>> Diele Timberwhite
Pseudonyme : Steadfast Age: 37 ans Sexe : Homme Race : Humain Métier : Charpentier Groupe : Civils Déjà un équipage : C'pas plus important But : Retrouver sa fille embrigadée par les révolutionnaires. Oublier tout le reste Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : La kachi-kachi no mi / Fruit de la roche me tente pas mal. Équipements : Une barque faite de planches volée à droite et à gauche. Et... Un Cormoran? Codes du règlement (2) : |
[center]>> Physique Je n'ai pas l'habitude de m'observer. Je ne pourrais pas me voir en peinture de toute façon, alors mon reflet réfléchi dans une mare, sur l'océan ou à travers un miroir... Mais si d'aventure il m'arrive de croiser mon regard, je le fuie. Ce ne sont pas mes yeux que je fuis, car ils sont encore la chose que je supporte le plus chez moi. Leur couleur jaune attire foncièrement le regard des autres, le mien compris. Enfin, le jaune n'est qu'une illusion, ils sont plutôt entre le vert et le marron, mais je ne saurais dire à quelle lumière quelle teinte. De toute façon, ce que je fuis, c'est mon regard. Je ne supporte pas de me savoir m'observer au-travers de ces lunettes indispensables à l'étude. Parce qu'alors, chaque détail m'est douloureux. M'est troublant et irritant. En me détaillant, ma vie défile devant mes yeux. Ces lunettes que je porte parce que les flammes et la chaleur ont brûlées ma rétine. Ces cheveux noirs que je coiffais jadis pour d'autres. Ce nez droit et pointu qu'elles m'attrapaient souvent de leurs petits doigts boudinés en riant de grand cœur ; me faisant rire aussi. Mon cou... mes épaules qui les ont portées si haut, à plus de deux mètres du sol et faites décoller du haut de mes propres deux mètres trente. De larges épaules qui n'ont su supporter le poids de ma culpabilité. Voûté le soir, même. C'est de leur faute si mon dos me fait mal le matin, courbé sous leur propre poids. Mes bras... Ah ! Mes bras. Ces instruments portent trop de bons souvenirs et restent pourtant maculé du sang que j'ai sur les mains. Des mains qui ont serrées les leurs. Des bras qui les ont enlacées. Je n'aime pas ces bras et j'aime encore moins la paire de dés truqués que l'on devine dans la poche de ma chemise. Putain de dés, putain de bras. Et à cause de ça, j'en ai perdu le sourire. Pauvre bouche si inexpressive. Pauvre regard si froid que je me renvoie. Non, décidément, je n'aime pas mon reflet. Alors je jette le miroir à la mer et j'oublie mon visage trop fin et ce menton efféminé. Il y a d'autres chats à fouetter de par le monde pour m’apitoyer sur une personne que je hais à ce point et qui m'est si familière. >> Psychologie Si j'aime mes yeux, j'ai horreur de mon regard. Vous l'aurez compris. Parce qu'il ne renvoie rien. D'ailleurs, je ne veux rien renvoyer. Je n'ai rien à renvoyer. Je me tiens en horreur pour ça, mais je n'ai plus rien. Déjà que mes possessions, c'est le néant, alors si je devais me séparer de quelque chose... ce serait d'un bras. Et je ne le souhaite pas, non. Ou du Cormoran. Mais je n'arrive pas à m'y résoudre non plus. Et puis ce con me retrouverait n'importe où. Alors non, je ne renvoie rien, aucune émotion aux autres, mis à part du dédain, et c'est mieux comme ça. Ils ont bien trop à faire de toute façon, perdus dans un quotidien qu'ils s'efforcent de rendre aussi paisible que je l'ai rêvée un temps. Hé. Comme c'est facile de se morfondre sur ce qu'on a perdu, et comme il est aisé d'ignorer ceux qui ont encore tout. Je ne les envie pas, loin de là, mais nous ne faisons d'ores et déjà plus partie du même monde. Avant oui, mais il a fallu que je tourne la page, alors autant rester en dehors de toute cette agitation. Et à ma mine basse, eux-mêmes ne se mêlent pas de ma vie. Pourtant, je suis rattrapé par mes propres pulsions, et c'est encore la seule chose que je chérisse. Non pas des pulsions violentes ou irrépressibles. Plutôt... un complexe. Celui que je qualifierais d'Aegis. À ma connaissance, il n'existe pas, mais quand je ressent l'envie, voire le besoin, de protéger les personnes qui réussissent à entrer dans ma bulle dépressive, à capter mon regard morne, je me dis que l'inventer serait une bonne chose. Surtout les enfants ; les pires victimes, les plus grands sacrifiés de ce monde en déclin. Au bord du précipice. Aux portes de l'enfer (Vous comprenez l'emploi du terme bulle dépressive?) Quoiqu'il en soit, je ne supporte pas de voir des enfants dans le besoin et qu'elles qu'en soient les conséquences, j'agirais. Et le Cormoran aussi, bien que lui veuille juste des câlins de ces bambins aux grands yeux. Peut-être parce qu'ils me rappellent ma fille enfuie, je me suis déjà mis dans tous mes états pour des gamins. J'ai d'ailleurs une épaule gauche qui craque encore douloureusement et mon dos me fait souffrir le matin. Hé. Qui a dit que protecteur était un boulot de planqué. C'est le point qui reste mon plus grand atout. Et mon plus grand défaut. Mais puisque vous demandez, il y a deux choses qui distinguent le monde dans lequel nous vivons. Les importantes et les inutiles. Et bien trop souvent, les personnes que je rencontre ne savent faire la différence. Et ce fait de société est l'un de ceux qui me font haïr la populace des villes tandis qu'il guide chacun de mes pas et oriente chacune de mes décisions. Et évidemment que protéger des enfants reste une priorité. Et pour tous ceux qui me demanderont pourquoi ne pas rentrer dans la marine, je leur répondrai Merde !. Et je pense que ça résumerait assez bien la situation. Parce que, même si je connaissais par hasard les personnes sus-citées d'Eve ou même d'Adam, s'immiscer dans ma bulle de dépression n'est pas une très bonne idée. Mes phalanges gardent la mémoire d'une mâchoire ou deux. Un charpentier a le sang chaud, on ne vous l'a pas appris ? Je ne déroge pas à la règle. Et si rares sont ceux à l'avoir oubliée, je peux vous assurer qu'ils l'ont intégrée maintenant. Ouep, bulle dépressive va avec humeur noire. Et dieu sait comme j'aime être morose. >> Biographie Je n'ai pas toujours vécu à Hinu Town. Mes parents étaient installés sur Kage Berg, et après dix-sept années de festival de la vache, j'ai fini par faire mon baluchon et aller faire ma vie ailleurs. La campagne n'a jamais été une passion pour moi. On ne choisit pas sa famille, son nom, ses parents et son île natale. Aujourd'hui, je m'aperçois qu'ils conçoivent le monde de la meilleure façon qu'il soit, ces paysans, mais à l'époque, je ne voulais que fuir la verdure insipide de ce pays. Et découvrir un monde qui m'aurait passionné. Et sur ma route s'est présenté Las Camp. Las Camp, son chantier naval m'a ouvert les bras ; Las Camp, ses rues m'ont rodées. Et je pense que tout ce que je sais faire, c'est là-bas que je l'ai appris. Travailler le bois, manier le marteau et la scie, faire des plans de navire. Oh ! une grande passion. Des semaines de quarante heures de plaisir pour quelques heures par soir de réconfort dans les troquets mal famés en bien meilleure compagnie que celle de mes collègues. Hé. On est jeune ou on ne l'est pas. Moi je le fus. J'y ai connu de fausses joies, des peines, les jeux d'argent, j'ai côtoyé la révolution un peu par hasard, je me suis fait dérouiller la gueule à de nombreuses reprises en découvrant les joies des tricheries aux dés et aux cartes. The Gambler pouvait être fier de moi. Mais là ne sont que quelques amuse-gueules. Car j'y ai connu l'amour aussi. Au détour d'une ruelle où une nonne de l'église de la juste violence faisait son sermon, j'y ai découvert une boutique de bougies, une jeune fille aussi prête à s'épanouir et s'effeuiller que je l'étais et un parfum entêtant qui fut le sien. Je saurais le reconnaître entre mile, même à ce jour encore. Un mélange très subtil de cire d'abeille, de fleurs d'orangers et de ses propres fluides et d'un putain de regard de braise. Hé. Vous diriez la même chose si vous l'aviez croisé. J'sais pas ce qu'elle a vu en moi la première fois que j'ai fait tinté la cloche de sa porte, mais elle m'a embrasé d'un coup d’œil et j'ai patienté jusqu'à la nuit pour fondre en son lit. Après ? Hé, j'ai eu des projets. Avec elle et surtout avec elle. Mais Las Camp n'en faisait pas partie. Alors mes vingt années sonnèrent, ses vingt-deux à elle, et nous migrâmes jusqu'à Hinu Town. Où mes rêves de normalité, de quotidiens sereins et de vie paisible se concrétisèrent dans une petite bicoque sûrement volée à un cadavre et excentrée d'une ville sans ennuis. Je me mis à travailler au port d'Hinu Port -comme c'est finement insinué- pour rentrer les poignées de berries que madame mettait dans la soupe chaude du soir. Enfin, la soupe était moins chaude que le soleil de la région. Sûr que nous ne migrâmes pas là-bas pour la neige. Elle, je ne sais plus ce qu'elle y faisait, de ses journées. Peut-être le trottoir que ça m'étonnerait pas. Hé, que voulez-vous, on parle d'une femme qui pouvait faire fondre une statue de Narcisse d'un regard et dont je doutais pouvoir combler les pulsions. Et y'a une chose dont je suis certain, c'est qu'on n'aurait pu vivre à trois sans d'autres billets verts que les miens. Ce qui nous empêchait pas d'en rire et de faire de nos nuits des éloges à Cupidon. Oui, j'ai dit trois. Petite fille. En parlant de cupidon, nous eûmes un magnifique petit ange. Indiscutablement inutile dans le reste de l'histoire qui continue comme ça, jusqu'à une deuxième petite ange cinq ans plus tard. Et à quatre, sans femme brûlante devenue mère bienveillante, la soupe aux berries devint de la soupe aux choux. Sans autre accompagnement que le chou. Qu'importe. Rien de mieux que le chou pour accompagner le chou qu'elle disait si bien.
Je ne trouvai pourtant chez moi que la cadette endormie sur un fauteuil aussi vieux que confortable, mais surtout, ma femme éplorée et noyée dans le chagrin et l'alcool. Le Cormoran, je ne pus l'offrir à mon ainée, puisqu'elle venait de partir avec un révolutionnaire recrutant aux sorties des bacs-à-sables. Là où les enfants sont les plus malléables. Je n'y croyais pas, je ne voulais pas le croire, je ne pouvais l'admettre, et pourtant, mon ange numéro une s'était envolée au bras d'un homme qui pensait tout connaître et qui devait tenter l'embrigader depuis un moment maintenant sans que nous ne l'eûmes aperçu. Alors nous restâmes impuissants, nous pleurâmes ensemble et nous fîmes notre deuil. Dans sa lettre bourrée de fautes, elle nous disait qu'elle allait parcourir les mers ainsi. Et c'est dans cette atmosphère que le Cormoran, nommé au final le Cormoran, rejoignit la famille. Sûrement un peu pour compenser. Mais je m'y fis. Qu'aurais-je pu tenter ? Elle était partie sur dieu savait quelle mer et je ne pouvais laisser ma femme et ma seconde prunelle aux plumes d'un cormoran trop stupide pour savoir voler ou plonger. La mère au regard inassouvi perdit de sa chaleur après ça, son regard également, et pendant que mon unique fille restante jouait dans un jardin à peine entretenu avec un bête poulet coloré, je me réfugiais dans les jeux d'argent. Les cartes, les dés, les paris de l'Underground. J'y gagnais un peu, car je jouais raisonnablement, mais je perdais rarement. Surtout au dès où les miens, de pipés, l'emportaient aux moments propices dès que je les sortais discrètement. Et plus que trois assis à table du soir pour le repas, le Cormoran ne mangeant que des grains de riz, nous pûmes ajouter des carottes à la soupe au chou. Au grand dam de la petite de presque dix ans qui ne les aimaient pas. Nous ne pûmes oublier, en revanche, Cassandra. Où était-elle ? En quelle compagnie ? Dans quel état ? Sous quelle coupe ? Je me forçais à ne pas y penser, mais ma promise comme moi nous accordions un soir par semaine pour la pleurer. Les autres, je ramenais de l'argent. Du moins d'ordinaire. Ce soir là fut marqué par la poigne monstrueuse d'un homme de mon gabarit sur mon bras. Mon visage fut marqué par la trace de phalanges plus solides que les miennes. Mes habits furent marqués par mon propre sang, indélébile. Hé. On n'aimait pas les tricheurs, paraissait-il. Un homme avisé en vaut deux. Ils avaient oublié de m'avertir. Je fus seul contre la tablée en colère, mes dés truqués entre les doigts trop épais de mes adversaires de jeu du soir. Je fus emmené à part, pour rembourser à leur manière ce que j'avais dû leur voler en deux années de jeux à leur table. Des hommes à vingt doigts et dix bagues, les trois mains me giflant et me flagellant. Et coup de pied et coup de crosses de pleuvoir. Je me souviens avoir eu un sourire cynique envers moi-même. Pour avoir eu la vivacité d'esprit de ne pas avoir mis une chemise blanche. Et ce fut ce sourire cynique qui, je crois, resta gravé sur mes lèvres alors que je perdais connaissance. Ce même sourire qui les mit hors d'eux. Vraiment pas un bon réflexe que tu eus, pauvre Diele. Car il y a des types sur les Blues, des familles, qu'il ne vaut mieux pas se mettre à dos et surtout pas leur faire croire que tu te fous d'eux. Je ne sus jamais si Tempiesta qu'ils citaient comme une ponctuation était une insulte dans leur pays d'origine ou la marque du déodorant qu'ils avaient oublié d'acheter la veille. Mais une chose est certaine, je ne me suis jamais autant maudit que ce soir là, à genoux dans une ruelle trop froide pour l'île et aux dalles éclatées, les paupières grandes ouvertes devant ma maison en flammes, fixant sans les voir les corps carbonisés de mes aimées attachés au chambranle de la porte qui s'effondra devant moi. Jamais je ne me suis autant détesté que ce soir là. Et si j'ai l'air serein à vous en parler ainsi, c'est que j'ai eu le temps de noyer ma peine dans l'alcool, de maudire ces dés toujours transportés, de partager ma peine avec cet enfoiré de Cormoran assez lâche pour se barrer avant la tempête mais assez stupide pour revenir vers moi une fois celle-ci passée. Con de Cormoran. Et puisque je n'eus plus rien à faire de ma vie, je me battis une barque avec ma caisse à outils et pris la mer vers l'inconnu et ma fille disparue. Avec ce con de Cormoran.
>> Test RP Je jetai une énième planche dans les flammes mourantes et me posai de nouveau sur mon séant. Partout autour, l'Océan. Hé, une lettre près. Je remuai un peu les braises trônant au milieu de mon embarcation miséreuse puis laissai mon regard se perdre alentours. Paresseusement. Les longues journées à rien foutre et les heures perdues se faisaient légion depuis que j'avais quitté le port d'Hinu Port et le job pour lequel on me payait. Mes deux bouteilles y étaient passées, et sans rhum pour tenir la distance ou noyer ce qu'il me restait de peine, de chagrin et de culpabilité, on peut dire que j'eus la bulle dépressive enflée. Assez pour jeter un regard dédaigneux au Cormoran, visiblement très fier du poisson qu'il venait tout juste de pêcher et qu'il exhibait tout fier à mon regard. Déjà bouffé trois ce jour-ci du con. Joue donc avec autre chose que cette maudite canne à pêche. Tout ça passa dans mon regard, alors sûr qu'il tira la tronche en relâchant sa prise frétillante. Vexé pour les dix minutes qui suivraient, il entreprit donc de nettoyer consciencieusement son plumage impeccable. À tout les coups c'était une putain de femelle. J'ai jamais pu savoir. Le silence revint et je pus m'entendre penser, accompagné par les craquements des braises. Il ne me fallut pas plus dix minutes pour laisser ma tête s'égarer à penser à ce que je n'avais plus, à ce qu'il me restait. Une barque qui partait en morceaux à chaque fois que je devais alimenter le feu qui me réchauffait tant bien que mal. Une trousse à outils qui manquait de tomber à la flotte à chaque mouvement de la barque un poil plus précaire que d'ordinaire. Mes vêtements, peut-être un demi-million de berries durement gagné aux cartes et un con de cormoran incapable de voler. Et une canne à pêche. Dont je ne savais même pas me servir. Pas la patience qui va de pair avec ce sport de fainéant. Enfin, fainéant ; avachi comme je l'étais dans mon morceau de barque, j'aurais eu l'air fin à prononcer ce mot à voix haute en parlant d'un autre. Quelle situation mirobolante. Tout ce dont j'avais rêvé. Dans un soupir, je sortis une clope d'un paquet qui traînait dans mes poches et me l'allumai aux flammes dansantes devant mes yeux. Une taffe. Deux taffes. Je grelottai sous le vent froid et me pelotonnai dans une épaisse couverture trouvée à très bas prix sur le marché avant de partir. J'sais même plus à quel commerçant elle avait appartenu. Et ainsi protégé du vent frais et du regard ennuyé d'un cormoran trop con pour aller nager, je me laissai aller à penser à cet incendie qui m'avait tout pris. Le monsieur a dit que je devais ressasser l'absurdité de ma situation. Fallait bien faire. Et puis, ressasser ma culpabilité, c'est LE sport de fainéant dans lequel j’excelle. Con de vie... Con de Cormoran ! Dégage ton bec ! Humeur noire au réveil. T'aurais dû t'en souvenir, empaffé. J'suis pas de bon poil quand je me lève du pied gauche. Ou quand tu me réveilles à coup de bec dans le nez. J'sais être compatissant, mais quand tu me cherches, tu peux être sûr de me trouver. Je me redressai lentement une fois m'être débarrassé de l'oiseau qu'aurait mieux fait d'être migrateur comme le vilain petit canard et qu'aurait aimé avoir des mains pour mettre un pansement sur la bosse qui enflait sur son crâne. Faut pas m'faire chier l'matin, con de toi. Même si y'a une île qui approche trop vite pour nous. Je m'étirai, jetai le mégot qui trainait sur ma couette dans les braises de feu mon feu et me levai. J'arrachai laconiquement une planche de mon radeau fait main pour l'y jeter et je finis par me laisser tomber près de ce qui me servait de barre, soudain pressé de poser pied à terre. Deux semaines à bouffer de l'écume et du poisson, ça commençait à faire, et y'a des nouvelles qui font plaisir. J'aurais su, j't'aurais pas frappé, l'Cormoran. Le premier mec à la tronche absurde qui se présenta, je lui sautai dessus parce que c'est ce que l'on me demanda. Du coup, nous restâmes tous deux dans notre cadre : il ne m'apprécia pas vraiment au premier abord. Ce qui ne l'empêcha pas de répondre devant ma mine froide et résolument agacée. La nouvelle Réa, c'était le nom de la ville où j'avais échoué, qu'il m'apprit. Je rattrapai par la patte un Cormoran friand de ces sacs de graines qui transitaient dans un ballet incessant autour de nous et invitai mon type patibulaire à m'indiquer un lieu où je pourrais me restaurer et construire une nouvelle barque, l'ancienne étant dorénavant en piteux état. Il me jugea étrangement, m'indiqua une direction vague et repartit aussi vite que s'il avait eu un diable aux trousses. Ou un contremaître légèrement exigeant sur les bords. Faut dire que la caisse de graines de piment qu'il transportait devait faire son poids et son prix. Hé, au moins j'aurais une poignée de piment en graines à me mettre sous la dent gratos ce soir. Ou de quoi faire une blague à ce con de Cormoran. Pour les poissons des deux dernières semaines. Je rajustai mon baluchon sur mon épaule, baissai la tête pour ne pas croiser le regard d'un des cent esclaves sur mon chemin et traçai ma route. A nouveau le monde. J'avais horreur du peuple. Le seul putain de truc que je regrettais déjà de mon périple seul en mer. Absurde que j'disais. J'ai l'Cormoran qui regarde partout pour moi et ils regardent le Cormoran au lieu de me regarder. Finalement, il servait ce con. J'ouvris la porte du troquet de pas trop mauvaise fabrique où l'on m'avait envoyé parce qu'il y proposait des lits chauds et des bouillons douillets et ne laissai pas mon regard parcourir la place. J'posais juste une petite liasse de radin sur le plateau du serveur à portée et montai directement vers les chambres sans voir la tête qu'il put bien me tirer. J'crois que le Cormoran était sur mes talons, mais j'ai vu dans son regard que de la flotte lui ferait du bien. Comme si deux semaines de vagues et de pluies lui avaient pas suffi. Je frappai à toutes les portes du palier. Pas une de silencieuse. Je pressai le pas, l'allongeai, et enchaînai avec celles du second étage. Et la première vide, je m'y engouffrai, exhortant le Cormoran à me suivre. Ce con regardait partout sauf dans ma direction, alors je le choppai par le cou et le tirai à l'intérieur. Je lui jetai mon baluchon pour la forme et lui fis couler un bain auquel il but et se plongea. Je tirai un peu plus la tronche devant son air ahuri en se rappelant qu'il ne savait pas nager et m'en détournai pour me laisser tomber à mon tour dans le lit qui m'appelait depuis le large. Et aussi rapidement qu'un puceau s'abandonne aux plaisirs dans un bordel bas de prix de Las camp, je m'endormis d'un vrai sommeil réparateur. C'est du moins ce qu'il aurait dû être, réparateur. Et le type qui vint frapper à mon huis ne l'avait pas compris, que j'étais tout brisé. Con de type pas plus intelligent qu'un emplumé coloré dormant à mes pieds. On. Ne. Me. Réveille. Pas. Dégage. -Z'êtes pas d'ici vous ? J't'en pose des questions ? -Parce que dans le coin, on a pas ces bestioles à bec. Tu t'es vu dans un miroir ducon ? -Et puisque vous avez pas l'air d'être un marchand ou encore moins un vendeur d'esclave... Cause cause, tu m'intéresse. -...'vec ta gueule d'ange tu pourrais me rapporter un bon prix sur le marché. 'Te demande pardon ? Je daignai ouvrir les yeux pour le mirer dans les siens, peut-être aviser quel nombre de pas faire avant de lui offrir une châtaigne et lui faire comprendre qu'on ne me réveille pas pour des broutilles, mais force était d'avouer que le filet fut de trop dans le tableau par rapport à celui que j'avais en tête. Diable. Deux semaines à bouffer du poisson pour ça. Finir comme eux. Comme ce con de Cormoran qui ouvre paresseusement un œil torve et endormi. Ok. Tu veux...hum... Vous voulez la jouer comme ça toi et tes trois potes ? T'as vraiment pas aimé ma trogne tout à l'heure en fait. Mais soit. Vous signez votre arrêt de mort. Vous me capturez, vous me vendez, je tue le nouveau proprio de moi, je vous retrouve et je vous plume. Mais z'avez de la chance d'être plus nombreux et que je sois gentil au réveil, sinon on aurait sauté toutes les étapes avant le je vous plume. Il fallait avouer qu'à me débattre de la sorte dans ce filet poisseux je devais pas avoir l'air fameux. Peut-être même minable à tous les coups. En plus de m'essouffler comme une véritable dorade hors de l'eau, je sentais les cordes épaisses me cisailler les parties tendres. Si je perds une fesse à cause de vous les gars, j'vous fais bouillir après la partie plumage de ma liste. Hé ! J'ai faim et j'vous emmerde. Oh le Cormoran ? Tu veux pas m'aider un peu ? Pas qu'être vendu me dérangerait, vois-tu, j'pourrais presque gagner des sous, mais y'a des gens dont j'ai horreur, surtout les salauds dans leur genre qu'ont compris que l'argent était important et qu'il était bon d'en trouver partout et dans n'importe quoi. Et par contre, j't'avouerai qu'être n'importe quoi me plait pas plus que ça. Putain non. Graille pas les graines. Viens m'aider con de Cormoran ! Apporte au moins la scie dans ma caisse à outils. Putain mais ce sont des graines de piment espèce de... Là, par contre, ça me l'a coupée. J'pense qu'il/elle a pas aimé le goût du piment. Mais vraiment pas. J'pense pas que ce fut volontaire de sa part vu sa tronche d'ahuri -plus que d'ordinaire mettons- mais la langue de feu qui a jailli d'entre son bec devenu rouge pour la blague a pas plu à l'un de mes agresseur aux allures de rétiaire romain. Encore un faciès absurde comme demandé, mais j'm'en serais bien passé de celui-là. Ils prirent peur. Dieu savait de quelle bestiole infernale j'avais bien pu m'accompagner. La chimère crachait bien du feu. Le cocatrix avait bien des plumes. Tous existaient dans un certain niveau d'Impel Down, alors pourquoi pas des versions miniatures. Certes le Cormoran avait juste la stupidité du Minotaure, mais j'allais pas leur donner des raisons de ne pas fuir la queue entre les jambes, hé ! Je plongeai le Cormoran dans son bain froid, l'y noyai à moitié pour bien être sûr que la langue rouge s'en était allée puis je m'en fus lui offrir un bon repas. Qu'il avait mérité pour le coup. T'y fais pas. C'est exceptionnel. En tout cas, la chose certaine, c'est que je devais pas m'éterniser dans le coin. Ces types absurdes m'aimaient pas, et ils y reviendraient peut-être. Cormoran ou pas Cormoran. Et puis me connaissant et vu l'aperçu de l'île, il me viendrait peut-être l'idée -mauvaise- de protéger tout le monde. Heureusement que je n'avais pas croisé de gamin, ça aurait été pire. Faudrait vraiment que je trouve le type de cette fondation, là. Dessine-moi un Soleil. J'crois. Et des indices sur la révolution pour ma fille, merde ! Putain d'île inutile. J'éteignis les dernières braises sur la porte qui n'avait pas plus aimé que le service de chambre improvisé la gueule en feu d'un maudit cormoran de ma connaissance et dévalait les escaliers. Je pris la direction des ruelles marchandes et avisai un désosseur. Ouais, un charpentier, ils se ressemblaient tous de toute façon. Et je demandai quelques planches, un tonneau et de quoi me refaire un rafiot. Hé. Vous auriez pas des graines de piment en stock à tout hasard ? |
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Informations IRL
- Prénom : Rémi
Age : joker!
Aime : la réponse D.
N'aime pas : Ceux qui ne répondent pas clairement aux questions posées
Personnage préféré de One Piece : Pipo/Usopp
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Indispensable et farceur
Fais du RP depuis : presque 6 années de perdues sur ces jeux de rôles écrits. Con de vie tiens.
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) J'dirais tout le temps. J'fous rien de ma vie
Comment avez vous connu le forum ?
Entre top-sites et google, j'suis tombé sur One Piece Requiem y'a un moment de ça. J'ai lu beaucoup de rps d'ici avant de me décider. Je n'saurais dire depuis combien de temps je ne suis qu'un visiteur ni combien de mois il m'a fallu avant de me décider à m'inscrire ni combien de semaines à faire ce personnage.
Comme vous pouvez le remarquer, la fiche est finie, j'attends donc le test rp que vous utilisez pour la validation dans le coin. Coin.
De même, j'aimerais que vous ayez la bonté de relever chaque faute que vous trouverez, je pense que ça me fera avancer de ce point de vue là.
Merci beaucoup en tout cas, et je tiens à dire que je suis emballé à l'idée de me frotter à certains grands noms que j'ai déjà pris plaisir à lire.
Dernière édition par Diele Timberwhite le Mer 27 Fév 2013 - 2:47, édité 2 fois