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Le Cargo, sur Dead End

Rappel du premier message :


La pluie bat le pavé plus fort que jamais et j'mire la troupe. La lune est basse, il va être temps. On est prêt? j'demande. Des grognements en réponse. Même le Blaaaack Knight y consent. Si lui aussi, alors j'prends ça pour un oui. On prend la direction d'l'objectif, sans d'mander son reste. Le taf est là, y a plus qu'à le faire. Un taf tellement facile qu'il pourra pas l'être. C'est la loi d'la merditude universelle. Celle qui rattrape. Toujours.

Quand Mongomery m'a parlé du projet, j'étais pas très ouvert. Le gugus venait de me tailler un sale coup. J'étais pas d'humeur. Pourtant. C'est l'histoire de détails. De deux ou trois mots. Des trucs prononcés sans emphase, genre "argent", couplé à "beaucoup". Puis d'autres. Mais majoritairement ces deux là. Alors j'ai prêté l'oreille. Le truc était assez simple. Y dans une des grottes de Dead End, un bateau. Enfin, j'dis grotte, on parlera plutôt d'crique abrité. Puis pour bateau, faudra entendre Cargo. Le modèle cinq étages, celui où tu stock tous les animaux du monde, dans un cage grand luxe, avec deux salles de bain par personne. Truc mastoc donc, amarré d'puis presque un an. Truc qui va fêter son anniversaire, tranquillement.

Ce cargo, m'a dit Mongom', est fréquenté. C'est qu'en fait, c't'une sorte de marché d'l'étrange et du rare, du déviant sophistiqué, dégueulasse. Y marche comme une foire aux Précieux. Tu as un objet rare et cher, tu veux le vendre? Le cargo, c'est l'adresse pour toi. Et tout ça, dans l'plus grand des luxes, avec maisons de passes bizarres, combats d'infirmes dopés, et toutes les saloperies qu'les richards peuvent imaginer pour se sortir le sourire du cul et l'argent du porte-flouze. Dans la plus grande des tranquillités.

C'est c'dernier point qu'm'a le plus chiffonné. Pourquoi personne les avaient jamais rançonner? Mongom' a pas vraiment voulu me répondre, alors j'ai fait jouer mes relations. Le Louis et l'Bonzo. C'qui m'ont dir, ça m'a fait bien marrer. Si l'bateau est tranquille, c'est parce que les clans sont plus glands que son Capitaine. L'saint homme a tout pigé. Il a lancé des rumeurs. On adore ça, les rumeurs, sur Dead End. Ça fait office de journaux. En moins d'une semaine, tout l'monde était persuadé que c'Cargo avait toutes les protections du monde. L'Underground l'voyait sous la coupelle des Soeurs, les Soeurs sous celles des Pythons, les Pythons sous celle de l'Underground. Beau bordel. Mais Mongom' a payé, et quelqu'un à parlé. Anki le visqueux il s'appelle, et j'ai autant confiance en lui qu'en un couteau dans ma gorge. Voila, pour l'histoire.

Et nous voila, fier troupe, l'élite du clan Python, pour rappeler au Cap' véreux qu'on fait pas de business sans payer. En plus des portes flingues habituels et nombreux, y a la crème. Les champions. Ça veut dire moi, puis l'Joseph, qu's'est r'mis, partiellement, de moi, pis l'autre là. Le Blaaack knight. Je l'aime pas. Lui non plus il s'aime pas. Et moi de même. Tu vois? Perso, mes intérêts dans l'affaire sont multiples. Y a l'officiel d'abord. Le partage du butin. Puis y a l'officieux. J'profiterais bien de l'occaz' pour envoyer le deuxième champion du clan, Knight, par le fond, et m'remplir les poches. Jo', pour sa part, veut surement casser des gueules, puis l'est toujours chaud, Jo', c'est un type comme ça. Quant au dernier, le Blaack truc, lui, il est là pour me surveiller. Pour son compte, où celui de Mongom', où j'sais pas qui. Rien est clair sur Dead End. Héhé.

On approche, discrétos comme des morpions, et le cargo apparait.

Le Cargo, sur Dead End - Page 2 Cargo10

Moi, avec ma grande gueule et mes grosses couilles et mes gros muscles, j'stoppe net. C'est dément. Ce truc. C'est énorme, plus énorme que le plus énorme des bazars que j'ai vu, et c'était déjà énorme. Même le cargo de Belmer Corp, qu'j'avais vu sur une ile pourrie, et qu'était mastocalomastoc, c'était un moustique. A coté. Merde. On construit de belle chose. Parie combien qu'j'peux les casser?
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Walter apparait dans mon champ, et m'envoie une drôle d'attaque. Un truc de lombric puant, le genre fourbe. Le genre qui dépasse le corps, pour aller vers l'âme.

-Spirutus Tactus - Poena Periurum-
Le truc me touche, une sorte de projection. Tout d'suite, ça s'insinue jusqu'à mon ventre. Ca cherche un truc.

Ton âme, mec.

Sacré Jamie Lee, sacré mauvaise conscience. Je commence à t'aimer, tu sais.

Mon âme est dans ma tête Jamie Lee, tu craques.


Et pourquoi elle serait là? Tu l'y a déjà vue, bêta?

Y met un point. Jusqu'à mon âme donc, dans mon ventre. J'sens qu'ça bataille, j'sens qu'ça cherche. Bizarre, que ce soit si clair. Ca doit être c't'attaque, ou alors le coup d'l'âme. L'âme, ça ment pas faut croire. Et quand ça communique, c'est limpide. Son attaque cherche les mauvais serment, ceux qu'j'ai brisé. Mes mensonges, les gros. Seulement voila, on m'appelle p't'être Sans Honneur, mais ne nous perdons pas. Parce que briser ma parole, j'le fais en mode rare.

Ben ouais, t'en as pas, de paroles.


La voix de Jamie Lee sonne aigre. L'aime pas trop qu'on vienne farfouiller dans son antre. J'le soupçonne de mettre toute ses forces à virer c'te vilain intrus, dans mon âme. Ca marche presque, même si j'me sens quand même ralenti, comme si l'air autours de moi poussait pour qu'j'bouge pas. Ca laisse le temps à Walter d'arriver et m'foutre un main sur l'épaule. Sans son bidule, y s'serait pris une autre trempe, une vilaine.

N'empêche, il m'accroche le Walt', verbalement. Et malgré les balles qui sifflent autours de nous, j'lui prête attention. Torpiller l'Underground hein? Pourquoi pas... Continue Walt', continue, moi dans ma tête, je compte.

J't'assure qu'j'vais les faire r'gretter d'êt' v'nu sur c't'île, ou d'être v'nu sur n'importe quelle île où ils ont posé les pieds. J't'assure qu'quand j'aurai fini leur fête ils auront plus d'pied à mettre où qu'ce soit d'ailleurs. Et pour c'qui est du reste, j'm'en tamponne pas mal le flan.

Et quoi Walt', tu fais ça gratos? Elle est où la proposition? On s'embête, tout seul, ou alors c'est Micha' qui te manque? C'la la main est presque tendue. Une main de Walter, mais j'm'appelle Jack et j'suis Saigneur, on fait pas le difficile. C'est partie du jeu. J'lui dit.

Rendez-vous au tournoi d'nouvel an. C'est là que tout finira. Et suivant l'comment du pourquoi, ce sera eux, ou eux et toi. Deal?


Une balle siffle près d'mon oreille. Ca commence à me casser les couilles, les troufions lambda. Qu'est-ce qui s'passe dans leur trogne? Z'ont pas vu qu'ils ont perdu? Z'ont pas vu qu'ils sont out? J'leurs laissais une chance de s'carapater, j'aime pas les massacres faciles. Mais là. J'mire Walter.

D'abord on s'occupe de cramer le reste, ici. J'écrase, tu écrases, il écrase après on parle. Tu veux?


Dans l'même mouv'ment, j'fais un signe à Hope qui vient d'apparaitre de j'sais pas où.

Hope! ON EN FINIT!


J'bondis sur la cinquantaine de gus restant. Walt' semble me suivre, l'a jamais été chiche quand il s'agit de casser des faces. J’atterris au milieu des gus, commence à faire c'que tu sais qu'je fais très bien, toi qui m'lis. Alors j'vais pas tout te raconter, use de ton imagination, t'as ma fiche technique! Entre les nobody qui volent, j'remarque tout d'même deux gus. Le premier, unpunk qui cogne pas pour rire, c'est beau à voir, ensuite, un que j'connais, qu'a disparu l'temps de, pour mieux réapparaitre: le Blaaack Knight ! Sacré numéro deux du clan Python. Il défouraille des gus à l'épée à deux mains, les tranche comme si c'était des apéricubes. Occupé qu'il est, y met du coeur à l'ouvrage. J'en profite? J'bondis dessus, lui fout un krapax mastoc dans l'dos! Le gus en armure s'envole, et va s'écraser dans la coque du navire... qu'il perce. J'y ai peut-être été un peu fort. Le Ch'valier Noir disparait au loin, dans l'Océan, et je ris en l'imaginant d'voir nager en armure. Je ris moins par contre, en voyant l'eau qui commence à envahir le Cargo. On est nombreux, à moins rigoler.
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Le feu ça brule et l'eau ça mouille, jusque là rien de bien original. Poussons l'originalité jusqu'à signaler que Joseph et ses compères n'appréciaient que très moyennement l'éventualité de finir rôti comme de vulgaires gigots sur un Cargo transformé en torche. La suite du parcours semblait toute prévue, on remonte, on chope une chaloupe et on file d'ici. Pas de bol pour Joseph, la Déesse de la Chance n'en avait pas encore fini avec lui. Kiril Jeliev, Champion de l'Underground ayant depuis longtemps maîtrisé l'art du lever de coude et de l'envoi de patates se tenait face à lui.

Alors bon, ils s'étaient salués. Un bon vieux crochet pour Joseph histoire de dire "salut vieille branche", et quatre petits coups pour Kiril pour demander comment il allait. Les hommes, les vrais, parlaient avec leurs poings et ces deux là avaient un passé commun. Peu de temps après sa défaite contre Jack, Kiril était venu foutre le bordel sur le territoire de Crack Joe. Joseph n'était pas au meilleur de sa forme et Kiril s'était montré plus tenace qu'un herpès vaginal. Bref, un à zéro pour Kiril mais maintenant Joseph allait pouvoir revenir à la marque.

"Si j'me souviens de toi ? Et comment ! J'te dois un Ciel Bleu et une bouteille de Sky. Enfin ça c'est si tu survis bien sûr..."

En bon boxeur qu'il est, Joseph ponctua sa phrase d'un enchaînement de trois Jabs tout droit issus de la boxe de de l'hirondelle histoire de faire résonner un peu ce qui servait de cerveau à Kiril. Les coups pleuvaient gaiement de part et d'autre. Beigne dans ta gueule, tu beignes dans ton sang contre Kraak, Lana embrassait les gants renforcés du boxeur tandis que les deux adversaires montaient progressivement en gamme. Joseph avait l'avantage technique, il était même surement plus fort que son adversaire mais le sol était instable et l'arène très différente d'un ring alors Kiril parvenait à faire jeu égal, voire même à prendre l'avantage en s'aidant de l'environnement. Crack Joe et son adversaire avaient l'air d'apprécier cette chance qui leur était offerte de se retrouver face à face pour échanger des beignes à nouveau. Kiril tenait à froisser le boxeur à nouveau, battre un blessé ça manquait quelque peu de panache, et Joseph voulait laver son honneur, si possible à l'ancienne, à coups de mandales.

Mais voilà, le temps pressait et autour d'eux c'était comme si le monde s'effondrait. Tous, membres des gangs, personnel de bord et clients, courraient et se pressaient de remonter sur le pont. Des hurlements de panique leur parvenaient et Joseph devina sans peine ce qui venait de se passer. Les inquiétants craquements du Cargo étaient suffisamment explicites: le Cargo coulait. Déjà qu'un crétin avait largué les amarres et que le monstre des mers flambait maintenant il menaçait aussi de sombrer ! Derrière Joseph ses gars faisaient bloc, leurs mains fermement serrés sur les sacs de butin qu'ils protégeaient de leur mieux. Pour Crack Joe par contre, ça commençait à presser sévèrement. Kiril se fichait peut être de brûler vif mais pas Joseph. Il voulait profiter de son argent et de sa nouvelle place au sein des Saigneurs, tant pis pour le respect des formes, il allait utiliser son tout nouveau pouvoir sur le punk. Après tout celui-ci ferait un excellent cobaye.

"Tu m'vois navré Kiril l'charpentier mais on dirait qu'le temps de la récréation est fini et j'sais pas pour toi mais moi j'veux pas crever ici alors t'sais quoi ? Bah on va s'dire adieu. Si tu survis à c'cargo de malheur, r'passes me voir au Hibou de Nuit. J'suis sûr qu'on trouvera à t'occuper."

Il se la pétait un peu, voir beaucoup même. Joseph avait toujours eu un égo surdimensionné et l'ingestion d'un fruit du démon ne l'avait pas l'aider à modérer ses ardeurs. Il avait déjà découvert plusieurs des capacités de son fruit, l'Ouïe, le Cri et la super vitesse (qui restait encore à maitriser). Maintenant s'il avait réussi à faire vibrer ses jambes, il n'y avait pas de raison qu'il n'y arrive pas avec ses bras pas vrai ? Mais d'abord, histoire de se faciliter la vie, un p'tit cri sonique des familles.

On dit petit cri, c'est vite dit, c'est un foutu hurlement que poussa Joseph. Un bon gros hurlement sonique tapant dans l'ultrason qui explosa les vitres alentour et força les personnes autour à plaquer leurs mains sur les oreilles. Encore un truc que la moitié du Cargo avait du entendre, Joseph n'avait jamais été discret. Même le Kiril semblait mal en point après cette attaque sonique, la perte d'équilibre ne devait pas spécialement le gêner, pivé comme il était, mais il n'y avait guère moyen de lutter contre le cerveau qui douille, les vomissements et la surdité. Pas d'bol.

"J'doute que tu m'entendes Kiril mais j'tenais à t'présenter mon nouveau pouvoir. Il déchire pas vrai ? Et attends voir, t'as pas encore vu l'meilleur. Sonic punches !"

De l'extérieur, on avait l'impression que Joseph s'était rapproché tranquillement d'un Kiril chancelant en train de rendre son déjeuner. Puis, sans crier gare, les poings fusèrent. Ils étaient à peine perceptible pour les nobodies tant ils allaient vite mais les dégâts étaient clairement visiblement. Le Charpentier était secoué en l'air à chaque impact et autour de lui sol et murs encaissaient à tout le moins autant de dégâts. C'était une véritable avalanche de coups qui s'abattait sur le malheureux Champion de l'Underground dont le corps ne fut bien vite que plaies et bosses.

"Bon j'crois que c'est là que tu descends Kiril. Bonne chance pour la suite l'aminche."

Le boxeur adressa son plus large sourire à sa victime qui, chose incroyable, tenait toujours sur ses guibolles. Était il K.O. debout ? Allez savoir. Toujours est il que Joseph n'eut qu'à frapper du pied pour que la plateforme sur laquelle Kiril se tenait s'effondre. Et hop, celui-ci descendit, encore. Au dessus du Charpentier, un trou donnant sur le ciel bleu. En dessous de lui, un sol mouillé, ah ouais merde c'est vrai que le Cargo coulait. Et qu'est ce qui lui arrivait sur la figure ? Une bouteille de Sky envoyée par le sympathique Crack Joe. C'est qu'il détestait être endetté le Joseph. Il adressa un signe de la main à son rival préféré avant de se frayer un chemin à coup de poings vers les échelles menant aux niveaux supérieurs. Il devait foutre le camp de ce rafiot en vitesse, son nouveau pouvoir faisait de lui une enclume. Mais bon, le jeu en valait la chandelle non ? Il venait de rétamer, avec une grande facilité, deux des Champions de Dead End. Ce pouvoir était trop top !
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Saloperie de Crack, saloperie de fruit du démon. Te bats pas gamin, moi aussi on m’a dit ça. « Fais pas ci, fais pas ça. » et j’en suis arrivé à là. Châsser l'flou à terre, courbé et mal. Ma tête en plus d'être totalement désorienté a tapé contre le sol après avoir traversé l'parquet du cargo qui dans pas longtemps, deviendra qu'un affreux et mauvais souvenir. Ou le tombeau d’une centaine d’hommes y comprit moi. J'remarque que j'suis en plein champ d'bataille, là. Du sol, je contre les coups avec les griffes d'ma bien-aimée. D'une lame, j'l'enfonce dans un mollet puis je m'accroche au haut de la victime pour me relever. Mes oreilles bourdonnent. Enfoiré de Crack, enfoiré de fruit du démon. Et où est-ce que je me trouve, à présent, avec qui ? Des gars du cargo qu'ont pas l'air sympa, ouais. Moi aussi, mais c'est pas que l'air, cool non ? La tête qui tourne encore un peu, pas grave. J'emborgne avec mes bidoches, ça fait du mal avec le poing gauche, ça fait des blessés avec le poing droit, ça fait des morts avec Lana.

Deux, cinq ou p't'ête treize de crados mis à terre, j'sais pas, je sais plus compter depuis que je me suis donné la mort en voulant foutre à l'ombre les autres. J'ai plus d'âme. Ou si, j'en ai une. Là, oui. Dans les phalanges et seulement là. Frappe toi le cœur grand, c’est là qu’est le génie. Des fois, j'me prends des beignes et, tout le temps je les renvois parce que j’aime le partage. Phalanges dans ta gueule d'ange et tu peux plus manger de viande. Je collectionne les dents et les côtes cassées puis j'les offre à ma haine née du fait que je me suis fait rosser par Joe. Y a 1-1 et lui et moi, c'est pas fini. Pain. T'entends qu'ça l'est pas Joe ? Ton cri est pas pire que celui d'une gonzesse quand on lui dit qu'elle a grossi ou quand elle voit une araignée. Ou le notre quand elle annonce qu’on va être papa. Châtaigne.

Hé, en parlant d'châsser du gros, v'là qu'j'aperçois le Scott à force d'faire tomber des têtes. Ça déblaie. Ça fait qu’on voit mieux. Je vais pour aller prendre d'ses nouvelles et voilà pas qu'il m'envoie au sol sans saluer, sûrement qu'il m'a prit pour un ennemi.

T'as encore perdu la tête, le Scott ? Tu l'as foutu où le Smaug ?

Là, il s'aperçoit que c'est moi qui lui cause, vandale, il hausse les épaules l'air de dire pas grave puis entre deux gueules écrasés, il m'montre le bas avec un sourire à domestiquer un chien errant. En bas ?

Plouf.

Plouf ? Au bout de trois ce... Hé, je pensais que tu l'avais foutu à l'eau alors qu'il a une prime de 170M.

Il hausse les épaules l'air de dire pas grave. Non ? Il a pas fait ça ? Au même moment, j'sens la flotte envahir cette partie du bateau. 170... Hein. Et si je peux... Si je peux. Hein. Alors, qu'est-ce t'en penses, phalange ? Oui. Oui, je peux. Alors, je me dirige vers une paroi, n’importe laquelle et j’sors ma mini-hache. D’un coup j’tape dedans, j’tape dedans, j’tape. Jusqu’à voir la mer. Dieu la Gnôle, puisse-tu être clément avec ton fidèle serviteur. Allez, grand plongeon.

Plouf.

Instantanément, j’sors la crête hors de l’eau. Putain que je dois être moche les cheveux mouillées, fin bon. J’m’éloigne d’au moins 20 mètres du cargo qui bouge tout seul. On est bien loin du rivage, très loin, même. La bête est encore plus impressionnante sur la flotte et le fait qu’elle va bientôt coulé est encore plus flagrant. Il a le cul totalement dans l’eau. De nuit, trouver un Smaug dans l’eau ? Quelle idée t’as eu phalange ? Pas grave, tant qu’à faire, j’me dirige vers l’île puis, premier plongeon.

J’ouvre les yeux, la respiration coupée, j’vois que dalle à part de la roche et des algues. J’remonte direct prendre l’air. J’ai jamais été très fort en apnée. Puis, connaissant le Scott, Smaug, il a dû prendre cher. P’tête même qu’il l’a découpé en morceau. Ça m’étonnerait pas. Mais ça me ferait chier. J’me dis : avant qu’il commence à bouger, le bateau était près du rivage. Alors si Smaug a pas bougé au fond d’la mer entre temps, c’est là qu’il doit être. Sprint. Mes oreilles endommagés à cause de Crack plus l’eau qui rentre dedans, j’sens ma caboche partir ailleurs. Puis, mes bras qui veulent lâcher. Elle part ailleurs… J’vois dans l’eau, j’crois, un mec qui m’dit de pas m’enfer. Pardi. Pas m’enfer, oui. Pardi. J’arrête le mouvement des bras, plus de tension. Je flotte. Je pourrai rester là, attendre le lever du… Qu’est-ce que je dis ? Fichu Crack et fichu fruit du démon. Me voici fou. J’replonge la tête dans l’eau pour la retrouver, ma tête. J’mourrai pas ici.

J’suis trop jeune pour mourir déjà. Mais j’suis trop rapide pour vivre, aussi.

Trop bizarre pour vivre, déjà. Trop rare pour mourir, aussi.

Et y a comme une lumière, dans l’eau. Souvent celle qui t’emmène à ton but, et j’ai l’impression que j’y suis. Je plonge une dernière fois et je vois un fruit du démon, celui de Smaug. Il va se poser sur un autre arbre, sûrement, il brille et tout. Il va maudire un autre con. Près de lui, j’vois l’affaire : le défunt homme roche. Le Scott lui a fait sa fête, coolement en plus. A moi, j’vais lui faire sa tête. Vite, parce que c’est pas en restant dans l’eau qu’on devient un poisson, j’crois. J’le prends par les cheveux et j’me retrouve à la surface.

Du pognon dans les pognes, des problèmes pour la suite. Faut que je bouge vers la rive avec ma charge sur le dos. Nager, encore nager. J’me sens de m’endormir dans l’eau tellement elle est chaude, ça doit être la pisse de poissons. Bouge-toi, Scott.
    Remonter sur le pont n'avait pas été trop difficile pour Crack Joe et ses gars. Pensez donc, quand quelqu'un comme Joseph souhaitait aller quelque part et qu'il se créait son chemin à coups de poing, mieux valait ne pas être sur sa route. Malheureusement le pont inférieur était en plein chaos. L'incendie dévorait déjà la proue du navire tandis que la poupe s'enfonçait lentement mais sûrement dans l'eau. Résultat des courses, ils étaient sur un sol incliné et dont le sommet flambait gaiment. Comme si ça ne suffisait pas, le fait que le Cargo soit désormais inclinée charriait des débris à la figure des rescapés. Histoire de rajouter du bordel à une situation déjà particulièrement tendue les différents survivants se mettaient joyeusement sur la figure pour éviter de tomber ou régler ses comptes avec un rival quelconque. C'était une guerre du Tous contre Tous, un Survival, une battle royal, oui tout ça à la fois, et Joseph entendait bien en réchapper vivant. Il n'était pas n'importe qui, il était Joseph "Crack" Patchett, Saigneur des Mers ! Il était hors de question qu'il périsse sur ce Cargo de malheur, pas après avoir enfin obtenu les pouvoirs d'un fruit du démon. Il ne mourrait pas avant d'avoir surpassé Jack et d'avoir atteint le haut de l'affiche.

    "Dégagez de là les demi-sels ! J'ai pas de temps à perdre avec des sous fifres !"

    Et les coups continuaient de pleuvoir sur les malheurs qui se tenaient sur la route de Joseph Patchett. Il avait repéré une chaloupe encore attaché au Cargo, deux groupes se battaient pour en prendre le contrôle, des gars de l'Underground et des encostumés locaux. Dommage pour eux, le seul homme portant le costume qui quitterait ce navire vivant ce serait lui, Crack Joe. En quelques instants, et autant de mandales, les gars des Pythons avaient atteint la Chaloupe. Une demi douzaine de beignes plus tard et autant de sous fifres au sol ou passés par dessus bord, Joseph et ses gars étaient maitres de la Chaloupe. La sacro-sainte barque qui allait leur permettre de sortir vivant de cet enfer. Jamais tas de planches n'avait paru si beau aux yeux de Joseph et tandis que ses hommes entassaient leur butin à bord (pas moins de six sacs XXL remplis à raz bord et le coffret contenant la tête de la grosse Lulu), lui les contemplaient. Tout était pour le mieux, il pouvait apercevoir la côte de Dead End, dans moins d'une heure il serait en train de fêter sa réussite avec le meilleur whisky. Peut être même que...

    "M'sieu Patchett, r'gardez derrière vous !"

    L'appel angoissé de ce brave Mario fit se retourner Joseph en un claquement de doigts. Il s'attendait à voir arriver sur lui un quelconque sbire brandissant un sabre d'apparat bien haut mais la Déesse de la Chance avait d'autres plans pour son jouet préféré. Un sbire ou même une dizaine n'aurait pas été un challenge à la hauteur de notre gangster et la Déesse de la Chance n'aurait point été satisfaite alors elle avait innové. Ce qui s'abattait à cet instant sur Joseph ce n'était pas un sbire armé mais un mat épais comme trois hommes, haut comme dix et en feu. Il ne l'avait pas entendu venir, il ne maitrisait pas encore son tout nouveau pouvoir. Maintenant il devait réagir vite, le mat arrivait tout droit sur eux. Que faire ? L'esquiver ? Il le pourrait sûrement mais il perdrait ses gars, son moyen d'évasion et son butin dans l'opération. Le bloquer ? Un truc pareil ? Ouais... C'était ça l'idée, il était fort, il était grand, il était puissant. Ce n'était tout de même pas un mat de pacotille qui allait mettre un terme à la brillante carrière de Joseph Patchett dans le milieu du crime ?! Pas moyen que ça se passe comme ça, pas moyen. Il allait protéger ses possessions, bloquer ce mât et envoyer bouler la Déesse de la Chance une bonne fois pour toute. Vas y Joseph, c'est toi le meilleur, t'es invincible ! Tu viens de poutrer deux champions de l'Underground, personne ne peut te vaincre et surement pas un mât de merde ! C'est toi le plus fort !

    Visiblement l'auto-motivation ça marchait plutôt bien. L'immense massue enflammée qu'était le mât s'abattit sur Joseph mais, chose incroyable, celui-ci tint bon. Ses bras avaient bloqué le mât pendant sa chute, la torche flottait en l'air au dessus de la chaloupe, le gigantesque mât n'étant plus soutenu que par la force des bras de Joseph. A moins qu'il n'y eut autre chose. En effet, Joseph regardait avec stupeur ses mains qui avaient bloqués le mât, elles étaient recouverte d'une aura noire qui n'était pas sans rappeler celle qui était sur les mains de Jack. Comment avait il fait ça ? La colère ? L'abnégation ? Allez savoir, il devrait éclaircir ce mystère plus tard. Un nouveau pouvoir à la fois.

    "Waaaaaah, trop la classe Boss. C'est vot' fruit qui fait ça aussi ?"
    "Mais non t'es con c'est M'sieu Patchett qu'y est trop fort."
    "Vos gueules les Z, on fout le camp d'ici."

    C'était peut être très classe d'avoir stoppé ce mât en pleine chute mais maintenant il fallait s'en débarrasser. Aller hop, on le vire sur le cargo sans prendre de gants. La chute du mat fait légèrement trembler le pont mais qui remarquera un mât enflammé quand la moitié du Cargo flambait déjà hein ? Sans perdre plus de temps sur ce navire de malheur, Joseph sauta à bord de la chaloupe. Deux coups de couteaux pour couper les cordes retenant la barque et les gars du clan Python purent enfin mettre les voiles ou plutôt ils purent ramer ferme pour retourner jusqu'aux quais.



    Une fois arrivé sur les quais, les sbires de Joseph s'empressèrent de décharger le butin, au loin le Cargo flambait toujours et si, comme Joseph le soupçonnait, il contenait une belle réserve de poudre, le feu d'artifice n'allait sûrement pas tarder. Il allait rester là un moment tiens, regarder le Cargo flamber c'était une bonne idée. Avec un peu de chance il verrait passer le cadavre fumant du punk qui sait. Maintenant il fallait juste s'installer confortablement et profiter du spectacle. Enfin ça c'était ce qui était prévu. A peine avait-il demandé à Johnny Belle Gueule de lui ramener une bière, qu'un râle se fit entendre. Un râle et des splotchs qui indiquaient clairement que quelqu'un arrivait à la nage. Allons bon, qui est ce que ça allait être encore ? Le Champion se pencha pour observer ce qui venait de s'accrocher au quai et la surprise fut de taille. Le Daaark Knight, rien que ça. Ah il en menait pas large le garçon avec son armure à moitié explosé. Il avait du encaisser un coup d'une puissance monstrueuse et revenir jusqu'ici n'avait sûrement pas été une partie de plaisir. Allez Joseph, c'est le moment de faire une bonne action pour le Clan en sauvant son Champion n°2. Crack Joe se pencha donc et tendit la main au chevalier

    "Aaaahh... Patchett... Prévenir... Montgomery. Jack est un traitre !"

    Autant pour la bonne action. Il fallait protéger les Saigneurs et les arrières de Jack. Pas de chance Blaaack, t'es pas tombé sur le bon client. Crack Joe adressa un sourire condescendant au chevalier en armure avant de soudain s'emparer du crâne de l'homme pour le fracasser contre la paroi encore et encore. Il écrasait la tête de l'homme contre la paroi avec une violence inouïe, comme s'il tenait à en faire de la bouillie mais au fond ce n'était pas ça qui faisait jouir Joseph. Non, ce qui l'excitait vraiment c'était ce qu'il entendait. Les os du chevalier se brisaient un à un et grâce à son tout nouveau fruit du démon, il pouvait profiter de ces magnifiques sons d'une façon qu'il n'avait jamais imaginé. C'était tout simplement jouissif. Tellement que ce brave Joseph s'en oublia quelque peu. Il dut bien frapper le crâne du chevalier contre le mur une dizaine de fois avant de le lâcher. Quand il se retourna, ses gars le regardaient avec un air qui mêlait incompréhension et frayeur, après tout un Champion du Clan venait de tuer un autre Champion. C'était... incompréhensible. Il était temps pour Joseph de leur faire comprendre pour qui ils travaillaient désormais.

    "Soyons bien clair... Ce qui vient de se passer ici ne doit pas remonter jusqu'aux oreilles de Montgomery. Que je me fasse bien comprendre, vous ne bossez plus pour le Clan Python désormais. Vous bossez pour moi et moi seul. L'époque où les Clans régnaient sur Dead End touche à sa fin. Ce qui s'est passé sur le Cargo était le prélude d'une nouvelle ère. Il n'y aura bientôt plus qu'un seul maître sur cette île et..."
    "Et ce sera vous M'sieu Patchett !"
    "Non Mario ce ne sera pas moi. Ce Maître ce sera Jack Callughan, un des plus grands pirates de ces dernières années et moi je serai assis à sa droite. Le drapeau des Saigneurs des Mers flottera bientôt sur cette île et ceux qui y auront contribué seront riches et puissants. Alors si vous tenez à vivre et à vous enrichir, vous ferez ce que je dis sans moufter. Et si l'un d'vous s'avise de me doubler... Y'a encore de la place au fond de l'eau pour les traitres. Pas de réclamation ? Bien... Alors maintenant allez m'chercher une bière et une chaise longue, j'veux pas louper l'explosion."
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    Il y a trop d'choses qui veulent s'passer en même temps. Trop d'gens qui viennent s'faire castagner sans prendre leur tour. Faut faire qu'equ'chose... Sinon, j'vais péter les plombs. Aller, on prendre une grande respiration, et on redevient zen.


    Comme le type qui m'vient d'en face, qui s'prend les pieds dans ma masse, ou l'contraire, j'suis pas sûr. Mais qui perd son équilibre et fait tomber son pote avec.

    Comme le gamin qui tente de se barrer, vivre quoi. Qui tente mais qui s'fait barrer par un manche de masse qui le fait voler au plafond, rebondir et s'écraser.

    Comme le très grand frère qui, pour venger l'autre, essaie de me voler ma masse. Le très grand frère que j'fais tourner autours de moi pour qu'il s'prenne les balles des loozers qui m'tirent dessus d'puis derrière.

    Comme les loozers qui se ramassent le très grand frère que j'leur projette dessus.

    Comme le garçon que j'transperce son crâne grâce à la pointe de ma masse. Sa cervelle repeint les murs, chouette.

    Comme le Jack qui met des mandales contre une porte blindée.

    Comme le yupin qu'il fait gicler et que je récupère en reprise de volée.

    Comme l'andouille qui pense que c'est une bonne idée de tirer au canon dans un bateau. Qui perce un nouveau trou dans l'bois, et que j'envoie boire sa tasse par là.

    Bref, comme ces petits moments de l'existence où on se sent vivant. Comme quand on se sent être à la place qu'on doit occuper, quand on doit l'occuper. Bien vite, l'instant passe alors que les clampins trépassent. Et très vite, on se retrouve plus que trois. Un gorille, une afro et pis moi. Y'avait un crêteux mais j'crois qu'il est allé piquer une tête. Un truc que j'aimerais bien m'abstenir de faire. Pourquoi ? Ah c'vrait qu'j'aime pas l'crier sur tous les toits... Ben... En fait le truc, c'est que...

    Que j'sais pas nager...

    Ouais ouais, j'navigue et j'peux pas faire un pet sous l'eau, c'est bon. J'sais qu'c'est ridicule, mais j'suis sûr qu'j'suis pas l'seul, ok ? Et celui qui m'dit que j'suis l'principal responsable pour ce foutoir, j'viens lui rendre visite dans ses cauchemars ok ?
    Donc, j'l'aisse le Jack s'remplir les poches et la Micha lui gueuler dessus, et j'vais tenter d'trouver une barque. J'me casse, j'remonte, et j'vois des zigotos dans un bateau d'pêche qu'approchent. Y'a pas b'soin d'avoir suivi un cours en truandage pour comprendre, un stage sur Dead End de deux jours suffit. C'qui approche, c'est les démonteurs d'épaves, les types qui pillent c'qu'ils peuvent sur les rafiot coulant avant qu'ils n'touchent le fond.
    Et quand y'a pas d'coulant à s'mettre sous la dent, qui s'arrangent pour en couler un eux-même.

    Dans l'fond, c'est des bons gars, pleins d'esprit pratique et tout. Et qui savent que d'sauver un type dans une situation comme la mienne, ça revient à l'endetter à un tarif plus qu'intéressant. Et comme moi aussi, j'ai un esprit pratique qui bat des recors, j'leur fait signe, histoire d'les motiver pour qu'ils s'bougent les miches.

    "Tu veux qu'on t'sorte ? Allez t'as une bonne bouille, on t’emmène, tu nous revaudra ça à terre Billy."

    Eh, c'est moi qu'appèle les gens Billy. Toi, j'te prédis un mal de crâne des familles. Puis j'pense à Jack, qui doit bientôt s'les mouiller...

    "V'z'êtes sympas les gars, mais vu qu'vous êtes là, vous voudriez pas aller aider mes potaux qui doivent avoir fini d'forcer l'coffre du rafiot ? J'suis pas certain qu'il puisse tout porter tout seul... Moi j'm'occupait juste d'trouver un truc pour qu'on s'barre..."

    Dans leurs caboches, ça fait pas clic, pas l'temps. Ils s'regardent, et y'en a quatre des six qui s'directionnent vers les entrailles du Cargo. Les deux autres, apparemment, ils espèrent suffire à m'garder sage le temps qu'leurs poteaux reviendent.

    "T'sais qu't'as d'la chance de tomber sur nous ? Y'a des types bien moins réglos dans l'commerce..."

    J'souhaite bonne chance mentalement aux gars qui vont tomber sur Jack, et j'me tourne vers les deux autres. Y'en a un qui penche la tête sur l'côté. Il est p'tetre en train de percuter. En attendant, j'pose une main sur l'épaule au causard. On se r'garde comme le sauver et l'connard qui va buter l'autre. Mon genou remonte ses testicules de trois étages et j'le laisse tomber. L'autre percute, veut dire un truc ou sortir son arme... Enfin, il bafouille de tous les côtés quoi. Une beigne dans sa gueule et i beigne dans son sang, comme dirait l'gars Kiril.

    J'monte sur la chaloupe, la fouille pour d'autres clampins, et comme ça vient pas, j'commence d'préparer ma porte de sortie. Mon échappatoire, à moi et aux Saigneurs qui restent.

      Les derniers troufions s'sont faits balayés, soit par Walt', soit par Micha, soit par la flotte. Moi, en voyant arrivé ces trombes de flottes, j'ai grimpé sur la passerelle, pour m'occuper du coffre. Brandissant mon poing d'acier je frappe! Paf! Le métal se met à geindre. De mon coup résulte une torsion merveille, insuffisante pourtant à casser l'appareil. Un gros coffre, oui. Il en faudra plus. J'ai. J'y met les deux mains. Version haki gorille. Et j'y vais à nouveau. Bam, Bam! La porte tremble, se disloque un peu. En bas, Micha' m'gueule que l'eau monte, encore, encore. J'lui répond qu'on est pas v'nu ici pour cacahouète. J'me prépare à frapper, encore, mais une main me stoppe. Micha' m'a rejoint sur la passerelle. Elle me bave qu'elle va arranger ça. J'suis dubitatif, mais bon, c'est Micha'. Qui sait. Elle se concentre, s'met à tourner la grosse roue, celle qui sert si tu connais l'code. Un coup à gauche, un coup à droite. Micha' a toujours les mires closes, comme si elle entendait... des trucs? Mais ouais, mec, c'est vrai! Micha' entend des trucs. Un cliquetis. Un autre. Ça grince. La porte s'ouvre! Bien vu Micha', t'es une reine! Enfin, presque bien vu. Avec les coups qu'j'ai tapé d'dans juste avant, la porte a un peu bougé, et coince dans ses rouages. Ça me casse les boules, j'me saisit d'un pan, et arrache le truc tout simplement. Voila.

      Merde. Ce coffre est vraiment rempli. Héhé. Héhéhéhéhé! L'afro et moi on s'mire, genre bingo. On se jette dedans sans un mot, et on charge tout dans un sac ou tu pourrais mettre une colonie d'éléphants d'mer obèses. C'est dingue qu'on laisse trainé d'pareils sac dans un coffre fort, mais qu'est-ce que tu veux? Ils l'ont p't'être fait pour aider les voleurs. Saints hommes. En moins d'une minute, on a tout chargé, parce qu'on est fort. On sort du coffre, au trot. L'eau a monté à mort. J'passe à nouveau en mode gorille, et bondit vers les escaliers, partie non immergé. Pour l'instant. Micha', elle, plonge et fait la distance sous l'eau, avec un sac sur l'dos. Elle a grandi la Miss', faut plus tenter d'la test. Une fois dans les escaliers, on grimpe, en cavalant. J'trace le ch'min le plus court, à coup d'tatane, en agrandissant les passages. Faut bien, le sac que j'me trimbale fais dix fois ma taille.. On arrive sous l'pont principal, et on croise quatre types.

      C'est vous qu'avez b'soin d'aide pour sortir? On va vous aider, mais faudra pay...


      J'envoie une tête dans la gueule du premier, les deux suivants sont balancés d'un r'vers de main, quant au dernier, il nous sert de marche pied. J'sais pas qui vous étiez, mais vous n'êtes plus. On arrive sur le pont. C'est le bordel. La Cargo est en sombrage total, c'est le bordel! Ça flambe partout, ça tombe sur les cadavres froids de pleins d'gens. Un cri! Micha' qu'hurle qu'j'dois m'pousser. Toujours écouter Micha', j'fais un bon d'coté! Le sol s'effondre juste où j'étais, précipitant l'bois affaibli dans la flotte qu'envahit maintenant toutes les cales du navire. On cavale, c'est d'venu un cercueil mouvant ce bateau. Arriver près du bastingage, qui on voit? Le Walter... Le gus nous fait des signes, depuis une barquette sympa qu'il a chopé j'sais pas comment. Le Cargo est déjà loin du rivage, et j'suis solidement chargé. Pas le temps d'hésitez, j'grimpe dans l'rafiot, suivi d'Micha', et on s'éloigne. J'me permet d'prendre la barre, c'est quand même mon métier, et les remous qu'fait l'Cargo en sombrant sont plutôt masta, le genre fourbe. J'mire le Walt'.

      Sur c'coup-ci, j't'en dois une.


      Il fait sa tronche de Walt'. J'crois que c'qui l'occupe pour l'instant, c'est plutôt le Cargo, qu'a presque disparu sous l'eau. Une belle création humaine, mise à sac. Bien joué les gars. On arrive niveau rive, et j'vois le Jo', en mode chaise longue, qui profite du spectacle, deux troufions en train d'lui servir un cocktail. Sacré Jo'. C'est pas l'dernier. Héhé. Enfin, on pose les pieds sur la terre. Je décharge le butin, rejoins l'ami Patchett, suivi l'Afro et d'Walt'.

      On s'met bien, je vois.


      Jo me répond en me montrant le corps du Dark Knight. Bien vu mec. Bien vu. Un bruit s'fait entendre dans l'eau. Comme un type qui barbote. J'tourne la trogne, tout l'monde fait d'même. Un iroquois apparait, suivi d'une tête. C'est le punk, qu'émerge. Y fait une drôle de gueule en nous voyant, adresse un signe de tête au Walt en montrant un morceau du Smaug. Il semble que sur Dead End, il ne reste plus beaucoup de champions... Tout ce p'tit monde, ça fait chaud au coeur. J'ai l'impression d'être à nouveau avec les Saigneurs, sauf qu'ils ont changé. J'pense à Maya, Layr, Reyson, qu'sont en taules. Faudra faire un truc pour eux. J'pense à Tahar. Boarf, j'l'aime bien, mais lui faut rien faire. Ce serait l'insulter. Héhé. Puis j'aime mon statut. Héhé.

      M'sieurs, dames, m'semble que c't'opération hasardeuse est un succès. J'pense qu'on a tous assez tuer ce soir qu'pour mériter un pause. Quelqu'un a quelque chose la contre?


      Qui ne dit mot consent. J'adresse à Walt', en mirant Kiril.

      Ton p'tit protégé? L'a de la gueule...


      J'ouvre le sac. Oula. Y a beaucoup d'argent. J'ai déjà vu, j'ai tout chargé, mais ça m'rend quand même toute chose.

      J'crois qu'y a assez pour tout l'monde. Prenez c'qu'il faut, et ramener ça à votre clan... De toute façon, c'est pas entre leurs mains que ça finira.


      Non, ça pour sur. D'ailleurs, parlons-en.

      Dans moins d'une semaine, c'est la nouvelle année. C'est l'grand tournoi des champions d'chaque clan. Mais on sait qu'ça s'passera pas comme ça hein? On sait qu'ça sonnera comme un Cargo Bis. A part que l'Cargo qu'on va prendre s'appelle Dead End. Héhéhé.


      J'crois qu'tout l'monde est d'accord. J'crois qu'on a une deal. Perso, j'nous vois un bel avenir.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2407-jack-sans-honneur
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2380-jack-sans-honneur
      Sur la plage, j'mire la belle bande et un truc m'vient à l'esprit. D'abord j'me dis que j'devrais pas, et puis j'me dis qu'zut merde bite, on n'vit qu'une fois. Enfin, la plupart en tout cas...

      "Faudra pas l'couler c'uy là..."
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