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El Liberator De La Mortadella!

Rappel du premier message :

La tempête

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Alors c’était donc ça que l’on appelait une tempête. Un ciel noir comme de l’encre, des vagues hautes de plusieurs mètres, du vent… Si encore ce n’était que ça, je pourrais le supporter, bien que mon estomac ne soit pas franchement fan des remous. Mais mon véritable problème, c’était ces terrifiants éclairs qui ne se lassaient pas de zébrer le ciel, d’illuminer le paysage le temps d’un clignement de paupière pour que l’on se rende bien compte de la situation catastrophique dans laquelle on se trouvait. Cette vision d’horreur était toujours suivie du terrible fracas du tonnerre, son tonitruant qui me glaçait le sang à chaque fois qu’il retentissait. Depuis toujours, l’orage me fichait une peur bleue, rapport à toutes les histoires que l’on me racontait quand j’étais petit.

Il y a plus d’un siècle de ça, un ange nommé Eneru s’était autoproclamé « Dieu de Skypiea » et avait tyrannisé mon peuple par la peur. Nombreux sont ceux qui ont péri foudroyés, comme ça, sans prévenir, uniquement parce qu’ils avaient voulu se rebeller contre cet enfoiré. Le simple fait de parler, ou même de songer à mal pouvait être puni de mort par la foudre. Cette histoire a été repoussée au grade de « légende », mais ce n’est pourtant que la stricte vérité. Les plus anciens anges de Skypiea avaient des membres de leur famille qui avaient péri sous le « châtiment divin ». L’histoire raconte d’ailleurs que son règne pris fin grâce à Monkey D. Luffy, un simple humain. J’ai toujours eu du mal à croire cette version, les humains étant si faibles et insignifiant, mais la statue commémorative qui prône sur la place centrale ne laisse aucun doute. Un jour, un humain ne craignant pas l’électricité est arrivé et nous a libéré.

Mais même en oubliant cette histoire, il arrivait régulièrement qu’un jeune con aille se balader sur un nuage noir et qu’il se fasse électrocuter en posant le pied à un endroit de forte densité électrique. Moi-même, pendant mon adolescence, j’épatais les filles en courant sur ces nuages de mort. Hé oui, j’étais con, moi aussi. Mais maintenant que j’étais en-dessous, cela me semblait encore pire. Quand on est au-dessus des nuages, on ne voit pas les éclairs, on voit juste un grand flash lumineux et diffus. C’est assez joli. Jamais je n’avais pu observer ces grands traits blancs qui rayent de la surface de la Terre tout ce qui a le malheur de se trouver en-dessous. Bizarrement, derrière ma frayeur, j’éprouvais une certaine fascination pour ces magnifiques lignes qui renfermaient une si terrible puissance.


-Hé connard ! Viens nous aider au lieu de rêvasser !

Ha oui, merde. La tempête gagnait en puissance et les marins avaient bien du mal à garder le contrôle du navire. Une des voiles s’était déchirée sous la force du vent et les vagues s’écrasaient régulièrement sur le pont, fauchant parfois quelques hommes qui avaient eu l’imprudence de lâcher le bastingage. Moi, ça ne risquait pas, j’avais littéralement les doigts enfoncés dans la barrière de bois, si bien que mes traces y resteraient pour toujours. Mais là, le capitaine commençait à s’énerver, ses hommes disparaissaient les uns après les autres et il n’y avait plus assez monde pour maîtriser le navire. Il me désigna une corde du doigt et je me dépêchai de l’attraper pour la tirer vers moi. Je ne savais pas quoi en faire, mais il me montra vite où l’attacher, sachant pertinemment que me crier des ordres n’aurait servi à rien. Le fracas des vagues et du tonnerre ne laissaient qu’un très mince créneau pour essayer de se faire entendre. Je m’exécutai et nouai fortement la corde, mais celle-ci se brisa net sous la puissance d’une bourrasque qui me claqua les ailes en arrière. La voile se mit à tourner librement au gré du zéphyr qui ne semblait pas vouloir suivre une direction déterminée.

-Attention !

BROUMMBROULOUMMMMMM !!

Le tonnerre couvrit ma voix et le pauvre gars se prit la barre de plein fouet à l’arrière de la tête. Son corps inerte bascula par dessus bord et une vague l’engloutit quasiment instantanément. Personne ne sembla le remarquer mais c’était faux. Chaque fois qu’un gars se faisait emporter, le visage des survivants se faisait plus grave et plus dur. Mais personne ne pouvait se permettre de relâcher sa vigilance un seul instant. Le moment de pleurer les morts n’était pas encore venu. Pour l’instant, il fallait essayer de préserver les rares survivants. Surtout que j’en faisais partie, alors fallait vraiment pas déconner. Je sentais la panique gagner l’équipage. Nous nous agitions en tirant des cordes et en déplaçant des trucs, mais il fallait bien se rendre à l’évidence. La seule chose de concrète que nous pouvions faire, c’était nous cramponner à quelque chose et prier. Chacune de nos actions était balayée dans l’instant par une vague ou une bourrasque.

Tout ce petit théâtre ridicule prit fin instantanément. Tout devint sombre, et les hommes s’immobilisèrent pour lever les yeux. Une vague gigantesque était en train de s’élever au dessus de notre embarcation et allait s’écraser sur nous. Nous allions être broyés, explosés, essorés et emportés au fond de l’océan. Je surpris quelques regards entre les déjà « ex » compagnons, juste avant que la masse d’eau ne s’abatte. Le choc fut absolument terrible. Je fus écrasé contre les planches de bois qui volèrent en éclat. De l’eau au goût immonde pénétra dans ma gorge et me fit tousser, mais je continuais de descendre de plus en plus profond dans la noirceur de la mer.

Je ressurgis soudain, fortement agrippé à une des planches de bois qui n’avait pas fini en allumettes. Je pris une immense inspiration et ouvrit les yeux pour voir que j’étais au sommet d’une vague démentielle. Plus aucune trace du navire ni de ses occupants. Le temps se suspendit pendant quelques secondes avant que ma vague n’entame sa redescente.


-Ho..ho…ho meeeeerdeeeee !!!!!!!

Après….plus rien. Je me souviens juste avoir été trimballé dans tous les sens avec une force monstrueuse, je ne voyais rien, je ne comprenais rien. L’impuissance totale… Dans cette situation, la notion de haut et de bas devenait extrêmement conceptuelle. Et puis, il faisait froid… Très froid…

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    La dernière chance

    Mais quel enfoiré celui-là ! Il essayait de retourner la foule à son avantage en leur vendant des chimères. Il était assez doué, c’était évident. Pression émotionnelle en menaçant la vie d’une femme. Promesse d’une vie nouvelle fabuleuse. Inversion des rôles en salissant la réputation de leur allié. Tout cela était très beau, bien ficelé, mais c’était du pipeau, bien entendu et personne n’était dupe. Il n’y avait pas besoin d’être très intelligent pour se rendre compte qu’il ne faisait que mentir et qu’il ne tiendrait pas la moindre de ses promesses. Mais… mais qu’est ce que je racontais ! C’était des humains ! Bien sûr qu’ils étaient assez débiles pour y croire ! Ca ne sentait pas bon du tout cette histoire !
     
    Je sentais bien que les villageois hésitaient. Ils étaient si simples à manipuler que c’en était effrayant. Je n’avais pas le choix. Il ne sera pas dit que James Fermal a laissé une femme mourir à cause de lui.
     
    -N’oubliez pas, mes amis, que c’est vous qui m’avez demandé de vous venir en aide. En aucun cas je n’ai agit pour l’argent ! Je n’ai su qu’après avoir accepté de vous aider que Geoffroy Danldo était un pirate primé. Les promesses de cet enfoiré, vous les connaissez ! Il vous promet la Lune et vous tire dans le dos pour ne pas tenir ses engagements. Il ne la relâchera pas ! Il ne vous donnera pas toute sa fortune ! Il reviendra avec une nouvelle armée d’hommes et il vous anéantira tous !

     
    Mais il n’y avait vraiment rien à faire, les hommes sont trop couards, trop vils, trop égoïstes. Il y a certaines choses que je ne comprenais pas chez les êtres humains. La faiblesse due à l’avis des autres par exemple. Pourquoi s’empêcher de se venger de plusieurs années d’oppression, venger ses proches décédés sous la dictature tout ça pour éviter qu’une fille risque de se faire buter. Étant donné le nombre de morts depuis le début de l’opération, c’était vraiment dérisoire. Dépité, je jetai ma batte au sol et descendit les marches du port.
     
    -Il ne sera pas dit que j’ai provoqué la mort d’une demoiselle. J’ai rempli ma part du contrat. Vous m’avez demandé de vous organiser et de vous aider à prendre Geoffroy Danldo, il est là. Seul. Je vous l’ai servi sur un plateau et c’est entièrement de votre faute s’il se retrouve en possession d’un otage à présent. Il vous propose de l’argent, je vous offre la liberté ! Vous avez toutes les cartes en main pour reprendre le contrôle de votre vie. Il suffit que l’un d’entre vous trouve le courage d’appuyer sur la détente. Laissez le partir, je ne vous en empêcherais pas. Mais sachez que vous passerez le reste de votre vie dans la peur de son retour. Vous passerez vos journées le regard fixé vers l’horizon à redouter de voir son pavillon se dresser et ses hommes débarquer pour vous faire subir pire que la mort. Et ce jour arrivera. Croyez-moi. Ce ne sera qu’une question de temps.
     
    Je décidai de me retirer dans le silence pesant qui planait sur la totalité de la foule. Je m’éloignai de la place centrale, les laissant mariner dans leur jus. Je savais bien que personne n’accepterait d’assumer la responsabilité de la mort de cette stupide femme. Celui qui ferait ça serait flagellé par la foule dans une hypocrisie totale. Blâmer ceux qui font ce que tu n’oses pas faire est une des bases de la mentalité humaine. Il me restait une dernière chance. Danldo avait misé sur une valeur sûre, la lâcheté et la cupidité des hommes. Mais il y avait quelque chose de bien plus important dans le cœur des humains. L’égoïsme !

    -J’offre 1 million de berries à celui ou celle qui me capturera cette enflure vivante !

    La jeune fille prise en otage fit un saut en arrière, laissant place à tous ceux qui chargeaient comme des bœufs contre leur cible. La place du port ressembla rapidement à une fourmilière ou tout le monde s’agglutinait les uns sur les autres dans l’espoir de récupérer le pirate. Promettez dix millions pour la ville, tout le monde s’en fout. Promettez un million juste pour sa petite gueule, tout le monde est intéressé. C’est bête mais c’est comme ça que ça marche ! Des coups de feu en l’air se firent entendre mais ils furent vite noyés dans le brouhahaha général.
      Toute ta vie, tu te maudiras pour cette erreur grossière de débutant.
      Mais à quoi pensais-tu ? Ah, ça devait être la douleur. Ouais, voilà, blâmons la douleur. Elle a bon dos, la douleur.
      Franchement ? Mais pourquoi avoir cru que les humains seraient capables de faire quelque chose de bien dans leur vie ? N'avais-tu pas encore compris que cette race était dégénérée, et bien que capable du meilleur, préférait opter pour le facile et donc généralement le médiocre ?

      Le chaos s'était emparé de la place et des nuages des poussières s'élevaient dans la nuit. Les torches lâchées au profit d'un corps à corps s'éteignaient les unes après les autres, alors que les habitants qui avaient avaient été unis pour se débarrasser de Danldo et gagner de quoi reconstruire leur ville, s’entre-déchiraient pour leur propre bénéfice.
      Arriva ce qu'il était logique qu'il arrivât. Dans la mêlée, l'objet même de cette agitation fut abandonné, alors que chacun réglait ses comptes avec le voisin à coup de « non tu ne mérites pas cet argent parce que tu as fait ça ». Déballage d'années de chicaneries, rumeurs et rancoeurs.
      Et Danldo sut parfaitement en profiter. Il était gravement touché, par ses balles dans un premier temps, et pas un coup de feu pour le coup chanceux vu le bordel ambiant. Mais ce type avait l'âme d'un cafard, et il se carapatait, et il allait survivre. Ou dans tous les cas, ne pas donner la satisfaction à autrui de tirer un quelconque profit de lui. S'il pouvait priver un « heureux péquin » du million promis, s'il pouvait emporter dans la tombe le secret de cette fameuse récompense promise à la ville, bah, il n'allait pas s'en priver. Autant consacrer ses dernières forces à faire le mal, jusqu'au bout. On ne pourra pas dire qu'il ne fut pas fidèle à lui-même, le Danldo. Etre mauvais jusqu'au dernier souffle, c'était presque... noble.

      Quoi qu'il en fut, il s'échappa de la bagarre et profita des ombres de la nuit pour ramper, se couler, se traîner, jusqu'au bateau de pêche qui avait fait l'objet de son attention. C'était une coque de noix, et pourrait être manœuvré par une seule personne si nécessaire. Dans sa condition, le mafieux savait qu'il était voué à dériver au gré des courants dès qu'il perdrait connaissance, conséquence logique de la douleur et de la perte de sang. Mais le salopard le savait, aussi mit-il tout ce qu'il lui restait d'énergie à larguer les amarres et sortir la voile, qui se gonfla d'un vent propice, accompagnant la marée qui s'empara facilement de l'embarcation. En quelques minutes à peine, il n'était plus là.

      Juste à portée d'un dernier saut depuis les quais, pour peu qu'on l'ai suivi. Juste qu'on arrivait dans un navire sur l'eau, où bientôt un cadavre remplacerait ce qui était encore un agonisant.
      Il te vit, le Danldo, et il te salua, à la fois comme un égal et comme un défi. Le dernier de sa vie : soit tu venais avec lui, et là, il était à ta merci mais aux mains des mers, soit tu restais sur l'île pour prendre ce qui était ton dû.
        Le dénouement

        Toute sa vie, il allait se maudire pour cette grossière erreur de débutant. Mais à quoi pensait-il ? Ha, ça devait être la stupidité. Ouais, voilà, c’était un gros débile. Il avait un gros dos, ce débile. Franchement ? Mais comment avait-il pu s’embarquer furtivement sur ce navire, larguer les amarres et lever la voile en pensant s’en tirer ? N’avait-il pas encore compris que j’étais un génie et que je ne me laissais pas avoir par des boulets dans son genre ?
         
        Mon offre avait été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, comme je m’y attendais. Les humains se précipitaient pour être celui ou celle qui lui porterait le coup fatal. Ce qui était parfaitement débile, vu que je l’avais demandé vivant, d’ailleurs, mais il ne fallait pas trop en demander aux raisonnements d’humains. De la masse grouillante s’élevaient à intervalles réguliers des poings serrés, des bras tendus, parfois des pieds ; le tout ponctué de cris de douleurs. C’était vraiment beau. Cette scène aurait presque pu être émouvante si on l’avait passé au ralenti avec… je sais pas moi. Un peu de musique classique. Ou d’opéra en latin. Genre ça par exemple.
         
         
        Je voyais les visages se déformer sous la puissance des coups, les muscles se bander pour s’apprêter à répandre la douleur et le sang, les postillons s'éparpiller dans des hurlements de rage et les têtes cogner contre la pierre. C’était vraiment poétique… J’étais monté sur un toit pour apprécier le spectacle mais je remarquai vite que quelque chose n’allait pas. Les humains se battaient entre eux. Des bribes de disputes me parvenaient de mon perchoir.
         
        -Dégages de là ! Tu n’as pas besoin de cet argent, enfoiré !
        -Tu viens de toucher un héritage, salaud !
        -T’as vu tout l’argent que tu me dois déjà ?! Laisse moi passer !
        -T’as couché avec ma femme !
        -Elle m’a dit que t’étais d’accord !
        -Tu m’as marché sur le pied, la semaine dernière !
        -J’ai faim !
        -Tu as refusé de me vendre « Rue de la Paix » alors que j’avais le « Boulevard Malesherbes » !
         
        Dans cette zizanie totale, plus personne ne se souciait de Danldo. Ni de moi d’ailleurs. J’étais visiblement le seul à remarquer ce gros porc en train de traîner sa carcasse blessée hors de la foule. Je le suivis tranquillement des yeux tandis qu’il se dirigeait vers le petit navire de pêche. Il n’aurait pas dû m’oublier. Hooooo non, il n’aurait pas dû. C’était ça l’erreur de débutant dont je parlais. Parce que même s’il avait réussit l’exploit improbable de passer inaperçu malgré son énorme fessier, moi je n’avais pas manqué une seconde de la scène.
         
        Pendant qu’il s’amusait à se prendre pour un brave petit moussaillon, moi, de mon coté, je cherchais la plus grosse pierre qui se trouvait dans les environs. Avec les bâtiments qui avaient volé en éclats, ce n’était pas les gravats qui manquaient. Je finis par trouver mon bonheur dans une tête de colonne parfaitement ronde. Au premier coup d’œil, je l’aurais estimée à 15 kilos. Sans attendre plus, je me mis à courir sur le pont en direction du navire.
         
        Lorsque la voile s’éleva dans les airs et que le vent s’y engouffra, toute la horde d’humains s’immobilisa. Ils se regardèrent pendant quelques secondes, puis se lâchèrent avant de foncer à leur tour à la poursuite de la petite embarcation. Lorsque j’arrivai au bout des planches, Danldo était déjà loin d’une dizaine de mètres. Un civil sauta dans l’eau sans attendre, bien décidé à le rattraper mais moi, je ne savais pas nager. Et surtout… SLAM ! Deux mâchoires se refermèrent sur lui et il disparut dans un gargouillis de bulles. Son corps remonta quelques instants plus tard. Les monstres marins du coin ne tuaient que pour jouer, pas pour manger. On m’avait déjà prévenu à mon arrivée sur l’île. Danldo me fit un signe de la main pour me narguer avant de se retourner, sûrement très fier de lui. Je ne pus m’empêcher de sourire. C’était loin d’être fini. Je posai la boule de pierre à mes pieds et sortis ma batte avant de me mettre en position de swing. J’étais un pro du Base-ball, mais le golf, ça ne devait pas être très différent. Tu frappes, tu l’envoies en l’air avec assez de force pour l’envoyer où tu le souhaites. N’ayant qu’un seul bras de valide, je n’avais pas d’autres choix.
         
        -Arrivederci, sayonara ,adieu, bon débarras, bon vent, que le diable t'emporte à 312 kilomètres, ne revient pas, que je te revoie plus, Hasta la vista baby, tires toi et taille la route!

         
        D’un coup vif et net, j’envoyai cette sphère de pierre voler, percuter quelques mouettes, s’immobiliser un instant avant d’entamer sa redescente. L’impact fut extrêmement violent. Danldo eut tout juste la force d’esquiver, mais le roc traversa la coque de part en part. En une minute à peine, la barque se retrouvait six pieds sous…eau. Hahaha ! C’était génial. Le corps du pirate flottait à la surface de l’eau. Il était trop fatigué et blessé pour nager. L’odeur du sang repoussait les monstres qui ne s’intéressaient pas aux cadavres.
         
        Quelques minutes plus tard, la baleine s’échoua sur le sable, poussée par les vagues. Je le retournai d’un coup de pied et me mis à le fouiller. Mes mains tombèrent sur une pochette en carton trempée. Je l’ouvris et vis avec plaisir que les feuilles à l’intérieur n’avaient pas trop soufferts, mis à part les bords. Une carte montrait une île de West Blue. Je ne connaissais absolument rien de cette mer. Ce serait une bonne occasion de la visiter. La pochette contenait autre chose. C’était… C’était ! Le dossier « Top secret Sandwich thon/banane/chocolat/morue salée/champignons/petits lardons/lait concentré ». Je  l’ouvris et mes yeux se posèrent sur les lignes. Incroyable…
         
        -C’est… dingue !
         
        Je le refermai en claquant les couvertures. Personne ne devait être au courant. Un comlpot d'une telle ampleur... ça pourrait déstabiliser l'équilibre des forces mondiales! Il valait mieux enterrer tout ça et attendre que cela ne soit révélé au grand jour. Je fis signe aux villageois de ligoter l’enflure qui les avait tourmenté pendant tant d’années. J’allais attendre d’être rétabli et je livrerai cette ordure aux autorités. C’était maintenant fini.
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