On toqua à la porte de la chambre n° 45, la porte s’entrouvrit pour laisser passer le plateau repas et se referma aussi sec. Si la bonne n'avait pas ôté ses mains, manchot serait devenu son petit nom. La femme un peu grassouillette persifla et fit une grimace de la tête avant de poursuivre son service. L'oreille collée contre la porte en chêne, Ankoü vérifiait au grincement du parquet que la bonne s'en allait. D'une main il tenait en équilibre le plateau et de l'autre il donnait rapidement deux tours de clés dans la serrure avant de fourrer le sésame métallique bien au fond de son veston. Puis il se précipita sur la petite table branlante de sa chambre, il y posa le plateau, ferma les rideaux, rapprocha la bougie et posa son postérieur sur la chaise après (par réflexe) l'avoir dépoussiéré. Un soupir de soulagement et le repas débuta. La nourriture était meilleure que ce que servait en temps normal l'établissement mais il faut dire qu'Ankoü avait payé un supplément pour s'en assurer. Le taulier l'avait à la bonne et lui avait assuré qu'il serait traité comme un coq en pâte. Faute de mieux, Ankoü avait du poser ses valises dans cette auberge qui semblait être la plus classe de la ville. Preuve en est, Il n'y avait pas eu de bagarres depuis au moins 24h, c'est vous dire la tranquillité du lieu.. Une fois rassasié l'écrivain en herbe se lava les dents et enfila son pyjama. Il vérifia une dernière fois que la porte de sa chambre était bien fermée à double tour, que la fenêtre elle aussi était verrouillée et il s'assura d'avoir sa lame à portée de main avant de se coucher. Une fois toutes ses précautions prises, il relâcha sa vigilance et fit le point sur son aventure.
- Bon... Je dois dire que j'étais en deçà de la réalité quand j'ai réfléchis à ce projet. Ai-je d'ailleurs vraiment réfléchi une seule fois avant de l'annoncer à mes parents ? Peu importe.. Nous ne pouvons pas revenir en arrière, il faut aller de l'avant et tirer parti de toutes les expériences que nous allons rencontrer. Dès demain je commence à tout noter sur mes carnets, ça peut servir pour le roman, sait-on jamais. J'espère sincèrement que les prochains jours seront plus enrichissants et surtout moins usant pour mes nerfs. Je dois porter la poisse, c'est pas possible ! J'avais demandé au capitaine du navire un repère de pirate, pas un coupe gorge de pirate ! Se faire piquer sa bourse dès la descente du navire aurait du me mettre la puce à l'oreille. En y repensant je crois bien qu'on me suivait d'ailleurs, ça doit être le haut de forme, ils sont surement curieux.. ou.. ils en veulent à mon argent, foutus charognards.
- Demain matin je dois m'arranger avec le propriétaire de ce taudis pour qu'il me fasse faire sur mesure une tenue de pirate, il faut que je me fonde dans la masse si je veux pouvoir les étudier. Pourtant je ne suis pas sur mon trente et un mais on dirait une île où tout les pauvres se sont donnés rendez-vous. Les seuls types en costard que j'ai croisé avaient des gueules patibulaires et des cicatrices sur tout le visage, pas vraiment chaleureux. Une fois mon déguisement de pirate sur les épaules, j'irai faire un tour sur le port dans les troquets afin de glaner des informations. (Note à moi même, emporter du savon) Je dois aussi dès demain soudoyer un gaillard pour assurer ma protection, discrètement mais fermement. Je ne peux pas sereinement me concentrer sur les pirates si je dois surveiller constamment mes arrières. Une dernière chose, un colporteur annonçait une soirée spectacle demain soir sur le port, je dois y participer, c'est peut être la seule occasion de voir encore un peu de civilisation et d'arts sur cette île. Enfin je l'espère sincèrement....
- Bon... Je dois dire que j'étais en deçà de la réalité quand j'ai réfléchis à ce projet. Ai-je d'ailleurs vraiment réfléchi une seule fois avant de l'annoncer à mes parents ? Peu importe.. Nous ne pouvons pas revenir en arrière, il faut aller de l'avant et tirer parti de toutes les expériences que nous allons rencontrer. Dès demain je commence à tout noter sur mes carnets, ça peut servir pour le roman, sait-on jamais. J'espère sincèrement que les prochains jours seront plus enrichissants et surtout moins usant pour mes nerfs. Je dois porter la poisse, c'est pas possible ! J'avais demandé au capitaine du navire un repère de pirate, pas un coupe gorge de pirate ! Se faire piquer sa bourse dès la descente du navire aurait du me mettre la puce à l'oreille. En y repensant je crois bien qu'on me suivait d'ailleurs, ça doit être le haut de forme, ils sont surement curieux.. ou.. ils en veulent à mon argent, foutus charognards.
..Légère pause..
- Demain matin je dois m'arranger avec le propriétaire de ce taudis pour qu'il me fasse faire sur mesure une tenue de pirate, il faut que je me fonde dans la masse si je veux pouvoir les étudier. Pourtant je ne suis pas sur mon trente et un mais on dirait une île où tout les pauvres se sont donnés rendez-vous. Les seuls types en costard que j'ai croisé avaient des gueules patibulaires et des cicatrices sur tout le visage, pas vraiment chaleureux. Une fois mon déguisement de pirate sur les épaules, j'irai faire un tour sur le port dans les troquets afin de glaner des informations. (Note à moi même, emporter du savon) Je dois aussi dès demain soudoyer un gaillard pour assurer ma protection, discrètement mais fermement. Je ne peux pas sereinement me concentrer sur les pirates si je dois surveiller constamment mes arrières. Une dernière chose, un colporteur annonçait une soirée spectacle demain soir sur le port, je dois y participer, c'est peut être la seule occasion de voir encore un peu de civilisation et d'arts sur cette île. Enfin je l'espère sincèrement....