Royaume de Goa, 1623.
Bonjour Agent Patchett.
Votre mission, et vous êtes obligé de l'accepter, est la suivante:
Sir Roland de Grammon, première fortune du Royaume de Goa, a fait appel à l'aide du Gouvernement Mondial. Il a signalé avoir fait l'objet de nombreuses menaces à la fois écrites, verbales et physiques. Il craint que sa vie soit en danger.
Sir Roland de Grammon est un fervent soutient du Gouvernement Mondial. C'est une personne influente sur la scène internationale. A l'occasion de la célébration, Saint Rodrick Albenas et sa fille Sainte Maria Isabella Albenas résideront chez lui. L'enjeu est donc de taille. Sir de Grammon tient à ce que toute cette affaire soit résolue avant leur arrivée.
Vous allez vous rendre à la demeure du Seigneur de Grammon pour vous mettre à sa disposition en tant que représentant officiel du Cipher Pol. Tous les détails nécessaires à l'accomplissement de votre mission vous seront fournis sur place.
Afin de vous assister dans cette tache, vous pourrez compter sur les soldats de la Marine basés à Fushia. Le Lieutenant-Colonel Sauveur se fera un plaisir de se mettre à votre disposition. Coordonnez vos actions, trouvez l'auteur des menaces, capturez le ou éliminez le, et assurez la protection de Sir Roland jusqu'à la fin de la Célébration. Il est évident que l'échec de cette mission ne sera pas toléré.
La seconde enveloppe contient des ordres d'arrestation et de réquisition déjà signés. L'usage est laissé à votre discrétion.
Bonne chance Agent Patchett.
Ce message s'auto détruira dans 10 secondes.
La nostalgie, une fois de plus, s'invitait dans la tête de l'Agent Patchett. Pour l'irascible représentant du CP5, l'île de Dawn n'était pas une île comme les autres. Elle était particulière à ses yeux, tout comme l'était le Royaume de Goa. C'était là qu'il était né, là qu'il avait grandi et fait ses premières armes. C'était le bon temps, l'époque où il était encore un gamin insouciant qui jouait au Roi sur son trône d'ordures. Il régnait sans partage sur la montagne de déchets, nul n'osait se confronter à lui et il avait droit à tout ce qu'un môme de 17 ans pouvait souhaiter (de gros et beaux jouets surtout). Dommage que son règne fut si court, un an à peine avant que le Gouvernement Mondial n'y mette bon ordre. C'était regrettable mais quitter son île, sous la contrainte, pour rejoindre les rangs du Gouvernement Mondial lui avait permis de voir du pays et d'accomplir bien plus que ce qu'il avait jamais rêvé étant gamin. Somme toute, le résultat n'était pas si désagréable que ça, c'était même plutôt le contraire. Il était plus fort, mieux nourri et surtout carrément mieux habillé qu'avant. Pensez donc, un costard cravate avec le Borsalino et les lunettes en option, ça en jetait non ?
Ca en jetait tellement que ce brave Joseph était devenu une véritable cible ambulante. Vouloir profiter de sa permission pour se balader dans la ville basse en quête de souvenirs de ses aventures de gosse c'était une idée qui se défendait. Cependant il ne fallait pas sous estimer l'attrait qu'un encostumé représentait pour les pickpockets et autres voleurs locaux. Après moins d'une heure de déambulation dans la partie basse de la cité, Crack Joe sentit une présence derrière lui. Une main s'approchait furtivement de lui et semblait bien décidée à lui chatouiller les côtes. Hop ! On laisse parler les réflexes et l'agresseur, un môme de tout juste 8 ou 9 ans, se retrouve tenu en l'air par le poignet, les pieds flottant une dizaine de centimètres au dessus du sol. Le gosse, un vrai diable, se débattait et envoyait des coups de pied dans toutes les directions possibles pour tenter de se libérer, sans succès. Il était petit et maigre mais dans ses yeux de bête, Joseph pouvait lire une volonté farouche.
"Halalala... Qu'est ce que tu tentais de faire là gamin hein ? Tu pensais pouvoir me faire les poches, à moi ? Tsssk. Tu sais pas qui je suis ou quoi ?"
"Toi ? Pfeuh, t'es qu'un de ces connards d'encostumés qui bosse pour le gouvernement. T'es personne mec ! Juste un foutu costume vide."
L'attaque est dure à encaisser, un instant Joseph semble sur le point de relâcher sa prise sur le poignet du morveux mais il se reprend vite.
"Hey ! C'est dur ça ! J'suis d'ici moi... J'ai régné sur ce bled y'a 10 ans..."
"Pfff, menteur. T'es même pas un noble, ça se voit à ta tronche. Pis y'a 10 ans c'était y'a 10 ans. T'es qu'un vieux... Et un vieux qui va me lâcher !"
Et vas y que je me débats d'avantage. Vraiment un sale gamin, déjà qu'il écrasait l'égo du pauvre Joseph, voilà qu'il tentait de lui envoyer des coups de talons dans le torse maintenant. Détestable au possible ce môme, tout juste le genre que Joseph appréciait, ce gamin lui rappelait une version enfant de lui même, en moins crasseux bien sûr. Qu'allait il bien pouvoir faire de lui ? C'était là la question à laquelle ce brave Crack Joe tentait vainement de trouver une réponse. Il était encore en plein réflexion, les petits coups portés par le morveux bâtant son torse en rythme, quand une sonnerie très reconnaissable se fit entendre.
Pulupulupulu. Pulupulupulu. Gotcha.
"Agent Joseph Patchett, présentement en congés à l'appareil. Que puis je éviter de faire pour vous ?"
"Ha ha ha... Très drôle Patchett, très spirituel, t'as mangé un clown ce matin c'est ça ?"
"Agent Mc Yavel ! C'est toujours un plaisir que d'entendre la voix de mon coordinateur préféré !"
"Hey mais lâche moi connard ! D'où tu parles à l'escargophone ? Lâche moi j'te dis !"
"Trêve de plaisanteries Patchett, quelle est cette voix que j'entends ?"
"Rien d'important, un problème qui sera promptement éliminé. Alors, qu'est ce qui est si important pour que tu interrompes mes vacances à Goa hein ? Tu sais que je ne suis arrivé qu'hier moi !"
"Tes... vacances ? Oh mais tu vas arrêter tes conneries deux secondes oui ? T'es un Agent de terrain bon sang, pas un trouffion de base ! Oh puis zut... Ta permission est finie Patchett, retour au boulot. Ta mission est trop sensible pour que je t'en parle via Den Den Mushi. Retourne à ton hôtel, une mouette courrier t'y attend."
"Mac, mon pote, t'es pas sérieux hein ? Tu vas pas me sucrer mes congés comme ça pas vrai ?"
"Je vais me gêner tiens ! Je suis pas ton pote Patchett, l'oublie pas. Et si tu merdes cette mission, j'te prie croire que ça va mal se mettre ! Mais vraiment ! Mc Yavel, over."
Le Den den mushi s'était tu. Face à Crack Joe, un mur nu. Bravo Joseph, le gamin avait réussi à t'échapper pendant que tu causais. Bien joué la discrétion Monsieur l'Agent, impeccable, rien à redire. En plus il lui avait aussi piqué sa bourse pour faire bonne mesure. Le retour à la maison s'annonçait plus difficile que prévu, saleté de nostalgie qui vous rendait mou et faible. Mais pas le temps de s'apitoyer sur son sort, le môme ne représentait rien, il pourrait être éliminé plus tard si nécessaire. En espérant que ce ne soit pas le cas, tuer des enfants n'avait jamais compté au rang des passions de Joseph. Il y avait quelque chose de déplaisant à sentir la vie s'échapper d'un si petit corps.
C'est tout à ses pensées que Crack Joe retourna à son hôtel pour y découvrir, ô joie de l'Administration, sa mouette-courrier attitrée qui l'attendait à la fenêtre de sa chambre. Incroyable comme ses animaux étaient compétents. Mais ce n'était pas le moment adéquat pour dresser l'éloge de ces volatiles, une Mission l'attendait.
Ca en jetait tellement que ce brave Joseph était devenu une véritable cible ambulante. Vouloir profiter de sa permission pour se balader dans la ville basse en quête de souvenirs de ses aventures de gosse c'était une idée qui se défendait. Cependant il ne fallait pas sous estimer l'attrait qu'un encostumé représentait pour les pickpockets et autres voleurs locaux. Après moins d'une heure de déambulation dans la partie basse de la cité, Crack Joe sentit une présence derrière lui. Une main s'approchait furtivement de lui et semblait bien décidée à lui chatouiller les côtes. Hop ! On laisse parler les réflexes et l'agresseur, un môme de tout juste 8 ou 9 ans, se retrouve tenu en l'air par le poignet, les pieds flottant une dizaine de centimètres au dessus du sol. Le gosse, un vrai diable, se débattait et envoyait des coups de pied dans toutes les directions possibles pour tenter de se libérer, sans succès. Il était petit et maigre mais dans ses yeux de bête, Joseph pouvait lire une volonté farouche.
"Halalala... Qu'est ce que tu tentais de faire là gamin hein ? Tu pensais pouvoir me faire les poches, à moi ? Tsssk. Tu sais pas qui je suis ou quoi ?"
"Toi ? Pfeuh, t'es qu'un de ces connards d'encostumés qui bosse pour le gouvernement. T'es personne mec ! Juste un foutu costume vide."
L'attaque est dure à encaisser, un instant Joseph semble sur le point de relâcher sa prise sur le poignet du morveux mais il se reprend vite.
"Hey ! C'est dur ça ! J'suis d'ici moi... J'ai régné sur ce bled y'a 10 ans..."
"Pfff, menteur. T'es même pas un noble, ça se voit à ta tronche. Pis y'a 10 ans c'était y'a 10 ans. T'es qu'un vieux... Et un vieux qui va me lâcher !"
Et vas y que je me débats d'avantage. Vraiment un sale gamin, déjà qu'il écrasait l'égo du pauvre Joseph, voilà qu'il tentait de lui envoyer des coups de talons dans le torse maintenant. Détestable au possible ce môme, tout juste le genre que Joseph appréciait, ce gamin lui rappelait une version enfant de lui même, en moins crasseux bien sûr. Qu'allait il bien pouvoir faire de lui ? C'était là la question à laquelle ce brave Crack Joe tentait vainement de trouver une réponse. Il était encore en plein réflexion, les petits coups portés par le morveux bâtant son torse en rythme, quand une sonnerie très reconnaissable se fit entendre.
Pulupulupulu. Pulupulupulu. Gotcha.
"Agent Joseph Patchett, présentement en congés à l'appareil. Que puis je éviter de faire pour vous ?"
"Ha ha ha... Très drôle Patchett, très spirituel, t'as mangé un clown ce matin c'est ça ?"
"Agent Mc Yavel ! C'est toujours un plaisir que d'entendre la voix de mon coordinateur préféré !"
"Hey mais lâche moi connard ! D'où tu parles à l'escargophone ? Lâche moi j'te dis !"
"Trêve de plaisanteries Patchett, quelle est cette voix que j'entends ?"
"Rien d'important, un problème qui sera promptement éliminé. Alors, qu'est ce qui est si important pour que tu interrompes mes vacances à Goa hein ? Tu sais que je ne suis arrivé qu'hier moi !"
"Tes... vacances ? Oh mais tu vas arrêter tes conneries deux secondes oui ? T'es un Agent de terrain bon sang, pas un trouffion de base ! Oh puis zut... Ta permission est finie Patchett, retour au boulot. Ta mission est trop sensible pour que je t'en parle via Den Den Mushi. Retourne à ton hôtel, une mouette courrier t'y attend."
"Mac, mon pote, t'es pas sérieux hein ? Tu vas pas me sucrer mes congés comme ça pas vrai ?"
"Je vais me gêner tiens ! Je suis pas ton pote Patchett, l'oublie pas. Et si tu merdes cette mission, j'te prie croire que ça va mal se mettre ! Mais vraiment ! Mc Yavel, over."
Le Den den mushi s'était tu. Face à Crack Joe, un mur nu. Bravo Joseph, le gamin avait réussi à t'échapper pendant que tu causais. Bien joué la discrétion Monsieur l'Agent, impeccable, rien à redire. En plus il lui avait aussi piqué sa bourse pour faire bonne mesure. Le retour à la maison s'annonçait plus difficile que prévu, saleté de nostalgie qui vous rendait mou et faible. Mais pas le temps de s'apitoyer sur son sort, le môme ne représentait rien, il pourrait être éliminé plus tard si nécessaire. En espérant que ce ne soit pas le cas, tuer des enfants n'avait jamais compté au rang des passions de Joseph. Il y avait quelque chose de déplaisant à sentir la vie s'échapper d'un si petit corps.
C'est tout à ses pensées que Crack Joe retourna à son hôtel pour y découvrir, ô joie de l'Administration, sa mouette-courrier attitrée qui l'attendait à la fenêtre de sa chambre. Incroyable comme ses animaux étaient compétents. Mais ce n'était pas le moment adéquat pour dresser l'éloge de ces volatiles, une Mission l'attendait.
Bonjour Agent Patchett.
Votre mission, et vous êtes obligé de l'accepter, est la suivante:
Sir Roland de Grammon, première fortune du Royaume de Goa, a fait appel à l'aide du Gouvernement Mondial. Il a signalé avoir fait l'objet de nombreuses menaces à la fois écrites, verbales et physiques. Il craint que sa vie soit en danger.
Sir Roland de Grammon est un fervent soutient du Gouvernement Mondial. C'est une personne influente sur la scène internationale. A l'occasion de la célébration, Saint Rodrick Albenas et sa fille Sainte Maria Isabella Albenas résideront chez lui. L'enjeu est donc de taille. Sir de Grammon tient à ce que toute cette affaire soit résolue avant leur arrivée.
Vous allez vous rendre à la demeure du Seigneur de Grammon pour vous mettre à sa disposition en tant que représentant officiel du Cipher Pol. Tous les détails nécessaires à l'accomplissement de votre mission vous seront fournis sur place.
Afin de vous assister dans cette tache, vous pourrez compter sur les soldats de la Marine basés à Fushia. Le Lieutenant-Colonel Sauveur se fera un plaisir de se mettre à votre disposition. Coordonnez vos actions, trouvez l'auteur des menaces, capturez le ou éliminez le, et assurez la protection de Sir Roland jusqu'à la fin de la Célébration. Il est évident que l'échec de cette mission ne sera pas toléré.
La seconde enveloppe contient des ordres d'arrestation et de réquisition déjà signés. L'usage est laissé à votre discrétion.
Bonne chance Agent Patchett.
Ce message s'auto détruira dans 10 secondes.
Psssshhhhhhtttt.... POUF !
Dans un bruit de pétard l'ordre de mission part en fumée. Ils en faisaient quand même un peu beaucoup niveau prudence au Cipher Pol. Comme s'il y avait besoin de faire s'auto détruire de vulgaires papelards. Après tout, même si cette mission était une véritable épée de damoclès suspendue au dessus de sa tête, le Cipher Pol avait fait les choses biens. Grâce à ces ordres d'arrestation et de réquisition blanc, il avait virtuellement les pouvoirs d'un Colonel de la Marine. Autant dire que l'abus était possible voir même probable. Point positif, ça calmerait sans doute les ardeurs indépendantistes des représentants de la Marine.
Dans un bruit de pétard l'ordre de mission part en fumée. Ils en faisaient quand même un peu beaucoup niveau prudence au Cipher Pol. Comme s'il y avait besoin de faire s'auto détruire de vulgaires papelards. Après tout, même si cette mission était une véritable épée de damoclès suspendue au dessus de sa tête, le Cipher Pol avait fait les choses biens. Grâce à ces ordres d'arrestation et de réquisition blanc, il avait virtuellement les pouvoirs d'un Colonel de la Marine. Autant dire que l'abus était possible voir même probable. Point positif, ça calmerait sans doute les ardeurs indépendantistes des représentants de la Marine.
Dernière édition par Joseph Patchett le Mer 30 Jan 2013 - 11:10, édité 1 fois