Parenthèse de ce RP : ICI
Tout au bout des plus hautes tours de Tortuga, les imposants pics du "manoir" de Greed l'esthète, perçant l'obscurité qui s'empare de la ville au rythme des nuages qui s'amoncellent et du vent qui enfle depuis le large. Le lieu semble silencieux, déserté de toute vie, comme pourrait le laisser croire les innombrables corps qui jonchent le sol aux pieds des élévateurs en contrebas. Seule un immense vitrail auréole de lumière, au plus haut niveau de la plus haute des tours : le bureau privé du Corsaire. Et pour celui qui arriverait à tendre l'oreille aux travers de la bourrasque et des bruit d'explosion qui soufflent sur la ville, des éclats de voix. Tout d'abord menus... puis de plus en plus forts... de plus en plus déterminés... Un silence pesant, lourd comme le calme précédant la tempête... Puis de nouveau cette voix dure comme le granit marin, qui fait alors trembler jusqu'aux dorures extérieurs.
Puis soudainement, l'imposant vitrail de près de six mètres de haut explose dans une pluie d'éclats miroitants ! Et une silhouette, qui au sein de l'explosion argentée se recroqueville avant d'étendre les bras dans les airs comme s'ils étaient à la recherche d'une prise où se raccrocher... en vain . Greed, le terrible corsaire, la marque des quatre phalanges d'un poing serré encore incrusté dans la poitrine... Et sur ses quatre visages la douleur et le doute peints. Le Corsaire est donc propulsé dans les airs, décrivant une courbe qui semble vouloir le précipiter vers la mort qui l'attend près de cent mètres plus bas.
Et tandis que le cyborg renégat commence sa funeste descente, une main épaisse et ensanglantée apparait sur l'un des montants du vitrail dévasté, insensible aux éclats de verres qui lui entaillent la peau. Puis c'est au tour du visage déformé par la haine de l'homme poisson de se tendre au dessus du vide, les yeux toujours rivés sur le corsaire, habités par une flamme d'une telle intensité qu'on pourrait les croire de lave. Des pans entiers de son uniforme de Contre-Amiral en lambeaux trainent dans le vent tels des étendards, prouvant qu'on ne perd jamais rien à porter un vêtement SW "survivant". Le vent arrache ensuite d'une bourrasque la cape des épaules de l'homme-poisson en l'emportant dans un tourbillon, sans pour autant parvenir à détacher l'attention du marine toujours résolument ciblée sur le corsaire qui s'éloigne dans sa chute. Son autre main apparait alors, armée de son fidèle poignard et maculé lui aussi de sang. Son corps semble couvert de blessures...
- Mais... mais tu es fou !
Oh non Greeeed... Tu n'm'as pas du tout cerné en fait. Je n'suis pas fou. Pas l'moins du monde. Ou en tous cas, je garde une certaine forme de lucidité. De logique. Un sens des priorités qui te dépasse, mais en aucun cas que je n't'autoriserai à juger. Je n'suis pas fou... En colère par contre... ouais. Foutrement en colère comme t'avais encore jamais vu quelqu'un en rogne. Pas du p'tit vindicatif qui vous donne envie d'écorcher votre ennemi... Non non... bien pire encore. J'en suis là où les limites de la colère sont dépassées depuis longtemps. Là où la rage a fait place à une haine implacable et sans compromis. Là où tout n'est que volonté d'annihiler jusqu'au moindre souvenir de l'être honnis. Et bien dis-toi que je suis encore un peu plus loin.
- Tu n'es qu'une bête démente qu'on devrait abattre ! Qu'il renchérit comme pour brandir un talisman de protection.
Ça par contre... ouais. La bête est démente, sans nul doute possible. Elle est cette part de moi qui a grandi depuis tant d'année dans la misère d'un monde ravagé par le vice et la violence. Elle est cette part de moi que tu as su alimenter depuis ces sept longues années. Elle est tout ce que le plus affreux des hommes voudrait être sans jamais l'oser. Elle est cette part de moi que je ne dissocie du reste de mon âme que pour parvenir encore à prendre visage humain. Pour continuer à supporter votre présence répugnante qui jours après jours me donne toujours plus la nausée. Et la tienne d'odeur Greed, la tienne ; elle en arrive à faire retrousser les babines de la bête d'une simple flagrance. Et toute cette pièce en est imprégnée, mes mains en sont imprégnées, tout, partout. Alors tu comprendras que la bête hurle à la mort à chaque seconde d'enfer et de fiel qu'elle passe en ta présence ; ta simple survie étant une torture pour elle, pour moi, pour nous.
Mais pour bien comprendre ce qui en ce jour va me pousser à commettre d’irréparables actes sous le seau des plus abjects sentiments que la nature ait créé, il nous faut bien comprendre ce qui entre nous trois a grandi dans le terreau noirâtre de la haine. Je dis trois oui. Toi Greed, Moi, et la Bête. Trois. Sept longues années. Quatre mois. Et une dizaine de jour si ma mémoire n'est pas faussée par le voile rouge que la bête a jeté sur mes yeux. Je n'lui en veux pas pour ça ceci dit, je la laisse même faire avec plaisir. Je m'abandonne même à elle avec soulagement et délice tant elle et moi attendions ce moment avec une impatience rare. C'est donc détaché du monde que je me permets cette parenthèse. Sept années donc, à comploter jours après jours pour saboter ton réseau financier. A abattre sous le couvert de ma fonction tes sbires et tes alliés. A jouer de mes relations pour découvrir LA faille qui me permettra enfin de te voir giser sur le sol dans une mare de sang. Mais sept années aussi à subir coups sur coups tes perfides manigances. A voir un par un mes plans de richesse détruit par ta main. A voir ma réputation salie par ta bouche. Mes alliés décimés. A voir mon honneur blessé par ta mémoire. Car je n'ai pas oublié une seule seconde les rares fois où nous nous sommes croisés ! J'ai encore dans ma tête tes coups qui m'ont brisé les os et ma réputation d’invincibilité au QG de East Blue, et ce avec une telle facilité que je n'ai pu me regarder dans une glace pendant des jours ! Ni que juste avant ça, tu m'avais volé près de deux cents millions de berry apremment gagnés dans le sang et la sueur ! Qu'après ça on m'avait obligé à nettoyer ta merde ! Et que tu n'avais même pas pris la peine alors de me reconnaitre ! MOI ! "Pour le petit personnel." qu'tu m'avais sorti alors ! On t'l'entends encore dire dans ma tête ! Raaaaah !...
Et voilà. Tu vois, jamais loin une part de la bête a entendu que j'parlais d'toi. Que j'relatais mes vieilles affaires et elle n'a pas pu s’empêcher de venir y r'donner son point d'vue. Mon point d'vue. Et là... tout d'suite... j't'avouerais un truc crevure. J'vais prendre du plaisir à la laisser t'déchiqu'ter. Ça va être sale, poisseux... Du genre qu'encore jamais t'avais osé penser faisable. Car tout Corsaire que tu t'prétends, je n'suis plus l'officier vaniteux et incapable d'assumer sa vantardise. Je te domine Greed. On est bien plus fort que toi et je vois dans ton regard que tu commences à l'saisir malgré ton refus de l'admettre. On va te broyer implacablement entre mes mains, et on va aimer ça. Et ensuite, je détruirai tout ce que tu as créé ou approché de près comme de loin. On maudira le simple fait d'un jour avoir été en ta présence. Tu n'es déjà plus un homme Greed... tu n'est plus que l'objet de ma vengeance.
Et... Et je crois que je n'vais plus tenir très longtemps vois-tu. Je la sens qui se contorsionne dans ma poitrine. Parler ne l'a jamais arrangé. Elle ne veut que grogner et mordre. Elle m'a laissé faire jusqu'ici mais... mais... je sens qu'elle revient à la charge. Et vois-tu... je n'ai pas envie de l’arrêter. Car cela fait trop longtemps qu'elle rumine en silence. Trop longtemps que je la frustre et que je l'affame pour la rendre d'autant plus hargneuse afin qu'enfin le jour venu, elle soit implacable. Vingt-six ans qu'elle grandit et prends ainsi des forces ! Vingt-six années depuis ce putain d'jour où je l'ai senti naitre dans mon cœur dévasté d'enfant ! Depuis que les Dragons Célestes ont brisé mon avenir. Depuis qu'elle a du m'en reforger un à la force des poings et d'un esprit retord. Et comme à l'époque j'étais trop faible, trop ingénu, et surtout trop traumatisé pour comprendre ce qui m'arrivait et pour y survivre, je me suis menti. J'ai focalisé ma rage et mon envie de vivre sur ce que je pouvais. Mes camarades esclaves, trop faibles tout comme moi, reflets ignobles de ma condition et du souvenir de mes parents. Sur mes adversaires d'arène, tremplins vers la liberté. Puis sur toi. Toi l'être puissant qui me renvoyait ma faiblesse alors que je me voulais invincible. Toi le corsaire qui au mépris de toute justice portait le symbole du gouvernement. Ce même putain de gouvernement dirigé par ces mêmes Tenryuubito qui ont brisé ma famille et qui viennent de me pousser à... à... Raaaaaaah !!
Les gouttes d'un sang épais tombent une à une sur le tapis rare, sons mats dans le silence qui règne maintenant entre nous deux. Je les sens descendre le long du fil de ma lame avant de chuter, glissant avant cela lentement de long de ma main, elle-même maculée de ce liquide chaud et si familier. Familier... marrant que c'mot là m'vienne en tête. Nos souffles sont longs, profonds, roques comme un vent provenant d'antiques grottes... Et si là je te parle par la voix de l'humanité, le visage qui te fait face n'est que bestialité et promesse de souffrance. Alors la bête parle, et mes lèvres remuent autour de deux rangées de dents aiguisées :
- Je vais te tuer Greed.
- ...
- De la mort la plus lente et douloureuse...
Et Greed me croit. Je devine le léger frisson qui lui remonte le long de la colonne vertébrale, car il voit ; il a vu dans mes yeux ; cette implacable volonté que je vais mettre à appliquer mes ambitions à son sujet. Rien ne m’arrêtera avant la fin, sa fin, il l'a vu. Et si une part de ses instinct les plus primaires le savent, un ego demeuré et la peur de cette part d'inhumanité qu'il a du mal à comprendre l’empêche de l'admettre. Il devrait fuir, le plus loin possible ; mais la fierté la bêtise et la peur lui coupent les jambes.
- Comment peux-tu faire ça ?!
- ...
- Réponds moi ! Comment peux-tu faire de telles choses ?!
- ...
- Je veux que tu me réponnnnnnnndes !
Il ne comprends pas. Il ne VEUT pas comprendre. La vérité lui ferait trop peur, elle a ce pouvoir là. Car personne avant lui n'avait encore approché de si près ma véritable nature ; pas même Potemkin avant ça. Il a vu la bête de si près... qu'il a sentit sur lui son haleine de mort.
Et face à ces cris de rage et de constat d'impuissance, la bête se jette sur lui la gueule la première, et moi je bondis derrière elle ! L'Obsedian Balista le percute ainsi en plein sternum, gravant dans l'os et le cartilage l'empreinte douloureuse d'un Haki imprégné de haine pure. Du sang lui sort ainsi des quatre bouches en éclaboussant mon visage tordu par l'effort et mes pulsions bestiales, plaisir fugace qui ne m'éloigne pas de mon but pour autant : TUER GREED.
Le coup souffle le Corsaire comme un fétu de paille, l'envoyant traverser le vitrail derrière lui et lui promettant de voir tous ses membres brisés quelques cent mètres plus bas.
Tout au bout des plus hautes tours de Tortuga, les imposants pics du "manoir" de Greed l'esthète, perçant l'obscurité qui s'empare de la ville au rythme des nuages qui s'amoncellent et du vent qui enfle depuis le large. Le lieu semble silencieux, déserté de toute vie, comme pourrait le laisser croire les innombrables corps qui jonchent le sol aux pieds des élévateurs en contrebas. Seule un immense vitrail auréole de lumière, au plus haut niveau de la plus haute des tours : le bureau privé du Corsaire. Et pour celui qui arriverait à tendre l'oreille aux travers de la bourrasque et des bruit d'explosion qui soufflent sur la ville, des éclats de voix. Tout d'abord menus... puis de plus en plus forts... de plus en plus déterminés... Un silence pesant, lourd comme le calme précédant la tempête... Puis de nouveau cette voix dure comme le granit marin, qui fait alors trembler jusqu'aux dorures extérieurs.
Puis soudainement, l'imposant vitrail de près de six mètres de haut explose dans une pluie d'éclats miroitants ! Et une silhouette, qui au sein de l'explosion argentée se recroqueville avant d'étendre les bras dans les airs comme s'ils étaient à la recherche d'une prise où se raccrocher... en vain . Greed, le terrible corsaire, la marque des quatre phalanges d'un poing serré encore incrusté dans la poitrine... Et sur ses quatre visages la douleur et le doute peints. Le Corsaire est donc propulsé dans les airs, décrivant une courbe qui semble vouloir le précipiter vers la mort qui l'attend près de cent mètres plus bas.
Et tandis que le cyborg renégat commence sa funeste descente, une main épaisse et ensanglantée apparait sur l'un des montants du vitrail dévasté, insensible aux éclats de verres qui lui entaillent la peau. Puis c'est au tour du visage déformé par la haine de l'homme poisson de se tendre au dessus du vide, les yeux toujours rivés sur le corsaire, habités par une flamme d'une telle intensité qu'on pourrait les croire de lave. Des pans entiers de son uniforme de Contre-Amiral en lambeaux trainent dans le vent tels des étendards, prouvant qu'on ne perd jamais rien à porter un vêtement SW "survivant". Le vent arrache ensuite d'une bourrasque la cape des épaules de l'homme-poisson en l'emportant dans un tourbillon, sans pour autant parvenir à détacher l'attention du marine toujours résolument ciblée sur le corsaire qui s'éloigne dans sa chute. Son autre main apparait alors, armée de son fidèle poignard et maculé lui aussi de sang. Son corps semble couvert de blessures...
(Quelques instants plus tôt ; derrière le vitrail encore intact.)
- Mais... mais tu es fou !
Oh non Greeeed... Tu n'm'as pas du tout cerné en fait. Je n'suis pas fou. Pas l'moins du monde. Ou en tous cas, je garde une certaine forme de lucidité. De logique. Un sens des priorités qui te dépasse, mais en aucun cas que je n't'autoriserai à juger. Je n'suis pas fou... En colère par contre... ouais. Foutrement en colère comme t'avais encore jamais vu quelqu'un en rogne. Pas du p'tit vindicatif qui vous donne envie d'écorcher votre ennemi... Non non... bien pire encore. J'en suis là où les limites de la colère sont dépassées depuis longtemps. Là où la rage a fait place à une haine implacable et sans compromis. Là où tout n'est que volonté d'annihiler jusqu'au moindre souvenir de l'être honnis. Et bien dis-toi que je suis encore un peu plus loin.
- Tu n'es qu'une bête démente qu'on devrait abattre ! Qu'il renchérit comme pour brandir un talisman de protection.
Ça par contre... ouais. La bête est démente, sans nul doute possible. Elle est cette part de moi qui a grandi depuis tant d'année dans la misère d'un monde ravagé par le vice et la violence. Elle est cette part de moi que tu as su alimenter depuis ces sept longues années. Elle est tout ce que le plus affreux des hommes voudrait être sans jamais l'oser. Elle est cette part de moi que je ne dissocie du reste de mon âme que pour parvenir encore à prendre visage humain. Pour continuer à supporter votre présence répugnante qui jours après jours me donne toujours plus la nausée. Et la tienne d'odeur Greed, la tienne ; elle en arrive à faire retrousser les babines de la bête d'une simple flagrance. Et toute cette pièce en est imprégnée, mes mains en sont imprégnées, tout, partout. Alors tu comprendras que la bête hurle à la mort à chaque seconde d'enfer et de fiel qu'elle passe en ta présence ; ta simple survie étant une torture pour elle, pour moi, pour nous.
Mais pour bien comprendre ce qui en ce jour va me pousser à commettre d’irréparables actes sous le seau des plus abjects sentiments que la nature ait créé, il nous faut bien comprendre ce qui entre nous trois a grandi dans le terreau noirâtre de la haine. Je dis trois oui. Toi Greed, Moi, et la Bête. Trois. Sept longues années. Quatre mois. Et une dizaine de jour si ma mémoire n'est pas faussée par le voile rouge que la bête a jeté sur mes yeux. Je n'lui en veux pas pour ça ceci dit, je la laisse même faire avec plaisir. Je m'abandonne même à elle avec soulagement et délice tant elle et moi attendions ce moment avec une impatience rare. C'est donc détaché du monde que je me permets cette parenthèse. Sept années donc, à comploter jours après jours pour saboter ton réseau financier. A abattre sous le couvert de ma fonction tes sbires et tes alliés. A jouer de mes relations pour découvrir LA faille qui me permettra enfin de te voir giser sur le sol dans une mare de sang. Mais sept années aussi à subir coups sur coups tes perfides manigances. A voir un par un mes plans de richesse détruit par ta main. A voir ma réputation salie par ta bouche. Mes alliés décimés. A voir mon honneur blessé par ta mémoire. Car je n'ai pas oublié une seule seconde les rares fois où nous nous sommes croisés ! J'ai encore dans ma tête tes coups qui m'ont brisé les os et ma réputation d’invincibilité au QG de East Blue, et ce avec une telle facilité que je n'ai pu me regarder dans une glace pendant des jours ! Ni que juste avant ça, tu m'avais volé près de deux cents millions de berry apremment gagnés dans le sang et la sueur ! Qu'après ça on m'avait obligé à nettoyer ta merde ! Et que tu n'avais même pas pris la peine alors de me reconnaitre ! MOI ! "Pour le petit personnel." qu'tu m'avais sorti alors ! On t'l'entends encore dire dans ma tête ! Raaaaah !...
Et voilà. Tu vois, jamais loin une part de la bête a entendu que j'parlais d'toi. Que j'relatais mes vieilles affaires et elle n'a pas pu s’empêcher de venir y r'donner son point d'vue. Mon point d'vue. Et là... tout d'suite... j't'avouerais un truc crevure. J'vais prendre du plaisir à la laisser t'déchiqu'ter. Ça va être sale, poisseux... Du genre qu'encore jamais t'avais osé penser faisable. Car tout Corsaire que tu t'prétends, je n'suis plus l'officier vaniteux et incapable d'assumer sa vantardise. Je te domine Greed. On est bien plus fort que toi et je vois dans ton regard que tu commences à l'saisir malgré ton refus de l'admettre. On va te broyer implacablement entre mes mains, et on va aimer ça. Et ensuite, je détruirai tout ce que tu as créé ou approché de près comme de loin. On maudira le simple fait d'un jour avoir été en ta présence. Tu n'es déjà plus un homme Greed... tu n'est plus que l'objet de ma vengeance.
Et... Et je crois que je n'vais plus tenir très longtemps vois-tu. Je la sens qui se contorsionne dans ma poitrine. Parler ne l'a jamais arrangé. Elle ne veut que grogner et mordre. Elle m'a laissé faire jusqu'ici mais... mais... je sens qu'elle revient à la charge. Et vois-tu... je n'ai pas envie de l’arrêter. Car cela fait trop longtemps qu'elle rumine en silence. Trop longtemps que je la frustre et que je l'affame pour la rendre d'autant plus hargneuse afin qu'enfin le jour venu, elle soit implacable. Vingt-six ans qu'elle grandit et prends ainsi des forces ! Vingt-six années depuis ce putain d'jour où je l'ai senti naitre dans mon cœur dévasté d'enfant ! Depuis que les Dragons Célestes ont brisé mon avenir. Depuis qu'elle a du m'en reforger un à la force des poings et d'un esprit retord. Et comme à l'époque j'étais trop faible, trop ingénu, et surtout trop traumatisé pour comprendre ce qui m'arrivait et pour y survivre, je me suis menti. J'ai focalisé ma rage et mon envie de vivre sur ce que je pouvais. Mes camarades esclaves, trop faibles tout comme moi, reflets ignobles de ma condition et du souvenir de mes parents. Sur mes adversaires d'arène, tremplins vers la liberté. Puis sur toi. Toi l'être puissant qui me renvoyait ma faiblesse alors que je me voulais invincible. Toi le corsaire qui au mépris de toute justice portait le symbole du gouvernement. Ce même putain de gouvernement dirigé par ces mêmes Tenryuubito qui ont brisé ma famille et qui viennent de me pousser à... à... Raaaaaaah !!
(...)
Les gouttes d'un sang épais tombent une à une sur le tapis rare, sons mats dans le silence qui règne maintenant entre nous deux. Je les sens descendre le long du fil de ma lame avant de chuter, glissant avant cela lentement de long de ma main, elle-même maculée de ce liquide chaud et si familier. Familier... marrant que c'mot là m'vienne en tête. Nos souffles sont longs, profonds, roques comme un vent provenant d'antiques grottes... Et si là je te parle par la voix de l'humanité, le visage qui te fait face n'est que bestialité et promesse de souffrance. Alors la bête parle, et mes lèvres remuent autour de deux rangées de dents aiguisées :
- Je vais te tuer Greed.
- ...
- De la mort la plus lente et douloureuse...
Et Greed me croit. Je devine le léger frisson qui lui remonte le long de la colonne vertébrale, car il voit ; il a vu dans mes yeux ; cette implacable volonté que je vais mettre à appliquer mes ambitions à son sujet. Rien ne m’arrêtera avant la fin, sa fin, il l'a vu. Et si une part de ses instinct les plus primaires le savent, un ego demeuré et la peur de cette part d'inhumanité qu'il a du mal à comprendre l’empêche de l'admettre. Il devrait fuir, le plus loin possible ; mais la fierté la bêtise et la peur lui coupent les jambes.
- Comment peux-tu faire ça ?!
- ...
- Réponds moi ! Comment peux-tu faire de telles choses ?!
- ...
- Je veux que tu me réponnnnnnnndes !
Il ne comprends pas. Il ne VEUT pas comprendre. La vérité lui ferait trop peur, elle a ce pouvoir là. Car personne avant lui n'avait encore approché de si près ma véritable nature ; pas même Potemkin avant ça. Il a vu la bête de si près... qu'il a sentit sur lui son haleine de mort.
Et face à ces cris de rage et de constat d'impuissance, la bête se jette sur lui la gueule la première, et moi je bondis derrière elle ! L'Obsedian Balista le percute ainsi en plein sternum, gravant dans l'os et le cartilage l'empreinte douloureuse d'un Haki imprégné de haine pure. Du sang lui sort ainsi des quatre bouches en éclaboussant mon visage tordu par l'effort et mes pulsions bestiales, plaisir fugace qui ne m'éloigne pas de mon but pour autant : TUER GREED.
RAAaaaaah !
Le coup souffle le Corsaire comme un fétu de paille, l'envoyant traverser le vitrail derrière lui et lui promettant de voir tous ses membres brisés quelques cent mètres plus bas.
Dernière édition par Toji Arashibourei le Lun 4 Fév 2013 - 22:59, édité 1 fois