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Drum, c'est nul !

    J’ai fuit. Mais à quel prix ?
    Il y a de cela quelques heures, ou dizaines de minutes… Enfin, quelques temps, j’étais bien à l’abri dans cette fichue grotte qui sert de demeure à l’abominable homme des neiges de Drum, nommé Migou. Ça faisait trois jours que je cohabitais avec lui, depuis qu’il m’avait sauvé, et là, j’viens de réaliser ma troisième tentative pour lui échapper. Non pas qu’il soit méchant, loin de là ! J’dirai même qu’il est tout le contraire de méchant : il est très gentil, très attentionné, très simple d’esprit aussi… Mais surtout, très possessif. Il a décidé que de faire de moi son amie, sublime attention, n’est ce pas ? D’autant lorsqu’on connait le gabarit de la bête… Un bon quatre mètres cinquante de haut.

    Au début, être l’amie de Migou s’est révélée très utile : il m’a fournie de quoi me réchauffer et m’a apporté de quoi manger. Mais très vite, il s’est avéré qu’il voulait me garder avec lui, alors que moi… Moi ! Je suis une humaine, et surtout, j’ai des amis qui doivent m’attendre quelque part, par delà les mers ! Loin, oui, très loin de cette île de malheur !

    Enfin, je disais donc que pour la troisième fois depuis le début de ma séquestration, j’ai réussi à lui filer entre les pattes… La ruse que j’ai utilisée cette fois ? Bah, j’me suis inspirée de ce fourbe de Migou qui avait échangé mon sabre avec un autre, mais juste que là, j’lui ai dis qu’un lapin avait pris sa toupie à musique… Mais parce que je ne suis pas super vilaine non plus, j’ai juste cachée la dite toupie dans une crevasse de la grotte.

    En y repensant, j’me demande si le Migou a des doigts suffisamment fins pour pouvoir récupérer son bien… Boarf, tant pis, j’vais pas m’amuser à refaire demi-tour… Pas deux fois dans la même journée !

    Mais bon, quand je lui ai annoncé, il a paniqué comme un couillon, et du coup, j’en ai profité pour partir… Après avoir bien vérifié que j’avais toutes mes affaires. Quand j’ai regardé à l’extérieur de la grotte, bien déterminée à sortir, j’ai quand même eu un instant d’hésitation : il neigeait. Pas deux trois petits flocons, mais pas non plus le rideau blanc. Alors, pensant que je n’aurai pas forcement d’autre chance de me défiler, car peut être que Migou deviendrai plus attentif en mon égard ? Oui, bah, on ne sait jamais hein ! Bref, j’y suis allé… Je n’aurai pas dû.

    Parce que là, maintenant, c’est bien beau d’être « libre » mais être libre et perdue, ça rime un peu à rien. D’autant que, sans vouloir être redondante, j’ai froid ! Mais genre froid, froid quoi ! Pas froid… froid. Là, j’ai… Bon, ok : JE ME LES GELE !!! J’suis complètement glacée ! J’ai l’impression que je vais mourir sur place, me transformer en glaçon ! Figée ainsi jusqu’à demain où peut être, le soleil pointera le bout de son nez et me fera fondre… Mettre un pied devant l’autre devient une torture, un vrai supplice ! Je ne vois rien. La morsure du froid me brûle la peau ! J..

    *Sbaf*

    Y’a un truc qu’il vient de m’arriver dans la gueule… Qu’est ce que… Un chapeau ? Qu’est ce que fou un chapeau dans ma gueule ?!
    Bon, il doit bien appartenir à quelqu’un ce chapeau… Mais avec cette neige…

    HEYYY ! Y’A QUELQU’UN ?! YOUHOU !

    *Kof* *Kof* Putain de toux de merde, j’vais encore avoir le droit à la montée de fièvre… Pfff.

    HEEEYY ! SI Y’A QUELQU’UN, J’AI VOTRE CHAPEAU !


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Comment tu dis, gamine ? Tu veux savoir l'histoire du célèbre Migou ? C'monstre tout plein de poils blancs ? Immense et horrible ? Aussi fort que l'plus fort des pirates ?Comment que ça s'est fini, cette histoire ? Tu veux tout savoir en fin d'compte ahah !! J'vais commencer par le début alors.

Je venais de chasser un primé. Plus de huit millions qu'il valait ! J'étais sali, tout plein de sang, le corps tout gelé. C'est à peine si j'arrivais encore à faire un pas devant l'autre. La nuit était tombée depuis belle lurette, le temps rafraîchissait de minutes en minutes jusqu'à devenir insoutenable, à chaque seconde qui passait, les rafales de vent se voulaient plus violente jusqu'à même empêcher ma petite loupiote de fonctionner. J'avais plus trop le choix, perdu au milieu de cet immense manteau blanc, j'avançais à taton, à la rechercher d'une foutue chaleur à laquelle mon corps criait d'envie.

Au bout d'un temps qui me parut immensément long, je finis par trouver une toute petite maison. Ça faisait un moment que je marchais sans savoir vers où j'allais. Le vent et les nuages m'empêchait de trouver le moindre repert. Mais j'avais fini par trouver un coin où je pouvait me reposer. Au milieu de nul part, un petite baraque qu'avait poussé là, je n'sais pourquoi. Toute petite, elle devait servir à des chasseurs comme camp avancé quand le temps se décidait à être plus sympa. Bouffée par l'humidité et inhabité ; mais moi, tout ça, je m'en foutais. Y'avait du bois, un fétu de paille pour dormir et une boite d'allumette pas trop humide. Tout ce qu'il fallait pour passer une bonne nuit presque au chaud. M'fallut un temps pour réussir à craquer une allumette, cramer un peu de paille et que les bûches de bois un peu trop humides ne prennent mais finalement, la p'tite pièce de sept ou huit mètres finit par prendre un peu d'chaleur et je réussis presque même à dormir. J'en profita pour faire sécher mes vêtements tout trempés et me coucher un peu. Un œil toujours ouvert sur la porte d'entrée au cas où un mauvais bougre avait la même idée que moi.

Le lendemain, quand le ciel devint un peu moins noir, je repartis. Avec des vêtement un peu moins humides et le corps un peu moins lourd. Fallait que je prévienne Fenyang, que les négociations avaient tourné à la bagarre, que le bandé n'était qu'un con. Mais j'arrivais pas à retrouver mon chemin ahah, ça non. J'étais perdu entre le manteau blanc à gauche, le manteau blanc à droite et le manteau blanc devant. Et j'continuais à avancer comme ça. Comme un con. Tous mes membres me criaient d’arrêter. Je mourrais de froid et je continuais à me perdre sans savoir où aller. Chaque pas était une horreur où mes pieds s'enfonçaient dans un mètre de neige, comme dans un étau mou et insoutenable. Je n'en pouvais plus. Mon chapeau n’arrêtait pas de vouloir se faire souffler par le vent et je finis par le perdre. Mes doigts engourdis ne purent rien pour le rattraper. Mon corps était trop harassé pour courir après.

J'abandonnais.

Le corps engourdi, les rafales de vent soufflantes et endormant mon corps, je souffrais comme pas souvent j'avais souffert. J'étais là, au milieu de cet océan de neige, immobile, à te pleurer. A pleurer ta maman. Soudain, j'entendis une voix. Je croyais entendre celle de ta mère. De ma Maggy. J'me dis que c'était fini. La mort me tendait les bras. Mais la voix ne s’arrêtait pas, me ramenait à la réalité, ce n'était pas celle de Maggy, elle était plus jeune, plus criarde.

HEEEYY ! SI Y’A QUELQU’UN, J’AI VOTRE CHAPEAU !

Je sortis mon pétoire et je tenta de comprendre d'où provenait ce raffut. Mes pas se faisaient lents, le flingue en avant. Je vis enfin ce bout de femme. Ces cheveux rouges. Cette gueule atypique. Mon cerveau se rappelait de cette miss, des 30 millions de berrys qu'il y avait sur sa tête.

Mon pétoire la pointa. Avec le vent qui soufflait jusqu'à tout faire voler, j'avais aucune chance de l'atteindre. Mais...

_Désolé miss... On passe pas à côté de 30 millions, quand on est chasseur de prime.


PAN
      Une silhouette se dessine devant moi, je n’vois pas très bien les détails, mais je devine que c’est un homme. Enfin, un humain en tout cas. J’suppose que le chapeau lui appartient, alors j’vais pour lui rendre. Mais à peine j’arrive à distinguer les détails de son visage que je vois une arme dirigée vers moi. Forcement, j’vois ça, j’arrête d’avancer et j’me mets sur la défensive. J’ai froid, j’en peu plus et il faut que je me batte ?! Enfin, avec mon esprit un peu embrouillé par le froid, je n’prends pas le temps de faire quoi que ce soit.
      Le mec, car oui, c’bien un mec, me parle, vite fait. 30 millions, chasseur de prime… Putain c’est pas vrai… Encore un chasseur… Bordel de merde.

      PAN

      J’sens un truc passer au niveau de mes plumes. Fichu chasseur, il doit pas faire parti de l’équipage de la vieille car eux, ils m’auraient pas tirés dessus direct… Ils étaient cool en faite, comparé à ce crétin d’impulsif. Putain, quand je pense qu’il vient de tenter de me tuer, comme ça, sur un coup de tête… Mais merde quoi, MERDE ! Qu’est ce que j’ai fait, bordel ?! J’voulais juste lui rendre son putain de chapeau et me voilà une nouvelle fois dans la merde.

      Que dois-je faire ? Bordel, que puis-je faire ?!

      Le froid m’a engourdie, la randonnée que je viens de me faire m’a épuisée. Je n’en peu plus. Trois jours que j’essaye de retrouver de la civilisation, peut être plus, ou peut être moins, je ne sais même plus. Mais merde, la première personne que je croise tente de me tuer au bout de 5 secondes, si ce n’est moins.
      Je n’en peux plus de lutter ainsi, je n’en ai plus la force et plus l’envie. J’ai si froid, tant sommeil, si faim… Je m’effondre à genou, j’abandonne, je suis trop fatiguée pour continuer, je n’en peux plus…

      Une larme commence à rouler sur ma joue, je regarde ce fameux chapeau entre mes mains… Après tout, ce n’est qu’un homme… Et si j’abandonne maintenant, tous mes efforts auront été vains… Alors non, je n’abandonnerai pas, pas maintenant !

      Malgré ce froid mordant, je me dois de me battre. Me battre pour ma liberté, ma vie et pour un avenir plus doux, et surtout plus au chaud. De ma main droite, je lâche ce couvre-chef qui m’est arrivé dans la gueule deux minutes plus tôt, et la dirige vers lui : ce sabre qui n’est autre qu’un meitou.
      La larme sur ma joue a fini par geler. Je me relève, lentement et pose le chapeau sur ma tête tout en regardant mon interlocuteur avec un air rempli d’une nouvelle détermination.

      Trente millions… C’est une belle somme. Si tu y tiens tant que ça, je serais obligée de te montrer pourquoi je vaux autant.

      Je pointe mon meitou dans sa direction afin d’affirmer mes propos. Non, il n’est pas question que je renonce en si bon chemin. Mes amis comptent sur moi… Surement. Je ne dois pas les décevoir.
      Mais… Si je pouvais éviter un effort inutile…

      Sinon, range ton arme et laisse moi en paix.

      Je suis affaiblie par le froid, c’est vrai. Mais j’essaye de ne rien laisser paraître… Moi et ma tonne de couverture…
      Ne pas trembler, c’est la clé, mais c’pas vraiment évident…


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    La dame s'écroule, pleurniche. Et me toise.

    Moi, je l'observe toujours, je mire la forme que je vois apparaître, les vagues de vent qui fleurtent avec sa gueule et qui déchirent le peu de peau sans protection. Je vois sa détermination. Toute son envie de pas vouloir se laisser faire. J'aime ça héhé. C'que j'aime moins ? C'sont les trente millions qui sont sur sa gueule.

    Je me rappelle des 10 millions que j'ai gagné il y a peu. Je m'rappelle comment j'ai failli y passer. Ce bon vieux Jack qui voulait pas s'laisser faire. Qui m'a emmené dans cette sale galère. Là, ça me rapporterait 3 fois plus. Mais ça s'rait 3 fois plus dangereux.

    J'suis fort en math.

    Alors j'fais le calcul, j'analyse et j'tente de garder en contenance. J'pas peur moi. Non, j'veux juste rester en vie. Elle me dit d'ranger mon arme mais j'sais bien que ça serait trop dangereux. On n'écoute pas une pirate c'est la pirate qui nous écoute. Règle d'or du chasseur de prime.


    _On m'donne pas d'ordre à moi, surtout quand on a une prime sur sa gueule. Alors tu vas m'rendre mon chapeau. Tu vas l'faire bien sagement et dans l'calme. Et p't'être alors qu'il te restera une chance pour qu'avoir croisé mon chemin ne te coûte pas la vie. Capiche ?

    Sauf que la miss, elle ne m'écoute déjà plus. Perdue ailleurs, elle se met à gesticuler nerveusement dans une danse que j'aime pas trop et soudain ; elle s'arrêtte ; et stop ses mirettes, ouvre ses esgourdes et reste là ; immobile jusqu'au grand bruit.

    -BRRAAAAARGHHH !

    J'pourrais dire que ce n'était qu'un craquement de branche plus bruyant que d'habitude, ou une rafale de vent encore plus importante. Y'aurait mile raisons rationnelles d'expliquer ce bruit sorti de nul part qu'est remonté le long de mon échine pour glacer encore plus mon sang déjà bien frigorifié. Ouai, j'pourrais, mais j'y arrive pas et déjà, j'oublie que la miss est une pirate. J'me mets comme elle à rester immobile comme pour comprendre d'où ça provenait. J'observe le paysage blanc plus blanc que le plus blanc des paysages. J'observe les ombres qu'apparaissent au gré des rafales de vent, les flocons de neige qui tombent en masse sur ma gueule.

    Et là, j'vois un truc. Immense. Qui ferait peur à n'importe quel homme doué d'un minimum d’intelligence ; une ombre surgi de nulle part ; de plus de quatre mètres de haut qui surplombe ma gueule de toute son imposante carrure.

    Un monstre.

    Mon pétoire pointe directement sur cette horreur alors même que la miss commence légèrement à perdre ses nerfs vu ses mouvements.


    _Bon miss, j'vais être sympa. J'te propose une alliance. On réglera notre affaire après.

    -PETIIIIIITE CHOOOOSE !!
        Nan mais l’autre, là, il se prend pour qui ?! « On me donne pas d’ordre gna gna gna et gna gna gna» Tsss. Et à moi, y crois vraiment qu’il peut m’en donner, des ordres ?! Hein ?! J’suis une pirate moi, et ouais ! J’fais ce que j’veux d’abord ! Et ce n’est pas lui qui va changer ça ! D’jà que je n’obéissais pas forcement à mon cap’tain, alors à un pauvre type qui tente de me buter dès qu’il me voit… Il se fourre le doigt dans l’œil JUSQU’AU COUDE !

        Pauvre tâche va, comme si j’avais peur de toi !

        BRRAAAAARGHHH !

        J’ai beau être gelée et énervée, j’sursaute toujours autant quand j’entends ce cri. Pfff, manquait plus que lui tiens, j’pensais qu’il mettrait plus de temps à me retrouver cette fois. M’enfin… C’est p’t’être pas plus mal. Il avance vers moi, vers nous, avec un air plutôt mécontent. Surement à cause de la présence de l’autre vieux crouton qui se croit tout permis. Vieux crouton qu’à pas l’air bien rassurer par cette apparition. Bon, j’peux le comprendre, un peu, j’faisais moi-même pas ma fière quand j’l’ai rencontrée la première fois, cette grosse bête.

        _Bon miss, j'vais être sympa. J'te propose une alliance. On réglera notre affaire après.

        HAHAHAHA *Kof* *Kof* *Kof*

        Il est trop drôle sérieux ! Ouais bon, ok, c’vrai, l’est un peu nerveux, mon rire, mais c’quand même drôle. Par contre, y’a un truc moins drôle, c’est que ce cow boy déchapeauté pointe le pauvre Migou avec son pan pan. Vu la taille de la bête, y’a pas beaucoup de chance qu’il la ratte, aussi mauvais soit-il.

        PETIIIIIITE CHOOOOSE !!

        Rapidement, j’incline mon arme sur le coté, préparant une lame d’air mais avec toute la puissance concentrée en un point et l’envois en direction de la main armée de mon adversaire. J’sais pas si ça a touché, mais m’a semblé voir l’arme tombé au sol. Enfin, vu l’temps de merde, y’a rien de moins sur… Mais bref.

        Hey, chasseur, j’te rappel que t’as essayé de me tuer, toi. Lui, il m’a sauvée la vie au moins trois fois. T’crois vraiment que j’vais t’aider à le buter ?

        Nan, clairement, j’vais pas lui laissé faire de mal à ce pauvre Migou. Même si ça pourrait bien être la solution à mon problème d’aller-retour inutile vers sa grotte. Parce que bon, maintenant qu’il m’a retrouvée, j’suis bonne pour y retourner… S’qui, je l’avoue, m’fais un peu chier, quand même.

        IYYYAAA
        Migou…
        Iya encoe patie ! Iya reter avec Migou !

        Migou écaser vilain chose homme et ‘amener iya maison !

        Alors que le gentil yéti se dirige vers le pauvre petit bout de chasseur, une idée me vient… Et si le chasseur devenait l’ami pour la vie du Migou ? C’est une bonne idée non ? Comme ça, je suis libre et j’aurai un avare en moins à mes trousses…

        MIGOU ! La chose homme, elle pourrait devenir ton nouvel ami, tu sais ?...


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        La dans la tête du Migou les rouages s'agitent. Et comme il est malin mais pas tant que ça, il s’arrête pour mieux y réfléchir et ne pas avoir plusieurs à faire en même temps.

        -Iyaa ?

        Le Migou se gratte la tête. Regarde Izya, regarde Mihai. Visiblement en proie à une vive indécision il montre les dents, grogne... Fait deux pas en direction de la rouquine, puis deux vers le flingue... S’arrête à nouveau...

        BRRAAAAARGHHH !

        Deux pas de plus, le monstre tend la tête vers l'homme sans chapeau et renifle longuement et a plusieurs reprises dans sa direction. Grogne et tourne sa tête vers Izya. La penchant d'un air qu'on ne peut qualifier que d'on ne peut plus sceptique.

        -Ami ?

        Et comme il a probablement besoin d'étr fixé, il procède à un test qui à fait ses preuves. Un ami c'est fait pour se marrer avec. Alors d'une main experte, le migou façonne une boule de neige cinq fois plus grosse que la tête sans chapeau, et lui expédie en pleine face...

        Vas y, rigole...
        T'imagines ça, petite ? Un monstre horrible qui te balance en pleine poire une boule de neige cinq fois plus grande que ta gueule... Comment que j'ai réagi, moi ? Forcément que je ne faisais plus le malin à ce moment là. Forcément que je ne comprenais plus rien. Comment un tel monstre pouvait exister, comme il avait pu devenir le pote d'un pirate ailé à plus de 30 000 000 de berrys.

        La gueule enfoui dans la neige, le corps tout engourdi par le froid et la glace qui venaient peu à peu me geler, je réfléchissais à dans quelle merde je m'étais encore fourré. Je réfléchissais à comment je pouvais tenter de m'en sortir.

        Et je ne voyais pas de solution.

        Je ne voyais rien d'autre que le chemin de la mort m'emmener loin, trop loin de toi, de ta jolie frimousse qui me redonne le sourire à chaque fois que je vois ma volonté m'échapper. Alors je me suis levé, j'ai frotté toutes mes frusques qu'avaient déjà pris l'humidité et j'ai sorti une clope toute humide qu'est parti se consumer au creux de mes lèvres. J'ai inspiré un gros coup jusqu'à la bouffer presque de moitié avant de trouver le courage de lui parler. Au monstre.

        _Comment tu t'appelles l'ami ? Et j't'appelle ami parce que je n'veux pas te vexer. Migou c'ça ? T'sais que t'es connu dans le monde entier. T'sais que les gosses font des cauchemars rien qu'en t'imaginant. T'fais tellement peur à ces pauvres gamins qu'y en a un paquet qui s'est pissé dessus rien qu'en imaginant t'croiser un jour.



        _Et là, alors que j'veux qu'une chose, c'est rentrer chez moi embrasser ma femme en lui ramenant quelques billets, sur qui j'tombe ? Sur qui hein ? J'te le mets dans le mile. Toi, l'Migou, le GRAND Migou ahahahah !!

        Les nerfs se mettaient à craquer, tellement usés par les coups pris et donnés que j'me mettais à rire comme un benêt de cette situation qu'allait me conduire droit à la mort. J'me marrais devant ce monstre horrible et sa copine la primée. J'me marrais à me tordre les boyaux tellement j'en pouvais plus de cette tension qui me tournait l'estomac.

        Pendant ce temps là, les deux gros yeux ronds et creux du Migou tournaient dans le vide comme pour tenter de comprendre ce qu'il se passait alors que l'Izya elle... Où qu'elle était passée ?
            Niéhéhéhé

            J’profite de l’inattention de mes deux emmerdeurs de service pour me faire la malle. Bon, forcement, ça aurait été plus drôle sans ce temps de merde et cette foutu neige qui me colle aux pattes, m’enfin, on n’peut pas tout avoir dans la vie. Et puis, voyons le bon coté des choses : avec ce temps de merde, le bruit du vent couvre plutôt bien ma fuite et les bourrasques de neige gênent autant la vue du chasseur et du Migou que la mienne.

            Mais bref, j’me suis donc d’abord décaler discrètement, puis j’ai trottiné jusqu’à être hors de porté de voix des deux nouveaux amis pour la vie. Et là, j’viens de m’engouffrer dans une espèce de forêt, ou juste une forêt normale mais avec la neige, ça fait espèce à part entière. Puis, un cri résonne jusqu’à mes oreilles… L’Migou doit avoir remarqué mon absence vu le « YAAAAA ». J’accélère donc le rythme, j’ai vraiment pas envie de retourner dans sa fichue grotte à l’autre là. Trois jours que je me fais chier dedans, c’est largement suffisant ! Maintenant, s’il voulait qu’on reste ensemble, il avait qu’à venir avec moi, le Migou. Il n’a pas voulu, tant pis pour lui !

            Avec l’accélération que je viens d’essayer d’avoir, j’réussis juste à me casser la gueule dans la neige et à rouler… Oui, rouler, parce que forcement, j’suis dans une pente et mes couvertures et moi formons plutôt une belle boule…

            *BAM*

            Argtch

            Mais mais, quéquispasse ? Pourquoi y’a plein de petit Migou qui me tourne autours ? Quéquec’est ? Quéquequoi ?

            IYAAAAAA

            Brbrbrbr

            J’secoue ma tête histoire de r’pendre mes esprits. En même temps, quelle idée il a eu de ce placer là, cette arbre, hein ?! La forêt était pas assez grande pour qu’il se mettre ailleurs ! Il voulait vraiment me faire chier c’est ça ! Il est du coté du Migou, lui aussi, à tous les coups !

            IYAAAAAA

            Faut que je cour ! Et vite ! Et loin, très loin ! J’ai qu’une envie, quitter cette île de malheur. C’est d’ailleurs surement la seule solution que j’ai pour réussir à couper les ponts avec la grosse bête velue possessive et collante. Bête qui, soit dit en passant, se rapproche dangereusement de ma position.

            Arrive alors un nouvel élément perturbateur d’histoire… Une chance ? Un miracle ? Ou simplement un faux espoir histoire de bien me faire comprendre que non, le Migou, t’es pas prête de t’en débarrasser ma pauvre… Alors que je cour désespérément tout droit, j’fini par tomber sur une petite clairière. Et là, que vois-je ? Un p’tit troupeau de rennes. J’les regarde, ils me regardent… J’regarde lui, là, le plus grand qu’est pas super grand quand même, il me r’garde avec un mauvais pressentiment se lisant dans la pupille… Il a compris, encore plus avec le nouvel appel du Migou dont on peut voir la silhouette dans mon dos.
            J’fonce sur le renne, après tout, ça court vite ces bestioles, non ? Mais comme il a été tétanisé une minuscule petite seconde par le cri de l’abominable homme des neiges, j’arrive à l’attraper.

            YIHAAA !

            Et le voici qui part au triple galop… Mais…

            Hey ! Mais qu’est ce que tu fous stupide bestiole ! Va tout droit ! Nan ! Pas par là ! Arrête ! Crétin ! Stupide ! AAAAAAAH

            Con de renne qui ne veut rien comprendre ! C’te naze, il fait exprès de foutre des coups de sabot pour me rendre le voyage inconfortable ! Il zigzague comme un glandu dans la forêt en plus ! Et…
            *SBAF*
            La branche… Et
            *BOUM*
            L’Izya qu’a le cul par terre…

            Iyaaaa

            Et merde... Le voilà qui arrive...

            Cette fois, j’pense que j’suis bonne pour retourner dans la SUPER grotte du Migou que j’AIME tant… Avec ses SUPERS joujous métalliques qu’il aime tant… Et ses TROP GENIALS jeux tous POURRIS ! Putain… T’façon, tout ça, c’est forcement de la faute du chasseur de prime.

            Pfff... Qu'est ce que j'en ai pas envie...


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          Dernière édition par Izya le Jeu 14 Mar 2013 - 0:24, édité 1 fois
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            La chose homme est toute recouverte de poudre blanche et il fait de la fumée qui sent fort.. Et puis il fait le bruit qui dit qu'il est content. Et il dit le nom du Migou.. C'est sur, ami Iyaa a raison, c'est un ami aussi... Il n'a jamais eu deux amis en même temps, c'est vraiment le meilleur jour blanc qu'il ait jamais vu... Il est tellement joyeux qu'il fait lui aussi le bruit qui dit qu'il est content en retroussant ses babines pour montrer ses dents.

            -Migou ! Migou ! BRABRABRABrabra !

            Et il se roule dans la neige et en attrape des pelletés qu'il jette en l'air, nappant la scène d'un vrai brouillard neigeux et froid..

            -Toi, l'Migou, le GRAND Migou ahahahah !

            Il s’arrête juste devant le nouvel ami a la fumée qui sent bizarre et lui fait le geste du vrai ami, tendant précautionneusement un gros doigt couvert de poils pour lui tapoter délicatement l'épaule et...

            -Iyaa? Iyaa ?

            Ami Iyaa n'est plus la. Il renifle fort dans le vent, mais pas de méchants lapins ou de méchantes choses hommes dans le coin, alors pas de danger. Et s'il ny'a pas de danger c'est que...

            Un jeu ! Iyaa veut jouer a ami caché ami trouvé. Il adore ce jeu ! Il suffit de suivre les traces...

            -Iyaa parti caché !

            Et sur cette explication, il attrape le nouvel ami, se le cale dans le creux du bras pour qu'il ne tombe pas, et part a fond de train dans la pente qu'izya vient de dévaler.. Il suit les traces jusqu'a l'arbre, jusqu'aux rennes, jusqu'a Iyaa caché trouvé...

            -Iyaa trouvé !
            -Tu n’pouvais pas le retenir, hein ! Putain, trois jours que je me le coltine… Trois jours que j’tente de me barrer ! T’aurai quand même pu m’aider, p’tain !

            -Pt'ain iyaa ! BRABRABRABrabra !


          Migou, mais humain avant tout !

          MIGOU ! BRRAAAAARGHHH !
          • http://oprannexe.onepiece-forum.com/t258-
          Tu sais,petite, si un jour t'as affaire à un monstre comme ça et qu'tu veux t'en débarrasser, faudra pas tenter d'chercher midi à quatre pa... Non, merde... C'est quoi l'expression ?

          ….

          M'enfin, petite, faudra juste pas faire tourner longtemps tes méninges pour te rendre compte que face au gros monstre qu'on se demande comment le bon Dieu a pu accepter ça, bah faut viser l'oeil. T'pourrais tenter de viser un muscle aussi, ou le cœur, ou bien même le plat des pieds ; mais là ça d'vient vraiment compliqué. Non, vraiment, vise l'oeil. L'seule bout de muscle protégé par rien d'autre que le bon Dieu,

          Et l'bon Dieu, c'genre de créature, ça n'aime pas.

          -Tu n’pouvais pas le retenir, hein ! Putain, trois jours que je me le coltine… Trois jours que j’tente de me barrer ! T’aurai quand même pu m’aider, p’tain !

          A ce moment là, quand la vieille folle de pirate pas si vieille commença à brailler toutes ses tripes jusqu'à presque les faire gicler au sol, j'avais déjà pointé mon arme vers la gueule blanchâtre de la boule de poile. Lui fallu un temps pour comprendre qu'un truc clochait, il s'marra même une dernière fois avec la primé, manquant d'créer une avalanche de son énorme voix. Puis il mira le pétoire qui pointait trop vers lui. Il mira de ses deux yeux globuleux et de sa bouche béate ce méchant changement qui lui plaisait pas. Qu'il comprenait pas.

          Et là, le coup partit. La scène dura pas plus d'une demi seconde. La balle partit et le temps s’arrêta. Mes tympans se mirent à crier à la mort en subissant l'énorme voix de la grosse bête qui réveillait toute la montagne dans sa colère. La neige se mit à voler tout autour, le vacarme était tellement grand que même les révos d'en bas durent entendre l'énorme cris de rage. Pendant cette demi seconde , mes deux yeux ne virent plus que blanc de blanc. Rien qu'un gigantesque manteau neigeux qui bouffait tout sur son passage. Et le bras apparu. Monstrueux, violent. Il apparu pour faire voler mon corps comme toi, petiote, tu fais voler ton doudou de l'autre côté de la pièce quand tes deux petits yeux pleurent de pas voir leur père.

          Sauf que là, la pièce était fichtrement grande. J'l'avais eu ? J'l'avais pas eu ? Rien de ça ne comptait plus. C'qui comptait maintenant ce n'était plus la chute, c'était l'atterrissage. Et j'en savais fichtrement rien, de comment j'allais retomber. C'était affreux, comme si on m'trimballait dans un essoreuse géante; en plus froid ; beaucoup plus froid. J'voyais apparaître au bout de mon nez des stalagmites au fur et à mesure de la chute mais j'pouvais rien y faire. Mes deux bras étaient gelés auprès d'mon torse. Ma gueule voulait plus obéir et mes deux yeux durent vite se fermer pour ne pas s'perdre. A jamais.

          Puis vint l'atterrissage. Tout le corps crispé pire qu'au pire moment de ma vie. Congelé de froid et plus rigide que le plus dure des granits marins, je m'écrasa.

          Ça fit Crac, ça fit Cric. Et après le grand paysage blanc vint le grand paysage noir.

          Parce qu'une chute de plus cent mètres en plein climat hivernal, ça fait pas de cadeau.

          ...


          Maintenant, petiote, tu balanceras plus jamais ton doudou comme ça, hein ? Pauvre doudou...

              Ce fusil… Migou… Non !

              NAAAAAAAAN !

              PAN

              Trop tard… Je n’ai rien pu faire. Ce mec là, ce chasseur, il a fini par tirer sur le pauvre yéti. Migou… Tu souffres, ça se voie. Tu hurles, tu frappes et tu lances cet homme qui ne voie que par son arme. D’abord moi, puis toi… J’n’aurais pas dû te dire qu’il serait ton ami. Tu lui as fait confiance à cause de moi… Je suis désolée Migou, vraiment. Mais maintenant tu es fou. C’est la douleur qui te rend ainsi ? Où le chagrin provoqué par cette trahison ? Peut-être les deux. Une main sur ton œil meurtri, tu déracines de nombreux arbres autours de nous. Tellement que ça en devient dangereux pour moi.

              J’essaye de te parler, de te calmer, car oui, je suis toujours là. Mais tu fais tellement de bruit, ta voix est tellement puissante, que tu ne m’entends pas. Tu n’écoutes pas. Plusieurs troncs menacent de me tomber dessus. Je dois être attentive à ce que tu fais. Je voudrais t’aider…
              Et je me souviens que je veux aussi partir…

              Que dois-je faire ? Rester avec toi pour te soigner ? Mais tu sais, je n’y connais rien en médecine moi… Que pourrai-je faire mis à part rester à ton chevet ? Rien, ou pas grand-chose… Et puis, tu as dû en voir d’autre non, des blessures. Tu dois avoir déjà gérer ça tout seul… ça me fait mal, mais si je reste avec toi, jamais tu ne me laisseras partir. Tu me l’as déjà démontré plusieurs fois.

              Mais là, tu ne te contrôles plus, c’est donc peut être ma seule chance de revoir le monde civilisé.

              Des montons de neiges continuent de voler sous tes pas. Si tu ne t’arrêtes pas, on est bon pour l’avalanche. Je prends ma décision. Désolé Migou, tu t’es révélé être un très bon ami mais je ne peux vraiment pas vivre ici, dans ce froid, avec toi pour seule compagnie. J’ai des rêves à réaliser, des gens à retrouver et ce n’est pas en me tournant les pouces dans la neige et la glace que je vais arriver à mes fins.

              Je pars, mais je ne peux pas oublier tout ce que je te dois. Alors, quand j’en aurais fini avec mon voyage, quand j’aurai retrouvé les miens, ma famille, mes amis, je reviendrai te voir. Et je ne serais pas seule. Tu auras plein d’amis et peut être accepteras tu de sortir de ta grotte pour découvrir le monde ?
              Peut-être…

              Abaissant le bord de mon nouveau chapeau devant mes yeux, je me tourne vers le bas de la montagne.

              Au revoir, Migou…

              Puis je cours vers ma liberté.


            Drum, c'est nul ! 1425067977-izya-sflagopr Drum, c'est nul ! Zps1 Drum, c'est nul ! 1lmh
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