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Repartir sur le droit chemin... Celui du progrès!

La fin de matinée était passée. Kyoshi se remettait doucement de son mea culpa à Yukikurai, et il se retrouvait à réfléchir à l'après... L'après Hiroko. L'avant Hiroko, aussi. Comment organiser tout cela. Comment quitter l'île avec les volontaires, et comment gérer le boulot des sédentaires. Comme envisagé depuis la réunion des Représentants, Union John allait devenir progressivement une base discrète de l'Union Révolutionnaire.

Traîner dans le campement provisoire installé par la section, sur la plage d'Union John, il tentait d'éviter. Sait-on jamais, le jeune promu s'activait beaucoup et courrait à gauche et à droite. Et le physicos préférait le croiser le moins possible.

Les plus sédentaires avaient donc décidé de ne pas repartir et d'installer leurs activités sur l'île. Parmi ceux-là, quelques gens qui ne fuyaient pas Kyoshi... Ils étaient fatigués de voyager depuis leur départ de West Blue. Leurs recherches battaient de l'aile, et ils ne se sentaient pas plus utiles qu'avant à la révolution. Ils avaient perdu toute attache. Leur lassitude était compréhensible. Errer sans but, cela avait été le quotidien du chapeauté depuis leur départ de la Gueule de Requin. Et bien que ça n'ait duré que quelques semaines, cela l'avait amené à dire pas mal de merde et à un état de dépression avancé. Décidément, il fallait trouver un but à ces gars. Un truc dans leur cordes... Qui aide la révolution.

Son historien de pote, Dan, était plongé dans un bouquin, les lunettes sur le bout du nez et une limonade à portée de main. Dans le bar de Rakham, une limonade, c'était un jus sans goût, et encore moins celui de citron. Un truc ignoble resté là depuis son arrivée dans l'établissement. Kyoshi préférait largement rester à l'eau. Et puis ça hydratait nettement plus. Et il en avait encore besoin.

- T'as pas une idée toi, Dan?

- Mh?

- Pour que les gars qui vont rester se sentent utiles... Nom d'un sigma, tu m'écoutais pas en fait?


Il rangea son livre et regarda Kyoshi avec un sourire géné à travers ses culs d'bouteilles.


- Boh... On peut pas les laisser faire ce qu'ils aiment faire? Ca suffit pas? Sinon, j'peux leur faire récolter des infos sur des massacres de civils dans l'histoire.

- Mh...


Les laisser faire ce qu'ils voulaient, ça allait pas aider à aider la révo. Tout ce qu'ils risquaient de faire, c'était de prendre dans les caisses pour faire leurs expériences foireuses. Et bon... Alors, comment?

Comment...

Tiens, en fait, ce s'rait pas ça le nerf de la guerre, l'argent? S'ils pouvaient faire des expériences qui rapportent, ça pourrait être pas mal. La construction du Bahamut, ça va demander beaucoup d'argent. Et de recherches. Ils pourraient travailler là-dessus. Mais comment des expériences de scientifiques peuvent rapporter, tout en laissant du temps pour avancer sur l'essentiel? Trouver l'inspi chez les autres, ouais... Ouaiiiis!

- Eurêka!

- Hein?

- Nan, c'est un mot comme ça qui m'a parut bien sur le coup, pour dire que j'avais une idée. C'est nul? Booon, ok. Donc en fait, j'me souviens d'un truc que j'ai fait l'année passée. J'étais à Manshon pour une conf où j'présentais une étude sur l'absorption mécanique dans les mousses, et bon, ça foirait un max, en fait. Bordel de résidu... Quand j'y repense... Enfin, j'ai croisé un un type complètement chelou, mais il m'a filé du fric pour que je termine de développer le truc et que j'en fasse des armures... Un marine...

- Quoi?! Un marine? Mais...

- Ouais bon... Il avait pas l'air d'un Sea Wolf. Allumé, mais gentil, j'pense bien.

- Si tu l'dis... Mhhh.

- Enfin, tout ça pour dire que ce serait bien comme concept... Un mécénat en quelque sorte. Les gens proposent leurs concepts, on les réalise. On a toutes les têtes qu'il faut ici! Les bénèf vont à l'Union, et ça nous permet de nous inspirer, si y'a des trucs intéressants qui passent. Ca fait un esprit d'émulation qui peut être pas super bénéfique et plein de collaborations fructueuses. C'est quand même ça qui nous est demandé, à la section... Développer. Et si on peut faire un peu d'argent en même temps...

- Mouais... Tout ça n'nous rendra pas les deux p'tites?

- Les deux p'tites?

- Ouais, un sordide marine, un colonel qui a enlevé des gamines, les a violées et les a laisser crever dans sa cave.

- Oh bordel... C'est moche! D'où tu tiens ça? Journal?

- Ouais, une édition de 1457 que j'ai retrouvé.

- ...

- Quoi?

- C'est sûr que mettre les marines actuels dans la même cavité résonante qu'un connard d'il y a cent-soixante-sept ans, ça va bien nous avancer...

- Mais... Tu comprends pas? C'est un état d'esprit! C'est ce quelque chose de malsain qui est entretenu depuis toujours par le gouvern...

- Ouais, bon, j'sais bien... Bon, j'ai à faire! Faut que j'aille proposer ça aux gus... Et puis que, j'demande à Rakham s'il a un coin à nous vendre pour installer un vrai labo. Et puis que... Merde. Comment on va faire pour prendre les commandes et trouver les mécènes? Oh bordel, et y'a cette visite de la mine... On va y aller, y'aura une caverne, on décidera que ça nous va, parce qu'on a pas trop l'choix, et on finira par s'y installer. Pffff... Bon, comment on va les trouver ces gars riches, nom d'un sigma?!

- Pas dans les mines, ça c'est sûr...


Il avait pas tort, le bougre. Fallait trouver quelqu'un ailleurs que sur Union John sur une île avec une meilleure visibilité... Un île où passeraient tous les gens à la recherche de sciences... Une île où il y aurait moyen de trouver de l'aide, des infos... Y'en avait pas cinquante, de telles îles. Bon niveau visibilité, faudrait repasser, mais au moins trouver des gens, il devait y avoir moyen... Qui donc...


- Will!

- C't'une île, ça? J'aurais plus parié sur un prénom...

...



La porte du bar claqua. Kyoshi était déjà parti.


- Eeeeh... C'était pour rire.

...
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Les visites de mines, c’est bien beau, mais ça n’aide pas vraiment à mettre les bonnes idées en place. Aussi belles que soient lesdites mines. Et quand le temps vient à manquer et que les impératifs s’imposent, il ne faut pas s’arrêter. Travailler. Œuvrer pour le bien de la cause juste.

L’après-midi était bien avancée et il n’avait pas le temps de s’arrêter. Au programme, une conversation avec le barman de la ville. Il était au courant de tout ce qu’il se passait dans le coin, il saurait où installer des gens, hors de la mine…


- Tiens, encore toi… Vous allez m’vider mon stock de limonade, si ça continue. C’est quand que vous vous cassez encore ?

- Ton stock, il était constitué d’autre chose que de cette bouteille ?

- Hehehee… Tu m’as percé à jour, vif-esprit !

- Et toi, tu fais de l’esprit, vif-nettoyeur-de-verre…

- Oh ben monsieur est bougon, on dirait… Ouais, il est bougon. Inutile de jouer à c’jeu-là, petit.

- Je sais, je saiis… J’peux quand même avoir une limonade ?

- …

-‘faut quand meme que je m’excuse pour hier. Une divergence de certains paramètres a dû entraîner un collapse de la fonction d’onde, j’pense.

- Ah ouais, ça, c’est clair. J’aurais dit pareil.

- J’voulais pas que ça suive cette évolution. Mais bon, le chaos, tout ça, tu connais. Les conditions initiales qui sont légèrement mal estimées, et paf, tout part en couille, le système devient instable et imprévisible très vite.

- Ouais, c’est sûr… Ça arrive souvent.

- Bref… J’pensais donner au système un rendement élevé si tu vois c’que j’veux dire.

- Ah ça peut toujours être bien ça.

- Ouaip… Une machine qui n’donne pas d’rendement, j’suis pas ingénieur, mais ça vaut autant qu’un ajustement par une fonction à quinze degrés de liberté.

- Certes…

- Du coup, t’aurais pas un coin, quelque part sur l’île… Un endroit pour faire redémarrer la machine à pleine puissance. Pour que ça évite de s’endormir et que ça serve plus à rien. Un petite bicoque, pas grand-chose…

- Une maison… Mouarf, bah, y’a bien l’vieux Arthur qui dort chez ses gosses depuis qu’il est impotent. Il vend une maisonnette un peu à l’écart du village… Ca devrait convenir. J’pense… Je crois.

- Oh cool… Il est où ce vieil Arthur ?

- Dernière maison d’la route, c’pas bien compliqué. Et dis-lui au passage qu’c’est pas bien grave, l’ardoise.

- Ouais, et c’est pas une raison pour plus s’ramener boire un pot avec ses vieux potes, hein.

- Han ouayy hein… Ecoute, un bon vieux pastaga, ça n’a jamay tuay personne hein. Et j’gagneray pas l’shi fu mi, histoire qu’il payyy pas la tournée.

Ça, c’était Lo et Clém, les deux papis pensionnés, potes d’Arthur, vivant au crochet du Rakham qui n’pouvait pas bien refuser d’leur payer leurs verres tellement ils étaient chouettes, ces vieux cons.

- Mmmmh… Certes… Je lui dirai. Bon, j’y vais de suite, j’ai beaucoup à faire.

- Ok, fiston. Bon vent!

- Eh les gars, vous avez compris c’qui voulait, vous ?


- Ah naan. Pas l’moins du monde… Tu remayyy une tournaay, s’il te playy mon brave ?

- Ça marche !

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Dix minutes plus tard, le chapeauté se baladait dans le campement provisoire. Enfin... Se baladait. Pas vraiment. Il courait plutôt. D’un part pour rester là le moins longtemps possible, et d’autre part parce qu’il savait qu’il commençait à se faire tard pour passer le coup de Den Den qu’il devait passer. Il y a des gens comme ça. Après dix-huit heures, impossible de savoir où ils se trouvent, mais clairement, ils ne sont plus joignables. Perdus dans les méandres des bars et tavernes, accompagnés dans la discrétion d’une plage abandonnée, ou vagabondant dans les rues en chantant, tel un appât pour poissons influençables. Enfin, poisson… Pas homme-poisson, qu’on se comprenne bien.

Bref, bondissant d’un coin de tente à l’autre, ni vu ni connu dans l’obscurité de la nuit tombante, il finit par trouver la tente où se trouvait un Den Den longue portée.

- Baïlaaaa lala la Bimbo ! Baïlaaaa lala la Bimbo! Mushi mushi !

- Nom d’un sigma… T’en es pas à ton premier verre, là, toi, vieille branche.

- Oulaa oulalaaah ! Poupidoum pidouum boum!

- Willie ?

- Tadadadaaapatipataa! Poum poum tadoumpim !

- Ohla…

- Oh c’est bon… Si on peut même plus chanter en paix. C’est qui ? J’ai pas des masses de temps, yvonne m’attend dehors.

- Yvonne ? Genre, la Yvonne que tu m’as piquée sur le fil alors que j’l’avais emballée avec une super expérience ? T’es d’nouveau d’sus ?

- Haha, j’vois toujours pas qui tu es, mais c’est bien possible. J’me souviens pas.

- Bordel d’epsilon… T’es sérieux, là ?

- Bah ouais, t’es qu… Ah, attends… Ca va m’revenir. Marco ?

- …

- Boh, nan, j’vois pas… Ah attends… Nan, un mec qui essaie d’emballer une gonzesse en faisant des expériences, y’en a qu’un. Et arrête de dire, que t’étais sur le point de te la faire, t’avais foiré lamentablement ton truc, et puis, en plus, elle s’en foutait pas mal.

- C’EST PAS VRAI!

- Haha, j’suis certain qu’t’es tout rouge, là ! Bref, comment vieux manchot !

- Ah tu n’vas pas t’y mettre.

- Oh râle pas dis… Déjà qu’on s’est plus vu depuis presque deux ans. Ça va la révolution ?

- Mais nom d’un cosinus supérieur à un ! Parle pas d’ça comme ça !

Kyoshi s’absorba un instant dans ses pensées. Non, ça n’allait pas, la révolution. Ça n’allait même pas du tout. Mais ce n’était pas le sujet. Et avant que Willie ne raccroche brutalement à l’appel d’une admiratrice passant par là…

- Oh t’es bien ronchon, mon cochon.

- Désolé, je n’ai pas beaucoup de temps.


- Ça tombe bien, moi non plus.

- Tu ne fais toujours rien de bien constructif, toi ?

- Quoi ?! Mec, j’passe la journée à voir des gonzesses et à jouer d’la musique pour des binoclars qui passent. Moi, j’trouve ça hyper constructif !

- Mouais… Tu préférerais pas gagner un peu d’argent en faisant quelque chose pour la révolution…

Le scientifique réfléchit une seconde avant d’ajouter :

- T’aurais encore plus de succès auprès de la gente féminine avec un vrai boulot pour la révolution.

- Mmmmh… Tu commences à m’intéresser. Continue, haha.

- Bah tiens… Suffirait de tenir un comptoir et de recevoir les offres de gens voulant faire avancer des projets scientifiques, de les transmettre ici, et éventuellement, de rechercher des infos à la bibli…

- Oh bordel, tout ça ? Les deux premiers trucs, ouais, ça peut l’faire, j’pourrais jouer d’la guitare devant l’magasin pour appâter les clientes. Pour le reste…

- Euh…

- Bon bah on verra, passe à l’occasion, et on en parle… J’dois y aller, Jeanette est arrivée elle aussi ! Tchuss mec !

- Attends ! Jeanette, celle que tu m’as piquée quand j’avais fait une super démo devant le vieux Al, en cours ? Mec ?! Réponds ! Willie !





- Con d’pendule anharmonique.
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Lorsque l’ami chapeauté tenta de trouver le fameux Arthur, le soir même, ce fut impossible. La maison était bien là où des mineurs lambda l’avaient indiquée. Mais chez les gosses du vieux, comme chez le vieux, personne ne répondait.

C’était une vieille maison, pour autant qu’il fût possible d’en juger dans la pénombre du crépuscule. Un truc pas très grand, pas très joli, pas très bien situé, pas très salubre… Mais un truc quand même, où il serait possible de monter un labo. Et puis, un truc qui n’attirerait pas trop l’attention, mais un peu quand même. Parfait pour une couverture.

Le lendemain, il rencontra bien le petit vieux, aux petites heures. La journée allait être chargée. La dernière avant leur départ de l’île. Il n’était toujours pas plus temps de se reposer. Et les p’tits vieux, ça dort peu. C’est levé tôt. Il fallait en profiter. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent à faire la visite. Un mineur retraité, et un scientifique à l’humeur sombre.

- Mmmhmurfmmmhmurfmmhmurf… Ici, vous avez la cuisine. Elle n’est plus fonctionelle. Je ne mange plus de plats chauds depuis des années, vous savez… Mais elle seert très bien de plan de travail si on met une planche dessus.

- Comme tout espace où on peut placer une planche, non ?

- Ooooh, vous êtes jeune. Mais de mon temps, vous savez, j’étais mineur.Un ttrès bon mineur. C’était du temps où on creusait au plus profond de la mine. A moins qu’ils ne creusent plus profondément maintenant ? Je n’sais plus… Mais en tout cas, on allait profondément. Il y avait encore plusieurs filons, en ce temps-là. Ooooh oui. De mon temps, il y avait de quoi faire. Maintenant, regardez-les, tous ces jeunes freluquets. Ils viennent tous juste pour le fer. Le fer, le fer, toujours le fer. Ils n’ont que ce mot-là à la bouche. Et la venue de Kahezaro Minos n’a rien arrangé ; il n’y a vraiment plus que cela, ici. Vous aussi, vous êtes là pour le fer ?!

- Non, non, monsieur. Nous sommes des sc…

- Aaaah, je savais que vous étiez quelqu’un de bien. Je l’ai vu dès le départ. Vous savez, quand j’étais mineur, on m’appelait le clairvoyant. Je savais qui étaient les bons mineurs et les mauvais mineurs, rien qu’en leur parlant. Crénondidjou, c’était l’vieux temps. Maintenant, j’sais bien qu’ils sont tous mauvais. Tous. Ils recherchent tous du fer. Du fer, du fer, toujours du fer. Ils n’ont que ce mot-là à la bouche. Vous aussi ?!

- Non, non, nous sommes scient…

- Aaaah, je le savais que…

- Excusez-moi… Nous parlions de la capacité des planches à faire un bon plan de travail... Rapport à la cuisinière.

- Mais oui, la cuisinière fait un excellent plan de travail si on met une planche dessus. Mais celle que j’avais a pourri.

- …

- Mmmhmurfmmmhmurfmmhmurf… Et donc ici, vous arrivons dans le salon. Un bel endroit assurément. Ces chaises en osier. Elles valent une fortune, vous savez ! Mais bon, je n’en ai plus l’utilité, je vous en fait grâce.

- Monsieur, si je puis me permettre, l’une n’a plus que trois pieds et git à terre, la deuxième n’a plus d’assise, et la troisième grouille de mites…

- Ooooh mais vous savez… De mon temps… À la mine, on m’appelait l’endurant. Parce que je n’avais pas besoin de beaucoup de confort. Dormir au fond de la mine, avec l’humidité et l’obscurité terrifiante, et les rats… Et je dormais sur la pierre. Oui, monsieur. En ce temps-là, on savait se satisfaire de peu ! Et les autres mineurs aussi, se satisfaisaient de peu. Une maigre paillasse. Maintenant, vous allez à la mine, c’est autre chose, hein m’fi. Parce que là, le fer. Le fer, le fer, toujours le fer. Ils n’ont que ce mot-là à la bouche. Mais il leur faut des belles paillasses ! Moi, j’vous l’dit, le fer, ça rend con. Vous êtes là aussi pour le fer, vous, c’est ça ?!

- …. Non monsieur, nous…

- Aaaaah, je le savais que vous étiez un bon, vous. Je l’ai su tout de suite. En mon temps, à la mine, on m’appelait...

- Le clairvoyant, oui, je sais…

- Aaaaah, vous avez déjà entendu parler de moi, donc ! Il faut bien dire que tout l’monde me connaissait. Maint’nant, les djônes, n’ont plus d’respect pour leurs aînés. Ils n’ont plus qu’’une chose en tête. Le filon ferreux. Le filon ferreux, le filon ferreux, toujours le filon ferreux. Et ils sont cons… Cons comme des manches de pioche ! C’est moi qui vous l’dit, dans cinq ans… Non… Deux. Tout au plus. Dans deux ans, le volcan s’écroule sur eux. Vous aussi vous voulez vous faire écraser ?!

- Non…

- Aaaaah, j’le savais. Vous êtes un bon, vous...

- Bref, nous en étions aux ch… Au salon. Intéressant. Joli style.

- Aaaah, mais oui ! Je vois que monsieur a du goût. Certes, certes… Il faudra un peu dépoussiérer les meubles. Mais bon… Et ce lustre, ce lustre ! Regardez-moi ça !

- Euh… Les portes-bougies sont tordus et aucune bougie ne tiendrait dessus ?

- Ooooh, ne soyez pas de si mauvais goût ! A la mine, il y a soixante ans de cela, j’avais une habilité à la taille à la pioche. Quand je minais, on m’appelait l’…

- L’artiste ?

- Ah mais je vois que monsieur me connait ! Pas comme les mômes qui se prennent pour des hommes parce qu’ils ont une pioche à la main ! C’est incroyable, depuis…

- Quelques années, ils n’ont plus qu’une chose en tête. Le filon, le filon, encore le filon !

- Mais oui, c’est incroyable... Et ça rend…

- Bête ! Je suis bien d’ac…

- Vous aussi, monsieur, vous êtes là pour le fer, je parie…

- Aaaah non. P…

- Aaaaaah je l’sav…

- Et en haut de ces escaliers ? Une chambre et une salle de bain ?

- Mmmhmurfmmmhmurfmmhmurf… La salle de bain, il faut absolument que vous la voyez.

- …

- Vous savez, ici, j’ai tout réalisé moi-même. C’était quand j’étais jeune. Vous avez déjà fait de la plomberie ? Une horreur ! J’vous l’dis, moi. Personne ne veut faire ça. Personne. Ca finit toujours par fuir de par un trou qu’on n’voit pas. Mais de mon temps, à la mine, on m’appelait le…

- Plombier…

- Mh ? Non… Vous vous méprenez. On m’appelait l’ingénieur ! C’était moi qui étais en charge de tout ce qui concernait les aménagement structurels.

*Mmmmmh… C’était donc ça, les tunnels effondrés un peu partout et les allusions du mineur à un ‘osti d’vieux con qui s’prenait pour un ingé’… *

- Et ici, regardez-moi ce bel ouvrage. Parce que c’est pourtant vraiment pas facile, la plomberie.

- Oui, je comprends… L’eau qui coule depuis la baignoire à travers ce trou vers le sterput. J’imagine que c’est ça qui a entraîné la tâche d’humidité au plafond du salon, au-dessus du lustre qui menace d’emporter avec lui le plafond lézardé.

- Ah mais non. Il n’y avait pas de tuyau sous la baignoire. J’ai donc écrasé le carrelage pour faire une pente vers le sterput. Oh peut-être qu’il y a un peu d’humidité qui se propage, oui, mais vous savez un bon coup de peinture, et ça n’y paraîtra plus !

- …

- Vous savez, de mon temps, à la mine… On m’appelait le chaud ! Gnihihi… Oui, le chaud ! Parce que j’avais pas peur de l’humidité. Comme si elle s’évaporait autour de moi, pfiout… Et puis, de vous à moi, hein, mon bon monsieur. J’étais un coup d’enfer avec les filles du bord de mer. Gniiihiiihii. Un chauuuud lapin. Parc’que de nos jours, les gars…

- ……

- Ils supportent plus l’humidité et tout ça. Alors qu’ils sont même plus sous l’océan ! Et puis, ils s’intéressent même plus aux demoiselles... Nooon, monsieur. Ils ne pensent plus qu’à une chose… Le fer… Le fer, le fer, et encore, et toujours le fer. Mais moi, j’vous l’dit, dans deux générations, il n’y a plus personnes sur cette île. En plus que ça rend stérile, le fer ! Vous aussi, vous n’en avez cure des gonzesses ?!

- …

- Hein ?!

- Oui ! Je n’en ai rien à foutre des gonzesses! Et j’aime le fer. J’en mange chaque matin, mon éponge est en fer, et mon mobilier est en fer !

- ...

- …

- Mmmhmurfmmmhmurf… Donc, là, vous avez la chambre, j’vous évite de perdre du temps, hein. On peut redescendre.

- …

- Bon, vous l’achetez donc, ma maison, monsieur qui va miner du fer ?

- J’vous en donne un million cinq-cent mille, pour vot’ buibui croulant et pourri de vingt-cinq mètres carrés.

- Parfait, et comme ça, vous pourrez miner votre fer, jeune homme.

- Et vous, payer vos dettes à vos amis que vous n’osez même plus aller voir. Et dont je me demande comment ils ont pu un jour vous apprécier !

- Oh ! Goujat de mineur de fer ! Tous pareils ! Que l’vent vous emporte, mais pas là où j’irai pour ne plus vous voir. Sacripan !

- ...



Dernière édition par Kyoshi Okabe le Sam 16 Mar 2013 - 13:49, édité 1 fois
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Il ne fallut pas bien longtemps à Kyoshi pour réunir les quatre gus. Peut-être pas les plus fortes têtes de la section, mais des gens qui avaient la volonté d’aider à leur manière la révolution, des gens qui avaient du potentiel, mais sans doute moins d’esprit d’aventure. Youri Gargarise, l’excessivement statistiquement méticuleux physicien. Courra Prélélapin, l’artiste de service qui aime la nature, les oiseaux et les fleurs. Tex Plauza, le chimiste théoricien qui aimait faire expl… Faire des expériences. Et Titou Nevis, le maçon qu’on a forcé à devenir ingénieur. Un mec qui serait surement utile pour restaurer le lieu qui leur servirait à tous de laboratoire. Le chapeauté avait enfin trouvé une utilité aux ingénieurs…

- Bon, les p ‘tits gars. J’ai acquis ça sur mes propres fonds, parce que la section n’avait pas les moyens. Non ! C’est pas que j’avais pas envie de demander à Yukikurai de l’argent ! Bref… Ne me bousillez pas la maison plus qu’elle ne l’est. N’est-ce pas Tex? … Bref, on va essayer d’vous trouver un coin dedans pour vous installer une paillasse chacun pour bosser.

- Bosser ? Mais… À quoi ?

- Bonne question, Courra… Vous recevrez normalement des projets de recherche et des fonds d’un pote à moi, installé sur Ohara. J’vous laisserai de quoi le contacter… Et faudra sans doute insister un peu pour qu’il s’y mette, à vous trouver des jobs.

- Mouais…

- Ne t’inquiète pas, ce seront des projets variés qui seront dans vos domaines de compétences respectifs…. Si ça marche…



- Bref… On y va pour la visite… La cuisine d’abord… Comme vous l’voyez, c’est un peu délabré. Pas besoin d’exiger une des autres pièces, c’est pas mieux dans les autres.

- Nom d’un pont hydrogène…

- C’est petit ! Comment je fais mes tirs balistiques ?

- C’est pas ici que je caserai mes poissons…

- Au moins, j’pourrais faire du béton dans l’évier…

- Vous allez râler à chaque fois ? Bon… Titou, puisque t’as l’air d’apprécier…

- Ah non, hein ! Et puis, le physicien, s’il veut faire de la méca-flotte, il aura besoin de la flotte !

- Woh, l’autre ! Genre! Nan mais, l’biologue…

- On dit biologiste !

- Ouais, ouais… Il aura besoin d’eau pour ses plantes et ses bestioles… Et c’est près de la sortie, où y’aura ses bestioles… On va quand même pas les foutre à l’intérieur, hein.

- Si y’en a bien un qui a besoin de flotte, c’est Tex pour éteindre les feux que provoqueront ses explosions!

- Théoriquement, ça ne devrait jamais exploser, moi, j’dis qu’le chef a toujours raison. J’peux t’appeler chef, Kyoshi ?

- Si tu veux, mais de toute façon, j’vous demande pas votre avis hein, les gars… Titou, tu seras ici.

- Pfff… Bon ok… Mais c’est tout petit, ici…

- Pas plus qu’ailleurs…

- Héhé, j’ai gagné …

- La suite… Le salon… Ce qu’il en reste. J’voyais bien Youri, ici.Pour la place qu’il pourrait avoir.

- QUOI? Mais y’a même pas de chaise sur laquelle m’asseoir. Pour mon vieux dos, ça va être chouette ! Non mais, on va quand même pas installer le bétail de l’autre en haut, quand même ?

- J’ai pas de bétail ! Par contre, le théoricien raté, là, il a besoin de rien qu’une table et du papier, il irait bien ici, non ? La table est presque entière et presque plate.

- Alors d’abord, je fais beaucoup d’expériences, et ensuite, la table ne résisterait pas une seconde à mes acides… Et enfin, je te signalerai très cordialement d’aller voir ailleurs si j’y suis. Nan, le mec à caser, c’est vrai que c’est Youri.

- J’ai toujours pas dit que je vous demandais votre avis, les gars, ne l’oubliez pas…

- Pffff, y’en a toujours que pour les mêmes…

- Eh mais… C’plus grand en fait, ici! On échange, Youri ?

- Va mourir tout nu, toi…

- Vous allez arrêter, nom d’un gamma… Bon, suivez-moi, reste deux pièces, en haut… Et non, c’est pas plus grand là-haut.



- Ici, vous avez la salle de bain, faudra un peu revoir la plomberie… Mais ça va revenir à Courra.

- QUOI ? Mais, c’est un scandale ? J’pourrais faire des super-réactions avec des moles et des moles de réactifs, là-dedans ! Et au final, l’autre abreuvera juste une vache…

- J’ai pas de vache !

- Ouais enfin, moi j’pourrais vraiment faire de la mécanique des fluides, là-dedans… Ce serait quand même autrement plus intéressant que d’élever des grenouilles…

- …

- Et ce serait hyper-pratique pour faire mon béton, une bassine si grande !

- C’EST POUR MES POISSONS !

- Ah ben tout va bien, alors !

- Des poissons… On se fout de notre gueule!

- Pffff… Et mon béton, j’le fais dans un évier, moi…

- Je commence à fatiguer, les gars…

- Ah… Écoutez le chef !

- Bon, on peut passer à la chambre… J’l’ai pas encore vue. Mais du coup, Tex, tu l’as compris, ce sera pour toi.

- Héhé, ça peut pas être pire…



- Mais… Mais… Il logeait sur du plancher, le con ?! C’est vide !

- Héhé, pas d’chance, mec.

- J’avoue… Mais vois le bon côté des choses, tu peux installer ce que tu veux, ici. Moi j’ai pas beaucoup de place avec la baignoire.

- On échange ?

- Nan.

- Dis, j’pourrais entreposer une cuve pour faire mon béton, ici ?

- On échange ?

- Nan.

- Bon ben puisque tout le monde est content…

- Nan.

- Nan.

- Nan.

- Héhé.

- Oh allez vous faire voir, j’me casse… Et tout est rénové avant mon départ !

- Ok, chef !

- Pfffff.

- Pfffff.

- Pfffff.

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Plus tard…

Le manchot regardait ses quatre zigues s’activer dans la petite maisonnette. Il n’avait pu se résoudre à les laisser seuls. Il y avait tout de même une belle petite somme en jeu, et des bénéfices qui finiraient par aider la section. Aider la section, c’était se rapprocher d’Hiroko. C’était aider à mettre en place les armes qui permettraient de combattre le poing insolent du gouvernement et de ses sbires impitoyables, les Sea Wolves. Mener à bien ce projet était le premier pas d’une course qui serait sans doute longue, mais au bout de laquelle se trouvait la liberté.

Alors il supervisait, passant dans les différents labos qui prenaient doucement forme, inspectant la maison, et relevant ses nombreuses dégradations. À l’intérieur. À l’extérieur…


- Mmmmh… Cette maison va s’écrouler.

- Pardon ?

- Cette maison va s’écrouler...

- Vous êtes ?

- J’ai entendu parler de votre projet. Si j’étais vous, je n’aurais pas choisi cette maison. C’est voué à l’échec.

- … Et qu’aurais-je dû choisir donc ?

- Vous avez le droit, entendons-nous bien…

- Vu le prix auquel j’ai payé cette bicoque, j’espère bien.

- Regardez ce béton… Beaucoup plus de sable que de ciment, ça c’est certain. C’est des économies de bouts d’chandelles, et après, les murs se lézardent… Ça, c’est certain.

- Si vous l’dites…

- …

- …

- Votre projet, il va échouer…

- Dites… Vous ne m’avez toujours pas dit qui vous étiez, ni ce que vous vouliez. Mais si c’est juste pour critiquer, vous pouvez aller voir au bar si j’y suis.

- Mrrmrmrmrmh... Pas le bar, non…

- Comme vous voulez…

- …

- QUOI ENCORE?

- Inutile de crier, jeune homme, je vous entends très bien… Vous n’aviez pas de pires incompétents ? Vos gars, là… Ils paraissent presque pouvoir mettre une brique sur une autre.

- Nom d’un sigma… Si j’avais des gars plus fort sous la main, en tout cas, je les ferais vous botter l’arrière-train !

- …

- ...

- …

- Oh et puis, merde!


Alors que le sheriff, Lloyd Bullet continuait d’observer la maison, écoutant les bruits d’explosions, cris et beuglement d’un air intéressé tout en mangeant des graines… Deux drôles de bonshommes apparurent. Kyoshi le sentait tout aussi mal, ce coup-là.

Repartir sur le droit chemin... Celui du progrès! 28utzsk

- Ce n’est pas bon, les graines, vous n’devriez pas manger ça, l’ami.

- Je ne mange pas de graines. Vous faites erreur.


Et effectivement, autant c’était évident l’instant d’avant, autant rien ne permettait plus de dire que l’homme avait mangé quoique ce soit. Toute trace de graines avait disparue.


- Sousousousoup ! Vous prendrez bien un peu de potage ? C’est idéal pour retrouver la forme quand on est las et fatigué.

- Lbouillonbout, lbouillonbout, lbouillonbout, lbouillonbout !

- Non merci. Vous visitez l’île? Je ne vous ai jamais vu ici.

- Toutàfay. Nous visitons et partageons l’art de la cuisson des légumes dans l’eau.

- Vous ne trouvez pas que l’installation de scientifiques dans cette maison est une grossière erreur ? Le toit va leur tomber sur la tête. Quel dommage de perdre de brillants esprits.

- Mais ça va aller ? Bordel d’oméga ! Vous n’vous arrêtez ja…

- S’ils mangent suffisamment de potage, ils seront fort, et ça ira ! Lbouillonbout, lbouillonbout !

- Vous non plus, ma parole…

- Tenez, monsieur l’manchot, voici un…

- AAAAH DIX EXPOSANT TROIS MILLARDS DE DIX EXPOSANT TROIS EXPÉRIENCES ! Vous êtes racistes envers les handicapés, j’aurais dû m’en douter ! J’ai bien vu dès l’départ votre regard vers ma main manquante. Vous n’aimez pas ça, vous pensez que c’est dû à une maladie contagieuse, vous avez peur pour vos grosses fesses pleines de soupe, c’est ça ? Eh bien non, c’est simplement dû à un accident du travail. J’étais comme vous avant, oui, monsieur, comme vous, avec deux mains ! Et maintenant, je dois me coltiner les remarques désobligeantes de gens comme vous qui ne peuvent accepter la différence ! Grandissez, môssieur, murissez !

- … un bol de soupe.

- Murir ? Comme des fruits ? Comme des tomates ! C’est bon, la soupe aux tomates. C’est quoi l’actualité de l’île ?

- …

- Vous êtes nerveux, mon jeune ami. Prenez donc ce bol de soupe que cet aimable bonhomme vous tend.

- Du vent ! Je rentre dans ma maison, et ne vous avisez pas de me suivre ! La compagnie des quatre abrutis est encore plus agréable que la vôtre.


Et il s’en alla… Lloyrd conclut aux deux énergumènes que l’entrée de la mine leur fournirait sans doute plus d’amateurs de soupe que les abords de la ville qui n’en était pas vraiment une. Et vers le village, il s’en alla.


*


- Vieil homme, tu as vu rôder des hommes encagoulé qui donnent de la soupe à tout le monde ?

- Haha. Toute ma clientèle en parle. Apparemment, leur potage est délicieux.

- Veille à ce que les hommes ne parlent pas des scientifiques de la mine ou du roi Minos, ou même de la révolution. Ils me semblent douteux.

- Oho... Ben pas de risque, a priori. Personne ne sait que ce sont des révolutionnaires. Et il y a juste un gars qui sait où ils se cachent. Je lui dirai de ne pas en parler. Il est moins con qu’les autres, il saura la fermer.

- Sois attentif. Ils sont peut-être communistes…

- Haha, vieux Lloyd, va. Tu veux des graines, au passage ?

- Merci, j’en ai encore.

- Faudrait que tu viennes un jour à l’auberge, et pas en passant par derrière pour me causer. Ça t’ferait du bien. Tu m’sembles un peu rabat-joie, là.

- Hors de question ! Je préfère encore manger de la soupe. Quoique… J’sais pas. Mais fait gaffe !
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