La section scientifique est réputé pour travailler durement, c’est sur je suis entièrement d’accord mais là en cet été 1623 c’est vraiment la catastrophe. Soit ils ont tous prit des vacances et du coup ils ne peuvent pas nous donner de boulot, soit euh …. Soit voilà quoi hun ! Bientôt ça va faire deux semaines que je suis sur Kage Berg depuis la fin de ma recherche sur les champignons du coin, je suis déjà à la limite de mes compétences. Je veux bien faire des trucs, mais là ils ont été chercher loin quand même enfin bon j’ai de la chance le quartier de la marine d’ici reste plutôt pas mal, n’est-ce pas mon peti….
- VOOOOLLLTTT !!
Haa ouai excuse moi, n’est-ce pas mon GRAND Volt. Ha celui là je te jure faut toujours le complimenter enfin bon. J’ai cru comprendre que ce matin j’ai rendez vous avec un Lieutenant-Colonel dans son bureau. Je vais y aller maintenant de toutes façon je n’ai strictement rien d’autre à faire … pff misérable vie qu’est celle d’un chercheur en plein été ! Je frappe gentiment à la porte me présentant, j’entend de suite une petite voix me dire de rentrer, ce que j’applique vaillamment avec un petit peu d’appréhension sur la suite des évènements. C’est là que le drame commence, l’officier à un petit rictus sur le coin droit de ses lèvres qui me m’est super vachement à l’aise.
- Hé bien monsieur Stark ! Vous devez certainement vous ennuyez en ce moment ! Nous sommes désolé de cela car nous avons actuellement presque pas de travail pour la section de recherche ou le peut que nous possédons est déjà réservé à certains. C’est pourquoi je vous propose de venir avec moi pour faire un tour à la foire des vaches car beaucoup de pirates y rodent en ce moment. Vous connaissez les vaches de toutes façon ! Vous êtes chercheurs les animaux ça vous connais, non !?
- Monsieur je suis chercheur et non zoologiste. En effet je connais le principe d’une vache, mais pas si intimement comme vous le prétendez !
- Hum certainement … enfin bref ! Vous savez maintenant ce que vous allez faire, alors préparez-vous nous partons dans une heure en ville.
- Très bien monsieur !
Mais qu’est-ce que j’ai fais !!!! Entre lui qui me donne un travail ou à tout les coups ça va partir en baston et … bah encore lui qui à en tête le vieux cliché du chercheur ami des animaux. C’est n’importe quoi ce monde de *tuuuuut* ! Moi je suis juste l’ami de Volt et puis c’est tout, si je fais ce métier c’est par passion sinon je vous jure que je serais pas là. Enfin bon je serais toujours mieux à m’occuper de vieux pirates bourrés que de me faire chier tout seul avec mon chien.
Une heure plus tard, nous sommes sur le qui-vive ! En ma compagnie se trouve le fameux Lieutenant-Colonel qui dirige l’opération « une vache qui se fait volé c’est rigolo, mais quand y’en a trop ça d’vient moins rigolo », cherchez pas c’est pas moi qui l’est trouvé, avec lui se trouve 3 Adjudants-Chefs qui eux sont accompagnés de 15 Caporaux soit 5 chacun. Admirez au passage comment que je me débrouille bien en calcul. Bref revenons à nos vaches, nous voilà donc dans le village ici les gens sont très heureux souriant et j’en passe. Ils observent tous les vaches dans leurs prés, sans exception du petit enfant au grands-parents si ce n’est plus. Jusque-là rien à dire, ça se passe bien en cette journée belle d’été, finalement je suis pas mal ici aussi.
Tient, là-bas au loin ! On dirait que ça commence à s’agiter, d’ailleurs Volt aussi il s’agite j’ai l’impression qu’il n’aime pas trop les vaches, c’est pas le seul tu me dira. Une vache c’est pas très intéressant ! Le troupeau de Marine se dirige donc vers le bruit au loin et puis Volt et moi bah on suit gentiment … passionnant hun !?
Les Pirates font encore la Foire ! [FLASHBACK 1623]
Une belle journée commençait sur Kage Berg, et ça n'était pas pour déplaire Seido ! Cela faisait quelques semaines qu'il était sur West Blue, pour se changer les idées. En effet, une bonne année auparavant, il avait voyagé sur cette mer, en tant que chasseur de prime, la belle époque. Maintenant qu'il était passé de l'autre bord du gouffre, pas grand chose avait changé, sauf le fait d'esquiver la Marine. En réalité, son choix de devenir un pirate n'avait pas encore montré de résultat. Son but n'était pas facile non plus, et prenait du temps. Qu'est-ce que c'était déjà ? Ah oui, devenir assez puissant et influant pour qu'un semblant de paix apparaisse. Le politique menait aussi à ça, mais il semblait plus qu'évident que la loi n'était pas respectée par tout le monde, y compris par ses représentants. Donc voilà, fallait faire autrement, et la seule chose qui était venu à l'esprit de Seido était de devenir pirate, pour arriver à son but, mais aussi rassasier son envie d'aventure.
Seido avait décidé de s'arrêter sur cette petite île tranquille qu'était Kage Berg. Bon, la qualifiée de petite, vu la taille conséquente de l'île, n'était pas appropriée. Ces jours-ci se dérouleraient la célèbre "Foire à la vache", un concours récompensant la meilleur vache. Bon, ce détail important n'intéressait pas Seido, mais il ne voulait pas manquer de déguster un peu de vin et de fromage venant d'un peu partout sur les Blues. Selon la rumeur, il y avait aussi le concours de Miss Fermière, chose qui valait peut-être un coup d'oeil. Le festival était en effet assez sympathique, mais le pirate resta déçu en voyant l'absence du concours des miss. Enfin, ce n'était pas une grande perte, comparé aux saveurs qui dansaient sur la langue !
«- Mmmm, délicieux ce fromage ! Qu'est-ce que c'est ?»
«- Du Pincemont, fromage de chèvre, très apprécié sur East Blue.»
En écoutant les paroles du braves hommes, Seido en mangea un autre morceau, mais ça ne suffisait pas. Ainsi, il en acheta un gros morceau, afin de le manger plus tard... en fait non, il le mangea directement. Tout en se régalant, le jeune pirate visita les lieux, finissant par arriver à un endroit agité. Des gens de tous âges semblaient se quereller pour une histoire de vache. Curieux, Seido s'en approcha, lorsqu'un coup de feu retentit, bientôt suivit par un cri. De sa position, notre homme ne voyait rien, à part une bande d'homme masqué s'en allant à l'autre bout, en tirant une grosse vache. La gagnante du jour semblait avoir été kidnappée.
Regardant autour de lui, le pirate constata qu'il était pris entre deux feux. En effet, les paysans se trouvaient en face de lui, et derrière, des marines approchaient. La fuite n'était pas une option intelligente, car ça éveillerait les soupçons. Ainsi, il resta là, en dégustant son fromage, jusqu'au moment où une femme cria si un médecin était présent. Un homme avait reçu le coups de feu dans la poitrine. Manque de bol, un jeune garçon pointa Seido du doigt, sous doute à cause de sa sacoche, une relique de sa carrière de médecin. Rangeant son encas, le jeune homme se fraya un chemin jusqu’au blessé, afin de l'examiné, alors que la marine venait d'arriver sur les lieux.
- Seido à l'époque:
Dernière édition par Seido D. Noroma le Ven 3 Oct 2014 - 0:12, édité 3 fois
- Une heure, ça fait une heure que je cherche ce fermier ! Ça y es, j'en ai marre, j'vais boire.
Ton visage luisait sous la sueur qu'il dégageait, pourtant, ce n'était pas dû à un entraînement. Il faisait trop chaud pour continuer la recherche. La foule entassée rendait le lieu encore plus chaud.
A ce stade, ce n'était plus une foire, mais un four. Ou étais-ce parce que ça faisait un moment que tu courrais partout en accostant chaque personne ayant les cheveux noirs ?
Un stand t'interpellas, il restait une place vide et qui plus es, à l'ombre ! Tu n'hésitas pas une seconde à aller t'y installer. Un homme vêtu de rouge avec un chapeau mangeait tranquillement à tes côtés.
L'homme qui lui parlais était un bon vivant. Son allure rustique, sa corpulence de bon mangeur faisait de lui une personne, pas forcément des plus agréables à regarder mais en qui on pouvait placer sa confiance sans ce soucier. Malgré tout, la une moustache arrondie qui mettais en valeur ses épaisses lèvres lui donnait un certain charme. Il lui renseignait sur la nature du fromage que son client prenait plaisir à déguster. Tu te sentais directement à l'aise et souriant.
Une voix dans la foule attira ton attention, tu restais muet pour le moment. Tu écoutais cette voix qui se rapprochait. Un jeune bambin se détacha soudain de la foule. Jeune, environ la dizaine et taille moyenne. Ses habits ne ressemblaient pas à la plupart des fermiers et paysans ici présents.
- Un gosse de noble ?
Ahhh, que tu n'aimais pas ça, son allure, ce sourire d'enfant pourri gâté, sa joie de vivre avec trop de gaieté. Arf, tu regardas ailleurs.
Puis, d'un bond de kangourou, le petit arriva devant toi. Il t'arrivait aux genoux et te regardait avec un regard... le regard quoi. Celui que font les gosses lorsqu'ils supplient, vous savez, celui avec les yeux pétillants, brillant comme si ces magiciens étaient parvenus à photographier une splendide nuit étoilée pour vous la retransmettre en plein jour.
- Le cow-bow d'à côt...
- Billet pour la loterie ! Participez pour quelques berries !
- Tu m'as coupé ? Tu m'as... cou-pé ? J'aimêm'pas-eul'tempsd'finird'parler !?
Tu le fixas en redressant ton dos voûté, grandissait pour te sentir supérieur avec bien sûr, un regard de tueur, de terreur mais encore, tes yeux étaient devenus énormes par le mépris que tu exprimais à son égard !
- M'sieur le bleu, vos yeux globuleux vont tomber.
- Ridiculisé par un gosse. T'a même pas eu peur, un petit peu ?
- Avoir peur, alors que c'est moi qui vous effraie ?
- Allez, je t'en prends et va t'en. C'est combien ?
- 3000 les trois, m'sieur !
- T'es fou, tu t'fous d'...
Je me leva brusquement mais il recula d'un pas et répliqua sans attendre.
- Héahaha, c'est 300 les 3.
- J'préfère.
Ton visage s'adoucissait, ce prix était vraiment plus convenable. Tu n'avais pas d'argent sauf...
- Tant pis.
Tu desserras la ceinture de ton kimono, en sortis alors le portefeuille et l'ouvris. Le visage de la photo de son réel propriétaire se trouvait là, et t'observait avec l'impression qu'il mémorisait chaque détail de ta tronche pour mieux te retrouver après.
- Il pouvait pas regarder sur le côté quand il a prit sa photo ?
Bref, tu pris trois pièces dorées parmi la dizaine qui s'ennuyaient dans le portefeuille et les échangea contre trois billets. Le petit renard se mit à sourire pendant la transaction, ah il était content oui.
Trois billets dans les mains, trois cent berries en moins. Tu n'étais pas à ça près mais tu n'acceptais pas d'avoir des objets venant d'une personne aussi sournoise, surtout en les ayant payés avec de l'argent qui n'est pas le tien.
Puis tu le voyais s'éloigner, agitait ses billets par dessus sa tête et criait sa formule magique. Il disparut dans la foule.
- A moins qu'il n'aie fait ça, uniquement dans mon intérêt ? Peut-être qu'il souriait car il était content de ce qu'il faisait ? J'ai encore cette image d'yeux étoilés dans la tête.
-Monsieur ?
Tu te retournas. Tu te grattas l'arrière de la tête avec un sourire d'idiot, oui, tu parlais tout seul et avais complètement oublié où tu étais. Ce magicien t'a bien transporté, tu n'avais même plus soif mais... D'avoir squatté une place qui aurai pu servir à un autre, ainsi que, d'avoir déjà pioché dans le porte monnaie, autant continuer.
- Bonjour, n'importe quel rafraîchissement, du moment qu'il soit frais, s'il vous plaît.
- Très bien. Ah, le jeune Arthuro, ne vous en faîtes pas, ce n'est pas un escroc.
- Vous m'avez entendu ?
- Je n'ai pas bougé d'ici depuis le début de la journée.
- Question idiote. Quelle est le prix de cette loterie ?
- Et bien, cette année l'organisateur, Sir Arold, a décidé de mettre 50.000 berries de sa propre fortune en jeu. Espérant ainsi attirer plus de participants pour cette foire bovine.
- Fort aimable, c'est le cas de le dire.
Tu regardas les billets, les numéros consécutifs étaient les 521, 522 et 523.
Tu tournas la tête et décidas de commencer à apprécier l'ambiance, tu étais enfin au calme et allais pouvoir te désaltérer.
Tu n'étais pas à l'aise avec ces billets, tu ne les as pas vraiment payés. Tu décidas d'en glisser deux, d'un coup de main aussi discret qu'un voleur, dans la poche du cow-boy assis à côté.
*Toc*
Le verre était désormais derrière toi, sur la table.
-Et voici, un petit souffle de fraîcheur.
Le nom te semblas être une boisson divine, celle dont tu avais exactement besoin.
Cependant, tu retardas le paiement de la boisson quelques secondes encore. Une musique t'emportait, la foire de la vache de cette année avait trouvée sa grande championne. Fière sur ses quatre pattes, elle beuglait fièrement.
*Meeuuuuh !*
Tu empoignas quelques berries et te retournas. Tu fus stupéfait par le verre et faillis en tomber en arrière.
- Eeeeh ! Oh, oh oooh la.
-Hahaa, impressionnant hein ?
- Vous êtes vraiment des gens taquins, bourrés de bonne humeur. Je vous laisse ce billet, comme pourboire, j'insiste.
- Comme disait mon père, mieux vaut vivre de bonne humeur qu'en pleurs ! Le 522, bien. Je vous remercie.
Il attrapa un pichet et commença à verser du lait dans ton verre. Des gouttes de fraîcheur coulaient le long du verre, même sans contenant, il était vraiment frais.
Il n'eut pas le temps de terminer. Un coup de feu retentit.
*Bang*
Tu te retournais, bousculant le verre au passage. Sous l'effet de la surprise le pichet se brisait au sol. Un homme était à terre et la vache laitière avait disparue. Pas le temps de réfléchir, tu allais enfin avoir une occupation, ce pourquoi tu as été envoyé en mission.
Tu posas le portefeuille sur le comptoir et courras en direction de derrière les gradins.
- Attends, une vache ça court pas aussi vite qu'un humain, j'vais la retrouver avec ceux qui ont tiré !
Tu bousculais des gens, t'excusais sans cesse. Aucune pitié, la partie commençait.
Ton visage luisait sous la sueur qu'il dégageait, pourtant, ce n'était pas dû à un entraînement. Il faisait trop chaud pour continuer la recherche. La foule entassée rendait le lieu encore plus chaud.
A ce stade, ce n'était plus une foire, mais un four. Ou étais-ce parce que ça faisait un moment que tu courrais partout en accostant chaque personne ayant les cheveux noirs ?
Un stand t'interpellas, il restait une place vide et qui plus es, à l'ombre ! Tu n'hésitas pas une seconde à aller t'y installer. Un homme vêtu de rouge avec un chapeau mangeait tranquillement à tes côtés.
L'homme qui lui parlais était un bon vivant. Son allure rustique, sa corpulence de bon mangeur faisait de lui une personne, pas forcément des plus agréables à regarder mais en qui on pouvait placer sa confiance sans ce soucier. Malgré tout, la une moustache arrondie qui mettais en valeur ses épaisses lèvres lui donnait un certain charme. Il lui renseignait sur la nature du fromage que son client prenait plaisir à déguster. Tu te sentais directement à l'aise et souriant.
Une voix dans la foule attira ton attention, tu restais muet pour le moment. Tu écoutais cette voix qui se rapprochait. Un jeune bambin se détacha soudain de la foule. Jeune, environ la dizaine et taille moyenne. Ses habits ne ressemblaient pas à la plupart des fermiers et paysans ici présents.
- Un gosse de noble ?
Ahhh, que tu n'aimais pas ça, son allure, ce sourire d'enfant pourri gâté, sa joie de vivre avec trop de gaieté. Arf, tu regardas ailleurs.
Puis, d'un bond de kangourou, le petit arriva devant toi. Il t'arrivait aux genoux et te regardait avec un regard... le regard quoi. Celui que font les gosses lorsqu'ils supplient, vous savez, celui avec les yeux pétillants, brillant comme si ces magiciens étaient parvenus à photographier une splendide nuit étoilée pour vous la retransmettre en plein jour.
- Le cow-bow d'à côt...
- Billet pour la loterie ! Participez pour quelques berries !
- Tu m'as coupé ? Tu m'as... cou-pé ? J'aimêm'pas-eul'tempsd'finird'parler !?
Tu le fixas en redressant ton dos voûté, grandissait pour te sentir supérieur avec bien sûr, un regard de tueur, de terreur mais encore, tes yeux étaient devenus énormes par le mépris que tu exprimais à son égard !
- M'sieur le bleu, vos yeux globuleux vont tomber.
- Ridiculisé par un gosse. T'a même pas eu peur, un petit peu ?
- Avoir peur, alors que c'est moi qui vous effraie ?
- Allez, je t'en prends et va t'en. C'est combien ?
- 3000 les trois, m'sieur !
- T'es fou, tu t'fous d'...
Je me leva brusquement mais il recula d'un pas et répliqua sans attendre.
- Héahaha, c'est 300 les 3.
- J'préfère.
Ton visage s'adoucissait, ce prix était vraiment plus convenable. Tu n'avais pas d'argent sauf...
- Tant pis.
Tu desserras la ceinture de ton kimono, en sortis alors le portefeuille et l'ouvris. Le visage de la photo de son réel propriétaire se trouvait là, et t'observait avec l'impression qu'il mémorisait chaque détail de ta tronche pour mieux te retrouver après.
- Il pouvait pas regarder sur le côté quand il a prit sa photo ?
Bref, tu pris trois pièces dorées parmi la dizaine qui s'ennuyaient dans le portefeuille et les échangea contre trois billets. Le petit renard se mit à sourire pendant la transaction, ah il était content oui.
Trois billets dans les mains, trois cent berries en moins. Tu n'étais pas à ça près mais tu n'acceptais pas d'avoir des objets venant d'une personne aussi sournoise, surtout en les ayant payés avec de l'argent qui n'est pas le tien.
Puis tu le voyais s'éloigner, agitait ses billets par dessus sa tête et criait sa formule magique. Il disparut dans la foule.
- A moins qu'il n'aie fait ça, uniquement dans mon intérêt ? Peut-être qu'il souriait car il était content de ce qu'il faisait ? J'ai encore cette image d'yeux étoilés dans la tête.
-Monsieur ?
Tu te retournas. Tu te grattas l'arrière de la tête avec un sourire d'idiot, oui, tu parlais tout seul et avais complètement oublié où tu étais. Ce magicien t'a bien transporté, tu n'avais même plus soif mais... D'avoir squatté une place qui aurai pu servir à un autre, ainsi que, d'avoir déjà pioché dans le porte monnaie, autant continuer.
- Bonjour, n'importe quel rafraîchissement, du moment qu'il soit frais, s'il vous plaît.
- Très bien. Ah, le jeune Arthuro, ne vous en faîtes pas, ce n'est pas un escroc.
- Vous m'avez entendu ?
- Je n'ai pas bougé d'ici depuis le début de la journée.
- Question idiote. Quelle est le prix de cette loterie ?
- Et bien, cette année l'organisateur, Sir Arold, a décidé de mettre 50.000 berries de sa propre fortune en jeu. Espérant ainsi attirer plus de participants pour cette foire bovine.
- Fort aimable, c'est le cas de le dire.
Tu regardas les billets, les numéros consécutifs étaient les 521, 522 et 523.
Tu tournas la tête et décidas de commencer à apprécier l'ambiance, tu étais enfin au calme et allais pouvoir te désaltérer.
Tu n'étais pas à l'aise avec ces billets, tu ne les as pas vraiment payés. Tu décidas d'en glisser deux, d'un coup de main aussi discret qu'un voleur, dans la poche du cow-boy assis à côté.
*Toc*
Le verre était désormais derrière toi, sur la table.
-Et voici, un petit souffle de fraîcheur.
Le nom te semblas être une boisson divine, celle dont tu avais exactement besoin.
Cependant, tu retardas le paiement de la boisson quelques secondes encore. Une musique t'emportait, la foire de la vache de cette année avait trouvée sa grande championne. Fière sur ses quatre pattes, elle beuglait fièrement.
*Meeuuuuh !*
Tu empoignas quelques berries et te retournas. Tu fus stupéfait par le verre et faillis en tomber en arrière.
- Eeeeh ! Oh, oh oooh la.
-Hahaa, impressionnant hein ?
- Vous êtes vraiment des gens taquins, bourrés de bonne humeur. Je vous laisse ce billet, comme pourboire, j'insiste.
- Comme disait mon père, mieux vaut vivre de bonne humeur qu'en pleurs ! Le 522, bien. Je vous remercie.
Il attrapa un pichet et commença à verser du lait dans ton verre. Des gouttes de fraîcheur coulaient le long du verre, même sans contenant, il était vraiment frais.
Il n'eut pas le temps de terminer. Un coup de feu retentit.
*Bang*
Tu te retournais, bousculant le verre au passage. Sous l'effet de la surprise le pichet se brisait au sol. Un homme était à terre et la vache laitière avait disparue. Pas le temps de réfléchir, tu allais enfin avoir une occupation, ce pourquoi tu as été envoyé en mission.
Tu posas le portefeuille sur le comptoir et courras en direction de derrière les gradins.
- Attends, une vache ça court pas aussi vite qu'un humain, j'vais la retrouver avec ceux qui ont tiré !
Tu bousculais des gens, t'excusais sans cesse. Aucune pitié, la partie commençait.
- Ah, les voilà.
Tu reprenais ta respiration et observais les malfaiteurs. La vache était présente, accompagnée de ses trois gardes du corps. Elle broutait une grosse touffe d'herbe et semblait s'en délecter en ruminant fièrement. Elle ignorait complètement les hommes, cela te fis sourire.
- Allez avance ma belle championne... avant que je te cogne.
- Je lui plante dans le derrière ?
- Jerry, arrête avec tes conneries, elle vaudra plus un berry si on l'abîme.
Ils n'avaient pas encore remarqué ton arrivée, trop concentrés sur le bovin. Tu te sentais rapidement trop seul face à la situation. Le brouhaha de panique provoqué par la foule derrière toi t'empêcha de bien entendre leur conversation.
- Elle fout quoi la Marine, il n'y a...
- Je m'en doutais, les Farmer !
- Oui frère, quel hasard.
Tu te retournas, deux fermiers firent leur arrivée et discutaient. Sois disant, deux frères. Des frères ? L'un était gaillard, musclé et barbu tandis que le second, chétif et imberbe.
Leur seul point commun après les avoir examinés, est leur arme, une fourche. Banal pour des fermiers.
- Quelque chose te dérange ?
- Non, rien. Je suis marin, allons les combattre. Mais avant, établissons une stratégie.
- Tu n'est pas dans ton QG gamin, nous ne sommes pas tes sbires.
- On est trois contre trois, allons-y avant qu'ils ne s'échappent.
- Euh, sans stratégie, comme ça ? En fonçant dans le tas ?
- Si tu veux donner un coup de main, grouilles-toi le marin.
- Euh... ouais.
Ils commençaient à partir, tu pris une bonne inspiration et cria vers les voleurs.
- Je représente la marine, laissez cette vache tranquille !!
- Mais il est con ou quoi ?
- Tu fous quoiii ?
- J'attire leur attention, comme ça ils se barrent pas.
- Mais ils bougeaient pas !!
- Les gars, vous entendez ça ?
- Allez Jerry, on s'en charge, et toi tâche de la faire avancer !
Tes alliés t'applaudirent. Deux ennemis, après s'être rapidement concertés, se dirigeaient vers vous. Le chétif et le gaillard foncèrent alors vers eux.
- Ils font n'importe quoi, c'est du grand n'importe quoi, qu'est-ce que je fous là.
Les deux alliés ne t'avaient pas attendu, déjà, les premiers coups de fourches se faisaient entendre. Tu regardas autour de toi, une nouvelle fois, espérant un quelconque soutien supplémentaire... rien.
Si seulement tu pouvais déplacer la foule en folie et la mettre ici, ça ferai une belle émeute et...
*Bam*
Le bruit d'un manche d'une fourche explosé contre un crâne. Tu redressas ton regard vers le combat et fut prit d'un léger dégoût suivi d'une remontée qui faillit te faire gerber. Celui en qui tu avais placé le plus d'espoirs, le gaillard, venait de tomber à terre. Des bouts de bois s'étaient plantés dans son crâne et enfoncés pendant la chute. Tu eus des frissons qui te parcoururent le corps.
Le fermier nommé Jerry couru vers toi. Tu dégainas ton arme et souhaitait rester sur la défensive, le temps d'établir une stratégie.
Au loin, le plus musclé des trois n'était pas parvenu à faire avancer la vache, c'était déjà ça.
- Mais vous êtes idiots, t'aurais du rester là bas, à deux contre un vous auriez vite fini.
- De quoi je me mêle ?
- Oh, t'a un brin d'herbe entre les dents, tu imites la vache ? C'est votre solution pour la faire avancer ?
- C'est un épi de blé...
- Oh, du foin, c'est meilleur ?
- Du BLÉ !!
- Ah, excuses moi, j'ai toujours eu du mal à différencier le foin et... la paille ?
Au fur et à mesure du dialogue, son faciès changeait et devenait nerveux. L'énervement se fit sentir lorsque les premiers mouvements arrivèrent. Il frappa fort, la provocation avait réussi.
Il essaya de te planter le bout métallique de sa fourche au visage. Sa dague à trois lames passa au dessus de ta tête, tu t'es baissé à temps pour lui mettre un coup de poing, en plein nez.
Il ne saignait pas mais vérifia quand même s'il n'était pas cassé.
Tu profitas de cette occasion de déconcentration pour courir vers le chétif, qui semblait en difficulté.
Lui aussi, a choisi la défensive. Il encaisse les coups mais n'en place pas une. Il avait assez d'agilité et de vitesse pour parer chaque attaque, son visage montrait à quel point il était stressé, cela allait mal tourner pour lui.
Tu accéléras et espérais arriver à temps.
- Jiiii...
- Votre attention s'il vous plaît ! Gardez votre calme ! Nous ne sommes pas des bêtes sauvages !!
Timing parfait, la voix de l'homme coupa celle de Jerry, qui allait alerter son collègue. Tu reconnus alors cette voix, le barman ! Il semblait essayer de prendre le contrôle de la situation, avec le micro des juges.
Alors qu'il enchaînait de multiples coups de fourches, car il en possédait une dans chaque main, tu arriva à grande vitesse sur lui.
Sans qu'il t'ait vu arriver, tu pris un dernier appui pour lui sauter dessus, mais... ton pied glissa... sur... une mixture à l'odeur fort agréable. Ton saut se transforma en tacle qui faucha les jambes du dénommé "Jiii".
L'ami chétif vint rapidement te relever à l'aide d'une franche poignée de main. Il rigolait à n'en plus pouvoir, pourquoi ? Il se boucha alors le nez avant d'ajouter, d'une voix modifiée.
- C'est censé porter chance mon gars.
- Quoi donc ?
- Regarde tes chaussettes.
*BAM*
Alors que vous étiez en train de les regarder, l'allié vola et termina sur une glissade de cinq mètres.
Jerry était arrivé au pas de course et, se croyant pour un buffle, l'avait percuté de l'épaule.
Il se trouvait à nouveau face à toi. Jiii se releva également.
L'ambiance commençait à te déranger, le combat continuait seul contre deux.
La seule bonne chose c'est que la vache observait le spectacle qu'on lui offrait. Le troisième fermier était monté dessus, il espérait faire du rodéo ? Il savait que ce n'était pas un taureau ?
Bref, tu n'allais pas faire long feu.
- Pfuuu !
- Pfff !
Oui, toi aussi tu t'es mit à soupirer après le barman. Qui, à l'entendre, semblait désespéré face à la situation.
- Bon les gars, vous trouvez pas que y'en a un de trop parmi nous ?
- Tu ne trouve pas que tu es l'intrus de l'île ?
- Vous ne serez pas les intrus des prisons de la Marine !
- Tu ne fais pas le poiiids !
- Pourquoi vous faites ça, la fête n'était pas assez animée ?
OooOh.
Coup esquivé. C'était difficile, la conversation n'était pas possible. Avec fermier devant et un derrière, tu tournas sans cesse sur toi même pour parer les coups. Ils n'hésitaient pas à frapper dans le dos.
Tu décidas alors de feinter, en faisant croire d'un demi-tour que tu changeais une nouvelle fois d'adversaire, Jerry leva sa dague pour te la planter entre les deux omoplates.
A ce moment, tu te retournas vers lui et d'un coup plat du sabre, déstabilisa ses mains. Son bout d'acier s'envola, il était désarmé.
- Alors, c'est la fin ?
Jerry souriait et acquiesça rapidement plusieurs fois de la tête. Un détail t'informa qu'il ne te répondait pas, pas à toi. Il regardait au dessus de ton épaule.
C'est vrai ! Y'avait l'autre derrière, tu t’accroupis rapidement.
Les fourches de Jiii s'écrasaient, fendant le crâne de Jerry qui se trouvait en face.
Ah, la joie t'envahissait. Quelle stupide erreur de leur part.
- Jiiiiim !! T'as fait quoi ? Putaiin !!
L'autre brute en avait terminé avec la vache, enfin, il avait abandonné ?
En tout cas, il se dirigeait vers toi au pas de course ou plutôt, au galop.
Jim était choqué de son coup, tu aurait eu largement le temps de l'achever pendant son inactivité.
Le troisième courrait et te regardait. Face à son regard monstrueux, tu eus le sentiment d'être un petit moucheron, oui, rien de plus.
Tu te redressa, lui, il allait te charger. Taureau, bison, buffle, tu te demandais à quoi sa force de frappe ressemblerai le plus.
Soudain, alors qu'il était à quelques pas de toi, il cria.
- Rhaaaaa !!
Oh ! Surprise, le gaillard barbu n'était pas mort ! Allongé au sol, il avait choppé la jambe du taureau et y avait mordu à pleine dents. Inutile de préciser qu'il fut envoyé dans le décor peu après.
- Jooooe !
- Alors c'est Joe, celui-là.
Il boitait mais arrivé assez près, il t'offrit gentiment un doux coup de poing dans le ventre qui... comment dire... te fit découvrir la sensation d'être un oiseau. Mais, pas un oiseau qui faisait n'importe quel vol. Le vol de l'oiseau qui tombe du nid !
Dans un vacarme aussi assourdissant que douloureux, c'est contre un des quatre piliers principaux des gradins que tu t'écrasas, crachant du sang.
- Ooohh !!
La structure ne tenait plus en place, elle se mit à basculer. Les vis et écrous volèrent dans tout les sens, le bruit métallique grinçant était plus fort que celui de la foule. D'ailleurs, c'est ce qui fit étrangement revenir le silence général.
T'imaginant leur tête en train d'admirer la chute de la structure, ils avaient coupé le son.
L'organisateur profita que la foule se soit calmée pour adresser quelques mot, en criant, pour couvrir l'effondrement.
- C'EST BON, J'AI ENFIN VOTRE ATTENTION ? BIEN ! Nous allons désigner le gagnant de la loterie. Le temps que l'imprévu se règle...
La foule applaudit, en un instant, elle a complètement changé d'humeur. Elle s’intéressait enfin aux événements au lieu de les fuir ? Elle allait intervenir dans le combat ? Pourquoi le barman parlait de loterie ?
Tu préféras fermer les yeux pour essayer de contrôler ta respiration saccadée.
Une main se posa sur l'épaule du pauvre mec qui venait d'embraser le pilier. Ce n'était qu'en ouvrant les yeux qu’il distinguait le médecin désigné par la foule, dénommé Seido, tout vêtu de brun, ce qui était à la mode il y avait de ça cinq ans. On ne lui avait pas communiqué le changement, ça n'était pas de sa faute. Sans demander, l'homme prit les bras du jeune blessé, et leur fit faire une série de mouvement, plus ou moins indolore et très ridicule. Même si une blessure pouvait tuer, le ridicule, lui, non.
«- Rien de cassé, on dirait. Reste couché, le temps de faire circuler ton sang normalement, ou tu risques de tomber dans les pommes.»
Le garçon, enfin le jeune homme vu la barbe, ne ressentait surement rien, encore sous l'effet de l'adrénaline, alors qu'on voyait bien la bosse sur son crâne et le sang qui coulait. Une petite coupure à la tête faisait couler une cascade de sang, alors que ce n'était qu'une blessure superficielle. L'explication était simple, mais le moment n'est pas adapté pour un cours d'anatomie. Le médecin tendit un morceau de tissu au garçon, en lui demandait de le tenir contre sa tête. Voilà ce qui arrivait en attaquant un trio de malfrat sans réfléchir.
«- Rien de cassé, on dirait. Reste couché, le temps de faire circuler ton sang normalement, ou tu risques de tomber dans les pommes.»
Poussant un petit soupir, le médecin-cowboy se dirigea vers le malfrat le plus proche, avec deux fourches en main. Dans ce remue-ménage, Seido n'avait pas saisi les noms, et franchement, ça ne lui intéressait pas vraiment. En ce moment, il ne voulait qu'une chose : que ça s'arrête afin de pouvoir manger son fromage en paix, cette qualité ne se trouvait pas partout ! Bon, il était aussi (et surtout même) du genre à ne pas rester les bras croisés quand une personne se faisait taper.
«- Quoi, toi aussi tu veux la guerre ?»
*Dire que je ne voulais pas me faire remarquer...*
Notre homme oubliait toujours que son style vestimentaire ne le faisait jamais passer inaperçu. Étant un pirate, plus l'attention était sur lui, plus il était enclin à avoir une prime et là, ça devenait galère lors d'une promenade sur une île, surtout que les civils avaient tendance à être vite effrayé, comme le témoignait de nombreux épisodes de son passé de chasseur de prime. C'était la belle époque, bien qu'il ne pouvait se plaindre du présent.
«- Tu veux ma photo ?»
Ce gars, Jim, était lourd, et un peu trop sûr de lui. Levant son bras, Seido lui fit signe d'approcher, une petite provocation qui suffit largement. À peine le gars fit un pas que le doc sortit son revolver et tira dans la jambe du mec, le faisait jurer de douleur et s'écrouler au sol. La foule sembla paniquer elle-aussi, comme si elle venait de remarquer ce qui se passait quelques mètres à côté. Il remarqua que des gens le pointaient du doigt, et non la bande de malfrat... Il eu la bonne idée de regarder la foule, qui s'agitait dans tous les sens, au lieu de regarder ce que faisait l'autre.
«- AaaAAhhhhHHH»
Une gamine cria en voyant la fourche de Joe traverser Seido. Ce qu'elle ne savait pas, ou n'avait pas encore réalisé, c'était qu'aucun dommage n'avait été encaissé, grâce à la déviation que Seido avait apportée à la fourche en dégainant son sabre. Le pirate enchaîna avec une coupe verticale, bloquée sans effort. Le fermier savait se battre, dirait-on. Les deux hommes se faisaient face, se scrutant mutuellement.
«- Je ne te raterais pas, la prochaine fois.»
«- Wouahhhhh, tu vas me le payer, salaud !!!!»
Voilà que Jim fonçait sur lui, venant du côté droit, courant en serrant les deux pour oublier la douleur. D'un mouvement nonchalant de la main gauche, Seido lui tira à nouveau dessus, visant le pied de l'autre jambe, causant un nouveau cri de douleur. Honnêtement, c'était une cible bien trop facile pour un tireur aussi bon que lui, mais ça offrit une ouverture à Joe, qui enfonça le bout de sa fourche de Seido, à cause d'une parade imparfaite. Le bandit sembla apprécier son attaque, se doutant que ça n'était que le début de sa fin.