North Blue, l'île de Beechauquo, plus exactement. J'pionce tranquillement au beau milieu d'une ruelle, sous la fenêtre d'une maison à deux étages, maison habitée par une vieille. Comment j'le sais ? Elle est venue me faire chier une première fois dans ma sieste, vers 14h de l'aprem. Là on doit être 16h, elle me semble pas vouloir me déranger de nouveau d'puis que j'ai effrayé son chat qui jouait les durs en hérissant ses poils d'vant moi. 'Fin ce qu'elle ne sait pas, c'est que j'lui ai éventré son chat et que c'était limite si j'allais pas le bouffer cru.
La faim me tiraillait comme toujours, seulement la gueule du chat m'a retenu d'le croquer. Préférant alors faire taire ma faim en retournant dormir. La meilleure idée que j'ai pu avoir d'puis hier soir 21 heures. 'Fin, c'était avant que les conditions météorologiques se dégradent... Brusquement, alors que j'ronflais bien salement, des trombes d'eau se sont déversées sur ma tronche, m'réveillant illico. D'la plus mauvaise des manières qui existent du moins. J'gueule un bon coup, choqué et trempé, levant les yeux en l'air pour... remarquer le splendide soleil qui domine la ville ?
Putain de merde, c'est quoi encore que cette connerie ? Alors quoi ? J'ramasse des litres d'eau sur la tronche sans qu'il pleuve maintenant ? J'pige pas et cela m'emmerde. Puis, sans vraiment trop y croire, mon cerveau s'met à développer une hypothèse qui ne me plairait vraiment pas. Bien moins que simplement être surpris par le mauvais temps. Mes yeux s'attardent sur la fenêtre d'où l'autre vieille peau était venue gueuler y'a quelques heures. J'tombe sur l'cul.
'Fin sur le cul, j'le suis déjà, façon de parler donc. Y'a la vielle tenant une grosse bassine dans ses mains, remplie d'eau froide, m'souriant d'un air malsain. Si elle avait mis son dentier et aurait pu parler, elle aurait certainement dit un truc du genre '' Je t'avais dis d'aller dormir ailleurs, monstre ! '' Et moi j'la regarde en priant pour qu'elle n'aille pas au bout de son action. Ne me verse pas de nouveau cette eau grand-mère, j'vais devoir rentrer chez toi pour te saigner après ! J'perds facilement le contrôle tu sais ! Depuis pas mal de temps maintenant, la rage guide mes actes, rien d'autre ! J'vais te saigner si tu me...- GIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! CHAUUUUUUUUUUUUUUUUUUD !
Oh la sale merdeuse ! Elle l'a fait ! Et ce n'est pas froid comme la première fois, mais horriblement bouillant ! Le genre à salement brûler la peau ! Qui m'fait hurler ma douleur durant des minutes, tandis que je gigote à droite et à gauche, inutilement. J'vais la crever ! Évidemment que j'vais la tuer celle-là ! Ses vieux os me résisteront pas bien longtemps, mais au moins j'aurais sa peau ! Ma rage m'fait oublier l'fait que j'ai reçu j'sais pas combien de degré d'eau chaude sur la gueule.
Du coup, j'me précipite sur la porte, j'la défonce d'un coup de semelle, d'la bave voltigeant dans l'mouvement. J'bave quand j'suis contrarié, j'y peux rien. Mon faciès rougi par le chaud apparaît dans l'encadrement de la porte, au même instant qu'un fer à repasser prend son envol du sommet des escaliers. Eh merde... Un lourd objet qui s'envole fini irréfutablement par retomber hein ? Bah là son lanceur avait fait en sorte que ce soit sur ma tronche qu'il termine sa course ! Clang, dans les dents. Je m'effondre en arrière.
Y'a des bouteilles de rhum qui dansent en cercle au-dessus de moi, avec un rire désagréable qui m'agresse les tympans. Quelques dizaines de secondes s'écoulent avant que j'me relève, mes hallucinations s'en étant allées finalement. J'ai la mâchoire engourdie et l'impression qu'une de mes dents voudraient bien tomber. L'pif qui saigne et la colère qui monte s'en pouvoir s'arrêter. A un point que j'en hurle de rage, poussant des grognements comme une bête enragée le ferait.
Je vais faire la misère à cette pouffiasse ! J'retourne immédiatement au rez de chaussée, la seule option s'offrant à moi alors étant de grimper les marches pour arriver au premier étage. La maison en a deux, où qu'il sera le débris combatif ? Plus bruyant qu'un éléphant se vidant les parties génitales, je déboule en trombe dans la baraque, jetant des coups d’yeux furieux dans tous les coins. Quatre pièces à cet étage, ce sera pas bien long de tout fouiller. J'défonce les portes unes à unes, rien à l'intérieur de chacune.
Forcément qu'elle s'est cachée au point le plus haut, c'le dernier à atteindre et donc elle allonge ainsi son espérance de vie. C'est pas une victime facile celle-ci j'trouve... Je m'apprête à m'engouffre dans l'escalier menant au second étage quand j'entends une voix qui résonne au premier, m'coupant dans mon élan.- Madame Gerginson ?! Est-ce que vous m'entendez ? Madame Gerginson répondez je vous prie ! Est-ce que le criminel est encore sur les lieux ?! Répondez !
- Le criminel il s'nomme Balior The Hungry Blackness et il t'emmerde !
Putain de bordel de merde ! Elle a prévenue la marine ! C'tte conne a demandée de l'aide à cette chieuse de marine ! J'ai pris le den den mushi sans vraiment savoir pourquoi, claquant cette phrase au nez du soldat avant de balancer l'escargot contre un mur, ce dernier se brisant sous l'impact. Maintenant, je vais devoir faire vite si j'veux m'venger de tout cela avant l'arrivée des chiens bleus.
Dernière édition par Balior Blackness le Mar 30 Avr 2013 - 22:20, édité 1 fois