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Parce que Pilier rime avec Piller

POST A REFAIRE


-Ecoutez Cross, ça fait trop longtemps qu'on l'attends. Je ne sais pas ce qui est arrivé à monsieur Jenkins, il est peut être très en retard, ce qui serait plutôt surprenant vu qu'il est parti avant nous, ou alors il a perdu du temps sur le chemin, oui les ennemis là-haut se sont révélés plus résistant que prévu, mais dans tout les cas, en restant poireauter près de ce téléphérique, nous, on prend du retard sur notre mission. Oswald Jenkins, de ce qu'on m'a dit, est un homme fort, parfaitement capable de se débrouiller seul, alors je vous propose de faire une petite entorse au plan et d'aller se charger des piliers voisins en attendant. Si vous voulez, vous pouvez rester ici pour l'attendre encore un peu, mais moi je ferais mieux de partir faire ma part du boulot. Ne vous inquiétez pas, j'ai l'habitude de la discrétion, c'est un talent naturel chez moi, kéhéhé....

Ah, oui, que je reste tout de même accompagné par quelques soldats.... Hum, ça serait mieux oui. Vous connaissez mieux les troupes du Léviathan que moi monsieur Jones, je vous laissez choisir qui sera le plus apte à m'accompagner.... Non, juste trois soldats, ça suffira largement. Oui oui, juste trois, pour deux raisons: la première, c'est que ça m'embêterais de vous laisser avec des troupes trop réduites, la deuxième, c'est que je ne suis pas très doué pour diriger de trop grosses équipes. Des duos, des trios, voir des quartets à la limite, mais pas plus. Hé oui, je ne suis qu'un simple caporal, j'ai beau avoir fait mes preuves, j'ai encore beaucoup de chose à apprendre... Ne vous inquiétez pas pour moi monsieur Cross, faite vous plutôt du soucis pour monsieur Jenkins, moi, je survivrais, comme toujours. Le coin de me fait pas peur, j'ai déjà vécu pire...


Je me remémorais ma discussion avec le commandant Cross Jones. Pour une fois, je n'avais pas trop menti au cyborg: effectivement, je me débrouillais mieux avec des petites équipes, il était vraiment préférable qu'on se sépare pour aller se charger des autres piliers, et oui, trois fois oui, j'avais déjà vécu bien pire.... Tout en marchant dans la neige, qui était montée très haut, je jetai de temps en temps des petits coup d'œil rapide en direction des trois malheureux m'accompagnant. Les pauvres semblaient déguster.... Sous mes vêtement, ma petite Anko essayait tant bien que mal de se réchauffer.... En fait, d'un point de vue extérieur, je semblais être celui qui supportait le mieux le climat. C'était en partie vrai, et en partie faux. J'étais en réalité beaucoup trop concentré pour laisser paraître des signes de faiblesses. Car à chaque fois que le vent glacial fouettait mon visage, la douleur provoquée faisait remonter en moi de vieux souvenirs..... des souvenirs d'Inferno....

Inferno était une île vraiment à part, que ça soit dans sa faune, sa flore, ou son climat. Contrairement aux autres îles de Grand Line, qui le plus souvent restaient constamment bloquée sur une saison, Inferno se trouvait continuellement sous quatre saisons. Tout dépendait de la zone où l'on se trouvait. Et l'île que je traversais actuellement, Drum, ressemblait beaucoup à Cocyte, la partie d'Inferno figée dans un climat hivernal... En moins dangereux bien sur. Et j'y avais beaucoup traîné à Cocyte, à la recherche de nourriture ou d'ustensiles pouvant m'aider à survivre... Et justement, cela m'avait enseigner les bases du "Comment ne pas se faire buter dans un désert glacé". Au moins, sur Drum, j'étais mieux préparé, et surtout, mieux équipé. Dans mon dos se trouvait attaché un sac, et surtout une longue lance, un peu plus grande que moi, que j'avais réussi à dégoter dans la réserves d'armes du bateau. Kéhéhéhé, une lance, la seule arme dont je savais vraiment me servir.... Le sac, lui, était remplit d'objets en tout genre, tout comme mes poches, qui étaient bien plus pleines que d'habitude. Ou, il se pouvait que j'eu embarqué beaucoup de matériel, mais vous savez ce qu'on dit hein: "Mieux vaut trop que pas assez.... Surtout si ça peut te sauver les miches!".



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Quelques heures plus tôt, à bord du Léviathan...



Ethan Geaire était un homme qui aimait l'ordre et le calme. La où beaucoup de personne s'étant engagées dans la Marine finissaient frustrées, mélancoliques voir dépressives lorsqu'elles se retrouvaient assignée à un post de paperasse ou de maintient de stock, Ethan, lui, sautait de joie. Il était un piètre combattant, un sportif minable, un tireur clairement mauvais et un tacticien pas particulièrement doué. Lorsque ces parents l'avaient forcés à rejoindre l'armée, il s'attendait à devenir le pire marine ayant jamais existé, sauf que ce titre était déjà porté par Pludbus Celdelbor qu'il fut rapidement collé derrière un bureau avec comme mission de faire l'inventaire d'un QG de la Marine de South Blue.... Et la, il su qu'il avait trouvé sa voie. Il travailla dans plusieurs bâtiments de l'armé, et fit même partis que quelques équipage. Mais la où ce fut vraiment le rêve pour lui, c'est lorsqu'on l'assigna au Léviathan. Un navire aussi gros, contenant autant de matériel, c'était à ses yeux le paradis. Classant, comptant, répertoriant, armes, vivres, nouvelles recrues, et j'en passe, Ethan accomplissait son travail en y mettant tout son cœur. Il connaissait tous les objets à bord, tous les membres de l'équipage, il était capable de retrouver n'importe quoi, n'importe quand, tout en cherchant à se voir confier plus de travail, plus de paperasse, espérant un jour devenir aussi efficace que de grands hommes comme Lou Trovahechnik. Et comme toute personne aimant répertorier, classer et ranger les choses, Geaire était un grand maniaque. Un amoureux de l'ordre qui détestait les gens désordonné, et qui exécrait ceux venant mettre le chaos dans son travail. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'aimait pas les enfants, ces petits être trop touche à tout, trop turbulents. Ethan préférais le loin la compagnie des adultes, beaucoup plus calmes et beaucoup plus facile à raisonner.

C'est pour cela que lorsqu'un homme de deux mètres de haut et avec une carrure plutôt étrange se présenta face à lui, il fut tout d'abord en confiance. Déjà parce que c'était un adulte, mais aussi parce qu'il s'agissait de la nouvelle recrue arrivée récemment, Enzo P. Hisachi, un caporal d'élite possédant les plus belles appréciations imaginables sur son CV. De plus, il avait reçu l'autorisation du capitaine Fenyang pour récupérer tout le matériel dont il aurait besoin pour sa future mission. Pour que le contre-amiral offre ce privilège à cet homme, c'est que ce dernier devait être une brave personne. Mais le pauvre Ethan commença à déchanter lorsque la "brave" personne commença à ramasser tout ce qui lui passait sous la main et à le retourner, observer, jouer avec, tout en continuant de parler. "C'est surement un tic nerveux" se dit Geaire sur le moment, mais il comprit qu'il avait tord dès que le soldat Hisachi disparu de son champ de vision en moins de deux, et qu'en le cherchant, notre obsédé du rangement tombait sur un tant de matériel déplacé, retourné, parfois même renversé. Dès qu'il rattrapait Hisachi, ce dernier disparaissait de nouveau, son attention ayant été attiré par quelque chose qu'il considérait comme nouveau, comme original. On aurait dit un enfant dans le corps d'un adulte. Oui, cet Enzo P. Hisachi se comportait comme un petit garçon visitant pour la première fois un grand magasin, courant dans tous les sens, touchant à n'importe quoi, et surtout, mettant un horrible désordre partout où il passait. Jusqu'à présent, Ethan Geaire était agacé par ce qu'il voyait, mais il commença à prendre peur lorsque trouva le grand homme avec un serpent sortant de ses vêtements, en train d'observer dans un était presque second un grand couteau qu'il venait de trouver. Monsieur rangement était quasiment sur de l'entendre murmurer "Ça serait parfait pour dépecer ce truc...." tout en ricanant de façon très malsaine. Plus le temps passait et plus Ethan avait l'impression d'être en compagnie d'un être dangereux, mauvais... Tout cela lui rappelait le commandant Lazar, un homme qu'il ne supportait pas.

Et les choses allaient de mal en pis, car l’épouvantail enchapauté mettait de plus en plus de désordre, lâchant régulièrement des petits rictus à la vue de tel objet ou tel accessoire, en plus de parler régulièrement au serpent qui l'accompagnait.... Pour un homme comme Ethan adorant le calme et l'ordre, voir un excité aussi excentrique qu'un habitant de Kamabaka ayant vécu à Impel Down était un vrai cauchemar. Et le réveil n'était pas pour tout de suite. Remplissant un sac et ses poches, le grand homme vint très vite chercher Ethan pour lui demander s'il ne gardait pas des lances dans le coin. Une fois devant l'endroit où ces dernières étaient entreposées, la grande perche devint encore plus excitée, tel un gamin venant de trouver le dernier jouet à la mode. Après ça, il continua à récupérer de l'équipements sans prêter attention à toute l'organisation qu'il chamboulait. Du matériel de soin, d'escalade, de quoi résister au froid, quelques couteaux, des explosifs, ça aurait semblé normal s'il n'en récupérait pas autant... et d'autre chose qu'il prenait avec lui étaient vraiment bizarre, comme des fourchettes. Geaire, à bout de nerfs, commença à reprendre espoir lorsqu'Hisachi se mit à murmurer "Je pense qu'on a presque tout, il me faudrait encore..... Ah, oui, des menottes au cas où!". Là, Enzo commença à récupérer une paire de menottes, puis deux, et alors qu'il s'apprêtait à en ramasser une troisième, son regard se posa sur un coffre solidement fermé se trouvant non loin. Le sang d'Ethan ne fit qu'un tour, priant pour que cet homme avec l'avidité d'un enfant ne lui demande pas ce qu'il y avait à l'intérieur..... Malheureusement pour notre maniaque du rangement, il avait oublié que la personne en face de lui avait aussi la curiosité d'un enfant.

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Cet homme était... dérangeant, effrayant. Depuis son arrivé sur le bateau, c'était la première fois qu'Ethan prenait conscience de ça. C'était...c'était juste étrange. Il voulait s'en éloigner le plus possible, faire partir ce monstre de son antre de paix et de rangement, et si lui donner ces satanés menottes pouvait aider, alors soit! De toute façon, qu'est ce qu'il risquait, hein? C'est pas comme s'il pouvait s'en servir pour faire un mauvais coup, hein? Il avait juste une paire de menotte ultra résistante et capable d'annuler les pouvoirs d'un fruit du démon, et c'était tout, hein? Il n'y avait pas à s'inquiéter, hein?

Effectivement, dans une situation normale, ça aurait été le cas. Mais la, on parlait d'Enzo P. Hisachi, celui qui remet le principe même de la normalité en question. Et sans le savoir, Ethan venait de mettre en place un élément qui serait le déclencheur d'une des plus grosses vague de chaos que les mers aient connues.... Ah, la douce ironie...



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Retour au présent




Oui, j'avais embarqué bien plus de matériel que nécessaire, mais c'était dans ma nature: prendre le maximum de ce que l'on peut avoir, ça pourra toujours servir! TOUJOURS! Mais je n'avais pas le temps de remettre en question mon avidité, ou de revenir sur ses origines, car au loin devant moi, la silhouette du pilier commença à se rapprocher de plus en plus. Les choses sérieuses allaient commencer!



Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Sam 20 Avr - 23:33, édité 2 fois
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J’indiquai aux trois soldats me suivant de se mettre à couvert. On se rapprochait de plus en plus du pilier, et donc, des patrouilles traînant au pied de ce dernier.
Bien sur, je m’étais arrangé pour choisir le pilier qui, selon les informations, était le moins gardé. Le pauvre commandant cyborg allait avoir du boulot. M’enfin, ce n’était pas mon problème, et j’avais déjà d’autres chats à fouetter. Je me permis de faire une petite vérification auprès de mes trois boucliers humains partenaires , et de toute évidence, on avait suivit le conseil que j’avais donner : mettre deux couches de vêtements blancs, et une de tissu très coloré et voyant par-dessus. Comme ça, nous pouvions profiter de cette apparence immaculée pour mieux se cacher dans le décor, et au cas où on aurait besoin de se faire repérer par un allié, ou pour une diversion, les fringues de couleurs vives permettraient de se faire voir de très loin.

Nous nous mîmes à avancer prudemment, guettant la moindre présence, et nous finîmes par apercevoir une patrouille de deux révolutionnaires, équipés de skis, faisant leur ronde. Ils se dirigeaient vers nous, et les endroits où l’on pouvait se cacher correctement se faisaient de plus en plus rare. Il y avait toujours l’option « s’enterrer sous la neige », mais pour des gens pas habitué à un tel froid, c’était l’hypothermie assurée. Hors, ma petite Anko était déjà suffisamment gelée comme ça.

….

Hein ? Quoi ? Les soldats ? Ha nan mais je m’en moque d’eux, c’est des militaires, ils sont sensé être des machines de guerre tout-terrain ! Mais il est vrai que ces gars la n’avaient pas du recevoir l’entrainement nécessaire pour agir dans des lieux enneigés et glacials. Grmbblblbl, j’allais devoir faire la tête pensante pour quatre de toute évidence. Dans tous les cas, notre priorité était de ne pas se faire attraper par cette patrouille. Hors, j’étais la pour faire le ménage, alors c’est le ménage qui allait être fait !

J’expliquai rapidement aux marines comment allait se dérouler l’opération : je me chargerais d’éliminer les patrouilles une par une, en les attaquants par surprise, tandis qu’eux me soutiendraient à distance en jouant les guets, en se débarrassant des révolutionnaires isolés que j’enverrais sur eux, et en utilisant, dans le dernier des cas, leurs armes à feu. Car la moindre détonation risquerait de nous faire repérer. Sans plus attendre, je leur confiai un escargophone afin de rester en contact, je cachai le mien sous mon chapeau pour pouvoir garder les mains libres, et enfin, je commençai à m’avancer discrètement vers les deux hommes toujours en train de faire leur ronde, en m’arrangeant pour passer derrières les tas de neige formés par la tempête de ce soir. Dame Fortune merci, la poudreuse me camouflait encore plus. Apercevant les deux révo qui parlaient de la pluie, du beau temps, et du décolleté d’une dénommée Ronda, je me glissai dans leur dos avant de me redresser d’un coup et de les attraper par la gorge. Je resserrai mes doigts autour de leur petit coup avant de faire se cogner leur tête l’une contre l’autre. Les malheureux étant désormais assommés, j’en profitai pour leur briser la nuque. Rapide et sans bavure, il n’y a pas à dire, un CP9 était vraiment l’idéal pour une mission de ce genre.

Fouillant rapidement les deux cadavres à la recherche d’objets intéressant et de moyen de communication, je ne trouvai malheureusement pas grand-chose, malgré tout je pris l’une des paires de skis, parce que ce genre de truc se révélerait vachement utile dans un coin comme celui la. J’appelai ensuite mes trois assistants et je leur demandai de me rejoindre, et une fois sur place, je leur ordonnai de récupérer les armes des macchabés ainsi que la paire de ski restante, avant d’enterrer leur corps sous la neige. Pas besoin de faire une tombe, juste une petite couche qui évitera au premier venu de tomber dessus. Et une fois les morts bien cachés, nous nous mîmes à recommencer ce petit jeu. Les soldats cherchaient pour moi les patrouilles, s’assuraient que la voie était sans danger, et moi, je les attaquais par surprise avant de les tuer. C’était relativement facile, vu que les groupes de révolutionnaires ne comptaient que deux ou trois membres, et qu’en plus très peu d’entre eux possédaient un moyen de communication rapide. La où ça commença à se compliquer, c’est quand il fallut se charger du dernier groupe, cette fois ci composé de cinq gusses gardant le téléphérique et ayant bien compris que ce n’étaient pas normal que leurs potes prennent autant de temps pour revenir.

Mais ce n’est pas parce que la situation se compliquait qu’elle était pour autant devenue dangereuse. Montant le plus vite possible un mur de neige, bien à distance, j’ordonnai à mes trois accompagnateurs de se mettre à tirer, non pas sur les révolutionnaires, parce qu’avec ce temps ils auraient trop de mal à les toucher, mais en l’air, afin d’attirer leur attention. Je fis un long détour de manière à pouvoir passer derrière le pied du téléphérique sans me faire repérer. Et la, je donnai le signal aux soldats. Comme prévu, les révo se braquèrent au son des coups de feu, et l’un d’entre eux décida d’aller jeter un coup d’œil. Profitant de la distraction, je me glissai dans la cabine du téléphérique, et, encore une fois comme je m’y attendais, leur matériel de communication avec le haut du pilier se trouvait rangé la. En même temps, vu le froid qu’il faisait, il n’y avait pas d’autre endroit possible pour planquer plusieurs escargophones de taille moyenne. Bien sur, il ne fallut pas longtemps pour qu’un révolutionnaire rentre dans la cabine et essaye d’appeler ses potes en m’apercevant. Mais son cri donna quelque comme « INTRUUUUUARGLH », car il se prit un poignard dans la bouche avant d’avoir eu le temps de finir sa phrase. Tous dans les poches, tous dans les manches !

Les trois révo restant débarquèrent, leurs armes pointées sur moi, et ils commencèrent à tirer, mais un simple Tekkai suffit à arrêter les balles. Dame Fortune merci, Anko n’avait pas été touchée, il faut dire que je m’entrainais à trouver les poses adéquates pour qu’il ne lui arrive rien durant mes Tekkai. En tout cas, il me fallait enchainer rapidement, et heureusement pour moi la cabine était assez spacieuse pour me permettre de bouger librement. Mon premier poignard toujours en main, je me jetai sur le premier révo afin de le lui planter dans la gorge, tout en sortant un second couteau de mon autre manche. J’avais repoussé l’un des deux révos restant durant mon saut, et il était allé se cogner contre un mur, m’offrant trois secondes de répits. L’autre, lui, avait dégainée son sabre, et s’apprêtait à me frapper avec, mais manque de bol pour lui, j’avais des réflexes plus aiguisés que lui. Saisissant son poignet avant que la lame ne s’abatte sur moi, je lui fit faire un tour complet (qui fut accompagné d’un mélodieux « CROC »), avant de lui planter le second poignard dans le front. Ne perdant pas de temps, je concentrai toute mon attention sur le révo restant qui était en train de se redresser. Lui collant un bon coup de pied au visage, je l’envoyai se rencogner contre le mur de la cabine, avant d’attraper sa tête avec mes mains et de commencer à la faire tourner. Dix degrés, vingt degrés, trente degrés, cinquante degrés, l’homme essayait de résister mais j’avais plus de force que lui. Plus d’expérience dans le brisage de nuque aussi. Je relâchai légèrement la pression afin de lui faire croire qu’il prenait l’avantage, et, profitant du fait que sa tête se fit entraîner par l’annulation de ma force, je la fis tourner dans le sens inverse d’un coup sec. « CRAC ». Et l’homme glissa le long du mur, sans vie.

Mais plus tard pour les condoléances, je n’avais pas de temps à perdre. Saisissant mon escargophone, je contactai les trois soldats pour savoir s’ils avaient rencontré le révolutionnaire restant. La réponse fut positive, et suivit d’un « Nous l’avons abattu, comme vous l’avez demandé monsieur. », ce qui m’arracha presqu’un sourire : c’est qu’ils pouvaient se rendre utile ces zigotos. Je leur demandai de me rejoindre dans la cabine, et une fois en bas, je saisi le den den servant à communiquer avec le sommet du pilier, je faussai ma voix, tentant de la rendre rauque et malade, et j’appelai.



-Pulupulu, pulupulu, pulul*clic* Oui, Allo ? Jojo, c’est toi ?

-Kof, kof, ouais, ouais, c’était juste pour dire qu’on a eu un visiteur, mais c’est bon, on a réuKORF, KORF…. On a réussi à l’abattre.

-Okay, c’est parfait ! Si ces idiots de la marines pensent nous avoir en envoyant des petits groupes d’assauts, c’est qu’ils sont aussi bêtes qu’ils en ont l’air. Mais sinon mon Jojo, ça va pas ? Tu tousse comme pas possible….

-Ouais, c’est le froid, j’ai fini par tomber malade. Tout ça à cause d’une giclée de sang mal placée….Kof, kof… Et les autres aussi sont partis pour subir la même chose….Korf !

-Houla, ouais, ça se sent. T’as même une voix assez chelou. Enfin, t’inquiète, bientôt, ça sera la relève, et tu pourras aller te reposer un peu ! Faut surtout pas faiblir hein, on doit les avoir ces chiens du gouvernement ! Bon, si c’est tout, je raccroche okay ? Et au passage, fait gaffe, on a cru voir du mouvement plus tôt dans la soirée, et c’était ptet pas le même groupe que celui que vous avez abattu. Sois sur tes gardes mon potes, Ronda sera triste sinon ! *clilc*


-Kéhéhé…Comme sur des roulettes…. Bon, les gars, maintenant, vous allez rester ici et attendre mon retour. Vous répondrez aux communications et vous leurs raconterez des bobards pour les occuper le plus longtemps possible. Si jamais d’autres révos arrivent, piquez les vêtements des macchabés, la, comme ça vous pourrez les berner plus facilement. Dans le cas où ils seraient trop nombreux, trouvez un moyen de vous éclipser, et prévenez moi, c’est compris ?

-Oui monsieur ! Vous voulez que l’on active le téléphérique pour vous ?

-Pour débarquer au milieu d’une cinquantaine de révos prêt à me flinguer ? Et puis quoi encore ? J’vais monter la haut par mes propres moyens….



Sortant deux petites pioches d’escalade que j’avais récupéré sur le Léviathan, je m’approchai du pilier, avant de piler les jambes et de hurler « GEPPOU ! ». J’allais devoir sautiller jusqu’à là haut…. Et vu le vent qu’il y avait, ça n’allait pas être quelque chose d’aisé…. Erf, m’enfin, quand faut y aller faut y aller hein ? Au moins, cette fois ci, je n’avais pas à escalader une montagne avec une jambe pétée et un gorille enragé à mes trousses !
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*SHLACK*


Et voila, mes deux piquets étaient plantés dans la paroi de pierre de la montagne. Plantant les crampons de mes chaussures dans la même paroi, je restai un moment dans cette position, le temps de reprendre mon souffle. Et une fois cela fait, je me détachai du mur avant de me propulser en l'air en enchaînant les geppou. Je ne savais plus depuis combien de temps je répétais ce même manège. Geppou jusqu'à fatiguer, puis accrochage à la paroi, et à nouveau Geppou. L'escalade aurait surement été plus facile s'il n'y avait pas eu tout ce vent. J'étais obligé de longer constamment la montagne pour éviter de me faire entraîner par les rafales qui balayaient toute l'île. Mais je ne devais pas abandonner, ni me laisser distraire, parce qu'une fois arrivé en haut, j'allais devoir agir avec prudence..... Mais bon sang, ce que c'était long. Au moins, quand le gorille enragé me poursuivait, je ne sentais pas le temps passer...... Par le vernis à ongle de Dame Fortune, je commençais à tenir des propos sous entendant qu'Inferno me manquais, bordel, mon cerveau avait gelé! Je devais arriver en haut, et vite! Anko, elle, lâchait des petits sifflements depuis le début de l’ascension. Je la connaissais assez pour comprendre qu'elle m'insultait copieusement pour l'avoir entraîner dans cet endroit glacé. Vraiment mon petit coeur, j'aurais préféré t'emmener dans un endroit chaud, au soleil, mais le travail c'est le travail. Et je continuai de sauter jusqu'à mon objectif.

Le temps passait, les minutes se ressemblaient, toutes plus désagréables les unes que les autres, et enfin, enfin, telle une lumière divine annonçant l'arrivée d'un ange, les rayons de la lunes vinrent caresser mon visage, ayant réussir à se glisser entre deux nuage, et me faisant remarquer que le sommet était encore à quelques geppou. Mais plutôt que de m'y précipiter, je m'accrochai de nouveau au mur, me repassant mon plan en tête. Enfonçant les piquets de façon à pouvoir m'asseoir dessus, je saisi un thermos remplis de café que j'avais réussi à conserver chaud, je pris une bonne gorgée, et je recommençai mon ascension, cette fois ci en avançant très lentement, et en ne me déplaçant que sur la paroi. Sauter dans les airs était trop risqué vu la situation. Une fois à un mètre du sommet, je donnai quelques coups à Anko pour lui faire comprendre que c'était à son tour d'agir. Pestant contre moi, elle s'exécuta, et remonta le long de mes bras pour jeter un coup d'oeil discret sur le plateau de cette montagne. Une tête de serpent se repérait moins facilement qu'un type avec un haut de forme vu la situation. Elle redescendit en grelottant, me faisant comprendre d'un signe de la tête que la voie était libre. Ni une ni deux je plantai mon piquet sur le bord de la montagne avant de faire dépasser ma tête pour constater que je me trouvais derrière une tente, sans révo à proximité (coup de bol).Grimpant sans perdre de temps, je m'accroupis derrière la maison de toile qui de toute évidence était vide. Observant de ma position le camp improvisé, je vis que les informations du CP6 étaient correctes. Il devait y avoir une bonne trentaine de tente, répartie un peu partout sur le plateau. De la lumière était visible dans beaucoup d'entre elles,ainsi que les ombres des révolutionnaires qu'elles abritaient, le plus souvent pas groupe de deux. Quelques hommes marchaient à travers le camp, faisant des rondes, et surtout, ils jetaient de temps en temps des coups d'oeil aux longue vue installée sur place. J’apercevais aussi un canon, et ce n'étais probablement pas le seul présent.

Mais d'un coup, j'entendis des bruits de pas se rapprochant de moi. Par réflexe, et pour le plus grand malheur d'Anko je laissai tomber mon corps dans la neige, ainsi camouflé par mes vêtements blancs. Le froid me dévorait le visage, mais je devais tenir. Redressant légèrement la tête, je vis de la lumière pénétrer dans la tente. Me redressant en vitesse, je jetai un coup d'oeil aux alentours, et ayant eu confirmation que la voie était libre, je me faufilai sans plus tarder à l'intérieur de la tente. Ma lance ne m'était pas vraiment utile pour ce qui était de la discrétion, mais bientôt elle aurait l'occasion de servir. De toute façon, la, ma priorité était le révolutionnaire occupant la tente. Comme je m'y attentais, l'homme était seul, et lorsqu'il essaya de se retourner en voyant une ombre grandir sous ses yeux, il fut intercepté par mes mains. Une pour bloquer son premier bras, l'autre pour lui récupérer la lanterne et la porter à ma bouche pour l'éteindre, et mon troisième bras, plus connu sous le nom d'Anko, planta ses crochets dans la gorge du gentilhomme. Il ne fallut pas longtemps pour que ce dernier attrape une crise de décès aiguë, mais, bizarrement, alors que la victime avait clairement rendue son dernier souffle, An ne lâchait pas prise. M'éloignant de l'entrée de la tente, le cadavre toujours en main, je cherchai à comprendre ce qui arrivait à mon ange à écaille, et en croisant son regard, je saisi. Le sang. Elle était en train de profiter de la chaleur du sang de sa victime. Oui, j'oubliais presque que les mammifères étaient des petits radiateurs sur pattes. En tout cas, j'avais enfin trouver un moyen de maintenir éveillé l'anaconda: à chaque fois que ses crochets se planteront dans un corps, elle pourra avoir droit à un peu de chaleur. Khéhéhéhé, de la motivation pour mon bébé, c'est tout ce qu'il me fallait.

Cachant le cadavre sous quelques draps, non sans l'avoir fouillé à la recherche d'objets intéressants, je me plaçai en embuscade, espérant voir débarquer l'un de ses collègues. Et après quelques minutes d'attente, une nouvelle victime pénétra dans la maison de tissu. Tout comme son camarade, il fut atteint de décès aggravé, avant de voir son petit corps encore tout chaud être fouillé, puis caché. Réhahaha, perdre la vie est vraiment quelque chose d'incroyablement facile, surtout si en face se trouve un prédateur qui sait s'y prendre. Le métier d'assassin n'est vraiment pas compliqué, il suffit de savoir où frapper. Mais j'avais mieux à faire que de débattre de la condition des tueurs dans la société. Vérifiant que la voie était libre, je me faufilai jusqu'à la prochaine tente, elle aussi éteinte, où cette fois ci tout le monde dormait à l'intérieur. Kririri, encore des cibles faciles. Sortant un poignard de l'une de mes poches, je saisi le premier révo par le col avant de lui trancher la carotide. Le deuxième commença à se réveiller à cause du bruit, alors je saisi un oreiller à porté et je me mis à l'étouffer avec, soutenue par Anko qui mordait à pleine dent les jambes du monsieur. Après plusieurs secondes de cri étouffé, le révo finit par s'effondrer, visiblement mort. Mais comme les petits malins sachant retenir leur respiration sont plus nombreux que ce que l'on pense, je pris la peine de lui briser la nuque au cas ou. Une fois ces deux cadavres enroulés dans leur drap, et fouillé, je me dirigeai en rampant dans la neige vers la tente suivante, bien allumée elle. Ma lance avait beau être camouflé par du tissu, il n'empêche qu'elle me gênait particulièrement lorsque j'essayais d'avancer à ras le sol. Ne pouvant pas pénétrer dans la tente sans me faire voir, surtout avec mon attirail, je décidai d'envoyer An rendre une petite visite aux habitants de la maison de toile. Bien que furieuse de devoir ramper dans la neige, gaine en fourrure ou pas, elle se hâta d'accomplir sa mission car elle s'avait qu'un liquide naturellement chauffé à 37° l'attendrait au bout. Une fois à l'intérieur, elle rampa jusqu'au premier révolutionnaire, qui finit par la remarquer. Se levant, plutôt paniqué, et demandant de l'aide à son partenaire, il ne vit pas une grande ombre passer derrière lui, ni de longs doigts se dirigeant vers son cou pour s'enrouler dessus. Par contre, il senti son souffle se couper et ses pieds quitter le sol lorsque je le soulevai avant de frapper violemment sa tête contre celle de son camarade.

Je jetai ce dernier à Anko, qui, ne perdant pas son fil, lui fit une douloureuse étreinte à l'aide de ses anneaux, tout en lui mordant goulûment la bouche, étouffant en partie ses cris. le révolutionnaire que j'avais gardé, lui, eu droit à l'habituelle traitement "Made by Enzo", c'est à dire un grand coup sur le crâne pour l'assommer encore plus, puis un tour de 180° pour sa tête, histoire de vérifier la souplesse de son cou (qui visiblement était très tendu, car il en mourut). Tout se passait bien jusqu'à ce qu'un troisième révo rentre dans la tente, s'étant de tout évidence posé des questions en voyant des ombres bouger de la sorte chez ses voisins. Je n'avais pas eu le temps d'éteindre la lanterne pour éviter ce genre d'accident, idiot que j'étais. Heureusement pour moi, j'avais toujours une très bonne allonge, et avant qu'il n'ait eu le temps d'appeler à l'aide, je projeter ma main sur son visage avant de le ramener à moi et de lui écraser la tête dans le sol. Fauchant le poignard qu'il portait à la ceinture, je m'en servis pour lui transpercer la gorge, histoire qu'il ne me pose plus de problème. Mais tout ce remue ménage avait du alerter du monde. Utilisant le même poignard pour ouvrir une sortie de secours dans l'arrière de la tente, j’entraînai les trois cadavres avec moi avant de les balancer dans le vide. Une chance pour moi que le bord du plateau se soit trouvé si prêt. Mais à cause de cet incident, je ne me senti plus en sécurité, et je préférai faire le tour du plateau, en me camouflant dans la neige, histoire d'avoir une idée précise du nombre n'ennemi présent.



Cela prit un certain temps,le plateau étant assez grand et très bien gardé dans certains coins, mais au final, j'avais repéré une soixantaine de soldat. Ce n'était pas immense quand même, mais ça restait dangereux. Mais fort heureusement, j'avais déjà prévu le coup. Avec mon repérage, j'avais aperçu la zone où la nourriture était préparée. Il me fallait donc agir dans cette tente le plus vite possible. M'en rapprochant rapidement, je pris une bouteille récupérer dans une autre tente avant de la lancer à quelques mères de la cuisine improvisée. Evidemment, le cuistot sorti jeter un coup d'oeil, et j'en profitai pour faire passer mon corps sous le tissu de la tente depuis l'arrière, afin de me retrouver à l'intérieur, directement fasse aux fourneaux tout aussi improvisés. J'avais du laisser mon sac et ma lance à l'extérieur pour faire ça, et ça ne me plaisait guère. Raison de plus pour ne pas perdre de temps. Sortant quelques fioles de poisons récupérées sur le Léviathan, j'en vidai le contenue dans la marmite se trouvant sur place, mélangeant le tout un bon coup afin de diluer le liquide. Une fois cela fait, je saisi une miche de pain qui traînait par la avant de ressortir en passant mon arrière de tente. Sauf que, mauvaise surprise pour moi, immédiatement en sortant, je tombai sur un révolutionnaire qui avait aperçu ma lance traînant dans la neige. Agissant par réflexe, avant qu'il n'ait eu le temps de sonner l'alerte, je saisi sa jambe et je le fit tomber au sol, avant de me redresser sans la lâcher, et de foncer sur le bord du plateau pour le jeter dans le vide. Evidemment, cet abruti se mit à hurler en tombant, et cela attira l'attention d'autre révolutionnaires. Je fus obligé de me jeter dans le vide et de me rattraper avec un geppou Inseki, de façon à planter mes cornes dans la paroi de la montagne. Je restai dans cette position débile et douloureuse une bonne vingtaine de minute, déjà pour laisser le temps aux révo d'en haut de se calmer, mais aussi parce que mes cornes étaient coincées dans la pierre.


Je finis par remonter et par chercher une tente inoccupée (enfin, rendue inoccupée par moi pour être plus exacte) afin de me cacher dedans, en attendant que les soldats présents aillent chercher leur pitance empoisonnée. Il ne fallut pas longtemps pour qu'une cloche se mettent à annoncer à tout le monde que le repas était servit, et il fallut encore moins longtemps pour que les effets du poison se ressentent, et que plusieurs révolutionnaires s'effondrent, atteint de terribles crampes à l'estomac. Tout aurait bien pu se passer, mais Dame Fortune se sentit d'humeur mesquine, et trois révo se tenant le ventre débarquèrent dans ma tente sans crier gare, venue apparemment emprunter le pot de chambre du défunt précédent locataire. Quelle ne fut pas leur surprise en voyant à la place un grand type habillé en blanc en train de dévorer du pain, accompagné par un serpent qui essayait de se réchauffer avec une lampe à huile, positionnée de façon à ce que sa lumière ne s’aperçoive pas. Et manque de bol pour moi, je ne fus cette fois ci pas assez rapide pour les empêcher de sonner l'alerte. Ironique comme situation: c'est eux qui avaient la chiasse, mais c'était moi qui me trouvais dans la merde.... La partie discrétion du plan étant désormais tombée à l'eau, je décidai d'y aller de façon plus.... bourrine. Mais en subtilité toujours. Attrapant le premier des trois révo, je me servis de lui pour frapper ses deux potes et pour les envoyer valser à quelques mètres, avant de fracasser la colonne vertébrale de celui que j'avais en main sur mon genou. Un quatrième révo, venu en renfort, se jeta sur moi, mais j'esquivai son coup avant de lui écraser mon poing dans le visage. Il fut enchaîné par Anko qui jaillit de ma manche afin de planter ses crocs dans son visage. Je profitais de ces quelques secondes de répit pour défaire tout le tissu blanc qui était enroulé sur ma lance, avant de la révéler complètement, de la prendre en main, et de la pointer sur la dizaine de révolutionnaire qui se trouvait désormais face à moi. En temps normal, quand je suis à main nu, j'évite de me battre contre trop d'adversaire à la fois. Et même avec une arme, ce n'est pas vraiment quelque chose que j'essai de faire. Par contre, quand on a l'accessoire adéquate, tout devient beaucoup plus simple. Il était grand temps pour moi de me "lancer" dans la bataille, kéhahahahaha!
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Ils avaient tous dégainé leur sabre, et ils les pointaient sur moi, affichant une mine crispée. Les effets du poison les rongeaient de l'intérieur. Les doses que j'avais utilisé n'étaient pas assez concentrée pour pouvoir les tuer, mais en revanche elles étaient largement suffisante pour leur infliger de terribles douleurs dans tout le corps. Et ça n'allait pas être de trop, car jusqu'à présent j'avait du éliminer une dizaine de personne, ce qui voulait dire qu'il en restait une bonne cinquantaine, et dans ce genre de situation, le moindre avantage était bon à prendre. Je sifflai Anko pour qu'elle revienne s'enrouler autour de mon torse. La tente dans laquelle nous nous trouvions était trop petite pour que je puisse affronter autant d'ennemi sans risque. Il me fallait donc sortir d'ici le plus vite possible. Hors, ce barrage de révolutionnaires me bloquait le passage.... Hors, les barrages, ça se brise, surtout après avoir été percuté par une météorite. Je fléchis les jambes, retirant mon haut de forme et l'accrochant à mon sac, tout en pointant mes cornes vers l'avant, et en tenant ma lance à l'horizontal devant moi.[i]

-Geppou....INSEKI!

[i]Mon corps, devenu dur comme le fer, fut propulsé sur les révolutionnaires. Grâce à ma lance tendue, je réussis à tous les percuter et les repousser sans être blessé par leurs armes.. De plus, mes cornes se plantèrent dans le buste de celui que se trouvait en face de moi. Et un ennemi en moins, un! Mais pas le temps de me reposer sur mes lauriers, je venais d'atterrir à l'extérieur de la tente, au milieu du camp révo, et plusieurs soldats ayant été attirés par le bruit ou ayant répondu à l'alerte sonnée précédemment se trouvaient autour de moi. Ceux qui n'avaient pas sorti leurs armes le firent sans perdre de temps, tandis que les autres commençaient à se jeter sur moi. Balayant rapidement la zone du regard, je réalisai qu'un homme à ma droite pointait un pistolet sur moi et s’apprêtait à tirer. Ni une, ni deux, je saisi le révolutionnaire me fonçant dessus le plus proche, et je le plaçai devant moi, avant d'entendre un bruit de détonation. L'idiot, utiliser une arme à feu avec une foule pareille, c'était le meilleur moyen de toucher ses alliés, et je devais donc m'en servir à mon avantage pour ne pas me faire blesser. Jetant le corps dans mes mains sur le tireur, j'esquivai de justesse le coup d'un sabre d'un autre soldat qui s'était rapproché. Visiblement ils avaient compris que les armes à feu n'étaient pas la solution dans cette situation, alors la plupart des révo se mirent à essayer de m'attaquer au sabre, voulant frapper de tous les cotés. S'ils m'encerclaient, j'étais mal, il me fallait donc me sortir de ce guêpier rapidement. Mais d'un autre coté, les voir tous s'agglutiner sur moi de la sorte était aussi un bon moyen d'en frapper plusieurs d'un seul coup.... et j'avais justement l'arme idéale pour faire les deux à la fois. Esquivant d'abord un coup de sabre, puis deux, je fis tournoyer ma lance pour repousser les soldats trop proche, avant de reculer le bras la tenant pour le propulser vers l'un des hommes présent. Il se fit transpercer par la pointe de la lance, et, sans perdre de temps, je saisi avec ma deuxième main le manche de l'arme avant de tournoyer sur moi même, frappant ainsi tous ceux qui étaient resté à proximité. Je m'arrêtai avant de tendre la lance sur le coté pour frapper d'un grand coup trois révolutionnaires que j'avais pris pour cible. Oui, tout ça avec le corps du révo pas totalement mort encore planté au bout de l'arme. En combinant ce marteau improvisé avec la portée que m'offrait ma taille et celle de l'arme, je pouvais tenir à distance tout en faisant mal ceux qui tenterait de m'attaquer au corps à corps. C'était une méthode que j'utilisait souvent sur Inferno, me servant des cadavres d'animaux que je venais de planter pour augmenter la portée et l'efficacité de mes coups latéraux. Avec le temps, je réalisai que cette technique était doublement efficace sur un groupe d'humain, car bien souvent les gens paniquaient en voyant un corps pas toujours mort se jeter sur eux de la sorte. Et les gémissement s'échappant du révolutionnaire au but de ma pique couplés aux regards horrifiés que plusieurs de ses camarades lui adressaient m'indiquaient que cet effet bonus fonctionnait ici aussi. Réhéhéhé, ma façon de faire à beau être répugnantes aux yeux de certains, elle a le mérite d'être efficace. On pourrait même dire dans le cas présent qu'elle est "révolutionnaire"....KEHAHAHAHAHAHAHAHAHA!

Frappant mes adversaires avec ce marteau improvisé, je réussi à me frayer un chemin dans la masse, et à m'échapper de ce cercle d'ennemi qui c'était formé autour de moi. Je jetai un coup d'oeil à la tête de ma massue de chaire: être devenu une arme avait finit par le faire passer à gauche, et les coups répétés que j'avais donné avaient briser ses différents os. Ce cadavre ne m'était plus d'aucune utilité, alors je le retirai de la pointe avec mon pied, avant de me jeter derrière une tente: une dizaine de révolutionnaires me tiraient dessus. Déterminés à me tuer, ils se mirent à tirer à travers la tente, et une de leur balle frôla mon bras. Mon instinct prit le dessus, et j'arrachai le tissus de la tente avant de me propulser dans les airs à l'aide d'un geppou. Malgré le vent, je réussi à retomber à coté d'eux, et j'utilisai la toile que j'avais en main pour recouvrir une partie de mes adversaires. D'autre révolutionnaires arrivaient au loin, je devait faire attention à ne pas me faire encercler de nouveau. A l'aide de ma lance, je transperçai l'un d'entre eux, avant de soulever son corps dans les airs et de de faire s'écraser sur l'un de ses camarades. Je saisi la lance à deux mains, et l'utilisant comme une batte, je frappai deux des révolutionnaires présent, arrachant au passage le corps du premier de l'arme. Sautant en direction du dernier restant, je lui plantai l'arme dans l'estomac sans lui laisser le temps de réagir. Mais une vive douleur parcourue mon bras: l'un des soldats que j'avais recouvert avec la bâche c'était libéré et venait de m'entailler avec son sabre. Dame Fortune merci la blessure n'était pas trop profonde. Mais je ne devais surtout pas me laisser toucher à nouveau. Anko réagit plus vite que moi, et elle se jeta, crochets en avant, sur le bras de celui qui osait attaquer son "père". Profitant de ce moment, je lui arrachai son sabre du bras avant de lui donner un grand coup avec dans le visage. Sans perdre de temps, j'écartai l'homme, désormais mort, et je fonçai vers la toile en dessous de laquelle on pouvait voir plusieurs formes se mouvoir. A grand coup de lance, je transperçai les formes en question, ignorant les hurlements qui s'en échappaient. Mais très vite l'autre groupe de révo arriva, et une chance pour moi, ils étaient regroupés en ligne, se suivant les uns les autres. Fléchissant les jambes et pointant mon arme le plus possible vers l'avant, j'utilisai un nouveau Geppou Inseki pour me jeter sur eux tel un harpon. Certains eurent le temps de réagir et se jetèrent sur les cotés, mais la plupart n'eurent pas le bon réflexe, et ils se firent transpercer par ma lance, qui embrocha tout un petit groupe de soldat. Me redressant, j'essayai de retirer ma lance de cet amas de cadavre le plus vite possible, quand je vis trois personnes pointer leur pistolet sur moi avant de tirer. Anko eu le réflexe de se laisser tomber sur le sol, tandis que j'utilisai le tekkai pour résister à l'attaque. Les trois soldats restèrent bouche bée quelques secondes face à cet ennemi qui semblait insensible aux balles. Quelques secondes d’inattention qui s’avérèrent fatales, car elles me laissèrent le temps de sortir mes deux pioches d'escalades et de me jeter sur eux, avant de leur assener à chacun un grand coup au visage, leur brisant ainsi le crâne.

Grâce au poison que je leur avait fait ingurgiter, la plupart de mes adversaires étaient beaucoup moins réactifs, mais certains d'entre eux étaient encore en pleine possession de leurs moyen, comme ce duo de femmes qui se jetèrent sur moi armées de katana, et qui se mirent à enchaîner les attaques sur moi avec une telle coordination qu'Anko et moi aurions pus être jaloux de leur symbiose. Esquivant leurs assauts tout en reculant vers le bord de la falaise, j'attendis le moment parfait pour bloquer leur deux sabre avec mes bras sous tekkai, permettant ainsi à Anko de mordre la gorge de la première, tandis que moi, récupérant ma mobilité, j'attrapai sans plus tarder la deuxième au visage pour balancer dans le vide derrière moi. Arrachant le katana des bras de la jeune femme restante et agonisante, je le lui plantai dans le ventre histoire d'être sur qu'elle ne survive pas. Avec tout cela, le nombre de révolutionnaire sur le pilier avait beaucoup diminué, mais en contrepartie les survivants pouvaient se cacher beaucoup plus facilement. Traversant ainsi le plateau en courant, j'entendis une voix sortir de l'intérieur d'une tente. Sans plus attendre, je sortis une petite bombe artisanale que j'avais récupéré dans le tas de celle fabriquée par le saboteur, et j'allumai la mèche en me servant du feu de camp se trouvant à proximité. Jetant l'explosifs dans la tente, j'entendis les cris de surprise de ceux qui se cachaient à l'intérieur, suivit du bruit de l'explosion. M'approchant des restes de la tente tout en plantant avec ma lance les bosses formées par ce qui devaient être les corps des occupants, histoire d'être sur, je soulevai la toile avant de m'y glisser, attendant qu'un révolutionnaire attiré par l'explosion pointe le bout de son nez.

Caché sous le tissu, je me mis à tâtonner ce qui m'entourai, tandis qu'An plantait ses crochets dans le moindre bout de corps qu'elle trouvait. Je fini par poser la main sur un Den Den carbonisé, puis un second. Je devais surement avoir détruit leur centre de communication, ce qui était une très bonne chose! Deux hommes finirent par faire leur apparition, se laissant de toute évidence dominer par la panique. Mais je ne pouvais que les comprendre: le fait qu'une personne arrivait à elle seule à se débarrasser de tout leur camarade sans difficulté devait leur donner un sacré coup au moral. Et moi, en bon altruiste, je me devais de les empêcher de se prendre la tête avec ça. Et le meilleurs moyen pour cela c'était de la leur couper! Jaillissant de sous la tente lorsque l'un des deux soldats s'approcha suffisamment, je lui saisi le crâne tandis qu'Anko bloquait son bras avant de lui faire faire un tour à 240°. Je projetai ensuite le cadavre sur le révo restant, qui esquiva grâce à une roulade, avant de me tirer dessus avec son pistolet. J'activai par réflexe le tekkai, tandis qu'Anko passa dans mon dos pour se protéger, mais le manque de visibilité combiné à la panique et au froid fit rater au soldat la plupart de ses tirs. Je commençai à avancer vers lui, ma tenue blanche étant couverte de saletés, de petites coupures et de quelques taches de sang, ma lance en main, tandis que lui, il reculait, reculait, sans réaliser qu'il se dirigeait vers le feu de camp. Et lorsque la chaleur montante lui fit prendre conscience de son erreur, il était déjà trop tard: je projetai la pointe de ma lance sur lui, l'embrochant et le jetant du même coup dans les flammes. Retirant rapidement l'arme au bout désormais brûlant du cadavre, je partis à la recherche des derniers révolutionnaires restant. Et c'est eux qui finirent par m'indiquer leur position en se servant de l'un des canons présent pour me tirer dessus. J'esquivai avec difficulté le tir, avant de me projeter en l'air grâce à un geppou. Le vent m'empêchait de me diriger avec précision, mais si je restais immobile, c'était la mort assurée. Tentant de m'approcher de mes ennemis, qui était environs une demi douzaine, je finis par utiliser un geppou inseki en direction du sol pour me propulser lance en avant vers eux tout en réduisant les effets du vent sur mon corps. Une fois mon arme plantée dans le sol à quelques mettre d'eux, je posai les pieds sur son manche et je m'en servis pour me projeter dans leur direction, utilisant de nouveau un geppou inseki, les bras tendus pour essayer de toucher un maximum de monde. J'en fis tomber trois, alors que les trois autres restant, s'étant jeté au sol, se redressaient arme en main pour m'attaquer.

Le bras tendu vers le premier d'entre eux, je laissai jaillir Anko de ma manche pour le mordre au visage et le ramener jusqu'à moi. Une fois l'homme en main, je me servis de son corps comme arme pour bloquer les coups de sabre de ses camarades, ignorant ses cris de douleur. Evidemment, ces deniers eurent le réflexe de s'arrêter pour ne pas blesser leur ami, me permettant d'en saisir un et de lui fracasser le crâne sur le canon présent, avant de jeter le corps que j'avais en main sur le second. Attrapant le canon à deux main, je me mis, avec difficulté, à le soulever au dessus de ma tête, laissant le temps de se redresser au quatre révolutionnaires restant. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils virent que leur adversaire balançait le canon au bout de ses bras comme une massue, avec la ferme intention de les écraser avec. Certes je manquais de mobilité avec cette chose en main, mais vu la situation cela n'allait pas être un problème. Percutant trois des révo d'un simple balancement, je frappai ensuite le soldat restant, enfonçant le canon, et accessoirement sa tête, dans le sol. Me jetant sur les trois derniers, je brisai leur nuque sans trop de difficulté, les malheureux étant beaucoup trop sonné par le coup de canon qu'il venait de se prendre. Une belle bande de boulets ces révolutionnaires.

Après ce dernier groupe, je me remis à parcourir le plateau, fouillant dans chaque tente à la recherche d'un ultime survivant, plantant chaque corps afin d'être sur qu'ils avaient cessé de bouger définitivement, et cherchant aussi quelques objets pouvant être utile. Au bout d'un certain temps, je finis par en avoir la certitude: tout le monde ici à part moi et Anko était mort. Je me dirigeai donc vers l'un des feu de camp, un escargophone en main, et je contactai les trois soldats m'attendant en bas pour leur annoncer que la mission était une réussite. Mais alors que je leur donnais des détail, tout en sortant mes médicaments (qu'il me fallait prendre vite fait, je commençais à avoir du retard sur mon traitement), une lumière brilla au loin. Oui, une lumière rouge en direction du nord, qui s'étendit avant de disparaître. Il me fallut quelques secondes pour comprendre ce que c'était: une fusée. Une fusée de détresse. Comme celle que Lilou avait distribuée à tout le monde.... Quelqu'un était en danger! Peut être elle? Non, normalement elle aurait du rentrer au Léviathan, mais... mais j'étais parti avant son retour. Et si c'était vraiment elle qui s'était fourée dans une mouise pas possible? Ça serait bien son genre. Où alors cela pouvait aussi être Cross ou Oswald, mais ça ne serait pas logique: selon ma carte, la direction d'où provenait la fusée était celle du pilier central. Hors, aucun des deux n'auraient du aller la bas..... Peut être que l'un d'entre eux c'était trompé de pilier? Non, non, ils n'étaient pas assez stupide pour ça quand même.....Non, il devait définitivement s'agir de Lilou, qui avait du se faire trahir par les montagnards. J'savais qu'on pouvait pas leur faire confiance...Grrrrrrr, que faire, rentrer au Léviathan pour voir si elle allait bien, et prendre le risque de la laisser en danger, ou y aller tout de suite pour lui porter secours?...... RAAAAAAAAAAAAAH, c'était beaucoup plus simple quand je n'avais confiance en personne bon sang! Et même si ce n'était pas elle qui se trouvait en danger, je ne pouvais m'empêcher de vouloir savoir qui avait bien pu tirer cette fusée....

Peut être était-ce à cause du froid m'ayant congelé les neurones, de mon affection pour Lilou, de ma paranoïa, ou du fait que je n'avais pas suivis mon traitement depuis plusieurs jours, mais je rangeai ma boite de médicament sans en prendre un seul, et je demandai aux trois soldats de rentrer au navire et d'annoncer que la mission était un succès, mais que j'étais resté sur place car j'avais aperçu une fusée de détresse en direction du centre de l'île. Une fois le message bien passé, je me dirigeai vers le bord du pilier, avant de sauter dans le vide. Au final, je me demandais ce qui était le plus dangereux pour moi: ce que j'étais prêt à faire pour les gens que j’appréciais, ma paranoïa, ou ma curiosité? Dans tous les cas, je priais pour qu'aucun d'entre eux ne me conduisent à ma pertes.....



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