mieux. Pludbus aurait pu se trouver sur le passeur quelques jours plus tard avec ces nouveaux coéquipiers afin de mener de longue mission avec eux. Mais ce ne fut pas le cas. Ce qui se passa, c'est qu'il y a toujours des tempêtes, même sur les blues. C'est classique. C'est pas forcément très dangereux. Sauf quand les mesures de sécurité sont contredites par un vieillard de la marine soucieux de faire parler son expérience décrépie. Les bleus, complètement endoctrinés depuis le départ, obéirent donc à Pludbus qui les amena tous vers la juste finalité de tout cela : le naufrage. Au milieu du chaos, l'équipage parvint à monter à bord d'une barque. Pas Pludbus . Lui, il faisait des roulades sur le pont prenant l'eau. Tout le monde pensait que c'était fait exprès. Pas Pludbus. Mais crier de peur n'était pas digne de lui. Et puis, il pensait que les marines n'allaient pas le laisser ici. C'était sans compter le lieutenant charmant, qui était loin d'être con, et qui savait que la faute du naufrage revenait à Pludbus. Ce gamin devait avoir un père ou un grand-père qui avait subi les saintes décisions du vieillard et la jalousie s'était transmise de génération en génération. Le gentil lieutenant abandonna donc Pludbus sur un bateau qui n'avait plus que quelques instants de vie en mer. C'était son œuvre. Il pouvait en être fier.
Ou pas. Enfin, dans son malheur, il eut de la chance. Son regard se figea sur un tonneau. Il avait déjà testé ce moyen de locomotion peur orthodoxe. Ce fut peu commode, mais il pouvait rester en vie ; il ne fallait pas oublier que Pludbus coulait comme une pierre avec ce foutu fruit du démon. Pas de temps à faire, il sauta dedans et s'enferma. La suite fut hypothétique. Il a dû tomber à la mer. Où allait il ? Il ne savait pas. En tout cas, il était momentanément sauvé. Par contre, il n'avait pas prévu les toilettes dans son tonneau.
Mais ce qui intéresse et ce qui vient après ces tractations dignes des plus grands sportifs du championnat de cricket aquatique de l'archipel perdu, dans le Nouveau Monde, archipel dont Pludbus avoue en avoir fait la visite sans, toutefois, en ayant présenté de preuve tangible de son existence. L'ancêtre ne pouvait pas retrouver son nouvel équipage tout de suite. Celui-ci était en mission plus loin et ils n'allaient pas faire de détour pour récupérer leur nouvel élément, même si celui-ci n'est plus si nouveau que ça. Du coup, la logistique de la marine se chargea de trouver un petit patrouilleur, commandé par un lieutenant bien charmant, afin de conduire Pludbus vers le passeur qui mouillait plusieurs iles plus loin, tout en permettant au patrouilleur de faire ce pourquoi il a été conçu : patrouiller. Le petit navire n'était pas grand. Logique. Toutefois, il ne fallait pas grand-chose à Pludbus pour le rendre heureux. De quoi manger et dormir. Évidemment. Mais aussi quelques marines, des novices, totalement ignorant de la nature du vieillard et assez naïf pour l'écouter. Quand il a un auditoire attentif, Pludbus est heureux. Et ce fut le cas. Il était heureux. Il racontait toujours les mêmes bêtises ; ça ne le gêne pas ; car le public est sans cesse différent. Les réactions sont toujours les mêmes. Pludbus aime ces réactions. Pourquoi changer, donc ?
Il n'était pas le seul touriste à bord. Un agent du Ciphel Pol était aussi de la partie. Pludbus préféra l'éviter. Quand on venait de vivre une fresque épique avec un ciphol Pol comme Dharma, on ne pouvait qu'être déçu, qu'importe les exploits et les qualités de l'agent. Pludbus ne voulait pas que cet agent voie son rêve de briller devant l'ex-amiral en chef brisé par l'excellence d'un agent comme Dharma. Ce n'était pas sa faute s'il était moins bon. La Plaie aime préserver les espoirs des marines et ces derniers veulent souvent plaire à Pludbus. C'est dans l'ordre des choses. Le marine a beaucoup de responsabilités et c'est parfois dur de tout gérer. Heureusement, le talent de Pludbus lui permet de concilier tout cela. Ainsi, à chaque fois que Pludbus pensait voir l'agent du ciphel Pol, il l'évita. De toute façon, il semblait plutôt discret. Le vieillard finit par croire qu'il se jugeait lui-même pas assez bon pour se présenter devant la légende des légendes. Que de clarté chez cet agent, l’humilité est une bonne chose à avoir. Pludbus ne serait jamais allé bien loin sans l'humilité.
Tout aurait pu donc se passer pour le mieux. Pludbus aurait pu se trouver sur le passeur quelques jours plus tard avec ces nouveaux coéquipiers afin de mener de longue mission avec eux. Mais ce ne fut pas le cas. Ce qui se passa, c'est qu'il y a toujours des tempêtes, même sur les blues. C'est classique. C'est pas forcément très dangereux. Sauf quand les mesures de sécurité sont contredites par un vieillard de la marine soucieux de faire parler son expérience décrépie. Les bleus, complètement endoctrinés depuis le départ, obéirent donc à Pludbus qui les amena tous vers la juste finalité de tout cela : le naufrage. Au milieu du chaos, l'équipage parvint à monter à bord d'une barque. Pas Pludbus . Lui, il faisait des roulades sur le pont prenant l'eau. Tout le monde pensait que c'était fait exprès. Pas Pludbus. Mais crier de peur n'était pas digne de lui. Et puis, il pensait que les marines n'allaient pas le laisser ici. C'était sans compter le lieutenant charmant, qui était loin d'être con, et qui savait que la faute du naufrage revenait à Pludbus. Ce gamin devait avoir un père ou un grand-père qui avait subi les saintes décisions du vieillard et la jalousie s'était transmise de génération en génération. Le gentil lieutenant abandonna donc Pludbus sur un bateau qui n'avait plus que quelques instants de vie en mer. C'était son œuvre. Il pouvait en être fier.
Ou pas. Enfin, dans son malheur, il eut de la chance. Son regard se figea sur un tonneau. Il avait déjà testé ce moyen de locomotion peur orthodoxe. Ce fut peu commode, mais il pouvait rester en vie ; il ne fallait pas oublier que Pludbus coulait comme une pierre avec ce foutu fruit du démon. Pas de temps à faire, il sauta dedans et s'enferma. La suite fut hypothétique. Il a dû tomber à la mer. Où allait il ? Il ne savait pas. En tout cas, il était momentanément sauvé. Par contre, il n'avait pas prévu les toilettes dans son tonneau.