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Yellow Trouble

Rappel du premier message :

Precedently - Jour 2

Bercé par le chant mélodieux de Mitsume, je me réveille juste après Yukisame. Pourquoi un levé aussi tôt ? C'est simple, j'ai fait un cauchemars... Un horrible rêve. On aurait cru la réalité, mais de là à y réfléchir, je me pose simplement dans la cuisine, un air abattu en implorant la barbe de Wakam le rouge pour que ça ne reste que songe et rien d'autres.

Malheureusement, j'ai ce mauvais pressentiment... Le monde est contre nous. Et à peine commence-je à y penser que Lion vient vers moi avec rage, me gueulant dessus. Tout ça parce qu'il me soupçonne d'avoir éclaté un bout de son mât. Je lui propose de s'asseoir et de partager avec nous le petit déj que nous a fait Yuki. Il fait ce que je lui dis et doit avoir le doute que rien ne va...Se fiant sûrement à ma voix grisonnante et monotone.

-C'est cool de s'amuser, de faire la fête...mais on va rester ici pendant combien de temps ? A part quelques longs bras croisés, j'ai bien l'impression que nous sommes très loin de leur village. Cela fait 3 jours et aucun signe agressif de leur part et pourtant, nous n'avons pas bougé.

-Certes, j'ai décidé de ne pas les attaquer après avoir retrouvé Takashi, mais j'ai le sentiment que je vais regretter ce choix.

Dis-je en serrant le poing gauche. Quelques minutes plus tard, Tokigawa se ramène aux côtés de Takashi, une lettre à la main, il me la dépose à côté de mon plat et je commence à la lire...

''Mes chers Shino d'amour,

Il semblerait que j'ai loupé plusieurs évènements durant ma longue « sieste », mais on me souffle à l'oreille que le remplissage de mon assiette est en péril et que je dois me faire pardonner pour corriger ce problème... épaulée par ma chère Cassandre, je pars donc en quête d'une idée aussi bien pour amadouer notre cher cuistot que j'aime à la folie, mais aussi, pour accueillir les nouvelles recrues que je n'ai pas encore eu le plaisir de croiser !

Sur ceux, je vous dis à tout à l'heure !

Votre ange, Izya''


-PUTAIN ! Allez me chercher le toubib !

Mon coeur bat de plus en plus fort... Le rêve de ce matin est en corrélation avec cette lettre, il y a rien de bon dans tout ça...pourquoi elle est partie alors qu'elle était blessée ? Te faire pardonner ? Mais nous sommes des nakama's... Pt'ain ! mes pensées sont troubles, je vois jaune...

Soudain, Prince se ramène ainsi que les autres... Nous sommes donc tous réunis dans la cuisine. Azrel le doc nous révèle les intentions de ces dames... J'ose imaginer ce que peut ressentir Yuki... Partir pour vendre des sabres ? On a pas besoin de fric ! On ne marchande pas, on vole ! Nous sommes des pirates. M'enfin bref, apparemment, Izya s'est rétablie, ce qui me rassure en cas de problèmes...

-Les gars ? Je propose qu'on aille en ville chercher des vivres. Proposa Mugen.

-Bonne Idée ! D'autres propositions ?


Dernière édition par Mizukawa Sutero le Jeu 28 Fév 2013 - 1:51, édité 3 fois
    Je disparais aux yeux des mortels... Me voilà dans le néant le plus complet ou du moins l'ai-je penser. Le vent tourne et l'orage s'abat sur moi. D'un coup, je me vois propulser vers le combat du Prince, littéralement expédié vers le monstre qui va me tirer dessus. Mais au moment où le pacifistas enclenche son armement, un souffle se propage près de nous. Le basilic s'est téléporté à un pas de mon corps, comme s'il savait exactement où j'étais... Haki de l'empathie ? J'avais lu des bribes là-dessus, il doit prévoir mes mouvements, m'enfin mes connaissances en matière de Haki ne sont pas vraiment fondées. Soudain, il prend de l'élan avec son bras qui redevient un poing, mais il est différent... Noir ? Pourquoi cette couleur, il a les circuits qui chauffent ?

    Et c'est lorsque j'ai reçu la beigne de ma vie que j'ai compris... Mon visage s'est déformé le temps d'un instant. Il m'envoie valser avec une telle force, j'entends des ding ding dong.... Aie, my tralalalala... Je suis affalé sur un cratère, incapable de bouger le petit doigt, mon corps est paralysé, j'en chie tellement que j'ai la bave aux lèvres... Putain, relève-toi, termine ce combat avec honneur ! C'est pas le temps de devenir infirme...

    Je crache du sang et je bafouille quelques mots, jamais, je n'ai eu à affronter un tel adversaire, alors c'est ça, l'élite de la marine ? Il me dit d'abandonner ? Je connais pas ce mot là... Mort à Enies Lobby ? C'est pas faux... Je me relève malgré moi, tremblotant, mon corps contrôlé par une dernière volonté qui me pousse à souffrir et à ressentir chaque centimètre de mon squelette abattu par sa puissance. Me voilà debout répondant à mon adversaire. Je souris comme si tout allait bien...



    - A une seule condition... Laisse en paix mes nakama's... Ils n'ont plus rien à avoir avec ce combat !


    Dernière édition par Mizukawa Sutero le Jeu 28 Fév 2013 - 2:55, édité 1 fois
      Le Basilic continue de marcher tranquillement avec droiture et fermeté vers toi alors que tu profères tes conditions quant à ton emprisonnement. Tel un automate, ce qu’il est en partie, Oko Tamaka s’arrête à quelques pas de toi, si bien que s’il le voulait, il pourrait te foutre une nouvelle mandale aussi puissante que la précédente. Son visage reste impassible lorsque tu termines ta phrase. Un certain temps se passe où le silence s’installe entre vous deux, seulement coupé par les bruits incessant du combat entre tes amis et les pacifistas. Finalement, le Colonel se décide à ouvrir la bouche.

      -Je respecte les hommes d’honneur Mizukawa Sutero. Mais si je suis ici c’est pour appliquer l’autorité de la Marine. Autorité que toi et ton équipage avez trop longtemps été à l’encontre. Ma mission est de ramener mort ou vivant les primés de ton équipage qui on su laisser derrière eux un bordel considérable pour la Marine. Si tu as une prime si élevé ce n’est pas simplement pour t’en vanter, c’est parce que tu la mérites. Et laisser en liberté des hommes comme toi ou Howard Prince reviendrait à désobéir à mes supérieurs.

      Sur ces mots, le Colonel appose ses deux poings fermés sur ton corps tremblotant. Calmement, avec une douceur qui ne présage rien de bon. Non. Il veut en finir. Les narines du cyborg se dilatent lorsqu’il inspire puissamment, comme pour canaliser une puissante énergie. Cette fois, tu te doutes que ton corps nu mais tatoué n’en a pas fini de se faire martyriser. Soudain, dans un murmure qui te fait penser au sifflement d’un serpent, le Basilic laisse échapper en grognant un seul mot, un mot qui ne présage rien de bon.

      Rokuogan

      Une décharge incroyablement puissante traverse ton corps, semble détruire tes organes un à un dans une violente vague de force invisible qui caresse mortellement ton organisme à une vitesse folle. Cette fois-ci, tu n’es pas violemment projeté au loin. En fait, seul l’intérieur de ton corps semble en proie à l’onde surpuissante qui termine de te ravager de l’intérieur. Tu restes debout, comme paralysé par la dernière attaque du Colonel. Celui-ci sors de sa poche une paire de menottes en granit marin, et d’une voix insensible te souffle en te prenant le poignet pour les y attacher.

      -Je reviendrai te chercher une fois le travail terminé Mizukawa. Attends moi ici, tes amis te rejoindrons bien rapidement.

        Une puissante onde parcoure mon corps tout entier, qui le paralyse, l'expédie littéralement dans une souffrance infernale... Mon système se met en off, bien que je ne sois pas un cyborg, mes sens disparaissent un à un... Je ne sens plus l'odeur du combat, je vois un point fixe qui n'arrête pas de bouger, puis le brouillard complet, les dernières paroles que j'ai entendu sont celles du Colonel d'élite, puis un sifflement assourdissant est venu creuser mes tympans... Tes amis te rejoindrons ? Animé par une dernière volonté, j'ai pu en placer une.... Faut bien choisir ce qu'on doit dire, car généralement après cela, on a plus d'autres chances....


        FUYEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEZ !



        ....

        C'est la fin des haricots sur Hungeria.


          Toi, Prince, continue ton combat avec la machine que tu as si bien amoché tout à l’heure. Toi porté par la force de ton désespoir et de ta détermination. Il a tué ton copain Takashi, c’est une certitude désormais. Tu cours et évite tant bien que mal des lasers qui fusent toujours du robot blessé qui malgré tout ce que tu as pu faire pour le vaincre, reste debout. Comme si lui avait été galvanisé par la mort de ton proche. Parfois il réduit la distance entre vous, tente de t’écraser d’un coup de paume bien solide. Mais tu restes rapide et rusé comme ta réputation de sabreur le veut. Parfois, le pacifista arrête de bouger et convulse, saisit de soubresauts, probablement parce que ses systèmes ne veulent plus répondre. Et pourtant, à chaque assaut il renouvelle une vitesse que tu ne sais atteindre, une force que tu ne sais contrer et une puissance de feu que tu ne saurais égaler. Plus ça avance, plus tes chances de gagner s’épuisent. Tu sens qu’il joue avec toi, qu’il cherche à t’épuiser avant de te porter le coup final.

          Puis soudain un cri perce les bruits d’explosions incessants du champ de bataille. C’est Mizu. Il hurle de fuir. Lorsque tu le trouves des yeux, il s’affaisse au sol, en caleçon. Devant lui Oko Tamaka se dresse, sans blessures apparentes. Mizu a perdu, il est peut-être même mort. Qui sait? Pas toi en tout cas. Car peu importe ce que tu voudrais faire, c’est trop tard. Une main grande comme ton torse t’empoigne la tête et t’enfonce violemment dans le sol. Une main faite de chair en apparence, mais qui se trouve à n’être qu’un alliage très résistant d’acier. Le pacifista te plaque au sol, toujours en piètre état.

          « Procédure d’auto-destruction enclenchée en parallèle à la procédure d’élimination d’Howard Prince, Prime de 40 000 000 de berrys. »

          Les yeux du pacifistas virent au rouge. De la fumée s’échappe avec violence de tous ses circuits. Là ce n’est plus de la convulsion mais plutôt un tremblement de terre interne qui agite le pacifista dont les traits se déforment violemment sous une pression qu’il ne sait pas contrôler.

          « Auto-destruction en court de procédure. 5… 4… 3… »
          Faut croire que tu es aussi chanceux que ton capitaine.

          ***

          Plus loin,
          Au même moment


          FUYEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEZ !


          Le pacifista se retourne vers le groupe de Peter qui se jette à sa gorge comme une armée de fourmis le ferait sur un plus grand adversaire. Rapidement il est prit après un surnombre flagrant et quelque marques de fissures et de coupures apparaissent tant bien que mal sur sa carapace pourtant indestructible.

          Roku Oni No Shigan

          Spoiler:

          Une main grande comme un bâtiment de trois étages s’imprime sur le torse du pacifista qui est projeté à plus de cinquante mètres de son poing initial. L’immense paume n’hésite pas à ravager du même coup la complétude de l’équipage des Shinos, qui, comme tous frappés par la foudre, vont chacun s’écraser un peu partout sur le champ de bataille. À l’agonie. Un peu partout gisent les Shinos, Oko Tamaka masse son poignet en s’approchant tranquillement de Lion, visiblement fier du résultat de sa dernière attaque. Comme quoi les dommages colatéraux subits aux pacifistas n'inquiètent pas le Colonel d'Élite.

          -The Sea Lion? Je dois t’arrêter toi aussi. Tu iras tout comme Prince et Sutero à Impel Down. Soit heureux de ne pas mourir ici. Rend-toi s’il-te-plaît.

          Et à côté de cette scène, il y a toi, Yuki. Paralysé par la puissance surréaliste du colonel qui vient de massacrer d’une simple attaque d’envergure tout tes amis. Alors c’est ça, l’élite?
            Alors que je croyais Yuki capable d’achever ce tas de ferraille, je me rends compte qu’il est encore plus coriace que ce que je pensais. C’est vrai quoi ! On s’y est mis à plusieurs, on l’a abimé avec des attaques plus que puissante. Quel genre de génie a créé cette machine ? D’où lui viens toute cette puissance qui semble inépuisable ? J’en sais trop rien. Je relève la tête et vois le cuistot se faire éjecter au loin. Puis, le robot pointe sa main, celle qui lui reste, en direction de l’endroit où est Yukisame. Il va tirer, il faut que je le gène, vite ! Ce moment où sans réfléchir à quoi faire, sans hésiter à mettre ma vie en danger, je me relève et passe sous les jambes du géant de fer. D’un cri, j’ordonne au robot qui m’observe de reprendre le combat avec moi. Peinant à respirer, je passe ma main sur mon cou où le sang coule depuis tout à l’heure. Je sais qu’il va me mettre à terre, qu’il va continuer à frapper aussi fort jusqu’à ce qu’on se rende, mais j’ai toujours espoir. Peut-être que ces quelques secondes de gagnés vont suffire pour qu’un changement de situation se créer ? Le robot baisse son bras et ma vision devient floue. Quoi ? Qu’est-ce que ? Non, je perds conscience ou quoi ? Il faut que je reste debout. Ahhh, ça y est, c’est passé. Malheureusement, je réfléchi trop actuellement et l’ennemi n’attends pas pour agir. Non, il m’envoi voler aux côtés de Yukisame à l’aide d’un coup de pieds qui me brise l’avant-bras. A terre, je perds cette fois-ci conscience.

            Quelques minutes plus tard.

            Je me réveil, souffle un bon coup du nez, car j’étouffe avec cette poussière au sol. J’ai mal partout, au bras, aux côtes, à la tête, aux jambes, au dos… partout ! Je relève ma tête afin de voir où je suis, ce qu’il se passe autour de moi et aperçois quelqu’un s’approcher. Je… j’ai déjà vu ce mec, c’est… ahh ma tête. Ah mais oui, j’ai pris un coup de pied, j’ai atterri ici et après… pfff, j’ai dû m’évanouir ici. Le mec qui s’approchait est le colonel marine, il est là debout devant moi. Ma tête est baissée, mon front collé au sol en appui pour essayer de me relever. Poussant avec ma main gauche, mais seulement celle-là, car l’autre est inutilisable, je peine à me redresser.

            -The Sea Lion?
            - Lion ! *tousse*… sniff.
            - Je dois t’arrêter toi aussi. Tu iras tout comme Prince et Sutero à Impel Down. Soit heureux de ne pas mourir ici. Rend-toi s’il-te-plaît.

            Sa phrase raisonne dans ma tête comme si il me la répétait dix fois et je ne sais pas quoi faire. Est-ce vraiment fini pour nous ? Et Mizu, où est-il ? Mes amis, où êtes-vous ? Ne me dites pas qu’il vous a eu aussi ! A genou, je regarde le sol, puis relève la tête à la recherche de réponses à mes questions. Qu’est-ce que je vois ? Le chaos ! Mon capitaine menottes aux mains, à genou lui aussi. Je vous mes nakamas s'échapper. Pourquoi fuir ? Pourquoi nous abandonner ainsi ? Revenez ! Quoi que non enfaite, partez, sauvez vos vies. De toute façon la mienne est fichue depuis longtemps. Je savais que ce jour allait arriver. Que la marine allait me retrouver après ma fuite de Suna Land. C’était trop beau pour être vrai tout ça. La liberté ? Elle n’existe pas pour moi. Où que j’aille, la marine est présente. D’ailleurs à Suna Land, Riya porte toujours mon enfant en elle. Si ça se trouve elle a déjà accouchée ? Comment est-ce qu’elle va réagir en voyant que j’ai été capturé par la marine dans le journal ? Comment est-ce qu’elle va expliquer à notre enfant que son père devait fuir l’île pour que personne ne sache qu’il était le fils de ce dernier ? Comment va-t-elle faire sans moi ? Bref, me voilà finalement confronté à mon destin. Les larmes coulent sur mon visage plein de poussière. J’espère que la marine ne va pas découvrir un jour que j’ai ou vais avoir un enfant. Ce serait alors l’extinction de la famille Kazumi.

            Après toute cette réflexion, le colonel me redemande de me rendre. Ce que je fais ? Rien sauf secouer la tête de haut en bas pour montrer que j’accepte. Si même Mizu s’est fait prendre, je n’ai aucune chance de faire quoi que ce soit, surtout dans cet état. Pendant que ce dernier me mets les menottes, je décide de lui poser une question.

            - Dites-moi colonel… Aie !! Doucement, j’ai l’avant-bras cassé… Vous qui combattez pour la justice. Pouvez-vous me dire où se trouve cette dernière… lorsqu’une personne est chassé de son île natale, alors qu’elle n’a jamais contredit la loi ? Pouvez-vous me dire où se trouve la justice… lorsque le petit enfant d’un homme tué il y a presque un siècle par la marine doit être tué aussi, alors qu’il n’a même pas connu son grand père ? Qu’il a vu ses parents se faire tuer froidement devant ses yeux et a dû fuir pour… *Tousse*… pour pouvoir vivre ?
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2877-fiche-du-lion


              Le tableau était de plus en plus noir, tant, que la lumière ne semblait absolument pu être en mesure d'éclairer cette bataille, désormais, à sens unique... Oui, cette fois-ci, c'était une certitude, les Shinoryuu Kaizoku avaient perdu cet acte, sur la scène d'Hungeria, théâtre de leur défaite. Manque de répétition avant le spectacle ? Pression trop importante ? Ou simple naïveté apparente ? Une chose était certaine, cela raisonnait comme une incroyable ironie pour l'équipage de Sutero qui ne prônait, sur les océans, ainsi que sur les terres, qu'une seule et unique chose : la liberté. De sombres pensées, englobant l'esprit du pirate au tricorne qui, toujours devant le corps de Takashi inerte, mort, vit celui de son capitaine voler, dégager, à quelques mètres de lui, après avoir reçu une puissante attaque... trop puissante... Bloqué entre rage, peur et impuissance face à ce spectacle, cette comédie dramatique, Prince resta immobile, quelques secondes : il ne sentait plus les blessures qui parcouraient son corps, tandis que son âme semblait voyager dans des abysses lointaines, cherchant, manifestement, des réponses inaccessibles...

              Puis un choc, violent, vint percuter le corps du pirate : le Pacifista, toujours amoché, empoigna puissamment le torse de Prince, de sa désormais unique main, plaquant ce dernier sur le sol. Crachant un filet de sang, tandis qu'autour de lui, les gravas avaient littéralement décollé, Prince retrouva ses esprits : ses yeux émeraudes trahissaient la peur qui l'englobait. Au-dessus de lui, le colosse abîmé gardait toujours son air impassible, alors que ses yeux scintillaient, cherchant, manifestement, la procédure à suivre :

              Procédure d'auto-destruction enclenchée en parallèle à la procédure d'élimination d'Howard Prince, Prime de 40 000 000 de berrys.

              Les pupilles de ses yeux devinrent transparentes, tandis que ses membres avaient cessés de bouger. Son corps tout entier se figea, net :

              « Qu'est-ce que ?! Auto... Destruction ?! Bordel je peux pas crever ici ! »

              Tentant de se débattre malgré la charge qui le clouait au sol et les innombrables blessures qui semblaient bruler son corps après chaque mouvement, Prince, dont le visage luisait de sueur, sortit, de sa main gauche, son pistolet à silex, qu'il braqua, sans attente, sur la tête du monstre :

              Auto-destruction en court de procédure. 5... 4...

              Un coup de feu, puis deux, trois... deux balles ricochèrent sur la joue et le front de la créature d'acier, tandis que la troisième perfora son oeil gauche, éteignant la lueur rouge et menaçante qui en ressortait. Néanmoins, rien de plus... L'alliage de ce géant était bien trop dur pour que de simples balles puissent faire le moindre dégât.

              3...

              « Merde... »

              Lâchant son pistolet à silex sur le sol, le pirate gentleman, toujours armé de Yubashiri tenta d'atteindre la tête du monstre, mais ses forces ne lui permirent que de frapper le vent...

              2...

              « Bordel !!! »

              Pestant contre lui-même, Prince ferma les yeux et laissa la suite se dérouler sans agir... Il ne pouvait plus rien faire et attendre ce châtiment était la seule chose à faire. Le plus dur était d'ailleurs de savoir à quoi penser dans ce moment-là... Chose qu'il n'arrivait pas à faire : son esprit était attiré, tiraillé entre plusieurs souvenirs, personnes... De plus, savoir, dans une petite partie de sa tête, qu'il fut défait par une simple machine... L'ironie du destin.

              2...

              Une petite explosion retentit au niveau du torse du robot, puis une seconde, avant que la charge de ce dernier ne se fasse moins pesante et excessive :

              2... 3...

              Ne cherchant pas à comprendre pourquoi le robot avait soudainement arrêté son compte à rebours, Prince puisa dans le reste de ses forces pour s'extirper de la main géante, glissant sur le sol, tout en poussant cette dernière vers le haut. Néanmoins et tandis qu'il avait quasiment terminé de s'extraire, son bourreau retrouva ses forces, sa main s'abaissant dangereusement et puissamment sur la jambe droite du pirate, qui cassa en divers endroits. Les cris de ce dernier ressemblèrent aux plaintes d'un animal à l'agonie, alors que tout son corps se relâcha pour tomber sur le sol, bloqué, une nouvelle fois par l'emprise du monstre.
              Serrant les dents, Prince vit alors deux hommes arriver vers lui, en courant. Sa vision, dupée par la douleur, ne pu reconnaître qui pouvaient être ces deux types, mais il ne chercha pas à en savoir plus que ça, ses forces renonçant désormais à toutes choses :

              « Prince ! Ohé ! On va t'aider ! »

              « On est là pour vous les gars, nous sommes venus avec... avec Peter !!! »

              Les deux pirates s'exécutèrent alors, soulevant l'immense main de toute leurs forces, jusqu'à ce que Prince soit libre et qu'un troisième arrivant ne le tire de là :

              « Bordel ?! C'est quoi ce monstre ?!!! »

              « Pas le temps ! Faut se casser d'ici et rapidement !!! »

              Prenant par les épaules un Howard Prince toujours plus près de l'inconscience, les hommes de Peter emmenèrent le Shino le plus loin possible de la zone, en direction de la forêt, tandis que derrière eux, une voix robotique raisonna :

              2...1...

              « Accélérés la course bande d'enfoirés !!!! »

              L'explosion retentit, une déflagration titanesque, un choc monumental sur plusieurs dizaines de mètres de rayon...



              Le Basilic s’avance vers toi, toujours encastré dans les débris du bâtiment. Toi qui es dans une bien mauvaise posture pour questionner la marine. Il te soulève par le collet après t’avoir passé les menottes en granit marin puis te laisse sur son épaule. Le tout avec froideur et nonchalance, parce que le Colonel sait que tu ne te risqueras pas à l’attaquer.

              Ce dernier se retourne, laisse un Yukisame tétanisé de peur s’enfuir en direction de la forêt comme le reste de l’équipage. Sans leur capitaine ils ne valent plus rien selon lui. C’est pour cela que d’un bref signe de tête, il fait cesser la procédure d’élimination du pacifista qui se relève après le choc qu’il a subit. Oko Tamaka analyse le champ de bataille dernièrement ébranlé par une puissante explosion. De nombreux cratères et débris le jonchent, les flammes y sont omniprésentes, mais cela n’abîme ne rien son inébranlable impassibilité. En fait, tu finis par croire que Le Basilic a délibérément ignoré ta question concernant la justice de notre monde. Peut-être est-ce parce que lui aussi a vécu de terribles choses? Ou peut-être est-ce parce qu’il n’a pas de point de vue? Qu’il ne fait qu’accomplir les ordres?

              Calmement, le cyborg se dirige vers les restes enflammés du pacifista dont l’autodestruction a ébranlé l’endroit il y a quelques secondes. Plus rien de commun y est visible. Plus rien n’y est vivant non plus. Et là tu comprends ce qui justifie un soudain soupir de dépit de la part de Tamaka. C’était le pacifista qui affrontait Prince.

              Prince, le vrai pirate. Le Prince. L’homme dont tout ce qu’il reste n’est guère plus que le tas de cendres dont sont aussi composés Azrael et Takashi, désormais. Ce que tu ne sais pas, c’est qu’il a fuit par les bois, mais il est trop tard, pour toi le sort en est jeté. Le Colonel vient te déposer aux côtés de ton capitaine évanoui, la forme robotique de Kuma le rejoint et s’empresse de vous saisir.

              -Qu’est-ce que la justice au fond? Lion? La justice n’est-elle tout simplement pas l’illusion d’un concept qui nous est propre et qui nous paraît qu’à nous, et à nous seul, comme étant quelque chose qui justifie le bien de nos actes? La justice est présente partout dans ce cas. Tu as la tienne. Le gouvernement la sienne. Et c’est probablement pour ça que je t’arête aujourd’hui. Tu m’en vois désolé. Murmure alors Oko Tamaka.

              Et alors commence la triste marche vers les navires de la Marine. Marine qui a aujourd’hui a nouveau fait sombrer un équipage. Marine qui a à nouveau fait valoir la domination du gouvernement. Marine qui a détruit ton avenir et celui de ceux que tu pouvais, une heure plus tôt, considérer comme tes nakamas.
                Balayé comme un fétu de paille...

                Quelle meilleure expression pour définir ce qui vient de se passer ? Alors que l'espoir renaissait avec l'arrivée des hommes de Peter, nous voilà tous mis à terre par le colonel cyborg, d'une simple attaque. Vingt hommes réduit à l'impuissance et ceux, par la volonté d'un être supérieur et pourtant humain.
                De quoi être découragé. Je reste assis au milieu des débris dans lesquelles j'ai était projeté, tétanisé. Pour la première fois de ma vie, j'ai vraiment peur. Cette peur qui te glace, qui t'empêches de penser à quoi que ce soit d'autres que l'objet qui t'ôteras la vie si tu ne réagis pas. Et tu ne peux pas réagir.
                Et ce cri du désespoir qui a retentit juste avant l'impact, ce « Fuyez ! » hurlé par Mizu me fait perdre toute confiance.

                Le colonel Oko Tamaka s'approche du Lion en se massant le poignet. Je jette un œil autour de moi. Mon Meitou a été projeté a plusieurs mètres de moi, écrasé par le cadavre d'un pirate à la tête éclatée par un débris de mur.
                A l'opposée, Cassandre gît toujours inconsciente, mais elle a été projeté au côté de Fear Face qui semble lui aussi inconscient. A peine plus loin, je vois une tignasse rouge qui émerge d'un tas de bois brisé, encadré par les corps de deux hommes de Peter. Je reconnais Tokigawa, que je n'avais jusqu'alors pas remarqué. Sa poitrine se soulève lentement : il vit encore.
                Mais autrement, nulle trace de Brüno, Mizukawa, du Prince ou d'Azraël. J'espère qu'ils vont bien...

                Des hommes commencent à se relever tandis que le Colonel d'élite s'apprête à passer le menotte au Lion. Je me redresse vite pour tenter une dernière action désespérée...
                Mais une main se pose alors sur mon épaule. Je me retourne : Peter me fixe de son regard dur, ses vêtements sont imbibés de sang.

                -On ne peut plus rien faire pour lui, gamin. Tu as entendu Mizukawa : il faut fuir, on n'a pas le choix !

                -Mais.... Mais on peut pas le laisser embarquer le Lion comme ça ! Il a besoin de moi ! C'est mon ami!

                -Parce que tu crois que te sacrifier devant lui lui rendra service ?


                Je le regarde, abasourdi. Dans l'urgence de la situation, je n'avais pas pensé à cela...
                Peter pointe un doigt dans son dos, en direction de notre retraite... Et de mes nakamas.

                -Si tu veux essayer de tenir tête à la Marine, moi et mes hommes t'accompagneront. Mais n'oublie pas que tu as encore des amis qui ont besoin de toi.

                Je tremble. Mes nerfs commencent à lâcher... Je suis tiraillé entre mon devoir qui me dit de fuir et mon cœur qui me dit que je ne peux pas laisser mon camarade se faire enlevé sans rien tenter...
                Puis je relève les yeux et voit le visage de Cassandre, du sang coulant sur ses joues.
                C'est cette vision qui me pousse à agir :

                -On fuit. Dis à deux de tes hommes de s'occuper de transporter l'épouvantail et le roux avec toi.

                Peter hoche la tête et dis aux survivants, soit la moitié des effectifs de départ :

                -Vite, les gars, on se tire ! Toi et toi, occupez vous de me ramasser ces deux-là !

                Et la course effrénée commence. Je me précipite vers mon amie herboriste et prend son corps frêle dans mes bras. Mes blessures me font mal, et Peter fait mine de me donner un coup de main, mais je décline. Il est de mon devoir de la protéger...

                Nous sommes une petite dizaine à courir pour quitter cette place, quitter cette ville pour aller nous terrer. Nous avons perdu, pour la première fois...
                Avant de tourner à l'angle d'une rue, je lance un dernier regard au Lion. Un regard qui signifie clairement : « je suis désolé, mais il le faut ». Je n'ai pas le temps de voir sa réaction, puisque nous nous engouffrons dans une rue.

                Des larmes me brûlent les yeux. Izya, Mizu, Lion... Je pense à tout ceux que nous laissons derrière nous, et à tout ceux dont le sort est encore incertain.
                Je trouve un certain réconfort en voyant deux hommes courir à mes côtés : ils transportent avec eux le Prince inconscient, grièvement blessé, mais vivant...

                Les gens s'écartent sur notre passage, et nous quittons la ville. Derrière moi, je laisse mon Meitou, ma foi et mes amis...
                Alors que nous nous apprêtons à rejoindre la plage où nous avons abordé, je préviens à Peter que le Blue-Moon a été détruit par la Marine.
                Nous bifurquons vers la forêt...

                Et nous allons nous terrer comme les rats minables que nous sommes...
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