« Ça mange ta chair et ça suce ton sang. »
Moi je suis végétarien. Moi je suis carnivore. Et moi je suis cannibale.
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Moi je suis végétarien. Moi je suis carnivore. Et moi je suis cannibale.
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La vache. Je sais pas où j'suis. J'viens d'arriver ici par hasard, après m'être paumé dans cette foutue mer de North-Blue. Ma barque fendait les eaux tranquillement quand celle-ci s'était littéralement brisée me faisant échouer sur cette île. A première vue, cela ressemble à une jungle habitée par des bestioles plus effrayantes les unes que les autres. Mon corps est malheureusement étendu sur la plage au bord de l'eau claire. Ma tête est à moitié enfouie dans le sable tandis que mes pieds sont bercés par les douces vagues tièdes de la mer. Comment je suis arrivé là ? Aucune idée. La chaleur du sable me détend absolument, mais une légère rafale de vent vient en souffler sur mes yeux. Qui se referment automatiquement. Nom d'un chien ! Ça fait affreusement mal. Je me dépêche de ramasser de l'eau dans mes mains qui forment un creux, pour m'en mettre sur le visage. La douleur commence à disparaître petit à petit, mais elle est bien présente. Je fouille dans ma poche pour en extirper un paquet de cigarettes qui a absorbé de l'eau. Je l'ouvre, priant pour qu'une seule soit en bon état. La chance me sourit. Deux. J'en prends une de ma main gauche et je la dépose au coin de ma bouche avec véhémence. Il me faut désormais du feu. Arf. Un briquet. J'en ai pas. Si, finalement. Au fond du paquet de cigarettes. J'allume donc cette foutue clope et prends quelques bouffées. Je suis en piteux état, sans rien pour me nourrir n'y pour boire. Personne pour me venir en aide. J'observe lentement la jungle qui n'attends que moi. Je sens déjà la répugnante odeur des marécages qui me demande d'aller me baigner. J'entends les bruits insupportables des moustiques qui ne veulent que mon bon sang rouge, qui a si bon goût. Une aventure plus qu'alléchante m'attends. Jungle, à nous deux.
Je pénètre donc dans les hautes herbes, je sens les araignées me picorer et des bestioles me poursuivre. Si bien que je me mets à courir à toute vitesse, tentant d'échapper aux assaillants. Et...Splash ! Je tombe net dans un marécage boueux, marron. Merde. Ça pue le mort, c'est insoutenable. Soudain, je sens quelque chose m’agripper par le pied. J'essaye de me débattre, mais en vain. Malgré toute cette résistance je ne peux tenir sous la force adverse et mon corps rentre involontairement dans l'eau terriblement sale. Ma vue est brouillée par tous ces déchets qui grouillent à l'intérieur du marécage. Mais je comprends qu'un crocodile veut ma tendre viande. Ah non ! Ça ne va pas se passer comme ça. Il enfonce ses crocs dans ma jambe et le sang se met à ruisseler très rapidement. Je retire ma jambe blessée de sa gueule et avec mon autre guibolle je prends appui sur mon ennemi et m'élance vers la lumière qui, j'ai l'impression, se trouve à plusieurs kilomètres. Le crocodile ne désespère pas et se lance à ma poursuite. Dans les eaux ma rapidité est beaucoup moins importante qu'à la surface et la bête peut me rattraper aisément. Seulement je réussi à m'extirper de l'eau et à m'éloigner un peu du marécage, en position de combat. Le crocodile bondi sur moi et j'esquive de justesse son attaque, ce qui déchire juste un morceau de ma chemise. Salopard ! Elle est belle ma chemise.
J'aperçois la bête, qui laisse sa gueule ouverte et sa salive dégouliner, comme pour me dire qu'elle est prête à me bouffer tout cru. J'halète après un rude combat sous l'eau qui m'a mine de rien assez épuisé. Maintenant, c'est à mon tour d'attaquer le croco'. Je ramasse une branche coupée près de moi, au sol, et j’assène avec un violent coup en plein sur le crâne de mon adversaire à l'écaille verte. Celui-ci hurle avec puissance et s'écroule sur le sol boueux avant de replonger dans l'eau. Cela m'étonne que le crocodile vient de fuir. Il doit y avoir autre chose dans les parages. Tout à coup on peut discerner de légers bruits. Bzzzz. Bzzzz. Bzzzz Une forêt de moustiques plus ou moins gros vient à ma rencontre avec une rapidité déconcertante. Ne voulant guère attraper une maladie incurable je n'ai d'autre choix que de prendre mes jambes à mon cou et de fuir le plus loin possible. Sur mon passage j'écarte les herbes humides de la jungle, m'appui sur des mangroves, tombe dans des eaux boueuses. Je réussi à semer les moustiques qui ont sûrement déjà trouvés une autre proie. Je ne compte pas rester sur cette île bien longtemps. Trop dangereuse. J'aime le danger, mais à ce stade-là...
A un moment, à force de m'aventurer dans cette jungle et de repousser les feuillages, je pénétre dans un coin bien entretenu, sans marécage, sans mangroves, sans moustiques. Enfin des habitants peuvent me venir en aide. S'ils sont civilisés. J'explore cette relativement, vaste zone et je perçois des piques de bois avec au bout. DES TÊTES. *Ô mon dieu, sauve-moi de cette île, par pitié.* Soudain des personnes pas du tout civilisés possédant des arcs et lances m'entourent en sautant et en criant.TCHITCHI TCHITCHI ! Etranger, la mort ou la tchitchi ?
Je n'ai pas le temps de répondre que d'un coup, ils me sautent tous dessus, lances en main. Au total je peux percevoir une dizaine d'ennemis plus ou moins coriaces. J'en attrape un par la jambe avant de l'envoyer valdinguer à plusieurs mètres. J'assène un puissant high kick à un autre ainsi qu'une méchante gauche en dessert. Cependant, un d'eux me bloque les bras dans mon dos et son compagnon en profite pour m'offrir un coup de genou en plein dans le foie. Je me mets à cracher des gerbes de sang et mes membres sont malheureusement toujours bloqués. Un homme un peu âgé, à la peu bruni par le soleil arrive sur les lieux avec une cage. Il pose celle-ci au sol fermement et regarde mes agresseurs. Il leur fait un signe de la tête et celui qui me tient me jeta avec force dans la cage qui se referma automatiquement. Je suis légèrement dans la merde, là...
Dernière édition par Viald le Ven 8 Fév 2013 - 20:23, édité 4 fois