Le lieutenant Mavim arpentait les couloirs de la base marine située sur le Royaume de Bliss. Le son de ses bottes se heurtait aux murs et se répercutait tout au long de sa route. Encore une fois, on l'avait affecté à une équipe d'illustres inconnus, devant être formés afin d'entrer dans les sections d'élite. Il avait beau ne rien avoir à faire avec ces bêtes de guerres, on l'avait quand même choisi pour une raison qui restait obscure, si ce n'était son expérience en milieux citadins.
S'il y avait bien une chose que le lieutenant Mavim n'appréciait que très peu, c'était l'obscurité.
Arrivé sur l'une des nombreuses places de rassemblement, il fut accueilli par le son des bottes qui claquent contre le sol. Un gradé, commandant si l'on s'en tenait aux mots écrits dans son dos, se tourna vers lui. Sa tenue n'était pas très réglementaire, sous sa veste d'officier se trouvait un costume un peu trop chic pour des missions de terrain et sur sa tête siégeait un chapeau melon que Sebastian prit immédiatement en grippe.
"Lieutenant, merci de vous être joint à nous. Vous arrivez pile au bon moment. Comme je vous l'avais annoncé, vous allez pouvoir participer à ce que j'aime appeler un exercice à balles réelles durant les prochaines vingt-quatre heures."
Machinalement, la main droite du lieutenant l'éleva vers le bord de son casque en guise de salut. De ce qu'il en savait, il devrait mener des troupes qu'il ne connaissait pas pour une mission urbaine. Des informations annonçaient que des terroristes étaient en ville et tenteraient probablement une attaque sur le chantier naval de l'île.
Le commandant se tourna vers ses recrues pour continuer son laïus. Une main sur son épaule l'arrêta. Elle était rattachée au bras de Mavim, dont le regard froid lui intima le conseil de se taire. Même si cet empaffé avait gagné la confiance de ses hommes, ce n'était pas lui qui allait les conduire durant le reste de cette journée. Pastrick Couillard compris et céda sa place.
"Messieurs, et... Madame... Je suis le lieutenant régulier Mavim. Et si j'ai bien compris ce que votre instructeur attend, c'est de voir comment vous vous comportez sous les ordres de quelqu'un d'autre. Dans le cas présent, moi."
Sa voix était ferme. Son regard parcourait les rangs devant lui. Vingt-quatre heures, c'était long, et elles promettaient d'être ponctuées de nombreuses surprises.
"Premièrement, quelques règles que vous devrez suivre. Un, consommation de substances restreintes durant le service: l’alcool est totalement interdit, vous ne pourrez fumer que durant vos temps de repos. Deux, j'exige une solidarité exemplaire, pour l'assurer, chaque frais dus à des blessures ou les coûts d'éventuelles pertes seront prélevés également sur la solde de chacun, et les éventuelles récompenses seront aussi distribuées équitablement. Y compris les miennes. Enfin, j'assimile toute insubordination à une trahison. Si vous pensez qu'un ordre doit être remis en question, vous pouvez vous adresser à moi, mais je ne suis pas du genre diplomate. Vous êtes prévenus."
Sebastian parcouru une dernière fois ces soldats. Ils étaient entrainés mais pas habitués au terrain. Son but était clair: mener la mission à bien et sans perte.
"Soldats, garde à vous ! Deux premiers rangs: deux pas en avant ! Vous resterez en garnison et prêt à intervenir. Vous serez aussi de service garde cette nuit. Rompez !"
Mavim observa les quarante soldats saluer et se retirer. Ses yeux se fixèrent à nouveau sur les recrues. Son regard croisa celui de l'unique femme de la compagnie qui se trouvait à présent au premier rang.
"Vous dix ! À moi !"
Le lieutenant attendit que les marines désignés s'approchent de lui.
"Soldats, vous serez mes référents directs. Vous aurez chacun quinze hommes sous vos ordres, et vous serez chargés de faire exécuter les miens. Ce qui veut dire que vous aurez la possibilité de prendre des initiatives, mais que vous devrez faire face à vos responsabilités. Maintenant, je veux que vous vous rendiez aux chantiers navals en empruntant chacun un chemin différent et au pas de course. Vous, vous venez avec moi. Marche !"
Dans le regard de la femme résidait quelque chose en plus que dans ceux des autres recrues. C'était la raison pour laquelle il c'était assuré qu'elle le suive. Ce quelque chose pourrait peut-être sauver les fesses de toute la compagnie ou les faire cramer lentement sur les broches des révolutionnaires. Mavim était bien décidé à tirer les choses au clair afin de savoir ce qu'il pourrait en faire.
S'il y avait bien une chose que le lieutenant Mavim n'appréciait que très peu, c'était l'obscurité.
Arrivé sur l'une des nombreuses places de rassemblement, il fut accueilli par le son des bottes qui claquent contre le sol. Un gradé, commandant si l'on s'en tenait aux mots écrits dans son dos, se tourna vers lui. Sa tenue n'était pas très réglementaire, sous sa veste d'officier se trouvait un costume un peu trop chic pour des missions de terrain et sur sa tête siégeait un chapeau melon que Sebastian prit immédiatement en grippe.
"Lieutenant, merci de vous être joint à nous. Vous arrivez pile au bon moment. Comme je vous l'avais annoncé, vous allez pouvoir participer à ce que j'aime appeler un exercice à balles réelles durant les prochaines vingt-quatre heures."
Machinalement, la main droite du lieutenant l'éleva vers le bord de son casque en guise de salut. De ce qu'il en savait, il devrait mener des troupes qu'il ne connaissait pas pour une mission urbaine. Des informations annonçaient que des terroristes étaient en ville et tenteraient probablement une attaque sur le chantier naval de l'île.
Le commandant se tourna vers ses recrues pour continuer son laïus. Une main sur son épaule l'arrêta. Elle était rattachée au bras de Mavim, dont le regard froid lui intima le conseil de se taire. Même si cet empaffé avait gagné la confiance de ses hommes, ce n'était pas lui qui allait les conduire durant le reste de cette journée. Pastrick Couillard compris et céda sa place.
"Messieurs, et... Madame... Je suis le lieutenant régulier Mavim. Et si j'ai bien compris ce que votre instructeur attend, c'est de voir comment vous vous comportez sous les ordres de quelqu'un d'autre. Dans le cas présent, moi."
Sa voix était ferme. Son regard parcourait les rangs devant lui. Vingt-quatre heures, c'était long, et elles promettaient d'être ponctuées de nombreuses surprises.
"Premièrement, quelques règles que vous devrez suivre. Un, consommation de substances restreintes durant le service: l’alcool est totalement interdit, vous ne pourrez fumer que durant vos temps de repos. Deux, j'exige une solidarité exemplaire, pour l'assurer, chaque frais dus à des blessures ou les coûts d'éventuelles pertes seront prélevés également sur la solde de chacun, et les éventuelles récompenses seront aussi distribuées équitablement. Y compris les miennes. Enfin, j'assimile toute insubordination à une trahison. Si vous pensez qu'un ordre doit être remis en question, vous pouvez vous adresser à moi, mais je ne suis pas du genre diplomate. Vous êtes prévenus."
Sebastian parcouru une dernière fois ces soldats. Ils étaient entrainés mais pas habitués au terrain. Son but était clair: mener la mission à bien et sans perte.
"Soldats, garde à vous ! Deux premiers rangs: deux pas en avant ! Vous resterez en garnison et prêt à intervenir. Vous serez aussi de service garde cette nuit. Rompez !"
Mavim observa les quarante soldats saluer et se retirer. Ses yeux se fixèrent à nouveau sur les recrues. Son regard croisa celui de l'unique femme de la compagnie qui se trouvait à présent au premier rang.
"Vous dix ! À moi !"
Le lieutenant attendit que les marines désignés s'approchent de lui.
"Soldats, vous serez mes référents directs. Vous aurez chacun quinze hommes sous vos ordres, et vous serez chargés de faire exécuter les miens. Ce qui veut dire que vous aurez la possibilité de prendre des initiatives, mais que vous devrez faire face à vos responsabilités. Maintenant, je veux que vous vous rendiez aux chantiers navals en empruntant chacun un chemin différent et au pas de course. Vous, vous venez avec moi. Marche !"
Dans le regard de la femme résidait quelque chose en plus que dans ceux des autres recrues. C'était la raison pour laquelle il c'était assuré qu'elle le suive. Ce quelque chose pourrait peut-être sauver les fesses de toute la compagnie ou les faire cramer lentement sur les broches des révolutionnaires. Mavim était bien décidé à tirer les choses au clair afin de savoir ce qu'il pourrait en faire.