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[FB 1621] Mission code "Le pigeon est un peu le rat du ciel" | Seido D. Noroma

    1621, South blue, une base de la Marine, service de détention.

    Quelque part dans le monde.
    C'était là où j'étais.
    Le milieu de nulle part.
    Un nulle part qui satisfaisait pourtant la population locale.
    Et la terre tournait toujours.
    Comment, je ne saurais dire. Pas un magasin digne de ce nom à des miles à la ronde. Je le savais parfaitement. J'avais personnellement vérifié ce fait. Tout comme j'avais pu constater que les gens du coin n'avaient aucun sens de la mode et de l'art vestimentaire. Quoi ! Les femmes sortaient sans chapeau et sans gant. Pas même un vulgaire couvre-chef de paille, sans bande de velours, fleurs artificielles ou plumes colorées esthétiquement épinglées sur le pour-tour. Du coup, elles étaient toutes couvertes de tâches de soleil et leur ongles ne ressemblaient à rien à ceux d'une dame. Misère !

    Je regardai mes propres réticules avec un œil acéré. Malgré le manque de commodités, j'avais pu entretenir mon apparence et comme j'avais passé la journée d'avant-hier à me polir les ongles avec une lime jusqu'à leur donner cet arrondi tellement élégant, ma manucure était encore impeccable.
    Je serrai les lèvres pour retenir un énième soupir. La journée se traînait, et il ne se passait pas grand chose.

    Dire que j'étais venue ici dans l'espoir d'acquérir une expérience de terrain. Non seulement une obligation dans le cadre de ma formation Cipher Pol, mais aussi une chance d'échapper à l'influence de ma famille. Même au sein du gouvernement mondial, le nom de « Raven-Cooper » n'était pas ignoré. Cependant, alors qu'auparavant cela avait provoqué vagues de murmures respectueux ou envieux, je devais désormais faire face à du dédain ou de l'amusement.
    Cette base était suffisamment éloignée du QG de South Blues pour ne pas être un petit comptoir satellite, mais bel et bien un véritable poumon autonome de la Marine qui régulait les alentours. Si South Blues n'était pas la pire des quatre mers de notre monde, elle n'en était pas pour autant un petit coin de paradis et les rapports d'activités laissaient suggérer que j'aurais dû trouver ici de quoi remplir mon rapport.

    En conséquence de quoi, mon karma m'avait trahi et voilà que j'avais maintenant un vernis parfait, preuve d'un trop grand nombre d'heures oisives, et une boule au ventre quant à la nécessité de trouver quelque chose à dire sur mon affectation passagère.
    Certes, j'avais appris comment on gérait un centre de détention, depuis les formalités administratives d'enregistrement d'un nouveau détenu, son suivi lors de la préparation de son jugement – y compris les repas, les relevés de linges et la transcription dans les comptes – jusqu'à sa délivrance vers sa destination finale, l'emprisonnement dans tel ou tel établissement ou une finalité bien plus... finale.
    Mais mon instructeur m'avait fait savoir que tout cela, aussi intéressant que ce fut, ne constituait nullement un apprentissage digne d'un agent Cipher Pol. Je ne pouvais qu'agréer. Après tout, je m'étais engagée au gouvernement pour être sur le terrain. Pour faire la secrétaire pour la Marine, autant rester chez moi et ne pas m'avoir mis à dos toute la famille...

    Soudain, la porte s'ouvrit et une silhouette entra, tirant derrière elle une seconde personne, visiblement entravée. Oh, de l'action. Ou à défaut quelque chose à faire. Aussi plaisant que pouvaient être des moments de calme, ne rien faire toute la journée pendant trois jours avait tendance à vous ramollir le cerveau et non, je refusais d'avoir quoi que ce soit de mou en moi. Nah !
    - « Bonjour ! Unité de détention, Agent Raven-Cooper à votre service. Que puis-je faire pour vous aider ? »
    Dis-moi, dis-moi, dis-moi.
    Et surtout... démerde-toi pour que ce soit intéressant.


Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Dim 20 Jan 2013 - 20:39, édité 1 fois
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- STOP !

Criant d’une voix forte, mais en vain, Seido commençait vraiment à en avoir marre… Cela commença une bonne dizaine de minutes plus tôt, alors que notre chasseur de prime buvait tranquillement une bière au comptoir d’un bar. Le bâtiment était calme, propre et offrait même la possibilité de jouer aux dés et aux cartes pour se détendre. Une bonne astuce pour inciter les gens à consommer. Seido n’était pas trop d’humeur aux jeux, car, depuis quelques jours maintenant, chacune des cibles qu’il avait choisies avaient été capturées, à croire qu’on le faisait exprès. Ainsi, en ce moment, il s’assumait à déchirer les avis de recherches inutiles, sous les regards suspects de quelques personnes. Bien évidemment, il regardait parfois autour de lui discrètement, histoire de repérer les actes les plus suspects.

Sa carrière de chasseur n’était pas longue, mais il avait assez d’expérience et de jugeote pour dresser quelques pièges, comme celui qu’il faisait. En effet, détruite des fiches dans un lieu public attirait souvent les regards, parfois même des gens recherchés. Ceux-ci se divisaient en trois catégories : ceux qui venait le voir directement, accompagné ou non pour le tuer ; ceux qui ne faisait mine de rien, et ceux qui craquaient sous la pression ou par peur de se faire chopper. Le plus souvent, ces derniers étaient les novices, ou des gens voyageant seuls, avec une prime sur leur tête sans trop savoir comment. Une cible idéale, en gros, mais qui n’apportait pas une grande somme d’argent, cependant.

Depuis deux heures maintenant, Seido était là, sans parler à personne, sauf au brave tenancier pour commander à boire ou à manger, faisant mine de ne pas faire attention au reste. Mais voilà, le chasseur en avait marre, il commençait même à avoir des fourmis dans les jambes. Même s’il s’était bien assis, pour éviter la mauvaise circulation du sang, deux heures, c’était long. Donc, Seido se leva, en rangeant ses fiches. Pour faire passer son engourdissement, il passa sa main sur sa cuisse, près de son revolver. Son geste attira l’attention de quelques personnes, pensant sans doute qu’il allait dégainer. Un gars paraissait plus atteint que les autres, un homme dont le teint était fort pâle, trop pâle. Intrigué, Seido s’en approcha, doucement, le fixant droit dans les yeux. Enfin, il essaya de le faire, car le type sembla l’éviter.

Aux cinquièmes pas, le gars explosa. D’un geste brusque, il saisit son verre et l’envoya en direction de Seido, qui l’évita par réflexe en faisant un pas glissé sur la droite. Le chasseur avait déjà saisi son revolver, et le pointait vers sa nouvelle cible, en invitant ce dernier à s’arrêter, mais en vain.  Commençait maintenant la partie la moins drôle du métier, la course poursuite ! Bien sûr, les rues étaient toujours pleine de gens dans ces moments-là, par le plus grand des hasards, ce qui avait le don d’exaspérer Seido. Non seulement ça le ralentissait dans sa course, mais en plus, ça l’empêchait de tirer.

- STOP !

Seulement quelques mètres séparaient les deux coureurs, et pourtant, cela semblait être infini. Le premier bousculait avec force les gens, faisant tomber des choses par terre afin de corser le passage à son poursuivant. Ce dernier, lui, faisait son possible pour éviter les gens, s’excusant même. Cela dura plusieurs minutes, interminables, jusqu’au moment où Seido comprit l’intention de sa cible. En effet, un mouvement de foule allait obliger le gars à tourner à gauche, juste après un marchand de légume. Le chasseur fit alors une chose qui n’allait peut-être aboutir à rien, mais bon, comme disait le dicton : « qui ne tente rien n’a rien ». Prenant appui sur une caisse, il sauta par-dessus l’étage, inclinant son corps vers la droite, ferma son œil gauche, tendit les mains, et fit feu. Comme il l’avait prévu, sa cible venait de prendre le chemin, assez près de sa position pour lui tirer dessus, sans risquer de toucher un passant. La balle fila dans l’air dans un sifflement aigu et s’enfonça dans la chair de sa victime dans un cri de douleur. Un autre cri se faisait entendre non loin de là. En effet, le chasseur, après son saut, avait atterri sur une vieille dame, dont les cheveux seraient devenus blanc s’ils ne l’étaient pas déjà.

S’excusant, le chasseur se redressa, et comme l’autre était encore à terre, il aida la dame à se lever, et s’excusa une nouvelle fois. Seido alla ensuite récolter le pirate, le saisit par le col, pour le trainer devant la marine. Mais voilà, le gars ne voulait pas bouger, non, il ne pouvait pas, en raison de la douleur. Il fallait dire que Seido ne l’avait pas loupé. Le doc, et ouais, car il était médecin avant d’être un chasseur, déchira la chemise du gars puis chercha une pince dans sa veste, contenue dans sa petite trousse de soin, et, d’un geste vif, ôta la balle qu’il avait lui-même placée dans la cuisse du type quelques instants plus tôt, ce qui fit bien sûr hurler le blessé. Le chasseur mit le morceau précédemment prélevé sur la plaie et fit un bandage, de quoi éviter une éventuelle hémorragie. Ça ne calmerait pas a douleur, le blessé allait devoir faire avec.

- Circulez brave gens, il n’y a rien à voir !

Seido essuya, puis, rangea son matos et, de force, tira le blessé par le col, pointant son revolver vers sa tempe. Les deux gars mirent un bon quart d’heure avant d’arriver devant les bureaux de la marine, surtout à cause de la lenteur fort compréhensible du pirate. Ce dernier essaya de s’échapper une fois, mais une pression sur sa blessure le calma aussitôt. Fallait parfois se montrer dur dans ce métier. Cependant, cette soi-disante dureté disparut dès que le chasseur vit la ravissante demoiselle à l’accueil des bureaux de la marine, une vraie poupée.

- « Bonjour ! Unité de détention, Agent Raven-Cooper à votre service. Que puis-je faire pour vous aider ? »

- Bien des choses mademoiselle. Pour commencer, placez cet homme en détention, prime de 2 Millions. Ah oui, et faites gaffe, il est blessé.

Le chasseur n’hésita pas un seul instant à faire les yeux doux à la charmante demoiselle, un peu trop superficielle à son goût, mais bon, charmante quand même, surtout avec cette chevelure rose. Le détour en valait la chandelle.

- Et puis, nous pourrions aller boire un verre ? Quand finissez-vous votre tour ?


Dernière édition par Seido D. Noroma le Sam 8 Fév 2014 - 19:17, édité 1 fois
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    Intéressant... Mouais... la banale routine, quoi. Pff, tu parles.
    Je rejetai en arrière ma chevelure qui, "brushinguée" à la perfection ce matin, flottait sur mes épaules, cascadant jusque dans la chute de mes reins, pour mieux examiner le duo devant moi. Avant même mon instruction débutante de Cipher Pol, ce fut mon éducation de "dame" qui prit le dessus. Ah, on ne se refait pas. Je suis une belle de West Blue, une Raven-Cooper. Je pouvais demain prendre place à un dîner aux côtés des dignitaires de la Marine sans embrasser ma famille ou mon unité.

    Ce que j'avais devant moi n'allait sûrement pas, à première vue, me sortir de mon ennui, ou m'aider à résoudre mon problème de stage.
    Un crétin à peine primé, boiteux qui plus est, et un grand type qui se la joue mystérieux.

    Déjà, un homme du monde enlève son chapeau en présence d'une dame, et si tu n'es pas capable de voir que je suis une dame, ben, dommage pour toi.
    Mon uniforme était coupé sur-mesure, dans un tissu de qualité et vu mon intense activité, il était encore bien repassé et tout propre. Mon gloss brillait à la lumière naturelle et mon parfum flottait encore dans l'air, comme une promesse d'un paradis floral.
    Pff, de la confiture pour les cochons...

    Je restai pourtant professionnelle. Toute mon éducation de dame.. et ma conscience professionnelle - et le fait que j'allais être évaluée à la fin du stage. Sans jamais me départir de mon sourire, je pris l'escagophone de service:
    - « Pulululu. Un membre de l'escouade de garde est demandé au guichet détention pour réception d'un colis. Je répète, guichet détention pour un garde. Merci. Pulululu. » Puis, perchée sur mes nouveaux stilettos de douze centimètres, je me trémoussai avec grâce et élégance jusqu'au registre. « Je vais avoir besoin de votre identifiant, Monsieur.... »

    Je papillonnai automatiquement des cils en entendant son invitation. Quelque part, c'était toujours flatteur qu'un homme, quel que fut son origine ou le contenu de sa bourse, vous trouvât jolie et agréable à l'oeil.
    Mais mon regard se fit un instant calculateur. Je papillonnai une nouvelle fois pour dissimuler cet éclat victorieux et accentuait mon sourire:
    - « ... Monsieur l'audacieux Chasseur de Primes. Je devrais finir vers les 17:00. »

    A ce moment, le garde entra, vérifia de façon assez... militaire, dirons-nous, l'identité de l'individu appréhendé et me donna son accord pour le versement de la récompense. Puis il emmena le prisonnier, sans avoir avant eu un regard appuyé à mon attention. Il avait entendu ma dernière phrase et il savait que j'avais quelque chose derrière la tête.
    J'entrepris de compter deux millions et alors que je me penchai en avant pour indiquer au valeureux guerrier où signer le registre, je fis une petite moue:
    - « Avec tout ça, vous allez pouvoir m'offrir un de ses cocktails colorés, n'est-ce pas? Il faut célébrer cette capture... quoi que... ça ne doit pas être votre première, non? Tout ça doit vous sembler bien banal, peut-être? »
    Et repapillonage.
    Au cas où.
    Ah, et repenchage en avant.
    Au cas où...
    Pour assurer mes arrières.


Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Dim 20 Jan 2013 - 20:42, édité 1 fois
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Lorsque le garde entra, Seido ne le regarda même pas, trop absorbé par la divine vision qui s’offrait à lui. Et puis, la demoiselle ne semblait pas être contre le faite d’être observée, et ça se comprenait. Mais voilà, le jeune chasseur avait déjà commis une belle gourde…son nom, ce que la jeune femme lui fit remarquer avec subtilité. Ainsi, il tendit son badge contenant ses informations, inclinant son chapeau afin de mettre ses yeux en évidence.

- Pardonnez mes manières, laissez-moi donc me présenter, Noroma D Seido, mais appelez-moi Seido, je vous prie.

Le séducteur finit sa phrase avec un clin d’œil, un sourire aurait été inutile à cause de son manteau qui remontait bien trop haut, cachant cette partie de son visage. Il laissa la demoiselle terminer son travail sans la déranger, l’observant. Ses parents avaient fait un très bon boulot, en tout cas. Elle possédait une rare beauté, et une grâce que l’on ne voyait pas souvent. Le chasseur appréciait ce genre de chose, préférant de loin les femmes plus féminines que masculines. Seido signa le registre qu’on lui tendait, à l'aide d'une signature rapide et tordue, digne de sa profession de médecin. Voilà maintenant que la belle répondait à sa drague, fantastique ! C’était son jour de chance.

- Vous méritez bien plus qu’un simple cocktail, Miss Raven-Cooper. Et non, ce n’est pas ma première capture, loin de là, mais je serai ravi de partager un drink avec vous, qu’importe la raison…

Les pensées affluèrent dans sa tête, mais il les rejeta aussitôt, reprenant son sang-froid habituel. Voilà un bon moment qu’une femme ne l’avait pas mi dans un état pareil. Le calme était de rigueur, ainsi que le bon sens. En effet, la miss semblait être l’une de ces dames raffinées, de part ces gouts en matière de boisson, mais surtout vu son look, qui n’avait pas mis la puce à l’oreille de Seido au début de leur conversation. Une erreur de débutent, qu’il devait rattraper. Ainsi, il proposa une alternative à sa demande précédente, tentant d'agir comme un gentilhomme.

- Ainsi, permettez-moi de vous inviter à dîner, plutôt. Disons que nous pourrions nous retrouver vers ... 19h ? Cela vous donnera l’occasion de vous reposer après une longue journée. Et puis, bien que vous soyez ravissante dans cet uniforme, j'espère pouvoir profiter de votre beauté hors de ce cadre.

Seido savait, s'il avait bien identifié la demoiselle, qu'elle passerait le plus temps devant son miroir qu'à se reposer. Laissant Miss Raven-Cooper accepter son offre, ce qu'elle fit avec la participation d'un sourire charmeur, ils s'accordèrent sur un lieu de rendez-vous ensemble, qui convenait le mieux, mais un homme bruyant fit alors irruption dans la pièce. Un autre chasseur de prime venait de faire son apparition, et il n'avait pas l'air très commode. Souhaitant bon courage à la demoiselle, Seido inclina son chapeau, la salua, et s'en alla.

Comme il ne connaissait la ville que vaguement, le chasseur commença par une ballade, afin de faire un repérage. Un restaurant, "Les Miroirs du Plaisir", attira son attention. L'extérieur du bâtiment était blanc, fleuri, bien soigné, bref, assez chic, le type de restaurant où il fallait une réservation. Seido décida d'entrer, s’apercevant que l'intérieur offrait une bien meilleure vue que l'extérieur, certifiant son idée. Deux hommes costauds gardaient l'entrée, assez proche d'un homme élégant. Le chasseur s'en approcha, lui adressant son désir de réserver une table pour la soirée. Cependant, comme il l'avait pensé, ce n'était pas possible vu la file d'attente. Convaincre l’homme semblait impossible, voir très improbable. Saluant, Seido s’en alla, un peu déçu car il aurait voulu impressionner la demoiselle. Le chasseur s’arrêta non loin du resto, et observa la zone, à la recherche d’un autre lieu, quand un petit groupe de touriste attira son attention. En fait, c’est surtout le doigt du guide pointant vers Les Miroirs du Plaisir qui l’interpella.

Sans réfléchir, le chasseur se mêla au groupe, afin d’avoir des informations. Il semblait que le restaurant faisait partie du patrimoine culturel de l’île, vu l’ancienneté mais pourtant grande beauté de l’édifice. Le guide leur annonça alors une visite des lieux, suivit par le conte de l’histoire du dis restaurant par Monsieur Laduron, y travaillant depuis plus de trente ans. Ainsi, le groupe entra et Seido prit le soin d’ôter son chapeau pour ne pas se faire remarquer. Après un discours de l’homme élégant commença une petite visite des lieux, visant à montrer une série de photo où était représenté l’édifice au fil des âges, ainsi que les personnalités célèbres ayant dîné en ce lieu. Bref, ce moment était idéal pour Seido, car il pouvait inscrire son nom sur le gros carnet. Même si personne n’était à proximité, le chasseur se ferait voir par les gardes de l’entrée s’il s’y approchait. Que faire ? Pendant que son cerveau imaginait divers scénarios possibles, l’un des gardes s’en alla, en faisant un signe à son collègue. Ne sachant pas quand il allait revenir, Seido devait agir, et vite. Une petite idée lui était venue à l’esprit, mais il avait besoin d’aide. Pour cela, il fit appel à un petit garçon du groupe, lui demandant d’aller questionner le garde pour lui.

- Je ne sais pas pourquoi je dois le distraire, mais d’accord. Pour 1500 Berrys.

- 500.

- 1200 ?

Le petit est dur en affaire, mais cela n’était pas un défaut selon Seido qui pensait qu’une telle vivacité d’esprit était admirable pour un enfant de cet âge. Pour 800 Berrys, le garde fût distrait le temps que Seido puisse inscrire son nom dans le carnet, imitant le mieux possible l’écrire originale. En effet, l’écrire du jeune médecin était digne de sa profession, pas très lisible. La visite des lieux se termina une dizaine de minutes plus tard. Satisfait, Seido se ballada un peu, puis, finalement, il rentra à l’auberge afin de se reposer, mais aussi de se préparer au mieux pour son rendez-vous du soir. Un bain et des vêtements tout propre s’imposait ! Et pourquoi pas, une belle rose rouge …

Ainsi, une bonne heure avant, le chasseur se dirigea vers le lieu de rendez-vous, rose à la main. Il avait aussi pris un petit livre, histoire de passer le temps. Les hommes savaient combien les femmes aimaient se faire attendre ...

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    L'après-midi se termina de façon un peu plus agitée que la matinée. Ceci dit, vu l'encéphalogramme plat des activités plus tôt, un pet de mouche aurait été comme une sonnerie au branle-bas de combat. Et tout ça était assez mauvais pour ma concentration. Je n'avais qu'une poignée d'heures pour parfaire mon plan d'attaque, et comme ma tentative relevait de l'assaut kamikaze du style "ça passe ou ça casse", je devais être prête.
    Mes instructeurs au centre CP avaient particulièrement insisté sur le soin à apporter à la préparation d'une offensive. D'autant plus dans mon cas où l'offensive n'était pas mon point fort. L'euphémisme est doux, mais il m'allait parfaitement. Je n'avais aucune envie ou prédisposition au combat.

    Mais le combat, ce n'était pas forcément les poings, les armes et le sang. J'étais en train de déclarer la guerre à Seido D. Noroma, et soit il devenait victime consentante, soit il tomberait au champ d'honneur. L'un dans l'autre, il accomplirait sa mission comme un bon petit soldat, c'est-à-dire, me former.

    Et la première étape était d'endormir une quelconque suspicion et de flatter un ego fortement gonflé - le propre de tout homme qui se pense homme viril.
    Je me juchai donc devant mon armoire réduite à à peu près néant étant donné la durée quasi éphémère de mon séjour ici - tout juste deux malles, plus mon grand vanity, sans compter ma boite à chaussure - pour y sélectionner la tenue de combat appropriée. Pas trop décolleté sous peine de passer pour une fille facile, pas trop de soierie ou de mousseline pour ne pas être jugée trop frivole. Je voulais donner l'image d'une fille très jolie, mais aussi bien stable sur ses pieds, avec une tête à l'endroit. Une main de fer dans un gant de velours.
    Qu'est-ce qu'elle pouvait être débile, cette expression. Déjà, le fer, ce n'est pas la meilleure des matières pour faire une arme. Le fer casse à des températures basses, et ça rouille... Et puis le velours. Non honnêtement, c'est un tissu pour misérable. Et puis, un gant de velours? Pour transpirer et se chopper des démangeaisons, il n'y a pas mieux. On voit bien que celui qui a pondu une telle énormité n'a jamais porté de gants en velours.

    Bref, mon choix se porta sur une petite robe bleue avec un rien de dentelle noire - reflet de ma lingerie, mais ça, c'était du classé confidentiel - suffisamment sexy pour un rendez-vous à dîner qui laissait présager un effeuillage, et assez sage pour repousser cette étape... pour le moment. Monsieur le Chasseur de Prime n'était pas désagréable à l'oeil, pour ce que j'en avais vu. Bon, il fallait voir la bestiole une fois sortie de son manteau. Mais pour le moment, je n'excluais pas une prime 100% Shaïness à la fin de cette histoire...

    Spoiler:


    In fine, je n'avais que dix minutes de retard. De toutes les façons, une dame n'est jamais en retard, ce sont les autres qui sont en avance. Nah!
    - « Bonsoir. Enfin, rebonsoir. Je pense que nous allons avoir une belle soirée. Allons-nous en profiter? »
    J'avais opté pour des talons de 5 cm, presque des talons plats pour moi. Mais je voulais paraître... déjà plus petite que lui - satané ego. Une petite fille qui a besoin de protection et des gros muscles d'un certain chasseur de primes. Au moins dans un premier temps... Après, les talons "plats", c'était plus stable pour toute démonstration de mes capacités en tant que CP et apprentie chasseuse de primes.
    J'espérais juste que je n'aurais pas à porter un manteau de cuir. Plutôt mourir que d'être vu ainsi.

    Je roucoulai avec parcimonie, alternant rougissement, petits rires et papillotements. Puis, de temps à temps, je glissai ici et là un commentaire pertinent ou posai une question à propos, rebondissant sur ces récits de capture dont je l'avais demandé de m'abreuver. En fait, malgré moi, je me trouvais captivée par tout ce qu'il me disait. Je découvris tout un monde qui semblait à première vue être aventure, prise en filature, questionnement et séance de questionnement un peu plus... un peu moins légale, course-poursuite et autres éléments dignes des romans de gare. Dans la vérité des faits, c'était violent et généralement sordide. Et ça me fascinait. Je devais sûrement avoir des tendances étranges, pour être à ce point attirée par ces remugles puants de la déchéance humaine.

    Pour autant, je ne perdais pas le nord et le fils de la conversation. Au détour d'un plat et après un énième compliment sur le restaurant - pour le coup, rien à dire 20/20 pour Seido, j'étais un peu bufflée qu'il nous eût eu une table en une soirée ici - j'abordai le sujet
    - « C'est fou, on n'image pas du tout que c'est ça, la vie d'un chasseur de primes. C'est bien loin de tout ce qu'on m'enseigne. J'ai l'impression que les Marines ne sont pas aussi prêts du terrain qu'ils veulent le dire. A mon avis, ça ferait un bien fou à chaque membre de faire une enquête terrain. Histoire de remettre les pendules en place. Non, qu'en pensez-vous? »
    Et hop, petite moue dubitative et grand regard éperdu plein d'étoiles admiratives.
    Ah, et croisement de jambes, pour montrer un peu de cuisse, gaînée dans un porte-jarretelles qui pontait le bout de son élastique.
    Si ce n'était pas un hasard, ça, hum?
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Le chasseur n’avait même pas remarqué le retard de sa belle, l’accueillant d’une voix chaleureuse, accompagnée d’une rose digne de sa beauté, remarque qu’il n’hésita pas à préciser. Car voilà, Seido avait trouvé la jeune marine jolie, mais là, elle était superbe, mettant ses bonnes manières à rudes épreuves. Les deux jeunes gens commencèrent une promenade, parlant beaucoup de la vie d’un chasseur de prime et les diverses expériences que Seido avait faites en tant que tels. Il lui compta, par exemple, la capture d’une bande de brigand commandée par une véritable force de la nature, avec l’aide d’une petite bande de marine. Le chasseur préféra omettre sa bien faible participation lors de l’affrontement final de l’homme, plus fort que lui, à l’époque.

Bientôt, la faim se fit ressentir, amenant nos jeunes à se diriger vers leur lieu de restauration. La miss resta ravie du choix de Seido, qui se félicitait intérieurement. Alors qu’ils entraient dans le restaurant, le chasseur avait pris le soin d’ôter son chapeau et sa veste, aidant même sa compagne. Galant, certes, mais il voulait surtout la voir de plus près, ce qui valait le détour. Cependant, le maître des lieux, Monsieur Laduron, après avoir salué « Monsieur Noroma » avec un large sourire, l’invita à déposer ses armes, ce qui ne faisait pas partie des plans de Seido. Non pas qu’il avait peur d’être désarmé, mais il attachait une grande valeur affective à son matériel, plus particulièrement à son revolver, cadeau de son grand-père. Ne laissant rien paraître, il les déposa, avec un grand sourire, et alla s’installer.

Afin de se fondre dans la masse, le chasseur avait opté pour une tenue classique mais élégante, pantalon noir, chemise blanche avec de fine rayure noir, et une écharpe de soie. Il avait même ajouté une montre de poche, un accessoire que son père usait lors des soirées mondaines. Bien qu’il fût encore jeune à l’époque, le petit Seido s’en souvenait encore. Des cours de « bonne manière et de tenue » ne s’oubliait pas facilement. Mais bon, venir d’une famille riche, anciennement riche plutôt, avait des avantages. La soirée et le repas se déroula très bien. Les plats étaient délicieux, l’ambiance parfaite et le service impeccable, notamment vu le nombre de serveur. Il y avait toujours quelqu’un à qui commander, une très bonne organisation. Mais le bon déroulement de la soirée prit fin au moment où les instincts primaires du chasseur remontèrent à la surface. En effet, Shaïness venait de demander son avis sur l’apprentissage et la formation des marines, mais d’une manière fort… tendancieuse. Cela n’échappa pas à Seido, bien sûr.

D’ailleurs, durant toute la soirée, le chasseur avait été victime des gestes de la jeune femme, et là, il n’en pouvait plus. D’un seul bond au-dessus de la table, le pauvre homme rejoignit la femme, qui affichait un petit sourire. Sans s’en rendre compte, leurs lèvres rentrèrent en contact, apprenant à se connaître, encore et encore. De plus, sentant qu’il y avait d’autres choses à rencontrer, les mains puissantes du chasseur partirent en exploration, passant à travers plaines et montagnes. La température de la pièce était à son apogée, mais pas à cause du chauffage. Au contraire d’arrêter les deux jeunes, d’autres personnes prenaient exemples, les imitant, ou passant directement à la suite. L’ambiance du restaurant, initialement chic et calme, avait maintenant une tout autre facette, son exact opposée. Qui aurait pu le prévoir ? Personne. Il y avait cependant un gros problème, ça ne se passait que dans la tête de Seido …

Le chasseur fit tirée de sa rêverie par un bruit sourd venant de l’entrée. D’où il était, rien n’était visible, mais le bruit caractéristique d’un cou brisé avec force n’était pas passée inaperçue, suivit par un autre la seconde suivante. Regardant autour de lui, Seido surprit un hochement de tête entre deux serveurs, qui se dirigèrent vers les cuisines. Il n’en resta plus qu’une poignée dans la salle, observant les personnes ignares de la situation. Le restaurant était passé sous le contrôle d’une bande de brigand. Pour ne pas se faire trop remarqué, il continua sa conversation, après un blanc de plusieurs secondes.

- Pardonnez-moi, je n’ai pas l’habitude de voir un sourire aussi charmant que le vôtre, je me suis laissé distraire. Pour répondre à votre question, il est vrai qu’une excursion sur le terrain serait une bonne option, qui se présente quand on s’y attends le moins, le plus souvent.

Un homme vêtu d’un costume marron, assez élégant, appuyé sur un bâton, fit son apparition. Notre homme tenait un gros sac à la main, qu’il tendit au premier serveur qui s’était approché de lui. Frappant le sol de plus en plus fort, il instaura le silence. Une personne sembla assez mécontente de ce geste et reçu immédiatement un coup de la part d’un serveur, armé d’une épée, comme les autres d’ailleurs.

- Pardonnez mon intrusion braves gens, ça ne sera pas long, juste le temps de vous voler.

Une dame cria, suivit par une autre, mais furent bientôt réduite au silence. Le chasseur observa la scène avec attention, se retournant. Grâce aux jeux d’ombres, il identifia deux personnes à l’entrée, sans doute pour remplacer les gardes. Outre le chef, une poignée de bandit était présent dans la salle, allant de table en table pour dépouiller les gens de leur bien. Afin d’éviter une fuite ou que l’on prévienne la marine, les bandits devaient avoir immobilisé les personnes travaillant en cuisine, ou en tout cas contrôlé l’arrière du restaurant. Bref, une bande organisée de quinze à vingt personnes. Choses étranges, on installait les personnes fouillées dans un coin, au lieu de les renvoyer à leur place. Seido n’en voyait pas l’utilité, mais pouvait en prendre parti lors de son assaut. Son plan était assez simple : voler le sabre du premier serveur à proximité et enchainer avec les autres dans les plus brefs délais.

- Vous ai-je déjà mentionné ma profession de base? Médecin, depuis plusieurs générations.

Allait-elle comprendre son plan ou devait-il user de manière moins subtile et foncer dans le tas ?


Dernière édition par Seido D. Noroma le Dim 10 Fév 2013 - 22:18, édité 1 fois
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    Oui et alors ?
    A moins qu'il ne fût chirurgien plastique, le sujet ne m'intéressait pas plus ça. Non que j'eusse besoin de retouches, mon corps était juste parfait comme il l'était – en tous les cas, je m'en contentais parfaitement. C'est juste que ces chirurgiens étaient généralement très riches, et j'imaginais juste la réaction de Père lorsqu'il apprendrait que j'avais non seulement brisé la tradition « Marine » familiale pour suivre un amoureux au Gouvernement, mais que j'avais après coup fréquenté un chirurgien plastique. Riche et scandaleusement scandaleux ! Un plasticien, ce n'était la noble profession du médecin ou de l'expert médical que pouvait être un cardiologue ou autre. Non, c'était un homme vil qui profitait de la laideur de la vie, des femmes et des mauvais goûts populaires.

    Ceci dit, je ne voyais pas le rapport avec la situation en cours. Je n'étais pas télépathe et je ne pouvais donc pas savoir ce qu'il mijotait. Je me doutais bien qu'il me disait ceci en rapport à la bande de grossiers personnages qui venaient me gâcher la soirée et ruiner les plans de me dégoter le stage dont j'avais absolument besoin pour valider mes études. J'étais juste désespérée et une dame, ça n'est jamais désespérée. Au pire, elle est préoccupée. Le désespoir, ça fait des rides, et les rides, ce n'est pas très « dame ».

    - « Dans ma famille, nous sommes Marines depuis que nous sommes. Je suis la première à enfreindre cette « loi ». Je suis très curieuse de savoir comment vous êtes passés de docteur à votre profession actuelle... »
    L'air de rien, je continuai à manger, comme si les brigands n'étaient pas là. Une dame ne s'embarrasse pas des détails. Surtout ceux aussi moches et mal habillés que ceux-là. Le marron, c'est tellement dépassé... Et ce bâton... d'une manufacture tellement grossière. Ne pouvait-il pas prendre une canne en bois de cèdre, avec une poignée en argent poli ? Et puis ce langage... « braves gens » ? Et pourquoi pas « compagnons » pendant qu'il y était ? Étant donné le standing du restaurant, il devait se doutait qu'il n'y avait que des nantis – d'où le fait d'avoir attaquer cet établissement et pas un autre. Ceci dit, ne pouvait-il pas détrousser sans insulter ? Et où voyait-il des « braves » ? Peuh ! Que de grosses larves suppliantes suantes de médiocrité.

    Et que je n'étais pas en mesure de faire quoi ce fut. Même si j'avais eu une arme sur moi, je ne serais pas de grande utilité, puisque j'avais consciencieusement brillé par mon manque de motivation dans tous les cours d'entraînement au combat depuis mon intégration à 14 ans. Et dire que je n'avais même pas THE arme absolue sur moi : une paire de stilettos. J'avais testé à plusieurs reprises à quel point les hommes semblaient souffrir quand on leur enfonçait quatorze centimètres de longueur pointue dans le corps, que ce fut le pieds, l'épaule, l’œil ou l'estomac ou tout autre partie de chair et de sang.
    Bon, je n'étais pas non plus sans défense. Je n'étais peut-être pas inspirée en cours de sport, mais j'avais validé la cession. Cela prouvait bien que j'avais une ou deux astuces de mon côté.

    Un des bandits approcha, visiblement dans l'idée de nous détrousser. Je le regardai avec un calme qui me surprit moi-même. Toutefois, je compris que c'était ma satanée obstination qui me poussait en avant. Hé oui, quelle meilleure preuve de mes capacités à être chasseuse de primes stagiaire que ce petit incident ? Je continuai donc de faire comme si tout était ordre et beauté, luxe, calme et volupté.
    - « Vous êtes décidément quelqu'un de bien surprenant. Avez-vous encore d'autres talents cachés sous votre grande chapeau ?.... Monsieur, vous ne voyez pas que je suis en train de manger ? Vous n'espérez tout de même pas que je vais grossièrement interrompre ma conversation ? Puisque vous n'êtes pas joli, vous pourriez être poli ! » Et de lui tourner la tête, replongeant dans ma « bulle ». Oh, je le gardais du coin de l'oeil. Il en restait les bras ballants, le mufle. Généralement, une fois la preuve de leur détermination et de leur force faites, ces voleurs ne rencontraient pas grande résistance. Cependant, ce n'était pas de la rébellion que je leur servais, mais bien de l'indifférence. La plus totale impassibilité. « Et vous aviez une spécialité, en tant que docteur ? … si vous pointez encore cette lame en ma direction, vous risquez de froisser ma robe, et là, nous aurons des problèmes. Allez, passez votre chemin, vous avez d'autres personnes à détrousser... » J'agitai la main comme pour chasser une mouche qui s'entêtait à venir vous bourdonner aux oreilles.
    Mais comme l'homme insistait pour me déranger, je finis par me lever d'un mouvement fluide, de lui écraser le pied à défaut de le lui perforer et de finir avec un coup que toute dame de ce monde se devait de maîtriser : un coup de genoux dans les coucougnettes.

    - « Messieurs, je suis très déçue de votre manque de courtoisie. Je vous prie de me laisser en paix profiter de ma soirée. »
    Pas de « ou alors ». Essentiellement parce que je n'avais pas de « ou alors ». Ce n'était que du bluff. C'était néanmoins la technique à avoir. Devant un chien enragé, il ne fallait surtout pas montrer sa peur ou toute autre faiblesse. Je dardai donc un regard de vipère de feu vers le bandit le plus proche, espérant qu'il allait reculer. Droite comme un « i » - pourquoi n'avais-je pas mis de talons-aiguilles ! Oh, comme ils me manquaient, mes dix-centimètres – le menton levé et la bouche frémissante, je me posais comme l'égérie de la victime offensée. « Finalement, le choix de ce restaurant est à remettre en question. Comment comptez-vous vous affranchir de cette dette, Monsieur Noroma ? »


Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Jeu 6 Fév 2014 - 18:55, édité 1 fois
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Concentré sur la scène aux alentours, Seido n’avait pas soulevé un détail que lui avait dit la jeune femme. Cette dernière était issue d’une famille de marine, mais avait été la première à enfreindre cette tradition. Pourtant, elle travaillait pour la marine, pour ce qu’il avait vu. Peut-être que les secrétaires n’avaient pas le titre de marine ? Seido ne s’en était jamais préoccupé. En tout cas, la miss ne se laissait pas intimider. En effet, devant le ton de la jeune femme, le bandit ne savait plus trop quoi faire. Bien qu’il savait que la situation allait bientôt dégénéré, le chasseur observait la scène avec un petit sourire.

- Une spécialité ? Disons la chirurgie, bien que je ne sois pas un novice dans l’herboristerie non plus. Avoir plusieurs outils permet de mieux gérer les problèmes

Alors que le jeune homme s’apprêtait à interroger son interlocutrice sur ses propres atouts, elle se leva, fort mécontente. Seido pensait d’abord qu’elle avait compris son allusion, mais il réalisa bien assez tôt que non. Visiblement, il ne fallait pas trop l’ennuyer.

« Finalement, le choix de ce restaurant est à remettre en question. Comment comptez-vous vous affranchir de cette dette, Monsieur Noroma ? »

- Questionnez plutôt ces bandits, voulez-vous ?

Le chasseur se leva, en faisant craquer ses doigts, puis son cou. Un autre bandit s’approchait en direction de sa compagne, épée à la main. Comme s’il avait fait ça toute sa vie, le chasseur prit sa chaise, et la fracassa sur le gars en question, l’envoyant directement dans les pommes. Le cas contraire aurait été Seido, qui avait pris soin de viser la tempe. Vu que les congénères du pauvre homme commencèrent à bouger, le jeune doc en fit de même. Ramassant l’épée à ces pieds, ce dernier sauta par-dessus la table voisine en s’aidant de sa main libre, prenant le soin de percuter le bandit se trouvant à proximité au passage. Son plan initial venait de commencer.

Sans laisser le moindre temps de réaction à ses deux adversaires, Seido fonça sur eux, faisant tournoyer son arme. D’un mouvement fluide et précis, il entailla la cuisse gauche du premier et attaqua l’autre, visant le torse, en pivotant. Le coup fût paré, mais ça n’arrêta pas le chasseur, qui enchaîna rapidement les coups, finissant par atteindre sa cible. Difficile de parer un sabre et un coup de pied en même temps. Remarquant que cet adversaire portait un pistolet, Seido le lui prit, et dût s’en servir peu de seconde plus tard sur le mec à la jambe blessé, qui s’était rapproché dangereusement. A peine remit de son émotion que deux nouveaux gars venaient sur lui. Cet affrontement ne lui faisait pas peur, mais la vue d’un mec se dirigeant vers sa compagne ne lui plaisait pas. Une épée était à sa portée, sur l’homme maintenant castré, mais était-elle en mesure de s’en servir ? Seido devait en finir, et vite !
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    Bon, une chose était sûre, mon compagnon semblait savoir se battre. C'était bien, beau et surtout très pratique, étant donné la situation actuelle. Un autre constat s'imposait : je ne l'avais pas impressionné plus que ça, avec ma classe et ma maîtrise de soi. Zut ! Je tapai du pied en un geste excédé. Rien ne se passait comme prévu. Je n'avais pas le temps à perdre avec ces bandits, et encore moins si leur intrusion ne m'apportait que des désagréments et aucune opportunité de faire étalage de mes – quelques – capacités. C'est que j'ai un stage à dégoter, moi ! J'suis en mission, moi ! Des envies de gémir de colère en trépignant sur place me prenaient. Sauf que ça, c'est tout sauf classe. Et peu pratique, quand on est en robe.

    Autant en finir rapidement. Mentalement – et rapidement – je fis l'inventaire de ce que j'avais à disposition. Sur moi, ou en moi, rien, niet, nada, ziet, zéro. Bien que parfaitement présente aux cours d'auto-défense et autres arts du combats, à mains nues, armes blanches ou de jets, etc., je n'avais jamais démontré une grande affinité ou même envie d'apprendre. Juste de quoi de défendre, et encore... de toutes les façons, à mon niveau, j'en étais encore au B.Aba. Nul doute que ces bandits auraient facilement l'avantage sur moi.
    J'enjambai donc le voleur que j'avais mis à terre via un effet de surprise – ah, ça, celle-ci, il ne l'attendait pas – en profitant pour lui marcher sur la main et d'envoyer glisser loin sa lame d'un coup de pied bien placé. Puis je fis face à mon adversaire, qui se dirigeait vers moi d'un pas décidé. Et là, je sortis mon arme secrète : mon flacon de parfum, aux fleurs de lys.
    Et un long pschiiiit plus tard dans les yeux, j'avais mis hors de combat un adversaire supplémentaire. Il était toutefois impensable de recommencer cette tactique – parfaitement une tactique, réalisée avec brio après un minutage calculé à la seconde. Quoi, appelez-moi menteuse, pendant que vous y êtes, hein ? Attention, je suis armée et je n'hésiterai pas à y avoir recours ! Déjà, parce que l'effet de surprise – ma seule chance de victoire quand on y réfléchissait bien – n'opérait plus, et surtout parce qu'au prix du parfum, j'avais envie de l'économiser. Non que l'argent fut un problème. Père m'avait équipée en cartes bancaires en suffisance. Non, la problématique était que mon parfum se trouvait être unique, distillé spécialement pour moi, et que le temps de fabrication puis de livraison jusqu'à ce trou perdu... Ah, je ne voulais pas y penser !

    Je continuai de marcher vers le chef des voleurs, évaluant mon prochain adversaire, qui pour le coup, me « ziettait » d'un air inquiet. Sûrement pensait-il : « mais que va-t-elle faire maintenant ? » Bonne question. Trèèèès bonne question, même. Il serait temps de décider.
    J'agis par instinct. Alors que je marchai seule, quand ma vie déraisonne, quand l'envie m'abandonne, je m'emparai d'une poêle qui servait l'instant d'avant à une fricassée flambée, abandonnée par un serveur, le pauvre homard n'en finissant plus de carboniser dans son Armagnac pur feu. L'instrument en était encore rouge de chaleur et ce fut d'un geste élégant, mesuré, tout en finesse et distinction, que j'effectuai une demi-arabesque pour aller emplâtrer ladite casserole dans la face du méchant bandit.
    Mais c'est que c'est pratique, ces petites choses. Je fis tourner la poignée d'un mouvement de main, faisant tournoyer l'instrument pour en apprécier le poids, avant d'affermir ma prise et ma position.
    - « Alors, à qui le tour, Messieurs ? Je vous préviens, je suis de méchante humeur, vous avez gâché mon repas et un très bon moment. Vous avez intérêt à vous excuser rapidement et avec courtoisie. »

    Entre ma poêle et Seido qui ne devait pas avoir chômé de son côté – il avait intérêt ! - l'affaire devait être conclue. Je me répète, je le sais, mais... j'ai un stage à trouver, moi !!


Spoiler:


Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Jeu 6 Fév 2014 - 19:16, édité 2 fois
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Allez, ôtez-vous de mon chemin ! Demoniac Claw !

Alors que la jeune femme s’amusait avec sa nouvelle arme, le chasseur se retrouvait avec deux hommes supplémentaires. Leur nombre ne lui faisait pas peur, loin de là, mais voir sa compagne avancer de la sorte, sans se soucier du danger… Que diable avait-elle en tête ? Peut-être que des notions de combat lui avait été enseignée par sa famille, les membres de la marine, mais Seido en doutait un peu vu l’arme qu’elle avait choisie. Ainsi, il devait en finir et aller l’aider, et vite !

Sans perdre un seul instant, le chasseur usa l’une de ces bottes secrètes, le Demoniac Claw, une succession de taillade très précise. Usant de ces connaissances en anatomie, il avait mis au point cette technique, idéale pour mettre hors d’état de nuire quelqu’un ou l’immobiliser. Par contre, elle n’était pas conçue pour faire face à un si grand nombre d’adversaire, ce qui posa souci au niveau défensif. Heureusement pour lui, les bandits n’étaient pas des lumières, ni des manieurs exceptionnels, ce qui ne donna pas lieu à de gros souci. Au final, le chasseur se retrouvait avec une chemise déchirée à plusieurs endroits, mais sans pour autant être grandement blessé. Le doc rejoignit sa compagne, occupée à menacer les bandits à l’aide de sa poêle.

Seido mit un instant avant de constater qu’aucun autre bandit ne se manifestait. La miss, frappée de stupeur, s’inquiétait de ne plus voir le chef, qui se trouvait là il y a un instant. Le bougre savait passer inaperçu, mais il ne pouvait pas être bien loin. Notre homme se dirigea vers la sortie, accueillit par un courant d’air froid, ce qui confirmait son hypothèse, c'est-à-dire la fuite des bandits. Bon, voilà, la chance avait été de leur côté, il fallait être bon joueur. Voyant la belle aider les gens, le chasseur se dirigea vers l’endroit où étaient consignées ces affaires. Et ce fût le drame.

Fichtre et foutre ! Ils ont volé mes armes ! Comment ont-ils osé …

Son sang bouillonnait, une rage incommensurable se frayait un chemin vers l’extérieur de ces entrailles. Sous la pression, le jeune homme commençait à marcher, pour sa calmer, mais se sentit défaillir. Il se rattrapa de justesse sur une table basse, et constata une grosse tâche rouge sur son flanc droit. On dirait qu’il avait un peu trop baissé sa garde… Main appuyée sur sa blessure, il se dirigea vers la salle de bain afin d’appliquer un bandage. Son teint était blanc, ses membres tremblaient, mais non pas à cause de sa blessure, non, de colère. Il revint de la pièce quelques minutes plus tard, comme il était auparavant, souriant et serein, mais à un détail près : sa chemise semblait avoir disparue. En effet, n’ayant pas de bandage, Seido avait usé de sa chemise à la place, se servant des autres morceaux pour nettoyer les tâches de sang. Son bandage de fortune couvrait son bassin, laissant voir sa masse musculaire et une ancienne trace de brulure sur le côté gauche.

Pardonnez-moi, mais je vais devoir mettre un terme à notre rendez-vous. Je dois aller retrouver ses bandits, et ce n’est pas une aventure que je puis vous laisser entreprendre.

Retournant vers leur table, le chasseur finit un verre d'eau et comptait ensuite se diriger vers le vestibule afin de récupérer son manteau et son chapeau. Pour la suite, il allait devoir improviser.
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    Mais... mais... reviens !!!! Au pied, couché, pas bouger ! Et plus vite que ça !
    Comme si son « pardonnez-moi » allait me servir, tiens ! En plus, j'avais l'air maligne, avec ma poêle, alors qu'il se la jouait vengeur dramatique, torse nu sous manteau et chapeau. Ceci dit, pas folle la mouche, j'avais bien relevé de mon côté qu'il avait pour but de traquer ces malotrus et que cela constituait une « aventure » à ses yeux. Hum, n'était-ce pas exactement ce que je cherchais ? Si j'avais eu le moindre doute auparavant, je savais désormais que j'étais sur le point d'embrasser ma destinée... ou du moins, mon stage.

    Histoire de couper à l'envolée lyrique de cette pensée, je me dépêchai de courir après Seido, poêle en main et surtout, sans payer le début du repas. Nah !
    - « Attendez ! Je vous interdis de juger ce que je peux ou ne peux entreprendre. Je viens avec vous, et ne pensez même pas à ouvrir la bouche pour dire non ! »
    Et pour appuyer mes dires, je joignis le geste à la parole et j'appuyai là où ça faisait mal, c'est-à-dire, sa blessure.

    - « Vous êtes blessé et c'est bien connu, les docteurs sont les pires patients au monde. Combien je parie que vous seriez prêt à repartir quasi immédiatement sur les routes, à traquer ces empaffés, sans même prendre le temps de vous faire examiner, ou même poser un bandage digne de ce nom... »
    D'un geste autoritaire, je le poussai/tirai/guidai vers la caserne, le houspillant, le grondant, le cajolant, le flattant, tour à tour, sous un déluge de parole, juste parce que 1. je le pouvais, et ce avec à peine le temps de respirer 2. ça l'empêchait de parler ou de penser et 3. je le valais bien.
    Les portes de l'infirmerie de la base s'ouvrirent pour nous sans aucun problème, et ce fut sans honte ou ménagement, mais avec un parfait calcul de ma part, que je collai Seido dans les pattes du chirurgien de garde – c'est bien, ils pourront parler popotte et s'échanger les potins de médecins – pendant que je filais à mon bureau attraper un formulaire de stage et consulter les archives marines ET Cipher Pol pour récolter des informations sur la bande de bandits.

    Évidemment, le réseau fourmillait d'information. Faut dire que la bande de crétins n'y mettait pas du sien : attaquer à visage découvert, en plein jour (enfin, tombée du jour), des riches citoyens, il n'y avait pas meilleur moyen pour un aller simple vers le collimateur des forces locales. Pour autant, les principaux chefs et sous-chefs n'avaient jamais été arrêtés, car non seulement ils arrivaient à éviter toutes tentatives de poursuite, mais semblaient se nicher dans des endroits improbables et dangereux d'accès. Du genre, « seuls un Gnome des Forêts du Nord unijambiste dansant à la pleine lune au milieu des douze statuettes enroulées dans du jambon ouvrira la porte » ou « seul celui qui connaît le chemin arrivera plus ou moins indemne ». Les services du renseignements avaient par ailleurs identifié trois sites de ce type dans les proches environs, et bien entendu, je récoltai ces données en me tortillant de plaisir.

    Ma poêle et moi retournâmes donc très fières de nos recherches et très machiavéliques dans le déroulé de ce qui allait suivre. Voyant que Seido était recousu, enduit, embaumé et bandagé, nous nous installâmes sur ses genoux.
    - « Alors, j'ai ici toutes les informations qu'on peut désirer sur cette bande de voleur... Voici les fiches sur celui qui commandait l'attaque ce soir. Apparemment ce n'est pas le grand chef. Mais on sait où on peut le trouver et lui poser la question. » Tout en babillant, je lui passais plusieurs feuillets. « Enfin, on... plutôt « je ». Mais je suis prête à partager mes informations, si vous m'emmenez avec vous jusqu'à l'interrogatoire du vieux. Je vous laisserai le reste. Si vous êtes d'accord, signez là, là, et là, et ça sera tout bon. On pourra partir demain à la première heure et si ça se trouve, demain soir à la même heure, on sera de retour. Alors, on fait équipe ? »
    Et je retournai ma poêle pour lui servir de support de signature. C'est que c'est vraiment pratique, ces petites choses.



Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Jeu 6 Fév 2014 - 18:58, édité 2 fois
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Pas de chance pour le doc, la jeune femme avait vu clairement dans son jeu et dans ses intentions. La colère n’était pas un bon allié, voir même un farouche adversaire. Ainsi, Seido se laissa guider par la jeune femme et son débit de parole sans fin. L’infirmerie de la caserne était bien entretenue, et sous la surveillance d’un certain Alfred Cricket, chirurgien, plus vieux que Seido et aussi blond que la paille. Shaïness s’en alla sans rien dire, ce qui intriguait un peu notre chasseur de prime. L’autre doc l’examina du regard, jugeant sans doute de la qualité du bandage, après avoir demandé à son patient d’ôter son manteau et son chapeau. Appliquer un bandage à soi-même n’avait rien de facile, surtout quand la blessure empêche les gestes les plus simples. En y réfléchissant mieux, il était vrai que partir à la poursuite des bandits dans son état aurait été un suicide.

Le médecin de la marine se montra compétent, mais ses manières ne plaisaient pas trop à Seido. Non pas qu’il ne travaillait pas bien, mais le chasseur remarqua que sa méthode était celle utilisé en temps de guerre, sur des soldats, ce qui était certes efficace, mais qui manquait un peu de douceur. Ayant l’habitude d’exercer sur des civils, ou en tout cas en dehors d’un champ de bataille, Seido n’avait que très peu usé de cette méthode et préférait ne pas trop infliger de douleur superflue à son patient, chose que le médecin de garde ne se souciait guère. Le chasseur grimaça plusieurs fois de douleur.

- Vous êtes médecin aussi, n’est-ce pas ? Inutile de me regarder avec des yeux ronds. Votre bandage comprime parfaitement la plaie, trop parfaitement même. Et puis, certaines marques sur vos mains indiquent que vous usez d’un scalpel souvent. Mmm, en fait, vous pouvez très bien être un serial killer, également.

Ce petit trait d’humour fit rire les deux hommes, qui échangèrent ensuite leur cursus professionnel. Comme le chasseur l’avait pensé, le gars était un habitué du combat en première ligne, mais ne pratiquait maintenant plus qu’ici, ayant maintenant une femme et des enfants. Alfred bénéficiait d’un salaire plus élevé vu son travail au sein de la marine, et sa famille profitait de leur protection, ce qui était intéressant. Pour sa part, Seido lui raconta ses études sur Drum, et son travail dans le cabinet familial. Leur discussion fût interrompue par la secrétaire, revenue avec une pile de document sur les bandits. Comment diable avait-elle réunis tout ça ? Une secrétaire ne devrait pas avoir tous ces accès…

L’emmener avec lui ? Une secrétaire ? C’était bien trop dangereux. Bien qu’elle fût douée pour rechercher ses informations, la différence entre le travail de bureau et le terrain était énorme. Seido chercha une astuce afin de récupérer les données sans devoir avoir cette compagnie, mais rien ne lui vint en aide. Il fallait dire que l’entêtement de la jeune femme compliquait les choses. Accompagné d’un « Et mince » en tête, il ne put que soupirer, et adresser ensuite un sourire à la jeune femme.

- D’accord, vous pouvez venir, à la condition de faire exactement ce que je vous dis sans poser de question. Partir demain me semble la meilleur solution, et ça me permettra de lire vos info…
Mais dites-moi, que contient ce formulaire ? Je n’ai pas l’habitude de signer sans lire, donnez-le moi.


Seido n’aimait pas trop rester sans savoir, étant curieux de nature. Et puis, par le passer, il avait eu l’occasion de voir des gens piéger par une simple signature sur un document. Que cachait la miss ?


Dernière édition par Seido D. Noroma le Mer 27 Fév 2013 - 23:06, édité 1 fois
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    Je soupirai doucement. Pour une fois que je tombais sur un gars intelligent – enfin, pas trop bête - voilà que je me prenais à espérer qu'il fut un peu naïf. Bon, ce n'était pas perdu pour autant. Je fis une petite moue mi boudeuse, mi joueuse, et je lui tendis le formulaire avec un petit sourire.
    - « Ça ? Juste un formulaire de stage. Je suis encore en formation et je ne peux pas sortir sur le terrain sans un membre expérimenté pour me superviser. Mais ne vous inquiétez pas, je suis sûre que vos états de service suffiront à valider votre côté « expérience ». C'est de la formalité administrative, et ça ne vous donne aucune responsabilité, si ce n'est une note et une appréciation à notre retour. »

    Je glissai de ses genoux pour le laisser lire en paix mon papier qui ne cachait rien. Pour une fois que l'administration faisait un truc simple et lisible. Mon nom, grade et condition de CP en formation étaient déjà inscrits, tout comme les informations sur le « stage ». Charge à lui de vérifier ce contenu et de signer. De mon côté, je nous préparais une trousse de premier secours, histoire de m'occuper les mains et de paraître utile.
    - « Je suis agent en formation pour devenir Cipher Pol. J'aimerai bien intégrer le CP 7, mais je pense qu'on va me placer d'abord dans les bureaux du 4 ou 5. C'est là que la plupart des nouveaux agents font leurs premières armes. Et participer à la capture d'une bande de criminels aux côtés d'un expert, ça ne peut que m'aider. Vous avez déjà travaillé avec des Cipher Pol ? Bon, dans mon cas, vous serez mon « chef » et je vous obéirai en tout. »

    Si avec ça, il me disait non. Non seulement je me roulai par terre en faisant un caprice, mais en plus, il prouvait qu'il n'avait pas de cœur, à détruire les espoirs de carrière pour le bien d'autrui d'une jeune femme. Qui oserait être un tel goujat, hein ? Sûrement pas Seido. Si j'avais bien jugé de son caractère, il n'était pas homme à se refuser à une femme... dans tous les sens du terme, mais bon, moi, je n'en envisageai qu'un. Enfin, pour le moment. Mais ça, pas besoin qu'il ne le sut. Ainsi, je lui dédiai une œillade mouillée de biche. Là, parfait !

[HRP : c'est court, mais c'est surtout un post de transition vers la suite. Tu as le droit de faire avancer l'action jusqu'au lendemain et de faire bouger ma gourdasse ^^]
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Cipher Pol ? Intéressant, très intéressant. Ce n’était pas la première fois que le chasseur entendait parler de la Brigade d’Intervention de la Marine, mais c’était bien la première fois qu’il voyait l’un de ces membres. Au moins, cela expliquait pourquoi ces paroles à propos de son non-respect de la tradition familiale. Comme il n’avait pas beaucoup d’information à ce niveau-là, Seido ne savait pas dire si on commença sa carrière de CP comme secrétaire, ou autre. En tout cas, le document était en règle et montrait qu’elle disait la vérité. Et puis, cette information expliquait comment elle avait su récolter des données sur la bande aussi vite. Ainsi, après sa lecture, il signa aux différents endroits, autant que l’aventure lui soit bénéfique et avoir une alliée informée pourrait s’avérer utile dans le futur.

Après avoir rendu les documents à la belle, les deux associés décidèrent de se retrouver le lendemain matin, après le lever du soleil. La CP rentra chez elle pour se reposer et le chasseur resta à l’infirmerie, en compagnie du médecin de garde. Il aurait préféré être avec elle, mais voilà, on ne pouvait pas toujours avoir ce qu’on voulait. Seido explora de long en large les notes misent à sa disposition. Les vols semblaient être sous le commandement de deux personnes, et l’un d’eux était le gars en costume. L’autre paraissait être une femme attirante, parfois brune, parfois blonde, ce qui avait d’abord fait penser à plusieurs femmes différentes. Cependant, après une enquête, les deux femmes semblaient avoir un tatouage en forme de lapin sur le mollet, ce qui ramena l’hypothèse à une seule et unique personne. Le chef restait inconnu, tout comme leur planque. Il est vrai que grâce aux recherches de Shaïness, le champ était limité à trois, mais le temps qu’il fallait pour tous les vérifier était bien trop important. De plus, avec leurs actes de la soirée, la bande serait peut-être plus attentive et avait peut-être déjà envoyé quelqu’un pour les surveiller.

*Mmmm, nah, improbable… le temps de faire l’aller-retour à leur plaque, ils manquent de temps, à moins de lancer quelqu’un sur place…*

Secouant la tête, Seido chassa de son esprit ses idées obsolètes. Savoir si oui ou non les bandits étaient à leur recherche importait peu. En ce moment, sa préoccupation principale était de les trouver. Il examina donc les trois lieux avec soin. Le premier se trouvait au nord-est, en plein cœur des anciennes mines. Sans un plan ou une connaissance des galeries, difficile de s’y retrouver. Le deuxième était dans le sud, dans la forêt. Vaste, offrant de bonne possibilité de protection et de mesure de sécurité. Le dernier lieu était à l’ouest, une zone interdite pour l’instabilité et la dangerosité du milieu. En étant malin, grâce à une bonne dose d’histoire et de bruit étrange, on pouvait avoir une zone entière sans se soucier des visiteurs. Bref, trois bons endroits. Seido arriva vite à la conclusion qu’il était impossible de deviner leur position sans en savoir plus sur …

*Oui, l’environnement !*

Illuminé par une révélation, un large sourire fit surface sur le visage de Seido. Vu la différence entre ces zones et la ville, il devait y avoir une trace chez les bandits, au niveau des vêtements, de l'odeur, des marques, ou autre. Vu la fatigue, le chasseur ne se souvenait plus trop d’élément en particulier passé durant le cambriolage. Ainsi, il décida de dormir, et ferait part de son idée à sa compagne le lendemain. Une visite auprès des victimes s’imposerait peut-être.

*Ils vont regretter de m'avoir volé, oh oui ...*

Ainsi, le lendemain, après être passé dans sa chambre afin de se changer, de se laver et manger un morceau, Seido rejoignit son associée et lui expliqua ce qu’il avait en tête. Ainsi, ensemble, mais pas main dans la main, ils allèrent interroger les victimes, en commençant par le restaurant. Vu l’heure, évidemment, c’était fermé, mais ils réussirent à entrer et interroger Monsieur Laduron. Seido laissa faire sa compagne, et décida d’examiner la scène. La tâche d’écouter un témoignage n’avait rien de compliquer, il fallait être patient, et être prêt à écouter les longues lamentations des gens. Bref, si elle avait travaillé comme secrétaire, un semblant d’expérience dans le domaine devait avoir été acquis. De son côté, le chasseur remarqua des traces de boues près de la sortie arrière.

*Il n’a pas plu hier, d’où ça peut venir ? Des bandits ? C’est possible, vu qu’il y a plusieurs traces… un endroit humide... Une minute.*

Saisissant les notes de Shaïness qu’il avait gardé, Seido vérifia un élément, qui s’avéra être correct. La zone à l’ouest était sèche, un sol peu fertile. On peut restreindre à seulement deux endroits. Non, en fait, un seul. Souriant, le chasseur contempla sa trouvaille, un morceau de charbon, que l’on ne trouvait pas souvent en forêt. Alors qu’il se dirigea vers la CP, elle avait fait de même, ayant elle aussi identifié l’endroit. L’odeur de charbon avait été remarquée. Une excursion vers les mines s'imposait !


Dernière édition par Seido D. Noroma le Ven 15 Mar 2013 - 15:47, édité 1 fois
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    Ayant laissé Seido aux bons soins du médecin, j'étais rentrée chez moi me faire couler un bain et alors que j'attendais que l'eau chauffât puis remplît la baignoire, je grignotai des lamelles de carottes dans du fromage frais salé, mon pêché mignon du moment. Ben quoi, j'avais été interrompue dans mon repas et mon estomac n'avait pas aimé être dérangé. Or, il n'y a rien de pire que des maux de ventre, pour vous faire des cernes ou faire virer votre teint au jaunasse dégouli. Non, hors de question.
    Une fois immergée jusqu'au cou dans l'eau et les bulles pour la seconde fois de la soirée, je préparai mentalement mon sac. Je n'avais encore jamais fait de missions terrain et bien que j'eusse une idée globale de ce qu'il fallait mettre – ou ne pas mettre – dans mon bagage, j'hésitai sur la légitimité de certains objets et tentai d'optimiser la place pour y caser ma crème de jour et mon nécessaire à ongles. Parfois, le choix était cornélien et je dus me faire violence plus d'une fois en abandonnant derrière moi mon brumisateur et mes chaussons d'intérieur.

    Le lendemain, j'étais fraîche et dispo, et je n'utilisai qu'un peu de gloss pour mettre en valeur mon visage, tandis que je me contentais d'un jean foncé à la coupe slim – interdiction de prendre un kilo! - et d'un petit pull gris sur mon débardeur noir, complétés d'une bonne paire de baskets à semelle compensée. Quitte à devoir trotter dans la pampa, autant être confortable et surtout, avoir la classe. De toutes les façons, la nouvelle collection n'allait pas tarder à sortir et je ne comptais pas remettre cette paire. Autant l'utiliser de façon efficiente !

    Mais quel ne fut pas mon désappointement quand j'appris que ma première mission serait de recueillir les témoignages des « victimes ». Bah, c'était bien la peine que je potassasse la liasse de papiers tirés hier jusqu'à plus d'heure ! Mais pour qui me prenait-il ? Sa secrétaire ? J'étais là pour apprendre le métier, pas faire la plante verte. Ceci dit, de vous à moi, je ferais une très belle plante verte.
    Est-ce que je viens de penser ça ? Horreur, malheur, petit pot de beurre !!! Voilà à quoi j'en étais réduite, abrutie que j'étais par les jérémiades incessantes de ces môsieurs-dames. Quoi, ils avaient été volés et brutalisés ? Moi aussi, et pourtant, je n'en faisais pas un plat. Même pas une poêle. Poêle que j'avais gardée, attachée sur le devant de mon sac. « Pièce à conviction » avais-je dit pour dissuader un garçon de salle de la récupérer. Ça et la menace de se voir planter dans la chair les trois centimètres de faux ongles que j'arborais. Nan mais !

    Je jetai un coup d’œil à mon maître de stage. Le nez collé au sol, il examinait je ne sais quoi, et apparemment, je n'étais pas conviée à partager ses pensées. Peuh, tu parles d'un tuteur. A ce jeu, je pouvais moi-aussi participer, et sûrement mieux que toi !
    - « Par où sont-ils passés? Est-ce donc si facilement d'entrer dans ce restaurant ? » ordonnai-je au chef de salle. « Comment ont-ils pu se faire passer pour des serveurs ? Vous n'avez rien remarqué ? Notamment que vos gars n'étaient pas là ? »
    L'homme bredouilla une excuse pathétique selon laquelle son équipe habituelle avait été victime d'une mauvaise grippe et qu'une agence d'intérim de qualité leur avait envoyé ces serveurs. N'ayant jamais eu à se plaindre ses recommandations de l'agence, il avait juste accepté les yeux fermés ces nouveaux membres éphémères. Mouais. J'étais prête à parier que les employés avaient été capturé et soient ligotés chez eux soit emmenés loin. Ou pire, ils étaient morts après avoir passé le coup d'escargophone prévenant de cette soudaine épidémie collective.
    - « Mouais... Vous êtes bête ou naïf. L'un dans l'autre, je n'aimerais pas être à votre place. Vous êtes louche et de toutes les façons, je ne vous aime pas. Je vais vous coller une enquête de la Marine, et j'espère pour vous que votre comptabilité est impeccable. » Je menaçai le concombre transgénique qui en bégayait devant moi. Ah, l'attrait du pouvoir ! Douce mélodie que ses gémissements !

    Ce qui me tracassait le plus, c'était le fait que ces faux-serveurs avaient fait du plutôt bon boulot en service avant de révéler leur nature et intention. Cela voulait-il dire qu'ils préparaient ce coup depuis suffisamment longtemps pour s'être entraînés ? Ou qu'ils avaient tellement fait le coup qu'ils avaient « appris » ? Ou alors, c'était une bande d'anciens cuistots et serveurs qui avaient virés de bord ?
    Tout en entretenant ces pensées, j'examinai la salle arrière et la cuisine, et je finis par trouver un tablier maculé de traces noires, comme si quelqu'un avait essuyé quelque chose ou plutôt, s'était essuyé, à en juger par la belle empreinte de main laissée. Entre ça et l'odeur de charbon rapportée par le maître-queue... ben, ça ne me disait rien. Par contre, ça parlait à Seido. Bon, les mines. Si tu le dis. C'est toi le chef, après tout. Moi, in fine, je m'en foutais, de capturer les bandits. Personnellement, je n'avais rien perdu, et la finalité de mon stage était d'aller sur le terrain, qu'importe le dénouement de la mission.

    Quelle chance pour mon chasseur de primes attitré, je n'avais pas peur du noir ou des endroits clos. Parce que sinon... je ne répondais de rien ! Du coup, quelle chance pour moi ! J'allais pouvoir finir mon stage !
    Seido et moi nous mîmes en marché. Si au départ, tout allait bien, au bout d'un moment, mes pieds se firent lourds et mon sac tirait sur mes épaules, et j'avais soif.
    - « On fait une petite pause ? Comme ça, on va pouvoir discuter stratégie. Car je suppose que nous n'allons pas simplement entrer dans la mine ? Et puis... que suis-je censée faire ? Qu'attendez-vous de moi, exactement ? »
    Parce que bon, exactement, je ne savais pas vraiment me battre et je n'avais aucune arme à part une lame et ma poêle et... et là, je commençai à paniquer un peu. Mais qu'est-ce que j'avais foutu, bon sang, à me lancer dans une telle aventure !!!! Stage terrain oui, mais pas terrain à fossoyer.


    - « Je... je proposerais une approche en douceur, pour une mission de reconnaissance. Qui, quoi, où. Puis on se retire et on revient avec une force de la Marine adéquate. Bien entendu, la prime vous reviendra, j'en fais le serment. Et puis d'abord, vous êtes là pour vos armes, non ? Donc, tant qu'on ne les a pas, il est hors de question de se lancer à l'assaut de la bande, qui a l'avantage du nombre et la supériorité de la connaissance du terrain. »
    Ça faisait un peu récitation du texte de cours. Un peu beaucoup même. Mais à quoi bon apprendre la théorie si on ne l'applique pas lors de la pratique ? Et attention, qu'il ne vînt pas me chercher des poux pour tenter de rester en vie... Et si possible, ne pas abîmer ma manucure.
    C'est que ça ne court pas les rues, les faux ongles de cette qualité !!!


Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Jeu 6 Fév 2014 - 18:59, édité 1 fois
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Les deux compagnons firent donc une pause à la demande de la miss, qui semblait déjà fatiguée. Cependant, sa langue ne semblait pas l’être, au plus grand plaisir de Seido…

- Je n’attends rien de toi, n’ayant aucune connaissance de la pratique, mais on va faire avec. La mort est omniprésente sur le terrain, retiens-le bien. C’est ce que tu voulais, non ?

Ces paroles étaient dures, mais réalistes. Le chasseur de prime était passé au tutoiement, ne la considérant plus comme une conquête potentielle, mais une apprentie à former. Cela s’annonçait être plus compliqué avec elle, une femme ne faisant principalement attention qu’à sa manucure et sans aucune expérience sur le terrain. Il se demandait pourquoi elle voulait rejoindre le Cyphel Pol, ce qui la poussait à aller de l’avant, sa motivation. Mais bon, il avait d’autres chats à fouetter pour le moment. Seido repoussa donc sa curiosité à plus tard.

- Un chasseur de prime ne demande que rarement le soutien de la Marine. C’est plutôt l’inverse. Dans ton cas, en tant que CP, tu dois faire partie de l’élite du gouvernement, non ? Quelqu’un capable de gérer n’importe quoi et qui agit souvent seul, si je ne m’abuse. C’est assez proche d’un chasseur de prime, je trouve.

Donc non, pas de soutien. Pour réussir, il faut savoir se salir les mains, sauf quand c’est toi qui commande. En marche, on s’est assez reposé.


Durant le reste du voyage, Seido parla de moins en moins, expliquant à la jeune femme son plan. La première étape ne se résumait qu’à aller à la mine en essayant de ne pas se faire remarquer. On ne connaissait peut-être pas le terrain, mais le passage d’homme se faisait rarement sans laisser de trace. Ainsi, veiller à cela était la deuxième étape. Maintenant, la suite des opérations dépendait beaucoup de ce qu’ils allaient trouver sur place. Le chasseur préférait agir dans la discrétion, et ne faisant que rarement usage de la méthode « foncer dans le tas ». Et puis, le simple pistolet que le doc de la caserne fournit ne pouvait pas remplacer son revolver, ce qui désavantageait un peu Seido.

Bientôt, la mine atteint leurs champs de vision, mais aucun être humain ne semblait être présent. Sortant une longue vue de son sac, le chasseur analysa en détail le décor, sans voir personne. L’entrée de la mine semblait être condamnée, mais il devina une entrée sur le côté. Pourquoi ? Les parois avaient un « je ne sais quoi » de différent. Préférant se fier à son instinct, et donc que des gens étaient là et pouvait voir des gens approcher, Seido et la miss restèrent caché, un bon moment, sans voir aucun changement. Le chasseur, têtu, imagina un plan.

- shaïness, c’est à ton tour d’entrer en scène et te salir les mains, au sens propre. Le plan est simple, tu vas aller près de l’entrée, en faisant semblant d’être complètement perdue.

Tu n’ignores pas qu’une femme peut, avec ces charmes, manipuler un homme comme elle le souhaite. Et tu vas devoir le faire maintenant. Par contre, tu vas devoir te salir un peu, voir plus, pour attirer ces hommes cachés à toi. Tu es prête ?


Dernière édition par Seido D. Noroma le Dim 31 Mar 2013 - 23:43, édité 1 fois
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    l'histoire, pour pouvoir rire de la bonne blague. Mais rien ne vint, et je dus me rendre à l'évidence. Il était sérieusement sérieux. Et sérieusement dans la mouise, s'il pensait que j'allais gentiment hocher de la tête.
    - « Non. » Le mot fusa, simple. Trois lettres et tout un discours en soi. « Je suis peut-être débutante, mais je ne suis pas idiote. Je ne sais pas ce qui vous a laisser penser que j'allais accepter cette invitation au suicide... Vous vous rendez compte de la crétinerie de votre plan ? Là, au milieu de nul part, et une fille comme moi va débarquer ? Et sous quel prétexte ? 'Excusez-moi, je suis votre voisine. Vous auriez du lait ?'. Ou dois-je prétendre m'être perdue en chemin.... mais en chemin de quoi, je vous prie ? »

    Je roulai les yeux en sa direction. Oh, il avait bon dos de me sortir le grand blabla de « la mort est notre compagnon de route ». Voilà pas qu'il me lançait directement dans ses bras !
    - « Pff, vous les hommes. Aucune réflexion poussée. » Je croisais les bras sur ma poitrine, le popotin vissé sur mon caillou, bien décidée à ne pas bouger tant qu'un élément plus sécurisant ne serait ajouté au plan. « Tiens, j'aimerais vous y voir, vous. Vous n'avez qu'à y aller, à les attirer. J'aimerais vraiment voir comment vous feriez... Et pourquoi pas leur envoyer un troupeau de vaches ? Ou simplement attendre qu'ils sortent pour faire le plein de provisions ? Il n'y a sûrement pas d'eau dans cette mine, donc ils sont bien obligés de s'approvisionner ailleurs. Trouvons ce trou et planquons-nous là-bas... Et puis, ça m'étonne beaucoup qu'il n'y ait pas de gardes. Z'êtes sûr d'avoir bien tout regardé ? Pas un mec planqué en hauteur, ou dans les arbres ? »

    Nan mais oh ! Et puis quoi encore ?
    A moins que ce ne fut le jeu du moment : sortir des imbécillités plus grosses que soi.
    Kamoulox, dans ce cas...



Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Jeu 6 Fév 2014 - 19:00, édité 1 fois
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Le chasseur de prime laissa le silence s’installer entre les deux pour une simple raison : se calmer. Lui qui perdait rarement son sang-froid, cette femme lui tapait sur le système, avec son air de miss-je-sais-tout-sur-tout-et-mieux-que-toi. L’envie de l’envoyer retourner dans les jupes de sa mère était assez forte, mais il savait qu’une telle remarque engendrerait une dispute, avec un haussement de ton, ce qui n’était pas très pratique quand on voulait passer inaperçu…quoi que … Il ouvrit son manteau et la regarda droit dans les yeux. Un sourire apparut, suivit par un clin d’œil. Seido espérait vraiment que son cerveau de secrétaire face place à celui de l’agent du gouvernement, pour comprendre le plan.

- Et si tu arrêtais de te plaindre, bonté divine ! J’aurais dû te laisser chez ta mère et faire ma randonnée seul !

La miss le regarda, et fort heureusement, elle réagit de la bonne manière, ou du moins c'était ce qui semblait au chasseur de prime. Ce dernier prit le soin de regarder autour de lui, par le seul mouvement de ses yeux, rendant la tâche limitée à une vision à moins de 180°. Son intention était d'attirer l'attention des brigands via cette dispute, et de les localiser. Faisant mine de partir vexé, Seido pourrait s'approcher d'un des gars et le neutraliser. Il fallait avouer que ce plan n'était pas super, voir un peu bête, mais on ne pouvait pas toujours avoir et faire ce qu'on voulait. Bientôt, les deux associés allaient voir la finalité de leur manœuvre, et Seido priait pour que ça se passe sans souci. De plus, en cas de pépin, le chasseur de prime ne pouvait pas trop compter sur le soutien de la jeune femme, qui aurait sans doute trop peur de se casser un ongle plutôt de sauver sa vie...
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    [HRP : je souligne que c'est d'un commun accord avec Seido que je reprends la main sur la narration à partir d'ici, histoire de partager les rôles ^^]

    C'était déjà mieux. En tous les cas, moins suicidaire. Un bon point pour Seido.
    Par contre, qu'est-ce qu'il était mauvais acteur... Le ton de la voix n'était pas du tout posé, le regard n'appuyait pas les dires et ne parlons pas du langage. Qui sortait « bonté divine » en pleine engueulade ? Rah, les hommes... Ce que ça pouvait être brutasse, parfois. Direct, sans délicatesse, aucune poésie ou sensibilité. A se demander comment ils arrivaient à survivre dans ce monde. C'était dans des situations pareilles que je comprenais d'où venait la théorie féministe selon laquelle les hommes n'avaient pas d'âme.

    Je n'avais pas spécialement compris pourquoi il avait ouvert son manteau, et j'espérai que personne d'autre que moi n'avait vu le clin d'oeil qu'il m'avait adressé. Ça se verrait vite. Soit les sentinelles étaient localisées très près de la mine et n'avaient rien vu, entendu et senti, ni notre arrivée, ni notre petite séance d'espionnage et n'allaient réagir qu'aux sons de notre dispute, soit elles étaient déjà là, tapies dans la cime des arbres ou ailleurs, ayant tout vu du manège. Dans ce cas, si nous n'avions pas déjà attiré leur attention avec notre comportement, le fait que nous nous disputions d'un coup n'allait aider nos affaires. Enfin, c'était s'ils n'avaient pas déjà tout ouï de nos plans.

    Quoi qu'il en fut, je me levai, bien décidée à lui montrer que 1. non je n'étais pas bête, et que j'avais bien compris sa manœuvre 2. oui, son jeu d'acteur était pourri et qu'il regarde et apprenne de la pro que j'étais. J'avais à peine sept ans que j'avais mon père, mes deux frères et le majordome autour de mon petit doigt. 3. que j'allais, moi, contrairement à lui, faire quelque chose d'utile.

    En un clin d’œil, j'étais sur les talons de Seido, sans même avoir à feindre l’essoufflement. Ce type marchait vite et à grandes enjambées à travers une forêt aux allures de jungle. Moi ? Je peinais à le suivre, ce qui m'agaçait – ça me donnait l'impression d'être faible – et l'énervement dans ma voix n'était pas spécialement faux.
    - « D'abord, tu ne mêles pas ma mère à cette conversation. Ah, pour le coup, j'aurais peut-être dû l'écouter. Elle m'a toujours dit que j'étais en train de sacrifier mes meilleures années. Et dire que tu ne sais même pas m'apprécier à ma juste valeur !!! Et puis, c'est ta faute si on est perdu. Tu n'avais qu'à prendre une carte ou demander des indications. Mais non, bien sûr, c'est trop difficile pour Môsieur. Pas assez viril. Môsieur n'a pas besoin d'aide... Je ne sais pas ce que Môsieur a dans la tête, mais moi, je sais ce que j'ai dans les pattes. Je vais te dire : des heures de marches dans la mauvaise direction !!! »

    Et je shootai dans une sorte de cosse qui traînait par terre, et bien entendu, le projectile partit dans une direction quasiment opposée, transperçant ceci dit comme par hasard un gros buisson bien feuillu qui aurait pu faire une excellente cachette pour une sentinelle. Alors soit le taillis était vide, soit l'ennemi avait encaissé en serrant les dents, mais le silence répondit à mon arme improvisée. Zut. Bien tenté, ceci dit. Une pluie de cadeau pour moi-même !

    - « Mais quelle mouche t'a piqué, à m'entraîner dans ce bourbier ! Tu n'as jamais parlé de randonnée, mais d'une mine à explorer. Tu sais très bien que c'est essentiel pour mon travail ! Si je ne mets pas des exemples concrets dans mon rapport, je vais être recalée ! »
    Et toc ! Ne venais-je pas de manière subtile et ingénieuse, de justifier notre présence dans ce coin perdu ? Parce que bon, faire une rando, c'est bien, mais en général, les gens normaux restent sur les parcours dédiés à cet usage... et ne s'enfoncent pas au milieu de l'enfer vert. Si jamais un des voleurs était à portée de voix, il pouvait donc baisser sa méfiance de quelques crans. Nous étions juste là pour des mines abandonnées, pas à la recherche d'une bande de malfaiteurs.
    Et surtout, je venais de les paniquer. Puisque, clairement, nos intentions étaient de pénétrer dans leur quartier général, ils devaient soit évacuer en vitesse, les forçant à sortir droit vers nous – et nous aurions alors l'avantage de la surprise en vertu de nos capacités à les arrêter – soit devaient-ils nous tomber dessous, pour nous capturer... mettant ainsi fin à la partie de cache-cache qui s'était engagée.

    J'étais juste géniale. Heureusement que je m'avais, parce que sinon...
    - « Raah, et puis d'abord, tu m'énerves. Je vais bien finir par les trouver, ces foutues mines. Je n'ai pas besoin de ton aide, vas-y, casse-toi !  »
    Comment ça, typiquement féminin ? Alors je ne savais pas comment prendre cette réflexion qui venait de surgir dans mon esprit enflammé par les effluves théâtrales. D'un côté, je ne pouvais que défendre la position selon laquelle un tel comportement était surjoué et un gag attendu dans toute bonne pièce satirique. D'un autre, je me complaisais à croire que j'étais une très bonne actrice – ou manipulatrice – justement toujours dans le ton et la véracité des comportements que je mettais en scène. Donc soit je venais d'admettre que les bonnes femmes étaient toutes des hystériques contradictoires et incohérentes, soit que j'étais très mauvaise dans un domaine que je pensais maîtriser.

    Cette pensée m'avait dérangée plus que je le pensais et je ne pus réagir à temps. Après ma « sortie », j'étais partie à ''grandes enjambées'' dans une direction en biais, mimant l'exaspération, mais avec l'idée de jouer les rabatteuses dans le filet qu'était Seido. Mais plongée dans cette considération intérieure, je n'avais pas prêté attention à la réaction de mon compagnon de voyage, ni à ce qui ce qui se passait réellement autour de moi.
    Aussi, la pente qui se présenta devant moi me surprit, et alors que le sol se dérobait sous mes pieds, je poussai un cri strident. Puis je dévalai, avec une grâce et distinction innée, le dénivelé qui me fit sortir de la forêt, pour rouler au milieu d'une clairière que l'entrée d'une mine balafrait. Au moins n'avais-je pas menti. J'avais trouvé l'endroit toute seule.

    - « Mademoiselle, faites attention, c'est dangereux, par ici... Le coin est traître, faites attention où vous mettez les pieds. » Les pieds d'un homme entrèrent dans mon champ de vision, tandis que je restai le cul en l'air, la face en train de bouffer la poussière à même le sol. La menace sous-entendue dans cette simple phrase aurait pu me faire sourire. Ce n'était pas tant le sol que les occupants locaux qui rendaient l'endroit périlleux.
    - « Merci du conseil, je crois qu'il est un peu trop tard pour ça... » En me redressant, je me rendis compte que j'étais entourée de trois gaillards, tous aussi musclés que franchement pas sympathiques de prime abord. Je sais, je sais, c'est mal de juger au premier regard, mais certains ont juste la gueule de l'emploi. C'était comme s'ils avaient « truands » de tatoué sur le front.
    - « Vous ne devriez pas être ici. Ce coin, c'est pas pour les touristes... » Nan, sans blague ?
    - « Hé bien, ça tombe bien, je n'en suis pas une. Je suis en train de faire des recherches, je suis missionnée par l'Institut Général de Géologie et Gemmologie, l'I3G. Vous connaissez ? Je cherchais justement cette mine, je dois y faire des prélèvements et --- »
    - « La mine n'est pas praticable. » Le ton était ferme, net et définitif. Moi, j'étais jeune, intrépide et surtout très conne.
    - « Mais je dois --- »
    - « Non. »
    - « On m'a dit que--- »
    - « On vous a mal dit. »
    color=#ff33ff] - « Mais vous êtes qui, pour dire ça ? » [/color] Non, vraiment. Pas besoin d'être grossier en plus de hors-la-loi.
    - « La Commission de Sécurité et de Prévention des Risques Naturels. »
    - « Connais pas. »
    - « Dommage. »
    - « Ben, vous n'avez qu'à venir avec moi pendant que je fais mes petites affaires. Comme ça, s'il y a le moindre problème, vous serez là pour me sauver. »
    - « On a autre chose à faire. Non, c'est non. » Bah, combien de fois on m'avait dit ça ? Et combien de fois avais-je eu ce que je voulais ?
    - « Mais j'ai besoin de ces recherches. C'est vraiment dangereux ? »
    - « Oui »
    - « Je suis une professionnelle entraînée à ce genre de situations, vous savez. »
    - « On n'en doute pas. »
    - « Et si je signe une déclaration qui vous libère de toute responsabilité ? »
    - « Non. »
    - « Dans ce cas, je vais devoir me contenter de la première galerie et du sas... »
    - « Non. »
    - « Vous savez dire autre chose que non ? »
    - « C'est très dangereux ici. Il faut que vous partiez. »
    - « Mais mes recherches ? »
    - « On va même vous raccompagner. »
    - « Ah, ce n'est pas la peine, je connais le chemin. »
    - « On insiste. Vraiment. Vu votre arrivée... »
    - « Ah, on ne critique pas une dame ! »
    - « … c'est marrant, vous me semblez familière... surtout votre attitude. »
    - « … Ah, ben, nous nous sommes sûrement croisés à des réunions... Vous savez, étant donné qu'on a des activités assez proches. »
    - « Non. »
    - « Le colloque du Professeur Violet sur les couches de sédiments --- »
    - « Non. »
    - « Alors, la réunion avec le bureau de Madame Leblanc, concernant la mutualisation de --- »
    - «  Non »
    - « Le pot de départ du Colonel Moutarde, du service des Missions Maritimes ? »
    - «  Non. »
    - « Vous ne m'aidez pas. Si ça se trouve, on ne s'est peut-être jamais vu . »
    - « Non. »
    - « Vous êtes sûrs ? Ça serait bête.  »
    - « Taisez-vous. Et marchez. »
    - « Peut-être lors de la mission d'exploration de Madame Pervenche, il y a deux ans. J'avais les cheveux plus courts, c'est peut-être ça ? »
    - « Continuez de marcher. »
    - « C'est drôle, parce qu'on dit toujours que j'ai un physique qui ne s'oublie pas. »
    - « En silence. »
    - « Donc, je crois que vous vous trompez. On ne sait jamais vu. Vous savez si la mine a d'autres accès ? On pourrait peut-être--- »
    - « Non. »

    Nous commencions à nous éloigner, les trois « gardes » et moi. J'espérais juste que Seido avait pu s'introduire dans la mine et qu'il n'y avait plus fait de mauvaises rencontres. Les bandits me raccompagnèrent sur un bout de chemin, ignorant mes demandes pour s'arrêter – une pause devenait vraiment nécessaire. Cependant, ils me poussèrent dans le dos, m'exhortant à continuer, alors qu'ils restaient planter là, sur le chemin, à me regarder partir. Au bout de quinze minutes de marches, je la fis, ma satanée pause. Puis je coupais de nouveau à travers les bois, pour retrouver la mine, près d'une heure après mon départ... Tapie plus ou moins au même endroit que tout à l'heure, je cherchai à comprendre où en était la situation.



Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Jeu 6 Fév 2014 - 19:01, édité 1 fois
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L’idée semblait avoir fonctionné, surtout grâce au talent de la jeune femme, qui devrait peut-être penser à changer de carrière, finalement. Bref, reprenant ses affaires, Seido entra à l’intérieur, par le passage maintenant non gardé. Cependant, le chasseur ne savait pas ce qui l’attendait et ne bénéficiait pas de beaucoup de temps avant que les hommes reviennent de leur entretenue par la charmante agente du gouvernement.

Le peu de torche sur les murs suffisait permettait au chasseur de bénéficier d’une certaine visibilité, sans perdre la chance de s’abriter dans certain coin plus sombre si quelqu’un passait par là. Des bruits difficilement reconnaissables arrivaient à son oreille, mettant on self-control à l’épreuve. En effet, garder son sang-froid dans cette situation était difficile, voire impossible, vu la tension. Seido avançait un peu au hasard dans les galeries au départ, mais finit par remarquer que les voies non exploitées étaient privées de source de lumière, ce qui facilitait un peu sa recherche.

Une nouvelle intersection s'imposait à lui, dont les chemins étaient éclairés. Sans trop y penser, il alla à droite, en se demandant si son compagne allait bien. Le jeune homme n'aimait pas trop laisser quelqu'un derrière. Et si quelque chose se passait ? Non, il ne valait pas y penser. Des voix parvinrent à ses oreilles, mais elles n'étaient encore assez distinctes pour comprendre de quoi ils parlaient. Ainsi, Seido se rapprocha, se cachant des regards au coin du mur.

- Je ne comprends pas pourquoi le chef a décidé de changer de planque.

- Bien sûr que t'as pas compris, si tu écoutais au lieu de te ronger les ongles !

- Ouais, ouais, mais je ne comprends pas quand même.

- Des problèmes d'air, et ça rends les gens malades.

- Ben quoi, l'air, c'est de l'air, je ne comprends pas.

- Oh, j'abandonne, tu es trop con ...

- Mais vous allez la fermer oui ? On doit finir de sortir tout ça avant la nuit !

- Ouais, ouais ...


À part le niveau intellectuel de certain, Seido avait compris que la bande se déplaçait vers ailleurs. Mais où ? Il l'ignorait, même en écoutant le reste de la conversation, qui portait sur le repas du soir, un discours très passionnant. Vu que le chasseur ne voyait pas toute la pièce, le nombre de bandit présent était difficile à estimer, mais le nombre de voix différente indiquait au moins quatre personnes.

- Hey toi, relèves-toi, avec les mains en l'air.

Etrangement, cela provenait de derrière et effectivement, il y avait un gars derrière lui, pointant un pistolet vers sa tête. Trop absorbé par la conversation, il n'avait pas fait attention au reste, une erreur de débutant. Dégainer son pistolet et tirer était facile pour Seido, le tout était de distraire le gars quelques secondes. Cependant, la détonation attirerait les curieux, et ça ne l'arrangeait pas. Ainsi, il tenta un coup de bluff. Il se releva, se tourna vers le mec, et s'adressa à lui d'un air détendu.

- Mince quoi, on ne peut même pas faire son lacet en paix ? Allez, faut se mettre au boulot. Allez, bouge-toi !

Le gars était perplexe, mais arrêta de pointer son arme vers Seido et alla rejoindre les autres, passant à côté de son ancienne cible. De suite, Seido dégaina son pistolet, et le frappa violemment à la tête, l'assommant. Bien sûr, en faisant cela, les autres allaient l'attaquer. Ainsi, sans perdre un instant, il dégaina son katana et fonça sur l'ennemi le plus proche, grâce à quelques enjambées, et le frappa au visage grâce au manche de son épée. Plus que trois. L'un d'eux saisit un pistolet, mais celui-ci sauta de ses mains quelques instants plus tard. En effet, Seido avait lancé son propre pistolet pour désarmer l'autre, pour éviter le bruit d'une détonation. Un homme costaud fonça sur lui, armé d'une pioche, dont les attaques répétées manquèrent de précision. Le chasseur n'eut cependant pas le temps de contre-attaquer, sujet aussi aux attaques des deux autres hommes, qui ne laissa pas son manteau indemne. Frappant un mec au genou, le déstabilisant, Seido en profita pour se glisser derrière lui et le pousser vers l'un de ses compagnons. Puis, entailla la cuisse du troisième et l'envoya au sol à l'aide d'un coup de pied bien placé. Mettre hors d'état de nuire les deux autres ne fût pas difficile, subissant néanmoins une blessure à l'avant-bras.

Seido fouilla ensuite la pièce, mais ne trouva pas ce qu'il cherchait. Ainsi, il décida d'interroger un mec qui lui apprit que les derniers gains avait déjà été déplacé vers leur planque à l'ouest de l'île. On lui expliqua en détail comment y aller et même comment s'organisait la garde. Un homme pouvait être bavard quand la souffrance était présente, et peu enclin à la fidélité. Mécontent de ne pas avoir récupérer son bien, Seido se dirigea vers la sortie, en faisant le chemin inverse. Il avait quand même récupérer des informations, en fin de compte. Plongé dans ses pensées, le chasseur oublia complètement les hommes que sa compagne avait éloignée. Ce n'était qu'en le voyant que le déclic se fit. Une autre improvisation était nécessaire.

- Encore entrain de glander ? Quelle chance, j'en ai marre de cette mine, surtout avec tous ces trucs d'air... Bon, je dois aller pisser....

L'un d'eux trouva étrange que l'on veuille aller uriner dehors alors que la mine gorgeait de coin sombre, idéal pour cela. La répartie de Seido ne s fit pas attendre, prétextant avoir entendu une rumeur comme quoi l'engin devenait stérile au contact prolongé de minerai. On se moqua de lui, évidemment, mais on le laissa sortir. Les hommes ne le revirent pas, celui-ci en route vers la ville, où devait être sa compagne, ou en chemin. Dans tous les cas, il devait la mettre au parfum, et cette fois-ci, penser à prendre des renforts pour attaquer l'autre planque.
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