J'avais mal.
Encore.
A croire que c'est devenu un mode de définition pour moi.
Mon bras allait se détacher de mon épaule, ça, je le savais, et l'apothicaire qui m'avait soigné (à prix d'or) avait eu beau m'assurer que rien n'était cassé, juste bien endommagé - sans blague Sherlock, qu'est-ce qui t'a mis sur la piste? peut-être cet énorme hématome noir, violet et rouge sur mon omoplate - ben moi, je restais certaaine que mon bras allait tomber.
Mais qu'est-ce qui m'avait pris? Je ne sais pas. Difficile de dire à quel moment précis les choses avaient dérapé, mais quand elles avaient dérapé, ben... disons que je n'avais pas fait dans la demi-mesure. Déjà que ce n'était pas dans ma nature première, mais en plus, j'avais reçue de l'aide. Joseph Patchett. Alors quoi, mon coco, je te retiens. Je ne sais pas où, je ne sais pas comment, mais un jour, je danserai sur ton cadavre. Nah!
J'avais réussi à dormir quelques heures sur une sorte de paillasse que mon "soigneur" avait bien voulu, dans son infinie bonté, me louer. Oui, tout s'achète à Dead End, même le repos. Surtout le repos, particulièrement quand il est éternel.
Cependant, je n'avais pas la mort à l'esprit quand je me concentrai sur ma mission, maintenant que j'étais plus ou moins retapée (et que mon bras n'était pas tombé pendant la nuit). Mayaku Miso n'allait pas mourir. Pas tout de suite, ceci dit. Mon rôle consistait à l'arrêter et à la conduire à Impel Down.
J'avais eu peur d'avoir perdue sa trace, mais ce Joseph, à défaut de s'être laissé arrêté - un manque de considération culotté! - m'avait tout de même confirmé sa présence. Certes, leur rencontre remontait un peu. En deux semaines, elle aurait pu avoir traversé déjà la moitié de Grande Line. Mais mes quelques contacts sur l'île n'avaient pas eu vent d'une blonde borgne qui embarquait sur une quelconque embarcation.
Je n'avais donc "plus qu'à". Plus qu'à passer des jours à fouiner, poser des questions de façon plus ou moins discrète, dépenser de l'argent sans compter - l'inflation à Dead End suivait un cours qui lui était propre - et faire de mon mieux.
VROOOOUMFFFFFF!
Alors ça, ce n'était pas moi. Juré!
Pendant un instant, je regardai les flammes s'élever dans le ciel de la quatrième voie, suivant les flots de fumée qui épaississaient l'atmosphère un peu bêtement, et là, je pris un risque. J'abandonnai mes recherches méthodiques - parfaitement, méthodiques. Selon moi, d'accord, mais c'est ma mission, alors zut à la fin - pour me hâter vers la source de la commotion. Appelez ça l'instinct du limier. Je reniflai ma proie.
Car, honnêtement, de vous à moi, qui mieux qu'un agent CP peut faire autant de bruit et de dégât? Parfois, en regardant mes expériences passées, je me disais que le Gouvernement n'avait nul besoin des pirates pour être en proie au chaos. Les neuf divisions Cipher Pol à elles seules pouvaient vous détruire un monde en moins de temps nécessaire pour dire "Enies Lobbies".
Elle était là. Une simple silhouette, dans la rue, une parmi tant d'autre. Mais je la repérai immédiatement. L'envie en moi de déclamer un truc aussi con qu'insipide du style "au nom de la loi, je t'arrête", s'arrêta net dans ma gorge. J'étais ici sous couvert plus ou moins ouvert de révolutionnaire. M'afficher comme "force de l'ordre" n'était le truc le plus intelligent à faire, et on parle de moi, ici. Je ne suis pas connue pour la pondération et surtout la justesse de mes décisions. La loose, c'est un mode de vie et c'est l'histoire de la mienne. C'est du redit, mais c'est une parole de justesse!
Nous nous rapprochâmes l'une de l'autre d'un pas mesuré pour moi et boitillant pour elle. Bien. Elle était blessée, et à en juger de son état général, affaiblie. Moi aussi, j'allais dire, mais je pense avoir moins souffert qu'elle. Vu qu'elle était beaucoup plus expérimentée que moi, c'était un bon signe. Pour moi.
- «Bonjour Mayaku. Je suppose que tu te doutes de ma raison ici. J'aurais aimé qu'il en soit autrement, mais tout est contre toi. Tu as trahi tes serments... pour devenir une pirate. C'était la pire injure possible et tu sais comme moi à quel point le Gouvernement Mondial est susceptible. » Je roulai des yeux, persuadée comme je l'étais de l'hypocrisie du système. Cependant, je partageai l'intransigeance de la sentence : mort aux traîtres. « Est-ce que tu vas venir avec moi de façon paisible, ou est-ce que ça va mal se passer? »
Encore.
A croire que c'est devenu un mode de définition pour moi.
Mon bras allait se détacher de mon épaule, ça, je le savais, et l'apothicaire qui m'avait soigné (à prix d'or) avait eu beau m'assurer que rien n'était cassé, juste bien endommagé - sans blague Sherlock, qu'est-ce qui t'a mis sur la piste? peut-être cet énorme hématome noir, violet et rouge sur mon omoplate - ben moi, je restais certaaine que mon bras allait tomber.
Mais qu'est-ce qui m'avait pris? Je ne sais pas. Difficile de dire à quel moment précis les choses avaient dérapé, mais quand elles avaient dérapé, ben... disons que je n'avais pas fait dans la demi-mesure. Déjà que ce n'était pas dans ma nature première, mais en plus, j'avais reçue de l'aide. Joseph Patchett. Alors quoi, mon coco, je te retiens. Je ne sais pas où, je ne sais pas comment, mais un jour, je danserai sur ton cadavre. Nah!
J'avais réussi à dormir quelques heures sur une sorte de paillasse que mon "soigneur" avait bien voulu, dans son infinie bonté, me louer. Oui, tout s'achète à Dead End, même le repos. Surtout le repos, particulièrement quand il est éternel.
Cependant, je n'avais pas la mort à l'esprit quand je me concentrai sur ma mission, maintenant que j'étais plus ou moins retapée (et que mon bras n'était pas tombé pendant la nuit). Mayaku Miso n'allait pas mourir. Pas tout de suite, ceci dit. Mon rôle consistait à l'arrêter et à la conduire à Impel Down.
J'avais eu peur d'avoir perdue sa trace, mais ce Joseph, à défaut de s'être laissé arrêté - un manque de considération culotté! - m'avait tout de même confirmé sa présence. Certes, leur rencontre remontait un peu. En deux semaines, elle aurait pu avoir traversé déjà la moitié de Grande Line. Mais mes quelques contacts sur l'île n'avaient pas eu vent d'une blonde borgne qui embarquait sur une quelconque embarcation.
Je n'avais donc "plus qu'à". Plus qu'à passer des jours à fouiner, poser des questions de façon plus ou moins discrète, dépenser de l'argent sans compter - l'inflation à Dead End suivait un cours qui lui était propre - et faire de mon mieux.
VROOOOUMFFFFFF!
Alors ça, ce n'était pas moi. Juré!
Pendant un instant, je regardai les flammes s'élever dans le ciel de la quatrième voie, suivant les flots de fumée qui épaississaient l'atmosphère un peu bêtement, et là, je pris un risque. J'abandonnai mes recherches méthodiques - parfaitement, méthodiques. Selon moi, d'accord, mais c'est ma mission, alors zut à la fin - pour me hâter vers la source de la commotion. Appelez ça l'instinct du limier. Je reniflai ma proie.
Car, honnêtement, de vous à moi, qui mieux qu'un agent CP peut faire autant de bruit et de dégât? Parfois, en regardant mes expériences passées, je me disais que le Gouvernement n'avait nul besoin des pirates pour être en proie au chaos. Les neuf divisions Cipher Pol à elles seules pouvaient vous détruire un monde en moins de temps nécessaire pour dire "Enies Lobbies".
Elle était là. Une simple silhouette, dans la rue, une parmi tant d'autre. Mais je la repérai immédiatement. L'envie en moi de déclamer un truc aussi con qu'insipide du style "au nom de la loi, je t'arrête", s'arrêta net dans ma gorge. J'étais ici sous couvert plus ou moins ouvert de révolutionnaire. M'afficher comme "force de l'ordre" n'était le truc le plus intelligent à faire, et on parle de moi, ici. Je ne suis pas connue pour la pondération et surtout la justesse de mes décisions. La loose, c'est un mode de vie et c'est l'histoire de la mienne. C'est du redit, mais c'est une parole de justesse!
Nous nous rapprochâmes l'une de l'autre d'un pas mesuré pour moi et boitillant pour elle. Bien. Elle était blessée, et à en juger de son état général, affaiblie. Moi aussi, j'allais dire, mais je pense avoir moins souffert qu'elle. Vu qu'elle était beaucoup plus expérimentée que moi, c'était un bon signe. Pour moi.
- «Bonjour Mayaku. Je suppose que tu te doutes de ma raison ici. J'aurais aimé qu'il en soit autrement, mais tout est contre toi. Tu as trahi tes serments... pour devenir une pirate. C'était la pire injure possible et tu sais comme moi à quel point le Gouvernement Mondial est susceptible. » Je roulai des yeux, persuadée comme je l'étais de l'hypocrisie du système. Cependant, je partageai l'intransigeance de la sentence : mort aux traîtres. « Est-ce que tu vas venir avec moi de façon paisible, ou est-ce que ça va mal se passer? »
Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Sam 6 Avr 2013 - 16:40, édité 1 fois