Le Lady Million. Actuellement il ne ressemble plus qu’à une épave flottante sur des flots agités et glacés. Nous approchons difficilement du Royaume de Sakura. Personne à bord n’a vraiment envie de s’engager sur cette île. Mais ils ne veulent pas non plus retourner en arrière. Quelques heures plus tôt, les conditions de navigations ne pouvaient être plus terribles, la voile faillit lâcher, elle se bordait avec fureur tandis que les vagues submergeaient le navire... En clair, on ira sur Drum à défaut de ne pas pouvoir rebrousser chemin.
A notre bord, une trentaine de silhouettes semblent inanimées. Tous sans exceptions sont frigorifiés, leur morve dégoulinante gelait au contact de l’air, laissant place au bout de quelques minutes à de longues stalactites. En bruit de fond, on a le droit aux coups de marteaux réparateurs de notre bon vieux charpentier, celui là même qui nous a empêché de passer par le fond dans la forteresse des Cohen. Cette forteresse où l’on a perdu Red John, notre musicien aux deux sabres d’exceptions. Ceux là même qui devaient valoir une fortune. La seule pensée qu’un Cohen brandit ces armes alors que Damien s’est fait sûrement vendre me répugne. On aura l’obligation d’y retourner, un jour, et de leur faire la peau comme il se doit. Mais l’heure n’est pas à cela, car nous allons bientôt accoster l’île de Drum.
Le vent glacial heurte la grande voile et nous pousse à aller de l’avant tandis que le brouillard obstrue notre vision. Nous savons que nous y serons bientôt, mais nous ne savons pas exactement quand. Tout en haut, Selina la vigie guette d’un œil de lynx. Mais elle non plus n’y voie pas grand-chose. Mais la proximité d’une côte dégèle tout l’équipage. Ils bougent, ils cassent leurs stalactites nasales, ils s’activent. Yukiji à la barre indique à tout le monde de se mettre à mi-mât, puis de baisser la voile, l’inertie nous portera au large selon lui.
Etrangement, alors que tout l’équipage se presse à sortir les armes, les vivres et les munitions pour une excursion dont ils n’ont pas la connaissance, Ange reste à regarder l’horizon. On ne sait pourquoi. Il ne bouge pas. Il pense. Il n’a pas bougé depuis l’arrivée du grand froid. Ses stalactites sont plus longues que ceux du reste de l’équipage auparavant. Il ne bouge plus. Rien. Personne ne va le voir. Peut être veut il être seul ? Je ne sais pas, personne ne sait, personne ne veut savoir. Pour notre voyage sur Grand Line nous n’avions pas prévu de vêtement d’hiver. C’est sans doute ce qui va nous faire le plus grand mal sur cette île. Quoi que...
Terre ! Teeeeeeeeerre ! Teeeeeeeeeeeeeeeeerre !
Des gens ! Des geeeens ! Deees Geeeeeeeeeens !
Un feu ! Un feuuuu ! Un campemeeeeeeent !
On fait quoi, capitaine ?
Grand Line n’est pas un endroit où l’on peut se permettre de dire bonjour aux gens en tout hospitalité. C’est eux ou nous. Prenez vos mousquets et canardez les dès qu’ils sont à porté et à vue.
La route de tous les périls est vraiment une excuse pour moi d’être dans mon élément. Tous ceux qui sont un obstacle doivent être éliminé. C’est une règle qu’il faut garder en tête. Une multitude de coup de feu part du navire, puis, l’instant d’après, une multitude d’homme crie, couine, pleure, et des fois, appelle leur maman. On descend du navire. L’un d’eux semble encore vivant et prêt à parler.
Qui êtes vous ?
Je ne parlerais pas.
Blood, emmène le dans ta chambre.
C’est bon j’ai l’matos ici, un seau, un rat, un chalumeau.
Ok ok ! On est des révolutionnaires et on maintient le roi captif au château. La marine est partout sur l’île et nous avons réussi à les repousser, mais si Krabbs venait à se mêler à cela…
Krabbs ? Celui qui a une lettre de marque du gouvernement ?
C'est ce que j'ai dit...
Intéréssant... Tuez le.
Non. Nooon. Noooooooooooooooon !
Une balle, un mort. C’est comme ça que l’on fait lorsque l’on porte une tête de mort sur son pavillon. Peu après le coup de feu, je trouve une carte par terre. Celle de Drum surement. Avec répertorié dessus tous les campements révolutionnaires. Le problème, c'est qu'avec ce brouillard, je ne sais pas si l'un d'eux s'est enfuit. Si oui, on aura des problèmes, mais pour le moment, je ne pense pas à ça. Ce que je veux c'est avancer. Les autres ne l'ont peut être pas compris, mais la lettre que porte Krabbs doit valoir une fortune. N'importe quel pirate à la recherche de paix et d'amusement sans gouvernement sur le dos la voudrait, et ce contre une fortune ou une balle dans la tête. Je ne retiens que la fortune. Et cette fortune je la veux. Je vais donc devoir prendre cette lettre et ce même si l'homme poisson et son équipage sont bien plus puissants et expérimentés que nous. Eux, ils ne savent pas que nous sommes là.
Bon. Fouillez les, prenez leurs vêtements et leurs armes, je prends la carte pour voir ce que l’on peut faire.
Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 21 Jan 2013 - 23:58, édité 1 fois