>> Beth E. Leihm
Pseudonyme : Age: 15 ans Sexe : Femme Race : Humaine Métier : Aucun Groupe : Civile But : Se retrouver Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Maniement de la fourchette Équipements : Une énorme fourchette ! Codes du règlement (2) : Parrain : Marraine la Fée ! Ce compte est-il un DC ? : Techniquement, c'un DC, mais je garde Louise que pour terminer un RP avec Phara. Si oui, quel @ l'a autorisé ? : Red |
Il était une fois, une île paradisiaque appelée l’Archipel Vert. Paisibles et enchantées, ses larges forêts la protégeaient du monde et de ses catastrophes. Seuls quelques êtres étaient parvenus à s’adapter à la riche flore de l’île. Malgré le terrible monstre qui vivait non loin, leur vie était douce et agréable. Mais un jour, un terrible équipage pirate arriva et saccagea tout, réduisant à néant toute vie sur l’île.
C’est donc dans un climat tout sauf paisible que nous commençons notre histoire. Nous la débutons plus précisément au pied d’un arbre noir et encore fumant après la sinistre catastrophe...
C’est donc dans un climat tout sauf paisible que nous commençons notre histoire. Nous la débutons plus précisément au pied d’un arbre noir et encore fumant après la sinistre catastrophe...
>> Physique
Dissimulés derrière des cheveux châtains et emmêlés, le visage de la jeune fille reste invisible. Puis, une bourrasque plus puissante agite sa courte chevelure et dévoile enfin la face de la douce endormie. Elle semble paisible, presque trop, au milieu de ce décor chaotique. Pourtant, ses joues livides sont départies de leur habituelle teinte rosée. Ses lèvres sont trop pâles, loin de leur couleur délicate, et par moment, elles s’entrouvrent pour laisser échapper une plainte silencieuse, comme si la jeune fille était prise au piège de quelque terrible cauchemar. Difficile de lui donner un âge alors qu’elle gît ainsi, inerte et fragile, mais ses formes féminines laissent deviner le passage de l’adolescence. Soudain, un sursaut agite le corps de la jeune fille et elle s’éveille brusquement. Elle frotte ses yeux rougis d’un air hagard, semble perdue. Puis, peu à peu, son expression perd de sa perplexité et la peur la prend. Où est-elle ? Que s’est-il passé ? Où qu’elle pose ses yeux noirs, tout n’est que mort et désolation. Elle-même se trouve dans un piètre état. Sa robe blanche est en lambeaux et un talon manque à l’une de ses chaussures. Son épaisse chevelure est emmêlée, ternie par la cendre. Combien de temps est-elle restée endormie ici ? Ses membres sont lourds et à l’impression qu’un siècle est passé. Cela expliquerait sans doute qu’elle ne se souvienne que d’une seule chose : son nom. Beth E. Leihm Désormais éveillée, Beth sentit la peur la gagner. Seule dans ce terrible décor d’arbres morts, elle avait l’impression que chaque branche était une main décharnée cherchant à l'agripper ; mais peut-être étaient-ce en fait les corps autour d’elle qui tentaient de l’attirer ? Prise d’une panique grandissante, la jeune fille se mit à courir aveuglément, loin du carnage et de l’horreur. Quelle distance parcouru-t-elle ? Quel chemin prit-elle ? Elle ne le sut jamais, mais lorsqu’elle s’arrêta, elle était arrivée sur une plage. Le sable était maculé de sang, dernier témoin d’une terrible lutte. Beth voulut crier, aucun son ne sortit de sa gorge, alors les larmes prirent le relais. Soudain, elle sentit une main se poser sur son épaule. Effrayée, elle tenta de fuir, mais la poigne la maintint sur place, la retenant malgré ses efforts pour se dégager. Finalement, impuissante, elle cessa et releva les yeux sur un homme vêtu d’un uniforme blanc. « Tout va bien petite. Je suis un marine, on est là pour te sortir de là. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Beth secoua la tête, incapable de se souvenir. L’homme la prit donc avec lui et la conduisit auprès de six autres soldats. Les marines emmenèrent Beth sur leur navire et la conduisirent jusqu’à leur base. Sur le bateau, Beth et l’officier qui l’avait découverte se prirent d’amitié et ce dernier décida de laisser la jeune fille rester chez lui. >> Psychologie Une fois remise du choc, Beth s’avéra être une jeune fille calme et agréable à vivre. Discrète et serviable, son protecteur n’eut jamais à se plaindre d’elle. Seulement, il en apprit peu à son sujet, l’adolescente étant toujours incapable de s’exprimer. Etait-ce dû au choc ou était-elle muette de naissance ? Impossible à dire. L’officier qui avait recueilli Beth vivait seul, mais derrière ses airs bourrus il se cachait un cœur d’or et il n’était pas rare de le voir inviter de jeunes marines plein d’ambition pour leur offrir conseils et soutien. Il n’avait ni femme ni enfants mais aimait les animaux et possédait de nombreux oiseaux exotiques ainsi que deux énormes chiens. Beth fut rapidement adoptée par ces multiples compagnons et il n’était pas rare de la voir dans le jardin en compagnie des animaux, à rêvasser ou lire. Beth s’avéra aussi être une véritable fée du logis. La poussière semblait disparaitre sur son passage, et son protecteur avait presque l’impression de voir le sol scintiller sous ses pas. Elle était également excellente cuisinière, ayant un instinct redoutable pour mélanger les saveurs, et avait un don rare pour les gâteaux. Elle aimait passer du temps en cuisine et passait autant de temps à préparer ses gâteaux qu’à les décorer. Lorsque l’été vint, elle prit grand plaisir à monter de magnifiques coupes de glaces qui firent le bonheur de l’officier et de ses occasionnels invités. En revanche, Beth avait quelques difficultés avec les couverts et régulièrement, ceux-ci lui échappaient des mains pour venir se planter dans celles du premier venu. Don ou maladresse ? Cela dépendait des points de vus. Toutefois, amusé par cela, son protecteur lui fit fabriquer une immense fourchette. Cette dernière devint une véritable arme de destruction massive entre les mains de l’adolescente et l’officier entreprit donc de lui apprendre à se battre avec. Malgré ses bras frêles et son allure chétive, Beth devint une redoutable manieuse de fourchette ! Les deux chiens de l’officier l’observaient souvent s’entrainer avec, perplexe devant le curieux spectacle. Avec ses robes bouffantes et ses curieuses coiffures, elle ressemblait à un énorme cupcake. L’adolescente ne s’entrainait pas à la fourchette pour le plaisir de se battre, mais seulement pour être en mesure de se défendre si quelque nouveau malheur devait lui arriver. Elle avait lu dans les journaux ce qui était arrivé à son île, mais n’ayant aucun souvenir, elle n’avait aucune figure à blâmer précisément. Son désir de vengeance à peine naissant s’était apaisé de lui-même lorsque son protecteur lui avait annoncé la capture du terrible capitaine pirate qui avait ravagé son île. Mais l’Archipel Vert avait-il vraiment été son île ? Elle aimait la verdure et passer des heures dans le jardin, mais en était-elle pour autant une enfant des bois ? Autant de questions qui tourmentaient la jeune fille et l’empêchaient de savoir qui elle était vraiment. Elle se découvrait elle-même petit à petit. Parmi les premières choses qu’elle réalisa, il y eut la peur : celle du feu. Elle ne craignait pas les maigres flammes, mais supportait difficilement le feu de la vaste cheminée de l’officier chez qui elle vivait. Elle nota aussi qu’elle était en décalage avec le reste des personnes qu’elle rencontrait, ne les comprenant pas toujours ou faisant preuve d’une candeur touchante et amusante face à leurs propos. Régulièrement, on la prenait pour plus jeune qu’elle n’était, et quelques habitués de la maison se complaisaient à lui offrir peluches ou robes enfantines sans réaliser son âge. Elle-même avait d’ailleurs quelques difficultés à le connaître, aussi s’était-elle basée sur les quinze ans que lui donnait son protecteur. Toutefois, les attentions dont elle bénéficiait ne lui déplaisaient pas et elle se rendit compte qu'elle appréciait tous ces objets mignons. Mais malgré ces quelques éléments, Beth ne se sentait pas complète. Elle réalisa qu’elle ne pouvait pas découvrir qui elle était en restant chez l’officier. Un jour, Beth comprit qu’elle devait quitter le manoir protecteur de l’officier. Il était nécessaire qu’elle découvre qui elle était, et elle ne pouvait le faire en restant à l’abri du monde. Prenant son courage à deux mains, elle emballa quelques affaires, prit sa fourchette et quitta les lieux après avoir laissé un message de remerciement. >> Biographie L’aube perçait à peine l’épais feuillage des arbres qui entouraient la propriété lorsque Beth quitta les lieux. Guère rassurée, elle observait de ses grands yeux craintifs ce monde dont elle ignorait tout. Elle ne savait si les bois environnants étaient amicaux ou si, au contraire, ils cachaient quelque terrible menace. Elle serrait sa fourchette de toutes ses forces, prête à réagir au moindre danger et, à plusieurs reprises, elle songea à faire demi-tour avant que son départ de la maison ne soit découvert. Soudain, un craquement sinistre se fit entendre non loin. Avec un sursaut, Beth se retourna en direction du bruit. Qu’était-ce ? Un brigand ? Un pirate ? Un second craquement la fit reculer d’un pas, plus effrayée que jamais. Elle ne voyait presque rien à travers les sombres fourrées, mais elle eut l’impression de distinguer une ombre. Une ombre gigantesque. Si elle en avait eu la possibilité, sans doute aurait-elle hurlé. L’ombre n’était clairement pas humaine ! Alors que Beth fit un mouvement pour détaler à toute jambe, l’ombre bondit hors des bois et se jeta sur elle. Sans pouvoir réagir, la jeune fille se retrouva plaquée au sol, épaules tremblantes, face déformé par… le rire. Une énorme gueule se tenait au-dessus de son visage et lui donnait de grands coups de langue. L’adolescente tenta de repousser l’assaut, mais le chien se coucha sur elle, déterminé à l’empêcher de bouger, tandis que derrière lui, un autre molosse était assis sagement à contempler la scène. Propp et Todorov, les deux chiens de l’officier, avaient visiblement décidé qu’il était trop tôt pour que Beth quitte la demeure. Propp resta quelques minutes couché sur la pauvre jeune fille avant qu’elle ne parvienne à le faire se relever. Lorsqu’il se décida enfin, Beth fit signe à ses deux compagnons de rejoindre le domicile de l’officier, mais ils ne bougèrent pas. L’adolescente essaya de leur faire comprendre qu’elle ne rentrerait pas, mais en vain. Alors, finalement, elle décida d’ignorer les chiens pour reprendre sa route. Encore une fois, ce fut peine perdue et les deux molosses la suivirent. Visiblement, Beth n’allait pas voyager seule. *** Deux semaines avaient passé depuis que Beth avait quitté la demeure de l’officier. Propp et Todorov ne l’avaient pas quitté depuis et avaient été des compagnons de valeur, évitant de nombreux ennuis à la frêle jeune fille : ils dissuadaient la plupart des bandits de s’en prendre à elle. Seulement, malgré un voyage paisible, Beth n’avait toujours rien découvert à son sujet, n’avait fait aucune rencontre qui aurait pu l’aider à réaliser qui elle était. Quand bien même elle rencontrait des gens, son mutisme la handicapait trop pour qu’elle puisse réellement communiquer avec quiconque. Mais les choses ne pouvaient pas durer ainsi et, un jour, Beth se retrouva confrontée une nouvelle fois à la cruauté du monde. C’était une journée ensoleillée, Beth se trouvait dans la plus grande ville qu’elle ait vue depuis son départ. Propp et Todorov à ses côtés, elle s’était engagée sans crainte à travers les ruelles sinueuses. Les lieux n’étaient guères engageants, mais l’adolescente ne voyait pas âme qui vive et le soleil au-dessus d’elle la rassurait quant à la direction à prendre. Ce fut donc dans une surprise totale qu’elle tomba dans une terrible embuscade ! Brusquement, sans qu’elle comprenne, les deux chiens s’effondrèrent et trois bandits surgirent d’elle ne savait où. « Ce sont de belles bêtes que t’as là, princesse. J’connais quelques personnes qui payeraient une belle somme pour elles. » Ces hommes voulaient lui prendre Propp et Todorov ? Elle ne pouvait les laisser faire. Dans un geste de défense dérisoire, elle voulut défendre ses compagnons et tenta d’attaquer avec sa fourchette les brigands. Son geste fut paré aisément et Beth fut désarmée et assommée sans avoir le temps de comprendre. *** Lorsque Beth se réveilla, elle entendit des grognements puissants ainsi que des cris. Elle ouvrit les yeux et découvrit qu’elle était dans une sorte de sous-terrain sordide, visiblement un repaire de bandits. A l’autre bout de la salle, les trois hommes qui l’avaient agressé essayaient de maîtriser Propp et Todorov. Ces derniers n’étaient apparemment pas restés endormis aussi longtemps que prévu, et la vue de leur maitresse inconsciente les avait mis dans une rage folle. Alarmée à l’idée que les molosses puissent être blessés, Beth se releva en vitesse et se précipita pour s’interposer entre les bandits et les chiens, tentant de calmer les adversaires. Bras écartée, dressée entre de redoutables êtres, son attitude avait sans doute l’air dérisoire, mais elle ne voyait pas quoi faire d’autre. Cependant, contre toute attente, son intervention fonctionna et les chiens se calmèrent, s’asseyant paisiblement à ses côtés alors que les brigands baissaient leurs armes. Le plus vieux d’entre eux s’approcha et s’agenouilla devant la jeune fille. « Pourquoi t’as fait ça ? » Beth haussa les épaules. « Tu peux pas parler ? » Beth secoua la tête. Elle ne savait pas quoi faire. Ces hommes étaient-ils réellement aussi mauvais qu’elle le craignait ? Ils avaient surtout l’air épuisé par la vie et les épreuves, à en juger par leur corps couturé de cicatrices et leur regard las et fatigué. Prise d’une impulsion soudaine, Beth posa son bras sur celui du bandit qui lui avait parlé et lui adressa un sourire rassurant. L’homme la considéra avec étonnement et le sourire de Beth s’agrandit. Elle détailla les lieux plus précisément et, prise d’une idée lumineuse, elle prit le malfrat par la main et le conduisit à la table qui trônait au milieu de la pièce. Elle fit de même avec les deux autres bandits et leur fit signe de rester en place. Elle se dirigea alors vers l’espèce de cuisine insalubre qui occupait un coin de la salle et entreprit de confectionner un énorme gâteau. Perplexes, les hommes l’observèrent agir en silence, sans comprendre quelle étrange motivation animait la jeune fille. Beth mit tout son cœur dans la confection du gâteau, quand bien même les aliments nécessaires étaient de piètre qualité ou en quantité insuffisante. Lorsqu’elle eut terminé la pâte, elle la mit au four et entreprit de nettoyer le plan de travail et la table. Lorsqu’elle eut terminé, le gâteau avait cuit et elle le sortit du four pour le décorer grâce à quelques fruits encore frais. Enfin, elle le découpa en larges parts et servit les brigands. Ces derniers mangèrent en silence et lorsqu’ils eurent terminé, le plus vieux se tourna vers Beth et déclara : « Merci petite. J’ai jamais rien mangé d’aussi bon depuis qu’j’suis gosse. » Beth ne se formalisa pas de la grammaire maladroite de l’homme et lui adressa un sourire radieux. Elle venait de se faire adopter par les trois bandits. *** Quelques temps passèrent après cet événement. Beth resta dans le repaire des bandits, s’occupa d’eux, des tâches ménagères et de la cuisine. En échange, les hommes lui assuraient protection et abri. Parfois, ils lui rapportaient aussi quelques présents, sans jamais pour autant dévoiler d’où ceux-ci provenaient, et Beth les acceptait en parfaite innocence. Parmi ses préférés, il y eut une superbe rose rouge qu’elle conserva longtemps pour parer sa chevelure. Propp et Todorov avaient aussi été autorisés à rester et toute la petite bande s’entendit à merveille le temps que dura leur cohabitation. Seulement, un jour, l’un des brigands débarqua avec horreur, essoufflé et blessé dans le repaire. Avant que Beth puisse l’interroger du regard, il la prit par les épaules et lui déclara : « On a des problèmes. Fuis ou on te fera du mal ! Vite ! Merci pour tout ! » Todorov et Propp comprirent l’urgence de la situation et tirèrent leur maîtresse par la robe malgré ses protestations muettes. Elle fut rapidement entrainée hors du repaire, puis de la ville, et ce fut la dernière fois qu’elle vit les brigands. Aujourd’hui, Beth se trouve de nouveau sur les routes avec ses deux compagnons. Elle n’a rien appris quant à son passé, mais a découvert que son avenir pouvait être riche de rencontres. Plus confiante, elle continue donc à voyager, à la recherche d’une histoire et d’un futur.
« De grands yeux jaunes, Beth ! Immenses ! » La jeune fille n’osait bouger. « Et son sourire… Terrible ! » Un frisson parcourut l’échine de Beth. « Sa poigne était trop puissante pour nous ! » L’adolescente avait envie de pleurer. « Quand il est sorti de l’ombre, c’est pas un homme que j’ai vu. C’est un loup ! Un monster ! ». Cette fois, Beth ne put retenir un sursaut, les doigts crispés dans la fourrure de Propp. Deux jours étaient passés depuis qu’elle avait quitté précipitamment le groupe de brigands ; deux jours où l’inquiétude l’avait tiraillée, où elle avait cru ne jamais revoir les trois hommes. Seulement, ce soir, alors qu’elle campait non loin du port en attendant de trouver un bateau pour l’emmener, l’un de ses trois compagnons avait surgi des bois tout proches. Todorov avait grogné, menacé de réduire le bandit au silence avant de réaliser son identité. Cependant, la vision du chien avait généré une telle terreur chez l’homme qu’il lui avait fallu de longues minutes pour se reprendre, ainsi qu’une tisane concoctée en urgence par Beth. Par la suite, les propos du brigand avaient été complètement décousus. Les mots se mêlaient les uns dans les autres, ses phrases se perdaient en exclamation incohérente et sa voix se perdait en borborygmes ininterprétables dès qu’un des chiens faisait un mouvement. Beth cru comprendre qu’il avait été capturé, puis qu’il s’était enfui et avait couru à en perdre haleine, jusque dans les bois où il s’était terré. Ou peut-être avait-il eu l’intention de se terrer dans les bois en attendant de s’enfuir… La seule chose certaine était que ce qu’il avait vécu était terrible au-delà de ce que l’adolescente pouvait imaginer. Sans cela, comment aurait-il pu être dans un tel état ? Beth avait connu la peur, même la panique, pourtant ses maigres souvenirs ne lui suscitaient pas une terreur pareille. « On doit partir d’ici, Beth ! Tu entends ! Fuir avant qu’il nous retrouve ! » Nous ? En quoi était-elle concernée ? Dans un nouvel élan de panique, le brigand prit le bras de l’adolescente, voulant la forcer à le suivre. Une peur sans nom se lisait dans ses yeux, une peur déraisonnée qui poussa la jeune fille à tenter d’échapper à son étreinte. Elle ne voulait pas partir avec lui, pas tant qu’il serait dans cet état ! Seulement, la poigne du bandit était trop forte pour elle, l’homme ne s’en rendait pas compte et menaçait de lui briser le poignet au moindre geste trop brusque. « Viens, il faut y aller ! Il va arriver ! Je suis sûr qu’il m’a suivi ! Il te cherche, il nous cherche ! Il va nous tuer ! Un loup, un monstre ! Une bête abominable ! » Ses paroles se faisaient de plus en plus incohérentes, proférées à toute vitesse, parfois à peine compréhensible. Ses yeux posés sur le lointain ne prenaient plus Beth en considération. Puis soudain, un grognement puissant se fit entendre ! Un éclair roux passe devant l’adolescente et le bandit se trouvait à terre, écrasé sous le poids de Todorov, à côté d’une Beth libre de toute étreinte et tremblante comme une feuille. Pour ne pas tomber, elle entoura d’un bras le cou de Propp, assis tout prêt d’elle, attentif et menaçant. Cependant, Beth n’avait pas conscience de la présence du chien. Tout ce qu’elle avait à l’esprit, c’était le cri déchirant du bandit, un hurlement à peine humain, porteur d’une terreur absolue, d’une détresse infinie. Son visage était celui d’un homme qui avait perdu la raison, qui ne pourrait plus jamais sourire ni sortir de ses cauchemars. Puis soudainement, le brigand cessa de crier. Sous le regard affolé de Beth, il s’apaisa, s’affaissa jusqu’à ce que son corps étendu semble celui d’une poupée de chiffon, que son visage marqué par les épreuves devienne inexpressif. Un dernier rictus lui déforma la bouche puis il ne bougea plus. Doucement, Propp dégagea sa patte du torse du brigand et laissa Beth approcher. Avec précaution, la jeune fille se pencha sur l’homme. Légère, sa main effleura sa joue, froide comme la mort, et descendit jusqu’à son cœur, dans l’espoir de le sentir toujours là, battant sourdement mais sûrement. Il n’en fut rien. Terrassé par l’horreur, le brigand avait succombé. Affligée par le chagrin, Beth se laissa tomber sur le corps de l’homme, sanglotant en silence tandis que les chiens, sensibles à sa peine, lancèrent une plainte déchirante au ciel. |
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Informations IRL
- Prénom : Hélène
Age : 21 ans
Aime : Le rose *_*
N'aime pas : Le vert è.é et surtout et par dessus tout : Monster ! è______é
Personnage préféré de One Piece : Ben Beckmaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan *_____*
Caractère : Pailleté !
Fais du RP depuis :4-5 ans
Disponibilité : Souvent
Comment avez vous connu le forum ? Par Louise o/
Dernière édition par Beth E. Leihm le Dim 3 Mar 2013 - 17:08, édité 5 fois