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Le Cargo, sur Dead End


La pluie bat le pavé plus fort que jamais et j'mire la troupe. La lune est basse, il va être temps. On est prêt? j'demande. Des grognements en réponse. Même le Blaaaack Knight y consent. Si lui aussi, alors j'prends ça pour un oui. On prend la direction d'l'objectif, sans d'mander son reste. Le taf est là, y a plus qu'à le faire. Un taf tellement facile qu'il pourra pas l'être. C'est la loi d'la merditude universelle. Celle qui rattrape. Toujours.

Quand Mongomery m'a parlé du projet, j'étais pas très ouvert. Le gugus venait de me tailler un sale coup. J'étais pas d'humeur. Pourtant. C'est l'histoire de détails. De deux ou trois mots. Des trucs prononcés sans emphase, genre "argent", couplé à "beaucoup". Puis d'autres. Mais majoritairement ces deux là. Alors j'ai prêté l'oreille. Le truc était assez simple. Y dans une des grottes de Dead End, un bateau. Enfin, j'dis grotte, on parlera plutôt d'crique abrité. Puis pour bateau, faudra entendre Cargo. Le modèle cinq étages, celui où tu stock tous les animaux du monde, dans un cage grand luxe, avec deux salles de bain par personne. Truc mastoc donc, amarré d'puis presque un an. Truc qui va fêter son anniversaire, tranquillement.

Ce cargo, m'a dit Mongom', est fréquenté. C'est qu'en fait, c't'une sorte de marché d'l'étrange et du rare, du déviant sophistiqué, dégueulasse. Y marche comme une foire aux Précieux. Tu as un objet rare et cher, tu veux le vendre? Le cargo, c'est l'adresse pour toi. Et tout ça, dans l'plus grand des luxes, avec maisons de passes bizarres, combats d'infirmes dopés, et toutes les saloperies qu'les richards peuvent imaginer pour se sortir le sourire du cul et l'argent du porte-flouze. Dans la plus grande des tranquillités.

C'est c'dernier point qu'm'a le plus chiffonné. Pourquoi personne les avaient jamais rançonner? Mongom' a pas vraiment voulu me répondre, alors j'ai fait jouer mes relations. Le Louis et l'Bonzo. C'qui m'ont dir, ça m'a fait bien marrer. Si l'bateau est tranquille, c'est parce que les clans sont plus glands que son Capitaine. L'saint homme a tout pigé. Il a lancé des rumeurs. On adore ça, les rumeurs, sur Dead End. Ça fait office de journaux. En moins d'une semaine, tout l'monde était persuadé que c'Cargo avait toutes les protections du monde. L'Underground l'voyait sous la coupelle des Soeurs, les Soeurs sous celles des Pythons, les Pythons sous celle de l'Underground. Beau bordel. Mais Mongom' a payé, et quelqu'un à parlé. Anki le visqueux il s'appelle, et j'ai autant confiance en lui qu'en un couteau dans ma gorge. Voila, pour l'histoire.

Et nous voila, fier troupe, l'élite du clan Python, pour rappeler au Cap' véreux qu'on fait pas de business sans payer. En plus des portes flingues habituels et nombreux, y a la crème. Les champions. Ça veut dire moi, puis l'Joseph, qu's'est r'mis, partiellement, de moi, pis l'autre là. Le Blaaack knight. Je l'aime pas. Lui non plus il s'aime pas. Et moi de même. Tu vois? Perso, mes intérêts dans l'affaire sont multiples. Y a l'officiel d'abord. Le partage du butin. Puis y a l'officieux. J'profiterais bien de l'occaz' pour envoyer le deuxième champion du clan, Knight, par le fond, et m'remplir les poches. Jo', pour sa part, veut surement casser des gueules, puis l'est toujours chaud, Jo', c'est un type comme ça. Quant au dernier, le Blaack truc, lui, il est là pour me surveiller. Pour son compte, où celui de Mongom', où j'sais pas qui. Rien est clair sur Dead End. Héhé.

On approche, discrétos comme des morpions, et le cargo apparait.

Le Cargo, sur Dead End Cargo10

Moi, avec ma grande gueule et mes grosses couilles et mes gros muscles, j'stoppe net. C'est dément. Ce truc. C'est énorme, plus énorme que le plus énorme des bazars que j'ai vu, et c'était déjà énorme. Même le cargo de Belmer Corp, qu'j'avais vu sur une ile pourrie, et qu'était mastocalomastoc, c'était un moustique. A coté. Merde. On construit de belle chose. Parie combien qu'j'peux les casser?
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Qu’est-ce qu’on m’a dit déjà ? Hé ? Ah oui, vers les lymbes de Dead End, y a le Cargo. Pour être honnête, j’connaissais déjà. Y a un bar à bonne gnôle à côté mais m’semble qu’à l’époque j’ai entendu qu’l’était gardé par des gros bras d’un clan ou un autre pour ça qu'personne a pensé à s’y risquer. Mais v’là qu’les choses ont changé, l’pigeon a pas voulu nous expliquer l’pourquoi du comment ils en sont arrivés là, et même qu’j’ai remarqué une rougeur sur ses joues, mais l’navire a jamais été gardé par qui que ce soit d’influent. Le reste, j’l’ai compris tout seul. Prendre d’assaut l’truc car parait que grosse affaire y a, faire des étincelles et tout.

Devant moi, j’vois la bête. Un gros truc taille navire d’cinq ponts. Un p’tit commerce s’est installé mine de rien et bien qu’il soit discret, y a toujours pas mal d’mecs en noirs qu’achètent des trucs tout aussi sombre. J’me prépare en mettant Lana dans ma poche, l’couteau Harakiri dans ma botte, Ken sous l’t-shirt et un sac à dos qui contient des explosifs. Pour pas m’faire remarquer, j’avance doucement, les mains dans les poches. J’châsse les alentours en buvant un sec pour faire encore plus naturel, y a des mauvaises têtes à gauche et à droite. Mais ça m’parait normal vu les lieux, j’relève pas, donc.

Y a plusieurs encarrades qui mène à l’intérieur du cargo, celle où j’suis passé, on peut la comparer à celle d’une cave sale. Très grande porte mais discrète. Héhé, j’sais qu’c’est contradictoire voir paradoxale, mais c’comme ça qu’j’pourrais la décrire. Dans cette même entrée d’ailleurs, y a un espèce de vieux avec une capuche sur la tête qui regarde c’que tu veux stocker, derrière lui y a trois mecs looké pareil que lui et armés, on supposera. Si tu viens pour vendre rapidement, tu lui montre quoi et c’est ce que j’ai fait en sortant Lana, poing américain trafiqué : deux lames aux extrémités et quatre piques. J’le laisse la zieuter, la toucher et même la palper ! « Bonné’chose » qu’il m’dit.

À la base, j’voulais pas l’tuer mais il schlinglait tellement d’l’haleine alors avant d’vomir sur place, j’ai récupéré Lana d’un coup puis j’lui ai tranché la gorge avec ses lames. Bang. Son visage va embrasser l’sol. Bien sûr, y a les trois autres derrière qu'ont l'air pas du tout surpris parce j'suppose que ça doit arriver souvent, j’m’accroupis en roulant sur la gauche pour éviter les futurs coups et m’armer d’l’os de mout’couteau en même temps. Font exprès de crier, comme pour dire qu'y a un truc qui s'passe mal. Du coup j’me relève vite et fonce dedans tout en tranchant les trois carotides comme j'ai fait au vieux, puis j'me faufile à l'intérieur.

Voie libre pour l’instant sauf qu’y’a d’autres entrées donc d’autres gens, j’me baisse et châsse la cargaison. Des tonnes de caisses où y a marqué : Faypher, Eternal Pose, Canons et autres. Mais y a que’que chose qui vaut plus que toutes ces babioles réunies et c’est ça qu’l’Underground veut. Sauf que, pour les recherches faut d’la patience, et moi j’le suis pas. Si ça commence à m’faire chier, j’hésiterais pas à sortir c’que j’ai dans l’sac, c’que j’ai spécialement ramené pour l’cargo.
    Le Cargo, dit comme ça le machin faisait pas bien impressionnant, quelle erreur ! Selon Joseph, on aurait du appeler ça "le motherfucking over méga supra énorme cargo". Faut dire ce qui était, le machin était sacrément énorme. Durant ses dix années de service au Cipher Pol, Joseph pensait avoir tout vu. Il se trompait. Ce machin là était encore plus gros que le dernier prototype du Léviathan, ou peu s'en faut. Ça devait être pour ça que toute la crème du Clan Python avait été appelé. Des portes en flingue en veux tu en voilà et trois glorieux champions. Jack bien sûr, ce péteux de Blaack Knight et Joseph. Les trois autres Mister Tea, Johnny Band et Billy Powers étaient restés à la maison. Tous étaient déjà sur d'autres missions d'importance. A en croire ce que racontait Montgomery, la guerre arrivait et il fallait que le Clan Python soit en grande forme mais là y'avait un gros coup à faire. Le but est simple, zigouiller le Cap' du Cargo pour lui apprendre à se foutre de la gueule du Clan Python, piquer le maximum de fric ou de trucs de valeur et couler le reste (ou s'en emparer), les sbires étaient surtout là pour le transport. Les trois champions devaient se coltiner le gros du boulot. Enfin le gros, façon de parler, vu que le Cargo avait pas de vraie protection ça devrait être une partie de plaisir.

    "La discrétion est de mise pour assurer le succès de notre mission."

    Qui c'est qui avait dit ça déjà ? Ah oui, le fameux n°2, Blaaaack. Pas d'bol pour lui, c'était Jack qui était aux affaires maintenant. Ce coup, c'était pas tant pour le Clan que Crack Joe le faisait, c'était d'abord pour lui même, ensuite pour les Saigneurs et enfin pour le Clan. Et puis c'était pas comme si l'ex-agent Patchett avait peur d'un abruti en armure pas vrai ? Il était hors de question de commencer un gros coup comme celui là par une entrée en catimini. Un peu d'esbroufe que diable, on voulait de la lumière et de l'entrée charismatique ! Si le comité d'accueil n'était pas au rendez vous, tout ne serait que déception. C'est donc tout souriant que Joseph, sans ses bandages et autres plâtres, grimpa le premier sur la passerelle menant au Cargo. Les videurs, deux gros bras et une fouine l'attendaient là haut. La petite troupe des Pythons était resté derrière, les hommes de main trop abasourdis pour pouvoir l'ouvrir, Jack souriait comme un père fier du premier home run de son gosse et Blaaack... ouais rien à dire sur lui, rapport à son heaume.

    "Bien le bonsoir les amis. C'est bien ici le fameux Cargo ? Ah mais oui... Bien sûr que c'est ici. Y'en a pas deux des mastocs comme ça dans tout Dead End. Vous devez être le comité d'accueil c'est ça ? Alalala, il me faut donc me présenter. Joseph Patchett, Champion du Clan Python. Ce Cargo est bien un établissement sous la protection du clan Python pas vrai ?"

    Joseph servit aux trois lascars sont plus large sourire, façon sans doute de se foutre de leur gueule. Les deux gros bras se tournèrent de concert vers le petit, dont la tronche ressemblait vaguement à un rat, histoire de chercher des ordres. Le visage du rat avait pâlit quand Crack Joe avait parlé du Clan Python. D'un geste il fit signe aux deux gros bras de se débarrasser de l'importun. Gorille n°1 n'eut même pas le temps de se retourner qu'une gauche sur la tempe l'envoya voler par dessus bord, il tomba à l'eau dans un plouf sonore. Gorille n°2 fut quand à lui cueillit par un magnifique uppercut qui l'envoya au pays des limbes. Ne restait plus que Mr Rat. Celui-ci reculait précipitamment, tachant de fuir, mais il fut vite attrapé par la main gantée de Crack Joe qui le souleva à hauteur de visage.

    "Tu veux bien me rendre un service dis ? Oh, suis je bête, bien évidemment que t'es d'accord. T'es un malin toi, tu sais ce qui faut faire pour survivre pas vrai ? Alors t'sais quoi, tu vas courir voir le Capitaine de ce machin et lui dire que l'Clan Python est venu lui faire sa fête. Oh, oublie pas de préciser que Jack Calhugan, 160 millions au compteur, est d'la partie."

    Son petit speech terminé, Crack Joe envoya Mr Rat voler en bas du premier escalier venu. Qu'il aille donc prévenir son Boss. Joseph se retourna dans la direction de ses collègues, tout souriant, ça faisait toujours un bien fou de casser des crânes.

    "Hey ! La voie est libre, vous pouvez venir."

    "Je ne bouge pour personne !"

    Evidemment Blaaack faisait son ronchon, comme d'habitude. Vivement que Jack lui fasse bouffer son heaume à celui là.

    "Comme tu veux Blaaack, moi j'pars devant ! Johnny, Mario, les Z, avec moi. Ce soir on s'en met plein les fouilles les gars !"

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Joseph se dirigea vers un autre escalier que celui où il avait balancé Mr Rat. Les cinq sbires, sacs XXL sur les épaules, qu'il avait appelé se dépêchèrent de le suivre, il fallait pas quitter le patron de vue s'ils voulaient se faire du fric. Maintenant il fallait juste qu'il trouve la réserve où ils gardaient tous leurs trucs de valeur à mette aux enchères. Si les rumeurs disaient vrai, y'aurait même du fruit du démon dans leurs coffres. Héhé, si on pouvait joindre l'utile à l'agréable, pourquoi se priver ?
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    Cargo par ci... Cargo par là... Depuis combien de temps on m'bassine avec s't'histoire de cargo déjà ? Depuis que j'sais pas qui à ouvert son bec jusqu'à maintenant, ok, avec le posage d'un plan millimétré sur le bureau et tout... On nous m'a même fait mettre un costard c'est dire... Bref un bon p'tit bail ouais... Et tout ça pour quoi ? Pour un tas de planche qu'a pas bouger depuis des minélustres (j'suis pas sûr qu'ce soit comme ça qu'on le dise...) et qui doit gentiment pourrir par le fond depuis.

    ...

    Bon, ok, un sacré putain de gros tas d'bois. Mais ça change rien quant à l'état de sa quille.

    Et moi, pendant qu'le Kiril i va lancer la phase discretos par la petite entrée histoire qu'on ait l'champs libre, j'attends. J'rentend une bazilliène fois le plan être reprocéduré mais j'l'intègre pas. Fais chier. J'suis là avec l'champion n°1 of all time du clan, le ptit sec qui s'fait blazer Smaug, et on s'toise façon mauvaise. Les deux, on est pas des bavards, et les deux, on sait qu'on finira par s'foutre sur la tronche. Du coup, aucune raison de bien s'aimer.

    Et l'Kiril qui signalise qu'on peut s'bouger, enfin. Y'a quelques morts et des bruits d'bottes. L'copain est déjà allé s'flanquer dans des recoins pour fouiller la carlingue. Les groupes s'divisent selon les ordres, j'prend la prochaine droite de libre et j'me dis... Putain, ça fait chier s'commerce, j'ai même pas envie d'me dire quoi qu'ce soit. Chier, voilà un bon mot. Du coup, j'vais faire ça, faire chier.

    Y'a quatre clampins qui m'suivent en bringuant qu'on devrait prendre plus de temps pour fouiller, toussa toussa. J'vais commencer par eux tiens. Prochaine porte que j'croise, elle pour toi gus. J'sais pas qui t'es, mais tu va prendre, c'tout c'que j'sais.
    Prochaine porte j'ai dit hein, elle commence par s'prendre mon pied dans la tronche. Y'a un cri, c'est féminin. Puis un juron, c'est masculin. Puis un bruis d'draps, et j'vois qu'suis dans l'quartier prostitutionnel du machin. Bonne mort pour toi copain, tu vas ptet' crever entre des roberts.

    J'empoigne le premier gus derrière moi et l'pousse dans l'pieux avant qu'le mec qui s'trouvait déjà n'dans ait l'temps d'sortir. Je m'tourne vers le suivant, j'poigne le flingue qu'il a à sa ceinture et tire. Pas sur les forniqueurs, mais sur l'clampins qu'j'ai balancé. Mes gars captent pas, ça m'laisse le temps d'les descendre. Trois tournage de nuque et c'est fait. Bref, c'quoi la suite ?

    [sfx=bruit de pistolet]

    Pan ? Quoi pan ? Putain j'ai un truc qui m'gratte dans l'épaule maint'nant... Du coup, j'pense qu'c'est v'nu d'pi derrière... Ah ouais, y'a un flingue qui fume avec un pervers au bout. Allez... c'était bien essayé papy, mais bon, t'es pas l'premier t'sais... Allez, viens voir là, arrêtes de geindre c'est mauvais pour les couilles. T'étais pas sur la liste, mais si c'est d'mandé si gentiment... Tu connais les yeux pochés ? Des pouces dans les orbites, t'vois comment ? Allez, j'te montre, tiens...

    Et la gonz' ? Ah tiens, elle a regardé la gonz... C'joli non ? J'm'approche d'elle, m'arrête... Faut qu'ça bouge dans cette chaumière, faut qu'ça pète et qu'ça déglingue et qu'ça s'lance dans une bonne marrade. J'me r'mémore Terrett et l'survival, j'me r'passe aussi l'archip' vert tant qu'on y est... Des belles petites sauteries j'trouve...

    Putain, j'crois qu'j'ai un soucis...

    Ouais, y'a la gonz' qu'en a profité pour se faire la malle en criant. Bref... s'pas grave, ça amènera un peu d'agitation dans s'bas monde. On va pouvoir s'mettre à rire, enfin... D'ailleurs, y'a toujours le mec qui hurle dans son monde d'aveugle. J'vais m'le finir tiens... Allez, hop, au pieu garçon. J'vois qu't'as une lampe à huile sur ta table de nuit, tu dois donc avoir des recharges dans l'coin pour les sauteries qui durent toute la nuit non ?
    Reste au pieu putain, arrêtes de bouger...
    Voilààààà comme ça on s'comprend, alors, elles sont où les rechargeounettes ? Ah, les voilà... Tiens, prends-en une lampée sur ta couette Jean-Luc, ça t'fra du bien. Et tiens, une deuxième et une autre. Et soyons fous, prend la totale ! Et pour finir, prends la lampe aussi !

    Putain !

    J'pensais pas qu'ça prendrait aussi bien ! Belle flambée qu'tu m'as fait là Jean-Edouard ! T'as une âme qui brule du feu de dieu ! Allez, j'te laisse, j'ai autre chose à faire moi.

    Bref, il est où le Smaug, j'ai bien envie de m'le farcir. J'ai déjà eu un rôti juste là. Un beau barbec' qui risque bien d'se propager... J'me d'mande ce que l'patron va en penser... Oh et puis merde, c'est pas l'message qui compte, c'est d's'amuser...

    Après tout, c'est pas comme si des Undergroundesques il en restera beaucoup pour dire s'qui c'est passé ici, mais s'tout comme...
      Je refuse que ce vieux bouc et son maudit lapin me prennent une affaire comme celle-ci ! C’est tout bonnement sexiste !

      Son maudit lapin ?… Elle parle de Jack ?

      Maman… Calmez-vous…
      J’en ai assez de tous ces machos qui préfèrent prendre des croutons asséchés plutôt qu’une de mes femmes talentueuses !
      Maman, vous ne devriez pas vous énerver comme ça…
      Ça n’a que trop duré ! Y’en a vraiment marre de cette bande de crétins bourrés d’hormones qui pensent qu’avoir un pénis leur donne l’autorisation de disposer de ce qu’ils veulent !
      Elle a pas tort…
      Mh…
      Je suis révoltée de leurs comportements ! Nous avons suffisamment prouvé notre valeur, nous méritons amplement d’effectuer cette mission ! Ça devrait être NOTRE affaire, pas celle de ces idiots !
      Maman… Asseyez-vous, vous allez vous fatiguer !
      Sous prétexte que je n’ai pas une paire de couille, je ne suis pas suffisamment forte pour gérer des affaires, c’est ça ?! Est-ce que c’est ça ?!!!… REPONDEZ !
      Euh ! Non, bien sûr que non, Maman…
      Alors POURQUOI ne m’ont-ils pas appelé ? POURQUOI ?!
      Parce que vous passez plus de temps à râler qu’à agir.

      Maman se stoppe et se tourne vers moi. Comme le reste de la foule. Elle semble interloquée… Héhéhé…

      Quoi ??…

      J’allume une cigarette que je glisse entre mes lèvres, prends tout le temps qu’il me faut pour lui causer. Lorsque le silence me parait assez lourd de sous-entendu, je reprends la parole pour clarifier la chose :

      Ça doit bien faire une heure que vous tournez en rond à pleurer sur votre triste sort plutôt que d’aller chercher directement « ce qui vous revient de droit ». C’est pour ça qu’ils vous ont pas appelé. C’est parce que vous savez que parler. Les vrais gens, eux, se lèvent de leurs chaises pour aller botter des culs et prendre ce qu’ils veulent. Vous, vous vous contentez de dire que vous avez des relations, que vous êtes fortes, que vous avez le pouvoir. Vous ne le prouvez pas, vous faites que l’ouvrir.

      C’est comme parler de ma gamine devant moi, voyez. Ça me fait juste penser que vous balancez des mots au hasard en pensant qu’ils ont du sens. Mais qu’est-ce que c’est, hein ? Finalement, vous n’avez aucune crédibilité… « Maman ». Vous vous pensez grande à Dead End, sous prétexte de tenir un bordel immonde ou vous exploitez des donzelles qu’ont une vie minable. Plus minable que la vôtre. De vie. Mais après, c’est que des petits mots dans un gros brouhaha. Autant dire, quedal pour vous voir confier quoique ce soit.

      M’étonne pas qu’ils préfèrent un lapin pour garder leurs marchandises.
      … Bien. Nina, Haya, Lulu et Micha, vous y allez. Vous me prenez ce cargo. Et pas le droit d’échouer.
      Bien Maman.

      *

      Je propose qu’on fouette les hérétiques, et puis après, on brule pour purifier l’endroit.
      Mais vous voulez pas récupérer la cargaison ?
      Si. Alors on ne brule pas, et on ne fouette que si c’est nécessaire. Compris Haya ?
      C’est vous les hérétiques, de toute façon.

      Le regard lourd de Nina force Haya à se renfrogner. Elle tient fermement contre elle sa bible, fait une moue boudeuse. Puis, c’est moi qu’elle regarde. Nina, je parle. Elle me fixe de ses petits yeux perçant, avec un air qui dit qu’elle a un peu compris que je foutais la merde. Ou tout du moins, qu’elle apprécie pas comment je cause à Maman. Que ça se paiera. Moi, je lui rends un regard qui dit « tu vois la bosse sur ma tête que tu m’as fait comme une grognasse ? Je vais te la rendre. Puissance mille. Avec les intérêts. » L’échange ne dure pas très longtemps. On finit par se recentrer sur Lulu, qui mène la troupe vers le cargo.
      Pourquoi on en est là ? Parce que j’ai lancé l’histoire. Après une vague entrevue avec un barman du nom de Louis, qui m’a glissé discrètement qu’« un ami à toi m’a dit que je croiserai probablement une fille comme toi. Rapport à l’afro, je crois. Et il m’a dit de te dire qu’il fallait que tu parles de Cargo aux sœurs ». J’ai pas cherché plus loin : son clin d’œil appuyé et le verre qu’il m’a offert ont vite fini de me convaincre.

      Et au simple mot « cargo », maman en est devenue folle. Ça plus les informations d’un certain Visqueux, la Matrone était hystérique, à grogner après tout le monde. Vu ce que ça fait, je sens que ça vient de Jack. J’esquisse un maigre sourire en y songeant.
      Je sais pas trop ce qu’il veut, je sais pas où il veut aller, mais faut que j’en sois pour suivre l’histoire.

      On met un petit bout de temps à y arriver. Mais le spectacle vaut le détour. Le machin est si grand que j’ai du mal à voir combien ils sont dessus, dedans, à côté. Je ferme les yeux, je cherche. Je ne couvre pas tous autour, mais j’ai un rapide aperçu de qui y’a. Et quand je rouvre, on se remet en route pour approcher du cargo. On dévale une pente, on se rapproche. Je cherche des appuis près de la coque et commence à gravir le machin.

      Qu’est-ce que tu fais ?
      Bah… Je monte. Vaut mieux être dessus, hein, pour s’en emparer, non ?
      Oui mais… en fait, nous ne sommes pas très douées en escalade.

      On va chercher un autre chemin.
      Ouais, faisons comme ça.

      J’vois les trois autres faire demi-tour et partir vers la droite, pendant que je continue mon ascension. Il me faut pas longtemps pour arriver sur le cargo. Et à peine en haut que j’entends un grabuge pas possible, et que ça cause. On a pas idée de taper la discut' ici... Je grimpe, je prends de la hauteur, je me fais discrète. Et j’aperçois de mon point un gars qui se prend pour un gros dur et qui tape sur les deux sbires à l’entrée du cargo. Au moins, il libère les passages, les soeurs pourront monter par là aussi. Bref, il finit par causer au dernier, un p'tit mec pas bien costaud, qui lui se tire en courant. Derrière lui, deux types, dont un que je connais. Mais mon attention est attirée par une vieille odeur de brulé...

      Regarde en bas.
      Mh ?

      Le cramé me tient pas longtemps les narines, j'ai appris à m'écouter. Près des caisses pas loin de moi, un punk s’amuse à mater la marchandise.
      Ma marchandise.
      Ou tout du moins, celle que je dois prendre. Et vu que je le connais ni d’Eve ni d’Adam, celui-là, je m’approche et lui bondis dessus. J’atterris souplement sur son dos, il m’a pas vu venir. Il se casse la gueule à cause de mon poids et avant qu’il pense à faire le mariole avec sa dague, c’est mon couteau de cuisine qui finit sous sa gorge :

      Tu me dis c’que tu glandes là et combien vous êtes, et promis, je te tue vite.
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      En peu d'postes, y s'est déjà passé un max. Faisons l'compte. Alors d'abords, c'est bien joli d'y aller ninja, mais pour la discrétion, c'est baisé. Ensuite, on est pas seul. On, nous quoi. Puis ben. voila.

      Jo' est parti comme un diable, excité qu'il était. Foutre un bon brin, il aime encore bien ça, puis il est aidé. J'vois les silhouettes s'agiter sur la rampe d'embarquement, sur le pont masta, et j'reconnais des têtes. Héhé. Y a comme une odeur de bon vieux temps dans l'air. Mais en neuf. Puis l'effet a pas changé.C'est toujours plein de panache, d'joyeuse insouciance. En pas trois minutes de temps, tout Dead End est déjà au courant. C'est la guerre. Écoute la rumeur. Alors au diable. Bast! Bast! Pas de raison d'rester là à se tortiller la nouille, à faire du faux pro, alors qu'les autres s'en donnent à cœur joie.

      Alors je cours. Vite, sans chichi, je prend de l'élan, avant le saut. J'décolle, m'élève dans les airs, par dessus l'eau, par dessus le bastingage, droit vers le pont. J'ai des idées d'grandeurs, d'arrivée panache depuis les hauteurs. Mais j'dois r'voir à la baisse. C'est qu'le Cargo, il est vraiment big. Et qu'ça, j'l'ai mal calculé. La pesanteur reprend l'pouvoir, et déclinant, j'accroche la rampe qu'encercle le pont, le premier, du bout des doigts. Tu testes pas l'bout d'doigts d'Jack, y grippent comme y faut. Une traction, et m'voila qui enjambe le bord, pour débarquer parmi les joyeux. C'est qu'c'est l'bordel ici. C'est qu'ça saigne et qu'ça fume. C'est qu'j'reconnais des trognes, ou des marques. Genre ce pauv' gus, mutilé, scrabouillé, en flaque sur le bois, j'sais pas pourquoi, mais j'dis: ça sent le Walter. Ouais, définitif, l'avis. Et c'est pas forcément une bonne nouvelle. Coriace le Walter, et c'qui a été dit, a été dit.

      Mais comme la vie est pas juste une rosse, y a compensation. Elle passe par la coupe Afro. Celle qui, là-bas, s'apprête à violenter un punk. Les gouts, les couleurs... Ca fait plaisir de la voir la Micha'. Surtout en pétard. C'est c'qui lui va le mieux. Mais pensons à moi. Agissons. J'avance sur le pont, entre les péons cassés. J'admire cette petite apocalypse qui s'prépare, en confirmant ce fait. Tous les clans sont là. Et c'est bon pour personne, surtout pas pour eux. D'un geste, j'grille une allumette, qui vient allumer une tige magiqu'ment apparu aux coins d'mes lèvres. Une bouffarde et mes idées sont clairs. Je focalise. Un gus dégueulasse qu'je connais pas s'frite avec un autre, joli dans son costume. J'présume, bien, qu'le costume, c'est l'staff du coin. Chic le cargo. L'autre doit être un porte flingue, et vu qu'c'est pas une fille, c'est l'Underground. Y s'approchent tout deux, occupés. J'en profite. Ma main plonge, saisit le crane du dégueu' comme un melon. Je tourne le poignet, lui s'écroule avec un sérieux problème de nuque. L'autre, en costard le mire s'affaler, lève les yeux. Sur moi. Les yeux s'écarquillent, ma mandale part, vite. Un bruit sec, et l'pinguin s'en va mourir dix mètres plus loin. Merde. Con. J'aurais dû l'interroger. Pas grave se sera pour le prochain. Genre... lui. Avec ses deux mètres de haut, et son tatoo sur la gueule. J'engage le pas, mais...

      C'est une attaque, une attaque !!!


      Ca vient d'en haut. Le pont supérieur. J'lève la gueule. Un gus braille, à l'attention d'autres gus, dedans l'bateau.

      Aux armes, mobilisez la milice!



      Je m'fous en garde, le mire au loin. Un pliss'ment d'iris, je vise. J'envoie la droite, calée sur sa tronche.

      Flying krapax


      L'air se déforme, sur un ligne droite, jusqu'à lui.

      Branle bas de c..



      Sa tête s'envole, emportée par l'onde de choc, et laisse son corps seul, tanguer quelques instants. Un coup de vent. Sa carcasse passe au-dessus d'la balustrade, c'est drôle. Je ris, un type apparait à sa place, prend le relais, saute un cran. La panique.

      S... TOUT LE MONDE A SON POSTE!! PROTEGE LES CLIENTS! OUVREZ LES CAGES!


      Les cages? On vend vraiment n'importe quoi sur ce rade. Pas l'temps d'penser ça qu'à notre niveau, deux portes s'ouvrent. En sort une armée de gus. Tenues renforcées, flingues pas dégueulasses, l'cargo s'arrête pas d'en vomir. J'dirais bien qu'y en a douze fois douze, plus six. A peu près. Y entourent le pont, nous ceinturent! Y en a bien qui tombent, l'Jo' en autre est pas enclin à les laisser tranquillement s'positionner pour nous trouer, mais y sont tellement. On est vite encerclé.

      EN JOUE!


      Qu'un d'eux gueule. D'un geste, les nombreux fusils nous braquent. Perso j'préfère la tenir, l'arme. Temps d'cassos. J'lève le poing bien haut, l'abats sur le plancher, qui craque, m'emmenant dans sa chute. J'passe à l'étage du d'sous. Sur le pont, la même voix résonne.

      POUR LE CAPITAINE! FEU!


      Roul'ment d'tambour. Mais j'suis au calme. J'suis loin. J'suis où? J'mire autours. ... M'enfin.

      C'est un casino ici. Presque. Si les tables classiques et autres jeux d'dés confirment l'idée, les gus esclaves attachés à des mécanismes pervers font taches. Surtout au milieu des sales gueules de fortunés ravaches qui peuplent l'endroit. Ici, j'imagine que quand tu joues, tu peux gagner, mais y a toujours quelqu'un qui perd. Une bille qui s'arrête sur le rouge doit vouloir dire que Pauv'Typ'Premier, attaché comme un sac au d'ssus d'une scie circulaire, va perdre au moins un doigt. Les riches, j'te jure. Y m'débectent.
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      Dans la réserve, y a plus de moisissures qu’autres choses. M’arrive de rencontrer des rats, puis d’planter Lana d’dans, ça en fait deux dans sa lame déjà, les autres m’ont échappé. La difficulté, c’est qu’j’sais pas c’que j’cherche. Y a rien d’spécialement gros sauf les caisses des industries Faypher que j’pique avec un couteau au besoin pour châsser c’qui y a d’dans et puis j’sais pas comment qu’ça s’ouvre. Sans qu’ça m’étonne, j’vois des armes plus loufoques les unes que les autres, elles m’auraient bien intéressé ya un temps mais plus maintenant.

      J’regarde dans tous les recoins sales et dégueu d’la salle des ventes. Y a des vitrines et d’dans des trucs rigolos. Des filles en plastiques qu’ont les trous là ou il faut puis les deux mamelles aussi. J’dépoussière un peu puis j’vois le prix : 100 000 berrys pour une fausse ? D’jà qu’une vraie tellement elle nous fait chier on devrait l’estimer à faisl’ménage et fermetabouche berrys alors une fausse, on doit payer autant ?

      Dans mon sursaut au vu du prix, ya deux gros bruits qui s’succèdent. Une arme à feu, puis un autre, sourd, comme si quelqu’un est tombé violemment à terre. Le Scott s’rait d’jà arrivé ? Si c’est lui tant mieux, si d’autres remarquent notre venu ben… Ils finiront dans un trou. Mais bon, par précaution j’m’en vais chercher la trappe qui mène vers le haut qu’j’ai vu quand j’suis rentré et là une énorme chose m’plaque à terre. Mon front rejoint l’plancher assez violemment et j’ai du mal à reprendre mes esprits. Mais j’entends une p’tite voix prétentieuse de femme qui doit l’être tout autant.

      Combien qu’on est qu’elle dit ? Me tuer et vite en plus ? Bon, je sens qu’c’est pas qu’une bonne à faire la vaisselle et nourrir les gosses, elle a un truc. Un truc qu’est même à deux doigts d’me trancher la carotide, dites. J’réfléchis, j’fléchis puis j’flanche et ma caractéristique principale, celle que tout l’monde adore chez moi, surgit.

      Tocarde.

      La provocation. J’aurais bien aimé me gratter la tête ou même fouiller dans les trous d’mes oreilles avec mon index mais j’sens qu’si j’fais ne serait-ce qu’un geste, elle me tuera. Comme elle l’a dit auparavant. Bon. Ben alors, il faudrait juste que je puisse me dégager de là bien que la position est confortable, je la connais très bien pour avoir déjà côtoyé une radasse qu’aimait dominer.

      D’un geste brusque mais fin, je lui envoie mon coude dans l’menton pour m’échapper par les côtés et me relever. Elle, elle est rapide apparemment parce qu’à part la chatouiller, mon coude n’a servit à rien et on se retrouve comme au départ. Version debout avec la pointe de son couteau qui touche mon cou et un premier magnifique coup d’genou qui fait plaisir tout droit dans mon ventre, sûrement pour m’apprendre les bonnes manières puis le deuxième absolument fabuleux pour sûrement parce que j’ai tenté de fuir.

      Ah.

      Pourquoi j’veux mentir, en fait ? Couvrir l’Underground ça m’intéresse pas vu qu’le clan est voué à la destruction des mains du fossoyeur. Mais mon radar m’dit qu’si j’lui dis la vérité, j’mourrais encore plus vite qu’elle l’a dit. Là, j’ai une main de libre, lentement, je la lève pour que le petit doigt atteigne la narine. Elle est aux aguets du moindre mouvement qui aurait pour but d’me faire faire la malle.

      J’baisse les clignots pour reluquer la gamine. Elle, elle en a pas. J’aime pas ne pas voir les yeux des gens, j’trouve que c’qui rend humain, c’est les châsses. Beau teint, sinon. Beauté, j’sais pas, j’vois presque rien puis sa coupe aide pas. Par contre j’sens s’coller sa balustrade à hauteur d’mon torse. Même quand il est sur l’point d’crever, un homme remarque ces choses là.

      Bon, l’afro, tu veux être mignonne ? Tu veux être gentille ? Si ton hobby c’est d’trancher des têtes, va trancher des têtes mais Tonton a du boulot et tu l’gênes un peu.

      J’ai emporté un sac.

      J’ai dis.

      D’ce même sac, j’sors brusquement deux fumigènes puis j’recule et m’baisse pour pas à avoir affaire au couteau et j’shoot dans la fumée en espérant toucher ma cible. Sinon, j’me faufile dans j’sais pas quoi et m’prend plein d’caisse. J’finis par réfléchir et longer les murs. J’ai trente seconde avant qu’la fumée n’cesse après, j’devrais faire face au combat. Et j’ai pas envie d’me taper contre une gonzesse. J’ai repéré une trappe dès mon entrée, mais impossible de mettre la main dessus puis si j’la cherche vers l’côté où j’ai abandonné l’afro, j’risque d’avoir des soucis et d’me faire poignarder. Par chance, en fouillant l’plafond à mesure qu’j’me déplaçais, j’trouve c’qu’on pourrait appeler une échelle mais j’vois pas donc j’sais pas. J’sors une main puis une tête et hop j’envoie une fumigène à gauche et une autre à droite. Bien fait d’prendre un sac.

      J’me faufile dans la fumée, j’sens que’que chose m’retient la manche, j’sais pas ce que c’est mais j’tape assez violemment dedans puis un bruit et ça arrête. J’bats l’estrade aveuglément, j’tiens les murs puis sans l’faire exprès, j’ouvre une porte.

      Oh merde. J’découvre un gros moche avec une tête de castor à qui on a jeté du napalm avec la même qu’en bas ! Celle en plastique ! J’m’accroupis en f’sant d’la réflexion, l’pouce et l’index sur l’menton puis en regardant vers le haut pour m’donner un air intelligent. L’gars reste figé. Allez, j’me lance parce que ça m’tracasse un peu.

      Eh dis, t’arrives à r’ssentir que’que chose dans du plastique… ? Fin, est-ce que tu penses qu’t’as fait un bon investissement, quoi.

      Euh…

      Parce que bon, moi j’y arriverais pas j’pense. Les nibards en plastiques, j’connais, mais les trous…

      J’lui fais signe d’attendre un peu parce qu’j’vais noter ses réponses, puis j’sors d’mon sac c’qu’est censé être un carnet mais qu’en fait c’en est pas mais qu’en fait c’est une grenade. J’me dis : tu restes à le fixer et à tu te demandes aussi comment une telle horreur peut exister et à quoi ressemble sa mère, puis au dernier moment, tu te casses ! Allez, dans 10, 9, 8

      Rah. Sinon excuse moi mon p’tit gars, j’te laisse à tes affaires, allez, des bisous.

      J’cours dans l’couloir maintenant visible, plus d’trace de fumigène mais l’gros boum d’ensuite en a produit un peu, tiens. J’pense que ça fait « un trou » d’plus dans l’cargo. Mais c’te fois-ci, un gros, puis j’ai sûrement réveillé les autres gars entrain d’baiser avec du plastique. J’crois que l’Scott sait qu’j’ai ramené des explosifs. Et j’aimerais bien placer d’la dynamite, ‘risquent d’être sacrément surpris les gars. Ah, j’aurais pas dû parler d’surprise parce que y en a eu un deuxième de boum, j’courais et j’me suis pas aperçu du trou d’la trappe ouverte, j’me suis vautré contre une silhouette familière, hé. Coucou l’afro, j’t’ai abandonné quoi, deux minutes ? Contente de m’voir. Apparemment pas.

      J’me relève et puis, encore du bruit, on entend. Quoi ? J’sais pas, mais on dirait une horde de que’que chose qui court sur l’pont puis là, un rugissement. Quoi ? M’dis pas qu’y a aussi un zoo dans l’navire ? Et puis, même pas l’temps d’penser qu’des majorettes font leur apparition. J’regarde l’afro et numérote mes os.

      Kiril, de l’Underground et ces types-là, ils sont pas avec moi.

      Evidemment, elles nous ont vu les majo’ mais j’sais pas qui devrait avoir l’plus peur. Honte à ceux qui pensent qu’me voir en mauvaise posture faute à l’Afro, est synonyme d’m’avoir. Autres genre de problèmes pour nous, les rugissements qu’j’ai entendus font leur apparition dans la salle des ventes. Des félins, et pas n’importe lesquels ! Des félins chimères. Mi tigre mi castor. Ça fait pour l’Kiril un ennemi d’plus sur les trois : Un, l’afro, deux, les gars, trois les animaux. J’crache puis r’garde le couteau d’mon opposante toujours déterminé à m’trancher la gorge.

      Dis, j’m’occupe d’ces choses gênantes puis p’t’être qu’j’pourrais t’informer. Là, j’pense pas qu’on puisse discuter sans interruption.

      En parlant d’interruption, les castigres attendent pas et nous sautent dessus. J’sors Ken pour l’enfoncer en plus ventre de l’un puis m’prend un coup d’griffe dans la gueule. Mes amis, en franchissant la cale, vous dites adieu à vos vies. Et ça vaut pour moi aussi, p’t’être, j’crois…
        Odeur de brulé, coups de feu dans tous les sens, explosions, cris et rugissements. Ah que ces bruits étaient doux aux oreilles de Joseph Patchett. Il avançait en sautillant dans le couloir, tout excité qu'il était. A chaque nouvelle explosion il frémissait de plaisir. Le Cargo était devenu un champ de bataille et ça tirait dans tous les coins. Oh il avait vite compris que les Pythons n'étaient pas seuls à bord, outre la sécurité en costard, il y avait aussi des amazones et une cohorte de types de l'Underground. N'était ce pas magnifique ? Tout Dead End s'était donné rendez vous sur ce Cargo pour se mettre joyeusement sur la tronche. Avec un peu de chance il pourrait profiter de l'occasion pour rendre la monnaie de sa pièce à l'ami Kiril. Mais dans l'immédiat, l'irascible Joseph Patchett progressait tranquillement dans les tréfonds du navire. Crochet du gauche pour l'groundeux qui passait la tête, double gauche pour l'amazone qui essaya vainement de le suriner, fracassage de crânes l'un contre l'autre pour le type de la sécurité et un autre des gars de Patine. Que de la friture tout ça... Mais au moins ses gars s'en mettaient plein les fouilles. Ah c'est qu'ils y mettaient de l'entrain les mecs de Joseph quand il s'agissait de faire les poches des morts. Ces braves détrousseurs commençaient déjà à remplir leurs sacs des portefeuilles, bijoux et autres objets de valeur qu'ils pouvaient récupérer. Il n'y avait pas de petit profit après tout.

        Mais un gros profit serait tellement plus appréciable pour Crack Joe. Si les rumeurs avaient dit vrai, il allait trouver ce qu'il cherchait derrière cette grande porte à double battants. C'était le moment où il ne fallait pas se rater, une entrée charismatique s'imposait, surtout s'ils pouvaient l'effectuer en équipe. Soudainement très sérieux, Joseph se retourna vers ses hommes. Qu'il ait cessé de sautiller en surprit plus d'un.

        "Bon... Derrière cette porte c'est la salle des ventes du Cargo. Là dedans y'aura des rupins, des gardes et des tas d'objets de valeur. Alors on va la franchir cette porte mais attention, je veux qu'on fasse ça avec classe ! Alors vous restez derrière moi et vous braquez vos flingues sur la porte."

        "Prêt ? 1... 2... 3 !

        KRAAK

        D'une droite surpuissance, Joseph fit voler la porte en éclats, les deux battants s'en furent terminer leur course à plusieurs mètres, emportant avec eux les corps de deux hommes. Quand la poussière retomba, Joseph était accroupi dans la position du penseur, son menton reposant sur son poing. Derrière lui ses cinq hommes braquaient leurs fusils sur l'assemblée. A en juger par le sourire satisfait qui s'inscrivait sur les traits du boxeur, celui-ci était très satisfait de son entrée en scène. Le silence tomba sur la salle où pas un n'osa moufter tandis que le Champion se relevait. Ce silence soudain était une occasion rêvée pour Crack Joe. Il en profita donc pour s'offrir un petit discours improvisé, fusil à canon scié nonchalamment posé sur l'épaule pour faire bonne mesure.

        "Tout le monde les mains en l'air, c'est un braquage ! Hahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça. Hum... Mesdames et Messieurs, je me présente, Joseph Patchett Champion du Clan Python. Si vous nous remettez tous vos objets de valeur et que personne n'essaye de jouer au héros tout se passera bien. Il n'y aura pas de mort."

        BAAM !

        "Ou en tout cas pas plus que nécessaires. Je l'avais prévenu de ne pas bouger. Il m'a pas écouté, il a écopé d'un pruneau."
        "Vous l'aviez pas fait Boss..."
        "Ah bon ? Je l'avais pas fait t'es sûr ? Hum... Et bien maintenant c'est fait ! Je vous prierai donc de ne pas bouger le temps que mes hommes passent parmi vous pour effectuer leur collecte. Merci de votre compréhension et bon séjour sur le Cargo !"

        Son petit discours finit, le Champion éclata de rire. A croire qu'il se trouvait sincèrement drôle. L'arme toujours à la main, il reluquait les différentes personnes présentes dans la salle, il n'y avait pas de gardes c'était étrange, où avaient ils bien pu passer ? Auraient ils déjà été appelés ailleurs ? C'était étrange mais Joseph n'y accorda, à tort, que peu d'importance. S'il s'était méfié d'avantage, ou s'il avait laissé les clients en placer une, il aurait sûrement pu prédire la suite.

        "Gyahahaha, c'était trop facile ! Billy, Max ? On lève le camp on a fait le plein !"
        "Mais v'zêtes qui vous ?"

        Et là stupeur, les gars de Joseph avaient tout juste entamé leur collecte que quatre hommes en armes sortirent de derrière le rideau de la scène, sacs débordant de butin sur les épaules. Quatre hommes en armes... Maintenant qu'il y repensait, les deux types qui avaient volé avec la porte étaient eux aussi armés. Damned, les Pythons avaient été doublé, l'Underground était arrivé là en premier et maintenant ça allait se régler dans le sang et le bordel le plus complet. Les gars de l'Underground ouvrirent le feu les premiers tandis que les Pythons s'abritaient derrière des tables avant de riposter à leur tour. Profitant de la confusion, les clients prirent leurs jambes à leur cou et quittèrent précipitamment les lieux. Ca tirait dans tous les sens, Mario Boom Boom en profita pour balancer quelques unes de ses grenades de poche dans les jambes des types d'en face, histoire de creuser quelques trous dans le plancher et de foutre le feu à l'un des rideaux. Cela dit il fit une bonne diversion, juste ce qu'il fallait pour que Joseph arrive sur les trois truands encore debout. Qui a dit que les sbires ne touchaient jamais personne ? Les gars de Crack Joe en avait eu un maintenant le Boss allait s'occuper des trois autres. Biim ! Baam ! Boom !Trois coups, trois hommes à terre. Rien de tel que la boxe de l'hirondelle pour se débarrasser de la friture.

        "Allez les gars, on se bouge ! Allez me chercher ce qu'ils ont laissé derrière le rideau et magnez vous ! Tout l'endroit va pas tarder à cramer !"

        En effet il valait mieux se dépêcher, les grenades avaient déclenché un début d'incendie, encore un, qui commençait à grignoter dangereusement sur le plafond de la salle. Les Pythons n'avaient tout au plus que quelques minutes devant eux pour entasser un maximum de butins dans leurs sacs. Joyaux, pierreries, billets de banque, objets ésotériques à la rareté certaine mais au prix douteux, tout y passait. Joseph était plus que nerveux, il transvasait frénétiquement, et à la louche, le contenu des sacs des quatre types dans ceux qu'il avait lui même ramené mais il ne parvenait pas à trouver la source de ses convoitises. Où était donc ce maudit fruit ? Les rumeurs auraient menti ? Quelqu'un l'aurait il déjà acheté ? Non... Ce devait être le clou du spectacle, la vente phare, celle qu'on gardait pour la fin. Et c'était tellement précieux que les gars de l'Underground l'avaient forcément embarquer... Billets de banque, joyaux, drogues, épée, pistolet... Mais où était il donc ?!

        Comme dans toutes les bonnes recherches, l'objet tant désiré se trouvait dans la dernière poche ou dans notre cas, le dernier sac. Les mains tremblantes, l'Agent Patchett sortit un coffret richement décoré du 4e sac. Il risqua un bref coup d'oeil à l'intérieur pour s'assurer de son contenu avant de le brandir au dessus de sa tête comme s'il s'agissait du One Piece. A lui le Pouvoir ! Les utilisateurs de fruits du démon étaient les plus puissants sur ces mers et lui aussi en serait un ! Le pouvoir s'offrait à lui, quel cadeau la déesse de la Chance allait elle lui offrir ?

        "Aaaaaaaah ! Des tigres ! Ils ont lâché les fauves !!!"

        Sans crier garre, les types des Pythons ressortirent en courant et en hurlant de derrière le rideau. Des fauves ? Qu'est ce que c'était que ce délire encore ? Joseph s'apprêtait à les engueuler façon Patchett, comprendre à grand renfort de droites quand le mur le plus proche de lui explosa, laissant place à un Ours visiblement de mauvaise humeur. La surprise était totale pour le boxeur et pourtant, ce fut tout juste s'il laissa s'échapper un oh merde très évocateur de ses lèvres. L'espace d'un instant boxeur et animal s'entre regardèrent puis soudain, vif comme l'éclair, Crack Joe attrapa les deux énormes sacs qu'il avait rempli de butin et se carapata en courant vers la sortie. Il avait fier allure tiens, deux sacs qui laissaient tomber de la ferraille ou des bijoux tous les deux pas tellement ils étaient surchargés et un coffret sous le bras. Il faut dire que ces propres gars n'en menaient pas large, ils couraient devant lui comme s'ils étaient poursuivis par Satan lui même. Il faut dire qu'entre l'incendie qui désormais consumait la moitié de la salle des ventes et la horde d'animaux enragés lancée à leurs trousses, il y avait de quoi avoir peur. Dire que Joseph avait enfin mis la main sur un Fruit du Démon et qu'il ne pouvait même pas le manger tranquillement ! Karma de merdeee !
        • https://www.onepiece-requiem.net/t6586-crack-crack#80645
        • https://www.onepiece-requiem.net/t6519-joseph-patchett-en-attente-de-validation
        Couloirs, virages, couloirs, couloirs encore... C'est chiant s'te barque. Y'a rien à voir, rien à faire, y'a tout qui s'entremêle d'façon pourrave. Oh, tiens... Un escalier... allez, je prend.

        J'monte les marches ouais. J'arrive devant la porte et j'm'arrête pas. Du coup, c'est elle qu'accelère et s'fait défoncer la trogne. Et moi, j'débarque sur le pont. J'vois les mâts, Smaug, des employés qui paniquent, Smaug, des cadavres, Smaug, et les mâts aussi. Bref, j'vois surtout Smaug, et lui m'voit aussi. Avec le gus, on s'aime pas, on s'déteste pas, mais il sait pas qu'il est sur ma liste. On s'avise, donc, et on hoche la tête. Y'a plein d'maccabés en devenir dans l'coin. Et c'est l'changement d'carrière qui s'fait pronto quand j'suis dans l'coin.
        J'chope ma masse et j'charge. L'autre champion fait pareil, mais sans la masse. Ensemble, on traverse la masse en la f'sant voler dans tous les sens avec sang et tripes qui guirlandent et r'font la déco. J'ai pas envie d'faire long. J'le prend par surprise: j'lance un coup au niveau d'son cou. Il évite, normal, mais l'a pas vu qu'j'ai lâché une main. Avec la rotation, ma main pleine de centrifugité file vers sa gorge.

        -Pestilence Grip-


        Voilà, il a bien volé. J'le vois plus. Bien, j'peux m'concentrer sur la suite de mon plan d'fendage d'gueule d'la journée. J'ramasse un coutelas qui traine et m'dirigie vers le premier mât. J'fais un trait net, et une corde laisse lourdement tomber la voile qu'y a au d'ssus. J'recommence au prochain, et quand j'arrive au dernier...

        ...cinq pairs de doigts s'accrochent à la rambarde. Dans le coin, ça commence à sentir la mouise, le roussi, enfin, l'gorille quoi. L'gorille et la foule de clampins qui s'apprêtent à débarquer sur le pont...

        Quand j'arrive au dernier, j'sens qu'j'vais pas rester seul très longtemps. Mais j'vais pas rester comme ça non plus. J'chope la corde et j'la coupe. J'm'élève. J'pèse moins qu'la voile et j'arrive vite en haut. Je m'tire sur l'bout d'bois qu'y'a au d'ssus d'moi, et j'matte la scène d'en bas d'en haut. Comme j'le pensais, y'a Jack et une foule de clampins qui savent pas encore combien d'dents ils vont perdre dans l'entreprise.
        D'où j'suis, j'sens qu'ça tangue, mais qu'y a comme un soucis. On bouge pas. De merde, j'ai pas pensé à l'ancre ! C'qui veut dire que j'vais d'voir r'descendre la r'monter. Chier couille. Bon, allez... J'suis d'jà tombé d'plus haut non ?

        M'reste juste à choisir sur qui j'saute... Jack ? Outre le fait qu'il m'a pas attendu pour passer à l'étage du d'ssous, j'suis pas certain d'vouloir le fritter d'suite. Breeeef.....

        Tant pis pour les autres. Marre de penser, faut y'aller. Tout mon corps se tend avant d'basculer en avant. Le vent dans les ch'veux... ça m'donne des frissons. Impact dans 3... 2... 1...

        War Hammer 20'000


        Ok, je r'lève la tête. J'suis sur le pont, mais le pont est tombé un peu plus bas lui aussi. J'avise les alentours. Y'a des bosses, surement des trucs du d'ssous, vivant on non. Y'a des gus, qui n'avaient pas compris d'où l'Jack venait, et qu'j'ai pas aidé. Y'a des tables de torture et des engins d'jeux. Y'a Jack. Y'a une ombre.
        J'lève la tête.

        Y'a Smaug.

          Si l'spectacle d'ce casino malsain m'retient les globuleux, un autre élément de taille attire mon attention. Avec cette touche pleine d'finesse qu'on lui connait, le Walt' débarque à mon étage. Grand fracas. Il est pas seul, l'infâme. Y ramène avec lui un gus, champion d'l'Underground, si j'visualise bien. Que du beau monde, sans compter les gus du cargo, section casino dégueu, qui s'voient dans l'obligation d'nous empêcher. De faire quoi? Eux et nous, on sait pas. Eux savent par contre que ça va être coton. Y lisent le journal comme tout le monde, et ces derniers temps, nos gueules ont fait la une. Les gus se rapprochent donc, direction Walt', direction moi, tout en sommant les clients d'se coucher à terre. Ils sont assez nombreux qu'pour être en confiance, trop peu qu'pour m’inquiéter. Moi, j'ai d'yeux qu'pour Walter, le déserteur.

          Une promesse est une promesse.

          J'aime me respecter, moi et mes paroles. Mes mots résonnent encore entre les murs pourpres du casino et sous les yeux pas rassurés de l'assistance, je deviens plus qu'un homme. Je deviens mi-moi, mi-gorille, une bestiole mastoc et létal. C'faisant, j'perds par de temps, je cible Walt' et potentiellement tout ce qu'il y a autours.

          Kong Klak: grosse dose!


          J'en balance quatre. Quatre grosses paumes, quatre ondes de choc pas sympas, qui filent vers le Walter en cassant tout sur leurs passages. C'est beau, c'est destructeur et totalement brouillon. C'est du cassage de masse, j'aime beaucoup. J'me dis qu'j'en balancerais bien deux ou trois autres, mais un bruit m'interpelle. J'ai juste le temps d'mirer au d'ssus d'moi: par le trou d'où j'suis v'nu, qui mène au pont, une dizaine de flingues sont pointés sur moi. J'bondis un mètre en arrière, juste à temps pour éviter les plombs qu'viennent s'encastrer dans l'parquet! Les p'tits malins... Sans attendre qu'ils rechargent, qu'ils ajustent, je bondis! Ma carcasse poilu brise un nouveau trou à travers le plafond, je suis de retour à l'extérieur, mais pas par où j'étais parti. J'profite de la surprise des gus pour en balayer une bonne dizaine.

          Ouste!


          C'est comme une tornade qui leurs déboule à la face! J'défonce leurs rangs, en distribuant patates et claques, à tout va. C'est sale et vilain, certains n'en sortiront pas, et comme il y a Uriko qui me lit, j'vais pas trop décrire. Lorsqu'la bande ciblée est éparpillée un peu partout, avec ou sans les morceaux, j'bondis à nouveau, 'stoire d'éviter les plombs du reste de leurs copains, encore nombreux. J'en profite au passage pour gripper un gus en costume, de ma grande main simiesque gigantesque. Lui et moi, on prend l'chemin des hauteurs. De saut en saut, j’agrippe mâts et voiles, jusqu'à arriver au sommet, à la vigie, haut, très haut. D'ici, les tirs s'entendent peu, le bruit du vent les éclipsent. Bien accroché d'la patte et du pied gauche au mat, j'mire le troufion, et ses pieds qui pendent dans l'vide.

          Je cherche le coffre. Bave clair'ment où il est, et tu t'écraseras pas sur le pont comme une fiente.


          Le type bégaie, pas à l'aise. J'accentue mon r'gard menaçant, et lui retrouve un soupçon d'instinct d'survie.

          La.. la caca... la cabine du Capitaine! Dernier étage, juste au-dessus des cales!

          Merci l'ami. Au fait, j'ai menti.


          Je lâche le mec. Il met quand même pas mal de temps avant d'se crasher sur le pont. Héhé. Ca me donne un idée. Je saute à mon tour, dans le même temps, j'concentre. Ce coup-ci j'dois pas m'viander. Faut focaliser. Les mètres dévalent, je prend de la vitesse, mais j'y arrive! Une aura noir me protège, m'offre un bouclier à toute épreuve! Je passe au travers du pont, avec un fracas grandiose, et j'souris. J'ai rien senti. Ce truc est génial et j'ai réussi! J'aime le haki! Merci Papa. J'm'arrête pas en si bon ch'min par contre! Un nouvel étage craque sous l'impact de ma vitesse couplé au haki, un troisième puis encore un quatrième, et ma chute est stoppé. C'est bizarre, ce sur quoi j'viens d'atterir. C'est doux et ça pue, c'est un peu mou aussi. J'regarde mieux. Merde. Suis sur le dos d'une bestiole à quatre pattes. Une sorte de lion, mais mode roi de la jungle. L'bestiau fait bien quatre Jack de haut sur cinq de long. Y tourne vers moi sa tronche de félin, me scrute du globuleux. J'sursaute. Quelle gueule! Pauvre bête, à la place d'une face de roi de la jungle masta, il a eu droit à la gueule d'une girafe. Le monde est dingue mec, j'te l'dis. Mais l'lion-girafe a quand même pas l'air commode, d'autant qu'y m'fait un sourire plein de dents. Des dents de lions, ça il a gardé. ... Salut toi. Tu t'sens chaud pour un combat d'la jungle?



          Dernière édition par Jack Sans Honneur le Ven 29 Mar 2013 - 15:26, édité 1 fois
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          Le castigre, il se prend un coup de poêle bien senti qui le renvoie dans ses buts. On entend un « bang » bien sonore, qu’arrête les autres momentanément. Le temps que je me tourne vers le Kiril qui se présente comme si on se tapait la discut’ lui et moi :

          Tu rigoles, là, j’espère…

          Y’en a qu’ont de l’espoir. Ou un truc dans ce genre. Le punk sur qui je suis littéralement tombée, l’est de ce genre. A croire qu’il peut se barrer en me remuant, en pensant pouvoir s’enfuir tranquille Emile, puis revenir avec une armée de bêtes féroces et moches. J’avise, je regarde autour de moi, je compte combien y’en a, et je me dis qu’effectivement, il en viendra pas à bout tout seul. Mais que je suis pas là pour lui tenir la main. J’relève un sourcil, le regarde attentivement, de haut en bas, et lui lâche sèchement :

          J’vais quand même pas faire ton ménage…

          Mouvement en face
          BANG
          Deuxième coup de poêle, qui lance les hostilités. Le Kiril se déchaine comme un diable pendant que j’en fais autant pour repousser la dizaine s’assaillant qu’a en tête de nous tabasser généreusement. Les coups partent, pleuvent, sonnent, résonnent sur la tête des autres, en même temps qu’on entend les os se brisaient sous certains coups bien placés. J’ai pas le temps de réfléchir, j’ai pas le temps de tout calculer. Je suis seulement concentrée sur cette voix qui s’active dans ma tête et qui me dit tout ce qui se passe. La concentration est à son summum. Ouais. Difficile souvent de faire le tri entre tout ce qu’elle me dit, mais j’y arrive plus ou moins. Je dis pas que je me prends pas des droites, et je crois que la zebrure le long de mon bras prouve bien le contraire, mais je m’en sors pas trop mal.

          Putain.

          Derrière, un putain de fracas pour le débarquement des sœurs du feu béni, qu’ont pris le même chemin que Jack et son nouveau petit copain. Et elles rentrent en fanfare, attirées par le grabuge, probablement, elles distribuent généreusement à qui en veut. J’ai pas besoin de me retourner pour le savoir : je le sais. Je le sens ; je sens l’aura de Nina, de Lulu, d’Haya. Je sens qu’Haya est pressée de répandre la bonne parole et sa bonne foi. Lulu, elle, ne tarde pas à foncer vers la cale sous les ordres de Nina. Retrouver d’autres gens, tâter le terrain, un truc dans le genre.
          Une petite voix me dit qu’il se trame des trucs, au-dessus. Par là. Ou plus par là. En tout cas, des voix que je connais un peu. Ou plutôt, des couleurs que je reconnais. Jack, ouais. Walters, peut-être ? Si Monsieur « Kiril de l’Underground » est ici, le borgne doit pas être loin non plus. Mais je vais pas tarder à avoir ma réponse, parce que…

          … Autour, plus personne. On est venu à bout de notre dizaine d’ennemis en pas trop longtemps, et y’a tellement de mouvement autour qu’on passerait presque inaperçu dans le coin. Quand je me concentre un peu, je comprends que y’a des bagarres dans tous les coins du cargo, des types qu’étaient là avant, d’autres moins, des débarquements, des passages par-dessus bord… J’en passe et des meilleurs. Le cargo, c’est une bonne affaire, faut croire. Un lieu incontournable pour faire des rencontres…

          J’avale la distance à grandes enjambées et colle mon poing dans le nez de mon nouveau pote, histoire de mettre les choses à plat, d’être au fait. Puis j’l’attrape fermement par le col de sa chemise et le regarde droit dans les yeux :

          Maintenant, crache ce que tu sais : Qu’est-ce que tu branles ici et y’a qui avec toi ?
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          J’dompte les foutus bestiaux à coup d’Ken dans les bobines, les ventres et les papattes. Dur d’avancer sans. Y a des combis marrantes, déjà le castigres te fait plus fendre la poire que ses os alors c’est dur de s’battre sans se baucher d’eux. Poings parés, en voilà un à assommer un bœuf pour le mignon aligarou, un autre pour l’séduisant perrocéros puis les deux pour les castigres casses-couilles.

          Plus je regarde l’afro gesticuler dans tous les sens…Plus ça me rassure, tiens. Disons que ya pas que moi qu’ait une coupe de merde. Mais bon, moi j’ai pas de balustrade et c’est un sacré désavantage. Connerie d’monde.

          Bon, elle, elle frappe bien, vite et fort. Mais y a un truc qui m’dérange un peu. Pourquoi qu’elle se bat avec une poêle ? Normal pour une femme tu m’diras mais à chaque fois qu’on leur fait la remarque qu’elle devrait piauler dans les cuisines, elles partent au quart de tour. J’avais dit ça à Lana, elle m’avait fait la gueule trois semaines !

          Cette poêle, elle était démoniaque. Chaque coup qu’elle donne avec retentit tellement qu’on aurait dit des cymbales. J’ai même l’impression que c’est moi qui me les prend. Si elle continue, elle va attirer toute la galerie et c’est pas bon pour nos affaires.

          Tiens, en parlant d'cymbales. Y a des bruits monstres en crescendo… Comme s’il cargo s’est craqué. Le dernier, on le sent très bien. C’est juste au dessus d’nous. Qu’est-ce qui peut bien s’tramer là haut, dites ? Et j’aurai pas dû entrer dans ma caboche, ça arrive pas souvent, parce qu’l’afro lui, il revient s’coller à moi. Et merde, les femmes d’aujourd’hui sont rapides. J’ai l’impression qu’elle pense que j’suis un gus du bridge qui sait pas s’battre, voilà. Mais qu’en fait, elle en reviendra pas parce que faut pas m’faire chier. Qu’tu sois un poivré d’bar ou une poêleuse à afro. Sauf qu’j’suis pas du bois dont on fait les flûtes. Contrario. J’cherche les reniques.

          J’suis pas un crado, j’me branle pas p’tite. Y a l’Underground avec moi, v’là.

          Mais j’la prends au mot, t’sais, elle m’a dit qu’elle me tuera vite. Alors, c’est bon, j’suis prêt pour la baston parce que comme à mon habitude, j’ai voulu faire l’insolent. Nous on dit qu’les sages ont la bouche dans le cœur, les fous le cœur dans la bouche. Devinez à quel camp j’appartiens. Gnons armés. Ken Lana ou hache piques, j’te souhaite la bonne chance, ma belle.

          J’envoie pour commencer le plat d’ma main parce que j’aime bien foutre des mandales mais cette greluche évite sans trop grand mal. Donc j’essaie d’placer ma gauche d’jà prête à l’attaque, encore un coup dans l’vide. Fitness ou agilité, nul ne serait dire. Le truc qu’on peut dire par contre, c’est que moi, j’évite pas. Voilà, le coup d’poêle que j’appréhendai depuis tout à l’heure se retrouve à déformer ma margoulette en guise de silo. Je marque le pas et j’me prends encore des coups, bien dans la bobine d'jà bleue.

          Le truc qu’elle comprend pas, c’est qu’j’ai pas l’intention d’manger du lard. C’que j’cherche, un gros truc, point. Pas nécessairement que’que chose de première. J’suis quand même décidé à rien dégloutir, y a rien à dégloutir. Ses avertissements d'fousse moi une angluche ou j'la glinche m'sorte par les esgourdes. Si j'veux, elles sont sourdes. J'écoute pas.

          Pire, j’me remets en position et j’crache mes poings.


          Dernière édition par Kiril Jeliev le Sam 30 Mar 2013 - 17:47, édité 1 fois

            Il court, il court, le Joseph, le Joseph du Clan Python. Il est passé par ici, il repassera par là. Il court, il court et ses gars peinent à le suivre. Un coup à gauche, puis à droite, la course éperdue de Joseph et ses gars pour échapper à la horde d'animaux plus ou moins exotiques (il aurait juré avoir vu un tigre avec un serpent en guise de queue) et tous de mauvais poil qui semblaient vouloir faire d'eux leur dîner. Autant dire que l'alternative ne convenait guère aux truands mais les bêtes étaient tenaces, impossible de les semer. Pourtant Joseph faisait de son mieux pour libérer le passage devant lui. Coup de sac rempli de ferraille sur le crâne d'un des gars de la sécurité, crochet du second sac pour exploser la tronche à un gars de l'underground et le tout sans perdre le coffret ! Pas facile d'être cupide quand tout le monde veut votre peau.

            Mais à force de courir dans tous les sens, Crack Joe et ses gars semblaient bien s'être perdus. S'ils n'avaient été en train de courir, il s'en serait sans doute trouvé un pour faire remarquer à leur, ô combien respecté, Boss qu'ils s'étaient totalement paumé. D'ailleurs Johnny Belle Gueule semblait sur le point de l'ouvrir, ses lèvres remuaient comme s'il allait cracher sa valda. Mais pas de grand discours du Johnny, juste un "Boss !" et un index tendu qui indique la prochaine péripétie. Il a l'oeil le Johnny, ce n'est pas le premier venu qui aurait pu repérer le fait, ô combien suspect, que des corps étaient balancés à travers le mur pour venir s'échouer dans le couloir qu'ils remontaient. Conclusion logique : il y avait un gros bourrin dans la pièce d'à côté. Et à en juger par l'uniforme des types, c'était pas un local. A travers le mur Joseph entendait les échos d'un combat, les corps continuaient à voler autour d'eux, un des Z fut d'ailleurs culbuté par un sbire de l'Underground qui accomplissait un vol plané parfait.

            "On s'en fout, on trace. J'veux ressortir d'ici avec tout c'butin avant que le rafiot flambe ou que ces animaux d'malheur nous rattrapent. Allez les mecs, on s'bouge !"

            BAAAAAAAM !

            Le ton employé par Joseph était autoritaire, son plan était pour le moins logique, fuir les animaux et les flammes pour sécuriser tant le pognon que le coffret. Jusque là rien à redire, par contre il n'aurait pas du sous estimer "le gros bourrin de la pièce d'à côté" ou plutôt la grosse bourrinne car désormais il était sur le sol, les quatre fer en l'air et son crâne lui faisait un mal de chien.

            Afin de comprendre un peu mieux ce qui vient de se passer, repassons nous la scène au ralenti. Joseph et ses gars avançaient en courant dans le couloir quand soudain le mur à la gauche de Joseph explosa pour laisser passer un marteau de guerre modèle king size (le genre qui fait 2 mètres de haut). La propriétaire du-dit marteau exécuta un magnifique swing pour s'assurer que son marteau vienne faucher le Champion des Pythons en pleine course et en pleine poire. Le bruit fut pour le moins assourdissant et Joseph finit au tapis. Jusque là rien de bien original. Mais suivons un peu la trajectoire des sacs et du coffret portés par Joseph. Les lois de la physique s'appliquent toujours et alors que Joseph était percuté par le marteau, les sacs comme le coffret volèrent vers le plafond. Le butin contenu des sacs se répandit sur le sol tandis que le fameux coffret s'ouvrait en plein air et retombait en direction de Crack Joe. Le Destin, c'était le Destin ! A lui le pouvoir, à lui la force, à lui la toute puissance ! Ouvre grand la bouche garçon, c'est le goût de la célébrité qui arrive.

            Et ouais, il était comme ça Joseph. Le genre de type capable de se prendre son propre coffret sur la tronche et de bouffer un Fruit du Démon "par accident". Le fruit était laid, une grosse pomme bleue fluo et le goût était encore pire. Mais, que ce soit par effet placebo ou pas, le boxeur était persuadé d'être désormais plus puissant. Il venait de gober un Fruit du Démon tout de même !

            "J'te présente Bill, c'est mon marteau. Il est bien Bill hein ? Il est fooooort."

            Les cinq gars de Joseph reculèrent d'un commun accord. Devant eux se tenait Lulu des Soeurs du Feu, plantureuse à souhait, ses formes étaient tout aussi célèbres que son sale caractère et son intelligence limitée. Au sein des Soeurs, Lulu c'était les muscles. Le genre qu'on ne voulait pas trop embêter... Surtout quand elle venait d'étendre leur Champion !

            "Nina elle a dit, personne il va à la cave. Elle a dit, la cargaison, elle est pour les Soeurs. Alors Bill et moi, on monte la garde et on empêche tous les hommes de passer"

            "Alalala... C'est que tu m'as presque fait mal toi ! Mais c'est fini tout ça maintenant, tu as laissé passer ta chance de me tuer. Tu es perdue ! Je viens... de manger un fruit du démon ! Mouhahahahaha !!!"

            Joseph se releva d'un bond, comme s'il avait attendu de pouvoir caser sa réplique. Il avait le nez un peu aplati par le coup de marteau qu'il s'était pris mais, comme à son habitude, il plastronnait. A la réflexion, il se la pétait peut être même encore plus que d'habitude. Le fait d'avoir gobé un Fruit du Démon sans doute. Derrière lui, ses hommes étaient tous bouche bées d'admiration. A croire qu'aucun n'avait vu le coffret contenant le fruit terminer sa course sur la tronche de Joseph.

            "Bon j'avais pas prévu de le manger comme ça ou ici mais ce qui est fait est fait. Et puis maintenant... J'ai le pouvoir !"
            "Et c'est quel fruit que vous avez mangé Boss ?"
            "Ouais dites nous c'est quoi vot' pouvoir M'sieu Patchett !"
            "Mon pouvoir ? Hahaha, vous aimeriez bien le savoir pas vrai ? Héhé, bande d'amateurs. Il est évident que ce fruit était un Logia ! Je suis désormais invulnérable !!!"

            BAAAAM !

            "Pas de différence. T'es toujours autant vulnérable."

            Sans crier garde, Lulu avait décoché un coup de marteau à Joseph. Et pan, en pleine figure. Ça lui apprendra à trop s'y croire. Le voilà qui était de nouveau au sol. Bon... Ce n'était pas un Logia, la méthode Couet n'avait pas marché. En même temps comment aurait il pu deviner de quel fruit il s'agissait ? Il ne les connaissait pas par coeur tout de même ! C'était pour ça qu'il voulait attendre d'être sorti de ce maudit Cargo pour le manger...

            "J'crois que c'était pas un Logia Boss..."
            "V'vous z'êtes plantés M'sieu Patchett..."
            "Et lamentable en plus... T'as vu le coup qu'il s'est mangé ? Huhuhu."
            "Vos gueules hein ! On a bien le droit de rêver un peu non ?"
            "Tu pourras rêver autant que tu veux une fois que toi mort. Tu as survécu à deux coups de Bill, maintenant je vais te montrer ce qu'une vraie utilisatrice de Fruit du Démon sait faire."

            La Soeur posa, avec une délicatesse pour le moins déplacée, son marteau contre une des parois avant de se tourner de nouveau vers Joseph. Ce fut à cet instant que le changement s'opéra. Il s'agissait d'un changement pour le moins répugnant. Pensez donc, un hybride femme-vache, répugnant n'est ce pas ? Certes ces attributs mammaires déjà fort conséquents devenaient encore plus impressionnant mais le pire ce n'était pas ça. Elle était devenue laide au possible, rien que la regarder était compliquée. Et ça n'avait rien à voir avec le fait qu'elle mesura désormais plus de 2 mètres de haut et qu'elle était large comme deux types. Non, aucun rapport du tout, sa féminité n'était pas du tout entamée. D'un point de vue professionnel, Joseph constatait néanmoins que Lulu avait désormais des sabots aussi aiguisés que des lames de rasoir à la place des mains. Par contre il allait devoir se dépêcher, il entendait déjà les animaux qui arrivaient. Ils étaient si près que ça ? Trouver son pouvoir, il devait identifier son pouvoir et s'en servir. Qu'avait dit Transpire-Man déjà ? Ah oui, ferme les yeux et concentre toi, ça viendra tout seul. Il en avait de bonnes lui, la femme-vache allait pas le laisser peinard. Bah, autant y aller à l'ancienne à ce compte là non ?

            "Ah parce que t'as changé quelque chose là ? Ah mais ouais, t'es encore plus laide et grosse qu'avant ma pauvre fille... Quoi, t'es pas contente ? Allez viens donc te battre. J'te rétame puis j'vais piller cette cale, ça me semble honnête comme plan."
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            • https://www.onepiece-requiem.net/t6519-joseph-patchett-en-attente-de-validation
            Dans un monde qu'il est beau, qu'il était joli, Jack et moi, on devait être en train de boire un thé en faisant du tricot tout en échangeant des propos tout à fait mesurés et distingués.

            Putain comment ça aurait été chiant !

            Non mais sérieux, le Jack il me connait, il sait comment m'accueillir, et j'suis sûr qu'lui aussi il était content d'me voir. Enfin, ça fait du bien d'faire un peu d'exercice, éviter deux-trois mandales, toussa toussa. Bon, ok, j'm'en suis pris une, la preuve que j'fais pas assez de sport surement.
            Et après m'être fait planté dans un mur bien comme il faut, j'me relève, logique, et j'mire la place, qu'à un tout p'tit peu changé. À la place du gorille masta, y'a un gus tout maigre, un sabre dans une main et une sale gueule sur la tronche. Ouais, le Smaug il est descendu d'un étage, et il a prit ses copains avec. Copains qui pensaient être mes copains avant que j'montre que Smaug et moi, on est plus copains. On profite de la vie, on m'entoure cordialement, on m'pointe son arme dessus, et on laisse le patron causer.

            Ou pas, parce que dans l'tas, y'a moi, et qu'moi a déjà prévu de tous les foutre sous terre ses salopiaux.

            Donc, j'fritte, à la masse, dans l'tas, en m'arrangeant pour qui ait toujours un gars entre l'autre champion et moi. S'pas facile, mais c'est faisable. Et tout en frappant à tors la rigole, j'ouvre les sens, les papilles auditives et l'derme visuel. Et j'entend, des gus qui crient crève ou maman, mais aussi des craquements. Ils s'font entendre à chaque pas qu'on fait. J'cogite en évitant une droite, j'conclu en la cassant que l'sol, après s'être pris mon poids depuis une bonne dizaine de mètres et un macaque géant dans la tronche, il doit plus avoir trop la forme.
            Héhé, j'crois qu'j'ai une idée, on va s'marrer: j'recule d'un-deux pas, et me r'trouve là où j'suis tombé la première fois. On va voir combien ça tient un vieux plancher comme ça. Moi, j'mise sur "pas beaucoup plus" et fait un p'tit saut d'taffiole en tapant du talon.

            Et j'crois bien qu'j'ai gagné. J'suis plus à la même place. Y'a d'nouveau d'la poussière et tout l'd'zinguoin. Au dessus, ça capte pas. Autours non plus. J'remarque qu'y a deux gulus qui me r'gardent en s'demandant qu'est-ce que j'fout là. J'les r'connais d'ailleurs, l'un c'est l'gars Jeliev, l'autre, c'est la miss Hope.

            "Micha ! Quelle bonne surprise ! Comment ça va ?"

            J'm'avance un peu, juste ce qu'il faut pour pas m'prendre Smaug sur les épaules. Il tient bon l'ami champion, on va voir s'il tient par contre. J'me baisse, j'crois qu'y a sa lame qui m'est passée au dessus, et je r'donne un coup d'talon dans son bide. Il gicle, et laisse la place à sa bande.

            "Bref, c'était cool de t'revoir, on s'appelle et on s'fait une bouffe ? Kiril, t'arrives à t'charger d'ces gulus ? Moi j'vais fritter l'autre. Allez, à plus les gus !"

            Et j'm'en vais là où l'autre il a giclé. J'sais pas si tout l'monde à percuté, mais j'm'en fait pas. Il est démerde l'Kiki, il sait s'faufiller là où il faut quand il faut et faire son boulot comme il faut. Enfin, j'crois...

            L'autre donc, j'le vois qui se r'lève et lui s'voit s'faire charger comme une mule sur mon épaule. J'm'arrête pas, même si y'a un mur dans l'passage. On passe à travers, et ça semble le faire réagir un p'tit peu. J'sais pas comment, mais j'sens un truc qui chauffe, un truc du genre tout son corps. J'tente de t'nir bon, allez, encore un mur. J'serre les dents... Et non, là c'est trop. J'me fout au sol en l'écrasant bien, j'lui roule dessus et j'le laisse où il est. J'me r'tourne, et j'capte un peu mieux.

            Le mec, il est tout rouge et tout fumant. J'crois bien qu'j'l'ai énervé.
            Il me charge, désarmé, et frappe. J'crois qu'ça il sait bien faire et j'évite comme je peux. Jusqu'à c'que tout d'un coup y'a l'tout qui s'met à s'pencher dans un sens, puis brusquement dans l'autre. J'crois qu'y'a l'vent qui s'est l'vé. J'crois bien qu'y'a aussi l'ancre qu'est toujours au fond d'l'océan. J'crois bien qu'si j'veux qu'la merde s'installe bien comme il faut, j'vais d'voir aller la sortir d'là. Bref, faut qu'on bouge. D'après c'que j'ai vu, elle doit être à l'étage du d'sous.
            Et du coup, on s'tape la partie course-poursuite d'l'épisode direction les grands escaliers qui descendent vers la cave. Mais c'est pas vraiment l'truc rapide où les gens s'coursent bien comme il faut avec une belle p'tite distance pour pas s'foncer n'dans. Non non, on s'balance des chaises, on se r'tourne des portes, pour t'la faire courte, on fait plus d'son qu'un troupeau d'éléphants. En parlant d'faune, on croise quelques matous zarbis qui comprennent vite qu'ils font bien d'détaler.

            Et c'est comme ça jusqu'à c'qu'on s'pointe vers l'machin à marche. Et d'vant celui là, y'a un barman qui s'tape la discute avec un machin bovin qui porte des habits franchement indécents. Enfin, chacun son truc, hein, j'ai rien contre les zoophiles, et j'crois bien qu'y avait pire sur s'tas d'bois.
            Enfin, on r'vient à l'objectif du moment: l'escalier. Y'a un troupeau d'gus qui semblent r'garder le couple, chacun son truc, toussa toussa... Moi, j'fonce, mon sprint surprend l'autre qui tarde pas à m'suivre. Y'a trop d'monde pour passer au milieu, j'vais l'faire par au d'ssus tient. Ce s'ra stylé et tout...
            Donc, le premier gars du troupeau, j'lui saute sur les épaules et j'passe au d'ssus des zamourachés. J'lance un r'gard au blondinet, il a une bonne bouille tiens... Allez, j'lui tire un pouce pour l'encourager. Et après ça, j'me plante dans j'sais pas trop quoi. Voilà qui m'apprendra à pas r'garder où j'vais... Bref, j'me r'lève, j'aide la bovine parce qu'il faut un peu de politesse dans s'bas monde. J'm'excuse vite fait pour l'interruption, me r'tourne et fonce dans l'escalier. J'crois qu'y a Smaug pas loin derrière, mais j'suis pas sûr...

              Les fonds du Cargo. Sombres, humides puis bruyants. Un espace qu'à la grandeur d'son manque d'lumière, mais pas d'son manque d'animations. Toujours bien campé sur la bête, j'm'y'prépare à l'action, dans les fonds. Si l'bestiau mi-lion mi-girafe a tenté direct d'me ja'rter, via ses chrome-hommes-zones de ch'val, j'ai t'nu bon. C'est toujours l'cas. Entre deux ruades, d'touffes d'poils en poils, j'suis parvenu à m'gripper aux oreilles, ses oreilles, d'bout sur son crane. Mon agilité d'primate, sous c'te forme semi-transformée, a clair'ment aidé. Maint'nant m'voila comme une maitre puce. Du haut d'sa tronche, j'lui montre qui est l'boss!

              L'a bien essayé d'me fendre la bidoche à coups d'pattes griffues, mais l'a du trouver une aut'technique. S'est plus foutu d'auto-tartes qu'autre choses, alors... Problème pour lui, l'aut'technique, il s'est pas encore mis d'accord. Donc je gère. J'tire l'pavillon gauche, et la bête, qu'j'appelerai dorénavant Lirafe, ou Gion, pas encore décidé, et la bête donc, part à droite. J'tire l'pavillon droit, Gion part à gauche. Mieux encore: quand j'tape du panard, violemment, sur son crane, Lirafe se cabre, et écrase tout c'qui peut trainer d'vant sa gueule, en r'tombant. Héhé. Marrant. Ca va vite, heureusement. Parce qu'ici, c'est grand.

              Droit, le tronche au vent, les babines aux zénith, fier destrier, Jack balaie les allées. Les troufions, légions, s'font balayés facile. Gion est bien en rage, et, y n'distingue plus ses ennemis d'ses alliés. Tout est bon pour lui. Si t'es devant, t'es cuit. Moi j'suis au dessus, en transit, admirant les dégâts. Un dizaine d'pas d'vant, faiblement éclairé par tes torches probablement chers, car rares, une porte de bois. Même si ça s'affaire devant, en mode fourmis, m'impressionne pas, la porte. J'tire légèr'ment les deux oreilles en pointes de Gion, progressivement. Ca lui tire les poils, et l'puant s'met à cabrer, tout en accélérant la course. Veut m'orbiter, l'féroce! C'est mal connaitre le Jack. L'est bien agrippé le Jack, chaque tentative, elle l'ancre un peu plus. On prend d'la vitesse, la bête beugle, les fourmis s'agitent, la porte est là. J'lève le panard, le crash plusieurs fois au crane. Lirafe se braque bien fort, hurle de plus moche! S'campe sur ses pattes d'arrière, monte bien haut! Moi j'tire les oreilles, pour m'accrocher, puis aussi, pour donner d'l'effet! On grimpe, on grimpe, on va r'descendr... Merde. S'est tellement cabré l'bestiau qu'l'en a perdu l'équilibre, et qu'y part à la renverse! On bascule en arrière et j'ai pas envie d'rester là, tout à coup. J'bondis, sur l'coté, en mode roulade des airs, poilues pour l'panache. L'Gion s'écrase l'crane le premier sur l'bois, ça sonne comme un cloche, l'fout dans les vapes.

              Fameux spectacle. On voit rar'ment un animal aussi moche sous cet angle. Tout l'monde est fasciné. On connait maint'nant son sexe. Les troufions face à la porte ont la bouche bée, au point qu'j'en suis jaloux. J'entame ma course, droit vers eux. C'est quand j'arrive à hauteur du premier gus qu'y m'remarque, du coin d'globe. Trop tard. Ma paluche a déjà grippé sa tête, pour l'envoyer melonner celle de son voisin, qu'est v'nue aussi, parce que j'ai deux mains. Le son qu'ça fait est assez rigolo qu'pour m'attirer les faveurs d'leurs potes.

              B'soir M'sieurs.


              Z'ont pas l'temps d'lever leurs pétoires. J'ai l'initiative. Puis l'panache, toujours. Et j'entame une ronde. C'sont des claques. Une tornade de claques, qui s'abat sur l'escadron. Puis des surprises parfois. Les gus comprennent pas vraiment c'qui leurs arrive sur l'temps de. Et c'est pas long. J'mire autours de moi. C'est au sol, eux surtout. Ca gémit, ça râle. Sauf lui, là, accoudé à la porte de bois, son canon tremblant pointé sur moi. J'le mire, genre. Il tremble. Se tasse contre la porte. Bwa... Elle devra bien y passé, elle aussi. J'prend mon élan. Un tir raisonne pour aller s'loger, loin, loin, loin de moi, dans le bois. J'suis pas dérangé, j'amorce la course, épaule à l'avant.

              Run Away!

              La porte se brise, sous ma charge! Un roule-boule, et m'revoila sur mes appuis, qu'inspecte les alentours. Au taquet. ... Je ne suis pas seul. Ni n'importe où. Dans c'te salle bien plus éclairés qu'les autres, une troupe. Une centaine d'hommes, facile. Si y z'ont l'costume d'pinguin règlementaire d'l'établissement, y sont clair'ment mieux équipés qu'les autres. Fusils à canons multiples, cracheur de boulets, piques, haches derniers cris et sabres signé Atori Hanzo. Ouais mec. Derrière eux, trois gus, sur un passerelle. Si ceux aux extrémités sont rien qu'des mastas troufions d'classe 1, c'lui droite copie conforme d'c'lui d'gauche, la barbe-moustache en plus, c'lui au centre me dit un truc. Le temps d'faire les connexions.. Merde. C'te taille de gnome. C'te sourire mauvais. Oui. ... Little Rocky.

              Le monde est p'tit. J'ai d'jà rencontré ce nain. Sur une ile des blues. Un infâme p'tit rat véreux, qu'm'avait foutu une torgnole à l'époque. Le genre fameuse. c't'un Okama qu'm'avait sauvé la mise d'ailleurs. J'l'ai jamais raconté, trop la honte.

              Tiens, une tête connue...

              Qu'il grince. Mais j'l'écoute déjà plus. J'ai grandi moi. Lui pas. Et c'qui m'focalise les globuleux, c'est plutôt cette énorme porte, derrière lui. C't'énorme porte ronde, en acier trempée, avec c'te manivelle au centre. Un coffre-fort, oui, mais un coffre fort à mesure du Cargo. Héhé.
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              Ouais ouais, j'fais vite et j'fais bien, faut faire avancer le bazar. Enfin, avancer... Pour le moment il a bougé de bezef, donc j'vais l'faire démarrer. Scott style, avec tout ce qu'il faut de cris et de joie.

              Ouais ouais, j'sais, ça fait un moment qu'j'en cause, mais j'y viens enfin. On va la faire démarrer c't'histoire.

              Parce que ouais, j'ai enfin trouvé ce que j'cherchais. La salle où s'trouve les commandes qui relèvent l'ancre. Une porte banale avec un panneau "DO NOT ENTER" dessus. Et ce genre de chose, c'est soit qu'il y a des tonneaux de poudre derrière, soit des commandes qui peuvent tout faire péter si on est pas d'l'affaire. Et comme j'ai pas trouvé d'tonneaux...

              Une pièce pleine de caisses en métal, avec des boutons qui ont du mal à clignoter sous la dose de poussière qui les ensevlit, voilà c'que j'trouve. J'z'yeute, j'repère, mais c'est pas du connu. Et du coup, j'me sens pas trop d'l'affaire. J'vais tenter d'la faire en manuel tiens. J'vais à la porte du fond que j'pousse. J'm'arrête juste pour le son qui m'dit qu'l'entrée a craquée son slip. J'jette un coup d'oeil, et j'vois qu'c'est Smaug qui l'a aidé. Et lui, ben il m'a vu, et il a pas l'air content. Héhé, viens m'chercher s'tu peux mon vieux.

              Donc ouais, j'm'engouffre dans un couloir bien sombre, et qui va pas en s'arrangeant, jusqu'à c'que j'me cogne contre une poignée. J'pousse dessus et j'ouvre. Et là, c'est 'achement noir c'qui y'a derrière. J'avance, ferme les yeux, ouais ils m'servent à rien dans s't'ambiance, et j'me concentre, comme l'papy m'avait dit.

              Il est chanceux l'Walters, il est tombé bon du premier coup. Devant lui s'trouve la chaine qui retiens l'ancre. Le méchanisme, il est pas manuel, du coup il peut s'y prendre aux muscles s'il en a envie. Mais ça, ça va être pas top simple vu qu'son pote vient d'débarquer, avec sa grande épée, et qu'il va le plan-

              J'avance le pied gauche et j'me tourne juste assez pour éviter l'acier de Smaug. Lui, par contre, se prend ma baffe façon pétage de dents. J'entends ses pieds sur l'sol et j'le suis. J'le chope par l'poignet et l'tord pour qu'il lâche son coupe-papier. Lui, de sons côté, il me r'fait son truc qui chauffe là. C'est mignon, ça brille un peu... C'est chiant aussi, parce que ça m'fait pas du très bien. Mais bon, comme j'aime bien partager, j'lui fait r'sentir pareil...

              - Spiritus Tactus, Poena Fraudsters -




              Ouais, j'ris intérieurement parce que j'l'entend gémir et se r'froidir. Du coup, j'vais pouvoir faire les choses que j'voulais, enfin. J'lui fout une trempe pour la forme, et l'tire derrière moi. J'l'emmène vers la grosse chaîne ultra masta et lui passe un bras n'dans. Et juste pour pas qu'il la quitte, j'les noues ensemble. Sur le coup, il gueule tel la mégère. Paf, une autre torgnole pour faire sa lopette.

              J'regarde la chaine... Enfin ouais, j'la vois pas, mais j'sais où elle est. J'l'ai compris grâce à la voix. Ouais, parce que sinon, j'aurais eu du mal à l'coincer le Smaug. J'aurais aussi eu de mal à décrocher l'cargo de c'caillou. Comment t'va m'demander ? Parce qu'j'suis pas dans l'affaire et qu'c'est pas manuel comme histoire ? Eh bien en faisant les choses à ma manière.
              J'appuie un coup sur la chaine et j'vois qu'elle est bien tendue. C'est bon, ça va l'faire. J'laisse la lopette derrière à gémir et j'vais vers l'enrouleur, le truc qui tourne sur lui même pour faire remonter l'batringue, là... J'empoigne ma masse, et j'tape. Et ça grince. Et j'tape encore. Et ça grince plus. Dans l'sombre, j'vois une lupiotte qui frétille, un Smaug qui tente d's'échapper et f'sant fondre l'acier. J'm'en fiche, j'tape.

              Et ça grince.

              Et j'tape.

              Et ça casse.

              Faut dire qu'les types voulaient pas qu'ça cède. Ils ont fait dans l'mastoc, avec les tonnes de fontes et tout. Mais avec le poid d'la chaine et la tension qui s'ajoute à cause du vent dans les voiles plus haut, ben ça tient pas plus que ça. L'machin éclate, et s'envole à travers la salle pour passer à travers l'mur. La lumière d'la lune passe à travers la poussière et j'vois qu'j'suis seul maintenant. J'm'approche du bord, j'crois bien qu'il est allé voir les poissons l'copain. J'pense pas qu'ça lui f'ra du bien.

              Hin hin comme dirait l'Tahar
                A son grand désespoir, Joseph n'avait pas mangé un fruit du démon de type Logia. C'était dur à admettre mais il devait se faire une raison, il n'étais pas devenu invincible. Mais alors quel pouvait bien être son pouvoir ? Qu'avait dit le Gros Bob déjà ? Ferme les yeux et concentre toi, ça viendra tout seul ? Pas sûr qu'il disait ça à propos de son pouvoir, ça s'appliquait peut être à sa méthode pour se vider les entrailles. Des pensées très plaisantes mais qui ne parvenaient pas à se frayer leur chemin dans la tête de Joseph et pour cause, ses oreilles étaient agressées par un bruit de course poursuite insupportable. Comme si un troupeau d'éléphants approchait. Les animaux les avaient ils rattrapés ?

                Et bien non. Le résultat fut un borgne qui joua à saute mouton avec ses gars avant de faire un strike dans la femme-vache. Joseph était estomaqué non pas parce que l'homme lui avait adressé un pouce levé victorieux (ce qui était déjà fort aimable) mais par l'identité de celui-ci. En bon petit fan-boy, Joseph collectionnait les avis de recherche des Saigneurs des Mers, il ne pouvait donc pas manquer de reconnaitre l'immortel qui perdait sans cesse la tête, Walters Scott. Pas de bol pour Joseph, il n'eut ni le temps de réagir ni même celui de lui demander un autographe car le poursuivant arrivait déjà à toute allure. Smaug fulminait littéralement et là où le Scott avait voulu se la jouer classe en passant au dessus, Smaug lui choisit la manière forte: la charge tout droit.

                Et un Smaug en colère lancé à toute allure sur les traces de Walters, ça faisait autant de dégâts qu'une boule de bowling dans un jeu de quilles. Les sbires de Joseph volèrent dans tous les sens, l'un des Z passant même à travers le mur. La malheureuse Lulu fut, une fois de plus, percutée par un chamion de l'Underground. La malheureuse n'avait pu l'éviter, toute sonnée qu'elle était encore par sa rencontre avec Walters. Elle attirait les ennuis cette fille... Joseph, quand à lui, s'était retourné juste à temps pour voir le fou furieux lui foncer dessus. Un char d'assaut pareil était facile à éviter, tout ce qu'il avait à faire c'était deux pas rapide en arrière et il serait hors de portée.

                Craaaaaak

                Alors pourquoi est ce qu'il se retrouvait allongé sur le sol de la pièce d'à côté ? A sa gauche un des employés du cargo semblait dans les vapes, à sa droite ce malheureux Z se tordait de douleur, les brûlures infligées par le passage de Smaug se faisaient sentir. Au milieu, Crack Joe, les yeux rivés sur le plafond qui essayait de comprendre comment il avait pu parcourir plus de cinq mètres en deux petits pas et passer à travers un mur sans s'en rendre compte. La conclusion logique s'imposa d'elle même, c'était son Pouvoir. Il était devenu Vitesse ! Il était devenu l'homme le plus rapide du monde ! La chance avait enfin tournée !

                "Toi énerver beaucoup Lulu... Moi tuer toi d'abord et ensuite rattraper et tuer ces chiens de l'Underground... si Nina ne les tue pas avant."

                Joseph avait presque oublié la femme vache, mais le sabot finement aiguisé qui vient trouer le parquet là où se trouvait sa tête un instant plus tôt fit un très bon rappel. Lulu, Soeurs du Feu, tête primée. Facile pour Joseph tout ça. En attendant, pendant que Lulu martelait le sol de ses sabots, cherchant à écraser le malheureux Crack Joe, celui-ci roulait sur lui même tant et si bien qu'il parvint à se mettre hors de portée et à se redresser.

                "Tu sais que tu me saoules carrément toi ? J'ai jamais spécialement aimé tuer des femmes, même des laiderons comme toi mais maintenant c'est trop tard. Tu vas subir ma colère et les pouvoirs effrayants de mon fruit du Démon !"

                A ces mots Joseph s'élança vers l'avant d'un DAAASH surpuissant, il allait vite, très vite même mais rien de "supernaturel". Ce constat déstabilisa Joseph. N'avait il pas mangé le fruit de la Vitesse ? Visiblement non puisque Lulu le vit très bien arriver et lui décocha un coup de sabot en pleine figure. Et une marque de fer à cheval pour Joseph, une ! Et là pour le coup Crack Joe eut vraiment mal. Il se releva sans grande difficulté mais il avait l'air à côté de ses pompes. Ses pouvoirs ne fonctionnaient ils donc pas ? Etait ce la faute de la Soeur du Feu ? Ce n'était pas une tendre la Lulu mais il y avait actuellement quelque chose qui était pour lui encore pire que la douleur. Il entendait plusieurs personnes marmonner des prières et ça, ça le gonflait ! Il n'avait jamais pu supporter ces bondieuseries et ces bigotes. Depuis le Grey T. que ça le saoulait et même ici il y aurait droit ?

                "Mais vous allez la fermer avec vos prières à la con ?! On entend que vous, je m'entends même plus cogner !"

                De derrière le trou dans le mur émergea la figure émaciée de Mario Boom-Boom, celui-ci plissait ses petits yeux de fouine pour bien saisir la situation. Son Boss et la femme vache dansaient une sorte de ballet compliqué où Lulu frappait dans le vide et Joseph lui tournait autour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre en enchainant les gauches, sans grand résultat jusqu'à présent. Un out-boxing n'allait pas le mener bien loin.

                "Euuuuh Patron... Y'a personne qui prie là... Vous hallucinez."
                "Il va se faire étendre tu vas voir. Y pète les plombs, c'est la fin d'la soupe pour nous."
                "Mais non r'gardes, t'as Z qui marmonne un truc."
                "Je vous entends très bien alors arrêtez de hurler ! Elle fait déjà plus de bruit que tout un troupeau d'éléphant."

                Du bruit ? Des types qui hurlent ? Un mec qui marmonne à plusieurs mètres et qu'il entend clairement ? Des déplacements super rapide ? Et si c'était ça la clef. Et si la solution c'était le son ? Et si son fruit n'était pas celui de la vitesse mais celui du son ? Il devait en avoir le coeur net. Abaissant sa garde, Joseph se contentait désormais d'esquiver les coups de Lulu l'un après l'autre. Après quelques instants il ferma les yeux et continua son ballet de la même manière, les coups de la femme pleuvaient autour de lui, de plus en plus rapide et puissant mais lui les esquivait toujours. Il les entendait venir ! Ces coups étaient tellement amples qu'il pouvait les entendre arriver, c'était magnifique, sublime même. Il était invin...

                Il n'était rien du tout. A trop s'exciter il s'était mangé un nouveau coup de sabot en pleine figure et celui-ci lui avait laissé une belle coupure sur la joue. Mais qu'à cela ne tienne, il avait trouvé quel était son pouvoir. Maintenant ça allait chier ! Allez Joseph, le son ça marche dans les deux sens. Emetteur et récepteur, il était les deux à la fois, il le savait au fond de lui désormais. Il le sentait, il était devenu un homme sonique. C'est donc tout sourire que Joseph se rapprocha de la femme-vache. Pas de garde, pas de protection, rien à part son sourire de requin.

                "Joli coup, très joli même... Par contre je suis désolé pour toi mais là c'est la fin. Oui je sais, je l'ai déjà dit deux fois mais cette fois c'est la bonne ! J'ai enfin découvert mon pouvoir. Goûte donc à la toute puissance du Oto-Oto no mi !"

                "Je suis Crack Joeeeeee !"

                Une petite pause s'impose pour décrire ce qui vient de se passer. Joseph était debout face à la Championne, la gueule un peu ensanglantée et ses gars éparpillés tout autour en mode spectateur pour la moitié et en opération récupération du butin éparpillé pour les autres. Le hurlement de Crack Joe prit tout le monde par surprise. Ce n'était pas tant que Joseph fut connu pour sa modération, loin de là, ce qui était surprenant c'était l'intensité du cri et sa puissance. Tout autour des différents protagonistes, les verres explosèrent (ce qui est un poil embêtant quand on utilise des lampes à pétrole pour s'éclairer), le bois se fissura et surtout tous durent se mettre les mains sur les oreilles pour tenter de protéger leurs pauvres tympans de cette attaque sonore. Le hurlement de Crack Joe avait du être entendu sur la moitié du Cargo mais seuls ceux à proximité subirent les effets réellement nocifs de l'attaque. En l'occurrence il s'agit surtout de la malheureuse Lulu qui s'effondra sur les genoux et se mit à vomir sans comprendre ce qui lui arrivait.

                Pauvre Lulu... Ses tympans avaient littéralement explosé sous l'impact, son oreille interne était détruire, son équilibre perdu et sa vision troublée. Désormais tout ce qu'elle pouvait faire c'était rester à genoux tremblante et vomir. Une attaque pareille à moins d'un mètre de distance, elle n'avait aucune chance d'en réchapper et maintenant pour Joseph c'était l'heure de la curée. La femme-vache retrouva son aspect humain juste avant que les coups de Joseph ne commencent à s'abattre sur elle. Uppercut, direct, crochet, tout le répertoire y passa. Crack Joe massacra la pauvre Lulu à coup de poings. Il n'avait visiblement pas apprécié les nombreux coups qu'il avait du encaisser. Une fois la figure de celle-ci bien ensanglantée, le Champion arma sa droite et décocha à celle-ci un Kraaak des familles qui l'expédia directement Ad Patres, sa tête se tournant selon un angle grotesque. Les Pythons 1, les Soeurs 0 et un nouveau départ d'incendie sur le Cargo qui ressemblera bientôt à une torche.

                "Allez les gars, on se bouge. Coupez moi cette tête, elle vaut un paquet de pognon. Et récupérez donc tout c'butin éparpillé. Allez fissa ! J'tiens pas à m'faire cramer les miches sur ce rafiot pourri moi."

                Et les gars de Joseph obéirent sans discuter. Il faut dire qu'il serait suicidaire de s'opposer à Joseph alors même les blessés s'empressèrent de remettre le butin dans les sacs tandis qu'un des gars s'emparait d'une hache pour récupérer les 40 et quelques millions que valait la tête de Lulu. Une bonne journée pour Crack Joe et les Saigneurs. Maintenant tout ce qu'il restait à faire c'était mettre les voiles avant que le navire flambe pour de bon. Mais malheureusement rien ne passait comme prévu pour le brave Joseph Patchett. Alors que lui et ses gars s'apprêtaient à repartir, un coffret contenant désormais une tête tranchée et des sacs plein de butin sur les épaules, un son retentissant se fit entendre. Un énorme "plouf" qui fit lever la tête aux gars de Joseph et frémir celui-ci. Un plouf aussi retentissant cela ne pouvait signifier qu'une seule chose et sa nouvelle ouïe surdéveloppée l'informa rapidement qu'il avait vu juste, le Cargo s'était mis en mouvement ! Plus le choix désormais, tant pis pour l'avidité, que Smaug, Walters et Nina aillent se faire foutre. Qu'ils flambent tous si ça leur chantait, lui il prendrait sa thune et ficherait le camp. Direction: le pont, il devait trouver une chaloupe et pour ça il devait faire demi tour et emprunter le chemin suivi par Walters. Ne restait plus qu'à espérer qu'il ne croiserait pas d'autre gros bourrin. Le navire allait flamber sous peu, il n'avait pas le temps.
                • https://www.onepiece-requiem.net/t6586-crack-crack#80645
                • https://www.onepiece-requiem.net/t6519-joseph-patchett-en-attente-de-validation
                hrp:


                Plus envie d’me prendre des coups d’poêle sur la tête, ça aplatit mon iroquois. Alors j’essaie d’maintenir l’afro à un bon mètre de moi en présentant mes os de mouton. Succès, ma lame qui r’garde avec envie sa coupe, ça donne chaud à l’opposante qui, j’présume, doit aussi aimer sa coiffure. Coup d’un, y a le Scott qu’apparait après avoir traversé le plafond. Coup d’deux, j’sais qu’il apparait jamais sans rien avec lui. Et j’sais bien vu qu’Smaug fait aussi sa majorette et qu’il ramène des tonnes d’autres danseuses. J’percute pas c’qu’il m’dit mais j’en profite pour m’débarrasser d’tous ces problèmes pour enfin bouger d’cet endroit sale et poussiéreux. Une allumette qui s’frotte à mon iroquois, ça fait d’l’électricité statique, me demandez pas pourquoi. C’est l’pouvoir d’la punkise bien qu’j’en suis pas un. Allumette qui s’allume, j’fouille vite dans mon gueulard et sors les explosifs qu’j’ai prévus parce que j’aime les feux d’artifices. Sans réfléchir, après qu’la mèche ait commencée à s’consumer, j’me suis cassé direct par l’trou où sont entrés les autres. L’Scott et Smaug sont d’jà partis, les autres majorettes s’faisaient défoncé par Micha, Kiril courait comme un chouard.

                Puis Kiril a enfin réfléchit.

                Ouais, j’suis con. J’crois qu’on m’a envoyé dans la réserve parce qu’y’avait un max à s’faire.

                Puis Kiril a encore réfléchit.

                Ah mais, l’Scott qui s’fait poursuivre par Smaug… Hm, on est viré.

                Puis Kiril a arrêté d’réfléchir.

                Cette saloperie d’afro m’a tout niqué mon iroquois avec sa putain d’poêle.

                J’crache dans ma main, j’entends un boum, et j’réajuste tout ça. J’sais pas si l’opération a été un succès mais au moins j’suis au d’ssus d’ça mais y a des bizarreries qui s’passent encore sur l’bateau. Crack… Joe ? Héhé, ça m’semble tellement familier qu’j’pense à un gars d’la famille d’abord, puis ça m’revient. Un vieux pote de la dauble bien sappé avec un sourire d’psychopathe. Mes doutes sur son état mental d’ailleurs s’éclaircissent. Pas b’soin de gueuler que t’es Crack on l’sait déjà mecton. Pas b’soin d’le gueuler si fort non plus. N’empêche, il doit pas être au tonnerre de Dieu si j’l’ai entendu si bien mais quand ça a crié, j’ai senti l’sol trembler comme si ça v’nait d’en bas. Pas possible pourtant. Dirait qu’l’était à côté d’ma margoulette.

                Puis, on est descendu.
                Le bateau s’penche peu à peu. D’ailleurs j’me suis ramassé mais fallait pas qu’j’revienne au point d’départ. Trop d’danger, j’crois. Y a l’option d’partir à la nage mais pour ça faut qu’j’vois au moins la mer et ça fait depuis le début qu’j’suis enfermé dans le noir. J’fous les pipiques d’Lana sur l’mur pour avancer, jusqu’à l’faire dans l’vide. J’baisse la tête et châsse des escaliers en direction d’mon niveau. J’châsse une tignasse blonde aussi. J’mets mon pied et tape dedans. La personne tombe sur d’autres gars. J’souris. C’est l’fameux Crack. Il a l’air en forme et il est chargé en plus. La dernière fois il en avait après mes jouets maintenant j’en ai après tous les sacs que portent ses larbins. Mais. J’souris plus. On descend encore. Ce sera pour plus tard sieur Crack, je prends les d’vants vite, devinant qu’ils veulent me voler mon moyen d’me barrer du cargo. J’prends les escaliers qui mènent en haut et choc :

                Un gros trou qu’on voit le ciel dedans et des lopettes affolées. J’sais pas pourquoi mais ça a un rapport avec Jack qu'ils disent en criant. Jack Sans Honneur même. J'savais bien qu'il était là le bougre, c'est la bête de foire de Dead End depuis un sacré bout d'temps. Il s'est mis au service du Python alors on entend parler d'lui et pas en bien. Moi, j’aurai bien voulu passer discretos mais ça doit être la coupe, on m’remarque tout l’temps. Pire, j’sens quelqu’un tirer ma redingue. J’tourne la tête. Joe. Il m’casse la tête. Turellement, j’comprends qu’j’ai pas d’amis ici mais l’pire :

                C’est qu’on descend.

                Malheureusement pour Crack qu’il amène une bonne cargaison avec lui, il devrait faire demi-tour, héhé. Parce que j'ai bien l'intention d'me battre d'égal à égal cette fois-ci. Alors après avoir accueilli son coup, j'ai passé mon annulaire sur mon cou pour lui dire qu’j’allais l’daubler jusqu’à c’qu’il me supplie d’le laisser lire les fabuleuses aventures de Brüno.

                J'me relève et j'vais lui dire bonjour à coup d'beigne dans la margoulette et tu retournes jouer à la dînette, version soft de beigne dans ta gueule et tu baignes dans ton sang. Parce que j'l'aime bien l'Crack et ça m'fait plaisir d'voir des aminches de guerre dans un endroit si peu familier. J’enchaîne avec une gauche dans la mâchoire pour lui d'mander si ça va bien, une autre pour savoir si la famille est cool aussi et une dernière pour les amis.

                Salut mon vieux, tu m'reconnais ?


                Dernière édition par Kiril Jeliev le Dim 14 Avr 2013 - 17:04, édité 1 fois

                  D'puis qu'j'l'ai r'connu, j'ai une furieuse envie d'saloper la trogne d'Little Rocky à coup d'parpaing. J'crois qu'c'est réciproque. La face qu'il tire. Dans ses mires, j'lis du mal. Il souffle un truc à ses deux hommes de main, un truc qu'j'entends pas. Les deux gus se r'tournent, font mine de partir. Mais j'proteste! J'm'prépare à m'élancer, d'un coup, tous les troufions braquent leur flingue. Dédidés. Mais ça s'passera pas comme ça. Si l'Cargo commence à sonner bizarre, d'ci, d'là, ça s'aggrave sur l'temps de. D'abord c'te cri, qu'nous tape les oreilles, sans qu'j'sache d'où il vienne. Puis c'craquement. Ces craqu'ments! Sans compter l'escalier, ses bruits d'cavale, pis les zigs qu'en sortent. Héhé. La fête va êt'bonne! J'profite du bordel pour prendre l'avantage.

                  J'm'élance d'un bond simiesque, pour atterir en plein milieu d'la marmaille! Ces couillons s'y attendaient pas, y tournent tous leur armes vers moi. J'saute à nouveau. Caramboles! Fête foraines et nouvel an! Bang bang et bang. Une bonne partie des gusses vient d's'allumer elle-même. Mangez vos balles les gars, tandis que j'profite de mon r'tour au sol pour en claquer cinq autres! Héhé, désarçonner qu'ils sont! Ici et probablement là-bas, près des escaliers, où ça semble cogner aussi. Pas en reste, j'agrippe deux mecs par les jambes, un par main, et m'en sert comme assommoir. Mes jouets humains balaient leurs copains, s'abimant p'tit à p'tit, à m'sure qu'j'm'en sers comme bouclier contre les plombs. Du coin d'l'oeil, j'mire plusieurs gars qui m'chargent, mode berserk! Ils tiennent aussi bien des coupes-chou qu'des pétoires, et braillent à la mort. J'm' apprête à les r'cevoir comme y s'doit, mais un p'tit tintement attire mon attention. Juste le temps d'checker. Une grenade roule vers moi. J'bondis en arrière. Elle pète!

                  L'mouv' réflexe m'a propulsé vers une charpente. J'vois les gus voler, proj'ter par l'explosif. Sur la plat'forme, Little Rocky me r'garde, l'air content. Il tient en main deux autres grenades, en a une caisse pleine derrière lui, plus d'autres armes plutôt sympatoche. C'sont ses deux gorilles qu'ont du lui apporter ça, y trônent à ses cotés, armés d'canons portatifs. Ils ajustent, tirent. J'bondis à nouveau, le souffle brulant m'fait griller l'poil. Rocky arme son bras, position base-ball. Une nouvelle grenade quitte sa main. Héhé. J'bondis droit d'ssus. Son jouet, j'vais t'le cap'ter au vol, et lui r'lancer en pleine pour. J'ouvre la main. Un doute me vient.

                  BOUM!


                  Le truc m'explose dans la gueule. C'tait à prévoir. C'tait même prévu. Presque. Un coup de haki, j'ai réussi à m'protéger en partie. Puis pour l'reste, la carcasse de Jack a suffi. J'apparais au milieu des fumées noirs, pour atterrir sur la plateforme et Rocky tape une drôle de gueule.

                  J't'ai pas dit?


                  Gorille N°1 brandit son bazooka sur moi. Sur le temps qu'il presse la détente, j'ai boucher le canon avec ma paume poilue! Poilue et noir de jus! Pltôt qu'de v'nir m'réchauffer l'poil, l'boulet explose dans la tronche au gus, l'envoie valser loin sur le mur, en emportant son copain avec lui! Rocky pour sa part à garder son punch. Il a éviter l'explosion, puis foncer sur ma trogne. Il arme un poing petit et sournois, prêt à me casser comme au bon vieux temps.

                  J'ai grandi Little. Pas toi. Kick Away!


                  J'l'acceuille avec ce coup d'pied r'tourné plein d'panache! Trop rapide pour le Minus, qu'm'a pas bien envisage! Il se l'mange en plein dans son (petit) poitrail, et s'en va r'joindre ses deux compères. J'cours derrière, histoire de l'rattraper à la chute! Mais il en a encore. Y s'maitrise en vol, r'tombe sur ses pattes, et tente un uppercut! Rapide l'upper', j'manque d'me l'choper. J'relève la tronche de justesse, le nain m'effleure les poils de mentons. Héhé. J'profite du mouvement pour rabattre mon poing fermé, droit, sur son crâne. Il s'enfonce comme un clou à travers l'bois d'la plateforme, se r'trouve coincé au niveau du cou. Ses petites papattes doivent battre dans l'vide, j'aim'rais bien être en d'ssous pour voir ça. Mais j'me suffirai d'sa tête. D'abord, jouer. Deux claques partent. Une pour chaque oreille. J'applaudis, sa gueule entre mes mains, plusieurs fois. Le gus fait un drôle de bruit sur l'premier coup, s'tait sur les suivant, sonné. J'chope alors le bazooka de Gorille numéro 2. Vise la tronche au nain. Tire.

                  BOUM!


                  Chaque sa tour, comme à confesse. Sa gueule noir-cramoisie a plus l'même aspect. J'tire l'nain d'son piège, l'est toujours inconscient. J'vais jusqu'à la caisse de grenades, en prends une et fou Rocky dedans. J'dégoupille l'joujou, l'pose sur l'torse au nain, et bondis m'cacher, beaucoup plus loin. Normalement, c'petit montage devrait commencer à entamer la porte masta du coffre.
                  • https://www.onepiece-requiem.net/t2407-jack-sans-honneur
                  • https://www.onepiece-requiem.net/t2380-jack-sans-honneur
                  "Bonjour, Jack."

                  -Spirutus Tactus - Poena Periurum-


                  Ouais, j'sais, j'ai zappé la partie où j'remonte comme un fou en tapant dans tout c'que j'croise sans m'poser plus d'question qu'ça. Mais en même temps, ça intéresse qui ? J'vais pas non plus compter le nombre de gus que j'tamponne, pas seulement parce que c'est chiant, mais juste qu'après dix-neuf j'ai du mal. Et qu'il y en avait plus.

                  Donc ouais, j'ai chopé la scène au moment où Jack a tout fait péter. Et j'ai juste eu l'temps de m'poser à l'abri qu'il a choisi lui aussi. J'vous raconte pas l'ambiance pourave qu'il aurait pu y avoir. Mais bon, j'gère et j'lui pose la main du pote sur l'épaule, et j'tente de l'calmer comme j'peux, histoire qu'on puisse discuter avant qu'il se remette à m'maraver.

                  "J'sens qu't'es pas content d'me voir. Du coup j'vais faire vite et j'commence par la fin. J'm'occupe d'trupiller l'Underground, raisons personnelles, et après on s'appelle, on s'fait une bouffe, on déconne et on s'fout dessus comme t'en as envie."

                  J'vais pas tenter d'psychologiser l'gorille. C'est pas utile et tous ceux qu'on tenté ont du finir à l'asile ou à la morgue. Dans un sens, j'sais qu'j'ai ma place dans les deux, mais jusqu'ici, j'crois qu'j'ai réussi à tromper mon monde...
                  Donc ouais, j'le fixe, et j'le fais avec mes tripes. On s'connait, i m'connait. Il doit êt' capable d'savoir qu'j'suis pas sérieux pour grand chose, mais qu'quand ça arrive...

                  "J't'assure qu'j'vais les faire r'gretter d'êt' v'nu sur c't'île, ou d'être v'nu sur n'importe quelle île où ils ont posé les pieds. J't'assure qu'quand j'aurai fini leur fête ils auront plus d'pied à mettre où qu'ce soit d'ailleurs. Et pour c'qui est du reste, j'm'en tamponne pas mal le flan."

                  Et j'le lâche, j'recule, et m'prépare à voir c'qui va m'rev'nir dans la tronche. J'sais pas c'que c'est, mais si c't'une paluche géante, j'm'prépare à l'éviter.
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