Schlonk
« Voilà en douceur… Tout doucement… C’est çaaaaAAAAAAAAA ! Doudjidju de doudjidju ! Non pas à gauche ! »
La tête en bas et les monocles pendouillant au bout de leur chaînette, Jinx venait de coincer son parachute dans les branches d’un majestueux arbre à fruits. Notre bon professeur avait pourtant prit soin de suivre à la lettre les instructions de Santa, mais visiblement il était le seul à avoir foiré sa descente. Trente huit mètres plus bas, la voix zozotant de Garou se fit entendre.
« Zahaha ! Z’est plus de ton âge z’es mécaniques hien Jinx ? Zahaha ! »
« A quoi te servent ses ailes qui encombrent ton dos vieux chanceux, pas une fois je ne les ai vu bouger pendant le voyage ! »
« J’y ai pas penz’é »
« Bah voyons, c’est du fake voilà tout »
« Du ? »
« Et c’est moi qui ne suis plus à la page ! »
Non, la bonne utilisation de ce terme entendu dans ses anciennes salles de classe tenait évidemment du pur hasard. Toujours était-il que le sang commençait à lui monter à la tête.
L’onde traversa la branche et celle-ci craqua avec violence entrainant Donor dans une longue chute branches après branches qui trouva sa finalité dans les bras gélatineux de Peuleu. L’escargophone resta un instant plus plat qu’une crêpe avant de redevenir aussi gastéropodiens qu’on le pouvait. Tout en défripant ses vêtements, Jinx examina le lieu dans lequel la compagnie venait de tomber.
« C’est la jungle ici »
C’était peu dire à en juger par l’épaisse végétation monstrueusement luxuriante qui foisonnait aux alentours. Des feuilles de la taille de voiles, des fruits plus gros que des boulets et une faune qui semblait démesurée à en juger par la carrure du papillon qui virevoltait en déplaçant d’importantes nappes d’air à chaque battement d’ailes. Déboulant de derrière un buisson grand comme une maison, Santa et Rudolphe avançaient tout en s’engloutissant une portion de pastèque.
« Bienvenue à Boyn mes amis ! Yohoho ! Le voyage n’a pas été trop long ? »
Jinx s’arracha une ration de bananes et s’en dépiauta une et donna le reste à Peuleu.
« 23 heures ça passe comme une nuit de sommeil »
Il craqua ses lombaires tout en s’enfilant le dernier morceau du fruit, le taux d’humidité ambiant réveillait ses vieilles douleurs. Enfin, c’est ce que disaient tous les vieux et ils étaient tous assez bons comédiens pour le simuler.
« Bien ! Nous avons une troupe de pirates à retrouver ! Lisa ! Si tu nous préparais une petite infusion aux fruits rouges ? hummm ? Lisa ? »
…
« Me regarde pas comme z’a, j’étais en tête de vol ! »
« Pour nous, c’est à peine si on vous apercevait là-haut »
« Fichtre ! Elle était derrière Peuleu et moi, où diable s’est-elle fourrée ? LISA ? FÉLIXIA ?»
***
Plus loin, sur l’îlot voisin composant l’archipel de Boyn.
« ‘spèce d’cordelette d’mes deux, t’vas m’lâcher la guibolle foutre dieu d’foutre dieu ! »
Coincée comme un moustique dans une toile, Lisa se débattait dans bien que mal avec les nœuds de son parachute.
« Félixia ? Viens m’dépiauter d’s’t’affaire ! Félixia ? »
Le regard de Lisa plongea dix mètre plus bas et c’est sur les poils frisés de Félixia plus hérissés que jamais qu’elle aperçut. En face de son amie, la plus hideuse des bestioles, bave aux chicots. Cinq mètre les séparaient niveau gabarit.
En un mot : Bienvenue.
« Voilà en douceur… Tout doucement… C’est çaaaaAAAAAAAAA ! Doudjidju de doudjidju ! Non pas à gauche ! »
Schtrompf
La tête en bas et les monocles pendouillant au bout de leur chaînette, Jinx venait de coincer son parachute dans les branches d’un majestueux arbre à fruits. Notre bon professeur avait pourtant prit soin de suivre à la lettre les instructions de Santa, mais visiblement il était le seul à avoir foiré sa descente. Trente huit mètres plus bas, la voix zozotant de Garou se fit entendre.
« Zahaha ! Z’est plus de ton âge z’es mécaniques hien Jinx ? Zahaha ! »
« A quoi te servent ses ailes qui encombrent ton dos vieux chanceux, pas une fois je ne les ai vu bouger pendant le voyage ! »
« J’y ai pas penz’é »
« Bah voyons, c’est du fake voilà tout »
« Du ? »
« Et c’est moi qui ne suis plus à la page ! »
Non, la bonne utilisation de ce terme entendu dans ses anciennes salles de classe tenait évidemment du pur hasard. Toujours était-il que le sang commençait à lui monter à la tête.
L’onde traversa la branche et celle-ci craqua avec violence entrainant Donor dans une longue chute branches après branches qui trouva sa finalité dans les bras gélatineux de Peuleu. L’escargophone resta un instant plus plat qu’une crêpe avant de redevenir aussi gastéropodiens qu’on le pouvait. Tout en défripant ses vêtements, Jinx examina le lieu dans lequel la compagnie venait de tomber.
« C’est la jungle ici »
C’était peu dire à en juger par l’épaisse végétation monstrueusement luxuriante qui foisonnait aux alentours. Des feuilles de la taille de voiles, des fruits plus gros que des boulets et une faune qui semblait démesurée à en juger par la carrure du papillon qui virevoltait en déplaçant d’importantes nappes d’air à chaque battement d’ailes. Déboulant de derrière un buisson grand comme une maison, Santa et Rudolphe avançaient tout en s’engloutissant une portion de pastèque.
« Bienvenue à Boyn mes amis ! Yohoho ! Le voyage n’a pas été trop long ? »
Jinx s’arracha une ration de bananes et s’en dépiauta une et donna le reste à Peuleu.
« 23 heures ça passe comme une nuit de sommeil »
Il craqua ses lombaires tout en s’enfilant le dernier morceau du fruit, le taux d’humidité ambiant réveillait ses vieilles douleurs. Enfin, c’est ce que disaient tous les vieux et ils étaient tous assez bons comédiens pour le simuler.
« Bien ! Nous avons une troupe de pirates à retrouver ! Lisa ! Si tu nous préparais une petite infusion aux fruits rouges ? hummm ? Lisa ? »
…
« Me regarde pas comme z’a, j’étais en tête de vol ! »
« Pour nous, c’est à peine si on vous apercevait là-haut »
« Fichtre ! Elle était derrière Peuleu et moi, où diable s’est-elle fourrée ? LISA ? FÉLIXIA ?»
***
Plus loin, sur l’îlot voisin composant l’archipel de Boyn.
« ‘spèce d’cordelette d’mes deux, t’vas m’lâcher la guibolle foutre dieu d’foutre dieu ! »
Coincée comme un moustique dans une toile, Lisa se débattait dans bien que mal avec les nœuds de son parachute.
« Félixia ? Viens m’dépiauter d’s’t’affaire ! Félixia ? »
Le regard de Lisa plongea dix mètre plus bas et c’est sur les poils frisés de Félixia plus hérissés que jamais qu’elle aperçut. En face de son amie, la plus hideuse des bestioles, bave aux chicots. Cinq mètre les séparaient niveau gabarit.
En un mot : Bienvenue.
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