Sanzang
Pseudonyme : Six-Peaux Age: 27 ans Sexe : Femme Race : Humaine Métier : Khan Groupe : Civile Déjà un équipage : / But : Unir tous les Khanates d'Altai Island. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Une p'tite idée tordue, à voir après validation huhu~ Équipements : De l'acier rouillé, un arc et un carquois. Codes du règlement (2) : Parrain : / Ce compte est-il un DC ? : Oui Si oui, quel @ l'a autorisé ? : autorisé par Pludbus ! '^' |
>> Physique La demoiselle est grande selon les standards de son sexe. Dépassant le mètre quatre vingt, elle domine toutes ses pairs en dehors de l'île, bien qu'elle se trouve dans la moyenne parmi les guerrières des steppes. Silhouette finement ciselée, muscles légèrement rebondis, elle aurait tout de la féline si sa démarche n'était pas chaloupée, dûe aux longues heures au dos d'un destrier. Par ailleurs, sa peau, basanée et maltraitée par le soleil et intempéries, ne semble guère propice aux caresses. Ses mains, lorsque des gants ne les ornent pas, sont couvertes d'ampoules et quelque peu abîmées, caractéristiques du labeur extérieur. Puis, c'est qu'il faut le dire, notre amie ne prend pas beaucoup de temps pour prendre soin de son apparence. Sa chevelure courte est mal taillée, comme tranchée à la lame, laissant des mèches irrégulières même lorsque tressées. Puis, c'est qu'elles sont plutôt sales, ses boucles. Leur éclat est rarement présent, souvent absent, et de nombreux branchages viennent le ternir un peu plus. Mais peut-être, sa voix saurait lui apporter plus de charme ? Détrompez vous tout de suite. La langue altaïque qu'elle pratique depuis sa plus tendre enfance lui donne une résonance gutturale, propice à l'intimidation et non aux mots doux. Puis, lorsqu'elle se laisse aller au langage commune, les mots bien qu'exprimés avec assurance résonnent brisés, ses constructions de phrases sont primaires, et son vocabulaire est des plus rudimentaires, la faisant passer exactement pour ce qu'elle est : une sauvageonne. Car même son regard, vous toise avec une certaine hostilité. Le jade de ses pupilles tend vers le poison, et il semble vous dévorer, brûler. Et son attitude ? Détachée, comme si elle appartenait à une autre réalité, ou qu'elle rêvait éveillée. Et sa façon d'agir, aussi soudaine qu'imprévisible, laisse un relent de folie instable ... Vraiment, comment pourrait-on lui trouver de l'attrait ? Certains, pourtant, osent dire qu'elle jouit d'une beauté exotique, singulière. Ses cheveux ont la couleur de l'acajou, profitant d'innombrables nuances de noir et de rouge, rayonnants aux premières lueurs de l'aube. Au sein de son peuple, sa voix est appréciée de part ses tonalités riches et profondes, son vocabulaire sophistiqué selon leurs normes, et cette douceur qu'eux seuls savent déceler. Puis, si vous observez bien ses yeux, ce qui vous paraissez poison devient progressivement vie, finirait presque par exercer une attraction un brin malsaine sur votre personne. Son impassibilité ? Cet air paisible qui ne la quitte jamais, presque surnaturel, finirait par déteindre sur vous. Vous vous sentiriez presque en sécurité, à ses cotés, vous penseriez même que rien ne peut vous atteindre, et que vous pourriez aller jusqu'au bout du monde sans crainte aucune. Et lorsqu'elle sourit ? C'est fini. Sa dentition a beau n'être parfaite, elle pourrait fondre un glacier, par cette chaleur qui lui fait si souvent défaut. >> Psychologie *Sanzang Six-Peaux ? Héhé, fils, bien sûr que j'la connais, Sanzang. Comment c'était ? Je vais te le dire, moi, comment c'était, alors ouvre bien tes oreilles. Tu as d'vant toi un homme qui a partagé le pain et la viande avec elle, qui a monté avec elle, et qui a tué avec elle, et dis toi qu'des vivants, y'en a pas beaucoup qui peuvent se targuer d'l'avoir fait. Déjà, ses ancêtres c't'étaient des cavaliers d'exception, y'avait Lieou le Rouge et Ren Trois Bras parmi eux, et y'a même des rumeurs qui disent qu'elle descendrait de Thymur le Dévoreur de Soleil, tu vois ? Et tout, j'dis bien tout, dans son attitude exprime la grandeur du sang qui coule en elle, et qu'est pas des moindres comme j'l'ai dit. Ses prouesses martiales, elles sont au-dessus des miennes, et j'suis pourtant un des meilleurs d'mon genre, ses danses elles sèment la mort et j'l'ai vu d'trop près, et c'rare les fois qu'j'vois une donzelle cavaler comme le zénith. Mais c'pas tout, tu sais ? Y'en a beaucoup des guerriers du clan qui se sont démarqués, mais y'en a très peu qui peuvent prétendre à ce qu'elle est. Aucun, et ouais, aucun, ne possède cette aura de sérénité, qui te calmerait le plus nerveux des chevaux. Tous prêtent l'oreille, lorsqu'sa voix douce (un peu trop pour une Altai, mais c'est qu'mon avis) en un chuchotement s'exprime. Mais elle parle qu'une fois, parc'que sa parole, c'est vérité et loi, alors t'as pas intérêt à la contredire. Bah ouais, quand on est béni par les Esprits du Ciel et de la Terre, ça déconne pas. Elle entend le murmure des ancêtres dans la brise, elle voit au cœur des brasiers le passé et le présent, le proche et le lointain, et les flots lui apprennent ses secrets. Les animaux totems voient en elle l'élue, et ils l'accompagnent quand les tambours de guerre résonnent. Fière et inébranlable, ces traits elle les a hérité de Khonyngur Khan son Père. Sa volonté est d'Acier d'Au-delà les Océans, et lorsqu'sa décision est arrêtée elle est Vent Hurlant, celui qu'on peut pas stopper et qui s'apaise que quand le ravage est derrière. Mais, c'pas tout. J'ai rencontré pas mal d'hommes et d'femmes sur les champs de bataille et aux banquets, mais c'la première à être aussi insouciante. Pas d'appréhension qui la guette, lorsqu'elle valse avec Mort, pas d'crainte qui l'envahit, quand l'Inconnu s'offre à son minois. Les Esprits ont d'grand desseins pour elle, j'te dis. Elle est l'instrument d'un plan plus global, et elle le sait. On le sait. Et on sait qu'elle s'ra épargnée de tout danger, car sa Destinée, c'est d'apporter l'Âge d'Or. Oui, elle voit loin. Elle s'contentera pas de régner, non ... ... Au moment venu, elle mènera le Grand Khanate, c'lui dont les légendes arrêtent pas de parler, dans sa grande croisade. Il déferlera à nouveau sur les îles des p'tits êtres, et ça sonnera le retour au bon vieux temps, c'lui là qu'y'a plus personne d'assez vieux en vie pour en parler, où les terres riches et prospères des p'tits êtres s'offriront à nous ... Et surtout, oublie pas fils, qu'les Dieux des p'tits-êtres, c'pas les tiens, c'des faux dieux. Y'a que des esprits, et c'lui qui t'dit le contraire, fout lui un coup d'hache dans la gueule, c'pas ton pote et il s'retournera contre toi quand tu s'ras dans la merde. Un Khanate Universel doit avoir une Religion Universelle, rappelle toi bien d'ça. Parce que Six-Peaux l'oubliera pas, et qu'tu pourrais finir mal si tu t'paumes, p'tit. V'là, c'est elle, Sanzang. Maint'nant, tu m'laisses dormir ou la mandale que tu vas rec'voir, elle va t'faire retourner direct dans les putains de jupons d'ta mère, okay ?* - Trynd, guerrier du Il-Khanate Seljuk. *Une sauvage, comme tous les autres connards de son espèce. Elle a l'air de rien comme ça, juste une random fille paumée avec des faux airs zens, négligée et un peu chelou, mais après deux-trois bières elle passe carrément. Mais ça s'arrête là, hein, après son vrai visage, celui d'un putain de loup avec la dalle, il se révèle. Elle vous parle, direct vous comprenez rien. Et même si vous comprenez, ça sera juste des mots alignés en une phrase plus que limite. Et dans une voix carrément hostile. Et si vot' réponse lui plait pas (ou si elle la comprends pas, vu qu'elle est pas très fut-fut), bah elle vous défonce la gueule. Elle vous casse tous les os. Vous laisse à poil. Brûle votre baraque et pend votre chien et vot' famille en prime. Mais sans animosité, hein. Comme si elle préparait une salade. Mais t'y crois pas, j'y crois pas. Sa rare violence fait qu'exprimer la vraie nature de son coeur noir. Vraiment, c'qu'une bête animée par la soif de pillage et de violence gratuite, mais c't'une créature au visage 'achement trop humain. Mais quand même le pire, c'est que ces cons, les gens comme elle, ils croient vraiment qu'elle parle aux esprits, qu'elle a une mission *divine*. Nan sérieux, j'en ai entendu des stupidités, mais ça, ça, ça vole particulièrement haut. Nan, c'est juste une illuminée, une folle qui s'y croit trop et dont la réalité est aussi vraie que la teinte de cheveux de Donna, la prostituée du coin. N'empêche, j'y pense à leurs mythes du grand machin chouette, "Ca Natte", et j'me dis que ça serait vraiment cool que ça arrive. Ils sortiraient tous de leur trou, et la Marine aurait juste à tous les saigner avant de les foutre à l'eau. Vivement le grand "Ca natte", j'dis.* - Nathaniel, un mec en pétard. >> Biographie Née sous l'étoile d'un soir, Physique à émouvoir De soie et d'albâtre, Et d'iris verdâtres. La forêt chanta son nom Avec ses crins d'automne, Écho du prochain renom De l'engeance et la démone. Tourments de l'être, Reflets de l'âme, Poison en paraître, De vie s'enflamme. Caresse du sang, Plaisir des sens, Il n'est qu'encens Pur tel l'antant. Acclamez l'élue des vents, Héritière du Levant, Du Ciel et de la Terre, Émissaire de Dame Guerre. *Altai Island est une île un peu paumée située quelque part dans North Blue, à l'écart des principales îles d'envergure. Jouissant d'une totale indépendance, nul n'ose trop s'en approcher à vrai dire. Deux facteurs sont à l'oeuvre dans cet état de fait : Le premier, est bel et bien qu'il n'y a rien d'intérêt sur l'île. Aucune ressource naturelle ou minérale d'importance, aucune personne à la compétence rare, et pour achever le tout, elle se trouve loin des routes commerciales. Le second facteur, et sûrement le principal, vient de sa population. Les Altais forment un peuple fier et ancien, régi par la loi du plus fort. Totalement hermétique au progrès technologique et aux autres *civilisations*, leur agressivité et leurs prouesses martiales leur ont valu une certaine tranquillité. Pourquoi Marines ou Pirates s'attarderaient dans un lieu où les seules richesses sont herbe et chevaux ? Où la population est animée par un feu furieux, et n'est pas assez nombreuse pour être intéressante à réduire en esclavage ? Car oui, les Altais sont d'excellents cavaliers, les meilleurs dans le domaine. Hélàs, ce n'est pas un monde de plaines qui s'offre à eux, mais un océan parsemé de lopins de terre, ce qui explique pourquoi les pillages et autres conflits sanglants inter-clans observés dans leur terre ancestrale ne sont pas généralisés en dehors. Car oui, la navigation est un art qui leur est hors d'atteinte, tout comme ceux de la charpenterie navale et de la forge. Leur façon de vivre est telle qu'ils ne se soucient guère du lendemain. Tous savent qu'une mort violente les attendent, si bien que les Anciens sont vénérés, considérés comme bénis par les esprits. Tout ce qu'ils peuvent prendre est leur, et toute offense est lavée dans le sang. Hommes comme femmes portent les armes, et tout deux sont considérés sur un pied égal. Quelques dizaines de clans (Khanates dans leur langage) parcourent les plaines d'Altai Island, mais ceux qui se partagent réellement l'île ne sont qu'au nombre de quatre. Au centre de l'île, proche des monts, le Djagataï Khanate règne. Maîtrisant le secret du bronze, leur Khanate est organisé à la façon des sociétés médiévales, avec un conseil de nobles prenant les décisions. Au Nord, là où la glace et le frimas commencent à percer, la Horde d'Airain, reconnue pour leur cavaliers archers et lanceurs de javelots, règne incontestée. Le Il-Khanate Seljuk, nomades des déserts de l'Ouest, font d'excellents traqueurs. Ils maîtrisent le secret du feunoyr (i.e drogue), et les plus éminents chamans sont issus de leur engeance. Quand à l'Est, celui-ci est dominé par le Nogai Khanate. Considéré longtemps comme un clan mineur, il y a quelques années ils ont écrasé leurs over-lords du Juchen Khanate, l'ont réduit à l'état de vassal, et ils menacent désormais de renverser tous les autres khanates. Mieux équipés, plus modernes que leurs congénères, ils sont les seuls à avoir du bon acier et à brandir des armes à feu. Tout cela, ils le doivent à la secte de L'hlor, Seigneur de la Lumière, qui a pris contact avec eux et les a équipé de façon tout à fait altruiste en échange de leur conversion, vivement acceptée. Mais nul ne se fait d'illusions, quand à leurs réelles intentions.* Vous êtes nombreux à être venus, ce soir. C'est bien, les traditions ne se perdent pas. Même si quand j'étais gosse, il y avait dix fois votre nombre autour de ce feu, à écouter l'ancêtre racontant ses histoires. C'était une époque différente, une époque où les lions blancs rugissaient parmi nous, et où les pillages rapportaient votre poids en fourrure et autres denrées d'Au-Delà les Mers. Maintenant, l'seul lion blanc qui parcoure ces terres, il a plus rien du lion et tout de l'humain, et on galère à rapporter une maigre fourrure de daim après un raid ... Mais je m'égare, je m'égare, je ne suis pas là pour vous parler de ça, les jeunes. Ce soir, je vais vous parler de légendes. Il y a beaucoup de Héros qui ont marqué nos terres, et ça remonte à la nuit des temps. Ces hommes et femmes de valeurs, elles ont éclaboussé l'histoire de sang, et désormais, ils brillent dans le Ciel en tant qu'étoiles. Vous voyez, celle-là ? Celle qui domine le ciel ? C'est celle de Thymur, celui qui un jour dévora le soleil. Avant de le recracher, il était bien trop ardent même pour un homme de sa trempe. Thymur, il a été le premier et le seul à unir tous les Khanates sous un seul Khan, le seul à être devenu Khan au-dessus des Khan, Khagan. Mais vous le saviez déjà tout ça, vous n'aviez pas besoin de moi pour connaître son histoire ... Non, ce soir, je vais vous parler d'une étoile ascendante, une étoile dont l'éclat brille d'une telle intensité qu'elle fait de l'ombre à celle du Dévoreur : Sanzang. Sa vie aurait pu commencer comme celle de tant d'autres, mais il en avait été choisi autrement. Au jour de sa naissance, même les forêts ont chuchoté son nom, le vent a chanté sa gloire, et les Esprits du Ciel de la Terre lui ont offert leur bénédiction. Et cela, il ne fallut guère longtemps pour le comprendre. A peine eut-elle le don de parole, que tous comprirent sa grandeur. Elle voyait ce que nul ne pouvait voir, entendait ce qui était refusé au commun des mortels. Les animaux sacrés marchaient à ses cotés, et son pas était tout tracé. Au sein du clan, en voyant sa silhouette paisible se mouvoir et en entendant son chuchotement s'exprimer, les Anciens affirmèrent que ses yeux jades ne voyaient pas l'existence pour la première fois ... J'étais même là, quand ils ont dit : - Elle est celle qui a vu la mort six fois et qui est toujours là, celle que les Esprits ont choisi pour nous montrer la voie, Six-Peaux. Et Six-Peaux montra la voie, une voie dans la boue et le sang, de feu et de bronze. Instruite dans l'art des esprits et de la guerre, elle parcourut les plaines pour la première fois il y a une dizaine d'années. Ma barbe était à peine grisonnante à l'époque, j'étais dans la fleur de l'âge, un vétéran de dizaines de victoires et de défaites ... Je me souviens encore, de son introduction dans nos rangs. Elle se tenait, droite comme une lance, à la gauche de Khonyngur, son Père. Khonyngur, il y aurait tant de choses à dire sur son compte ! Nombre de batailles et de victoires, oui ... Mais aussi des défaites sales, des temps durs mais aussi des temps radieux, des accès de folie tout comme de bonté ... Là est le quotidien des Grands Hommes. Mais elle n'était pas seule, il y avait Tolui son frère à la place d'honneur, à droite du chef de clan. A son âge déjà, il dépassait d'une tête nos plus grands cavaliers, et il avait assez de force pour soulever un bœuf et l'écraser sur ces p'tits cafards Nogai. Mais il n'est pas question de lui pour l'instant, bien que sa tragique destinée sera relatée plus tard. Je vois la curiosité palpiter dans vos regards, les jeunes. C'est bien. Vous vous demandez sûrement comment cette bataille a tournée ? Moi, témoin de mes propres yeux, je vous le dis comment elle a tournée : Elle a tournée à la boucherie. Mais une orchestrée par nous. Sanzang ? Je l'ai vue, par éclairs. De rouge et de noir, de fourrure et de cuir. Elle tuait déjà comme une femme aguerrie. La bataille finie, je l'ai à nouveau vue. Un lopin de quiétude dans un océan d'horreurs. J'ai compris, là. Il y a beaucoup d'hommes et de femmes, et un en a vu tant et plus. Mais jamais il n'a vu tant de sérénité dans une personne après un champ de bataille. Elle ne se réjouissait pas de la gloire de la victoire, ni du plaisir de la rapine, tout comme elle n'était animée par colère ou tristesse en pensant aux hommes tombés. Une rencontre vraiment particulière, je vous dis, qui m'en a appris plus que mille paroles. Quand on risque sa vie à coté de quelqu'un, on sait vraiment à qui on a à faire, et sans besoin de parler. Même si, moi je vous le dis, un morceau d'acier, ça a quand même une belle conversation à qui sait l'écouter. Ça, ce que je vous ai conté, ce n'était que le début. Elle est allée loin, plus loin. Elle a ravagé un ost Djagataï avec un millier de loups, on dit. Je n'étais pas présent, mais tous ces chiens chopés en débandade, ils l'affirmaient, à peu de choses près. Comme quoi Six Peaux montait un loup, ou était un loup, ou dévorait les corps comme un loup. Elle a abattue le Décapiteur en combat singulier et a récupéré sur lui Pourfendeuse, la lame sacrée. Et il y a tant et plus encore ... Mais vous le savez, vous le savez ... Vous avez juste à tendre l'oreille pour entendre parler de ses prouesses et faits d'armes ... Mais elle avait la vision, une vision. Vous la connaissez, cette vision, mais moi, j'ai fait parti des premiers à la découvrir. C'était une nuit comme celle-là, une nuit aux vents durs et froids, mordant comme la plus aiguisée des lames. Sanzang contemplait les feux à la recherche de clairvoyance ... Nous avions pris l'habitude de voir sa silhouette frêle détachée à la lumière des flammes, jusqu'aux premières aurores. Mais cette nuit, la révélation arriva tôt. Trop tôt diraient certains, même. Mais je me souviens encore de cette bourrasque, de ce chuchotement qui avait suivi, et qui était héraut d'une nouvelle époque. - Un Khanate Universel doit avoir une Religion Universelle. Le sens de cette phrase, vous le connaissez aussi bien que moi. Elle reprenait les mots de Thymur, mais nous ne savions pas à quel point cela serait bouleversement. Nous étions dans les steppes Uzbeks, lorsqu'elle ordonna un retour au clan, trois jours et nuits de galop, et même les raideurs les plus aguerris étaient exténués. Khonyngur ne s'attendait pas au retour de sa fille, si tôt. Tolui était en patrouille à la limite des déserts, et Lui, son deuxième frère, dont la trahison sera contée plus loin, vaquait à quelque sombre occupation en dehors du campement. Le silence s'était fait, alors que tous comprenaient le forfait. Seulement interrompu par le frottement du cuir contre l'acier, de lames se dégainant. - Je prends la succession, Père. Elle ne prononça qu'une phrase, ce jour-là, avant d'abattre son arme sur son géniteur, et d'engager un combat qui ne se terminerait qu'aux dernières lueurs du crépuscule. Un affrontement qui se finissait en un clin d’œil, alors qu'un éclair brunâtre séparait un bras de son corps, qu'un hurlement féral résonnait avant d'être promptement réduit au silence. Six Peaux, meurtrie et balafrée, régnait désormais sur les Seljuk. Le clan avait vu nombre de missionnaires de L'hlor prospérer sous le laxisme de son prédécesseur, répandant leur fumier et leur fausse parole. Elle en brûla certains, en noya d'autres, et en passa un plus grand nombre au fil des armes. Puis, elle se saisit d'une poigne d'acier du pouvoir qui avait glissé peu à peu des mains de son Père vers celles envieuses de ses généraux. Certains contestèrent, se rebellèrent, naturellement. Mais les répressions furent sanglantes, et tous apprirent à craindre l'élue des esprits. D'autres, par contre, accueillirent le changement à bras ouverts. Tolui était l'un d'eux, et il fut le plus fervent partisan de Sanzang désormais Khan. Mais le monde qui se dessinait ne plaisait pas à tous. Ils étaient dirigés par Lui, dont il ne faut plus prononcer le nom, et formaient la lie du clan. Des lâches et des sorciers, des nains et des erreurs de la nature, des intrigants et des femmes aigries. Agissant dans l'ombre, ils organisèrent la chute de Six-Peaux, et étaient proches de la réussite. Car derrière eux, se tenait toute la puissance du Nogai Khanate. Ils frappèrent une fois la nuit tombée, comme il sied à des chiens de leur espèce. Ils égorgèrent les sentinelles, et vomirent du feu sur nos tentes, faisant fuir toutes nos montures. Pis encore, voilà qu'une immense légion Nogai, armée de bâtons de feu et d'Acier Au-Delà les Océans, se dessinait au Nord. Cela aurait été la fin, sans le sacrifice de Tolui. Il s'avança au delà du camp, avec une poignée de guerriers d'élite, et retint assez longtemps l'armée pour que Six Peaux lève des troupes en nombre suffisant pour disperser l'ennemi. Mais il y avait eu un prix, un lourd prix ... Pas la mort d'un frère, non, mais bien la mort de deux frères. Tolui était à peine reconnaissable quand on l'a retrouvé, les bêtes ayant commencé à le dévorer. Lui, un des traîtres finissait par dévoiler son nom sous la torture, mais il était déjà loin et le prix du sang ne put être réclamé. Avec le recul, maintenant, je pense que c'était nécessaire. Nous n'avions jamais été aussi déterminés, et nous savions que nous ne pouvions nous permettre aucune défaite. Puis, comment une défaite pouvait être envisagée ? Nous avions l’Élue avec nous, et les Esprits marchaient à nos cotés ! Notre cause était juste, et ce n'était qu'une question de temps avant que tous se rangent derrière nous. Dans les années qui suivirent, notre destinée se réalisait. Les Khanates mineurs se rangèrent plus et plus nombreux derrière nos étendards, les clans majeurs essuyaient des défaites cuisantes face à nos osts invincibles. Et même les plus grands héros d'Altai Island quittèrent leurs demeures et leurs allégeances pour combattre aux cotés de Sanzang, et participer au façonnement d'un nouveau monde ! Kyo le Long-Voyant, Hsian-Tö le Cliqueteur, Yi le Lion Blanc, Tiao Chen la Vierge Martiale, Magnar Louo Kouan et même cette crapule de Loren le Noir, des légendes vivantes, tous étaient avec elle sur les champs de bataille ! Beaucoup de gloire, beaucoup de victoires, et encore plus de prospérité et de richesses, comme jamais nous n'en avions connu, tout cela apporté par une seule et unique personne ... Nombre de Khans s'en seraient satisfaits, et d'encore plus nombreux Khans n'auraient pu le songer que dans leurs rêves les plus fous ! Mais non, elle irait plus loin. Elle irait aussi loin que le plus grand d'entre nous, aussi loin que Thymur. Car elle savait que son dessein n'était pas que de régner, elle savait que son dessein était d'être instigatrice d'une nouvelle ère. - Je chevaucherai les chevaux en bois sur les eaux mortes, jusqu'aux confins de ce monde, et en ramènerait le Soleil et la Lune. Vous la connaissez cette phrase, le Dévoreur de Soleil fut le premier à la prononcer. Combien de temps cela fait, maintenant ? Cent, deux cents, trois cents ans, que nul n'avait envisagé de reprendre la quête du Khagan ? Sûrement, et peut-être plus. Mais Six Peaux venait de le faire. Elle et les Six Légendes s'engagèrent sur les eaux mortes, sur le cheval de bois baptisé Kulturr, et désormais, nous ne pouvons qu'implorer les esprits de la ramener sur nos rives. Car quand elle reviendra, ce monde ne sera plus jamais le même. Si tu chevauches les eaux mortes, ton nom résonnera pendant mille ans à Altai Island, ta gloire et ton geste seront loués et admirés dans toutes les bouches, mais tu ne trouveras que mort et désolation. - Derniers mots d'Ai à sa fille, Sanzang. >> Test RP [Hsian-Tö] Pourquoi on doit supporter ce fils de chien ? [Sanzang] Hmm ? [Hsian-Tö] Loren. Pourquoi on l'raccourcit pas d'une tête pour le jeter dans les eaux mortes ? Rappelle-toi, Sanzang. Tu chevauches Kulturr sur les eaux que nul ne peut boire. Rappelle-toi, de cette nuit aux songes troubles et aux hurlements sourds ... De ce réveil et de ce malaise, de ce sol qui bouge sans cesse. Des visages de tes compagnons, reflets de ton angoisse. Tu n'es plus chez toi. Tes Esprits ne peuvent pas t'aider, ici. Mais ils ne devaient pas savoir que je me sentais égarée. Que les Vents ne me murmuraient plus. De cela dépendait la réussite de notre Quête. De nos rêves et aspirations. Car ce qui tenait des personnalités aussi hétéroclites unies dans la poursuite d'un unique objectif, était bel et bien moi. Et, les paroles du Cliqueteur ne faisaient que le prouver une nouvelle fois. Mon regard se posait sur lui, tout d'abord. Ses pupilles sombres me contemplaient, attendant une réponse. [Sanzang] La voie que les Esprits ont tracé pour lui mène à mes cotés. [Hsian-Tö] Il nous trahira, comme il les a tous trahis, dès qu'il reniflera l'haleine de l'échec. Je le savais. Il le savait. Et il savait que je le savais. Et j'avais menti, en plus. Ces paroles là qu'il me tenait, me ramenaient à une autre époque. A une époque où j'étais une Khan avec moins de clairvoyance. [Louo Kouan] Si ce p'tit bâtard passe le seuil de cette tente, j'lui pète le crâne, quoi qu'vous en pensiez les putes ! Il n'était pas un homme de grande taille, Louo Kouan, mais la nature lui avait offert un lourd tronc et un énorme ventre. Quand il était encore vassal de la Horde d'Airain, le Haut Magnar l'appelait Louo Kouan Briseur de Cor pour la force de ses poumons, et il se disait que son rire provoquait des avalanches. Mais ce qui était sûr, c'est que sa colère faisait trembler tout le campement. Ce jour-là, il beugla souvent, et bruyamment. Il écrasa son lourd poing sur la table à de nombreuses reprises, jusqu'à ce que le bois craque et se fende. Sa corne de bière, jamais loin de sa main, donnait à ses menaces un goût amer et rêche. Il insulta tout le monde de lâche et de bâtard, et ne manqua pas de balancer sa corne à une ou deux reprises sur le visage de quelqu'un. Mais pas avant de l'avoir vidée, la bière étant quelque chose de sacré. Je m'étais contentée de l'écouter gueuler, sans jamais hausser la voix ou le menacer. Après tout, je le connaissais Louo Kouan. Lorsque les dernières lueurs de l'après-midi laissèrent place à celles du soir, il était apaisé. Pas réjoui, qu'on s'entende bien là dessus. Mais il s'était résilié, ce qui ne l'empêchait pas de continuer de rouspéter. - Une connerie qu'on va r'gretter, j'vous l'dis, on va l'regretter d'pas l'avoir donné à bouffer à ses potes, le Corbac. Tout avait commencé à cause de ça. C'était à l'époque où le Seljuk Il-Khanate entreprenait son ascension, un an après la Bataille de Tabriz. Nos victoires s'étaient multipliées, et nombreux furent les cavaliers à se joindre à nous, sentant le vent tourner. Que la parole des Esprits était la juste, et que le Khaganate devait prévaloir. Et un de ces cavaliers, était Loren le Noir. Nul homme dans son histoire n'a attiré à la fois autant de mépris et de crainte. Il était courbé, les épaules affaissées par le poids de l'âge, même si plein d'autres disent que c'est le poids de ses pêchés qui l’accable. Des pêchés aussi sombres que son habillage, noir et rien que noir. Une cape noire, des bottes noires, de la maille noire, une lame noire et un arc noir aux flèches empennées de noir. Et il y avait ce corbeau, toujours perché sur son épaule, qui arrêtait pas de piailler des mots de mort, sinistres présages. Personne n'aime les corbeaux, et personne n'aime les gens s'accouplant avec eux. Mais si en plus, vous êtes connu pour être un change-lame vif comme le vent, et un être immoral s'acoquinant avec les démons et la sorcellerie, alors là, vous pouvez être sûr que vous allez finir mort dans les secondes qui suivent. Loren était toujours vivant, et il prenait un sinistre plaisir à pisser sur les cadavres. Parce qu'il était diablement fort, ce pauvre hère. Il parcourait l'île depuis tellement longtemps qu'on avait perdu le compte des années, et certains disaient qu'il avait conclu un pacte interdit afin d'avoir la vie éternelle. Rumeur fortement répandue et nourrie par de nombreux ancêtres, affirmant que ses vilenies était déjà contées pendant leur enfance. Et maintenant, il se retrouvait là, quelque part dehors, à attendre qu'on le convoque. Aujourd'hui était ce jour. Et j'avais dû déployer tous mes efforts afin que mes épées-liges se décident à accepter ma décision. Un Khan se devait d'exposer les symboles de son pouvoir, mais je ne m'embarrassais pas avec ce genre de futilités. Je suis l’Élue, et celui qui vient en ma présence en l'oubliant ne doit pas aimer sa vie. Pour vouloir la raccourcir si, vite. Il était apparu au seuil de la porte, et mes cavaliers de sang l'accueillirent comme il se doit. Le Lion Blanc se contenta de suivre son pas traînant, dans un silence de mort, alors que Louo Kouan grinçait des dents et marmonnait des propos incompréhensibles. Tous deux m'encadraient, et si jamais Loren tentait un acte stupide, ils le tueraient avant même qu'il ait pu pousser un soupir. J'avais entendu beaucoup de choses, sur lui. Et maintenant que je le voyais, je pouvais dire que le Corbeau n'avait pas l'air effrayant, vu comme ça. Mais ça, c'était avant de poser mon regard dans le sien. Des pupilles onyx vous happant, vous entraînant dans un abîme sans fond. Et dégoulinant d'une haine folle. Loren n'était pas mon ami. Et il n'était probablement pas l'ami du genre humain. Une ne peut avoir peur, car une est l’Élue. Ce genre d'intimidation pouvait marcher avec des gens de prestance moindre, mais ici, il n'y avait que des hommes et femmes au nom exalté et aux prouesses contées. [Sanzang] Que fait le Noir aussi loin des jupons du Nogai Khanate ? Je savais ce qu'il allait répondre. Et il savait ce que je voulais qu'il réponde. Lui comme moi savions que c'était un jeu, mais un jeu qu'il devait jouer avec prudence. Car si il se trompait, il repartirait d'ici en plusieurs morceaux. [Loren] Je suis venu servir la Khagan. [Louo Kouan] Et pourquoi on voudrait d'un avorton comme toi ? [Loren] Parce qu'il peut s'faire un plaisir de te vider de ton sang, goret. Le Tueur de Pingouins n'avait attendu que cette excuse, pour soulever sa lourde hache de guerre et l'écraser sur lui. Mais le bougre était vif, et il esquivait d'un pas latéral, avant de dégainer sa lame et de trancher l'air à deux doigts du nez du Magnar. Lui aussi, était rapide. Mais pas assez, Loren était à nouveau sur lui, et ce n'est que l'intervention de Yi qui sauvait le guerrier des pics de l'empalement. Une perte de temps ... [Sanzang] Stoppez. Ça. Tout. De. Suite. Le Lion Blanc recula d'un pas. Mais je savais qu'il n'avait qu'un désir, rajouter le Corbeau à sa liste de trophées. Louo Kouan poussa un hurlement féral, la colère déformant les traits de son visage, mais n'insista pas. Il se saisit de son arme, et quitta la tente, vociférant des insultes que je ne peux me permettre de retranscrire. Le Corbeau semblait satisfait de lui-même, ce qui ajoutait à mon exaspération. Je ne l'appréciais pas, mais c'était réciproque. [Sanzang] Yi, accompagne Louo Kouan, je ne tiens pas à ce qu'il ... fasse quelque chose de regrettable. [Yi] Mon devoir est de rester auprès de la Khan. [Sanzang] Non. Ton devoir est d'obéir à la Khan. Il comprenait le message, et n'insistait pas. Sa silhouette pâle disparut, mais j'attendais encore quelques secondes, afin d'être sûre. Que lui et moi soyons seuls. [Sanzang] Pourquoi es-tu là ? Il me dévisagea. Me prit pour sotte, à n'en pas douter. [Loren] Pour servir la Kha- [Sanzang] La vraie raison. Il avait l'habitude, de ce genre de réactions. Après tout, il était un mercenaire. Et personne n'avait affection ou confiance pour les gens comme lui. [Loren] Les Esprits suivent votre pas. [Sanzang] C'est vrai. Mais tu ne le penses pas. Il disait ce que j'avais envie d'entendre. Ou en tout cas, ce qu'il pensait me faire plaisir. Mais je n'étais pas dupe. Je savais qui il était. Je savais qu'il ne suivait pas la voie des Esprits. A vrai dire, ce serait étonnant qu'il suive une autre voie que la sienne, dénuée de principes et de morale. Mais le Corbeau est un animal intelligent, qui sait s'adapter. Et persévérant, qui plus est. [Loren] Vous êtes celle qui va suivre le pas du Dévoreur de Soleil. [Sanzang] En effet. Mais tu n'y crois pas plus. Il se contenta de hausser les épaules. [Loren] Est-ce que ça a de l'importance ? [Sanzang] Je n'ai nul besoin d'un homme aux sombres aspirations et à la lame souillée. [Loren] Mais vous avez besoin d'un Corbeau. Mais j'avais besoin d'un Corbeau, oui. Je l'avais vu dans les flammes. Un lynx, entouré d'un loup, d'un sanglier, d'un ours, et d'un aigle. Et d'un corbeau. J'étais le Lynx, cet animal sacré m'avait accompagné depuis ma naissance. Je l'avais vu, mais, comment lui le savait ? Mon regard se posa sur le sien, à nouveau. Il ne croyait pas aux esprits, et n'avait rien à faire avec eux. Pourtant ... Il avait quitté le Nogai Khanate, et prétendait s'unir à notre clan pour les servir. Il était plus probable qu'il ait été envoyé sous leurs ordres, pour me déchirer la gorge une fois la nuit tombée. Pourtant, les esprits me l'avaient montré. Un Corbeau aux yeux ébènes. Et il n'y en avait qu'un, de Corbeau, sur cette île. La nuit était tombée depuis un moment, quand Yi était revenu auprès de moi. Je contemplais les feux, silencieuse, et à nul moment il ne s'était permis de m'interrompre. [Sanzang] Parle moi sans crainte aucune. Que penses-tu de Loren ? [Yi] Il nous trahira, comme il les a tous trahis, dès qu'il reniflera l'haleine de l'échec. Quatre ans. Il y a quatre ans, le Lion Blanc me tenait les mêmes propos, au mot près. C'est pour ça que, lorsque je me tournais à nouveau vers Hsian-Tö, dont l'armure cliquetait au grès du vent, je lui répondais. [Sanzang] C'est bien. L'échec n'est pas une option. Loren n'oserait rien. Je connaissais bien les gens comme lui. Le Corbeau avait réussi à vivre parmi nous pendant des années, mais son cœur n'avait pas changé. Il était toujours celui d'un petit être. |
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Informations IRL
- Prénom : Kitti !
Age : Le même qu'avant !
Aime : Les ronces !
N'aime pas : Les bonbons !
Personnage préféré de One Piece : Chopper o/
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Rouge '^'
Fais du RP depuis : Au moins 5 ans !
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Comment avez vous connu le forum ? J'ai déjà un personnage ici, Tao Song !
Dernière édition par Sanzang Khan le Sam 2 Mar 2013 - 15:08, édité 42 fois